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(UAC)
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FACULTE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
(FASHS)
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LABORATIORE D’ANALYSE ET DE RECHERCHE RELIGIONS
ESPACE ET DEVELOPPEMENT
(LARRED)
*************
DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE
(DS-A)
MEMOIRE DE LICENCE
Sujet
A ABOMEY-CALAVI
Réalisé par :
Inos Yémalin BONOU
à mon directeur de mémoire Prof. Dr. Dodji AMOUZOUVI, professeur Titulaire des
Universités du CAMES ;
à mon codirecteur, Dr Adjignon Dénis HODONOU qui malgré ses multiples
occupations a mis à notre disposition son temps et toute l’expertise nécessaire pour la
réalisation de ce mémoire ;
au Dr Florentin Bessan KOKOU pour ses conseils et orientations ;
aux chercheurs du Laboratoire d’Analyse et de Recherche : Religion, Espaces et
Développement (LARRED) pour leurs multiples contributions à la réussite de ce
travail de recherche ;
à ma sœur Fidèle TE-AGBANLIN pour son amour et son soutien inconditionnel ;
à tous les professeurs du Département de Sociologie-Anthropologie, qui ont participé
à notre formation ;
à tous les membres du jury qui ont bien voulu apprécier notre travail pour son
amélioration ;
à mes parents et proches pour leur soutien durant mon cursus scolaire et universitaire ;
à tous mes camarades et ami(e)s du Département de Sociologie-Anthropologie, en
particulier à ceux du groupe ‘’Soyons Solidaire’’ :
à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à
l’aboutissement de ce travail ;
toutes les personnes qui ont accepté de se soumettre aux questionnaires de mon
enquête ;
Liste des sigles et acronymes
ANPE : Agence National Pour l’Emploi
ANPME : Agence National des Petites et Moyennes Entreprises
APIEx : Agence de Promotion des Investissements et des Exportations
CePEPE : Centre de promotion et d’Encadrement des Petits et moyennes Entreprises
CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement CNUCED
DGPEE : Direction Général de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi
DSA : Département de Sociologie- Anthropologie
FASHS: Facultés des Sciences Humaines et Sociales
FMI : Fonds Monétaire International
FNM : Fonds National pour la Micro finance
FNPEEJ : Fonds national de Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi des Jeunes
INSEE : Institut Nationale des Statistiques et Études Économiques
LARRED : Laboratoire d’Analyse et de Recherche Religions Espaces et Développement
OIT : Organisation International du Travail
PAS : Programme Ajustement Structurel
PME : Petites et moyennes entreprises
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RCS : Registres de Commerces et des Sociétés
UAC : Université d’Abomey-Calavi
Liste des tableaux, figures, planches et graphique :
Résumé
Cette recherche porte sur le choix du type d’emploi chez les jeunes diplômés de la commune
d’Abomey-Calavi. Elle vise à analyser les facteurs et les raisons qui orientent le choix que
portent les jeunes sur l’emploi salarié. Cinquante (50) enquêtés ont été approchés dans le
cadre de cette recherche grâce à la technique du choix raisonné au moyen d’un guide entretien
et d’un questionnaire. Sa nature est donc mixte combinant à la fois la recherche qualitative et
celle quantitative. Les résultats de l’enquête révèlent que, la conception qu’ont les jeunes
diplômés de l’emploi salarié justifie leurs préférences pour ce type d’emploi. Si certains
considère l’emploi salarié comme un signe de prestige social ou un moyens pour s’intégré
dans la société, d’autre pense qu’il est une étape par laquelle doit passer tout aspirant aux
monde de l’entrepreneuriat. Mais aussi d’autres facteurs comme le manque de culture
entrepreneuriale et l’inadéquation des programmes scolaire expliquent cette préférence des
jeunes diplômés. Toutefois, la mise en place de nouvelle politique d’incitation à
l’entrepreneuriat et la réorientation des programmes scolaires vers l’auto-emploi pourrait
amener les jeunes à aller plus vers l’emploi indépendant.
Abstract
This research focuses on the choice of the type of employment among young graduates of the
town of Abomey-Calavi. It aims to analyze the factors and reasons that guide young people's
choice of salaried employment. Fifty (50) respondents were approached as part of this
research using the reasoned choice technique using an interview guide and a questionnaire. Its
nature is therefore mixed, combining both qualitative and quantitative research. The results of
the survey reveal that the conception that young graduates have of salaried employment
justifies their preferences for this type of employment. If some consider salaried employment
as a sign of social prestige or a means to integrate into society, others think that it is a stage
through which any aspirant to the world of entrepreneurship must pass. But also other factors
such as the lack of entrepreneurial culture and the inadequacy of school programs explain this
preference for young graduates. However, the implementation of a new policy to encourage
entrepreneurship and the reorientation of school programs towards self-employment could
encourage young people to go more towards self-employment.
La question de l’emploi est une problématique fondamentale qui fait appel à une attention
relativement prononcée, mais diversifiée des gouvernants, des acteurs de la société civile, des
chercheurs, etc. Inscrits dans les Objectifs de Développement Durable (Nations Unies, 2015),
le plein emploi productif et le travail décent pour tous constituent à l’horizon 2030 des enjeux
universels pour tous les pays. D’ores et déjà, plusieurs programmes à l’initiative d’aussi bien
des pouvoirs publics que des organismes nationaux, régionaux et internationaux sont élaborés
et mis en œuvre dans le but de relever les défis du siècle en la matière. Au cœur des efforts
visant à renverser les tendances de la situation d’emploi, se trouve notamment la question de
l’emploi des jeunes. J. ALLADATIN et al, 2012
Ainsi pour E. Amouzou (2009), « Pour ce qui est de l’État […] il organise alors des
concours de recrutements avec un nombre de postes largement en déséquilibre par rapport à
l’ampleur du chômage. Les jeunes s’y précipitent massivement avant que la majorité n’en
revienne déçue par les résultats publiés. ». Cela illustre parfaitement la préférence des jeunes
pour l’emploi salarié ; une grande majorité continue de jeter leurs dévolues sur le salarié, et
ce, en dépit des nombreux programmes des valorisations et d’aides à la création de PME lancé
par l’État et ses partenaires au développement.
