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GRAND I
le Sentier lumineux avait siégé plus de dix ans dans cette ville, qui, suite au boom des
Universités, avait vu son destin relié directement à l’Université de San Cristobal de
Huamanga. Université qui constituera a posteriori le cadre institutionnel du mouvement..
Et si « dans les universités publiques, les écoles nationales, les usines et les établissements
marginaux, [le Sentier lumineux] avait réussi à recruter de jeunes militants » c’est tout
simplement car le Pérou des années 1980 n’avait plus rien à voir avec celui des années 1968.
Ces mêmes étudiants qui « voyaient leur ascension sociale totalement bloquée […] pensaient
trouver une identité politique dans le Sentier lumineux [...] 2 ».
L’ « inaction » ne faisait plus parti du vocabulaire du groupe qui se faisait appeler
« Parti Communiste du Pérou, pour le Sentier Lumineux de José Carlos Mariatategui3 ».
3 Ibid., p. 390
4 Les trois « acteurs clefs des dernières années » étant « Le Sentier, L’Armée, l’Eglise » selon
Lurgio Gavilán Sánchez dans son livre « Memorias de un soldado desconocido, Autobiografia y
antropologia de la violencia » (2012).
6 Ibid.
8 Surnom donné par Santiago Roncagliolo dans son livre La cuarta espada, la historia de
Abimael Guzmán y Sendero Luminoso (2019, p. 21)
9 Historia universal
particularisme idéologique du communisme à ce moment-là; dans le cas du
leader il opta pour un « Maoïsme orthodoxe et radical » qu’il prônera fièrement
jusqu’au moment de sa capture.
Car le Pérou des années 1980 n’avait plus rien à voir avec celui des années 1968. Celui-
ci avait grandi démographiquement parlant, était devenu beaucoup plus citadin 11, avait connu
un boom des Universités12 (et des universitaires) et, parallèlement ou conjointement, avait vu
émerger une révolution culturelle qui, animé par la Révolution cubaine de 1959 et les
manifestations étudiantes de mai 1968 à Paris, questionnait dorénavant avec conviction les
inégalités sociales ou ethniques, le racisme systémique, ou l’injustice social que connaissaient
les minorités du pays depuis plusieurs années13.
10 p. 401.
11 « Alors qu'en 1940, seuls 28 % de la population vivaient dans des villes de plus de 2 000 habitants, en 1981,
57 % des Péruviens vivaient dans de telles agglomérations.” dans Ibid., p 384.
12 On passe de 8969 étudiants universitaires, privés et publics confondus, en 1950 à 257 220 étudiants en 1980.
Voir l’Annuaire statistique à la page 387 dans le livre Historia del Perú contemporáneo: desde las luchas por la
independenci hasta el presente de Carlos CONTRERAS et Marcos CUETO.
13 « À partir de la fin des années 1960 et au cours de la décennie suivante, de nouvelles générations d'étudiants
universitaires et d'intellectuels ont commencé à se faire connaître dans le pays [...] Ils étaient motivés par une
sorte d'apostolat anticapitaliste : au lieu de rechercher le profit individuel, il fallait rechercher le bien collectif,
qu'ils identifiaient au socialisme dans ses versions généralement paysannes. Ils estimaient que le Pérou était
soumis aux puissances capitalistes, qui entravaient le progrès économique, et, à l'intérieur du pays, à une
oligarchie égoïste qui perpétuait l'injustice sociale dans le pays et s'opposait aux transformations économiques et
politiques nécessaires. Seul un changement radical permettrait de briser ces chaînes, d'évincer l'oligarchie locale
qui collaborait à cette domination et libérer la paysannerie et la classe ouvrière. » Dans Carlos CONTRERAS et
Marcos CUETO, Ibid., p. 385.
La première irait des prémices du conflit jusqu'à l’année 1984, cette dernière
année étant celle avec la plus grande intensité au niveau des coups portés,
comptabilisant le plus grand nombre de morts, et celle aussi pendant laquelle le
conflit s'est essentiellement concentré dans le département d'Ayacucho14
déclara une guerre contre l'État péruvien qui dura plus de dix ans et fit 69 280 morts et disparu 16..»
