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Introduction
La naissance favorise l’urgence d’investir dans le nouvel arrivant ;
le décès provoque une réaction de regroupement autour du défunt et
de sa famille pour lutter contre la rupture de la continuité qui attaque
l’illusion groupale d’éternité 2. Nul ne pouvant aller toujours et toujours
à l’enterrement des autres 3, la mort impose aux familiers du défunt de
se serrer les coudes dans le chagrin, pour sortir de la vallée de larmes 4.
Aussitôt ce moment de recueillement passé, il n’existe probable-
ment pas un autre meilleur moment pour découvrir la famille du défunt
que le partage de la succession. Cet instant révèle la manière dont le
défunt a vécu sa vie, ainsi que la nature et l’intensité des liens unissant
tous les membres de sa famille 5, indépendamment de l’opulence de la
succession.
Sur terrain, ce moment crucial du partage de l’héritage laissé par le
de cujus pose souvent, mais pas toujours des problèmes pouvant amener à
des situations concrètes heurtant tant la raison, le bon sens que l’équité.
1. williamkabeyabadiambuji@gmail.com.
2. P. Cuynet, « La reconnaissance dans l’héritage », in Revue le divan familial,
n° 20 (2008), pp. 48-50.
3. H. F. Mupila Ndjike Kawende, Les successions en droit congolais, Kinshasa, Édi-
tions Pax-Congo, 2000, p. 28.
4. Cette mobilisation autour de la famille éprouvée et les formalités qu’elle im-
pose sont qualifiées par Kouassi Kouakou, de deuil social, d’état affectif vécu par les
endeuillés ou de travail de deuil. Cf. K. Kouassi, « La mort en Afrique : entre tradi-
tion et modernité », in Revue étude sur la mort, vol. 2, n° 128 (2005), p. 147. Lire aussi
L. Ndiaye, Parenté et mort chez les Wolof, tradition et modernité au Sénégal, Paris, L’Harmattan,
2009, pp. 237-260.
5. D. A. Popescu, Guide de Droit international privé des successions, Roumanie, Édi-
tions Magic Print Oneşti, 2014, p. 5.
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6. Lire utilement les articles 786, 787, 789,792, 795, 807, 808, 813,814 et 817
du Code de la famille qui y sont consacrés.
7. R. Ilunga Kakenke, « La compét ence mat ér iel l e en mat ièr e successo-
rale », in La complexité du droit judiciaire congolais, Bukavu, Éditions du Centre de re-
cherche universitaire du Kivu, 2015, p. 65.
8. Compétence de principe sur base de l’article 110 de la loi organique
n° 13/011-B du 11 avril 2013, portant OFCJOJ, limitée par le Code de la famille à un
montant et/ou pour certaines matières exclusivement à lui réservées.
9. Transitoire conformément à l’article 151 de la loi organique n° 13/011-B du
11 avril 2013, portant OFCJOJ qui dispose que « Là où ne sont pas encore installés les
tribunaux de paix, les tribunaux de commerce et les tribunaux du travail, les tribunaux
de grande instance sont compétents pour connaître en premier ressort des matières qui
relèvent normalement de la compétence de ces juridictions. » Et dérogatoire à double
titre : soit avec l’accord de l’une des parties en référence à l’article 112 de la même loi
qui dispose : « Les tribunaux de grande instance connaissent de toutes les contestations
qui ne sont pas de la compétence des tribunaux de paix. Toutefois, saisi d’une action
de la compétence des tribunaux de paix, le tribunal de grande instance statue au fond
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et en dernier ressort si le défendeur fait acter son accord exprès par le greffier. » Soit de
par la volonté de la loi conformément à l’article 817 du Code de la famille.
10. Article 110 du Code d’organisation et compétence judiciaires de 1982 est
l’équivalent de l’article 110 de la loi n° 13/011-B, du 11 avril 2013 portant organisa-
tion, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire. C’est d’ail-
leurs cette loi organique de 2013 qui a abrogé le Code d’OCJ de 1982.
11. C.S.J., RC. 1519, 28 avril 1994. Cf. O. Nsumbu Kabu, Cour suprême de justice.
Héritage de demi-siècle de jurisprudence, Kinshasa, Les analyses juridiques, 2015, p. 824.
