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édition sba-médecine.com
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
Fièvre prolongée = élévation de la température corporelle centrale ≥ 38,3°, constatée à plusieurs reprises depuis ≥ 3 semaines
- Inexpliquée : sans cause retrouvée après 3 consultations ou 3 jours d’hospitalisation
- Fièvre prolongée « classique » = sans terrain particulier (ex : VIH, séjour hospitalier, neutropénie…)
- Chez l’enfant : délai plus court > 5 jours
- Autre situation de fièvre prolongée : T° > 38° avec syndrome inflammatoire persistant.
- Prise de température : à distance des repas, après 20 min de repos, voie axillaire / buccale (+0,5°C pour obtenir la température
centrale), pas tympanique (erreur si bouchon de cérumen)
- Principales causes de fièvre prolongée : - Maladie inflammatoire
- Maladie infectieuse : 1ère cause dans les pays en développement
- Maladie tumorale
- Etiologie non identifiée dans 30% des cas
- Chez l’enfant : distinguer fièvre prolongée / fièvres répétées (+fréquentes, enchainement de viroses : intervalle libre)
- Infection virale : primo-infection EBV, CMV, dengue
- Infection bactérienne : tuberculose, endocardite
- Infection parasitaire après séjour en zone d’endémie : paludisme
- Infection sur matériel étranger
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
Chez l’enfant : 2° intention : TDM TAP, panoramique dentaire, scinti osseuse, IRM
cérébrale, TEP
- Sérologie virale : antigénémie p24, parvovirus B19
2nd intention - Sérologie bactérienne : rickettsiose, Coxiella burnetii, Bartonella, THPA-VDRL,
Mycoplasma pneumoniae, brucellose
- Echo-Doppler veineux des membres inférieurs
- Recherche de mycobactérie : prélèvement de crachat/tubage gastrique x 3 jours d’affilé
si suspicion de tuberculose pulmonaire, culture sur sang et urine ou autre tissu prélevé,
Quantiféron si suspicion de tuberculose extrapulmonaire
- Fond d’œil à la recherche de signes de vascularites, nodules, emboles
- Biopsie ostéomédullaire avec examen histologique ± myéloculture si suspicion d’infection
- Analyse génétique si suspicion de maladie inflammatoire monogénique
- Recherche d’agent infectieux par biologie moléculaire dans certains contextes particuliers
Fièvre d’origine indéterminée : 10 à 50% des cas, généralement de bon pronostic
- Réévaluation à distance selon la persistance de la fièvre ou l’apparition de nouveaux symptômes
- Traitement d’épreuve (corticothérapie, antibiothérapie, antituberculeux d’épreuve, agents ciblant les germes
intracellulaires et ceux des endocardites à hémocultures négatives) : rarement justifié, à discuter collégialement,
en fonction de l’hypothèse diagnostique privilégiée, surtout en cas de pronostic vital engagé
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
- Poussées fébriles répétées (fièvre intermittente) avec ou sans périodicité, dès l’enfance
Syndromes auto-
inflammatoires - Douleurs abdominales, arthralgies, myalgies, signes cutanés (pseudo-érysipèle, purpura)
- Sd inflammatoire concomitant de poussées (disparait après l’accès fébrile)
- Asymptomatique entre les poussées, antécédents familiaux comparables
= Maladie périodique : fièvre auto-inflammatoire monogénique la plus fréquente
- Autosomique récessive
- Répartition géographique sur le pourtour méditerranéen (Juif, arménien ou arabes ++, non
caucasien)
- Début < 20 ans dans 85% des cas
- Risque d’amylose AA à long terme
Fièvre
méditerranéenne - Fièvre intermittente (36h en moyenne), de début et fin brutale
familiale - Arthralgie
C - Sérite aseptique : péritonite, péricardite, pleurésie…
- Signes cutanés (1/3) : pseudo-érysipèle, purpura
Absence de signes clinicobiologiques entre les poussées
PC - Analyse génétique : mutation du gène MEFV (Meditteranean Fever)
TTT - Traitement initial (prévention des crises et de l’amylose) : colchicine (référence)
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
- Apports alimentaires : 10 à 15 mg/j, principalement sous forme non héminique (60% du fer absorbé)
- Absorption duodénale = 10% : - Héminique (viandes, poissons) : biodisponibilité de 25%
- Non héminique (végétaux, laits, œufs, viande) : biodisponibilité de 1 à 5%
Pas de régulation de l’élimination du fer, dépend uniquement de l’absorption
Apports
Physiologie
- Stock de fer : 35-45 mg/kg chez l’homme, 35 mg/kg chez la femme : 60% dans l’hémoglobine, 10-15% dans
la myoglobine, 10% dans les cytochromes, 1% lié à la transferrine.
Stockage - Transferrine : transport du fer dans le plasma et les liquides extracellulaires (fixe 2 atomes/molécule)
et - Récepteur de la transferrine : fixe la transferrine et l’internalise dans la cellule, présent sur les cellules dont
transport le métabolisme nécessite du fer
- Ferritine : stockage du fer dans les tissus sous forme biodisponible (0 à 1 g), essentiellement dans le foie, la
moelle osseuse et la rate = indicateur des réserves de fer
CST 20 à 40% N ou
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
CARENCE MARTIALE
Carence martiale = 1ère cause d’anémie dans le monde, touche surtout les enfants et les femmes en période d’activité génitale
- Carence absolue = du stock de fer tissulaire (ferritine sérique abaissée < 15-20 ng/ml) : insuffisance d’apport, augmentation
de l’utilisation et/ou pertes sanguines anormales
- Carence fonctionnelle = défaillance de la mobilisation du fer vers le pool circulant (ferritine sérique normale, CST < 20%,
hepcidine dans les urines) : état inflammatoire chronique, majoration des besoins ( EPO)
= Ferritine basse avec taux d’Hb normal : situation très fréquente, en particulier chez la femme jeune
Carence
- Asthénie, baisse des performances intellectuelles, fatigabilité musculaire
martiale sans
Supplémentation martiale efficace, même en l’absence d’anémie
anémie
En cas de syndrome inflammatoire : carence martiale associée si ferritine < 100
- Syndrome anémique : pâleur, asthénie, mauvaise tolérance à l’effort, dyspnée d’effort
- Anémie classiquement microcytaire (VGM < 80 fL), hypochrome (CCMH < 32 g/dL), arégénérative
Anémie par
(réticulocytes <120 G/L)
carence martiale
- Thrombocytose fréquemment associée
Diagnostic
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
- Hémodialyse
- Sclérodermie systémique avec atteinte digestive sévère
Causes rares - Maladie de Rendu-Osler (épistaxis récidivant)
- Hémoglobinurie paroxystique nocturne
- Syndrome de Lasthénie de Ferjol (trouble psychiatrique factice)
. Amaigrissement inexpliqué
Indication
Endoscopie . Non correction/rechute rapide après supplémentation
digestive . Femme > 40 ans si hémoglobine < 10
Exploration L’endoscopie œsogastroduodénale peut être réalisée seule en
digestive 1ère pour permettre d’éviter une coloscopie en cas d’anomalie chez
le sujet jeune < 50 ans
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
HÉMOCHROMATOSE HÉRÉDITAIRE
= Maladie autosomique récessive par mutation homozygote du gène HFE : mutation C282Y (90%) ou mutation H63D, S65C…
- Maladie génétique la plus fréquente en France (prévalence = 1/300), pénétrance incomplète (10-50%), d’expression variable
- Mécanisme : disparition de l’hepcidine absence d’inhibition de la ferroportine absorption duodénale excessive de fer
- Autres facteurs influençant : sexe, génétique, vitamine C, virus à tropisme hépatique, alcool, autres facteurs génétiques
La mutation H63D est moins pathologique : - Absence d’hémochromatose en cas d’homozygotie H63D
- Hémochromatose moins grave en cas d’hétérozygotie composite H63D/C282Y
Manifestation chez l’homme entre 40 et 50 ans et chez la femme ménopausée (retardées par les règles)
- Manifestations variables selon le sexe, les facteurs génétiques et l’environnement (alcoolisme chronique, hépatopathie
préexistante…)
- Homozygotie C282Y : pénétrance faible = peu d’expression phénotypique de la maladie
- Premiers signes évocateurs (AAA) : asthénie inexpliquée + arthralgies + ALAT augmentés
- Asthénie ++ : à l’emporte-pièce au début, puis permanente, parfois intense
Signes généraux
- Amaigrissement
- Mélanodermie = hyperpigmentation gris-verdâtre par sécrétion de mélanine : 90% des cas, tardive
Signes cutanés
- Troubles de phanères : déformation unguéale, dépilation, cheveux fins et cassants
- Arthralgie chronique inflammatoire : surtout des 2e et 3e rayons (signe de la « poignée de main
douloureuse »), ou des grosses articulations (poignet, hanche, genou, épaule)
Articulaire - Lésions ostéoarticulaires graves : - Arthropathie sous-chondrale : micro géodes, condensation
(souvent - Pincement de l’interligne articulaire
Manifestations cliniques
révélatrice) - Chondrocalcinose
- Déminéralisation osseuse
- Ostéoporose
- Cytolyse hépatique : modérée (transaminases < 3N) prédominante sur les ALAT
- Hépatomégalie, parfois marquée
Hépatique - Cirrhose : responsable de 90% des décès par hémochromatose (ferritinémie > 100ng/mL,
(95%) thrombopénie < 1500000 mm3 et cytolyse > 2N)
- Carcinome hépato-cellulaire : risque de 5%/ an de le développer si cirrhose secondaire à une
hémochromatose
- Diabète : tardif, chez 40 à 60% des patients avec hémochromatose, souvent insulinorequérant
Pancréatique Accumulation pancréatique du fer = phénomènes oxydatifs et apoptose des cellules béta des
îlots de Langerhans = insulinopénie.
