Épées & Voleurs

Sur des Mers Périlleuses

 Épées & Voleurs
Sur des Mers Périlleuses

Navires & Navigation 3

La Mer et ses Dangers 4

Monstres Marins 5

Les Secrets des Sirènes 6

Royaumes Engloutis 7

Magie de la Mer 8

Texte : Olivier Legrand (2022).

Illustration de couverture : © 2015 Dean Spencer, used with permission. All rights reserved.

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 NAVIRES & NAVIGATION
Les Navires en Jeu
La caractéristique principale d’un navire est sa taille, qui peut
être petite (moins de 20 mètres de long), grande (entre une
vingtaine et une trentaine de mètres) ou énorme (plus d’une
trentaine de mètres de long).
Un navire de petite taille nécessite un équipage réduit : de
deux à neuf marins en tout.
Un navire de grande taille nécessite entre une dizaine et une
vingtaine d’hommes d’équipage. S’il est pourvu de rames, il
nécessitera environ deux fois ce nombre de rameurs.
Un navire énorme nécessite au moins une trentaine d’hommes
d’équipage. S’il est pourvu de rames, il pourra nécessiter
jusqu’à une centaine de rameurs.
En dehors de sa taille, un navire n’a pas vraiment besoin de
caractéristiques de jeu (en dehors, bien sûr, de sa taille, du
nombre d’hommes d’équipage, etc.). On distinguera tout de
même trois cas particuliers :
Un navire d’exception est remarquablement rapide et facile à
manœuvrer ; il donne un avantage (+1 dé) sur toutes les
épreuves de navigation (voir ci-dessous). Seul un navire de
petite ou de grande taille peut être un navire d’exception.
Un rafiot, à l’inverse, est un navire de qualité si médiocre (ou
en si mauvais état) qu’il désavantage (-1 dé) son capitaine sur
toutes ses épreuves de navigation (voir ci-dessous). Seul un
navire de petite taille peut être un rafiot.
Un navire de guerre (notablement plus coûteux) est muni
d’un rostre lui permettant d’éperonner ses adversaires en cas
de combat (voir ci-dessous pour plus de détails). Un navire de
guerre est toujours d’une taille grande ou énorme.
On partira du principe qu’un navire peut transporter un
nombre de passagers au moins égal à dix fois l’effectif de son
équipage. Sur les navires de guerre, il s’agira évidemment de
forces combattantes.
L’Art de la Navigation
Seul un aventurier avec le Talent de Marin peut commander
efficacement un navire en tant que capitaine (ou, d’ailleurs, y
servir de façon utile en tant qu’homme d’équipage). C’est ce
Talent qui sera utilisé pour toutes les manœuvres maritimes.
Si le navire des aventuriers a un second rôle (PNJ) pour
capitaine, ces épreuves de navigation seront effectuées par les
joueurs avec 3 dés, sauf si le MJ estime que ce personnage est
un capitaine particulièrement chevronné (4 dés, voire plus).
Contrôler son navire dans une situation difficile ou risquée
nécessite la réussite d’une épreuve, contre le niveau de danger
de la mer : dans la plupart des cas, un simple test (1 réussite)
suffira mais l’épreuve peut devenir une prouesse (2 réussites)
si la mer est particulièrement agitée, voire un véritable exploit
(3 réussites) dans le cas d’une mer complètement démontée :
voir page suivante pour plus de détails.
En cas d’échec, à la discrétion du MJ et selon la situation, le
navire pourra se retrouver en péril (voir ci-dessous).
3
Poursuites & Combats
En cas de poursuite entre un navire adverse et le navire des
aventuriers, celui-ci devra passer trois épreuves de navigation
avec les ajustements habituels et un éventuel désavantage (-1
dé) si le navire adverse est un navire d’exception. Le degré de
difficulté de ces épreuves dépendra, comme d’habitude, du
niveau de danger de la mer.
Lorsque le navire des aventuriers est poursuivi par un autre
navire, les réussites obtenues lui permettront de prendre de la
distance. S’il accumule, sur ses trois épreuves, un total de trois
réussites ou plus, il réussira à semer son poursuivant. Un
échec ne placera pas le navire en péril mais risque de faire
perdre la poursuite aux personnages.
Si, à l’inverse, le navire des aventuriers est dans le rôle du
poursuivant, le fait d’accumuler trois réussites sur ses trois
épreuves lui permettra de rattraper le navire qu’il poursuit.
Ces règles peuvent également s’appliquer lorsque le navire des
aventuriers donne la chasse à (ou est poursuivi par) un
monstre marin, auquel cas l’épreuve de navigation subira un
désavantage (-1 dé) si la créature est Gigantesque.
Lors d’une poursuite, il est aussi possible de tirer des flèches
sur un navire ennemi. Si la distance le permet (voir ci-après),
on peut alors procéder à une épreuve de Tir après chaque
épreuve de Marin, contre une difficulté égale au niveau de
danger de la mer – il est évidemment plus difficile de viser sur
une mer très agitée ou face à des vents contraires.