Au Bénin Selon l’Agence National Pour l’Emploi (ANPE) , 96% des jeunes
demandeurs d’emploi font leurs demandes dans l’emploi salarié contre seulement 4% dans
l’emploi indépendant. Par contre, en ce qui concerne l’offre d’emploi, 83% des offres
d’emploi sont dans l’indépendant, pour 17% dans le fonctionnariat. Ces statistiques montrent
clairement une préférence des jeunes pour ce type d’emploi malgré le fait que les chances
pour qu’ils en décrochent en soit très minces et qu’autres alternatives, notamment celui de
l’emploi indépendant, leur est proposé. À la 6ᵉ Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement (CNUCED) en 2014, il a été décidé pour ces dernières
années que : « la solution proposée par les gouvernements et les organisations internationales
pour réduire le chômage des jeunes est la promotion de l'entrepreneuriat (…) ».
Dans la commune d’Abomey-Calavi qui est notre cadre de recherche, mais aussi l’une des
villes qui comptent le plus de jeunes diplômés en raison de la présence de l’université
d’Abomey-Calavi ;la majorité des jeunes continuent d'espérer de décrocher un emploi dans
une entreprise plus encore être enrôlé dans le fonctionnariat. Plusieurs raisons expliquent cet
amour pour le salarié par les jeunes. Entre autre la garantie d’un salaire régulier et ponctuel,
l’inexistence de risque de faillite et de perte de capitaux comme en entrepreneuriat, etc.
Alors ne serait-il pas pertinent d’analyser les raisons de cette attirance des jeunes
diplômés pour l’emploi salarié ? Pourquoi les jeunes continuent-ils de postuler pour le
fonctionnariat malgré la faiblesse des offres ? Quelles sont les facteurs socio-économiques
explicatifs du choix du type d’emploi chez les jeunes diplômés ? C’est pour essayer de
comprendre ces différents points que nous avons décidé de mener la présente recherche sur «
Facteurs explicatifs du choix de l’emploi salarié chez les jeunes diplômés à Abomey-
Calavi » La présente recherche est scindée en deux parties. La première partie comporte deux
chapitres que sont l’approche théorique et méthodologique, tandis que la deuxième, également
repartie en deux chapitres, aborde la Conceptionet facteurs explicatifs du choix de l’emploi
salarié chez les jeunes à Abomey-Calavi.
PREMIÈRE PARTIE
1.1. Problématique
L’Afrique contemporaine noire est en proie à une multiplicité de problèmes
inextricables et imbriqués tous prioritaires et urgentes, globalement dramatiques et
chargés d’interpellations catégoriques. (T.Azalou, 2017). L’un de ces problèmes est la
crise de l’emploi auquel fait face tous les pays du continent. Le taux de jeune chômeur
ou en situation de sous-emploi ne cesse d’augmenter. Selon OIT, en 2013, le monde
comptait 75 millions de jeunes au chômage et 38 millions de ses jeunes chômeurs
vivent en Afrique. L’âge d’or de l’emploi pour tous qu’avaient connu les pays
africains juste après les assertions à l’indépendance ou notamment grâce aux
nombreuses entreprises et usine d’État crée l’emploi était garanti pour tous les
diplômés semble bien loin. Devant une situation exsangue, l’emploi peine a émergé du
chaos. Les sociétés publiques et parapubliques, en raison de l’étroitesse de leur marge
de manœuvre, sont loin de pouvoir absorber la masse de chômeurs potentiels que les
universités, les écoles et les centres de formation déversent continuellement sur le
marché. (E. Amouzou, (2009). Le monde s’enfonce dans une crise de l’emploi sans
précédent. En Afrique, le chômage touche de pleins fouets la jeunesse africaine qui a
la population la plus jeune au monde. Ses 200 millions de 15 à 24 ans constituent 20%
de la population et 40% de ceux qui sont en âge de travailler (C. Thierno, 2015)
Au Bénin, pays d’Afrique francophone, la situation ne semble guère
différente ; les jeunes diplômés que libèrent chaque année les universités publique
comme privée sur le marché n’arrive pas pour la grande majorité à trouver un emploi,
et cela, à cause du grand déphasage en les offres d’emploi et le nombre de demandeurs
(nombre de demandeurs supérieur au de postes disponible). « L’État ne peut plus
consommer tous les diplômés des universités. C’est ce qui a accru le chômage dans un
premier et le sous-emploi dans un second temps ».
L’une des solutions trouvées pour lutter contre cette situation est la promotion de
l’entrepreneuriat chez les jeunes. Elle permettrait non seulement à réduire le nombre
de chômeurs, mais aussi a créé de la richesse. Selon le rapport final de l’enquête
régional intégré sur l’emploi et le secteur informel (ERI-ESI) octobre 2019, « face à
la crise de l'emploi, le secteur publique ne peut pas, à elle seule, absorbé le flot des
demandeurs d’emploi que déversent chaque année sur le marché de l’emploi, … le
secteur privés est plus que jamais concerné par la lutte contre le chômage et le sous-
emploi ». L’État béninois, c'est donc fixé quelques objectifs pour booster l’emploi
indépendant. Il s’agit entre autre de :
- Renforcer l’éducation à l’entrepreneuriat et à la mise en valeur des compétences
entrepreneuriales
- Multiplier les concours en entrepreneuriat en partenariat avec le secteur privé
- Promouvoir des incubateurs d’entreprises publiques et privés ou mixtes
- Accompagner le secteur privé béninois à créer une ou des sociétés de capital
investissement dédié aux jeunes entrepreneurs à fort potentiel. (rapport ERI-ESI,
octobre 2019)
La perception des diplômés sur la salariat justifie leurs préférence pour l’emploi
salarié
Le manque de compétence technique explique le choix des jeunes pour
l’emploi salarié
1-3 Objectifs de la recherche
1.3.1. Objectif général
Analyser les raisons au tour du choix de l’emploi salarié chez les jeunes.
1.3.2. Objectifs spécifiques
Décrire les perceptions des jeunes sur l’emploi salarié
Identifier les facteurs explicatifs du choix du salariat chez les jeunes
Le caractère polysémique des mots est susceptible de crée des confusions et malentendus
entre chercheurs en sciences sociales T. AZONHAHIN ,2021. Pour une recherche réussir il
est capitale que le chercheur élucide clairement les concepts utilisés et le sujet dont il traite
afin d’éviter tout confusion pour que l’on sache bien de quoi il est question. Ainsi dans le
cadre de notre recherche pour favoriser une compréhension univoque des notions utilisées, les
concepts suivants ont été clarifiés:
Facteurs
Emploi salarié
Emploi indépendant
Contrat de travail
Le contrat de travail selon le code du travail du Bénin, est un accord de volonté par
lequel une personne physique s’engage à mettre son activité professionnelle sous
la direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale moyennant
rémunération. Le contrat de travail selon la cour de cassation est une convention
par laquelle une personne physique le salarié s’engage à mettre son activité à la
disposition d’une autre personne physique ou morale, l’employeur, sous la
subordination de laquelle elle se place moyennant une rémunération. La chambre
social propose une définition encore plus informative de la subordination juridique
entre employeur et employé largement reprise par la jurisprudence comme
« l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui à le pouvoir de
donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les
manquements de de son subordonné » (cass.soc du 13 novembre 1996). Dans le
cadre de notre recherche le contrat de travail est un contrat dans lequel une
personne s’engage à effectuer un travail pour et sous l’autorité une autre personne
ou une entité public ou privé moyennant une rémunération.