Cette politique avait participer de l’amalgame des civils, et conduit notamment à l'assassinat
de huit journalistes dans la ville d'Uchuraccay à Ayacucho (26 janvier 1983), par la
population qui avait pris les journalistes pour des terroristes.
les comités de défense civil se transforment « en bandes militaires ». Celles-ci commencent à
« sévir dans la région17 » transformant Ayacucho en un champ de batailles où règne le chaos :
entre « "guerre populaire", […], lutte contre l'insurrection, règlements de compte internes,
En 1999, l'un des derniers chefs du groupe terroriste, Oscar Ramirez Duran est tué, mettant
ainsi fin à l'une des périodes les plus sombres de l'histoire républicaine du Pérou. Cependant,
le Sentier lumineux ne meurt pas, même avec la disparition de Guzmán le 11 septembre 2021.
Le Sentier lumineux survit et continue d'exister, camouflé dans le trafic de drogue ou dans des
groupes politiques radicaux de gauche qui ont réussi à infiltrer la vie politique péruvienne
(comme le MOVADEF, l'actuel bras politique du Sentier lumineux).
Entre hyperinflation historique et conflit armé nationalisé, il avait hérité d’un pays en
ruine économiquement et socialement parlant, déconsidéré au niveau national et international.
En témoigne d’ailleurs sa côte de popularité qui entre les années 1990 et 1992 ne cesse
d’accroître. Et pour cause, alors qu’il avait pris les rênes d’un pays au paysage désolé, il serait
celui qui réussirait à mettre derrière les barreaux celui qui depuis plus de douze ans avait été
la tête pensante de toutes les stratégie subversifs qui avaient mis à mal le pays.
Car pendant ce temps-là, les actions terroristes continuaient de terroriser les citoyens. Aucune
trêve n’avait été ni serait accordé par le mouvement. Certaines zones périphériques de la
capitale, comme Huaycan et Villa El Salvador, tentaient d’ailleurs résister à son control,
Sentier lumineux, mais sans grand résultats.
18 DENEGRI, Francesca; HIBBETT Alexandra, éds, op.cit. p. 96.
19 Ibid.,
Le caractère autoritaire qu'il avait manifesté dès le début
Sa victoire, ouvre alors « un chapitre crucial pour comprendre l'histoire contemporaine
du Pérou », initiant « une période qui a donné naissance à ce qui a été décrit comme le dernier
gouvernement autoritaire du XXe siècle au Pérou »20 .
Le symbole de cette résistance étant la chef de quartier Maria Elena Moyano, qui sera
cruellement assassinée par le groupe terroriste le 15 février 1992.
Contrôlé par un gouvernement en coalition avec les forces armées sous la direction de
Vladimiro Montesinos, il serait
20 GODOY, José Alejandro, El último dictador: vida y gobierno de Alberto Fujimori, Primera
edición, Lima, Perú, DEBATE, 2021, 531 p.
21 Le 5 juin 1992, une voiture piégée détruit le siège de Frecuencia latina, causant des morts et d'importants
dégâts matériels.
avaient subi les conséquences fâcheuses des mesures d’élimination physique systématique des
opposants au régime.
Et petit à petit les civils osent parler dénonçant la terrible répression qui s’était abattu sur la
population et les mesures drastiques qui avaient été prises. C’était sans compter sur les
services d’intelligences et de renseignement qui repéraient les opposants, et qui sous ordre
gouvernemental, les réduisait au silence. En 2000, le juge César Gutiérrez22 est froidement
assassiné sous les ordres de Vladimir Montesinos, bras droit d’Alberto Fujimori. Avait-il été
aussi peu corruptible que son alter ego fictionnel, le juge Guido Pazos ?
Javier Roca, père d’un étudiant disparu commente : Penser que le même gouvernement, qui est
responsable de la sécurité et de l'intégrité des êtres humains, était le meurtrier, mais d'une manière si cruelle et
lâche qu'elle n'a pas de nom24.
22 Fait divers apparu dans le journal Caretas le 20 juillet 2000 portant le titre de « Le magistrat assassiné » [el
Magistrado Asesinado » dans WIESER, Doris, Crímenes y sus autores intelectuales: entrevistas a escritores del
género policial en América Latina y África lusófona, p. 212.
23 JARA, Umberto, Ojo por ojo, la verdadera historia del grupo colina, Ed. Planteta Perú,
Lima, 2019, p. 13.
25 Connu pour ses liens étroit avec le bras droit de l’ex-président Fujimori
27 Ibid. : Un fundamento milenario que aconseja aplicar, ante el agravio, La Ley del Talion,
auquella acontenida en la Biblia: “Mas si hubiere muerte, entonces pagaras vida por vida, ojo por
ojo, diente por diente, mano por mano, pie por pie, quemadura por quemadura, herida por herida
golpe por golpe.”
