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Cours de Biophysique

Section: Interfaces et radiations

SV3

Youssef Mir

Université Ibn Zohr


Faculté des Sciences d’Agadir
Département de Biologie
Plan du cours

Première Partie: Physique de l’eau et des solutions en milieu


biologique, phénomènes de surfaces
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Chapitre II : Etude des interfaces solides-liquides

Chapitre III: Les solutions bio-électrolytiques (Mme Yacoubi)


Chapitre IV: Forces impliquées dans les interactions des
molécules biologiques (M. Zekhnini)

Deuxième Partie: Biophysique des radiations


Chapitre V: Radiations photoniques et ultrasons
Introduction

La biophysique est une discipline extrêmement vaste; puisqu’elle va


de la physicochimie à l’imagerie médicale, et des bases physiques
et biologiques de la radiothérapie à la radioprotection, ce qui
inclut la radio-cancérogenèse et la radiobiologie.

C’est une discipline stimulante mais


difficile. Elle allie la rigueur de la
physique et l’extraordinaire
dynamisme de la biologie moderne,
qui progresse d’ailleurs en grande
partie grâce aux méthodes
biophysiques.
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz

Plan
I.1. Biophysique de l’état gazeux
I.1.1. Définition
I.1.2. Aspect microscopique d’un gaz
I.1.3. Aspect macroscopique d'un gaz
I.2. Dissolution des gaz
I.2.1. Loi de Henry
I.2.2. Application à la plongée
I.3. La diffusion dans les fluides (Loi de Fick)
I.4. Applications biologiques (Echanges gazeux respiratoires)
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz

Biophysique de l’état gazeux: définition


L'état gazeux est l'état le plus dispersé de la matière. À faible pression il présente certaines
propriétés :
Les molécules sont très faiblement liées et quasi indépendantes;
Il n'y a quasiment aucune interaction entre les molécules;
Les particules gazeuses se déplacent de manière désordonnée;
Un gaz n'a pas de forme propre ni de volume propre;
Un gaz est compressible.

Récipient Les particules gazeuses sont en


mouvement aléatoire et
interagissent seulement à travers
des collisions élastiques.
Molécules de gaz

http://resources.edb.gov.hk
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect microscopique
Mouvement des molécules

Microscopiquement un gaz est un ensemble de molécules éloignées et indépendantes les


unes des autres en perpétuel mouvement.

Un gaz est un milieu dilué. À pression ordinaire, le volume propre des molécules
constituant le gaz est des milliers de fois plus petit que le volume total au sein duquel
évoluent ces molécules.

Au cours de leur mouvement, les molécules s’entrechoquent ou


rebondissent sur les parois du récipient qui les contient. Entre
deux chocs successifs, le mouvement est pratiquement rectiligne
uniforme.

Cette agitation désordonnée des molécules est appelée mouvement


brownien. Le mouvement brownien est une manifestation directe de
l’agitation incessante, appelée agitation thermique, qui anime les
molécules d’un gaz. Trajectoire en zig-zag
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect microscopique
Énergie cinétique
La théorie cinétique des gaz développée par Ludwig Boltzmann est l'étude microscopique
du comportement et des interactions des molécules gazeuses. Cette théorie basée sur une
approche statistique utilisant la distribution de Boltzmann.

(A = Constante de normalisation)

La valeur moyenne de l’énergie cinétique (en J) de translation des molécules ne


dépend que de la température:

m est la masse d'une molécule en kg et υ est la vitesse moyenne en m/s.


kB est la constante de Boltzmann = 1.3807×10-23 J.K-1
T: Température en K
Les deux constantes kB et R sont reliées entre elle par:

R est la constante des gaz parfaits = 8.3145 J.K-1.mol-1


Nombre d’Avogadro = 6.022×1023 mol-1
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz

Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique


Les grandeurs qui permettent la description d’un gaz:
Il est impossible de connaître le comportement de chacune des molécules constituant
le gaz; leur nombre est très élevé et leurs mouvements sont très désordonnés.