La jeunesse
La jeunesse est la période de vie qui s’étend de l’enfance à l’âge adulte. Le
temps de la jeunesse apparaît souvent comme une période ambigüe et
anomique, durant laquelle l’acteur n’est ni un enfant ni un adulte. C’est aussi
une période d’épreuves durant laquelle s’acquiert le statut d’adulte à travers
des projets d’avenir, des stratégies et, parfois, des transgressions plus ou moins
tolérées par les adultes.
Pour O. Galland, (2009): la jeunesse comme « âge de vie » est conçu comme
un passage, symbolisé par le franchissement de seuils sociaux marquant des
étapes de la vie (la fin des études, le début de l’activité professionnelle, le
départ de chez les parents, la mise en couple, la naissance du premier enfant) et
articulé au processus de socialisation, c’est-à-dire l’apprentissage des rôles
sociaux correspondant à l’entrée dans ces nouveaux statuts. Ainsi, la jeunesse
apparait comme ce temps de préparation à l’entrée dans l’âge adulte.
Ainsi plusieurs auteurs ont déjà abordé la question relative l’emploi des jeunes, qui est
l’une des préoccupations majeurs des gouvernants et des institutions internationale qui ne
cesse de chercher des moyens enfin de réglé le problème. Selon A. Tingbe-Azalou, (2017,
p.45). L’accroissement de la pauvreté, le sous-emploi, le chômage et l’insertion
professionnelle pour ne citer que ceux-là, sont autant de problèmes auxquels sont confrontées
les sociétés africaines. À l’instar des autres pays du monde et plus particulièrement ceux de
l’Afrique subsaharienne, l’insertion professionnelle des jeunes est l’un des problèmes sociaux
pour les gouvernants. Ce dernier point citer est d’autant plus capitale parce qu’il concerne
l’une des franges les plus important de la population que sont les jeunes. La vague
d’indépendances qui a soufflé sur les pays africains dans années 60 a propulsé l’emploi salarié
notamment le fonctionnariat à son âge d’or. Selon le rapport d’enquête sur LES SERVICES
PUBLICS DE L’EMPLOI EN AFRIQUE FRANCOPHONE DÉFIS ET ENJEUX DE LEUR
MODERNISATION « Au cours des deux décennies qui ont suivi l’indépendance, il a
d’abord fallu procéder dans l’urgence à des recrutements massifs dans l’administration, et
répondre à l’africanisation des emplois des secteurs secondaire et primaire en remplacement
des postes rendus vacants par le départ des colons. Les jeunes diplômés, encore peu nombreux
à cette époque, pouvaient trouver sans difficultés un emploi dans le secteur public. »
Cependant les premiers difficultés de gestion de l’emploi sont rapidement apparues. La crise
qui a suivi les chocs pétroliers de 1970 à lourdement frappé les jeunes Etats qui ont dû se
tourner vers le FMI et la Banque mondial pour rééquilibrer leurs économie lourdement
endettés. Les plans d’ajustement structurel (PAS) mis en place à la demande des bailleurs ont
eu pour conséquences une réduction massive des effectifs de la fonction public, obligation
était faites aux Etats de diminuer considérablement leurs personnel et par conséquent d’arrêter
tout processus de recrutement. Les entreprises privés également touchées par les de la
récession ont dû licencier aussi avec pour conséquence la monté du taux de chômage et du
nombre de primo-demandeurs d’emploi. La prépondérance du secteur public dans l’économie
et dans la création d’emploi a montré ses limites au début des années 80 E .Amouzou, (2009,
p57). Selon OIT en 2013 le monde comptait 75millions de jeunes au chômage ; 38 millions de
ces jeunes chômeurs vivent en Afrique. B. Monctcho, (2015, p.19) écrivait « au Bénin, l’Etat
est le principal et grand pourvoyeur d’emploi. Il exprime le besoin et recrute selon ses
possibilités. Mais depuis les crises économiques et sociales des années 1980, il absorbe de
moins en moins la main d’œuvre. Et pourtant, c’est toute une masse importante de jeunes
diplômés qui sort des écoles, et universités ». Une récente étude réalisé par le programme des
nations unies pour le développement (PNUD) ; informe que les chômeurs béninois ont de plus
en plus de difficulté à obtenir leurs premières expériences professionnelles. Selon la même
étude ‘’la part des primo-demandeurs d’emploi s’est accrue entre 2002 et 2013 passant de
56% à 70,8% de la population des sans emploi et l’université d’Abomey-Calavi met à elle
seule sur le marché 22.000 diplômées traduisant une augmentation du nombre de chômeurs
pourvus de diplôme ou disposant d’un niveau d’éducation. La principale solution trouvé face
à ce problème est la promotion de l’emploi indépendant ou l’entrepreneuriat ; il faut inciter les
jeunes à plus s’intéressé a la création de leurs propres entreprises plutôt que de ne pensé qu’au
fonctionnariat ou de vouloir trouver un emploi salarié dans le secteur privé. Pour de nombreux
jeunes africains aujourd’hui, l’entrepreneuriat pourrait bien être la seule option viable pour
trouver des moyens de subsistances durable. Qui plus est dans de nombreux pays du
continent, la politique économique s’emploie désormais à aider les entrepreneurs ainsi que les
petits moyens entreprises (PME) qui constitue une source à la fois de croissance économique
et de création d’emploi, surtout pour les jeunes (Chigunta et al, 2005) C’est ce que nous
révèlent les études de C. Pompa, (2006) pour qui dans ce contexte « l’entrepreneuriat des
jeunes peut jouer un rôle important pour la faciliter le développement économique et la
création d’emploi ». Ainsi de nombreux politiques de promotion de l’entrepreneuriat ont vu le
jour, avec la création au Bénin de plusieurs agence dédia à l’emploi indépendant chez les
jeunes (comme : la Direction générale de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi
(DGPEE) ; Fonds national de promotion de l’entreprises et de l’emploi des jeunes (FNPEEJ) ;
Centre de promotion et d’encadrements des petits et moyennes entreprises (CePEPE) ;
Agence national des petits moyennes entreprises (ANPME) ; Fonds national de la micro
finance (FNM) ) et même un ministère des petites et moyennes entreprises. Nous avons aussi