= Hypogonadisme hypogonadotrope par accumulation de fer dans l’antéhypophyse :
Troubles - Aménorrhée, ménopause précoce
sexuels - Troubles de l’érection, atrophie testiculaire
- Baisse de la libido
= Plus rare : selon l’importance des dépôts de fer dans le myocarde
Cardiaque - Troubles du rythme : AC/FA, mort subite…
- Cardiomyopathie dilatée
Thyroïde - Hypothyroïdie
Diagnostic : CST > 45% + mutation C282Y (ou biopsie hépatique évocatrice)
- Coefficient de saturation de la transferrine > 45% = marqueur le plus sensible et le plus spécifique
Un CST < 45% élimine le diagnostic d’hémochromatose
Bilan complémentaire
- Ferritinémie : très élevée (sauf chez la femme en période d’activité génitale ou le donneur de sang
régulier) = > 300 ug/L chez l’homme ou > 200 ug/L chez la femme
- Recherche de mutation C282Y et H63D du gène HFE :
Diagnostic
Patient homozygote C282Y ou hétérozygote composite C282Y/H63D : diagnostic établi
Recherche de mutation négative ou hétérozygote :
- Ferritine normale : rechercher une autre cause
- Ferritine élevée :
. Tests génétiques de 2nd intention
. Biopsie hépatique
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
- Selon contexte : Rx, écho cardiaque (si stade ≥ 3 ou 4), testostéronémie, ostéodensitométrie
Bilan - Si ferritine > 1000 : IRM hépatique (mesure de la charge en fer par l’hyposignal du parenchyme
hépatique)
- Biopsie hépatique si suspicion de fibrose, cirrhose ou CHC (hépatomégalie, ferritine > 1000, ASAT) :
surcharge ferrique en coloration de Perls, de distribution hépatocytaire, à prédominance péri-portale
= Chez les apparentés au 1er degré > 25 ans
Dépistage
- Bilan martial (CST, ferritine) : - Anormal : test génétique bilan martial tous les 3 ans si positif
familial
- Normal : surveillance
- Stade 0 : hémochromatose asymptomatique sur les plans clinique et biologique (CST < 45%, ferritine normale)
- Stade 1 : CST > 45% sans élévation de la ferritinémie
Stades
- Stade 2 : CST > 45% et ferritinémie sans expression clinique ou biologique d’atteinte bilan
- Stade 3 = atteinte ne compromettant pas le pronostic vital : asthénie, impuissance, arthropathie, diabète, hépatopathie
non cirrhotique, trouble du rythme cardiaque, mélanodermie
- Stade 4 = atteinte compromettant le pronostic vital : cirrhose, CHC, diabète insulinorequérant, insuffisance cardiaque
Indiqué dès le stade 2 = ferritine > 300 ng/ml chez l’homme ou > 200 ng/ml chez la femme
Les douleurs articulaires et le diabète disparaissent difficilement sous traitement
- Phase d’attaque : saignée hebdomadaire de 400-500 mL (< 550 ml) pendant 1 à 2 ans
- Phase d’entretien = à vie : saignée tous les 2 à 4 mois
- Objectifs : - Efficacité évaluée sur la ferritinémie (toute les 2 saignées) : cible = ferritinémie < 50 ng/ml
- Tolérance évalué sur le taux d’Hb (8 jours après chaque saignée) : arrêt si Hb < 11 g/dl
Saignée
- CI : - Permanente : anémie sidéroblastique, thalassémie majeure, cardiopathie sévère (d’autre cause)
- Temporaire : TAS < 100 mmHg, Hb < 11, FC > 100/min ou < 50/min, grossesse, AOMI sévère
- Chez le patient fragile (âgé, β-bloquant) : compensation isovolémique par NaCl
- Peuvent être réalisée à domicile : après ≥ 5 saignées en milieu hospitalier, sous contrôle infirmier
TTT
- Chélateur du fer = déféroxamine (IV), défériprone ou déférasirox (oral) : utilisé en cas de contre-
indication aux saignées (anémie, non-faisabilité de la soustraction veineuse)
Alternative
- Erythro-aphérèse (prélèvement isolé des GR pour éliminer leur contenu en fer) : efficace, mais
nécessite un appareillage complexe et non remboursé
- RHD : sevrage alcoolique complet, éviter la vitamine C, favoriser la consommation de thé vert
- Vaccination hépatite B
Mesures
- TTT symptomatique des complications : diabète, insuffisance cardiaque…
associées
- Transplantation hépatique : seul traitement efficace au stade de cirrhose décompensée
Aucune indication de supplémentation en folates ou de régime appauvri en fer
- Stade 0 (dans le cadre d’un dépistage familial) : clinique + CST/ferritinémie tous les 3 ans
- Stade 1 : clinique + CST/ferritinémie tous les ans
Suivi
- Stade 2 à 4 : contrôle mensuel de la ferritinémie en phase d’induction, puis toutes les 2 saignées, NFS à 1 semaine avant
chaque saignée, bilan et suivi des complications
En cas de désaturation en fer obtenue avant l’installation d’une cirrhose, la survie rejoint la population générale
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 3/11/2022
- Syndrome inflammatoire
- Cytolyse : - Hépatopathie aiguë ou chronique
Hyperferritinémie
- Néoplasie solide ou hémopathie maligne
sans surcharge en
- Rhabdomyolyse
fer - Syndrome hémo-phagocytaire : syndrome d’activation macrophagique
- Maladie de Still
4 causes dans 90% des cas d’hyperferritinémie : - Syndrome métabolique (avec ou sans surcharge en fer)
- Syndrome inflammatoire
- Cytolyse hépatique ou musculaire
- Alcoolisme chronique
Hémochromatose dans uniquement < 1% des cas
- Cytolyse
CST élevé - Alcoolisme chronique ou hépatopathie
Orientation
- Hémochromatose
- Sepsis sévère
Hyperferritinémie
- Maladie de Still
majeure > 5000
- Syndrome d’activation macrophagique
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
HÉMANGIOME DU NOURRISSON
Hémangiome infantile (HI) = Prolifération cutanée bénigne de cellules endothéliales vasculaires, d’origine inconnue
- Tumeur bénigne la plus fréquente du jeune enfant : prévalence de 10%, prédominance féminine (3/1)
- Plus fréquent chez les prématurés et les nouveau-nés de faible poids de naissance
Le diagnostic est clinique = tuméfaction vasculaire NON congénitale (biopsie généralement inutile)
- Tuméfaction du nouveau-né/nourrisson :
. Non soufflante à l’auscultation
. Augmentation de la chaleur locale
. Sans battement ni frémissement à la palpation
. Consistance initialement élastique, rénitente, dépressible, non indurée
- Taille, nombre et siège variable : généralement unique, parfois multiples
- Echographie-Doppler (seulement en cas de doute diagnostique) : échogénicité variable, tumeur richement
vascularisée, à flux rapide, avec un index de résistance bas
= « Angiome tubéreux » autrefois
- Nodule ou plaque rouge vif, en relief, à surface tendue ou mamelonnée,
Hémangiome dépressible (épiderme et derme sus-jacent minces)
superficiel - Pâlit à la pression, sans vidange ni disparition complète, avec remplissage rapide
lors du relâchement cutané
Diagnostic
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- Propranolol (2-3 mg/kg/j par voie orale pendant au moins 6 mois) : indiqué en cas d’hémangiome volumineux ou
évolutif, ou faisant craindre des séquelles esthétiques ou mettant en jeu le pronostic vital ou fonctionnel. A instaurer
chez l’enfant de 5 semaines à 5 mois.