Si les aventuriers sont les poursuivants, ils pourront tirer à
partir du moment où ils auront accumulé au moins 2 réussites
sur leur épreuve de poursuite. Si, en revanche, c’est leur
navire qui est poursuivi, les tirs deviendront impossibles dès
lors qu’ils auront accumulé au moins 2 réussites. Si les deux
navires cherchent, au contraire, à s’aborder l’un l’autre, les
tirs seront possibles durant un tour avant l’abordage.
Pour se lancer à l’abordage d’un navire adverse, il faut d’abord
l’avoir rattrapé, ce qui nécessite une poursuite préalable. Si les
aventuriers sont à bord du navire abordé, ils devront céder
l’initiative à l’ennemi pour le premier tour de combat. Le
capitaine d’un navire de guerre pourra, lorsqu’il aborde un
navire adverse, tenter de l’éperonner avec son rostre, ce qui
exigera une prouesse (2 réussites) de navigation ; si elle est
réussie, le navire éperonné sera alors mis en péril.
Une arme secrète comme le terrible feu grégeois pourra
également mettre un navire en péril. Sans oublier, bien sûr, la
sorcellerie ou les monstres marins…
Navires en Péril
Les dangers en mer sont nombreux : tempêtes, récifs traitres,
monstres marin… Lorsqu’un navire se retrouve mis en péril,
il devra effectuer une épreuve de navigation contre un degré
de difficulté égal au niveau de danger actuel de la mer.
En cas d’échec, c’est le naufrage : le navire sombre, s’échoue,
se fracasse sur les rochers, etc. Chaque aventurier qui se
trouve à son bord se trouvera alors placé en situation de péril
mortel (voir règles de base, p X) et devra réussir une épreuve
de Vigueur (de la même difficulté) pour en réchapper…
 LA MER ET SES DANGERS
La Mer Comme Adversaire
Dès lors que la mer est agitée, le MJ devra définir son niveau
de danger sur la même échelle que pour un adversaire :
Ordinaire, Dangereux ou Redoutable. Ce niveau dépendra
surtout des conditions météorologiques : si, par exemple, une
terrible tempête fait rage, la mer deviendra Redoutable.
En pratique, ce niveau de danger déterminera la difficulté de
toutes les épreuves des aventuriers luttant contre la mer, que
ce soit en tant que capitaine de navire (voir ci-dessus) ou en
cas de risque de noyade (voir page suivante) : un test (au
moins 1 réussite) pour un niveau de danger Ordinaire, une
prouesse (au moins 2 réussites) pour une mer Dangereuse et
un exploit (au moins 3 réussites) face à une mer Redoutable.
Une mer calme, en revanche, sera l’équivalent d’un adversaire
Inoffensif, contre lequel il n’est pas nécessaire de lutter.
Récifs & Écueils
Les récifs les plus traitres pourront mettre un navire en péril,
provoquant l’habituelle épreuve de navigation contre une
difficulté égale au niveau de danger de la mer.
Avis de Tempête
Selon son intensité, une tempête rendra toujours la mer
Dangereuse voire Redoutable. Un tel événement met aussi le
navire en péril (voir page précédente).
En outre, si le navire tient bon, chaque aventurier sur le pont
devra tout de même réussir une épreuve (toujours contre le
niveau de danger de la mer) pour ne pas passer par-dessus
bord : la capacité mise à l’épreuve sera la meilleure entre
l’Agilité, la Vigilance, la Vigueur et le Talent de Marin. Si, en
revanche, le navire ne parvient pas à surmonter le péril, il
commencera à sombrer et tout le monde se retrouvera à la
mer, sans avoir la possibilité de passer cette épreuve.
Un Homme à la Mer !
Dès lors qu’un aventurier passe par-dessus bord, il lui faudra
nager pour éviter la noyade. Surmonter ce péril mortel exige
une épreuve de Vigueur contre le niveau de danger de la mer.
Si l’épreuve est réussie, l’aventurier parvient à regagner la
sécurité du navire. En cas d’échec, seule la dépense d’un point
de Destin lui permettra d’échapper à la noyade.
Si ses compagnons tentent de secourir l’aventurier (en lui
lançant une corde, par exemple), il sera avantagé (+1 dé) sur
son épreuve de Vigueur. Un aventurier qui porte secours à un
personnage sur le point de se noyer et le ramène en sécurité à
la nage sera, en revanche, désavantagé (-1 dé). Il en va de
même pour un personnage vêtu d’une armure renforcée ; une
armure lourde, en revanche, ôte toute chance !
Un aventurier à bord d’un navire qui sombre ou s’abîme sera
également placé dans cette situation ; dans ce cas, le MJ devra
partir du principe qu’une épreuve de Vigueur passée avec
succès permet de se raccrocher à un morceau d’épave, ce qui
dispensera le naufragé de nouvelles épreuves pour le reste de
la scène en cours… Ce qui se passera ensuite dépendra bien
évidemment du scénario prévu par le MJ ou de sa capacité
d’improvisation (sauvetage providentiel par un autre navire,
échouage sur une plage inconnue, etc.).
