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LEÇONS 5 

: LES RAPPORTS ENTRE LA PHILOSOPHIE ET LA


SCIENCE

Justification : Permettre à l’apprenant de distinguer la philosophie de la science en les


opposants ou en les conciliant dans leurs rapports afin de développer le sens de la critique.

INTRODUCTION
La science est une discipline qui brille par ses prouesses et ses réalités palpables.
Tandis que la philosophie se contente des idées et des discours. De ce contraste se dégage le
problème des rapports entre la science et la philosophie. Quels sont les points de divergence
entre la science et la philosophie ? Qu’est-ce qui les réunis ?

I. La philosophie devancée par le scientisme


Le type de savoir auquel parvient la philosophie est remis en cause. En effet, l’humanité
a plus besoin des réponses que des questions. Pendant ce temps, le philosophe jongle avec les
mots, pose des questions insolubles, recours aux gymnastiques intellectuelles, pendant que la
science est opérationnelle et pragmatique. Le monde moderne étant beaucoup plus
scientifique et technologique, Karl MARX pense alors que « jusqu’ici, les philosophes n’ont
fait qu’interpréter le monde de diverses manières, il s’agit plutôt de le transformer ».
Dans le même sillage, Ernest RENAN déclare : « la seule peut fournir à l’homme les
vérités vitales sans lesquelles la vie ne serait pas supportable ni la société possible ». Et
Blaise Pascal de conclure : « la philosophie ne vaut pas une minute de peine ». La philosophie
serait-elle inutile à ce point ?

II. Le contrôle de la science par la philosophie

Malgré les prouesses de la science, celle-ci se révèle insuffisante à l’homme. Elle peut si
elle n’est pas contrôlée entrainer la destruction totale de l’univers. Les progrès vertigineux de
la science, loin de proclamer la mort de la philosophie, la relance plutôt. La réflexion
philosophique contribue à la conscience de la science. C’est elle qui interpelle la science et
dénonce les dérapages d’une recherche effrénée. A juste titre donc, François RABELAIS
affirme : science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Autrement dit, une science qui
ne réfléchi pas et qui n’intègre pas les préoccupations morales court le risque d’être nocive.
La nécessité de la philosophie se pose encore aujourd’hui parce qu’au lieu que la
science conduise l’humanité au bonheur promis, elle a plutôt générée l’égoïsme humain.
L’homme vit dans une peur permanente à cause des produits scientifiques et de leurs méfaits :
la pollution, l’armement, la dégradation de la couche d’ozone, le décapage de la peau…
Au demeurant, il apparait que la science a conduit l’humanité à une décadence morale et
spirituelle. Voilà pourquoi Albert CHAUVAND pense que « longtemps notre fierté, la
science est devenue notre crainte ». La philosophie en tant qu’invitation à la réflexion, à la
pensée est une activité fondamentale. La philosophie permet à l’homme de sortir de son
aveuglement et de vaincre l’ignorance. Descartes montre la nécessité de la philosophie en ces
termes : « c’est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir que de
vivre sans philosopher ».

CONCLUSION
Au final, force est de constater que la philosophie se sépare de la science sur la méthode
et la pratique, mais la philosophie a le devoir de contrôler la science, s’il est vrai que les deux
visent le bien être de l’Homme. De ce fait, les deux disciplines doivent travailler en synergie
et conjuguer les forces pour le bonheur de l’Homme. La philosophie n’entre pas en conflit
avec la science et ne s’oppose non plus à elle, les deux travaillent à rendre l’homme heureux.

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