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1.1 VECTEURS
1.1.1 Définition d’un axe
Un axe est une droite sur laquelle on a choisi (fig. 1.1) :
1. un sens positif.
2. un point origine,
3. une unité de longueur
Une droite non orientée est appelée support en calcul vectoriel.
Figure 1.1
Axe x’ O x et vecteurs AB et CD
- Statique : 3 -
Statiques graphique et analytique
Si deux points A et B d’un axe représentent deux vecteurs AB et BA, les mesures algébriques
de ces vecteurs sont opposés :
AB + BA = 0.
Figure 1.2
Abscisse du point M
A tout point d’un axe peut s’associer un nombre réel qui est son abscisse ; à tout nombre réel,
on peut associer un point de l’axe ayant pour abscisse x.
Figure 1.3
Sens des deux vecteurs parallèles Vecteurs équipollents
- Statique : 4 -
Statiques graphique et analytique
extrémité le point B obtenu en portant le vecteur AB1 équipollent à V1, puis à la suite le
vecteur B1B équipollent à V2.
Quelle que soit la position du point origine A, on a successivement :
V1 = AB1 et V2 = B1B ,
AB1 + B1B = AB .
Finalement, on obtient : AB = S = V1 + V2 .
Figure 1.5
Somme de deux vecteurs Commutativité de la somme
La somme de deux vecteurs reste inchangée lorsqu’on permute ces deux vecteurs (fig. 1.5 à
droite). La figure montre immédiatement les relations suivantes :
AB1 == B2B == V1 et B1B == AB2 == V2,
AB1 + B1B = AB et AB2 + B2B = AB,
d’où : AB1 + B1B = AB2 + B2B,
ou encore sous la forme : V1 + V2 = V2 + V1 .
L’addition vectorielle est une opération commutative.
La somme de deux vecteurs V1 et V2 non parallèles est représentée par la diagonale issue du
point A dans le parallélogramme dont les côtés consécutifs sont des vecteurs d’origine A
équipollents aux vecteurs donnés V1 et V2. C’est la règle dite du parallélogramme.
- Statique : 6 -
1. Eléments de calcul vectoriel
Figure 1.4
Vecteurs opposés
- Statique : 5 -
1. Eléments de calcul vectoriel
Figure 1.6
Somme de plusieurs vecteurs
- Statique : 7 -
Statiques graphique et analytique
|P|=|r|.|V|.
.
Le vecteur P obtenu est noté : P =r V.
Cas particulier
1. Si r = 0 , le vecteur P est nul.
2. Si V = 0 , le vecteur P est nul.
3. Pour r = 1, le vecteur P est équipollent au vecteur V : P == V.
4. Pour r = -1, le vecteur P est opposé au vecteur V : P == - V.
Figure 1.7
Produit d’un vecteur par un scalaire Différence de deux vecteurs
- Statique : 8 -
1. Eléments de calcul vectoriel
ab = projP AB .
Cas particuliers :
1. Si le vecteur AB est parallèle au plan P, sa projection cylindrique sur P est un vecteur
équipollent ab : AB == ab.
2. Si le vecteur AB est parallèle à la direction D, sa projection sur le plan P est un vecteur
nul.
3. Si deux vecteurs V1 et V2 sont équipollents, leurs projections cylindrique sur le même
plan sont des vecteurs équipollents :
Si V1 == V2 alors projP V1 == projP V2.
4. Si deux vecteurs sont parallèles ou colinéaires, leur rapport est égal à celui de leur projec-
tion :
Si V1 = r V2 alors projP V1 == r . projP V2.
Figure 1.8
Projection cylindrique d’un vecteur Projection de deux vecteurs parallèles
- Statique : 9 -
Statiques graphique et analytique
Figure 1.9
Projection cylindrique de la somme de plusieurs vecteurs
Figure 1.10
Projection d’un vecteur sur un axe
Cas particulier :
1. Lorsque le vecteur AB est parallèle à l’axe x’ x , la projection ab est un vecteur équi-
pollent à AB : ab == AB.
2. Lorsque le vecteur AB est parallèle au plan P, la projection de AB sur l’axe est un
vecteur nul.
3. Les projections d’un vecteur, parallèlement à un plan P, sur deux axes parallèles de
même sens sont égales entre elles.
- Statique : 10 -
Statiques graphique et analytique
Figure 1.12
Composantes d’un vecteur dans un repère orthonormé plan
Comme les vecteurs vx et i sont colinéaires et la projection sur l’axe x’Ox est une composante
du vecteur V, il est possible d’exprimer cette projection au moyen de la relation :
.
v x = X i.
De même, les vecteurs vy et j sont colinéaires et la projection sur l’axe y’Oy est l’autre
composante du vecteur V. Il est possible d’exprimer cette projection au moyen de la relation :
.
v y = Y j.
Dans ces deux expressions, X et Y sont des nombres réels. Ce sont les composantes scalaires
du vecteur V. Les deux valeurs X et Y définissent, à une équipollence près, un vecteur libre V
du plan.
. .
Ainsi, il devient possible d’écrire : V = X i + Y j.
- Statique : 12 -
1. Eléments de calcul vectoriel
4. Le rapport des projections de deux vecteurs parallèles ou colinéaires sur le même axe
est égal au rapport des modules des vecteurs.
Figure 1.11
Projection de la somme de plusieurs vecteurs sur un axe
Soit par exemple trois vecteurs V1, V2, V3, un axe x’ x , un plan de référence P. La construc-
tion de la somme de ces trois vecteurs à partir d’un point O quelconque est constituée par le
contour polygonal O A B C composé des vecteurs équipollents aux vecteurs donnés :
OA == V1 AB == V2 BC == V3,
et la somme : OC = OA + AB + BC == V1 + V2 + V3.