Le retour sur la vie et la construction idéologique de chacun sera d’une importance
capitale pour, comprendre, a posteriori, le focus fait par notre auteur sur ces personnages
historiques. Personnages, intéressant du point de vue de Cueto, car sont, au départ, dénué de
pensées ou actions qui se rapprocheraient d’une certaine « banalité du mal ». Ainsi, à l’instar
de celui-ci, nous ne cherchons pas à pointer du doigt les figures de proue du fujimorisme ou
du Sentier Lumineux, mais plutôt mettre en lumière les engrenages qui ont conduit à un tel
niveau de barbarie, au point qu’ils soient aujourd’hui encore des sortes de fantômes
politiques.
Cependant, bien que Fujimori ne soit physiquement plus présent au Pérou depuis le 19
novembre 2000, date à laquelle il renonce à la présidence depuis le Japon au travers d’un fax
de démission, les controverses continuent de refaire surface. Comme si le Pérou était encore
hanté par le spectre du fujimorisme et de sa dictature civilo-militaire.
GRAND II :
Par conséquent, son corpus littéraire nous permet de nous informer un peu plus sur les
diverses facettes de l’auteur : son style d’écriture, ses préférences, ses influences, son bord
politique, etc…
Reconnu pour sa prose engagé, se « [servant] de la réalité historique, et politique du
Pérou », il n’hésite pas non plus à donner son avis sur des sujets plus actuels. En effet,
Alonso Cueto, c’est l’écrivain nationaliste péruvien et contemporain par excellence. Pas peu
fière de ses origines, il n’hésite pas à prendre la parole sur des sujets d’actualité ou sur des
évènements commémoratifs. L’anniversaire de l’indépendance du Pérou en est un parfait
exemple. Suivi par 1940 personnes sur Youtube, c’est sur cette plateforme qu’il décide, le 28
juillet dernier (2021), de s’exprimer à ce sujet, nous rappelant l’importance de certains
28 VAILLANT, Alain, « Génération (littéraire), Découper le temps II. Périodisations plurielles en histoire des
arts et de la littérature », ATALA Cultures et sciences humaines n° 18, 2015, p. 97.
29 SUAREZ, Mario, 1980- 2005, EL AUGE DE LA NUEVA NARRATIVA PERUANA PERÚ: UNA
NOVELA CON NARRADORES, Educación, Año XI, n°11, p. 80.
personnages historiques – artistes ou politiques – et ce que ce jour représentait pour lui en tant
que péruvien.
De son discours, on devine sa fierté d’être péruvien, mais plus encore, d’être péruvien sous
une république. Il dira :
Llegamos a los 200 años de la vida como República. Hemos tenido dos siglos muy
duros, muy difíciles, llenos de conflictos, llenos de guerras, llenos de divisiones,
llenos de corrupciones, llenos de malos manejos y sin embargo, creo yo que tenemos
mucho de que celebrar, mucho de que sentirnos orgullosos hoy día. Podríamos dar
una serie de razones, tal vez, la primera es el hecho de que hemos llegado a esta
celebración de que tenemos dos siglos de vida republicana. […] Sentirnos orgullosos
por toda la cultura del mundo andino, toda la cultura de la música, del arte, de la
gastronomía […] ¿Qué país tiene esa riqueza? Qué país tiene esa diversidad? ¿Qué
país tiene esa variedad? […] Para mi es un orgullo, tenemos que darnos cuenta de
eso, tenemos que sentir que podemos existir en el mundo no como testigo sino como
protagonistas30.
También tenemos que celebrar lo que hemos construido como una sociedad, lo que
hemos construido como una nación. Gente como Ricardo Palama que quiso fundar
un país a través de los libros, de sus historias, de sus relatos, de sus tradiciones en el
siglo 19; Martin Chambi que quiso dar una imagen de quiénes somos a través de
sus grandes fotos que han llegado a todos los rincones del Planeta desde el Perú;
Cesar Vallejo que cambió el idioma, Mario Vargas Llosa que alteró la forma de
narrar y convirtió al Perú en un centro de la gran narrativa universal. Personas como
Tilsa Tsuchiya que invitaron al mundo de los sueños y convirtieron al Perú en un
motivo delos sueños; o como Blanca Varela que con sus versos cortos concisos,
directos nos enseñó a conocer la intimidad de quienes somos todos nosotros.