L’état d’un gaz dépend de quatre paramètres ou grandeurs macroscopiques :

La pression P dont l’unité S.I est le pascal (Pa), avec 1 bar = 1.0 ×105 Pa et 1 atm =
1.013 × 105 Pa;
La température T dont l’unité S.I est le kelvin (K), avec 1 K = 1°C + 273.15;
Le volume V du gaz dont l’unité S.I est le mètre cube (m3);
La quantité de matière n du gaz dont l’unité S.I est la mole (mol)
Unités
Le Pascal (Pa) : N/m2
Le cm de mercure (cmHg): est la pression nécessaire pour induire une dénivellation
h = 1 cm dans un manomètre à mercure (1cmHg = 98.1 Pa).
L’atmosphère (atm) correspond à la valeur de la pression atmosphérique au niveau de
la mer : 1 atm = 760 mmHg ≈ 100 kPa ≈ 10 m d’eau ≈ 1 kg/cm2 ≈ 1 Bar
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
La pression d’un gaz
La pression dans un gaz est interprétée comme la force moyenne par unité de surface
résultant des chocs des molécules sur les parois de l’enceinte soit:
P: Pression en Pa; F: Force de pression en N
S: Surface en m2

Pression cinétique
La pression cinétique est la traduction de la fréquence des
chocs sur la paroi.
P: Pression cinétique en Pa
nv= N/V: Nombre de molécules par unité de volume
Ec: Energie cinétique moyenne de translation d’une
molécule en J

La différence de pression P existant entre deux niveaux d’une différence de hauteur h dans
un fluide de masse volumique ρ soumis à l’intensité du champ terrestre g est donnée par la
relation générale:
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
http://sciences-physiques.ac-dijon.fr/documents/Flash/pression/pression.swf
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
http://sciences-physiques.ac-dijon.fr/documents/Flash/pression/pression.swf
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
Mesure de la pression d’un gaz quelconque
Les appareils les plus couramment utilisés pour mesurer la pression d’un gaz sont
les manomètres.

Manomètre métallique

Manomètres à liquide

ρ = masse volumique
g = accélération de la pesanteur
g = 9.81 m/s2

La dénivellation h est proportionnelle La dénivellation h est proportionnelle


à la pression P à mesurer : à |P − P0| :
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz

Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique


Mesure de la pression atmosphérique
Les baromètres à mercure : ils sont fondés sur le principe de l’expérience de
Evangelista Torricelli.
Baromètres à mercure
Baromètres métallique

1 atm = 760 mmHg


La force pressante étant compensée par le
La pression atmosphérique Patm agit sur la poids de la colonne de mercure de hauteur
surface libre du mercure
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
Gaz réels
Un gaz réel est un gaz qui se trouve dans une condition qui ne peut pas être décrite de façon
satisfaisante par le modèle du gaz parfait. Pour décrire correctement le comportement du
gaz réel, il est nécessaire de rajouter des termes correctifs au modèle du gaz parfait (pour
tenir compte par exemple des interactions entre particules).
En pratique, les gaz ne se comportent pas exactement comme les gaz parfaits; ils sont
composés de molécules ayant un certain volume. La loi des gaz parfaits ignore le fait que les
molécules ont un volume propre (Vidéal < Vréel).
Des interactions autres que les simples chocs élastiques du modèle des gaz parfaits existent
entre les molécules.
Les forces attractives entre les molécules font que la pression d'un gaz réel est inférieure à la
pression d'un gaz idéal, en particulier pour les hautes pressions (préel < pidéal).

Les équations d'état des gaz réels sont des équations empiriques. Elles dépendent de la
nature du gaz, des gammes de température et de pression.
Equation d'état de van der Waals
a: Pression de cohésion et b: Covolume
(volume propre des molécules)
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
Équation des gaz parfaits
Le volume offert au gaz est pratiquement égal au volume du récipient;
Entre deux chocs consécutifs, le mouvement des molécules est rectiligne uniforme;
L’énergie microscopique des molécules est purement cinétique.