12. J. P. Henri utilise les termes prolifération des textes législatifs ou inflation
juridique, alors que Matadi Nenga qui le cite préfère le terme surlégislation qu’il décrit
en ces termes : « Quel est le juriste congolais, magistrat, avocat ou professeur de Droit,
capable d’identifier toutes les lois et tous les règlements en vigueur dans son propre
champ d’activités ? Plus est, il y a des lois abolies par d’autres et des nouvelles lois qui
se réfèrent aux lois pourtant déjà abolies, des arrêtés ministériels (actes réglementaires)
qui modifient des lois… ! » Cf. Matadi Nenga Gamanda, La question du pouvoir judiciaire
en République démocratique du Congo. Contribution à la théorie de réforme, Kinshasa, Éd. Droit
et idées nouvelles, 2001, pp. 167-274.
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législateur de donner la chance au de cujus de choisir un de ses enfants, parfois sur base
de la méritocratie sans suivre l’ordre de primogéniture, tout en refusant cela en cas de
succession ab intestat.
18. Johnson cité par M. Planiol, Traité élémentaire du droit civil, t. III, Paris,
L.G.D.J., 1959, p. 789.
19. Ce défaut de partage n’exclut pas que les biens de moindre valeur comme les
habits et autres effets soient partagés.
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petits héritages qui s’y ouvrent car, il s’agit en réalité d’une procédure
utopique inutilement onéreuse qu’il faut remettre en question 23.
ils ont en général accès à des biens qui ne sont plus limités à la valeur de
100.000 zaïres 26 ; deuxièmement, parce que le maintien en copropriété
forcée du patrimoine successoral placé sous la gestion d’un seul aîné
paraît susceptible de troubler l’entente familiale pourtant recherchée 27.
Si le premier argument, qui fonde l’auteur à proposer l’abrogation
de la reprise en Droit congolais est devenu sans objet après fixation du
seuil du petit héritage en monnaie ayant cours légal en R.D. Congo,
il faut reconnaître que jusqu’à ce jour, nombre de congolais meurent
sans fortune conséquente. Ainsi, les soumettre sans réserve aux règles
de Droit commun du partage successoral serait les acculer à la ruine.
À notre sens, pour éviter premièrement le risque du détournement
du petit héritage dicté par la crise économique qui frappe de plein fouet
plusieurs poches ; pour éviter au même moment l’émiettement que cau-
serait son partage, il faut reconnaître le droit de reprise à l’héritier le
plus méritant qui bénéficie de la confiance unanime, sinon majoritaire
de ses cohéritiers, tout en le rendant comptable des frais dont l’usage ne
sera pas convaincant.
Cette démarche proposée rencontre aussi en partie la pratique tra-
ditionnelle en vertu de laquelle, pour la survie de la lignée, un fils aîné
sans maturité ou irresponsable pouvait se voir déchargé de son droit
d’aînesse au profit d’un cadet ou d’un puîné. À cet égard, l’adage luba
suivant en fait foi : « Mukulu kutumba mmulele wa mwabi » ce qui signifie :
Un aîné qui a de la gloire doit être né chanceux 28.
Faisant cet emprunt de la coutume, il serait convenable de lege lata
que le tribunal de paix qui constate que l’aîné ne saura pas s’en sortir,
confère la charge de reprendre la succession au puîné,voire au benja-
min, qui pourra faire si pas l’unanimité, mais du moins qui sera soutenu
par la majorité des cohéritiers.
Cela exige ainsi que soit menée une enquête préalable devant,
outre le procès-verbal du Conseil de famille, faire intervenir les concer-
nés directs à la succession en chambre du conseil et parfois en dehors de
la présence du candidat à la reprise, et de ses conseils éventuels.
Une fois l’héritier repreneur nommé, il peut être pourvu à son rem-
placement en cas de mauvaise gestion avérée, si les héritiers tiennent
26. Cette valeur de 100.000 zaïres a été refixée par la réforme du Code de la
famille du 15 juillet 2016 à 1.250.000 Fc.