Cette corporation d’artistes péruviens, incluant leur « porte-parole », partagent tous un point
commun : la volonté viscérale de faire connaître les traditions, les coutumes, les valeurs, les
micro-histoires et finalement le pays en lui-même.
On aborde un auteur qui a réussi à trouver une place de maître parmi ses contemporains et
autres écrivains péruviens (situer par rapport au panorama péruvien). Reconnu par la critique
30 https://www.youtube.com/watch?v=GkDWhfOPp50
Felices 200 Años, Perú...
littéraire comme étant un « écrivain de la cité », Alonso Cueto fait aujourd’hui partie de ses
auteurs péruviens incontournables de la littérature de la fin du XXème siècle.
Ainsi, il semble que son écriture suit la ligne directrice de certains de ses
prédécesseurs, entre autre Mario Vargas Llosa ou Javier Cercas, selon les
remarques de Markus Wirnsberger Achernig dans son article Alonso Cueto y las
sombras del pasado :
Et pour cause, Alonso Cueto doit en 1986 s’adapter à ce nouveau (et brutal) panorama
politique, loin de celui qu’il avait connu en Europe, où la transition politique était acclamée,
et aux Etats-Unis, où le rêve américain était encore possible.
après une génération de renom, celle de Mario Vargas Llosa, Bianca Varela, Javier
Cercas, etc…. Loin de jalouser ces sommités de l’écriture péruvienne, la Génération du
desencanto suivrait même une certaine continuité avec la Génération del 50’.
Les muses cuenteniennes sont celles qui ont fait la une d’affaires
scandaleuse : entre le viol d’une jeune femme dans les montagnes d’Ayacucho
par un militaire de l’Etat ou l’assassinat d’un juge trop encombrant pour le
gouvernement de Fujimori-Montesinos. Alonso Cueto a de la matière.
Comme bon péruvien qui se respecte Alonso Cueto avait lui aussi pris le
parti, à la manière d’autres auteurs ou artistes comme Mario Vargas Llosa, César
Vallejo, Ciro Alegria ou Guillermo Niño de Guzmán, de mettre sa plume au
service de son pays.
Des histoires qu’il met en avant par le biais d’une description détaillée des lieux et des
personnages qui font partie de la genèse.
Récit ancré dans le pays
La reparación moral y material de los afectados por la violencia política que vivió el
país entre 1980 y 2000 debía ser uno delos aspectos prioritarios para el gobierno (CVR.pdf)
Después del conflicto armado, la sociedad peruana tiene que lidiar con el trauma y la
perdida de vidas causadas por la violencia.
35 HISTORIA UNIVERSAL Y DEL PERU: Abel José Carrasco Minaya (LIVRE QUINY).
240
En effet, dans les années 2000-2001, des questionnements commencent à émaner
au sein de la société péruvienne tels que « Comment peut-on arriver à réconcilier
une société fracturée ? », « Comment passe-t-on de la guerre à la paix 36 ? »,
« Comment se reconstruit-on après avoir connu la violence dans sa dimension la
plus exacerbée ? ».
Ces familles, qui pour la plupart avaient été victimes de cette opposition sanglante, était
tout à fait légitime à demander tels mesures. En mémoire à ceux qu’ils chérissaient, ceux qui
n’avaient pas eu la chance de survivre. Peu à peu la société en prends conscience. Et c’est à ce
titre qu’est créée la Commission de la vérité et la réconciliation (Comisión de la verdad y
Reconciliación) ou CVR. Commission chargée d’établir un rapport neutre sur les causes (et
les conséquences) du conflit qui venait de frapper le Pérou pendant plus d’une décennie. Cette
neutralité, non sans objections de la part des militaires, politiciens ou ecclésiastiques qui
« considéraient qu'elle maltraitait injustement les forces armées, qui, mal préparées sur le plan
logistique et psychologique, avaient été envoyées pour défendre l'État de droit au péril de leur
vie38 », était la pierre angulaire du rapport. En effet, elle ne devait pas seulement investiguer
les groupes subversifs, elle devait aussi se pencher sur le rôle des Forces Armées et de l’Etat
au cours de cette période. Et pour ce faire, le rapport avait été conçu sur la base de
témoignages.
36 HUBER, Ludwig et PINO del, Ponciano, éds, Políticas en justicia transicional: miradas comparativas sobre
el legado de la CVR, « Serie Estudios sobre memoria y violencia », Lima, Instituto de Estudios Peruanos, 2015,
236 p.