P: Pression en Pa
V: Volume du gaz en m3
T: Température en K
R: Constante des gaz parfaits en J.K-1.mol-1

Mélange de gaz parfaits – Loi de Dalton (1801)


P: Pression totale du mélange
Pi: Pression partielle du gaz i
Xi:= ni/n : Fraction molaire du gaz i
n = Σni : Quantité totale de matière
Tout se passe comme si le mélange était formé de différents gaz
parfaits i de ni moles occupant indépendamment les uns des autres
tout le volume V.
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
Équation des gaz parfaits

L’équation d’état des gaz parfaits résume l’ensemble des propriétés des gaz connues sous
le nom de :
Loi de Boyle-Mariotte (1660)
À température constante et pour une quantité de matière donnée d’un gaz, le produit de
la pression P du gaz par le volume V occupé par ce gaz est constant, soit :

Loi de Charles (1787)


La pression P d’une quantité donnée de gaz, dont le volume est maintenu constant, est
telle que :

Loi de Gay-Lussac (1802)


À pression constante, le volume occupé par une quantité de matière donnée d’un gaz
parfait est proportionnel à la température absolue, soit :
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Biophysique de l’état gazeux: aspect macroscopique
Équation des gaz parfaits
Loi d’Avogadro-Ampère (1811)
Des volumes égaux de gaz différents, pris dans les mêmes conditions de température et de
pression, contiennent le même nombre de molécules. Pour ϴ = 0°C et P = 760 mmHg le
volume molaire est le même pour tous les gaz : Vm = 22.4 L.mol-1

Des volumes égaux de gaz, dans des conditions identiques de températures et de


pression, contiennent toujours des nombres égaux N de molécules

3 volumes pour 3 molécules 2 volumes pour 2 molécules


Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Dissolution des gaz
Loi de Henry
Lorsqu’un gaz est au contact d’un liquide, des molécules de gaz se dissolvent partiellement dans le
liquide. La solubilité d’un gaz dans un solvant est proportionnelle à la pression partielle exercée par le
gaz. A température constante, elle augmente avec la pression.
D’autres formes de la loi de henry peuvent être formulées.

ai : coefficient de solubilité du gaz i


Ci: concentration) du gaz i Ci = ai * Pi
Pi : pression partielle du gaz i à l’état gazeux
Cette loi n’est d’ailleurs que l’explication de la constante d’équilibre:

On caractérise habituellement la solubilité d’un gaz par son coefficient de solubilité (S). C’est le
nombre de litres de gaz qui, à température donnée, est soluble dans un litre d’eau.

Le coefficient de solubilité n’est rien d’autre que la constante d’équilibre , il ne dépend que de la
température.
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Dissolution des gaz
Importance de l'oxygène dissous dans l'eau
L'oxygène dissous dans l'eau est nécessaire à la respiration des poissons et des autres
organismes aquatiques. Sa présence dans l'eau est due principalement à la dissolution de
l'oxygène de l'air à la surface de l'eau. La deuxième source d’oxygène dissous est la
photosynthèse des plantes aquatiques. Sous l'effet de la radiation solaire et grâce à leur
fonction chlorophyllienne, ces plantes utilisent le dioxyde de carbone dissous dans l'eau et
dégagent en retour de l'oxygène.

Solubilité du CO2 dans l'eau


Le CO2 se dissout dans l’eau et y forme de l’acide carbonique H2CO3

Solubilité dans l’eau à pression atmosphérique (mmole/L)


0 °C 15 °C 25 °C 37 °C 50 °C Maurice griffé,
Presses
CO2 71.3 42.8 32.7 21.9 13.7 Universitaires de
Namur, 1998
O2 2.14 1.61 1.35 1.11 0.91
N2 1.04 0.81 0.69 0.58 0.48
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Dissolution des gaz
Solubilité de l'oxygène dans l'eau
Influence de la température

°C 0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 30
mg/L 14.6 12.8 11.3 10.2 9.2 8.4 7.6

L'oxygène est d'autant plus soluble dans l'eau que celle-ci est plus froide.