la création d’une Agence Ecofin (Economic and Financial Affairs Council / (Conseil des
Affaires Économiques et Financières) avec Laurent Gangbes comme directeur général. Celui-
ci n’a pas manqué de souvent mettre en exergue le processus de création d’entreprise et les
mesures d’incitation à l’entrepreneuriat mises sur pied au Bénin, à travers l’APIEx (Agence
de Promotion des Investissements et des Exportations). Cette agence créée en 2020, place le
Bénin au premier rang mondial en matière de la facilitation de création d’entreprises par la
CNUCED. M. Johson (2022, p13). Malgré ses nombreux précautions prisent pour pousser les
jeunes à s’intéressé plus à l’emploi indépendant, rien ne semble pouvoir émoussé leurs
ardeurs. Pour beaucoup de jeunes l’emploi salarié notamment dans le secteur public continu
être la meilleur solution pour avoir une situation professionnelle et économique plus ou moins
stable. Le derniers concours en date organisé pour le compte de la douane béninois est l’une
des preuves de la préférence des jeunes pour le salariat. Alors qui n’y avait que 150 postes à
pouvoir le nombre de candidature enregistré atteignait les 18000 dossiers soit 120 fois le
nombre de poste disponible. On comprend donc que pour eux, la société salariale se
caractérise par la généralisation de l’emploi salarié stable contribuant à la définition du statut
sociale. En plus d’un salaire qui augmente régulièrement avec l’ancienneté, l’emploi salarié
donne accès à la sécurité sociale, aux mutuelles, aux prêts immobiliers et donc à l’accession à
la propriété…l’emploi salarié est donc, dans le cadre de cette société salariale, le fondement
principal du statut social de la majorité des individus. (cf. Fiche 76).
De tous les écrits des différents auteurs, le problème lié au choix du type de travail chez
les jeunes diplômés existe depuis des années. De ce fait, le sujet, objet de la présente
recherche, se situe au cœur des préoccupations économiques, politiques, et
socioprofessionnelles de l’insertion des jeunes. Elle est d’intérêt scientifique, transversale à
plusieurs disciplines et s’inscrit dans la sociologie du travail et des entreprises.
2- Cadre de la recherche
La Commune jouit d’un climat de type subéquatorial caractérisé par quatre saisons : une
grande saison de pluie (avril à juillet) ; une petite saison pluvieuse (septembre à novembre) ;
une grande saison sèche (décembre à mars) ; une petite saison sèche (août à septembre). La
géomorphologie de la commune d’Abomey-Calavi révèle un relief peu accidenté. Les
principaux traits caractéristiques de ce relief sont : une plaine faite d’une bande sablonneuse
avec des cordons littoraux récents et anciens ; un plateau de terre de barre séparé de la plaine
par la lagune Djonou et le lac Nokoué ; des dépressions et des marécages dans les zones
situées sur la berge du lac et de la lagune. La plaine côtière présente des terrains à
perméabilité élevée, ce qui favorise une infiltration rapide des eaux de pluie et par conséquent
une pollution assez rapide de la nappe phréatique avec un faible pouvoir de filtration des
éléments véhiculés par l’eau. Les terrains constituant la terre de barre quant à eux ont une
porosité assez faible, ce qui rend leur perméabilité moins prononcée que celle des formations
de la plaine côtière. La végétation est composée de mangrove à palétuviers, cocoteraies dans
la zone côtière, une savane dégradée sur le plateau avec une domination de la jachère à
palmier à huile, et un groupement herbeux dans les marécages et le long des berges du lac
Nokoué. Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de deux plans d’eau que
sont le lac Nokoué et la lagune (côtière) Djonou. Par ailleurs, la commune dispose d’une
façade maritime juxtaposée à la lagune côtière (lagune de Togbin), de marais, de ruisseaux et
de marécages. On distingue dans la commune d’Abomey-Calavi, plusieurs horizons aquifères
plus ou moins bien différenciés. De bas en haut on a l’aquifère des sables (fins à grossiers), de
grès et de graviers avec des niveaux argilo-sableux (rouge latéritique, bariolé, noire ou
colorés) du Continental Terminal et l’aquifère fait d’argile, de sables gravillonnés et
d’alluvions argilo-sableuses du Quaternaire. C’est un aquifère superficiel, généralement
exploité par les puits traditionnels retrouvés pratiquement dans toutes les concessions de la
commune.
Historique de la commune
Organisation administrative
Les groupes sociaux dominants dans la commune sont les Aïzo et les Fon. Néanmoins, les
Gouns, les Nago, les Toffin, les Yoruba et autres y sont rencontrés. Les religions les plus
pratiquées sont le christianisme, les religions endogènes, l’islam, et autres. Notons que le
Bénin est un pays laïc.
Les sections bitumées du réseau routier classé de la commune jouent deux principales
fonctions à savoir : la desserte quotidienne des communes de Ouidah, de Cotonou et
d’Abomey -Calavi, et le trafic routier en provenance ou à destination des départements du
sud-est, du sud-ouest, du centre et du nord du Bénin d’une part, des pays de l’hinterland en
l’occurrence le Niger, le Burkina Faso, le Mali ainsi que les autres pays tels que le Nigeria, le
Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire d’autre part.
Toute recherche scientifique doit avoir une base méthodologique qu’il convient de présenter :
2-2-1. Nature de la recherche
Pour l’échantillonnage des groupes cibles nous utiliseront la technique d’échantillon par
choix raisonné et celui aléatoire. Premièrement le choix raisonné sera utilisé pour sélectionner
un certain nombre d’acteurs ayant la capacité de nous fourni des informations fiables sur le
sujet en tenant compte des critères d’inclusion et d’exclusion. Comme critères d’inclusions
seront concerné par cette recherche toutes structures public ou privés en charge des questions
emplois dans la commune d’Abomey-Calavi. Son ainsi exclu de ce premier groupe toutes les
autres catégories. Deuxièmement aléatoire permettra de sectionner le second groupe d’acteurs
composé des chercheurs d’emploi et des personnes ressources.