37 DENEGRI, Francesca; HIBBETT Alexandra, éds, op.cit. p. 14.
38 CONTRERAS, Carlos et CUETO, Marcos, op.cit., p. 424.
Les éléments tragiques qui sont hissé comme des emblèmes des dégâts du terrorisme et d’un
Etat dictatorial et répressif pousse les élites et la société en général à réfléchir. Et avec cette
conscience sociale, la littérature péruvienne et de ses écrivains s’unissent pour rendre un
travail mémorielle de qualité. Était-ce donc un premier pas vers le respect de la
mémoire nationale?
[…] La CVR afirma que en ciertos lugares y momentos del conflicto la actuación de
miembros de las fuerzas armadas y/o policiales involucró practicas generalizadas y/o
sistemáticas de violación de los derechos humanos.39
En effet, si cet affrontement a fait couler autant d’encre c’est peut-être aussi car il porte
en lui la trace d’une violence inouïe et inhumaine, semble-t-il inoubliable. Nous l’atteste
d’ailleurs les récents évènements politiques qui se sont produits au cours de l’année 2022 au
Pérou, opposant les partisans de Pedro del Castillo (considéré comme «descendant du
terrorisme ») et Keiko Fujimori (considéré quant à elle comme «descendante du fujimorisme).
Ces évènements pose alors la question du réel oubli des vingt ans de convulsion politique et
sociale et nous en disent long sur le manichéisme systématique opérée par les descendants
d’opposants. Comme si leur campagne politique ne reposait que sur l’incrimination de l’un et
l’autre lors d’une guerre civile qui a pris fin il y a bientôt vingt-trois ans.
Durante los años 90, gran parte de los intelectuales y escritores peruanos se
oponía al régimen de Alberto Fujimori. Sin embargo, tras la renuncia de
Fujimori y la caída del régimen, los intelectuales peruanos dejaron cada vez más
clara su postura en la prensa, en ensayos académicos y en obras de ficción. Entre
ellos, Alonso Cueto resalta por comunicar su oposición a dicho régimen en
distintas entrevistas, artículos y novelas. Grandes miradas (2003) es la novela
que refleja con mayor profundidad su intento de cuestionar muchas de las
decisiones y acciones realizadas por este gobierno
Cette violence dont on parle depuis le début bien qu’elle n’était pas
nouvelles comme le souligne , n’en est pas moins intéressante. Car si elle a reçu
autant d’intérêt ces dernières années42 c’est sans doute parce qu’elle a su suscité
chez de nombreux auteurs de nouveaux questionnements, d’ordre mémorielle,
sociologique ou encore historique.
41 Le syntagme « violence péruvienne » fait ici référence à la violence du conflit entre le Sentier Lumineux et le
régime militaire de Fujimori. Bien que cette précision est omise, elle renvoi directement à cette temporalité.
Comme pour la traduction du roman « Ayacucho », publiée en 2018 par Métaillé, avec l’indication « Le grand
roman de la violence péruvienne » ( Voir BEDOYA FORNO Ricardo, DELACROIX Dorothée, ROBIN
AZEVEDO Valérie et ROMERO BARRIOS Tania, éds. La violencia que no cesa: huellas y persistencias del
conflicto armado en el Perú contemporáneo, Primera edición, , Lima, Perú, Punto Cardinal, 2021, p. 59.); le fait
d’employer le syntagme “violence péruvienne” créer un effet totalisateur et pointe du doigt, d’une certaine
manière l’importance capitale que cette violence a pris lorsque l’on parle de ce conflit. Un conflit qui est
synonyme de violence.
42 Une des œuvres les plus récente étant celle de l’auteur liménien (résident actuellement à Paris) Diego Trelles
Paz ayant pour titre La procesión infinita. Publiée en 2017, elle relate l’histoire d’un amour déchu et d’une
énigme policière qui peine à être résolu en temps de posdictature. Elle cherche à mettre en avant les
conséquences de cette dictature sur les personnages, et la société en général. Une société qui vit dans l’ombre de
son passé.
Si l’on considère la violence comme « un phénomène qui nécessite et
exige une réflexion sérieuse, large et approfondie en raison de la confrontation
croissante à ses manifestations dans presque tous les domaines de la vie43», celle
qui toucha le Pérou pendant deux décennies méritait effectivement une attention
particulière. Le cas de ce pays andin est effectivement particulier dans la mesure
où il
occupe une place de choix dans l'histoire contemporaine de la terreur politique, non
seulement en raison de l'ampleur de la violence déployée dans le pays, en particulier
au cours des dernières décennies du XXe siècle, mais aussi en raison des
caractéristiques singulières des processus qui ont connu de nombreux sommets de
terreur et qui ont été déployés sur de vastes territoires et, surtout, parmi les secteurs
les plus marginalisés et les plus démunis44.