La solubilité réduite de l’oxygène dans l’eau chaude est liée à un phénomène appelé
pollution thermique, qui est une augmentation permanente de la température d'un
cours d'eau.
La pollution thermique (effets néfastes sur la vie aquatique): Les centrales thermiques
et nucléaires utilisent l'eau des lacs et des rivières comme liquide de refroidissement.
Cette eau réchauffée est retournée dans les lacs et les rivières dont elle provient. Il
s'ensuit une augmentation de la température et une diminution de la quantité d'oxygène
dissous dans le cours d'eau.
Exemple: Une truite a besoin de 7 mg/L d'oxygène dissous; une barbotte et une carpe
peuvent survivre avec 1 mg/L d'oxygène dissous.
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz

Dissolution des gaz


Application de la loi de Henry
Sur-dissolution des gaz (plongée)

La dissolution des gaz est un phénomène relativement lent qui s’effectue toujours de
façon progressive jusqu’à ce que la pression partielle Pi du gaz dissous soit égale à la
pression partielle du même gaz dans l’atmosphère gazeuse (sous-saturation).

Quand l’équilibre est atteint on parle de saturation


Quand la pression partielle Pi du gaz augmente, un excès de ce dernier est dissous et on
parle alors de sur-dissolution (sur-saturation).

Quand la Pi diminue lentement, le gaz passe progressivement à l’état Gazeux sans


formation de bulles.
Quand la Pi diminue rapidement, le gaz sur-dissous passe à l’état gazeux en
formant de nombreuses bulles (bouteille d’eau minérale gazeuse ouverte
brutalement).

Ces phénomènes sont à la base des accidents de plongée sous-marine.


Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Dissolution des gaz
Application de la loi de Henry
Sur-dissolution des gaz (plongée)
Si la remontée se fait lentement, les pressions diminuent aussi lentement et les gaz dissous
en excès passent à l’état gazeux progressivement au niveau des poumons sans formation
de bulles dans le sang.
Par contre si la remontée est trop rapide, les gaz
dissous en excès forment des bulles dans le
sang. Ces bulles produisent des effets nocifs
dans l’organisme à l’origine de l’embolie
gazeuse (scintigraphie pulmonaire).

Pour éviter ces accidents, les plongeurs doivent


remonter à la surface par paliers de
décompression et non d’un seul coup.

L'oxygène n'est pas un problème car étant


consommé par les cellules, il n'a pas besoin de
diffuser à travers les tissus pour rejoindre le
sang si excès il y a.
http://www.asptt-marseille-plongee.fr
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Dissolution des gaz
Application de la loi de Henry
Sur-dissolution des gaz (astronomie)

Les astronautes portent une combinaison pressurisée.

A l'extérieur de la station spatiale, la pression dans la


combinaison est inférieure à la pression qui règne dans
la station (typiquement 0.3 bar dans la combinaison à
l'extérieur de la station pour une pression de 1 bar à
l'intérieur).
http://tpedetpw.e-monsite.com/

Si les astronautes sortaient directement de la station, sans préparation, ils seraient


confrontés au même risque qu'un plongeur qui remonte sans faire de palier (formation
de bulles de gaz mortelles dans l'organisme).

C'est pour cela que les astronautes doivent se préparer longuement avant une sortie (il
est possible, en respirant longuement de l'oxygène pur, de débarrasser son corps de
l'azote qu'il contient).
http://www.snv.jussieu.fr/vie
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Principes de la diffusion

Un gaz diffuse toujours d’une zone de pression partielle élevée vers une zone de
pression partielle plus basse jusqu’à ce qu’un équilibre soit atteint.
Dans un mélange gazeux, chaque gaz se comporte de façon indépendante
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Principes de la diffusion
Diffusion du gaz proportionnelle
– aux caractéristiques de la membrane
– aux caractéristiques du gaz
– au gradient de pression
– au temps de contact entre le gaz et la membrane

– à la solubilité du gaz
– inversement proportionnelle à la racine carrée de son poids moléculaire
Constante de diffusion du CO2 >> O2
À travers un tissu