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- Pouvant siéger sur n’importe quel territoire cutané mais on retrouve souvent une topographie métamérique
au niveau du visage
- Sans souffle, frémissement ni battement, de température identique à la peau normale
- Souvent isolés. Rares exceptions d’association à des angiomes viscéraux (à connaitre ++, cf ci-dessous)
- Persiste, sans tendance à la disparition spontanée
Evolution
- Parfois accompagné d’une hypertrophie des parties molles de la zone atteinte (visage, segment de membre),
se majorant progressivement avec le temps
- Tache angiomateuse physiologique : très fréquente chez le nouveau-né, plus pâle (rose saumon), localisée sur
la glabelle (naevus flammeus), le front, les paupières supérieures ou l’occiput, évoluant vers la régression (sauf
DD sur la nuque et l’occiput)
- Hémangiome infantile au stade initial
- Malformation lymphatique ou artérioveineuse en phase quiescente
TTT - Traitement par laser à colorant pulsé en cas de retentissement esthétique : palissement de l’angiome
= Angiomatose encéphalo-trigéminée
- Angiome plan cutané du visage, touchant au moins le territoire V1 du nerf trijumeau,
Syndrome de avec atteinte de la paupière supérieure
Formes associées à des
Malformations
veineuses - Siégeant à l’extrémité des membres ou sur le visage, de volume et d’étendue variable
. Atteinte labiale = responsable d’incompétence labiale
. Atteinte linguale = responsable d’une macroglossie avec effet délétère sur la phonation et
la croissance mandibulaire
. Atteinte orbitaire = responsable d’une exophtalmie sans risque de compression oculaire
- Possible extension profonde aux loges musculaires des membres
- Echo-Doppler : lacs veineux, sans flux spontané
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
Evolution
palpables, visibles en radiographie)
- Risque de trouble de coagulation (coagulation intravasculaire localisée) en cas de forme très
volumineuse : à dépister par bilan de coagulation (plaquettes, fibrinogène, D-Dimères), en
particulier avant intervention chirurgicale
- Risque de déformations articulaires, d’hémarthroses, d’ostéolyse, d’hypo ou hypertrophie
osseuse, d’amyotrophie
= Lymphangiome :
- Dilatation lymphatique macro-kystique : tuméfaction volumineuse, molle, transilluminable,
d’apparition brutale, de localisations variées, souvent latéro-cervicale, mentonnière ou axillaire
- Dilatation lymphatique micro-kystique :
Malformations . Lymphangiome cutané superficiel : nappes de petites vésicules translucides ou hématiques,
lymphatiques indolores
. Lymphangiome profond (associé à des lymphangiomes macrokystiques ou isolé) : parfois
volumineux (plusieurs cm)
- Echo-Doppler : ensemble de cavités anéchogènes ± cloisonnées, sans flux visible
- Evolution par poussées inflammatoires, parfois révélatrices
= Malformation à flux rapide et à haut débit : fistule artério-veineuse (shunt entre une seule
artère et veine) ou malformation artério-veineuse (shunts multiples)
- Initialement simple tache rouge, plane (simulant un angiome plan), mais chaude, extensive et
battante, évoluant vers une tuméfaction ou une déformation localisée
- Localisation fréquente : oreilles, cuir chevelu, extrémités des membres
Autres
- Diagnostic :
. Frémissement (thrill) à la palpation, souffle à l’auscultation
. Echographie-Doppler : flux rapide, continu
- Clinique variable selon la localisation : céphalées si intracrânienne, plaies si cutané,
Malformations
ostéodystrophie si osseuse, amyotrophie si musculaire
artério-
- Forme syndromique la plus connue = Syndrome de Parkes-Weber : MAV diffuse d’un membre
veineuses avec augmentation du volume du membre + malformation capillaire cutanée dans le même
territoire
- Bilan : angio-IRM/angioscanner et artériographie (cartographie) + Echo cardiaque si hyperdébit
cardiaque
- Evolution par poussées, spontanées ou déclenchées par un traumatisme ou une tentative de
geste thérapeutique, à la puberté ou lors d’une grossesse
- Risque d’hémorragie, de nécrose ischémique ou d’invasion loco-régionale
- Risque d’insuffisance cardiaque à haut débit en cas de malformation volumineuse
- Caractère récidivant après traitement
Malformations = Association de plusieurs malformations, pouvant combiner tous les types de malformations
complexes - Atteinte segmentaire (membre…) ou diffuse, disséminée
- En cas de doute diagnostique : échographie-Doppler en 1ère intention
PC - Exploration de la nature et des limites avant traitement : IRM ou angio-IRM
- Exploration invasive seulement en cas de geste thérapeutique (sclérose, embolisation)
PEC
Difficile, évolution par poussées au cours de la vie □ PEC pluridisciplinaire (dermato, radio, angiologues, chir…)
- Chirurgicale
TTT - Embolisation par radiologie interventionnelle
- Traitement aux lasers
- Contention, mesures symptomatiques
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- Angiome des lèvres (lacs veineux) : teinte bleu violacé, plus volumineux
capillaire lié à - Angiokératomes du scrotum ou des grandes lèvres, fréquents (≠ angiokératomes plus diffus de la
l’âge maladie de Fabry : maladie métabolique héréditaire rare)
- Asymptomatiques en général, mais risque de thrombose : teinte noire (hémosidérinique, à
différentier d’un naevus ou mélanome)
= Télangiectasies cutanées de petites tailles (quelques millimètres), lenticulaires
- Syndrome CREST (forme de sclérodermie systémique) : siège au visage et aux doigts
Autres
- Maladie de Rendu-Osler (angiomatose héréditaire, T° autosomique dominante) : lèvres, langue
télangiectasies
extrémités digitales, associé à une atteinte muqueuse diffuse (épistaxis ++, hémorragie digestive,
hématurie, métrorragie) et des malformations artério-veineuses pulmonaires et cérébrales
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
PROTHÈSE VALVULAIRE
Type Prothèse mécanique Bioprothèse
Prothèse à double ailettes construite à partir
de titane et de carbone qui se mobilise sur un
Hétérogreffe : valve en péricarde de porc ou de
axe central.
veau ± collerette métallique en DacronTM ou
Ouverture des ailettes en systole et fermeture
TeflonTM, chirurgicale ou percutanée (TAVI)
en diastole.
Caractéristique
Anneau recouvert de DacronTM ou
Homogreffe : rarement, mieux tolérée, réservée
TeflonTM permettant l’ancrage à la structure
aux endocardites aortiques du sujet jeune
biologique.
