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L'anticléricalisme en Amérique latine aux XIXe et XXe siècles

1. Signification.
2. Type d'anticléricalisme
3. Histoire de l'anticléricalisme
4. L'anticléricalisme en Amérique latine
5. Images anticléricales

Signification de l'anticléricalisme.

Doctrine ou procédure contre le cléricalisme, animosité contre tout ce qui


touche au clergé. (1 Académie Royale Espagnole)
C'est le mouvement qui s'oppose au cléricalisme, c'est-à-dire au pouvoir
exagéré du clergé (groupe de prêtres ou de clercs) en politique ou même
dans la vie quotidienne de l'Église.

Types d'anticléricalisme.

- L'anticléricalisme croyant ou anticlericalismo chrétien: Qui critique la


taille exagérée du clergé et les abus commis par ses membres, bien qu'il ne
rejette pas l'ingérence de l'Église dans la société et dans l'État.
- L'anticléricalisme athée ou anticléricalisme antireligieux, qui est plus
extrême, ses promoteurs attaquent la croyance, les dogmes, les écritures et
les rituels de la religion, ceci est lié à la laïcité qui n'a pas nécessairement un
objectif contre la religion, mais poursuit la sécularisation de l'État.

Histoire de l'anticléricalisme.

Il est important de souligner que l'anticléricalisme est un phénomène qui a


toujours été présent dans toute religion ayant eu un clergé sacerdotal.
Parlant notamment du christianisme, la religion qui prédomine dans les pays
hispanophones, Jésus-Christ a déclaré qu'il n'était pas possible de servir deux
maîtres et qu'il fallait distinguer César et Dieu, deux déclarations qui tentent
de séparer la religion de la politique". Malgré le soutien de l'empereur
Constantin dans l'émergence de la religion avec une structure sacerdotale
conduit à une croissance progressive des intérêts politiques et économiques
de l'église. (définition 2 https de l'anticléricalisme)
L'influence et le pouvoir de l'Église catholique en Amérique latine depuis le
début de la conquête et de la colonisation hispaniques est un fait historique
puisqu'ils sont soumis à l'Église et depuis les processus d'indépendance dans
les premières décennies du XIXe siècle, a vécu une certaine division entre
partisans et adversaires de ce processus.
Cette situation a généré dans les secteurs les plus radicaux ou avancés du
libéralisme latino-américain une relation anticléricale, l'Église étant vue
comme un nouvel ennemi.
Au cours du XIXe siècle, la relation entre l'État et l'Église s'est implantée,
générant un large mouvement d'opposition à l'intervention et de séparation,
voire de contrôle par l'État de l'institution ecclésiastique.

L'anticléricalisme latino-américain et la position ferme des secteurs


ecclésiastique et catholique ont généré des tensions croissantes dans de
nombreux États, provoquant des affrontements violents et même des guerres
civiles.
L'établissement de concordats avec le Saint-Siège a été considéré dans
certains pays comme une solution pour parvenir à la stabilité. Reconnaissant
l'Église comme une entité distincte de l'État, dans d'autres cas, au contraire,
l'Église a acquis un grand pouvoir et une grande influence en reconnaissant le
catholicisme comme la religion fondamentale ou unique en plus des privilèges
de toutes sortes.
L'anticléricalisme est venu au XXe siècle particulièrement renouvelé, lorsque
l'Église avait tendance à poser des positions très conservatrices et contraires
aux réformes sociales, ce qui a provoqué de nouveaux affrontements violents,
particulièrement importants en Colombie et au Mexique avec la guerre des
Cristeros à l'époque de la présidence de Plutarco Elias Calles. (pédagogue,
président militaire et politique du Mexique de 1924 à 1929) (3. Laicismo.org
03/02/2015)
Les chrétiens étaient des groupes de paysans qui se sont révoltés contre le
gouvernement fédéral, leur cri de guerre était "VIVE LE CHRIST ROI" le
déclencheur du conflit était la politique anticléricale intense du président, bien
qu'il y ait aussi des composantes sociales liées à la plainte paysanne pour
avoir vu leurs droits bafoués, les attentes d'une réforme agraire. La guerre a
été riche en violences.

Anticléricalisme en Amérique

Sur le continent américain, l'anticléricalisme s'est développé en trois étapes


principales.
Pendant l'indépendance : la séparation de l'Église et de l'État pendant les
guerres civiles.
Persécution religieuse : par les dictatures.
Actuellement : l'anticléricalisme a augmenté dans les pays du cône sud des
politiques de gauche.
- L'anticléricalisme en Argentine. Ce sont des anticléricaux libéraux qui
débutent dans la décennie des années 1954 avant une destruction extensive
de l'église et des dénonciations du clergé confisquant les écoles catholiques à
Perón.

- Anticléricalisme en Bolivie. En 2009, le président bolivien Evo Morales a


déclaré que l'église était le principal ennemi de son gouvernement,
expropriant les propriétés de l'église.

- Anticléricalisme en Colombie. Ils commencent avec le mouvement


d'indépendance et en 1821 les monastères de la Grande Colombie ont été
empêchés, c'est-à-dire le démantèlement des temples, puis l'église s'est
occupée de l'éducation, en 1930 une campagne de diffamation du clergé a
commencé, et en 1948, après le mort de Jorge Gaitán (critique de l'église) des
actes de vandalisme ont été perpétrés contre l'imprimerie et les journaux
catholiques.

- L'anticléricalisme à Cuba. Fidel Castro en 1959 a réduit la capacité de


travail de l'église en expulsant les archevêques prêtres et en discriminant les
catholiques dans la vie publique, les fêtes religieuses ont été interdites,
jusqu'à la visite du pape Jean-Paul II en 1998.

- L'anticléricalisme en Equateur. Atteint un point critique entre les


conservateurs qui représentaient l'église du proche et les libéraux qui
représentaient la côte et l'anticléricalisme, en 1875 lorsque le président
conservateur García Moreno a été tué par des franc-maçons anticléricaux.

- L'anticléricalisme au Venezuela. Avec l'arrivée au pouvoir de la révolution


d'avril Antonio Guzmán Blanco a fermé les séminaires, les cloîtres, les
temples et l'éducation est devenue laïque, pliant ainsi les hiérarchies de l'État
Il a formé l'état civil laissant les religieux sans effet et a introduit le concept de
divorce, diminuant ainsi le pouvoir de l'église à ce jour.
« L'action cléricale sur notre malheureuse planète », illustration du journal La Calotte
(Asmodée, 1908).

Les Corbeaux (1904-1909) est une revue satirique anticléricale fondée par Didier
Dubucq.
Le prêtre jésuite Miguel Agustín Pro accusé d'avoir participé à des actes de sabotage et
de terrorisme, au moment de son exécution par le régime anticlérical du Mexique en
1927.

Bâtiment de la Curie incendié par les partisans de Juan Perón en 1955.

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