27. E. L. Ndomba Kabeya, Op. cit., p. 361.
28. E. L. Ndomba Kabeya, Op. cit., p. 77.
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repreneur soit un non enfant du de cujus mais plutôt son frère ou sa sœur
ne change pas grand-chose dans l’encadrement des enfants orphelins
mais, par contre risque d’aggraver leur vulnérabilité.
Car, le constat général est que, même lorsque les frères et sœurs des
défunts prennent tout l’héritage grand ou petit, ils oublient fréquem-
ment qu’ils ont des devoirs envers les enfants du défunt qu’ils ont dé-
pouillés, allant jusqu’à les chasser. Malemba N’Sakila, dans son ouvrage
Les Enfants dans la rue. Le sans et hors famille, écrit : « Les orphelins, aban-
donnés à leur triste sort ou jetés dans la nature, deviennent sans doute
des vagabonds qui errent, d’abord çà et là, chez les parents qui avaient
séjourné chez eux du vivant de leur père, et enfin, après que ceux-ci les
auront chassés proprement ou brutalement, regagnent, dans la rue, les
hordes des enfants sans ou hors la famille 34. Pour sa part, Yav Katshung
constate que le conjoint survivant, généralement la veuve, chargée d’en-
fants, est souvent dépouillée par les parents de son défunt mari, dépouil-
lement après lequel, lui (elle) qui était épanoui du vivant de son époux,
broiera du noir au risque de plonger dans l`alcoolisme, la débauche,
etc., au grand étonnement de tous 35.
Qui a dit que la situation changera lorsqu’un de ces spoliateurs
connus et reconnus reprendra tout le petit héritage ? Combien de fois
n’avons pas vu les frères et sœurs d’un de cujus mort pauvre s’en prendre
parfois violemment à sa femme et à ses enfants, prétextant qu’ils ne l’ont
pas aidé à amasser des richesses ou l’auront carrément ensorcelé ? Qui a
dit que repris par un frère du de cujus, le petit héritage peut aider à l’en-
tretien des enfants orphelins plus que lorsqu’il est repris par un de ces
derniers ? Y a –t-il une grande affection entre oncles ou tantes et neuves
ou nièces qu’entre frères et sœurs ? Loin s’en faut.
Toutefois, bien que les enfants du défunt doivent être les grands
bénéficiaires du petit héritage, l’exclusion totale des héritiers de la deu-
xième catégorie (conjoint survivant, père et mère, frères et sœurs du
défunt) n’est pas une solution à encourager globalement dans le cadre
de la consolidation des liens familiaux. Les père et mère et parfois les
frères et sœurs du de cujus s’ils existent, ne devront pas se sentir complè-
tement ignorés au partage du modeste héritage, surtout si celui-ci se fait
34. G. Malemba N’sakil a, Enfant dans la rue. Les sans et hors famille, Lubumbashi,
PUL., 2002, pp. 28-29.
35. J. YAV Katshung, « Conflits successoraux et protection des enfants et du
conjoint survivant en Droit congolais » [en ligne] mis en ligne le 1er avril 2012. Consul-
té le 10-01-2022. URL : http://www.legavox.fr/blog/yav-associate, p. 5.
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de l’usufruit légal sur la maison qu’il habitait avec son défunt conjoint et
sur les meubles meublants aux termes de l’article 785 al. 1 qui dispose :
« Le conjoint survivant a l’usufruit de la maison habitée par les époux
et des meubles meublants. » Ce droit est maintenu jusque dans le petit
héritage aux termes de l’article 786, al. 1 et 2 qui disposent :
« Tout héritage qui ne dépasse pas 1.250.000 francs congolais
est attribué exclusivement aux enfants et à leurs descendants par
voie de représentation, en cas de concours éventuel de ceux-ci avec
les héritiers de la deuxième catégorie ou les légataires.
Toutefois, le droit d’usufruit tel que prévu à l’article 785
ci-dessus au profit du conjoint survivant est maintenu. »
Par cette disposition, le législateur marque sa volonté de voir le petit
héritage advenir à la famille conjugale du défunt : en pleine propriété
aux enfants et en usufruit au conjoint survivant.