En effet, bien que l’Amérique latine se soit depuis toujours bâti autour d’une archive obscure,
entremêlant les dégâts de la colonisation, les conséquences des guerres de territoire, ou les
guerres intestines émergent de la prise de pouvoir de dirigeants dictatoriaux, le cas du conflit
fratricide andin de la fin XXème siècle intéresse et intrigue les élites intellectuels :
43 MÁRQUEZ, Ismael P., La retórica de la violencia en tres novelas peruanas, (« University of Texas studies
in contemporary Spanish-American fiction », New York, P. Lang, vol. 7, 1994, , vol. 7, p. 1.
44 DENEGRI, Francesca; HIBBETT Alexandra, éds, op.cit. p. 14.
Le cas du Pérou [...] occupe une place de choix dans l'histoire contemporaine de la
terreur politique, non seulement en raison de l'ampleur de la violence déployée dans
le pays, en particulier au cours des dernières décennies du XXe siècle, mais aussi en
raison des caractéristiques singulières des processus qui ont connu de nombreux
sommets de terreur et qui ont été déployés sur de vastes territoires et surtout parmi
les secteurs les plus marginalisés et les plus déshérités.
Dans notre pays, les "mémoires blessées" prédominent, et l'histoire officielle est loin
de représenter cette "histoire juste" dans laquelle nous, Péruviens, pourrions-nous
retrouver en tant que compatriotes-citoyens. Ce "vrai présent" n'a pas encore été
produit dans lequel, à partir d'une communion nivelante, il serait possible d'échanger
des souvenirs et d'élaborer cette histoire de reconnaissance mutuelle qui permettrait
d'amortir les antagonismes sociaux. Nous sommes donc toujours prisonniers du
passé45.
45 En nuestro país, predominan las ”memorias heridas”, estando la historia oficial lejos de
representar esa ”historia justa” en la que los peruanos podríamos encontrarnos como
compatriotas-ciudadanos. No se ha producido aún ese ”verdadero presente” en el que, desde una
comunión niveladora, sea posible intercambiar recuerdos y elaborar ese relato de mutuos
reconocimientos que permita amortiguar los antagonismos sociales. Entonces, seguimos presas
del pasado.
pouvoir du président Alberto Fujimori. Les élections présidentielles de 2020
opposant idéologiquement et politiquement parlant Keiko Fujimori et Pedro
Castillo nous révèlent par elles-mêmes le poids historique de ce qui aura été
nommé par « leurs mentors […] guerre de basse intensité ou guerre
clandestine46 » et reconnu par « ses victimes […] comme « guerra sucia47[guerre
sale] ».
Si on date aux environs de 1986 48, les premiers ouvrages sur la violence
politique, c’est bien dans les années 2000, que ce sujet connaît un intérêt
croissant et urgent.
Soit une boîte bien remplis qui une fois ouverte laisse libre cours à quiconque
voudrait bien s’engager dans un processus de médiation d’œuvres basées sur
faits actés et réels. Autrement dit, ces rapports alimenteraient un genre qui
oscillent entre la fiction et la non fiction, « la non fiction ».
46 JARA, Umberto, Ojo por ojo, la verdadera historia del grupo colina, Ed. Planteta Perú,
Lima, 2019, p. 13.
47 Ibid.
Il y a donc les critiques sévères du système, et les récits plus nuancés où l’on se
pose la question du « de quel côté est l’auteur ? ». Mais faut-il expressément
choisir lorsque l’on écrit sur la mémoire d’un (ou de son) pays ?
Il faut reconnaître que depuis la publication de ses tout premiers récits, Alonso
Cueto a su s’imposer dans le panorama de la narrative péruvienne
contemporaine. La transparence et la véracité de ses œuvres ont su mettre en
avant ses talents de romancier « observateur de la réalité ».
En effet, écrire sur sa Mater Patria, relève bien souvent d’une volonté viscérale de faire
connaître tout ce qui, de près ou de loin, participe de la singularité de celle-ci ; en ce sens nous
entendons par là les coutumes, les traditions, les particularismes idiomatiques, et de manière
plus général son Histoire. C’est en tout cas ce que tente de faire l’auteur liménien Alonso
Cueto, spécialiste dans l’édification d’un éventail assez large de la vie des péruviens de la
décennie 90-2000.