(pénurie de greffons)
Anciennement : prothèse à bille cagée ou
disque basculant (haut risque thrombogène)
Péricarde porcin ou bovin monté sur stent métallique déployé dans la valve aortique native
implantée par cathétérisme rétrograde, sous AL
Alternative
Bioprothèse Pour les patients CI à la chirurgie, à risque chirurgical haut ou intermédiaire ± > 65 ans à faible risque
percutanée chirurgical (indication en cours de validation)
(TAVI) Pas d’anticoagulation au long cours mais double antiagrégation plaquettaire (Aspirine +
Clopidogrel) pendant 3 mois puis Aspirine seule
Risque de dégénérescence équivalent aux bioprothèses chirurgicales
- Bilan complet de référence à 1 mois post-opératoire : examen clinique complet, NFS, INR, ECG, RXT et ETT
Surveillance
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
Souffle :
- Systolique majoré = thrombose de prothèse aortique ou fuite de prothèse mitrale (fuite en
Anomalie
C faveur d’une désinsertion)
auscultatoire
- Diastolique = toujours pathologique : IA en aortique, roulement diastolique en mitral
Disparition ou modification d’un bruit (B1 en mitrale ou B2 en aortique) : thrombose de valve
Avec
Sans FdR FdR
FdR
Risque faible - Position : mitrale, tricuspide, pulmonaire
2,5 3
(prothèse à double ailettes) - Antécédent thromboembolique artériel
INR - FA
Risque moyen (monodisque) 3 3,5 - OG dilatée > 50 mm
- Contraste spontané dense dans l’OG
Bio
Risque élevé - RM associé
3,5 4 - Etat d’hypercoagulabilité (SAPL, etc…)
Valve à bille
- FEVG < 35%
- INR : 1/mois ( et + si besoin : Récemment, système CoaguChek® INRange permet dosage INR par le patient lui-
même au domicile. Remboursé chez patients adultes porteurs de prothèses mécaniques.)
Surveillance
- NFS + bilan hémolytique (LDH) et bilan martial 1 fois/an : saignement occulte ou hémolyse pathologique
Une haptoglobine basse n’est pas pathologique (hémolyse physiologique normale)
- RXT : non systématique mais d’indication large en cas d’examen clinique anormal
- ECG = 1 fois/an
- ETT = 1 fois/an (± ETO si doute)
. Jeu des éléments mobiles de la prothèse, absence d’éléments anormaux sur la prothèse (endocardite,
thrombus) ou d’épanchement péricardique
. Doppler : gradient transprothétique, surface fonctionnelle, absence de fuite pathologique
- Suivi : si signe d’appel de complication grave (thrombose, endocardite ou désinsertion) ou
ETO
anomalie à l’ETT (augmentation brutale du gradient transprothétique)
- Analyse des mouvements des structures prothétiques mécaniques : utile en cas de suspicion
PC Radio-cinéma
de désinsertion ou de thrombose de prothèse
- En cas de suspicion de complications sur la prothèse valvulaire (thrombose, hémolyse, fuite
Scanner
paraprothétique, pannus)
cardiaque - En complément de l’ETT et de l’ETO
- 2 fois par an détartrage et recherche de foyers infectieux.
- Antibioprophylaxie : Amoxicilline (2g chez l’adulte, 50mg/kg chez l’enfant) 1 heure avant
Bilan dentaire
le geste. Clindamycine (600mg chez l’adulte, 20mg/kg chez l’enfant).
et ORL
- Indication : extraction dentaire, de chirurgie parodontale, acte dentaire avec manipulation
de la région apicale ou gingivale, toute perforation de la muqueuse orale.
Fréquente surtout la première année, sur valves mécaniques (mais possible sur bioprothése ou
surtout TAVI) et si INR mal équilibré (dosage INR systématique si suspicion)
3 grands facteurs de risques sont identifiés :
Complications
- Position mitrale/tricuspide
Thrombose de - FA ou dysfonction VG
prothèse - Prothèse mécanique d’ancienne génération
- Les plus fréquentes
Non
- Formes les plus insidieuses
obstructive
- Mouvement prothétique non entravé
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
Endocardite - Antibiothérapie IV
infectieuse - Durée plus longue d’ATB pour les EI sur prothèses (6 semaines) que sur valves
natives ; mêmes molécules, excepté pour l’EI sur prothèse à staphylocoque où la
Traitement rifampicine doit être ajoutée
- Indications chirurgicales au cas par cas, avec comme arguments en faveur :
dysfonction de prothèse cliniquement significative, un syndrome infectieux non-
contrôlé malgré ATB, présence d’un abcès ou fistule, EI à Staphylococcus Aureus
= 1% des cas : principale cause de mortalité précoce post-chirurgie valvulaire, liée à la sternotomie
Médiastinite - 20 % de mortalité des patients atteints
- Staphylocoques aureus ou staphylocoques coagulase négative
- Augmentation du gradient moyen lié à une prothèse de petite taille par rapport à la surface
Mismatch
corporelle du patient
patient
- Surtout en position aortique
- prothèse -Risque d’insuffisance cardiaque, de dégénérescence de bioprothèse, de ré opération
- Valve mécanique ++ > valve biologique avec indication à une anticoagulation curative (FA)
- Risque : 2% d’années-patients
- Clinique : hémorragie cérébrale, digestive, hématurie, gingivorragie…
- Prise en charge similaire à celle d’un surdosage en AVK d’après fiche LiSA
Accident
- D’après le collège de cardiologie, si hémorragie menaçant le pronostic vital :
hémorragique
. Arrêt de l’AVK
des AVK . Neutralisation par plasma frais congelé si besoin (plutôt que la vitamine K qui entraine un risque
thrombotique trop important)
. Relais de l’anticoagulation par héparine avec TCAr à 1,5-2 (à n’arrêter qu’en cas de geste
chirurgical ou très temporairement en cas d’hémorragie menaçant le pronostic vital)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- Extraction dentaire ou chirurgie à faible risque hémorragique : pas d’arrêt d’AVK. INR cible à 2-2,5
Chirurgie sous - Chirurgie extracardiaque ou examens invasifs (biopsie, coloscopie…) : arrêt des AVK pour INR à
AVK 1, relais par HNF pour TCA à 2 dès que INR < 2 puis arrêt 6h avant l’intervention pour TCA normal
Situations particulières
PROTHÈSES VASCULAIRES
On distingue :
- Les prothèses : structures tubulaires à base de polymères tissés, tricotés, ou extrudés qui remplacent ou dérivent
Substituts
un segment de vaisseaux
- Les endoprothèses : directement implantées dans la lumière du vaisseau, parmi lesquelles on distingue :
. Les stents : endoprothèse non couverte
. Les endoprothèses ou stents couverts : dédiées à l’étage aortique et aux axes périphériques
- HEMORRAGIE
Complications précoces
- THROMBOSE = Par défaut technique, lit artériel d’aval insuffisant ou sur cause générale
. Prévention : technique chirurgicale, contrôle peropératoire, traitement antithrombotique
. Manifestation : ischémique aiguë ou chronique, parfois asymptomatique
< 30j
quiescence des bactéries durant de longues durées, avec une pénétration de l’antibiotique moindre)
Agents infectieux sont volontiers multi-résistants (Staph Aureus ou à coagulase négative, BGN sur prothèse
aortique digestive…), inhabituels (par des levures par exemple), habituellement peu pathogène mais le
devenant sur la prothèse (Staph coagulase négative)
Nota Bene : chez un patient porteur d’une prothèse vasculaire ou valvulaire, toute bactériémie à un germe
commensal de la peau (Staph coagulase négative, Cutibacterium acnes, Corynebacterium Spp…) est interprétée
différemment qu’en l’absence de prothèse : la contamination est moins probable et il faut renouveler les
prélèvements à répétition
- A l’étage abdominal et thoracique :
. Endofuites : défaut d’exclusion de la zone couverte, à risque de rupture du sac anévrismal
. Fistules entre la prothèse/endoprothèse et les organes creux adjacents [bronches, duodénum, colon], de
mécanisme septique par définition
« Tout patient porteur d’une prothèse vasculaire est à risque de greffe infectieuse avec une évolution vers un
anévrisme infectieux, à très haut risque de fistule ou rupture »
- Endoprothèse thoracique et abdominale : surveillance régulière par scanner et échographie selon un rythme
Surveillanc
réglementaire
- Autres prothèses : Surveillance clinique et par écho-Doppler au moins annuellement
e
- Prothèse vasculaire aortique : Antibioprophylaxie si procédure dentaire à risque et au cas par cas pour les gestes
invasifs (endoscopie digestive)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/12/2022
les monocytes pénètrent dans l'intima, captent le LDLc oxydé), et se transforment en macrophages puis
en cellules spumeuses macrophages entretiennent réaction inflammatoire au sein de la plaque et
sécrètent des métalloprotéases pouvant être à l'origine de la rupture de plaque
- Les lipides, intra- puis également extracellulaire s’accumulent au sein d'un "noyau lipidique"
- Migration des CML de la média vers l'intima (facilité par l’activation plaquettaire) se multiplient et se
dédifférencient (influence PDGF, b-FGF, IL-I sécrétés par les cellules spumeuses et l'endothélium) sécrètent
du collagène et de la MEC qui vont former la chape fibreuse de la plaque
- Propriétés anti-thrombogènes de l'endothélium modifiées : sécrétion de substances pro thrombogènes
DONC : étapes successives : accumulation de LDLc dans l’intima strie lipidique migration des CML
différentiation et multiplication des CML plaque d’athérome avec complications potentielles
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/12/2022
- Stade précoce : strie lipidique : macule jaunâtre soulevant l’intima, dès l'enfance
. Constituées de cellules spumeuses (macrophages), CML ayant migré dans l'intima et chargées d'esters de
cholestérol (LDL oxydés)
Anatomopathologie
. Réversibles, évoluent vers la plaque d'athérome par épaississement de l'intima en rapport avec la
prolifération de CML entourées d'une quantité variable de tissu conjonctif.
