Vous êtes sur la page 1sur 3

Descartes :

Le Discours de la méthode est une recherche de la vérité dans les sciences = thème.

Il s’agit d’un discours dans lequel le penseur met en avant une méthode pour trouver la
vérité. Sa rédaction est assez autobiographique car elle correspond à son cheminement de
pensée. Sa méthode au fur et à mesure du Discours est de n’accepter que les faits
absolument certains afin d’avancer dans la vérité en allant du plus simple au plus compliqué.
On y retrouve à la fin du Discours la vérité indubitable du cogito ergo sum, je pense donc je
suis qui est la conclusion à laquelle la philosophie aboutit.

Structure :

Descartes commence dans un premier temps à affirmer ce qui va constituer une partie
importante de sa thèse : la raison a été partagée de manière égale entre tous les hommes.
Pour démontrer cette affirmation il se base sur un fait qui est que tous ceux qui sont
habituellement mécontents de ce qu'ils ont ne pensent pas à se plaindre de la part de raison
qu'ils ont. Ce fait universel est la preuve, selon lui, que tous les hommes sont naturellement
et également dotés de raison puisqu' il est impossible que tous les hommes se trompent en
même temps quand ils manifestent leur satisfaction quant à leur part de raison. Il procède en
même temps à une définition du bon sens qui est pour lui synonyme de raison et qui se
caractérise par « la puissance de bien juger c-à-d de distinguer le vrai d'avec le faux ».
Si la raison est égale pour tout le monde, on peut se demander alors comment est-ce que la
diversité des opinions est-elle possible. C'est la question à laquelle Descartes répond en un
second temps puisqu'il va montrer que l'origine de la diversité des opinions ne s'enracine
pas dans une différence de part de raison qui ferait que certains seraient plus raisonnables
que d'autres. Mais qu'au contraire, les hommes raisonnent en utilisant des chemins
différents et ne portent pas leur attention sur les mêmes objets. Il argumente cette
affirmation en montrant que la condition de possibilité d'un bon raisonnement ne réside pas
dans le fait de simplement posséder un esprit en bon état de marche, mais qu'il faut en plus
savoir bien l'utiliser, bien s 'en servir. Il illustre cet argument en recourant à deux faits.
Premièrement il montre qu'avoir une grande âme n'est pas une garantie de vertu mais peut
aussi mener aux plus grands vices. De la même manière ceux qui avancent lentement mais
sûrement dans leur manière de raisonner ont plus de chance d'arriver à bon port que ceux
qui vont vite mais se dispersent et errent.
Dans cette dernière partie Descartes apporte de nouveaux arguments pour étayer sa thèse.
Il s'appuie d'abord sur son propre exemple et sur la distinction qu'il faut faire la distinction
entre la perfection de l'esprit et celle de la raison. En effet, s'il 'a jamais pensé posséder un
esprit plus parfait que celui des autres pour autant concernant la raison, il est certain du fait
qu'elle est la même chez tout le monde et que c'est même cette possession également
commune qui distingue les hommes des animaux. Il s'appuie ainsi sur la distinction
théorique et donc générale que font les philosophes entre les caractéristiques accidentelles
qui sont susceptibles de varier en degré et les caractéristiques essentielles qui constituent la
nature d'un être et qui, elles, sont également présentes entre tous les membres d'une même
espèce. Or la raison étant la caractéristique essentielle des êtres humains, celle-ci est par
définition également chez chacun d'eux.
Logique :

La première partie s’ouvre sur des considérations relatives à quelques sciences comme :

● L’éloquence et la poésie, qui sont à son sens plus du ressort du don.

● Les mathématiques : Il cherche à trouver en philosophie une certitude égale à la certitude


mathématique. Il voit dans les mathématiques les certitudes et les évidences. L’évidence étant
le critère de vérité, elle comprend la clarté et la distinction : « ce qui est clair et distinct ne
peut-être faux ».

● Lectures de livres anciens : pour leur aspect agréable et instructif.

● Écrits païens sur les mœurs : ils montrent les défauts mais n'aident pas à les
corriger.
● Théologie : elle concerne aussi bien les ignorants que les doctes

● Philosophie : Descartes considère que rien n’y est certain au sens mathématique.
Elle fonde les sciences mais il reste encore à chercher la certitude égale à la
certitude mathématique.
Il s’agit à ce stade du Discours de trouver une vérité indubitable, absolue mais les
considérations préalables le poussent à abandonner les sciences comme moyen de
s’élever à cette vérité car il n’y trouve aucun fondement certain.

● Le "livre du monde" : Il se tourne vers le « livre du monde » mais s’en détourne assez
vite car une connaissance encyclopédique des siècles passés éloigne trop du siècle présent.
Il choisit l’introspection comme moyen de connaissance.

● Introspection : "Ainsi mon dessein n'est pas d'enseigner ici la méthode que chacun
doit suivre pour bien mener sa raison : mais seulement de faire voir en quelle sorte
j'ai tâché de conduire la mienne" "Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que,
voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis
plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s 'y trouve encore aucune chose dont on ne
dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse".

Esprit critique :

Descartes, considérant comme absolument faux ce qui n’est que douteux, C’est de ce « bon
sens », la chose du monde la mieux partagée d’où surgit la source même de cet esprit
critique, dont il faut faire un usage judicieux, en mettant au point une méthode, soit un
chemin, une route permettant d’atteindre la vérité. La méthode rationnelle sera, dans ces
conditions, constituées par un ensemble de règles, dont l’application conduit, avec certitude,
au résultat. Pour découvrir la vérité, laissons de côté le hasard pour ne procéder que de
façon méthodique. Si cette approche peut nous apparaître comme allant de soi, elle
constitue un élément neuf à l’époque de Descartes, mais aussi important, décisif. L’idée
distincte, elle, apparaît comme celle qui est absolument précise et différente de toutes les
autres. Ainsi, la démarche de Descartes repose sur l’évidence, à savoir le caractère de ce
qui s’impose immédiatement à l’esprit et entraîne son assentiment. la déduction rationnelle
est nécessaire car c’est une opération discursive supposant un cheminement, une
démonstration, un enchaînement logique, soit tout ce qui implique une succession.
L’intuition est d’un seul tenant, alors que la déduction représente un mouvement ordonné,
allant de propositions en propositions, un lien établi entre des vérités intuitives.

Vous aimerez peut-être aussi