Or, il est difficile de trouver un petit héritage comportant une mai-
son pouvant supporter l’usufruit du conjoint survivant et être repris pour
le reste. Car, depuis un temps, les concessions foncières s’acquièrent gé-
néralement à plus cher, sauf dans les milieux les plus reculés.
De deux choses l’une : soit le petit héritage comporte une mai-
son (unique bien à valeur marchande) sur laquelle s’exercera le droit
usufructuaire du conjoint survivant et, dans ce cas les enfants du de cujus
doivent en souffrir jusqu’à la fin de l’usufruit ; soit le de cujus ne laisse pas
de maison et dans ce cas, quelle que soit la durée du mariage, le conjoint
survivant s’en tire mains bredouilles, ayant construit ce modeste héri-
tage avec le défunt pour enfin de course être laissé pour compte : exposé
à la ruine et aux remords, ce qui lui laisse l’impression que, le fait d’avoir
accepté de se marier et de maintenir le lien conjugal avec un époux in-
digent était une erreur qui finit par le rattraper, peut être au soir de sa
vie, surtout si les enfants qui se partagent la succession ne sont pas ses
enfants communs avec le de cujus.
Cette dévolution du petit héritage ne protège ni les enfants du de
cujus, ni le conjoint survivant qui peuvent dans tous les cas se trouver
soit temporairement, soit définitivement pénalisés. Ce qui risque de dé-
générer dans tous les deux cas : soit le conjoint survivant diffère la suc-
cessibilité des enfants du défunt jusqu’à la fin de son usufruit, soit ces
derniers l’excluent de la succession, alors que dans cette occurrence, la
liquidation du régime matrimonial ne lui apportera rien de consistant.
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tage définitif de l’hérédité perdra son droit à la succession et, sera pré-
sumé y avoir tacitement renoncé. Car, ce qui justifie sa présence dans
cette catégorie c’est uniquement les besoins de sa survie aux frais de la
succession. De même, lorsqu’elle mène une vie de dévergondage d’une
notoriété publique, le Conseil de famille, d’office ou saisi par toute per-
sonne intéressée, demandera au liquidateur ou à l’héritier repreneur de
suspendre la prise en charge du conjoint survivant dévergondé. Si c’est
ce conjoint survivant qui était le liquidateur ou l’héritier repreneur, il
démissionnera de ce poste. Au cas où il voudra s’y accrocher, il sera dé-
chu par décision du Conseil de famille, qui pourvoira comme de Droit
à son remplacement.
Sa déchéance pour dévergondage, sa perte de qualité pour convole
en autre noce ne peuvent être des causes de cessation de l’indivision
successorale sauf décision contraire du Conseil de famille.
Conformément à ce qui précède, de lege ferenda, l’article 786 du
Code de la famille sera ainsi libellé :
« Tout petit héritage est attribué prioritairement aux enfants ou
à leurs représentants et, au conjoint survivant en cas de concours
éventuel de ceux-ci avec les héritiers de la deuxième catégorie ou
les légataires.
Toutefois, les héritiers de la deuxième catégorie bénéficieront
des biens familiaux symboliques et à usage exclusif du défunt.
La clé de répartition prévue à l’alinéa premier ne jouera pas
si la première catégorie n’est composée que du conjoint survivant.
De même, ce dernier perdra son droit successoral s’il se remarie
durant la reprise ou s’adonne à la débauche outrageante à l’égard
de la mémoire du défunt.
Les règles successorales ordinaires restent d’application dans
les cas où il n’y a pas d’héritiers de la première catégorie. »
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Conclusion
Le partage du petit héritage ne doit pas être une occasion d’as-
phyxier et acculer à la ruine certains héritiers qui vivaient épanouis et
aux frais du défunt comme son conjoint qui lui survit.
D’où, le plaidoyer en faveur de la révision du Droit congolais sur
la question, en privilégiant la reprise du petit héritage par l’héritier le
plus méritant et bénéficiant de la confiance unanime sinon majoritaire
de ses cohéritiers ; d’encourager la reprise pour le tout en imposant au
repreneur une ligne de conduite à tenir et éventuellement une activité
lucrative à entreprendre au moyen de la succession reprise pour sa fruc-
tification, question de lui permettre au moyen de revenus de la succes-
sion reprise, de subvenir aux besoins de ses cohéritiers.
