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CHAP II : LE RATIONALISME

On peut définir négativement le rationalisme comme opposé à la révélation. Soit que l’on
voit dans la révélation la base de toute connaissance humaine, soit que l’on construise à partir
du donné révélé un système de pensée ; soit que l’on perçoive la raison humaine comme
incapable d’explorer la foi. Le rationalisme peut alors signifier que les vérités de la foi sont
analysables et qu’on peut en avoir une connaissance parfaitement claire.

Le rationalisme peut également s’opposer à un système basé sur le sentiment, sur


l’affectivité.

D’une manière générale le rationalisme est identifié comme un courant opposé à l’empirisme.
On affirme que la raison a le pouvoir de comprendre, de connaître. Le rationalisme considère
le domaine de la connaissance intellectuelle comme le seul valable. L’empirisme se base sur
la connaissance sensible. On établit par là une sorte de coupure entre la connaissance
intellectuelle et la connaissance sensible.

S’il nous faut définir le rationalisme, nous dirons que c’est un courant de pensée qui a
tendance à présenter la connaissance intellectuelle comme un système, un tout organique où la
méthode de raisonnement (de style mathématique) est utilisée pour toutes les considérations.
Cette connaissance intellectuelle ne tire pas son objet de l’expérience sensible mais de
l’intérieur même de la raison qui alors enracine ces considérations dans les idées innées ou
quelque chose d’équivalent. Les principaux représentants de ce courant sont : Descartes,
Spinoza, Leibniz…

I. Réné Descartes : (1576-1650)

Il est né en 1596 à la Haye en Touraine d’une famille de petite noblesse. De 1604 à 1612, il
fréquente le Collège des jésuites à la Flèche. Durant les trois dernières années, il entend
commenter les traités d’Aristote mais il y manifeste très peu d’enthousiasme à cause de son
goût naissant pour les maths. En 1616, il obtint le baccalauréat et la licence en Droit à
Poitiers. En 1619, dans la nuit du 10 au 11 Novembre Descartes fit trois songes dont le sens
symbolique lui a révélé son intuition fondamentale de sa méthode et de sa mission
philosophique. Il voyage ensuite en Italie entre 1623 et 1625 et entreprend un pèlerinage à
Notre Dame Lorette. De 1626 à 1628, il séjourne à Paris où il reçoit les encouragements du
cardinal de Berulle. Il entame un long séjour en Hollande durant lequel il compose ses œuvres

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principales. Invité en Suède en Septembre 1649, par la Reine Christine, il y meurt le 11
février 1650

Ses œuvres : Les règles pour la direction de l’esprit (1629), Le Discours de la méthode
(1637), Les principes de la philosophie, (1641) ; Le traité de passions (1649).

En guise d’introduction, la pensée de Descartes se caractérise par deux grandes tendances : Le


scepticisme vis-à-vis de la tradition ; et une haute considération pour la raison.

L’intuition fondamentale de Descartes est d’unifier ses connaissances par l’introduction de la


méthode mathématique dans les autres disciplines. Il veut constituer ce qu’on appelle une
mathesis universalis (une mathématique universelle) qui est une science de l’objet en général
en vue d’un savoir aussi certain que celui des mathématiques. Selon Descartes, la science est
une et l’esprit utilise les mêmes opérations pour connaître. « Toutes les sciences ne sont en
effet rien d’autre que l’humaine sagesse qui demeure toujours une et identique à elle-même
quelque différents que soient les objets auxquels elle s’applique et qu’elle ne reçoit pas d’eux
plus de diversité que n’en reçoit la lumière du soleil de la variété des choses qu’elle éclaire »
Règle pour la direction de l’esprit (n°1). Quelle réflexion vous suggère cette citation ? Qu’est-
ce que la sagesse au sens cartésien : « Par sagesse, on n’entend pas seulement la prudence
dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut
savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invention de
tous les arts » (Principes de la philosophie, Préface, paragraphe 2)