- Plaque d’athérome = la lésion constituée, véritable noyau fibrino-lipidique situé dans l'intima. 2 parties :
. Noyau lipidique : cellules spumeuses (CML et macrophages contenant du LDLc oxydé) et lipides
extracellulaires recouvrant un noyau nécrotique central [débris cellulaires, facteurs tissulaire, cristaux de
cholestérol, calcium] : détruit la limitante élastique interne
. Chape fibreuse (riche en fibres de collagène, CML et MEC) : sépare le noyau lipidique du reste de l'intima
- Complications : sténose avec altération du flux d’aval, thrombose ± embolie distale sur rupture de plaque,
hémorragie intra-plaque majorant la sténose.
- Transformation d'une plaque simple en compliquée : peut survenir à tout moment sur une plaque évoluée
. Ulcération (érosion tissu endothélial de la plaque) adhésion plaquettaire thrombose pariétale
. Rupture ou fissure : principale cause de SCA : phénomènes mécaniques ( de la tension lors de l' du volume
de la plaque) et chimiques (production de métalloprotéases et enzymes protéolytiques fragilisant la chape
fibreuse) contact du centre lipidique de la plaque avec la circulation sanguine coagulation et thrombus,
sténose, embole cruorique ou embole de cristaux de cholestérol si rupture de chape (core lipidique libéré)
. Hémorragie intraplaque : brusque du volume de la plaque clivage/ rupture : occlusion, dissection…
- Facteurs prédisposant aux complications :
. Inflammation à l'origine de la dysfonction endothéliale : protéoglycanes inflammatoires accumulation de
lipides et métalloprotéases matricielles dégradant la matrice (dont la chape fibreuse) plaque vulnérable
. Constitution de la plaque : plaques plus jeunes plus souvent compliquées (chape fibreuse fine = +vulnérable).
Une plaque avec chape fibreuse (collagène et CML) épaisse est plus solide (lésions athéromateuses anciennes)
- Se développe au niveau des zones de contrainte mécanique soumises à un stress hémodynamique, notamment
dans les zones de bifurcation des artères de gros et moyen calibre
Localisations préférentielles : coronaires, carotides, aorte abdominale terminale, artères iliaques, artères des
membres inférieurs (artère fémorale superficielle), rénales et digestives.
Principaux organes atteints : cœur, cerveau, reins, muscles et système digestif.
Manifestations de l'athérome en rapport avec une plaque sténosante ou une plaque rompue
Carotide, sous-clavière,
AIT, drop attack (vertébrales) AIT, AVC
vertébrale
Localisation
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/12/2022
PATIENT POLYATHÉROMATEUX
- Maladie athéromateuse : Maladie inflammatoire systémique
- Patient poly athéromateux : patient avec au moins 2 localisations athéromateuses symptomatiques, ou non
symptomatiques mais significatives (ex : sténose carotidienne ≥ 70 %) (PCZ).
- Recherche clinique : interrogatoire, examen clinique avec mesure de l'IPS (Indice de Pression Systolique)
- Bilan et traitement des FdR CV : recherche de tous les FdR CV s’il en existe un (prévention primaire) ou en
cas d’accident athéromateux (AIT, AVC, AOMI, IDM, angor, AAA...) (prévention secondaire)
- Systématiquement : ECG, exploration d'une anomalie lipidique (EAL) et glycémie à jeun
- Souvent réalisés : écho abdo (surtout chez les hommes > 65 ans), échodoppler des TSA ou des MI
- Test d'ischémie myocardique (ECG d'effort ou test d'ischémie avec imagerie fonctionnelle) au moindre
doute
- Echodoppler des artères rénales si HTA résistante à une trithérapie optimale (dont un thiazidique)
- Echodoppler des artères digestives en cas d’angor mésentérique
Localisation de
Signes cliniques à rechercher Examens complémentaires
l'athérome
ECG systématique
Angor d’effort, ATCD d'IDM, Stratégie diagnostique décidé par le cardiologue
Coronaires
dyspnée, blockpnée (test d’ischémie myocardique, coroscanner ou
coronarographie)
Aorte abdominale
Masse battante abdominale (signe Échographie abdominale en 1ère intention
(localisation la +
de Bakey), souffle abdominal TDM/IRM si besoin
fréquente)
OH.
- Activité physique régulière : > 150 mn / semaine d’intensité modérée
- Traitement d’une dyslipidémie, d’une HTA, d’un diabète
- Prise en charge du stress & des complications psychosociales défavorables
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/12/2022
Médicaments
- Statines +++ : en prévention secondaire (stabilise les plaques de façon indépendante du taux de LDL) et à
discuter en fonction du niveau de risque CV / le niveau de LDLc en prévention primaire
- IEC ou ARA2 : en prévention secondaire (mais prescrits sur la présence de FdR CV) (réduit le risque d’IDM,
d’AVC, de décès d’origine vasculaire + freine l’altération de la fonction rénale)
Diminution de la morbi-mortalité : effet des IEC/ARA2 > statines > antiplaquettaires
- Ordre pour la chirurgie d'athérome : si indication chirurgicale à plusieurs étages (carotide, coronaires, MI...)
Prise en charge chirurgicale
. Chirurgie de la tête aux pieds : carotide > coronaires > aorte abdo > membres inférieurs (hors urgence !)
. Privilégier soit l’atteinte la plus symptomatique, soit l’atteinte la plus à risque de complication
- Indications à la chirurgie :
. Chirurgie d’un anévrisme de l’aorte abdominale si > 50mm ou ↑ > 1 cm/an
. Endartériectomie si sténose carotidienne interne symptomatique ou si > 70 % NASCET
. Revascularisation myocardique (angioplastie - stenting ou chirurgie) : SCA à sténose >70 %, selon épreuve
d’effort…
. AOMI : revascularisation selon le stade et la localisation. Avis chirurgical si lésion de la fémorale commune
ou profonde (même en l’absence d’ischémie aigue).