Comme la reprise ne peut durer éternellement, la majorité du der-
nier d’entre les enfants du de cujus, peut sans être la cause résolutoire
de la reprise, être une cause de demande de sortie de l’indivision par
l’héritier diligent.
En cas de partage sans reprise, il ne doit pas être question de res-
pecter aveuglement la loi actuelle qui, soit fragilise les enfants du dé-
funt pauvre en leur imposant de respecter l’usufruit du conjoint survi-
vant sur une modique succession ; soit déshérite le conjoint survivant
lorsque le petit héritage ne comporte aucune maison devant supporter
son usufruit, alors que, malgré la précarité des conditions de vie de son
partenaire, il lui était resté fidèle jusqu’à la mort.
Pour parer à toute éventualité, dans le partage du petit héritage, la
famille nucléaire du défunt doit être privilégiée avec cette conséquence
qu’outre ses enfants, son conjoint survivant, pour lui éviter la solitude
meurtrière et le revirement préjudiciable de la situation, doit voir sa
vocation héréditaire renforcée par sa promotion successorale.
Cette promotion successorale signe son entrée dans la première
catégorie des héritiers, bien que doublement encadrée pour rester en
adéquation avec la mentalité sociale qui veut que, le conjoint survivant
qui se remarie avant le partage définitif ou qui mène une vie de déver-
gondage outrancière soit déchu des avantages héréditaires qu’il était en
droit d’attendre ou attendait de son conjoint prédécédé.
Néanmoins, pour ne pas donner l’impression aux autres membres
de la famille qu’ils ont été complètement oubliés lors du partage au nom
de la modicité de l’héritage, ils doivent, sous l’œil regardant du conseil
de famille, bénéficier des biens à signification symbolique, à l’instar des
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23. YAV Katshung, J., « Conflits successoraux et protection des enfants et du
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ciate.
Abstract — Death, especially that of the pillar of the family, should in no way be
the legal fact triggering the murderous situation for those who lived at his expense,
nor be the occasion for his relatives to experience the circumstances he had hated
from his alive. Thus, if the deceased is poor and leaves too few assets, these should be
better managed and flexibly devolved so that they primarily benefit their loved ones,
without unjustifiable and suicidal exclusion of those whose charity would subsequently
be needed to family cohesion and the preservation of the interests of the whole.
For this, the sharing of the small inheritance in Congolese law must be rethought
so that beyond the small happiness that it currently provides to the heirs of the first
category (by the recovery and their exclusive vocation), it avoids them the procession
of misfortunes that the apparent greed he shows can create in the family mind (the
dislocation of family ties with the rest of the group and the growing individualism that
will go with it).
Keywords : Inheritance sharing - Small inheritance - Heir - Inheritance takeover.
Cikosu — Lufu, nangananga lwa cihanda cya diiku kalwena na cya kushaala mpun-
ga wa kasuba ka badi bashala ni moyi, peshi ka bonsu bavuyi mwambwila bujitu to.
Nunku hikala mufwa kavu ni makuta abungi to, peshi mushiya tuntu tukesa, mbimpa
kutulubulula ni kutwabanya bimpa bwa se benda ba ha bilamba bamwana bwa ku-
sanka naatu, hamwa ni banga beena diiku badi mwa kwambulwisha nshiya yenda.
Nunku, kwabanya kwa bumpyanyi bukesa bushiya kudi mufwa, kudi kulomba ne
bakwelwilwila menji mu meeyi ni mikandu ya ditunga dya Congo bwa se nansha
mudiku kwambwilwisha kakesa baana ba nshiya (badi babulubuluja ni babwabanyan-
gana nkayabu), kubehwila maalu mabi adi bwa kulwa, bwalu bidimba bikwambu bya
diiku, mbifwana kubangata bu beena citu (cintu cidi bwa kwenza ne mu diiku mulwa
lungenyi lwa kaditanta kadyambika) ni kukosolola diiku dijima.
Bishimbi meeyi : Kwabanyangana kwa bumpyanyi - Bumpianyi bukesa - Muhianyi
- Kwangata bintu bya mufwa bwa kubilubuluja.
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