48 On estime que plus de trente romans et plus de cent nouvelles traitant de la violence politique ont été publiés
à partir de cette date.
49 “Contar con una imagen de su pasado es una necesidad vital, tanto para los individuos
cuanto para las sociedades. Tal imagen influirá decisivamente en la identidad, así como en la
explicación acerca de las características más tenaces, buenas o malas, que marcan a una
persona o a una comunidad.
Ainsi, Alonso Cueto devient bien plus qu’un écrivain de contes. Il est désormais ce romancier
observateur de la réalité50, en particulier historique ; une réalité de laquelle il se nourrit pour
faire valoir la part de fiction de ses œuvres. Une réalité qui finalement envahi tout un récit
supposé fictif.
Car parler d’Alonso Cueto c’est finalement parler du Pérou contemporain, avec ses fracas et
ses avancées, avec ses crises et ses réconciliations. Mais parler d’Alonso Cueto c’est surtout
parler du romans policier, genre qu’il chérit et met en avant au travers des mises en récit des
divers évènements de la période 1980-2000 de son pays. Des œuvres, qui toutes, permettent
de révéler cette affinité, cette ancrage avec le Pérou. Comme le dit Yolanda Westphalen «
nos ha dejado… amor y furia”
Etre écrivain c’est aussi avoir lu avant d’avoir écrit, c’est avoir été inspiré, c’est s’être
nourri de ses divers lectures. Dans le cas de notre auteur, plusieurs de ses influences ou
inspirations (voir admirations) sont nationales, mais surtout internationales. D’auteurs
anglosaxons à parisiens, Alonso Cueto est très éclectique quant à ses inspirations littéraires.
A l’instar de son prédécesseur Mario Vargas Llosa, Alonso Cueto d’une certaine
manière « invente une réalité » si l’on reprend le titre du livre de José Miguel
Oviedo « Mario Vargas Llosa, la invencion de una realidad.
50
PARTIE II :
Son succès ces dernières années aux Etats-Unis ou en Europe (particulièrement en Espagne),
mais aussi en Amérique latine est indicatif de sa prise au sérieux.
51 TETU, Jean-François. « Marc Lits, Le genre policier dans tous ses états. D'Arsène Lupin à
Navarro. Limoges, Presses universitaires de Limoges, coll. Médiatextes, 194 p. », Questions de
communication, vol. 20, no. 2, 2011, pp. 388-390. (p.388)
52 Dans ce sous-genre on ne va pas forcément suivre qu’une seule enquête, il peut y en avoir plusieurs. On peut
d’ailleurs connaître le meurtrier dès le début. Il peut y avoir un aspect plus sanglant ou plus psychologique (on
va souvent être projeté dans la tête du meurtrier). Il se caractérise par un énorme suspense avec un rythme
beaucoup plus soutenue.
53 Sous-genre qui vient des Etats-Unis. Dans celui-ci on va s’intéresser avec beaucoup plus de profondeur à la
dimension sociale. On va avoir par exemple une critique sociale beaucoup plus importante. On peut y trouver
beaucoup de violence avec des personnages à la morale douteuse.
54 Sous-genre qui permet de se plonger au cœur d’une époque précise ou d’un évènement historique important.
55 Sous-genre qui mêle agents-secret et politique. James Bond en est la parfaite incarnation.
Ainsi, bien qu’originaires de divers horizons, « en fonction des particularités et
des exigences esthétiques de chaque pays », les écrivains latino-américains
s’accordent tous à dire que le policier est un genre qui leur laisse la possibilité de
parodier leur société, ou du moins d’en faire la critique (implicite ou explicite, au
choix).
I.1.4 ¿Existe una frontera entre realidades imaginarias y vividas en las novelas
policíacas?
En effet :
En effet, la popularité qu’il obtint ces dernières années s’explique par ses
possibilités narratives et stylistiques. On différencie tout de même en son seins
divers variantes : le genre « noir », le « policier », le « nepolicier », le
« crime »…
qu’il fallait à présent mettre en lumière, pour espérer qu’il ne refasse jamais surface.
