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Gérard GRIG
Master 1 Philosophie 02/12/2019
Le care reconnaît que l’on ne peut pas être toujours juste avec tout le
monde, bien qu’il s’efforce d’agir avec les autres, et non contre les autres.
Pour évaluer le bien, il cherche un critère adapté à la particularité de
chaque situation.
Dans Le travail du care, Pascale Molinier ne cache pas les impasses et les
apories du care, qu’elle rencontre pendant son enquête.
Il existe ainsi une inflation de l'autonomie, au détriment de la
responsabilité, qui semble être propre au care.
Ce travail demande une compétence très fine dans ce qu'il faut deviner
pour maintenir le cadre de vie agréable des employeurs que l'on ne connaît
pas et que l'on ne voit jamais, tout en donnant l’impression que ce travail
n’a été fait par personne. Il existe ainsi des poétesses parmi les femmes de
ménage. Mais il n'y a aucune reconnaissance de leur rôle véritable, ni
l'octroi d'aucun statut de gouvernante, par l'attribution de responsabilités
élargies "en titre".
Il n’y a pas non plus de « classe des femmes », composée de celles qui
délèguent le care, qui l’ordonnent ou qui l’accomplissent, et qui seraient
solidaires de façon cachée.
La légitimité du vote des lois qui sont censées favoriser la prise en charge
collective du care sera, elle aussi, mise en question. On se méfiera à juste
titre des méfaits de l’expertise de la techno-bureaucratie, car la
spécialisation du care empêche la coopération qui le rend efficace.
est largement insuffisant sur le plan des droits sociaux et de la qualité des
conditions de travail.