La technique c’est l’ensemble des stratégies que l’on met en jeu pour mener à bien
une étude et aboutit à des résultats fiables et valides. Quant à l’outil c’est le moyen ou
l’instrument qui sert de support de collecte de donnée dans le cadre de la recherche.
La technique qui nous a permis de collecter les données dans le cadre de notre recherche est la
technique à choix raisonné.
Questionnaire Questionnaire
Recherche documentaire
La recherche documentaire a pour outil la fiche de lecture, elle a permis d’appréhender les
œuvres qui ont trait au sujet de recherche. L’organisation pratique de la recherche
documentaire ayant permis cette collecte est présentée dans le tableau qui suit :
Entretien
La technique de l’entretien semi structuré consiste à provoquer une conversation réglée entre
un enquêté et un enquêteur muni d’un de consignes et, le plus souvent, d’un guide
d’entretien. Celui-ci se représente sur la forme d’une liste questions ou de thèmes qui doivent
obligatoirement être abordés au cours de l’opération, soit sur la demande expresse de
l’enquêteur. Le plus souvent ce dernier doit relancer l’entretien en s’aidant du guide créé
auparavant.
C’est une technique de collecte de données qui permet au chercheur d’échanger verbalement
avec son enquêté sur un sujet d’investigation qu’il s’est défini au préalable. Il permet de
recueillir les discours des acteurs du groupe cible, leurs perceptions, leurs interprétations,
leurs jugements sur un fait donné. Ainsi, pour mener à bien ces entretiens, un guide
d’entretien est réalisé comme outil de collecte, ce qui nous a permis d’obtenir les discours des
différents acteurs de la population concernées par notre sujet.
Questionnaire
Le questionnaire représente l’une des techniques les plus utilisées actuellement dans les
recherches en sciences humaines et sociales. Cette utilisation fréquente est due à la passation
et au traitement. Dans notre étude, nous comptons utiliser le questionnaire comme techniques
de collecte de données. Il renferme les informations socio démographiques, les
caractéristiques de la famille (âge, sexe, niveau de scolarité, structure familiale ...) et les
différents facteurs qui fondent le problème sociologique observé
Les modèles théoriques d’analyse utilisés pour cette recherche sont la sociologie
compréhensive de M. weber et la du choix rationnel
Aucune œuvre humaine n’est exempte de difficultés. Celles auxquelles nous nous sommes le
plus confrontées sont d’une, part liées à la disponibilité des documents manuels sur notre sujet
dans les bibliothèques et centre de documentation. L’internet nous a été cependant utile, sauf
dans les cas où il fallait s’approprier le document par achat virtuel. D’autre part, les difficultés
sont liées à la disponibilité des enquêtés, et surtout à la réticence de certains enquêtés à
s’entretenir avec nous sur le sujet.
DEUXIEME PARTIE
De nos investigations empiriques, nous avons répertorié plusieurs conceptions des jeunes
par rapport au salariat. Entre ceux qui le perçoit comme la meilleure solution pour avoir un
revenu et cela sans grand risque, ou comme la seule option possible au vu de la compétence et
des formations reçues, l’avis qu’on les jeunes diplômés sur l’emploi salarié sont diverse.
Pour beaucoup de jeunes diplômés d’Abomey-Calavi avoir un emploi salarié est perçus
comme un signe de réussite et de prestige social. Un individu qui arrive à trouver un emploi
notamment dans fonction public est considéré et respecté dans la société. Celui qui réussit
avoir un emploi est considéré quelqu’un qui a réussi socialement dans la vie. Ce que nous fait
comprendre cet auteur :
« Sur le plan social, le travail conforte les liens de l’affiliation sociale par le
sentiment et la sensation chez le jeune d’être investi d’une responsabilité
envers sa famille et la société et peut lui permettre de réaliser ses projets. Il
conforte également sa place dans la société et par son effort et le rôle social
qu’il lui donne, il se sent utile. Le travail constitue une valeur sociale et il peut
être considéré comme l’instrument de mesure et le critère d’identification de la
personne, de son statut et son poids dans la société ». S. Saliba 2014
Pour d’autre avec l’emploi salarié ont te voir le matin tu sors du point de vue
social ou du point de vue de votre entourage ça donne une image que celui-là il a
un emploi il est aisé ça lui donne de la valeur parce qu’il s’habille et sors le matin
Ainsi le simple faite de sortir de la maison et de revenir le soir pour raison de travail donne
une certaine considération aux jeunes travailleurs de la part de la société. Il est vu comme
quelqu’un de responsable, de sérieux. Beaucoup de jeunes cherchent alors désespérément un
emploi afin de gagner ce statut dans la société.
D’après les informations recueillies auprès des enquêté, les jeunes diplômés considéré
l’emploi comme un moyen pour s’intégré dans la société. Celui qui a un emploi est respecté,
on lui accorde une certains considération. Pour la société un individu qui a un emploi
s’intègre plus facilement. Il a plus de responsabilité dans sa communauté. Le travail contribue
d’une manière directe à l’intégration sociale à travers l’insertion professionnelle et donne au
jeune un statut social qui lui permet de jouer un rôle efficace dans la société. Le travail
améliore les relations entre l’individu et les autres, la profession qu’il exerce impose le
respect, comme elle élargit le réseau de ses relations par l’échange avec les autres. Le travail
renforce également la relation avec la famille et les amis (l’entourage), Il est considéré comme
élément efficace qui jouit d’une place et d’un statut dans la société. Le travail évite au jeune le
sentiment d’exclusion, de marginalisation et d’être une charge pour les autres et lui apprend le
sens de la responsabilité. Seghiar Saliha (2014). C’est dans ce même sens qu’un enquêté nous
confie ceci :
‘’ Avoir un emploi ça vous glorifie quoi, on vous respecte et vous avez de la valeur
vous voyez quand vous finissez les études la première des choses qu’on vous demande
c’est est ce que tu as trouvé quelque part avoir un emploi c’est très important dans les
réunion ou dans les groupes d’amis on vous accorde plus de considération et vous avis
sera plus pris en compte dans les pris de décision. (Agent collecteur 35ans) ‘’
Nous pouvons comprendre part ces propos que les jeunes font vers l’emploi salarié pour
pouvoir intégré rapidement la société et gagner une certaine notoriété auprès de leurs
semblable. « Dans de nombre culture l’obtention d’emploi constitue une étape importe du
passage à la vie d’adulte » (Rapport UN 2004). Grace à son salaire qu’il gagne dès les
premiers mois de recrutements le jeune quitte son statut de charge pour ses parents. Il est
maintenant capable de se prendre en charge mais aussi d’apporté son aide à sa famille. Un
enquêté nous le confirme en ses termes :
‘’Quand tu as un emploi tu deviens indépendant de tes parents parce que tu vas gagner
ton salaire tous les fin du mois et avec sa tu peux prendre soin de toi et même
aidé tes parents ou ta famille, tu deviens en quelque sorte responsable.’’