4
Le Pouvoir de l’Abysse
Les dieux marins (s’ils existent) et les entités des grands fonds
les plus titanesques ont évidemment le pouvoir de rendre la
mer Redoutable, avec un supplément de puissance : lorsqu’un
tel pouvoir est à l’œuvre, les aventuriers devront retirer une
réussite au résultat de toutes leurs épreuves contre la mer.
Bestiaire Marin
Vous trouverez ci-dessous une petite sélection de créatures
aquatiques assez agressives pour s’en prendre à l’homme.
Quant aux pieuvres géantes, aux calamars géants et aux
serpents de mer, ils ont, en tant qu’authentiques monstres
marins, droit à leur section attitrée (voir page suivante).
Murène
Combat : Adversaire Dangereux
Attributs : Aquatique, Insaisissable, Sinueux
Armes : Dents acérées (une armure légère peut être efficace)
Requin
Combat : Adversaire Redoutable
Attributs : Aquatique, Alerte, Insaisissable
Armes : Dents acérées (une armure légère peut être efficace)
Note : Les requins opèrent souvent en groupe.
Grand Requin Blanc
Combat : Adversaire Redoutable
Attributs : Alerte, Aquatique, Insaisissable, Massif
Armes : Dents acérées (seule une armure renforcée peut être
efficace, à cause de la taille Massive de la créature)
Note : Prédateur solitaire (contrairement au requin classique)
Calamar Colossal / Pieuvre Monstrueuse
Combat : Adversaire Dangereux
Attributs : Aquatique, Massif
Armes : Tentacules (en enserrant et en broyant ses victimes, la
créature cause les mêmes dégâts qu’une arme blanche ; seule
une armure renforcée peut être efficace ; ils permettent en
outre à la créature d’attaquer deux aventuriers à la fois).
Crabe Monstrueux
Combat : Adversaire Dangereux
Attributs : Amphibie, Massif
Armes : Pinces meurtrières (mêmes dégâts qu’une arme
blanche ; seule une armure renforcée peut être efficace)
Aquatique : Un aventurier contraint de se battre dans ou sous
l’eau contre une créature avec cet attribut devra toujours lui
céder l’initiative et sera désavantagé (-1 dé) en attaque comme
en défense. En outre, si le combat se prolonge au-delà de trois
tours, chaque nouveau tour devra s’ouvrir par une épreuve de
Vigueur pour éviter la noyade, selon les règles habituelles.
 MONSTRES MARINS
Serpents de Mer
Il s’agit du classique monstre marin reptilien, à tête de dragon.
De tels monstres sont (heureusement) des plus rares et (encore
plus heureusement…) presque toujours solitaires.
Combat : Adversaire Redoutable
Attributs : Aquatique (voir p 4 et la note ci-dessous), Enragé,
Gigantesque, Insaisissable, Sinueux
En tant que monstre Gigantesque, le Serpent de Mer est sujet
à toutes les règles spéciales propres aux créatures de cette
taille (voir E&V, p 9, ainsi que le Bestiaire n°1, p 6). Sa seule
apparition suffit à provoquer la Terreur.
Ces monstres titanesques sont, en outre, capables de rendre la
mer Redoutable, en causant d’énormes remous, mais aussi de
mettre en péril un navire (voir p 4). Ils constituent donc la
plus terrible menace pour les marins aventureux…
L’attribut Insaisissable représente la faculté de la créature à
plonger brusquement sous les eaux.
Au combat, le Serpent de Mer peut être affronté depuis le pont
du navire qu’elles attaquent, auquel cas les effets de l’attribut
Aquatique (voir p 4) ne s’appliquent pas.
La créature attaque alors avec ses crocs monstrueux mais
aussi avec toute la puissance de son corps. Aucune armure ne
peut protéger contre ses attaques : en théorie, une armure
lourde pourrait être efficace, mais personne n’en porte sur un
navire… Un bouclier pourra s’avérer utile mais sera ensuite
perdu, broyé entre les mâchoires de la créature.
Krakens
Ce terme désigne ici une pieuvre ou un calamar Gigantesque
(il n’existe pas, en termes de jeu, de réelle différence entre ces
deux créatures. Comme le Serpent de Mer, le Kraken est (la
mer en soit remerciée) une créature solitaire.
Combat : Adversaire Redoutable
Attributs : Aquatique, Enragé, Gigantesque, Insaisissable
En tant que monstre Gigantesque, le Kraken est sujet à toutes
les règles spéciales propres aux créatures de cette taille (voir
E&V, p 9, ainsi que le Bestiaire n°1, p 6). Sa seule apparition
suffit à provoquer la Terreur.
Ces monstres titanesques sont, en outre, capables de rendre la
mer Redoutable, en causant d’énormes remous, mais aussi de
mettre en péril un navire (voir p 4). Ils constituent donc la
plus terrible menace pour les marins aventureux…
L’attribut Insaisissable représente la faculté de la créature à
plonger brusquement sous les eaux.