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
FdRCV = caractéristique ou exposition qui augmente la probabilité de complications cardiovasculaires ischémiques liées à
l’athérosclérose état physiologique ou habitude de vie
Un FdRCV est un élément clinique ou biologique associé à une augmentation du risque de développer une maladie
cardiovasculaire avec une relation de causalité entre le facteur et la maladie. Pour un marqueur de risque cardiovasculaire,
aucune relation de causalité entre le marqueur et la maladie n’est démontré.
- Caractéristiques : modifiable ou non, puissance (risque relatif), quantitatif ou graduel, réversible ou non, indépendance
- L’association de plusieurs FdR CV entraine une augmentation exponentielle du risque cardio-vasculaire
- Prévention primaire = éviter la survenue d’un accident CV mortel ou non mortel chez des patients indemnes de tout
événement CV et de toute maladie CV avérée, en corrigeant les FdR identifiés par une prise en charge thérapeutique adaptée
au niveau de risque cardio-vasculaire individuel.
Cette prévention passe par des mesures :
. Individuelles : Dépistage familial des sujets à risques
. Collectives : campagnes de lutte contre le tabac, la sédentarité, l’alcool, promotion d’une alimentation saine, implication de
l’industrie agro-alimentaire…
- Prévention secondaire = éviter la survenue d’un événement CV chez des patients ayant déjà présenté un accident CV
clinique en corrigeant les FdR identifiés et en agissant sur la maladie CV par la prise en charge thérapeutique et
médicamenteuse vigoureuse des FdR CV
- Prévention primo-secondaire = éviter la survenue d’un accident CV chez des patients indemnes de tout événement CV mais
présentant des lésions athéromateuses sévères en corrigeant les FdR identifiés et en agissant sur l’athérome infraclinique
constitué et en prévenant progression et expression clinique par la prise en charge thérapeutique vigoureuse des FdR CV
Un facteur de risque est d’autant plus cliniquement pertinent en fonction de :
- l’intensité de la relation et du caractère dose-effet
- du gradient de risque élevé pour chaque écart type de variation du facteur,
- son indépendance (l'association entre le facteur de risque et la maladie persiste quel que soit le niveau des autres facteurs de
risque) c’est-à-dire quand la relation persiste en analyse multivariée,
- la concordance (association établie par plusieurs études épidémiologiques convergentes),
- la séquence temporelle : l'exposition au facteur de risque précède la maladie,
- la cohérence physiopathologique : caractère plausible de l'association sur des données expérimentales,
- la réversibilité (la correction du facteur de risque lors d'études contrôlées permet de prévenir la maladie ou d'en réduire
l'incidence)
- Âge : survenue des accidents vasculaires 10 ans plus tôt en moyenne chez l’homme (50 ans ou plus
chez l’homme, 60 ans ou plus chez la femme) ; si DT1 : âge > 40 ans
FdR
- Sexe masculin : protection oestrogénique chez la femme (diminue avec l’âge : risque identique à 65-
indépendants
70 ans), concerne principalement le risque cardiaque (risque identique d’AVC)
non
Mais pathologie CV = 1ère cause de mortalité chez la femme et 2ème chez l’homme en France
modifiables
- Hérédité : mort subite ou ATCD familial de maladie CV ischémique prématuré (< 55 ans si parent au
Classification
- 1/3 des 18-85 ans sont fumeurs en France avec impact direct sur l’augmentation des IdM précoces
- Environ 25% de la population en 2019, en diminution de 4 points depuis 2016.
Tabagisme - Rôle majeur du tabac dans l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (90% des patients sont
fumeurs), dans anévrisme de l’aorte abdominale et dans les AVC.
- Bénéfice à l’arrêt quelques soit l’âge mais encore plus si précoce.
- Augmentation du risque relatif de décès CV d’un facteur 2,8.
- Le sevrage diminue de 36% le risque de décès cardiovasculaire et de 32 % le risque relatif de récidive
d’IDM après un évènement coronaire aigu.
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- Risque relatif plus important dans le DT1 que DT2 et chez les femmes que chez les hommes
- Marqueurs de risque = rétinopathie sévère, néphropathie avérée, neuropathie autonome,
dysfonction érectile
- 2 classes thérapeutiques ont montré une réduction du nombre d’évènement cardiovasculaire
indépendamment du contrôle de l’HBA1C : les inhibiteurs des SGLT2 et les analogues du GLP-1
- Insuffisance rénale chronique
- Obésité (viscérale ++)
- Syndrome métabolique
Autres FdRCV - Sédentarité
- Syndrome d’apnée obstructive du sommeil
- Stéatohépatite non alcooliques
- Fibrillation atriale
- Alcool
- Hypertriglycéridémie
- Insuffisance rénale
- Hypertrophie du VG, FC élevée
Autres
- IPS anormal, calcifications coronaires, sténose de la carotide, dysfonction érectile...
marqueurs - Hyperhomocystéinémie ; CRP
de risque CV
- SAOS, maladie auto-immune, prééclampsie
- Pauvreté
- Stress psychosocial : instabilité rythmique, rupture de plaque d’athérome
- Trouble psychiatrique majeur
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- A doses faibles (1-2 verres/j) à modérées (2-3 verres/j), la prise d’alcool chronique à un effet
protecteur par augmentation du HDL et de la sensibilité à l'insuline : diminution de 15-30% du RR de
SCA et de décès CV
Alcool - A doses importantes (> 3 verres/j), le surrisque cardiovasculaire est proportionnel à la quantité
consommée + risque de cardiopathie dilatée/diabète/HTA
- En post-intoxication aiguë (« Binge Drinking »), le risque de SCA augmente de 40%
= Lié à la sédentarité, au surpoids et à l’obésité : déséquilibre énergétique entre les apports et les
dépenses caloriques résultant d’une insulinorésistance
- Obésité abdominale (androïde) : périmètre abdominal > 94 cm chez l’homme ou > 80 cm chez la
femme (ou parfois dans la littérature : ≥ 102 (H) et ≥ 88 (F)) / Asiatique : ≥ 90 (H) ou > 80 (F))
Syndrome + ≥ 2 critères :
métabolique - Hypertriglycéridémie > 1,5 g/L
- Taux bas de HDLc : < 0,40 g/L chez l’homme ou < 0,50 g/L chez la femme
- Pression artérielle ≥ 130/85 mmHg
- Glycémie à jeun > 1,0 g/L ou diabète type 2
(ou ttt en cours pour une de ces anomalies)
- Faible niveau socio-économique, manque de soutien social, stress au travail ou familial, dépression,
anxiété, personnalité hostile = augmentation du risque CV + frein aux changements de mode de vie
± anomalies hormonales ou du système nerveux autonome qui peuvent avoir un impact sur le dvp
Facteurs de la maladie CV
psycho- - La réponse au stress entraine : activation neuro-endocrine /dysfonction du système autonome,
sociaux augmentation de la PA et FC, activation de la coagulation, effet pro-inflammatoire => conséquences
possibles = troubles du rythme, rupture de plaque et thrombose
- Une exposition au stress chez l’adulte multiplie le risque relatif CV par 1,1 à 1,6, avec un rôle encore
plus important chez les patients déjà à haut/très haut risque CV (facteur déclenchant) : RR > 2
Principaux FdRCV
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
IRC et diabète