1. La méthode

La mathesis universalis est la méthode elle-même en tant qu’elle peut s’appliquer à tout objet
en général indépendamment de toute matière particulière. Elle est ce qui fait la mathématicité
des mathématiques mais elle n’est pas liée aux nombres et aux figures et peut en droit
s’étendre à l’infini. En ce sens, la méthode « ce sont des règles certaines et faciles, par
l’observation exacte desquelles on sera sûr de ne jamais prendre une erreur pour une vérité et,
sans dépenser inutilement les forces de l’esprit mais en croissant son savoir par un progrès
continu de parvenir à la connaissance vraie de tout ce dont on sera capable. » Règle n°4. La
méthode renvoie à une direction qu’on se donne, un chemin qu’on balise et que l’on suit de
manière régulière dans les opérations de l’esprit ; manière de conduire l’esprit dans cette
opération en respectant les préceptes.

Descartes réduit ces règles à quatre préceptes dans le discours de la méthode :

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Premier précepte : l’évidence : ne recevoir comme vrai que les idées claires et distinctes en
évitant les stéréotypes, l’adhésion sans réflexion à ce qu’on entend ; n’admettre comme
vérité que les idées dont il n’est pas permis de douter. Ce qui rend la signification d’une
proposition ou d’une vérité indubitable

Deuxième précepte : l’analyse : elle consiste à diviser toute difficulté en autant d’éléments
simples qu’on pourra. Décomposition d’un tout en ses différents éléments et méthode
discursive, c’est-à-dire basée sur une série d’opérations.

Troisième précepte : La synthèse : Suivre un ordre linéaire qui consiste à aller du connu vers
l’inconnu, du simple au composé.

Quatrième précepte : L’énumération : Enumérer toutes les étapes de la déduction pour


vérifier que la division a été complète, que le champ de la question a été complètement
couvert.

2. La métaphysique

Le terme métaphysique est à l’origine une désignation. C’est le nom donné au premier siècle
avant J.-C. par Andronicos de Rhodes aux livres d’Aristote placé après le traité de la
physique. Au Moyen-âge, la métaphysique désigne le contenu même des livres
qu’Andronicos a nommé métaphysique. Celle-ci renvoie à ce qu’Aristote appelait
philosophie première, science des premiers principes et des premières causes et qui a pour
objet le divin. Progressivement l’équivalence fut établie entre métaphysique et philosophie
première. C’est du moins le sens qu’on retrouve chez Descartes. Les méditations cartésiennes
sont métaphysiques en ce sens qu’elles se rapportent à la philosophie première. Il s’agit de
fonder le savoir et donc de remonter au fondement absolu sur lequel pourra se construire la
philosophie seconde c’est-à-dire les sciences. La métaphysique chez Descartes a pour objet de
poser les fondements du savoir. Et Descartes reprend la comparaison ancienne de la science
comme arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches qui
portent les fruits sont la mécanique, la médecine et la morale. Pour obtenir une connaissance
absolument fondée, il faut s’engager dans l’entreprise du doute pour ébrancher toutes les
certitudes.

Le doute, premier point de la métaphysique : le doute cartésien ne répond pas


seulement à la réalisation d’un projet théorique de fondement des sciences. Il vise également

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une reforme personnelle. Descartes a fait l’expérience de l’insuffisance de l’éducation « il n’y
avait aucune doctrine dans le monde qui fut telle qu’on m’avait fait espérer auparavant ».

Le doute est volontaire, il est animé par une volonté de vérité et de science ;

le doute est méthodique, il est réglé et suit un ordre rationnel. Descartes commencera à douter
des choses les plus faciles pour s’élever de proche en proche vers le plus profond et le plus
difficile ;

le doute est radical et universel : radical parce qu’il s’attaque aux fondements eux-mêmes,
universel parce qu’il n’exclut aucun domaine ;

le doute est provisoire car sa finalité c’est la science ;

le doute est hyperbolique, c’est-à-dire excessif, il dépasse la mesure « Le moindre sujet de


douter que j’y trouverai suffira de me les faire toutes rejeter ».

