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La société JOUBA, qui fabrique deux types de produits, a prévu de vendre 2000 produits au
cours du mois de mars 2004. Les ventes se répartissent de la façon suivante :
- Produit P1 : 1200 soit 60%
- Produit P2 : 800 soit 40%
P1 Q PU V P2 Q PU V
Vente 1148 156 179088 Vente 902 215 193930
CR 1148 140 160720 CR 902 183 165066
RA réel 1148 + 16 +18368 RA réel 902 + 32 + 28864
P1 Q PU V P2 Q PU V
Vente 1200 160 192000 Vente 800 210 168000
CR 1200 142 170400 CR 800 180 144000
RA préétabli 1200 + 18 + 21600 RA préétabli 800 + 30 + 24000
Pour P1 : Vente réelle – Vente prévue = 179088 – 192000 = - 12912 DH (défavorable)
Pour P2 : 193930 – 168000 = + 25930 DH (favorable)
Ecart global sur vente = 25930 – 12912 = + 13018 DH
Le coût de revient est constitué de deux catégories de charges à savoir les coûts directs et les
coûts indirects.
Préétabli Q PU V Réel Q PU V
Matière 1056 25 26400 Matière 1010 28 28280
MOD 600 40 24000 MOD 550 45 24750
Ch Ind 600 200 120000 Ch Ind 550 195,8 107690
CR 1200 142 170400 CR 1148 140 160720
En fait le coût des matières consommées peut être calculé en tenant compte des quantités
et des coûts d’achat unitaires.
Ecart sur matières = Coût réel des matières – coût préétabli des matières
En remplaçant le coût par le produit des quantités et des coûts unitaires, nous retrouvons :
Les charges de MOD se déterminent à partir du nombre d’heures et du salaire horaire diçt
taux horaire.
Ecart sur MOD = Coût réel de MOD – coût préétabli de MOD
En remplaçant le coût par le produit des quantités et des coûts unitaires, nous retrouvons :
Ecart sur MOD = (Hr * Tr) – (Hp * Tp)
En développant cette égalité, nous pouvons déduire que l’écart sur MOD se décompose
également en trois sous écarts en l’occurrence :
Ecart sur horaire : (Hr – Hp)Tp
Ecart sur taux (salaire horaire) : (Tr – Tp)Hr
Les charges indirectes relatives aux différents centres fonctionnels et opérationnels sont
analysées en fonction des nombres et des coûts d’unité d’œuvre. En effet, après la répartition
secondaire et selon l’unité d’œuvre choisie pour chaque centre principal, les charges
indirectes résultent du produit du nombre d’unité d’œuvre et du coût de l’unité d’œuvre.
Ecart sur charges indirectes = Charges indirectes réelles – Charges indirectes préétablies
Ecart sur charges indirectes = (NUOr * CUOr) – (NUOp * CUOp)
L’analyse des charges indirectes est plus complexe en raison, d’un côté de la présence des
charges fixes et des charges variables et de l’autre côté ces charges communes à tous les
produits résulte d’un niveau d’activité différent de la norme et permet, de ce fait, de déceler
un écart de rendement. Les charges fixes sont indépendantes du niveau d’activité. Pour une
bonne analyse des écarts sur charges indirectes, il est intéressant de déterminer des charges
indirectes préétablies en fonction du niveau réel d’activité. C’est pourquoi l’établissement
d’un budget flexible s’avère nécessaire. C’est un budget qui, dans la prévision des charges, on
tient compte de plusieurs hypothèses : activités normale, haute ou basse.
Il faut rappeler que les CI préétablies sont déterminées en fonction de l’activité normale. Une
différence de ces charges par rapport aux CI réelle est expliquée uniquement par la différence
du niveau de production. C’est la raison pour laquelle, l’écart est calculé en éliminant cette
variation du niveau d’activité.
L’analyse de cet écart doit passer par sa décomposition comme suit :
- Une partie de l’écart est expliquée par la différence des prix à savoir l’unité d’œuvre ici soit
la MOD. En effet, si en réalité, le nombre d’heures MOD est de 550, pour l’activité normale,
c’est 600 heures. Cet écart est baptisé écart sur budget.
Ecart sur budget = CI réelles (coût réel) – CI du budget flexible (coût budgété)
Ecart sur budget = 107690 – 116250 = - 8560 DH (favorable)
- Une deuxième explication de l’écart est la variation de l’activité. Cet écart est intitulé Ecart
sur activité.
Ecart sur activité = Budget flexible (coût budgété) – budget réel (coût préétabli)
Ecart sur activité = 116250 – 110000 (550 heures * 200 DH) = + 6250 DH
Cet écart favorable s’explique par la sous-activité des centres d’analyse (550 heures au lieu de
600 heures préétablies). On remarque ainsi l’influence des charges fixes qui peut être détailler
comme suit :
Les charges fixes de 75000 DH concernent un niveau d’activité normale de 600 heures. Le
niveau réel de 550 heures accuse une insuffisance de couverture des charges fixes d’un
montant égale à (600-550)*125= + 6250 DH
C’est en quelque sorte un écart d’imputation rationnelle des charges fixes préétablies :
75000*(1-550/600) = + 6250 DH
- Une troisième source de différence des CI est expliquée par le rendement étant donné que la
production réelle est de 1148 au lieu de 1200 prévue.
A partir de ce tableau, il apparaît que le coût de revient préétabli est plus important que le coût
de revient réel. Toutefois, pour que la comparaison soit significative, il est impératif de passer
par le coût unitaire afin d’éliminer l’effet de la variation du niveau d’activité. Cette remarque
est justifiée par la présence de charges fixes.
A ce titre, le coût unitaire réel est plus élevé que le coût unitaire prévu.