L’emploi est donc considéré comme un outil d’intégration social par les jeunes et un moyens
de gagné une notoriété dans la société.
Le financement est l’un des points les plus importants de tout projet d’entrepreneuriat. Et
il est souvent difficile pour les jeunes de trouvé un financement pour leurs projet. Malgré
l’existence de plusieurs structure de micro finance, les conditions à remplir pour avoir accès à
ces financement sont souvent impossible à remplir pour les jeunes désireux de créé une
entreprise. Les jeunes diplômés recherchent alors un l’emploi salarié pour beaucoup de jeunes
diplômés d’Abomey-Calavi est une étape important pour quelqu’un veut réussir en
entrepreneuriat. Un jeune qui travaille peut épargner un montant chaque mois à partir de son
salaire et financer ainsi son projet d’entreprises. Ainsi le salaire constitue pour beaucoup de
jeunes diplômes une source de financement des projets entrepreneurials. A ce propos un des
enquêté déclare ceci :
ce salaire pour investir après là je sais que c’est mon argent et j’aurai plus de
Certains jeunes pense aussi qu’exercer un emploi salarié donne plus aptitudes pour réussit
dans de l’emploi indépendant après. La gestion d’une entreprise est assez difficile et exigeant,
plusieurs jeunes diplômés font le choix de chercher et un d’exercer un emploi salarié afin
d’acquérir des expériences et compétences. Il espère ainsi capitaliser ses expériences dans la
gestion de leurs futures entreprises. Un enquêté affirme ceci :
Beaucoup parmi ceux qui réussies dans leurs entreprises son sont ceux qui ont
déjà eu a travail un certain temps comme salarié, parce que tout le monde dit de créé
une entreprises mais c’est plus facile à dit qu’à faire, surtout comment la géré après
la
création. Mais c’est plus facile pour quelqu’un qui avait déjà été salarié il sait déjà
géré son salaire et avoir une certain discipline en matière de travail. (Jeunes diplômés
28ans)
Ainsi la conception et perception qu’ont les jeunes diplômés de l’emploi salarié sont diverses.
Le graphe ci-dessus récapitule l’ensemble des points de vue et des perceptions des jeunes
d’Abomey-calavi sur l’emploi salarié :
2
9
%
41%
outils intégration social
prestige social
31% base pour réussir en en-
trepreneriat
3.2. Mode et moyens de recherche de l’emploi chez les jeunes diplômés à Abomey-
Calavi
La recherche d’un l’emploi salarié après l’obtention du diplômés est presqu’une étape
indispensable pour la majorité des jeunes diplômés à Abomey-Calavi. Entre les dépôts de
dossier dans différentes entreprises de la place et la recherche de toutes offres ou annonces
d’emplois, les jeunes demandeurs d’emploi passe par divers canaux pour essayer de décrocher
l’emploi de leurs rêves.
L’Etat est le premier pourvoyeur d’emploi au Bénin. Les concours qu’il organise est
donc l’un des moyens les plus prisé par les jeunes diplômés pour espérer décrocher un emploi.
Bien que ces concours soient très peu fréquent et le nombre de poste qu’ils offrent souvent
insuffisant ; le nombre de participation qu’ils entrainent démontre combien de fois ce moyens
est privilégies par les jeunes demandeurs d’emplois. Le dernier concours en date est le
recrutement de 150 fonctionnaires au profit de la direction douanes béninoises. Plus de 18000
dossier ont été déposé et sur les 9749 retenus 3988 étaient dans les départements de
l’Atlantique et du littoral (Abomey-Calavi se situe dans le département de l’Atlantique). Un
enquêté nous confie en ces termes :
va sonner et tu seras pris et c’est fini comme ça, aussi qu’il n’y plus trop de
corruption. Moi je participe à tout parce que je veux seulement rentrer dans la
fonction publique et avoir le matricule après avec mes diplômes je pourrais avoir
une promotion. En attendant je fais des petits jobs pour survivre et éventuellement
payé les frais de dépôt de dossier si un concours est lancé ». (G. jeunes diplômés
32
ans).
Nous pouvons essaiment comprendre à travers ces propos que les concours organiser par
l’Etat demeure l’un des occasions prisé par les jeunes en quête d’emploi pour pourvoir
décrocher un boulot. La photo ci-dessous illustre clairement cet état de la question :
Photo 1 :
candidat aux épreuves sportives d’un concours pour l’armée
Les structures de recrutement privées sont des entreprises ou initiative qui accompagnent les
jeunes dans leurs quêtes pour l’obtention d’un emploi salarié. Ces centre recherche et
regroupe et grand nombre des offres d’emplois disponible sur le marché. Ils proposent ensuite
ses offres aux jeunes, demandeurs d’emplois qui sollicitent leurs aides. Le travail consiste non
seulement à aider les demandeurs d’emploi dans la constitution des dossiers de candidatures
mais aussi à former ces derniers dans la réalisation d’un entretien d’embauche afin de
maximiser leurs chances de réussite. A ce propos un de nos enquêté déclare :
Beaucoup de jeunes demandeurs d’emploi préfèrent ces centres dans la recherche d’un
emploi. Un jeune nous confie ceci :
« c’est difficile d’être au courant des offres d’emplois à tant de nos jours
c’est pourquoi moi je vais dans les centres d’emplois, là eux ils ont tous les
et ils t’aident même à déposer les dossiers et te prépare pour les entretiens. J’ai déjà
gagné par le passé un contrat de travail grâce à eux mais c’était pas un contrat durable. »
La photo ci-dessus montre une structure de recrutement ou les jeunes diplômés vont pour
essayer de trouver un emploi. Elle est forme les demandeurs et les prépares pour des futurs
entretiens. Avant de leurs proposé les offres d’emploi que les entreprises partenaires ont
déposé auprès d’elle.