C’est par ce doute que tout savoir futur aura de base inébranlable et solide.

Le Cogito (2ème point de la métaphysique) : Le doute cartésien finit par atteindre


l’indubitable, la conscience de soi. Même dans le doute, le moi doit être présupposé : « mais
aussitôt après, je pris garde que je voulais ainsi que tout est faux, il fallait nécessairement que
moi qui le pensais, fusse quelque chose. Et, remarquant que cette vérité : je pense donc je suis,
était si ferme et si assuré que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques
n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeais que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le
premier principe de la philosophie que je cherchais. » Cf. Discours de la méthode … La
conscience de soi est donc le socle sur lequel sera érigé l’édifice philosophique de Descartes.
En explorant ce je qui résiste au doute, Descartes le qualifie res cogitans, c’est-à-dire une
chose pensante. En lui coïncide le ‘’je’’ « esprit, âme ou entendement ou raison ». « Mais
qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? C’est-à-
dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui
imagine aussi, et qui sent. » Méditaion II. Le cogito qui clôt le moment du doute est le
premier principe de la philosophie et il donne une règle pour découvrir la vérité : « Toutes les
choses que nous concevons clairement et distinctement sont vraies. » Le cogito constitue une
vérité privilégiée, la première vérité capable de résister à un doute méthodique radical et
universel. Le dernier maillon de la chaine des incertitudes est le premier maillon de la chaine
des certitudes.

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Dieu

La première certitude n’est pas le fondement premier. Descartes entreprend d’analyser la


première certitude dont il dispose : « Considérant mon intérieur, je tâcherai de me rendre peu
à peu plus connu et familier à moi-même. » Méditation III Et c’est au cœur de cette certitude
que l’idée de Dieu va se révéler qui l’habite. L’investigation du moi conduit à autre chose
qu’à lui-même, à l’idée de Dieu que je trouve en moi et qui me dépasse. Le cogito n’est plus
qu’un passage et non un fondement. La force du cogito sera définitivement établie qu’une
seule fois posée l’existence de Dieu. Descartes se livre alors à une analyse serrée des pensées
qu’il trouve en lui afin de voir s’il trouve quelque chose que son esprit ne peut avoir produit
par ses propres forces. Il découvre trois sortes de pensées : les idées, les volontés et les
jugements.

Les idées sont des images des choses, elles ne peuvent en elles-mêmes être fausses. Il en est
de même pour les volontés. Le jugement est le rapport des idées en moi aux choses hors de
moi. Le problème est de trouver dans quel cas ce rapport est légitime.

Descartes distingue trois sortes d’idées : les idées innées, les idées adventices et les idées
factices. Certaines idées sont trouvées en moi comme nées en moi ; ce sont les idées innées.
D’autres sont venues des sens et qu’on peut appeler adventices. D’autres enfin que je peux
moi-même fabriquer par composition et qu’on nomme factices. Exemple d’idées factices, les
Sirènes.

De toutes ces idées, les idées innées jouissent d’une évidence qui garantit leur vérité parce que
ne pouvant être produites que par le Créateur, Être parfait. Elles portent donc la garantie de la
véracité divine.

Les preuves de l’existence de Dieu. Première preuve : l’idée de perfection. L’idée d’un être
parfait ne peut avoir pour cause adéquate et proportion. Deuxième preuve : la causalité : Un
être qui serait « causa sui » réaliserait en soi toutes les perfections dont il possède l’idée. Donc
un être imparfait possédant l’idée de parfait ne peut être « causa sui » et dépendra de causes
dont l’une au moins devra réaliser l’idée de parfait, c’est-à-dire un être Dieu. Troisième
preuve : l’existence ; l’idée de parfait est comprise dans celle de l’existence parce que
l’existence est la première perfection dont l’être parfait existe.