Au combat, le Kraken peut être affronté depuis le pont du
navire qu’elles attaquent, auquel cas les effets de l’attribut
Aquatique (voir p 4) ne s’appliquent pas. Au combat, les huit
ou dix tentacules du kraken lui permettent de doubler le
nombre d’aventuriers qu’il peut attaquer lors du même tour
(soit six au lieu de trois). En outre, aucune armure ne peut
protéger contre leurs dégâts : en théorie, une armure lourde
pourrait être efficace, mais personne n’en porte sur un
navire… Un bouclier pourra s’avérer utile mais sera ensuite
perdu, broyé ou balancé par le fond par la créature.
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Fomorachs
Ces êtres ont la forme de hideux cyclopes à la peau écailleuse
verdâtre et au corps contrefait. Descendants dégénérés d’une
ancienne race de titans des profondeurs, ils vivent dans des
cavernes sous-marines de la Mer d’Occident mais remontent
parfois à la surface pour s’en prendre à des navires ou aux
habitants d’îles isolées, car ils peuvent respirer aussi bien sous
l’eau que dans l’air. Une force mystérieuse semble toutefois les
obliger à demeurer loin des rivages du monde des hommes,
peut-être quelque barrière surnaturelle et invisible, érigée en
des temps immémoriaux, oubliée mais toujours active… De
fait, d’anciennes légendes Vendir évoquent une race maudite
de géants de la mer, vaincus et emprisonnés par les dieux suite
à une guerre dévastatrice, à l’aube des temps…
Combat : Adversaire Redoutable
Attributs : Amphibie, Enragé, Gigantesque
En tant que monstres Gigantesques, les Fomorachs sont sujets
à toutes les règles propres aux créatures de cette taille (voir
E&V, p 9 et le Bestiaire n°1, p 6). Leur seule apparition suffit
à provoquer la Terreur. En mer, l’irruption d’un Fomorach
peut mettre en péril un navire. Les plus puissants d’entre eux
peuvent, en outre, évoquer le Pouvoir de l’Abysse (voir p 4).
Le Seigneur des Abysses
Les Habitants des Profondeurs (voir Bestiaire n°1, p 5) ont
pour divinité une entité qu’ils appellent Ksuul, ce qui, dans
leur langue rudimentaire, signifie à peu près Seigneur des
Abysses. Dans leurs croyances, Ksuul est le père-mère de tous
les monstres marins, à commencer par les Krakens. Il est censé
vivre (ou dormir ?) au fond des gouffres les plus insondables
de l’océan, sortant parfois de sa torpeur pour semer le chaos
et la destruction tout autour de lui. En termes de jeu, Ksuul
peut être traité comme une entité infernale unique (voir
Bestiaire Infernal) avec la forme et toutes les caractéristiques
d’un Kraken, plus une invulnérabilité à tous les dommages
physiques et, bien sûr, le Pouvoir de l’Abysse (voir p 4).
Le Maelstrom
Le Maelstrom est plus un phénomène qu’une créature, à
moins qu’il ne s’agisse d’une entité élémentaire… Cet énorme
tourbillon marin peut attirer les navires à la façon d’un trou
noir. Lorsqu’un navire entre dans ses courants, la mer devient
Redoutable et il faudra réussir TROIS exploits de navigation
pour arracher le vaisseau à l’attraction de la spirale fatale. Le
MJ désireux de rendre la situation encore plus désespérée
pourra y adjoindre le Pouvoir de l’Abysse (voir p 4). Toujours
à la discrétion du MJ, un navire emporté par le Maelstrom ne
sera pas détruit… mais réapparaîtra brutalement sur une
autre mer, dans une autre réalité, comme s’il était passé à
travers un vortex maritime – un deus ex machina des plus
pratiques pour transporter vos aventuriers trop blasés dans un
autre univers – avec, bien sûr, le problème du retour…
Le Vaisseau Fantôme
Le vaisseau fantôme est sans doute une des légendes maritimes
les plus connues… Et si elle recouvrait un fond de vérité ?
Imaginez un navire pirate, avec à son bord un équipage de
Revenants, avec un Dwimmerlaik pour capitaine (voir le
Bestiaire Urbain, p 4, pour le profil de ces créatures) ou
agissant sous les ordres d’un Nécromancien…
 LES SECRETS DES SIRÈNES
Les Trois Visages de la Sirène
Dans un bestiaire de fantasy maritime, la figure de la Sirène
semble quasi-incontournable. Mais dans un jeu de sword &
sorcery comme Épées & Voleurs, celle-ci mérite d’être un peu
réinventée. Y transposer telle quelle la sirène classique (la jolie
fille avec le bas du corps d’un poisson) serait une faute de
goût, tout comme l’inclusion de centaures, de satyres ou de
nymphes totalement fidèles aux modèles de la mythologie.