– à la surface S du tissu
– à l’inverse de l’épaisseur e du tissu
– au gradient de pression de part et d'autre du tissu (P1-P2)
– au temps de contact (dt)
– à la constante de diffusion du gaz
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
La loi de Fick
La loi de Fick décrit le taux de transfert de molécules à travers les membranes.
Diffusion des petites molécules à travers une bicouche lipidique artificielle

Bicouche lipidique dont la surface offerte à la diffusion est A (cm2)

Les membranes cellulaires sont


perméables aux gaz dont le transfert
Flux
C2
transmembranaire s'effectue par diffusion
∆C = C1 – C2
C1 passive depuis le compartiment où leur
(moles/L)
concentration (ou pression partielle) est
plus élevée vers celui où elle est plus
Substance C en solution ∆x (cm) faible

D: Coefficient de diffusion (cm2/sec) qui dépend de la solubilité, de la température …


(-) Indique que le flux est dirigé vers le compartiment où la concentration est la plus faible
∆C : Gradient de concentration (moles/cm3)
A: Surface offerte à la diffusion (cm2)
∆x : Epaisseur de la membrane (cm)
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires

Ils ont un rayon de 0.1 mm et une épaisseur de paroi d'environ 0.3 µm

Les poumons contiennent environ 300 millions d'alvéoles,


chacun enveloppé dans une fine maille de capillaires.

Les alvéoles sont les zones où se produisent les échanges gazeux.


Elles sont recouvertes de capillaires pulmonaires.
La paroi des alvéoles et les capillaires forme la membrane
alvéolo-capillaire dont le rôle est de faire une barrière air-sang.
Les échanges se font par diffusion simple à travers cette dernière.
L’O2 va des alvéoles vers le sang et le CO2 fait l’inverse, du sang vers Structure des
les alvéoles. alvéoles
Elles sont élastiques et la liaison, qui se fait grâce aux pores
alvéolaires, des alvéoles adjacentes régulent la pression de l’air
dans les poumons et sont des voies de rechanges aux alvéoles.
Université Paris Diderot
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires

Echanges au niveau
pulmonaire (passage des
gaz dans la circulation
sanguine)
http://campusport.univ-
lille2.fr/physio/co/grain5_VT_1.html
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires (au niveau des alvéoles)

L'humidité dans les poumons fait


Air frais PO2 = 160 mmHg réduire la PO2 à 105 mmHg
PCO2 = 0.3 mmHg

Le CO2 livré aux poumons par Diffusion de O2 et CO2 suite


le sang fait augmenter la PCO2 à aux différences de la pression
40 mmHg. partielles.

Capillaires pulmonaires

Résultat de la diffusion: la PO2 dans le sang


Différence en pression est égale à la PO2 dans l'alvéole, et la PCO2
partielle est nulle dans le sang est égale à la PCO2 dans l'alvéole.
Université Paris Diderot
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires (au niveau des tissus)

Capillaires tissulaires

O2 diffuse à partir des CO2 diffuse à partir de


extrémités artérielles des cellules vers le fluide
capillaires tissulaires vers le tissulaire, puis vers le sang,
fluide tissulaire, puis vers les à cause des différences de
cellules pressions partielles.

La PO2 dans le sang est égale à la PO2 dans


Arrêt des mouvements
le fluide tissulaire et la PCO2 dans le sang est
de O2 et de CO2.
égale à la PCO2 dans le fluide tissulaire.
Université Paris Diderot
Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires
Pourquoi la pression partielle alvéolaire en O2 est-elle faible ?

(air) PO2 = 160 mm Hg (alvéoles) PO2 = 105 mm Hg

PO2 = 160 mm Hg (760 x 0.21) et


O2 représente 21 % et le N2 79 % de l'air ? la PN2 = 600 mm Hg (760 x 0.79)

(dans les alvéoles)