Les projections des extrémités des vecteurs équipollents sur l’axe x’ x , parallèlement à un
même plan P, déterminent respectivement les points o, a , b et c . On peut donc écrire :
oa = projx OA = projx V1,
ab = projx AB = projx V2,
bc = projx BC = projx V3,
et : oc == projx V1 + projx V2 + projx V3,
avec : oc = projx OC.
Finalement, on obtient :
projx (V1 + V2 + V3) = projx V1 + projx V2 + projx V3.
Les projections des vecteurs V1, V2, V3 sur l’axe x’ x sont colinéaires de telle sorte que leur
somme est égale à la somme des mesures algébriques de leurs projections. La mesure algé-
brique de la projection sur un axe d’une somme de plusieurs vecteurs est égale à la somme
des mesures algébriques des projections des vecteurs sur cet axe.
- Statique : 11 -
Statiques graphique et analytique
Figure 1.14
Relations entre le vecteur V et ses composantes rectangulaires
Composantes dans l’espace Composantes dans le plan
Dans le plan contenant le vecteur, l’angle α est mesuré par rapport à l’axe x’Ox. Les mesures
algébriques des composantes s’obtiennent par :
r
|V | = X 2 + Y 2 .
La position du vecteur V dans le plan est repérable par l’angle α qui se calcule par la relation
usuelle :
- Statique : 14 -
1. Eléments de calcul vectoriel
Cas particuliers :
1. Si V = 0, les projections sont nulles : X = 0 , Y = 0 et réciproquement.
2. Si V est parallèle à l’axe x’Ox, alors Y = 0 et réciproquement. Le vecteur V et sa projection
vx sont équipollents.
3. Si V est parallèle à l’axe y’Oy, alors X = 0 et réciproquement. Le vecteur V et sa projection
vy sont équipollents.
Figure 1.13
Composantes d’un vecteur dans un repère orthonormé trirectangle
Comme les vecteurs vx et i sont colinéaires sur l’axe x’Ox, il est possible d’exprimer cette
projection au moyen de la relation :
.
v x = X i.
De même, les deux autres projections du vecteur V sur les axes y’Oy et z’Oz s’expriment par
les relations :
. .
vy = Y j vz = Z k.
Dans ces expressions, X, Y et Z sont des nombres réels. Ce sont les composantes scalaires du
vecteur V. Les valeurs X, Y et Z définissent, à une équipollence près, un vecteur libre V de
l’espace.
- Statique : 13 -
1. Eléments de calcul vectoriel
cos α = X / |V|.
ou encore plus simplement à partir des deux valeurs scalaires :
tan α = Y / X.
Figure 1.15
Angle des deux vecteurs Produit scalaire de deux vecteurs
- Statique : 15 -
Statiques graphique et analytique
- Statique : 16 -
Statiques graphique et analytique
Figure 1.17
Distributivité du produit vectoriel par rapport à l’addition
Le plan P est perpendiculaire au vecteur V1
- Statique : 18 -
1. Eléments de calcul vectoriel
Figure 1.16
Produit vectoriel de deux vecteurs
Remarques
1. Le produit vectoriel est représenté par un vecteur libre alors que le produit scalaire de deux
vecteurs est un nombre réel.
2. La définition du produit vectoriel semble être en défaut lorsque V1 et V2 son colinéaires
puisque le plan n’est plus défini. En vérité, sin α = 0 dans ce cas particulier. Le produit
vectoriel est donc nul. Le produit vectoriel est aussi nul si l’un des deux vecteurs est nul.
3. Le trièdre V1, V2, W est direct lorsqu’un observateur placé sur OM, ayant ses pieds en O et
regardant V1, trouve le trièdre situé à sa gauche. Pour trouver pratiquement le sens du
vecteur W en gardant les pieds sur terre, on peut imaginer une vis à filetage à droite, placée
dans l’axe du vecteur W, entraînée par le rayon V1 dans le sens de V2. Le sens de W
correspond alors au sens du déplacement axial de la vis fictive.
4. En abaissant une perpendiculaire à V1 à partir de l’extrémité de V2, on peut écrire la
relation :
|W| = |V1| . |V2| sin α = |V1| . |v2T| = aire (O A B C) .
Le module du produit vectoriel est mesuré dans le même nombre que l’aire du parallélo-
gramme construit sur les vecteurs équipollents OA, OC aux vecteurs V1 et V2.
- Statique : 17 -
Statiques graphique et analytique
r r r
∆V V (t + ∆t ) − V (t )
= .
∆t ∆t
Ce vecteur a pour direction le vecteur AA1 et pour ∆t positif, le même sens que AA1. En faisant
tendre ∆t vers zéro, l’extrémité du vecteur OA1 se rapprochera du vecteur primitif OA.
Si le rapport ∆V / ∆t tend vers une limite déterminée quand ∆t → 0, alors :
r r r r
dV ∆V V (t + ∆t ) − V (t )
= lim ∆t →0 = lim ∆t →0 .
dt ∆t ∆t
Cette limite est la dérivée du vecteur V par rapport à la variable scalaire t.
Figure 1.18
Définition de la dérivée vectorielle Composantes scalaires de dV
- Statique : 20 -
1. Eléments de calcul vectoriel
r r
d r r dV1 r dV2
(V1 ⋅V2 ) = ⋅V2 + V1 ⋅ .
dt dt dt
Dérivée d’un produit vectoriel de deux vecteurs :
r r
d r r dV1 r dV2
(V1 ∧ V2 ) = ∧ V2 + V1 ∧ .
dt dt dt
Ces notions générales sur les vecteurs s’utilisent non seulement en statique graphique et en
statique analytique mais également dans toutes les sciences s’occupant de grandeurs dirigées.
- Statique : 21 -