Dans un univers comme celui d’E&V, le traitement des
créatures imaginaires doit relever du fantastique plutôt que
du merveilleux, nuance qui peut s’avérer capitale dans le cas
de figures aussi galvaudées que celles de la Sirène. Nous vous
proposons donc trois versions repensées de cette créature de
légende, créées à partir de ses trois aspects essentiels, passés à
travers le filtre E&V. Examinons sans tarder ces trois aspects.
1) La Sirène est un être hybride.
Dans la version classique de la créature, ce caractère d’être
hybride est représenté de façon littérale, par une division du
corps, humain pour sa partie supérieure, ichtyomorphe pour
sa partie inférieure… mais cette idée de demi-humanité
pourrait aussi se manifester de façon plus cachée, sans
forcément transparaître de manière flagrante dans l’anatomie
extérieure de la Sirène. Une créature mi-femme mi-poisson
pourrait aussi bien avoir un corps à l’apparence entièrement
humaine mais avec des caractéristiques cachées, comme des
branchies ou des ouïes de poisson (aisément dissimulables
sous une longue chevelure). Le côté hybride de la Sirène peut
enfin s’interpréter sur un plan psychologique : appartenant
pour moitié au monde des hommes et pour moitié au monde
des profondeurs, la Sirène cache en son for intérieur une part
mystérieuse, étrangère, voire hostile, à l’existence humaine.
Tel est le trait principal des Nixes décrites ci-dessous, inspirées
des Morganes celtiques présentées dans le supplément Ys.
2) La Sirène charme et ensorcelle ses victimes.
Ce pouvoir passe le plus souvent par sa voix, à la fois
enchanteresse et fatale puisque son chant pousse les marins à
se jeter par-dessus bord ou à guider leurs navires sur les
récifs… En d’autres termes, la Sirène est un danger pour
l’homme, à cause de la fascination qu’elle peut exercer sur lui.
La Sirène pourrait donc être tout simplement une femme
fatale, une sorcière capable d’envoûter ses victimes pour les
mener à leur perte – à moins qu’elle ne soit une sorte de
vampire des mers, prédatrice non-morte hantant les grottes
sous-marines plutôt que les classiques cryptes souterraines…
C’est cet angle qui sert de base à la Malmer décrite ci-contre.
3) La Sirène est un mythe.
Créature imaginaire, la Sirène pourrait tout aussi bien être
une illusion, créée par magie, un fantasme tiré des croyances
et des rêves des marins puis façonné par un sorcier ou une
sorcière habile dans l’art des Illusions (voir le supplément
Magie & Sorcellerie) afin de piéger ses ennemis… à moins
qu’elle ne soit l’apparence chimérique adoptée par quelque
créature dont le physique n’a rien d’humain, pour leurrer ses
proies et les attirer vers elle avant de les emporter sous les
eaux pour les dévorer : et si la Sirène était un monstre ?
Rappelons-nous la mère du terrible Grendel dans la légende
de Beowulf, une sorcière des mers (« sea hag ») au physique
monstrueux, plus trollesque qu’humain… Ce dernier aspect
de la Sirène constitue la base de la Meuve présentée ci-contre.
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Nixes
Les Nixes sont des descendants hybrides d’humains et
d’Habitants des Profondeurs (voir Bestiaire n°1, p 5), vivant le
plus souvent depuis plusieurs générations dans le monde des
hommes, mais même les Nixes ignorant tout de leur véritable
héritage éprouvent une fascination particulière pour la mer.
En termes de jeu, un Nixe possède les mêmes traits qu’un
humain, ainsi que les attributs Amphibie et Nyctalope. Son
apparence physique semble tout à fait humaine, avec peut-
être quelques traits ataviques (corps très souple, lèvres
charnues, yeux légèrement globuleux…), ce qui n’empêche
pas la plupart des femmes de ce lignage de posséder une
beauté de sirène étrange et envoûtante. Nombre d’entre elles
sont des sorcières, avec une prédilection pour les arts du
Contrôle et de l’Illusion, ainsi que pour la Magie de la Mer.
Malmers
Adversaire Dangereuse
Alerte, Amphibie, Insaisissable, Nyctalope, Roublarde
La Malmer est une créature vampirique, une non-morte qui
niche dans des grottes sous-marines et remonte à la surface
des eaux pour attirer à elle ses proies favorites : les humains
assez imprudents pour naviguer aux abords de son repaire.
Elle a l’apparence d’une très belle femme, aux longs cheveux
et à la peau d’un blanc laiteux anormal, presque malsain.
La Malmer est plutôt une prédatrice solitaire, mais il existe de
petits groupes de « sœurs » nichant et chassant ensemble… Il
n’y a pas de Malmers mâles et ces créatures sont incapables
de se reproduire. Un mortel vidé de son énergie vitale par une
Malmer ne devient pas à son tour un non-mort… simplement
une carcasse qui sera promptement dévorée par la faune sous-
marine. L’origine de ces créatures reste un mystère : peut-être
sont-elles d’anciennes sorcières Nixes rendues immortelles
par la Nécromancie ou par quelque pacte monstrueux…
La Malmer n’est jamais armée mais ses ongles et ses crocs sont
aussi meurtriers qu’un poignard. Les blessures qu’elle inflige
reflètent sa capacité à drainer l’énergie vitale de ses proies :
celles-ci ne perdent pas de sang mais sont progressivement
envahies par un froid terrible, qui finira par leur être fatal.