Nouveau public de lecteurs qui cherchent dans le roman des réponses ayant trait aux évènements de
l’actualité et aux transformations sociales que les médias tels la télévision ou les quotidiens ne savent pas
traiter en profondeur de par leur nature éphémère. (p.7)
Ce sont les grandes transformations sociales qui suscitent les écritures non fictionnelles : les conséquences
des crises économiques, le crime organisé, les nouvelles guerres, la corruption, les conflits pour le pouvoir
politique…. (p.8)
Quant à l’histoire littéraire latino-américaine, certains suggèrent de considérer le long parcours du genre
de la chronique, qui commence au XVIème siècle avec les « chroniques des Indes » et continue plus tard
avec les auteurs moderniste du XIXème siècle… (p.8-9)
… qui place le document au centre de l’écriture littéraire, pour explorer un nouveau champ narratif qui
mettrait en tension l’attestation factuelle et l’invention fictionnelle. (p.10)
Proposé des écrits qui brouillent les frontières entre fiction et non-fiction. (p.10)
Des écrivains latino-américains, tes que Patricio Pon, Leonardo Padura, Jordi Soler, Rodrigo Rey Rosa,
revendiquent une « écriture d’enquête » qui serait aussi une écriture d’intervention et de participation
démocratique. (p.10).
On se demande si les lecteurs ont fait face « à une saturation de fiction qui aurait par réaction conduit à
un besoin et à une demande de réalité. Ou bien si l’issue de ces pratiques narratives ne finit pas par
constituer une autre forme de fiction.
L’avènement de ce type de modalité narrative contemporaine nous invite à réfléchir sur les délimitations
qui existent entre « le vrai, le faux et le fictif » (p.11). Délimitations parfois insaisissables. En effet, « les
jeux et les perméabilités qui s’établissent entre fiction et la non fiction, entre l’histoire et sa mise en
fiction » nous mènent à nous « interroger sur les notions même de fiction et de non fiction ». (p.12).
On se penche aujourd’hui sur deux romans d’Alonso Cueto dont les formes narratives nous mènent à
nous questionner sur sa forme hybride, entre roman-noir et roman non fictionnelle. On se propose ici de
montrer comment ces récits de l’impensable se propose de récupérer une partie de l’histoire national du
Pérou des années 1980-2000.
En reprenant l’analyse faite par Nestor Ponce sur le roman d’Horacio Constantini Los que duermen en el
polvo, l’hybridité qui émane des récits de Cueto semble à son instar « constitu[er] une stratégie autant
pour questionner l’histoire présente que pour manifester l’importance de l’engagement à son égard »
(p.14).
Constrruction à la fois tragique et satirique des deux personnages historiques centraux (p.14)
"las novelas que revelan las cosas que los países quieren esconder", como dice el peruano Santiago
Roncagliolo, otro de los máximos exponentes de este género en Latinoamérica.
La littérature policière, c’est avant tout une enquête sur un crime, sur un délit. Il y a
une notion d’enquête, et de découverte d’un coupable, donc de rendu de justice.
Normalement, un polar se termine quand l’enquête est bouclée, le coupable est
attrapé, puni ou impuni58.
Voici la manière dont Patrick Raynal, écrivain, éditeur et scénariste, connu pour
avoir dirigé la Série Noire chez Gallimard (1991-2004) et Fayard noir (2004-
2009), nous définit le genre policier (ou le polar) et ses principales
caractéristiques : un crime ou un délit, une enquête (qui implique un détective
privé ou un policier), un coupable, et une justice (qui va résoudre l’enquête).
Ainsi, si l’on veut parler du genre policier ou le définir, il faut faire attention à
savoir le situer dans son temps et son espace car le genre policier contemporain,
celui qui est plus modernisé, qui puise d’avantage dans son entourage, n’a plus
rien avoir avec les modèles du 18ème siècle.
57 TOPPANO, Michela ; MILANESI, Claudio, éds., Aux origines du roman policier: France, Espagne, Italie,
Pérou, « Cahiers d’études romanes », Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, nouvelle série, n o
34, 2017, p. 9.
58 DASTUGUE, Gérard, « Roman Policier vs Roman Noir : entretien avec Patrick Raynal »,
2017.
L'ABECEDAIRE DU NOIR présente un entretien avec Patrick Raynal, écrivain, éditeur,
traducteur, scénariste, qui a notamment dirigé la Série Noire chez Gallimard (1991-2004) et de
Fayard noir (2004-2009). Présentation et définition du roman policier vs roman noir. Conception
et réalisation : Gérard Dastugue.
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02566909
una parte de la novela puede leerse como política-ficción.
Par exemple, en conformité avec cette réalité latino-américaine, « les forces de police ne se présentent pas
comme des garanties de l’ordre et de la justice, mais au contraire, comme sources d’injustice et d’abus de pou-
voir59 ».
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