Planche 1 : structure de recrutement
Je recherche souvent les offres d’emplois sur les réseaux sociaux, comme on
presque tout le temps connecter donc s’est plus facile pour de voir les offres
dédié aux offres d’emplois sur Facebook et sur watssapp comme ça je regarde les
De plus usage des réseaux sociaux comme moyens de recherche d’un d’emploi garantir aux
jeunes demandeurs d’avoir accès à une multitude d’offres dans lequel ils choisissent celui qui
correspond à son profile.
sociaux si quelqu’un voir une offre mais si il ne veut pas postuler, il partage avec
les autres et ce qui recherche ce type d’emploi postule. Même les concours que le
gouvernement lance c’est sur les réseaux sociaux que moi j’ai l’information.
Nous pouvons comprendre à travers ces propos que l’usage de l’internet et des réseaux
sociaux par les jeunes demandeurs d’emploi reste l’un des meilleurs moyens pour décrocher
un emploi.
Chapitre IV : Facteurs explicatifs du choix de l’emploi salarié chez les jeunes à Abomey-
Calavi
De nombreuses politiques ont été mises en place par les différents gouvernements pour
inciter les jeunes à aller vers l’emploi indépendant, mais force est de constater que les jeunes
diplômés préfèrent de loin l’emploi salarié. Dans ce chapitre nous aborderons les facteurs et
les raisons qui conditionnent les jeunes diplômés allés vers l’emploi salarié.
La culture entrepreneuriale est définie comme la diffusion d’un ensemble des valeurs,
croyances, idéologies, habitudes, pratiques, coutumes et actions, visent à encourager l’esprit
d’entreprise et à montrer les avantages de l’entrepreneuriat dans la population (Observatorio
Nacional del Emprendedor, 2015). L’entrepreneuriat réussi nécessite un certain nombre
d’aptitude et de comportement permettant à l’entrepreneur de faire face à tous les éventuels
problèmes que rencontre l’entreprise. Selon Schumpeter, quelques traits définissent un bon
entrepreneur à savoir :
Être un homme sans répit, avec du charisme et de l’autorité pour savoir s’imposer ;
Avoir l’habileté à résoudre les problèmes auxquels il fait face et être ouvert aux
critiques;
‘’ C’est une question de culture, c’est depuis l’enfance que le problème se forme
l’école on lui inculque que pour réussi il faut beaucoup étudier pour avoir un bon
boulot alors une fois grand et après avoir bien étudier il cherche désespérément le
Ces propos illustre clairement la question du manque des valeurs et des notions d’entreprises
chez les jeunes. Ils évoluent dans un environnement ou l’esprit d’entreprises et la prise de
risque n’est pas mise en valeurs. . C’est dans ce même sens qu’un enquêté nous confie ceci :
mais le problème c’est pas la jeunesse .c’est depuis le bas-âge que le problème
commence, regard même les parents quand ils parlent ou conseille leurs qu’est
ce qu’ils disent : il faut apprendre tu vas devenir cadre, cadre dont ils parlent ces
veulent devenir à l’avenir. Vous aurez 98% de réponses comme avocat douanier
juste des fonction public ou le salariat. Ca montre que c’est ce qu’on leurs à
inculquer
jusqu’à ce niveau ils n’ont pas encore conscience que dans leurs réalités ils doivent
entreprendre et innover pour ce faire une place.’’ (Étudiant en master, 27ans)
De plus le manque de culture entrepreneuriale limite les jeunes même quand ils décident
finalement d’aller l’emploi indépendant. L’absence des notions et des valeurs indispensables à
la réussite en entrepreneuriat les conduit à fait de mauvais choix et à échouer. Les propos d’un
enquêté illustre parfaitement cela:
puisse qu’il n’avait pas été élevé et bâtir sur cette base il va être désorienté et
4.2. Système éducatif comme frein à l’auto-emploi des jeunes S’il est vrai que le manque
de culture constitue l’un des facteurs principaux qui limitent les jeunes diplômés à aller vers
l’emploi indépendant, il n’est cependant par le seul facteur. D’autres facteurs comme le
système éducatif expliquent aussi cette attitude des jeunes.
Notre système éducatif ne forme pas pour l’auto-emploi. On nous apprend l’histoire
théorie et de passé en année supérieur. Il n’est pas adapté aux besoins de l’Etat.
Ce point de vue est partagé par les auteurs ayant abordés la question du rôle de l’éducation
dans l’insertion professionnelle des jeunes, c’est l’exemple F. Gaga, 2022 pour qui:
L’enseignement secondaire porte en lui les germes du chômage des
jeunes diplômés au Bénin. Les collèges et lycées techniques qui
constituent en quelque sorte l’antichambre de nos universités ne
donnent pas aux adolescents qui les fréquentent les armes nécessaires
pour mieux s’adapter aux dynamiques sociétales du Bénin. Les
enseignements secondaires, technique et la formation professionnelle
constituent en réalité un sous-secteur phare ou l’on doit accompagner
l’enfant à élaborer sa vision professionnelle et à faire assoir sa
personnalité scientifique pour une bonne intégration et mobilités
sociales.
On comprend alors que pour les jeunes aille vers l’entrepreneuriat il leurs faut des notions et
des compétents. Et le programme scolaire telle qu’ils sont ne permettent pas aux jeunes
acquirent ces connaissances. Les jeunes après tous ses années de formation n’arrive pas à
capitaliser tous ses connaissances afin d’innover et de s’auto-employé. Un enquêté
nostalgique nous dit ceci :
et sa permettait aux enfants d’être apte. Aujourd’hui ça n’existe plus, ils apprennent
juste aux enfants à parler correctement le français et attendre l’Etat pour être
recruté
En plus des programmes scolaires qui constitue un frein à l’éveille de l’esprit d’entreprises
chez les jeunes diplômées s’ajoute celui de l’absence de politiques d’orientations des
apprenants et des étudiants. En effet durant tous leurs cursus scolaire et universitaire les
jeunes sont livrés à eux dans le choix de leurs différentes. Ils ne sont n’y suivie ni coach.
Ainsi ils finissent les études sans aucun plan de carrière et sans vision scolaire et
professionnelle. « Les apprenants n’ont aucune vision scolaire qui déclenche leur motivation,
la conduite et la prolonge jusqu’à l’attente des objectifs pour lesquels ils apprennent.