En tant que non-morte, la Malmer est invulnérable aux armes
ordinaires et ne peut être tuée (ou blessée) que par des armes
enchantées. Elle ne suscite pas la Terreur mais attire ses proies
grâce à son pouvoir de fascination, quel seule la dépense d’un
point de Destin permet de contrer (comme pour la Terreur).
Meuves
Imaginez une Habitante des Profondeurs (voir Bestiaire n°1)
haute de près de 3 mètres et dotée de longs cheveux filasses
pareils à des algues noires. De fait, ces créatures font bel et
bien partie de ce peuple, issues d’un clan réputé pour la
stature massive de ses membres (due à une part de sang
Fomorach ?) et, dans le cas des femelles, pour leur répugnante
chevelure et leurs pouvoirs de sorcière. Une Meuve possède
toutes les caractéristiques d’un Habitant des Profondeurs, plus
les attributs Massif, Roublard et Enragé. Elle peut infliger des
blessures avec ses seuls crocs et ongles griffus. Contrairement
à ses congénères plus Disciplinés, elle agit toujours seule (ou
en marge). Enfin, elle maîtrise la Magie de la Mer (voir p 8).
 ROYAUMES ENGLOUTIS
Le Motif Atlante
Atlantis, Mu, Lémurie, Lyonesse, Poseidonis, Númenor,
Simorgya… Tout univers imaginaire semble avoir besoin de
son royaume englouti ! Et c’est sans doute encore plus vrai
dans le cas des mondes de sword & sorcery, pour lesquels ce
qu’on pourrait appeler le motif atlantéen fait en quelque sorte
partie des tropes du genre.
On peut résumer ce motif ainsi : en des temps reculés, une île,
un royaume voire un empire entier a été englouti sous les
eaux, victime de la colère de l’océan ou de quelque cataclysme
provoqué par des forces surnaturelles ou élémentaires…
Invariablement, le pays submergé recelait d’extraordinaires
merveilles, qu’il s’agisse de fabuleuses richesses, d’un savoir
secret désormais oublié ou de la maîtrise de quelque fabuleux
métal (comme, par exemple, l’orichalque atlante).
En d’autres termes, la disparition du royaume sous les eaux
n’a pas seulement correspondu à la disparition d’une terre et
de ses habitants, mais aussi d’une civilisation et de ses trésors
les plus précieux, qu’ils soient matériels ou intangibles.
C’est là que peut intervenir une des grandes variations sur le
thème du royaume englouti : celui de la survivance sous les
eaux. Dans ce cas de figure, le royaume submergé n’a pas
entièrement disparu mais a survécu sous la forme de ruines
sous-marines, parfois toujours habitées par les descendants
du peuple anéanti, transformés en êtres aquatiques hybrides
par quelque étrange processus d’adaptation spontanée ; cette
forme de survivance ne pouvant évidemment être expliquée
de façon naturelle, elle implique fatalement l’intervention
d’une forme de magie ou de quelque autre force supérieure
aux lois ordinaires de la réalité, renforçant encore le caractère
mystérieux et numineux du royaume englouti. Si celui-ci est
encore habité, ses habitants ne peuvent logiquement pas (ou
plus) être entièrement humains…
On peut donc décomposer le motif atlante en trois phases :
toute-puissance, submersion et survivance.
Il paraissait donc indispensable de doter le monde officiel
d’Épées & Voleurs de son propre royaume englouti, imaginé à
partir de ces trois phases : partons à la découverte de…
L’Archipel de Xanthis
Toute-Puissance
Dans un très lointain passé, plusieurs millénaires avant que le
Vieil Empire ne se constitue, la Mer d’Occident abritait un
orgueilleux empire maritime avec pour cœur l’île de Xanthis.
Ses vaisseaux de guerre et ses navires de commerce régnaient
en maîtres sur l’océan et sa capitale, Xanthique, surpassait en
splendeur les autres cités du monde connu…
On y trouvait toutes sortes de fabuleuses richesses et rien ne
semblait devoir menacer la toute-puissance de l’archipel de
Xanthis, dont les fiers princes-sorciers commandaient aux
éléments eux-mêmes… Ce furent d’ailleurs ces princes-
sorciers eux-mêmes (et non des dieux, comme le racontent
d’antiques légendes Vendir) qui vainquirent les terribles
Fomorachs et dressèrent les barrières surnaturelles qui,
aujourd’hui encore, empêchent ces redoutables cyclopes
marins de s’en prendre aux rivages des terres humaines…
7
Submersion
Xanthis et les îles voisines furent englouties au cours d’un
cataclysme aussi soudain que dévastateur, dont nous allons
lever ici le mystère… Après leur victoire sur les Fomorachs,
les princes-sorciers de l’archipel cédèrent à l’hubris. Pris de
démesure, ils tentèrent de créer une porte dimensionnelle
maritime menant vers d’autres mondes, dans le but d’étendre
la puissance de leur empire à travers plusieurs réalités.
