Vous êtes sur la page 1sur 4

LA GOUVERNANCE DES COMPAGNIES D’ASSURANCE EN

ALGERIE

Nom : SADI
Prénom : Nour El Houda
Laboratoire : Laboratoire d’Economie et Développement
Adresse professionnelle : Département des Sciences Economiques
Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion
Université A-Mira- Bejaia
Algérie
Courriel : houdasadi@gmail.com
Téléphone : 00213552798810

Résumé
Il existe plusieurs formes de gouvernance au sein des compagnies d’assurance. Les
compagnies d’assurance, en Algérie, adoptent les mêmes modes de gouvernance appliqués
dans le reste du monde mais l’absence d’un marché financier reste le principal obstacle au
développement du secteur et de l’économie nationale, en général.

Mots clés : gouvernance- assurance – marché financier- société d’assurance

Keywords : governance – insurance – insurance companies- the stock market


LA GOUVERNANCE DES COMPAGNIES D’ASSURANCE, EN ALGERIE

Bien que le terme gouvernance soit extrêmement à la mode, ces dernières années, le concept
en lui-même reste assez ancien. La gouvernance ou bien la bonne gouvernance est « la mise
en œuvre d’un ensemble de dispositifs (règles, normes, contrats, conventions …) pour assurer
une meilleure coordination des parties prenantes d’une organisation,…... afin de prendre des
décisions consensuelles et de lancer des actions concrètes » Alain Fernandez. On peut dire
également que c’est le fait de bien gérer. Oui, mais comment ?
Il existe plusieurs travaux mettant en avant, ou bien prouvant que le facteur « institutions » et
plus précisément, les bonnes institutions jouent un rôle fondamental dans l’explication de la
pauvreté des nations et des énormes écarts de croissance enregistrés entre les pays. Acemoglu
(2003). La bonne gouvernance concerne aussi bien les entreprises que les Etats.
Nous nous intéressons plus particulièrement, dans cette communication, à la gouvernance au
sein des compagnies d’assurance, car le caractère particulier de celles-ci leur impose un mode
de gestion différent des autres, du fait du double rôle qu’elles jouent dans la protection des
assurés et des bénéficiaires ainsi que dans promotion de l’économie nationale.
Le but principal de cette communication est de voir si les compagnies d’assurance algériennes
appliquent les principes de bonne gouvernance, car il est inutile de rappeler à quel point ce
secteur influence les autres secteurs et la croissance économique par voie de conséquence et
joue également un rôle social non négligeable.
Notre approche méthodologique consiste à effectuer une brève revue de littérature sur le sujet
et voir quels sont les modes de gouvernances adoptés par les grandes compagnies mondiales
ensuite nous procèderons à une comparaison avec le mode de gestion adopté par les
compagnies algériennes
1- BREVE REVUE DE LA LITTERATURE
Le mode de gouvernance permet de déterminer les responsabilités, les obligations, les
pouvoirs ainsi que les devoirs de chacune des parties prenantes de l’entreprise (notamment le
personnel), l’objectif étant de garantir la transparence, la participation, la responsabilité et
l’efficacité ainsi que l’équité dans le but ultime est de créer de valeurs. [Lexique d’économie
(2012) & Atlas magazine(2015)]. Selon Atlas magazine, la mise en place de ces procédures
dépend des éléments suivants :
 La culture de l’entreprise,
 La structure de l’entreprise,
 Les statuts de la société ;
 La stratégie de l’entreprise ;
 Les procédures et organes de contrôle.