La vérité divine :

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L’établissement d’un Dieu parfait est fondamental. Un Dieu parfait, c’est-à-dire Bon et tout
puissant ne peut être trompeur. Il doit être vérace et véridique. Il ne peut avoir créé
l’entendement humain qu’en lui accordant un contenu (les idées innées) et un mode de
fonctionnement (la déduction) valide. L’erreur est possible par la liberté humaine qui est
faillible. Je peux l’éviter par un usage correct de la raison.

L’homme, le monde et la physique

En explorant ce « je » qui résiste au doute Descartes le qualifie de « res cogitans », c’est-à-


dire une chose pensante. En lui coïncide esprit ou âme ou entendement ou raison. Son opposé
est « res extensa » qui représente le monde des corps extérieurs. Ces choses extérieures sont
avant tout déterminées par l’extension et le mouvement, plus radicalement par la figure, la
grandeur, le nombre, le lieu, et le temps. Ce sont les qualités premières des corps. Ils sont en
outre rationnels parce que quantifiables et mathématisables. La théorie des deux substances
de la res cogitans et de la res extensa établit un dualisme radical. En dehors de l’être incréé, et
parfait, il y a dans le monde les deux domaines séparés des corps étendus et de la pensée pure.
A ce dualisme du monde spirituel, et matériel correspond le désenchantement du monde
physique entrainé par les progrès de la science. La nature n’est plus considérée comme
recelant d’esprits. Elle n’est plus envisagée comme étant animée par un dynamisme. Le
mouvement n’est plus pour Descartes ce changement complexe pour lequel une chose se
forme selon un principe interne de développement. Au contraire, la nature est créée en état de
mouvement dotée d’une quantité de mouvement comme elles sont créées, et étendues douée
d’une longueur, largeur et immuablement cette quantité de mouvement. Il nous suffit de
connaître les lois de la nature pour la comprendre sans aucun recours à la causalité
divine : « Nous ne nous arrêtons pas à examiner les fins que Dieu s’est proposées en créant le
monde et nous rejetons entièrement de votre philosophie la recherche de votre finale car
nous ne devons pas tant présumer de nous-mêmes que de croire que Dieu nous a voulu faire
part de ses conseils. » Les Principes de la philosophie, I, art 28

Il n’y a donc aucun principe actif dans les corps. Et cette absence de tendance interne c’est
l’inertie.

Le principe d’inertie stipule que tout ce qui est ou existe demeure toujours en l’état qu’il est
tant qu’une cause extérieure ne le change pas (Principes de la Philosophie, I, art 36-42). C’est
donc dire que la métaphysique contient les fondements de la physique et elle la légitime : « Ce
que je prouve par la métaphysique : Car Dieu, qui est l’auteur de toutes choses, étant tout

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parfait et immuable, il me semble répugner qu’aucune chose simple qui existe, et par
conséquent dont Dieu est l’auteur, ait en soi le principe de sa destruction. » (Lettre à
Mersenne, 26 Avril 1643).

Quelle est alors la finalité de ce savoir métaphysiquement fondé ? Descartes reprend la liaison
établie par Francis Bacon entre savoir et pouvoir et confère à sa « philosophie mathématique
de la nature » un but pratique : la connaissance doit être active et doit permettre à l’homme de
maîtriser la nature. Notamment avec la physique, Descartes a compris « qu’il est possible de
parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie
spéculative qu’on enseigne dans les écoles on en retrouve une pratique par laquelle
connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les
autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers
de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils
sont propres, et ainsi nous rendre comme maître et possesseur de la nature. » (Discours de la
méthode, sixième partie, Paris, librairie Larousse, P. 97, 1972).

Etre « comme maître » introduit une restriction importante de la pensée de Descartes. Dieu
est le seul maître. En créant le monde, il a institué les lois de la nature ainsi qu’un roi établit
les lois en son royaume. Le pouvoir de l’homme sur la nature est indirect et délégué. Il tient à
ce que Dieu a imprimé dans notre pensée les lois de la nature et au fait que nous pouvons
tourner les choses à notre profit grâce à la connaissance que nous pouvons prendre de ces lois.