Mais l’expérience échoua de façon dramatique, à moins que
les dieux eux-mêmes n’aient décidé de remettre à leur place
ces impudents mortels… La prodigieuse quantité d’énergie
magique convoquée par les princes-sorciers pour ouvrir une
brèche vers d’autres mondes échappa bientôt à leur contrôle,
déchirant le ciel et ouvrant la mer…
En quelques heures, l’empire de Xanthis disparut au fond des
abysses marins. Seules les îles les plus à l’ouest échappèrent à
la catastrophe. Leurs princes-sorciers régnèrent encore
durant quelques siècles sur une société décadente qui n’était
plus que l’ombre de sa splendeur passée, avant que les
derniers vestiges de l’empire de Xanthis ne soient à leur tour
emportés par les guerres intestines, l’ambition conquérante de
nouveaux empires continentaux et le souffle de l’Histoire…
Survivance
En dépit de ce que prétendent certaines légendes elles-mêmes
à demi-oubliées, les habitants de l’archipel ne furent pas
transformés en tritons et en sirènes. Ils périrent, tout
simplement, dans le cataclysme qui anéantit leur empire…
mais les ruines submergées de leurs orgueilleuses cités et
certains des leurs plus grands trésors tombèrent ensuite entre
les mains des Habitants des Profondeurs (voir Bestiaire n°1),
qui en prirent rapidement possession.
La disparition de l’archipel de Xanthis eut, enfin, une autre
conséquence de taille : la naissance du Maelstrom (voir p 5),
séquelle de l’ultime et fatale expérience des princes-sorciers.
Et si le tourbillon surnaturel pouvait non seulement emporter
les aventuriers vers d’autres mondes mais aussi dans le passé
lointain, au temps de la splendeur de l’empire de Xanthis ?
L’Acier Xanthique
Le secret de ce fabuleux alliage magique s’est perdu avec
l’empire des princes-sorciers – mais les armes forgées en
acier xanthique étaient indestructibles ! Il s’agit en fait
des fameuses Lames Éternelles décrites dans le micro-
supplément Dix Lames Enchantées.
On peut aussi imaginer des armures en acier xanthique,
offrant une protection efficace contre tous les types de
dommages (y compris magiques) mais pesant à peine le
poids d’une armure légère…
De telles armes (et toutes sortes d’autres trésors) ont fort
bien pu tomber entre les mains de certains Habitants des
Profondeurs (eux qui, normalement, taillent leurs armes
dans les ossements d’animaux marins) – une excellente
raison pour des aventuriers suffisamment téméraires (ou
avides) de partir à l’assaut de leurs repaires sous-marins.
Si seulement il existait une façon de respirer sous l’eau…
Et si la réponse se trouvait page suivante ?
 MAGIE DE LA MER
La magie de la mer peut être vue comme une forme primitive
d’Élémentalisme, même si ses manifestations ne se limitent pas
aux seuls effets élémentaires et incluent également des aspects
liés aux arts du Contrôle et de l’Invocation. Le supplément
Magie & Sorcellerie examinant surtout les pouvoirs liés au feu
et à la glace, les deux formes d’Élémentalisme les plus souvent
évoquées dans les récits de sword & sorcery, nous allons donc
explorer ci-après différentes utilisations possibles de la magie
de la mer – en gardant à l’esprit que, dans Épées & Voleurs, la
pratique des arts magiques doit toujours rester hors de portée
des aventuriers incarnés par les joueurs. Les sortilèges décrits
ci-dessous sont donc exclusivement destinés aux adversaires
des personnages ou, éventuellement, à leurs alliés.
Le Pouvoir de l’Océan
A priori, la magie de la mer ne peut être pratiquée que par des
êtres ayant une affinité naturelle avec l’océan (c’est-à-dire
possédant, en termes de jeu, l’attribut Amphibie), comme les
Nixes, les Habitants des Profondeurs ou les monstrueux
Fomorachs. Au sein de ces peuples, les adeptes de cette forme
de sorcellerie possèdent un statut particulier, directement lié
à leur pouvoir surnaturel ; il ne s’agit pas d’une forme de
savoir que l’on peut étudier dans des grimoires mais d’un
héritage, d’un ensemble de secrets transmis par tradition
orale, le plus souvent au sein d’une même lignée. Comme pour
tous les autres types de sorcellerie, on distinguera trois grands
degrés de maîtrise : apprentie, adepte et maîtresse (voir le
supplément Magie & Sorcellerie pour plus de détails).
