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La proposition est organisée autour d’un noyau verbal.

Il y a donc autant de proposition que de


verbes (à un mode conjugué). Il existe deux espèces de proposition :

- Les non dépendantes : on parle de proposition indépendante lorsqu’une proposition ne


dépend d’aucune autre et dont aucune autre ne dépend (Il pleut).

Généralités :

Introduction : en grammaire traditionnelle, les phrases sont classées en différentes types : en


interrogation, en exclamation et en ordre selon leurs fonctions. En second lieu, elles sont classées
selon leurs complexités structurales en phrases simples et complexes. Les phrases complexes sont
composées d’un certains nombres de phrases simples.

[P1[P2[P3……[Pn]]]]

(1) [Jean se demande pourquoi [Pierre refuse de lui [dire quand [marie viendra.]]]]
Les phrases complexes se divisent en :

a- Celle dont les propositions grammaticalement sont coordonnées ou juxtaposées aucune ne


dépend des autres en une séquence reliée ou non reliée par une conjonction (et, ou, etc.).

(2) [Le malfaiteur est arrêté] et [il sera jugé demain].

(3) [Pierre est sorti], [marie l’a suivi].

(4) [Pierre lisait], [Jean écrivait une lettre], [Marie ne faisait rien.]

Commentaire :

Les phrases (2), (3) et (4) sont des phrases complexes. La première est composée de deux
propositions coordonnées par ‘’et’’, les propositions (P2 dans (3) et P2 et P3 dans (4) sont
juxtaposées) entre les deux phrases, il y a une virgule. En parle dans ce cas de parataxe.

La parataxe est un procédé syntaxique qui consiste à juxtaposer des propositions sans procéder à
l’enchâssement d’une phrase dans l’autre.

Le procédé inverse est hypotaxe. Dans ce cas, le rapport de dépendance qui peut exister entre deux
propositions qui se suivent est explicité par une conjonction de subordination ou de coordination.

Ex [Marie pense [que pierre viendra] ]. Marie pense ceci.

P2 est enchâssée dans P1 et P2 est subordonnée à P1 l’enchâssement = procédé hypotaxique.

b- Celle dans lesquelles une des propositions, la proposition principale est modifiée par une ou
plusieurs propositions subordonnées qui dépendent grammaticalement de la principale et
qui sont généralement introduites par une conjonction de subordination.

(5) Marie sait que Luc ne viendra pas

(6) Max ne sait pas si pierre travaille.

(7) Marie est venue pour que chacun entende ses raisons.

Les phrases (5), (6) et (7) sont complexes. Chacune d’elles se composent de deux propositions :
- La première est appelée principale ou enchâssante ou matrice.

- La seconde est dite : subordonnée ou enchâssée.

La subordonnée est dans la dépendance de la principale qu’elle complète. Le rapport de dépendance


qui existe entre les deux propositions est explicité par un morphème d’enchâssement ou conjonction
de subordination.

Pour la grammaire générative, la notion de phrase complexe fait intervenir la notion de hiérarchie et
transformation.

La phrase complexe résulte d’une transformation dite transformation binaire ou généralisée


consistant à enchâsser une phrase simple appelée constituante ou phrase enchâssée dans un des
constituants d’une autre phrase simple appelée phrase matrice.

Une P constituante est une P qui va devenir un constituant de la P complexe.

La P constituante peut devenir à son tour une P matrice, on parle d’enchâssement à n degré.

(8) Je doute que Marie ait permis que Luc sache que Pierre est parti.

4 a – Marie sait que Max ne viendra pas

b – Marc ne sait pas si Jean travaille.

c – Jean est venu pour que chacun entende ses raisons.

Les schémas (5) et (6) renvoient aux représentations arborescentes des énoncés (4a – b) et (4c)
respectivement.

(5) P (6) P

SN SV SN SV CC

V SN

(8) [Je crois [que Marie a dit [que Pierre avait écrit un livre]]].
P

SN SV

V SN= P2

SN SV

V SN = P3

SN SV

V SN

9 a – [Je doute [que Marie ait permis [que Luc sache [que pierre est parti]]]].

9 b – [Max ignore [que Luc partira]].

La P matrice et la P constituante qui correspondent respectivement à la proposition principale et à la


proposition subordonnée se trouvent dans une relation hiérarchique. La principale domine toujours
la subordonnée.

La phrase (9b) est formée de deux propositions P1 et P2.

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