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SPÉCIFICITÉS COMPTABLES :
Actifs :
– Importance du suivi et de l’analyse des comptes de trésorerie vu que l’utilisation du Cash est
fréquente.
Passifs :
Produits:
-Importance du suivi analytique des produits par destination (en plus de l’analyse par nature prévue
dans le CGNC) ;
-Importance des encaissements Cach (Suivi important des Droits de timbres de 0.25% des montants
encaissés en espèces) ;
Charges :
– Analyse et suivi analytique des charges par destination (comptabilité de gestion très importance) ;
– Importance des charges financières afférentes aux dettes de financements des investissements
initiaux et de rénovation.
-Le secteur ne dispose pas de Plan Comptable professionnel dédié à l’image des autres pays
développés. En effet, le projet de plan comptable du secteur hôtelier (PCSH) entamé depuis plusieurs
années n’est pas encore adopté ;
-Les opérateurs utilisent les dispositions du CGNC avec des pratiques divergentes d’une entité à une
autre ;
-Difficulté de faire des Benchmark entre les sociétés du secteur vu la divergence des méthodes
comptables utilisées
-Le compte de résultat et l’ESG prévus par le CGNC ne répondent pas aux besoins d’analyse des
résultats et des performances des hôtels qui ont besoin surtout d’une information par Destination et
de solde de gestion spécifiques.
NB : La plupart des entités utilisent le système « Uniform System of Accounts for the Lodging
Industry (USALI) ».
SPECIFICITES FISCALES :
TVA :
-Diversité des prestations et des services octroyés par les hôtels et difficultés de répartition des
prestations soumises à des taux différents de TVA ;
IS :
-Le paiement de la CM sans pouvoir récupérer l’excédent de la CM/IS est de nature à impacter très
lourdement les hôtels en situation de crise ;
-Problème lié aux conditions de déductibilité des provisions sur les créances clients.
IR :
-Fiscalité lourde des occasionnels ne faisant pas partie du personnel (RAS de 30%) ;
Fiscalité locale :
Taxe de séjour
-La TS est payé même si la créance n’est pas encaissée par l’hôtel ;
• Motel, les relais et les gîtes et autres établissements touristiques :De 2 à 5 dirhams
NB :
-Elle est due par les débitants de boissons à consommer sur place ;
-Base : valeur locative déterminée sur la base des Prix de revient X Coefficient
-Coefficient :
• 1,50 % : lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à 3 000 000 et Inférieur à 6 000 000
de dirhams
• 1,25 % : lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à 6 000 000 et Inférieur à 12 000 000
de dirhams
• C3 : 10%
• C2 : 20%
• C1 :30%
PARAFISCALITÉ :
• Hôtels 4 étoiles et maison d’hôte 2éme catégorie et les villages de vacances : 8 dirhams
NB :
Les hôtels doivent également payer une redevance sur les droits d’auteurs des chansons et clips
diffusés dans leur établissement (Paiement auprès de BMDA).
SPÉCIFICITÉS SOCIALES
Pourboires :
-Le Code de travail stipule clairement que les pourboires recueillies par l’employeur ou encaissées
directement par le personnel doivent être versés en totalité aux salariés en liaison directe avec les
clients ;
-Dans le cas ou le montant des pourboires reçu est inférieur au SMIG, l’employeur est tenu de verser
la différence aux salariés ;
-Le Code interdit aux employeurs de bénéficier des montants des pourboires.
Avantages en nature :
-Ils doivent être intégrés dans la rémunération du personnel et soumis à l’IR et aux cotisations
salariales et patronales.
Emploi temporaire :
-Les hôtels ont une activité saisonnière au cours de laquelle ils ont besoin d’un personnel plus
important ;
-Le Code de travail leur permet de recourir aux salariés intérimaires pendant des durées fixées par la
loi ;
-Les salariés temporaires doivent être assurés contre les AT et les maladies professionnelles et
déclarés à l’inspection de travail dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
-Le personnel occasionnel et les stagiaires ANAPEC doivent être déclarés dans l’Etat 9421.
SPÉCIFICITÉS JURIDIQUES
Classement :
-Loi n°61-00 portant statut des établissements touristiques promulguée par Dahir n° 1-02-176 du
13/06/2002 ;
-Des contrôles périodiques sont diligentés par la commission régionale de Classement pour s’assurer
que l’établissement respecte toujours les conditions à remplir pour le classement octroyé.