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
aiguë/grossesse
- Normes : LDLc < 1,6 g/L, HDLc > 0,4 g/L, TG < 1,5 g/L
Dosage - Hypercholestérolémie prédominante : rapport CT/TG > 2,5
- Hypertriglycéridémie prédominante : rapport TG/CT > 2,5
- HCH Hypercholestérolémie pure : LDLc > 1,6 g/L
Classification - HTG Hypertriglycéridémie pure : TG > 1,5 g/L
- HLM Hyperlipidémie mixte : HCH + HTG
Bio
Bilan - Clair ou limpide : hypercholestérolémie pure
lipidique - Opalescent ou lactescent : hypertriglycéridémie ou hyperlipidémie mixte
Aspect du
- Test de crémage si opalescent/lactescent (aspect > 12h à 4°C) : surnageant
sérum
crémeux et sous-nageant clair (anomalie des chylomicrons) ou trouble (chylomicrons
et VLDL) ou absence de surnageant crémeux (anomalie des VLDL)
- Chez tout homme > 40 ans et toute femme > 50 ans ou ménopausée
- Enquête familial devant une dyslipidémie chez un apparenté
- Pathologie ou médicament induisant une dyslipidémie 2ndr : corticoïdes, COP,
rétinoïdes, neuroleptiques, anti-VIH…
Indication
- FdRCV ou événement cardio-vasculaire (HTA, tabagisme, diabète, obésité,
insuffisance rénal, ATCD fam CV, MAI ou inflammation chronique…)
- Prescription d’une contraception oestroprogestative (+ GàJ)
Dépistage non recommandé chez le sujet > 80 ans en prévention primaire
- Dyslipidémie sans indication de traitement : à 3 ans (ou 1/an chez le diabétique)
Contrôle
- Bilan normal (hors événement intercurrent ou modification du régime) : à 5 ans
- Bilan minimal de dépistage selon contexte et clinique : TSH, glycémie, créatininémie, PAL, protéinurie (BU)
Dyslipidémie secondaire
NB : la fiche LiSA ne demande plus de savoir quel type de dyslipidémie secondaire est rattachée à chaque cause, les collèges
sont eux bien plus détaillés concernant le type de dyslipidémie pour chacune des causes
- Hypothyroïdie (hypercholestérolémie ou hyperlipidémie mixte)
- Cholestase
- Anorexie mentale dans certains cas
Hyper-
- Grossesse
cholestérolémie
- Syndrome néphrotique
- Déficit en hormone de croissance
- Iatrogène : Diurétiques thiazidiques, bexarotène, immunosuppresseurs (ciclosporine)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- Syndrome néphrotique
- Grossesse (accentuée au 3e trimestre)
- Hypothyroïdie
- Insuffisance rénale chronique
Hyperlipidémie
mixte
- Diabète mal équilibré
- Hypercorticisme
- Déficit en hormone de croissance
Dyslipidémie secondaire
Dyslipidémie Type CT TG
Lipoprotéin Dépôts Risque Prévalence
e extravasculaires
Hypercholestérolémie = augmentation isolée du LDL cholestérol
Commune polygénique Très
IIa + LDL Rares CV
fréquente
CV
Hétérozygote IIa +++ LDL Inconstantes Fréquente
Familiale précoces
monogénique CV très
Homozygote IIa +++ LDL Fréquents Rare
précoce
Hypertriglycéridémie = augmentation isolée des triglycérides
Modérée
Pancréatite
Forme familiale ou IV + ++ VLDL Rares Fréquente
CV
Dyslipidémie primaire
multifactorielle
Chylomicron
Hyperchylomicronémie : SHM Pancréatite Fréquente
I ± +++ s Inconstants
ou SHF +/- CV ou rare
+/- VLDL
Hyperlipidémie mixte = augmentation conjointe des triglycérides et du LDL-cholestérol
IIb ou
Hyperlipidémie combinée
IIa ou ++ ++ LDL et VLDL Rares CV Fréquente
familiale
IV
Dysbêtalipoprotéinémie III ++ ++ IDL Inconstants CV Rare
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- CT > 6 g/L
- LDLc > 5 g/L
- Aspect clair du sérum
Mutation du
- Dépôts lipidiques dès l’enfance : xanthomatose
gène du Forme
cutanéo-tendineuse
Hyper- récepteur homozygote
- Complication cardiovasculaire très précoce (< 10
cholestérolémie LDL (rare)
Type 2a ans), décès à 20 ans en l’absence de traitement
familiale
- RA athéromateux supra-valvulaire très fréquent
monogénique 80%
- Prévention par rechercher chez tous les apparentés
au 1er degré
Présentation ≈ mutation hétérozygote du récepteur LDL
Autres formes
- Mutation du gène de l’apolipoprotéine B (rare) , LDL entre 2 et 3 g/L
monogéniques
- Mutation gain de fonction du gène PCSK9 (très rare)
- Très fréquente (30% population générale, voire 50% vers 65 ans)
- Absence d’hérédité familiale mendélienne
LDLc entre 1,3 et 2,5 g/L, souvent associé à HTG
Hyper-
- Fréquence élevée d’hypercholestérolémie modérée
cholestérolémie Type 2a
- Aspect du sérum clair
polygénique
- Favorisé/aggravé par des erreurs de régime (riche en cholestérol et graisses saturées)
Dyslipidémie primaire
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
Efficacité importante sur les triglycérides ( 20 à 50%), plus faible sur le LDLc ( 10 à 15%)
En prévention secondaire ou dyslipidémie sévère, RHD toujours associées au ttt médicamenteux
- Activité physique régulière : 150min / semaine d’activité physique d’intensité modérée
RHD - Alimentation type méditerranéenne (riche en polyphénols, vitamines et caroténoïdes : fruits et légumes,
huiles végétales, fruits à coque)
- Diminuer la viande rouge / poisson 2x par semaine
- Diminuer les apports en sel (mais pas de régime désodé)
- Apport quotidien en graisses <35% de l’apport calorique total
- Réduire les excès d’acides gras saturés d’origine animale ou acides trans gras issus de
l’hydrogénation partielle des matières grasses (viennoiseries, pâtisseries, …)
Hyper- - Privilégier les acides gras mono-insaturés d’origine animale ou végétale et poly-
cholestérolémie insaturés type omega-3
- Augmenter les fibres et encourager la consommation de fruits et légumes
- Aliments riches en phytostérols : pas de preuve d’efficacité sur le risque CV
- Compléments alimentaires à la levure de riz rouge : risque d’effets indésirables comme
les statines, efficacité faible
- Diminuer/arrêter l’alcool (test d’abstinence)
- Réduire l’apport calorique (+++ si excès de poids abdominal)
- Limiter les boissons sucrées et aliments à index glycémique élevé
Hyper-
- Limiter les apports lipidiques totaux
triglycéridémie
Si Hypertriglycéridémies sévères :
- régime hypolipidique
- utilisation d’huile à base de triglycérides à chaînes moyennes
Mode
Molécule Effet Effets secondaires Contre-indication Association
d’action
- Allergie
- Grossesse
Synthèse LDL - Allaitement
Statine de - Affection hépatique
TTT
Non
Simvastatine cholestérol 20-55% - Myalgie, CPK, évolutive ou élévation
recommandée
Pravastatine par inhibition rhabdomyolyse des transa > 3N
avec les fibrates
Fluvastatine de l’HMG- TG - Hépatite - ATCD
Possible avec
Atorvastatine CoA- 5-20% - Surrisque de diabète rhabdomyolyse sous
ezétimibe ou
Rosuvastatine réductase type 2 statine
HDL colestyramine
ère
1 intention Récepteurs - Interaction : CYP3A4
LDL 0-5% (sauf
prava/rosuvastatine)
immunosuppresseur
- Allergie
- Grossesse
Absorption
Ezétimibe - Allaitement
entérocytaire - Myalgie
2e intention ou LDL - Affection hépatique Statine
du - Troubles digestifs
association avec 20% évolutive ou élévation Colestyramine
cholestérol - Dyspepsie
Statines des transa > 3N
- Interaction :
ciclosporine
- Grossesse
- Allaitement
- Constipation, - Insuffisance
Résine météorisme, hépatocellulaire
Résine : LDL
Colestyramine nausées, gastralgies - Cholestase
réabsorption 10-30% Synergique avec
2e intention ou progressive de la - Constipation