Autrement dit ‘’ils font école parce qu’ils doivent aller à l’école’’. » (F. Gaga, 2022). Dans
cette même logique un enquêté déclare :
‘’ Il n’y aucune initiative pour aider les jeunes durant leurs cursus à fait
de bon choix pour leurs future, les choix de filière se font au hasard ou
par suivisme des amis. Ils apprennent juste sans savoir ce à quoi toute cette
Il est important de redonner aux jeunes le gout de l’entrepreneuriat et inciter les parents et les
enseignants à éveiller l’esprit d’entreprises chez les enfants depuis le bas-âge. Pour cela il
faut :
sensibilisé les jeunes sur la réalité du marché de l’emploi et sur les besoins du pays ;
faire part aux jeunes des avantages de l’emploi indépendant ;
montrer que le salariat n’est plus une garantir pour tous les diplômés ;
exploser aux jeunes les atouts qui s’offrent à eux pour une réussite dans
l’entrepreneuriat,
organiser des activités et des panels d’échange avec des modèles de réussite en
entreprises ;
promouvoir la visibilité des jeunes ayant déjà réussi à travers les médiats de masses
(réseau sociaux, radio, télévision),
proposer aux jeunes une image positive de l’entrepreneuriat
Le monde entrepreneurial est exigeant et il faut développer des attitudes et des aptitudes pour
réussir. Les jeunes ont besoin de connaissances dans ce domaine. Il importe donc de réorienté
les formations et programmes d’enseignement vers l’auto-emploi. Pour le fait il faut :
La mise en pratique de ces quelques recommandations peut permettre d’inculquer aux jeunes
l’esprit d’entrepreneuriat et les connaissances et aptitudes nécessaire pour réussir. La
perception des jeunes sur l’emploi indépendant changera et ils pourront aller majoritairement
vers ce type d’emploi et ne plus attendre désespérément l’Etat après l’obtention de leurs
diplômes.
De tout ce qui précède, il faut retenir que le choix des jeunes est souvent porté sur
l’emploi salarié à cause de différent perceptions que les jeunes ont de ce type d’emploi. Si
pour certain il est source de prestige social, pour d’autre il est un moyens d’intégration social
et une base pour la réussite en entrepreneuriat. Plusieurs autres facteurs comme le manque de
culture entrepreneurial et l’inadéquation des programmes scolaires justifient aussi ce choix
des jeunes. Ceci étant, il faut que les différents acteurs à divers niveaux (autorités publiques
et locales, parents, enseignants et les jeunes eux-mêmes) mettent en place des nouvelles
politiques pour inciter les jeunes à aller vers l’emploi indépendant.
Conclusion
Au terme de la présente recherche qui a porté sur « Facteurs explicatifs du choix de l’emploi
salarié chez les jeunes diplômés à Abomey-Calavi », il a été constaté que malgré la faible
disponibilité de l’emploi salarié dans la commune la majorité des jeunes diplômés préfèrent et
recherche de façon désespérer ce type d’emploi. Voilà pourquoi, l’objectif général de cette
recherche est analysé les raisons au tour du choix de l’emploi salarié chez les jeunes. De
façon spécifique, il s’est agi de décrire les conceptions des jeunes autour de l’emploi salarié
d’une part, et d’autre part, d’identifier les facteurs explicatifs du choix du salariat chez les
jeunes diplômés, afin de proposer des recommandations pour amener les jeunes à aller vers
l’emploi indépendant. Ainsi, pour atteindre ses objectifs, recours est fait à la documentation,
pour mieux positionner la problématique, celle liée à la préférence des jeunes diplômés pour
l’emploi salarié malgré la faible disponibilité; autrement dit, Pourquoi les jeunes continuent-
ils de postuler pour le fonctionnariat malgré la faiblesse des offres ? Ce positionnement a
permis de faire une investigation empirique auprès de quarante-quatre (50) enquêtés de
commune d’Abomey- Calavi ; au moyens d’un guide d’entretien et de questionnaire à travers
la technique d’échantillonnage à choix raisonné.
Les informations empiriques recueillies ont permis de comprendre la perception qu’ont les
jeunes du salariat et les facteurs qui guident leurs préférences pour ce type d’emploi. En effet,
les conceptions qu’ont les jeunes d’Abomey- Calavi sur l’emploi salarié sont diverses, il n’est
pas conçue de la même façon. Cet état de chose associé à d’autres facteurs telles que le
manque de culture entrepreneurial et l’inadéquation des programmes de formations justifie le
choix pour l’emploi salarié. Il urge donc, de revoir le mécanisme de promotion de
l’entrepreneuriat à divers niveaux, d’orienté les de formations vers l’auto-emploi des jeunes,
d’augmenter les moyens d’accompagnement des jeunes à l’entrepreneuriat, afin de permettre
à la jeunesse montante de tourner plus vers l’emploi indépendant à travers la mise en place de
projet innovant, important pour le développement bénéfique et à la société sur le long terme.
En définitive, nous estimons que les apports et recommandations proposées dans ce travail
viennent enrichir les recherches de nos prédécesseurs sur la question de l’entrepreneuriat des
jeunes, et que les aspects non explorés constituent des pistes de recherche ultérieures.
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2. Théorie du choix rationnels www.cairn. Info/revue de mass 2004 n24 consulté le 15
janvier 2023
3. Salarié et indépendant : comment choisir www.mon-salarié-net.fr le 20 janvier 2023
ANNEXES
Guide d’entretien
Note introductive :
Bonjour Monsieur/Madame,
Je suis étudiant en 3ème année de Sociologie-anthropologie à l’université d’Abomey-
Calavi. Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire de licence dont le sujet est :
Facteurs explicatifs du choix de l’emploi salarié chez les jeunes diplômés à
Abomey-calavi, avec tous mes respects, je voudrais vous sollicitez pour un entretien,
en vue de recueillir vos différents avis vis-à-vis dudit sujet. Soyez rassurés que vos
réponses sont strictement anonymes et confidentielles.
Merci d’avance pour votre contribution.
Nom et prénom :
Age : Sexe :
Quartier :
5. Sexe Homme 1
Femme 2
6. Quel âge avez-vous ? /___ /___ / ans /___/
7. Avez-vous fréquenté l’école ? Oui 1
Non 0
8. Quel est le plus haut niveau d’étude que Primaire 1
vous avez atteint ? Secondaire 1er cycle 2
Secondaire 2nd cycle 3
Universitaire 4
SECTION II : CONNAISSANCE DES ACTEURS SUR L’INSERTION
PROFESSIONNEL DES JEUNES
N° QUESTION REPONSES CODE SAUT
1. Avez un emploi actuellement ? Oui 1
Non 0
2. Etre-vous à votre propre compte ou A mon propre compte 1
travaillez-vous pour quelqu’un?
Pour quelqu’un autre 2
Autres (précisez)
________________________
Possibilités de plusieurs
réponses