Hygiène et sécurité :
-Article 7 du décret n° 2- 02- 186 du 5 Mars 2002 instituant le classement des établissements
touristiques ;
-Hygiène : denrées alimentaires, aménagement des locaux de restauration, l’état des cuisines, …
-L’article prévoit une liste des conditions d’exploitation des hôtels : autorisation d’ouverture,
assurance, désignation d’un Directeur, communication des arrivées et des nuitées mensuellement,
publicité des prix, …. ;
-Le non respect des conditions d’exploitation expose les établissements à des risques importants :
amendes, déclassement, investissement de conformité, …
Quelle fiscalité pour les hôtels au Maroc? Quels sont les avantages fiscaux dont
bénéficient les hôtels et établissements touristiques au Maroc ?
Cet avantage n’est pas garanti pour les investissements sur Airbnb.
Pour bénéficier de cet avantage, l’établissement doit faire partie des établissements que
la loi 61-00 vise.
Il est important de noter que dans son article 3, cette loi impose à ces établissements de
faire l’objet d’un classement selon des modalités précises.
Par ailleurs, l’article 2 de cette loi définit la liste des établissements hôteliers. Ainsi, dans
cette loi nous pouvons trouver la classification suivante :
• hôtels
• motels
• résidences hôtelières
• résidences immobilières de promotion touristique,
• hôtels club
• auberges
• maisons d’hôtes
• pensions
• camping caravaning
• relais
• gîtes.
Ainsi, d’un point du point de vue de la fiscalité des hôtels, tous les établissements qui
répondent aux critères de ce texte sont éligibles aux avantages fiscaux susvisés.
• Directement à partir d’un compte bancaire étranger vers son compte local
;
• Par carte de crédit internationale ;
• Via des Travellers cheque (chèques de voyage) et chèque sur l’étranger ;
En outre, il y a lieu de considérer que le chiffre d’affaires que les agences encaissent en
devises pour le compte d’un hôtel bénéficie de l’exonération. En effet, malgré le fait que
l’agence le paye en dirhams, c’est l’encaissement par l’agence qui prime.
Il est à signaler, cependant, que la circulaire 717 exige pour les montants qui transitent
par une agence de voyage :
La circulaire 717 de la DGI précise que la durée de l’exonération concerne une période
de 60 mois consécutifs à partir de la première opération d’hébergement.
La taxe de séjour
Il s’agit d’une taxe ad valorem (ajoutée à la facture de vente à la charge du client). Les
établissements hôteliers doivent percevoir cette taxe par nuitée et par personne.
Le tarif de la taxe de séjour est le suivant (article 130 de la loi 30-89 relative à la fiscalité
des collectivité locales) :
• D’un coté, pour les Maisons d’hôtes, centres ou palais de congrès et hôtels de
luxe elle varie de 15 à 30 DH (selon les communes)
• De l’autre, pour les hotels, elle varie selon les catégories (étoiles)
• Première catégorie : 5 étoiles de 10 à 25 dirhams ;
• Deuxième catégorie : 4 étoiles de 5 à 10 dirhams ;
• Troisième catégorie : 1 et 2 étoiles de 2 à 5 dirhams ;
• Quatrième catégorie : Clubs privés de 10 à 25 dirhams ;
• Cinquième catégorie : Villages de vacances de 5 à 10
dirhams ;
• Sixième catégorie : Résidences touristiques de 3 à
7 dirhams ;
• Enfin pour toutes les autres catégories, elle doit varier entre
2 et 5 dirhams.
La taxe de promotion touristique
Le décret 2-79-749 a instauré en 1979 une taxe au profit de l’Office national marocain
du tourisme une taxe parafiscale dite « taxe de promotion touristique ». Cette taxe de
promotion touristique se calcule sur chaque nuitée et chaque personne comme suit :
• des cafés,
• bars
• salons de thé
• et en général, par tout débitant de boissons à consommer sur place.
Par ailleurs, cette taxe s’applique sur les ventes, par ces établissements de boissons à
consommer sur place qu’elles soient alcoolisées ou non.
Le taux de cette taxe est fixé à un taux variant de 2% à 10% selon les communes.