Selon la même source la bonne gouvernance au sein des compagnies d’assurance fait appel à
deux niveaux organisationnels distincts ; à savoir : les structures internes de la société, il
s’agit principalement du conseil d’administration, du management et du contrôle interne. De
l’autre côté les structures externes de contrôle, il s’agit principalement des autorités de
contrôle de tutelle et des divers mécanismes de régulation.
La forme de la société d’assurance (mutuelle ou bien société par action) dicte également le
mode de gestion de celle-ci.
Les Structures dualistes : quand la législation impose aux compagnies d’assurance de répartir
les taches du conseil d’administration entre un conseil de surveillance et un directoire, on
appelle cela une structure dualiste. Dans ce cas, le premier responsable de la compagnie est le
conseil de surveillance qui dicte les objectifs ou bien la trajectoire de la société tandis que la
mise en œuvre de ces décisions est du ressort du directoire.
Les structures monistes : dans ce cas de figure toutes les décisions émanent du conseil
d’administration
Les membres du C.A (conseil d’administration) sont nommés par les propriétaires et les
actionnaires, ils doivent être qualifiés et expérimentés dans divers domaines tels que les
finances, le droit des affaires, les banques ou de l’assurance. Ils peuvent aussi bien être des
administrateurs internes qu’externes. Les membres du C A travaillent dans le respect des lois
et doivent toujours prendre des décisions dans l’intérêt des propriétaires et des actionnaires,
avec toute objectivité.
Une bonne gouvernance passe inévitablement par une importante délégation des taches.
Bien que les sociétés par actions soient les plus efficaces que les mutuelles dans le processus
de création de valeur, il semblerait que même les mutuelles possèdent des atouts non
négligeables en termes de bonne gouvernance.

2- LE MODE DE GESTION DES COMPAGNIES ALGERIENNES


Le secteur des assurances en Algérie est composé, en 2016, de 20 sociétés par actions et de 3
mutuelles. Le mode de gouvernance des compagnies algériennes est dicté exclusivement par
un seul organisme appelé : Le conseil national d’assurance (CNA), il est présidé par le
ministère des finances, son rôle est extrêmement large, car c’est lui qui est habilité à donner
un avis sur un maximum de thèmes liés à l’activité d’assurance telle que la réglementation ou
sur l’octroi, le refus ou le retrait de l’agrément pour une société, pour pratiquer les opérations
d’assurances. C’est encore lui qui est chargé de la tarification liée à l’activité d’assurance. En
matière d’assurances obligatoires les tarifs sont fixés par arrêté du ministère chargé des
finances, après visa du CNA. Il a également en charge l’organisation et le développement du
marché des assurances.
Le conseil national d’assurance est une assemblée constituée des représentants des diverses
parties impliquées dans l’activité des assurances à savoir :
♦Les assureurs ; ♦ Les intermédiaires d’assurances ; ♦ Les assurés ; ♦ Les pouvoirs publics :
différents départements concernés ; ♦ Les travailleurs du secteur.

3- RESULTATS DE LA RECHERCHE
Bien que les compagnies algériennes soient principalement des sociétés par actions et qu’il
existe un organe de contrôle extrêmement rigoureux et que toutes les décisions concernant les
différents aspects de la profession soient centralisés au niveau du ministère des finances via le
CNA, l’absence du marché financier à proprement parlé reste un frein pour le développement
du secteur et de l’économie nationale.

BIBLIOGRAPHIE
1- Atlas magazine, 2015, La gouvernance des sociétés d'assurance
2- Beck, T. et Webb, I. (2003), "Economic, Demographic, and Institutional Determinants
of Life Insurance Consumption across Countries", World Bank Econ Rev (2003) 17(1),
pp. 51-88.
3- Couilbault H.F., Eliashber, C. et Latrasse, M. (2003), Les grands principes de
l’assurance, Éditions l’Argus de l’assurance, 6éme édition, Paris.
4- Daron Acemoglu, 2003, Causes profondes de la pauvreté, une perspective historique
pour évaluer le rôle des institutions dans le développement économique, finances
&développement
5- Fabrice Roth, 2002, La gouvernance des entreprises d’assurance : les atouts des formes
mutuelles, Revue d’économie financière, n 67.l’avenir des institutions mutualistes. pp.
181-192.
6- Institut Thomas More. (2005), Assurance, réassurance : une autre contribution au
développement. Actes du colloque du 14-06-2005, Paris.
7- Les revues d’assurance du CNA
8- Lexique d’économie. (2012) sous la direction de Silem, A. et Albertini, J-M., 12é éd.
Dalloz.
9- Louisot, J.P. (2009), L’assurance, contribution au développement économique,
Conférence présentée à Vincennes le 31 janvier, Université Paris1.
10- Outreville, J.F. (2011), "The Relationship between Insurance Growth and Economic
Development: 80 Empirical Papers for a Review of the Literature", ICER Working
Paper No. 12/2011.
11- Vaté, M. (2005), Contre la pauvreté, l’Afrique à besoin d’assurance, institut thomas
More.

Vous aimerez peut-être aussi