Raisons:
L'air alvéolaire comporte une PH2O = 47 mm Hg, correspondant à la saturation en vapeur
d'eau à 37°C et sous une atmosphère. La PO2 est alors de (760 - 47) x 0.21 = 150 mm Hg.
PCO2= 40 mm Hg dans l’air alvéolaire. On peut s’attendre à des pressions PO2 = (760 - 40
- 47) x 0.79 = 532 mm Hg et PO2 = (760 - 40 - 47) x 0.21 = 141 mm Hg.
O2 qui passe dans le sang diminue d'autant la quantité de O2 contenu dans l'air alvéolaire.
Le volume de l'air alvéolaire étant limité, ce prélèvement va diminuer la PO2, de sorte que
l'équilibre s'établit pour une pression partielle inférieure à celle prévue.
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Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires
Transport de O2 et augmentation de la pression
La solubilité de O2 dans le sang = 0.3 mL d'O2/100 mL de sang
Constante de solubilité = 0.0031 mL d'O2/mm Hg/100 mL de sang à 37°C
L'affinité de l'hémoglobine est légèrement supérieure à 20 mm Hg, or la PO2 de l'air alvéolaire
~ 100 mm Hg. Il s'ensuit qu'à la sortie des poumons, l'hémoglobine est saturée à 98%.
Le taux d'Hémoglobine (Hb) normal est de 15 g/100 mL de sang, or la capacité de
fixation de l'Hb est de 1.34 ml d'O2/g d'Hb soit au total 20 ml d'O2/100 mL de sang
Si on compare, les deux valeurs, on constate que l'O2 dissout représente très peu comparé à
l'O2 combiné à l'Hb.
L'Hb étant pratiquement saturée à pression atmosphérique, une augmentation de la
pression n'entraîne pas de changement dans sa capacité de transport.
Sous oxygène pur et sous pression, on peut atteindre des valeurs qui permettraient de
transporter assez d'oxygène pour vivre sans hémoglobine (sous trois atmosphères cela
correspond à 6 mL d'O2 dissout/100 mL de sang ce qui est loin d'être négligeable comparé
aux 20 mL d'O2/100 mL de sang combiné à l'Hg) !
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Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires
L'oxygénothérapie hyperbare : un caisson hyperbare
L’oxygénothérapie hyperbare consiste à placer un malade (paralysie cérébrale, accident
cérébral vasculaire ou traumatisme crânien) ou un accidenté (plongée sous-marine) dans une
enceinte sous pression et à lui administrer de l’oxygène par un inhalateur.
L’enceinte est progressivement pressurisée jusqu' à ce qu'à la pression intérieure soit
supérieure à la pression atmosphérique ce qui entraîne d’une part une réduction de volume
des gaz (élévation de la pression barométrique), et d’autre part une augmentation de la
pression partielle en oxygène (inhalation d’oxygène à pression supérieure).
L'oxygénothérapie hyperbare permet d'agir sur l'ischémie tissulaire qu'elle qu'en soit la
cause : vasculaire, traumatique, toxique, ou infectieuse, par une élévation importante de la
pression partielle d'oxygène.
L'oxygénothérapie hyperbare reposent sur deux lois
physiques:
La loi de Boyle-Mariotte : sous pression élevée le
volume d’une éventuelle bulle de gaz va diminuer .
La loi de Henry : sous pression la quantité de gaz
dissous augmente.
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Chapitre I : Etude des interfaces liquides-gaz
Diffusion dans les fluides
Application : Échanges gazeux respiratoires
L'oxygénothérapie hyperbare
Effets sur l'organisme
Effet sur le transport de l’oxygène : l’augmentation de la pression partielle en
oxygène entraîne une élévation du taux d’oxygène dissous dans le sang (qui complète
le transport d’oxygène par l’hémoglobine).
Effet vasculaire : l’oxygénothérapie hyperbare entraîne une vasoconstriction des tissus
sains et une vasodilatation des tissus hypoxiques; ces deux phénomènes permettant
donc une redistribution de l’oxygène en faveur des tissus mal oxygénés.

Effet anti-infectieux : l’oxygénothérapie hyperbare a


un effet bactéricide sur les germes anaérobies, mais
également une potentialisation de l’action des
polynucléaires neutrophiles sur les tissus infectés.
Effet sur la cicatrisation cutanée :
l'oxygénothérapie hyperbare accroît la synthèse de
collagène et de fibroblastes, tout en favorisant
l’épithélialisation des zones nécrosées.
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