Il convient également de garder à l’esprit la différence entre
fantastique et merveilleux, déjà abordée p 6 à propos des
Sirènes : dans un univers comme celui d’E&V, la magie de la
mer représente avant tout un pouvoir primal et mystérieux,
lié à un monde étranger à l’être humain et non un répertoire
d’enchantements comme pourrait en posséder, dans un cadre
plus mythique ou fabuleux, une nymphe des océans ou une
dame du lac… Voilà pourquoi, par exemple, notre vision de
la magie de la mer n’inclut pas de charme permettant de
respirer sous l’eau : étant lui-même Amphibie ou Aquatique,
l’être qui manie cette forme de magie n’a pas besoin d’un tel
sortilège pour lui-même et n’a aucune raison de vouloir
conférer un tel don à un individu extérieur à son monde.
Commander aux Éléments
Il s’agit sans doute là de l’application la plus emblématique et
la plus fréquente de la magie de la mer : déchaîner les flots,
appeler les tempêtes ou, au contraire, calmer les éléments en
furie. En pratique, ce pouvoir permet à la magicienne de
modifier le niveau de danger de la mer vers le haut (pour la
rendre encore plus dangereuse) ou vers le bas (pour atténuer
sa colère), moyennant quelques minutes de concentration et
d’incantations. L’ajustement maximal est tout simplement
égal au degré de maîtrise de la magicienne : 1 niveau pour
une apprentie, 2 pour une adepte et 3 pour une maîtresse.
Ainsi, une apprentie pourra changer une mer Ordinairement
agitée en mer Dangereuse, mais seule une maîtresse pourra
faire passer la mer d’Inoffensive à Redoutable (ou l’inverse).
Lorsque la magicienne amène le niveau de danger de la mer
au-delà de son maximum (Redoutable), elle pourra, à la
discrétion du MJ, réveiller le Pouvoir de l’Abysse (voir p 4)…
qu’elle ne pourra ensuite pleinement contrôler.
8
Leurrer les Navires
Ce pouvoir, plus subtil, permet de faire perdre son cap à un
navire afin, par exemple, de l’éloigner de sa destination ou de
l’amener aux abords d’un lieu préalablement choisi.
Pour ce faire, la magicienne manipule les courants marins,
brouille les cieux nocturnes et tisse des nappes de brume,
désorientant totalement le navigateur… Ce dernier pourra
tout de même tenter de contrecarrer son pouvoir en mettant à
l’épreuve son Talent de Marin : il devra, pour ce faire, réussir
un simple test (1 réussite) si la magicienne est une apprentie,
une prouesse (2 réussites) si elle est une adepte et un véritable
exploit (3 réussites) si elle est une maîtresse.
S’il réussit, il pourra garder le contrôle du navire jusqu’à la
fin de la scène en cours et sera ensuite avantagé (+1 dé) si la
même magicienne tente d’utiliser ce même pouvoir contre lui.
Appeler Ceux de la Mer
L’autre pouvoir emblématique de la magie de la mer est celui
qui permet d’appeler, voire de contrôler, des créatures
aquatiques, voire de véritables monstres marins, à partir du
moment où ceux-ci sont effectivement présents dans les
grands fonds des environs. Là encore, le processus ne prend
que quelques minutes de concentration et d’incantations et
l’étendue des possibilités dépend du niveau de maîtrise :
Une apprentie peut appeler n’importe quelle créature du
bestiaire marin présenté p 4, à raison d’une seule créature
pour les êtres Massifs et de 1D6 individus pour les autres
créatures. Elle ne pourra, en revanche, contrôler leurs actions.
Ce pouvoir pourra également, à la discrétion du meneur de
jeu, s’appliquer aux Habitants des Profondeurs.
Une adepte peut contrôler les actions des créatures marines
communes (décrites p 4), comme si son esprit habitait leurs
corps. Elle peut également appeler n’importe quel monstre
marin Gigantesque présent dans les environs (à raison d’une
seule créature à la fois) mais sans pouvoir exercer de
domination sur la créature.
Seule une maîtresse peut contrôler les actions d’un monstre
marin Gigantesque (à raison d’une seule créature à la fois).
Elle pourrait également, à la discrétion du MJ, être capable
d’appeler le Seigneur des Abysses (voir p 5), sans toutefois être
en mesure d’exercer le moindre contrôle sur cette entité.
Appeler les Trépassés
Les grands fonds marins ne manquent pas de cadavres de
noyés, qui peuvent être animés et appelés par la magicienne
de la mer. Seule une véritable maîtresse peut accomplir un tel
prodige, qui fera remonter à la surface 2 à 12 morts-vivants
(2d6) prêts à escalader la coque de tout navire croisant dans
les parages et à massacrer tout ce qui se trouve à son bord,
mus par la seule rage aveugle de tuer. Il va de soi qu’une telle
apparition suffit à provoquer une Terreur panique.
Le type de mort-vivant dépendra du degré de décomposition
des cadavres. Pour chacun d’entre eux, le MJ pourra lancer
un dé : un résultat pair indiquera un Squelette Animé (voir
Bestiaire n°1, p 6), tandis qu’un résultat impair indiquera un
Revenant (voir Bestiaire Urbain, p 4).
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