Ne pas confondre maitrise et domination. C’est en se pliant aux lois de la nature que nous
pouvons la faire servir en nos projets.

Conclusion : la métaphysique cartésienne est une métaphysique spéciale parce qu’elle porte
sur les trois régions de l’être qui sont : l’âme, Dieu et le monde.

3. La morale cartésienne

Pour Descartes, la morale se déduit de la métaphysique. Mais avant d’acquérir des certitudes,
on peut se contenter d’une morale imparfaite que l’on peut suivre « par provision » c’est-à-
dire en attendant que la science enfin fondée permette d’en trouver une meilleure.

3.1. La morale provisoire

Elle se résume en quelques maximes formulées dans la troisième partie du Discours de la


méthode :

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Premier principe : Il faut obéir aux lois du pays et se référer à la religion dans laquelle Dieu
m’a instruit.

Deuxième principe : Dans mes actions, il me faut être le plus ferme et le plus résolu possible
et cela même si je dois m’appuyer sur des opinions les plus discutées.

Troisième principe : En attendant la certitude, je dois plutôt me conquérir que de conquérir la


fortune, changer mes désirs que de changer l’ordre du monde.

Quatrième principe : continuer d’avancer dans la recherche de la vérité selon la méthode


fixée.

3.2. La morale définitive

Descartes n’a pas pu composer de traité de morale définitive. Il a reconduit la morale


chrétienne comme telle. Mais elle doit s’appuyer sur trois maximes :

Premier maxime : L’homme doit toujours se servir le mieux possible de sa raison.

Deuxième maxime : l’homme doit avoir « une ferme et constante résolution d’exécuter tout ce
que sa raison lui conseillera sans que ses passions et ses appétits l’entourent et c’est la fermeté
de cette résolution que je crois devoir être prise pour la vertu » Descartes appelle vertu.

Troisième maxime : Il ne faut pas désirer l’impossible et ne pas se repentir de ses erreurs.

Conclusion sur Descartes

Descartes avait l’intention de tout reprendre par lui-même. Mais il n’a pas totalement évité
l’influence de la scolastique. Il a aussi été influencé par l’augustinisme, la Renaissance,
particulièrement la science expérimentale, la méthode mathématique comme forme de
raisonnement.,

Les caractéristiques du cartésianisme :

La mathématique universelle, Descartes trouve dans la mathématique la forme idéale du


raisonnement et il veut l’étendre à toute science.

Deuxième point : la philosophie est soumise également à la méthode mathématique de sorte


qu’on devrait être capable de structurer la philosophie par une suite logique de conclusion en
partant d’une vérité première.

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Troisième point : le point départ de la philosophie est celui de la connaissance. C’est par
l’intelligence que nous connaissons et il me faut d’abord savoir de quelle manière on peut
parvenir à la certitude.

Quatrième point : le doute ; il permet de parvenir à une première certitude. Ainsi, tout le
domaine de l’expérience sensible est mis de côté.

Cinquième point : l’esprit ; la seule réalité donnée à l’esprit, c’est la pensée ou les idées. Le
cogito amène Descartes à se percevoir comme une substance pensante, ce qui est la voie
tracée à l’idéalisme.

Les difficultés de la pensée de Descartes

le dualisme : Descartes n’a jamais pu démontrer l’unité de l’être humain. Au fond, l’être
humain a deux substances, l’une spirituelle et l’autre matérielle.

l’origine de la connaissance intellectuelle ; Descartes n’a jamais pu établir le lien entre la


connaissance intellectuelle et la connaissance sensible. Pour lui, toute idée est dans l’esprit
(toute pensée se déroule dans l’esprit).

Troisième difficulté : son influence sur l’idéalisme et l’empirisme. Descartes n’est jamais allé
au bout de ses conclusions. Il a cependant pavé la voie à l’idéalisme et son côté réaliste fait
qu’il a sous certains aspects influencés l’empirisme, lequel empirisme a rejeté les idées
innées, tout en gardant les idées confuses.

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