des sels tous les hypo-
association avec dose - Interaction :
biliaires TG cholestérolémiants
Statines et/ou - Absorption absorption intestinale
25%
Ézétimibe vitamines de nombreux
liposolubles médicaments prise
1h30 avant ou 3h
après tout traitement
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- Ttt injectables SC
toutes les 2 à 4
Inhibiteurs semaines
de PCSK9 Recyclage LDL - Médicaments - Grossesse
Alirocumab du récepteur 50-70% d’exception, - Allaitement
Evolocumab aux LDL prescription initiale
Indications limitées par
cardio/endoc/internis
te
- Grossesse
- Allaitement
Fibrate
- Insuffisance rénale
Activateur de TG - Myalgie, CPK
- Insuffisance
Fénofibrate PPARα : 30-50% - Hépatite Association non
hépatique
Gemfibrozil Production - Pancréatite recommandée
- Interaction avec les
Bézafibrate de VLDL LDL - Insuffisance rénale avec les statines
AVK : posologie de
Ciprofibrate Clairance 10-25% - Hyper-homo- (contre-indiqué
25%
des TG cystéinémie pour le
- Gemfibrozil :
1ère intention des Production HDL - Lithiase biliaire si gemfibrozil)
interactions avec de
hyperTG isolées HDL 10-15% traitement prolongé
nombreuses
sévères > 5g/L
molécules (AINS,
statine…)
Acides gras
oméga-3 Production - Grossesse
TG - Nausées En association
2e intention des VLDL - Allaitement
10-30% - Eructations aux fibrates
hyperTG
Non remboursé
- Rechercher et traiter une cause secondaire
- Si LDL-c > 1,9, rechercher une hypercholestérolémie familiale monogénique
Grands principes
Objectifs plus stricts car risque CV important : < 1,6 g/L chez les enfants puis < 1,3 g/L chez les adultes
traités précocement voire < 1 g/L si traitement tardif
- Toujours mettre en place des modifications adaptées du mode de vie (sauf si LDL-c < 1g/L et SCORE < 1%) :
conseils nutritionnels + activité physique adaptée
- ± ttt médicamenteux si nécessaire
- Utilisation du SCORE : cf. item 222 (FdR cardiovasculaires) où sont repris les détails LiSA et des collèges
- PeC des autres FdRCV
- Surveillance efficacité, observance et tolérance du ttt
D’après la fiche LiSA se basant sur le consensus européen ESC 2019 (attention, HAS non encore à jour)
Sujet ≥ 40 ans non atteint de diabète, d'hypercholestérolémie familiale, d’IRC ou de maladie CV avérée :
- risque CV très élevé : un objectif de LDL-cholestérol < 1,4 mmol/L soit 0,55 g/L
- risque CV élevé, un objectif de LDL-cholestérol < 1,8 mmol/L soit 0,70 g/L
- risque CV intermédiaire, un objectif de LDL-cholestérol < 2,6 mmol/L soit 1,00 g/L
- risque CV faible : LDL-cholestérol est moins clair : "il est possible d'envisager" un objectif de LDL-cholestérol
< 3,0 mmol/L soit 1,16 g/L
PeC
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aux RHD
- Statine +++ sauf :
. Intolérance majeure ou CI aux statines
. HyperTG isolée > 5 g/L malgré RHD bien conduites => fibrate
l’objectif et
2/ Si LDL-c à l’objectif mais TG > 2 g/L et HDL-C bas ET risque CV très élevé => + fénofibrate
TG < 5 g/L
avec avis spé
PeC
1/ Fibrate
2/ Si TG < 5g/L et LDL-c non à l’objectif => + statine avec avis spé
HyperTG > g/L 2/ Si persistance TG > 5g/L
. Si LDL-c non à l’objectif => + statine avec avis spé
. Si LDL-c à l’objectif => + oméga-3 avec avis spé
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Clinique
- Observance des modifications du mode de vie et du ttt
- Recherche des effets secondaires : myalgies +++ ?
- Après l’instauration du ttt et après chaque adaptation dans une délai de 2-3 mois, jusqu’au
EAL après
obtention des valeurs cibles
12h de
jeûne
- Puis une fois par an lorsque la valeur cible est atteinte
- Systématique avant le ttt
Transaminases - puis dans les 3 mois après le début du ttt ou après augmentation de posologie
- Puis tous les ans si < 3N
- Avant ttt seulement si FdR :
Suivi
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HTA ESSENTIELLE
HTA = maladie chronique la plus fréquente : 1ère cause de décès mondial (10 millions de décès / an), plus de 12 millions de
personnes en France (1 million de nouveaux patients par an, 30% des adultes)
- Essentielle ou primitive dans 90% des cas, secondaire dans 10% des cas
- 25 à 50% des hypertendus sont non diagnostiqués, 80% de ceux diagnostiqués sont traités et 50% le sont efficacement
- Enjeu économique : 1er motif de consultation, 10% des prescriptions médicamenteuses, 6% des dépenses de santé
- Plus fréquente chez la femme après 65 ans et les sujets à peau noire
Autres facteurs prédisposants : obésité, forte consommation de sel, consommation, d’alcool, vie sédentaire, exposition à des
stress répétés, prédisposition génétique
- FdRCV le plus grave = risque d’AVC x 8, d’insuffisance cardiaque x 5, d’insuffisance coronaire x 3, et d’AOMI x 3 : du
risque directement lié à l’élévation de la PA, lié à la PAS et la PAD < 55 ans, puis surtout à la PAS et à la PA pulsée > 60 ans
L’augmentation de la morbi-mortalité CV est corrélée à l’élévation de la PA : relation continue au-dessus de 115/75
Le risque cardiovasculaire double pour une élévation de PAS de 20 mmHg ou de la PAD de 10 mmHg
Une réduction de PAS de 10 mmHg et de PAD de 5 mmHg le risque d’AVC de 1/3 et d’insuffisance coronaire de 1/6
- Système nerveux sympathique : baroréflexe carotidien et aortique, centres
A court vasopresseurs dans la formation réticulée du tronc cérébral, voies effectrices
terme sympathiques latéro-vertébrales et médullo-surrénales, neuromédiateurs α1-
adrénergique (vasoconstricteur) ou β2-adrénergiques (vasodilatateur)
Systèmes
régulateurs A moyen - Système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
terme - Peptides natriurétiques : ANP et BNP
Physiopathologie
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En cas de suspicion d’HTA à la 1ère consultation : mesure ambulatoire de la PA (MAPA = Holter tensionnel) ou
automesure à domicile (selon la préférence du patient) puis consultation le mois suivant, sauf si HTA grade 3 = sévère
ou il faut débuter un traitement d’emblée
- Elimine une HTA de consultation = « blouse blanche » si normale (risque majoré de survenue ultérieure d’HTA)
ou révèle une HTA ambulatoire si anormale et peut faire découvrir une HTA masquée si PA normale en
consultation avec HTA en automesure ou MAPA
= Pose d’un holter tensionnel pendant 24h d’activité habituelle, avec mesure toutes les 15 min le
jour, 30min la nuit
MAPA - HTA si : moyenne des 24h ≥ 130 et/ou 80 mmHg ou à l’éveil ≥ 135 et/ou 85 ou au sommeil ≥
120 et/ou 70
Confirmation
Diagnostic
d’HTA - HTA sévère d’emblée (PAS > 180 ou PAD > 110 d’emblée)
2ndre - Palpation rénale : polykystose rénale, hydronéphrose
- Souffle vasculaire abdominal : coarctation aortique, sténose de l’artère rénale
- Souffle cardiaque : coarctation aortique, maladie aortique
SC
- PA fémorale ou retardée : coarctation aortique, maladie aortique
- Syndrome de Cushing
- Signes évocateurs d’un syndrome d’apnées du sommeil
- Neurofibromatose (phéochromocytome) : tâches « café au lait », neurofibrome, lentigine dans les
aisselles et creux inguinaux, gliome du chiasma optique, nodules iriens de Lisch…
En fonction de l’orientation :
- Bilan sanguin pour rechercher une polyglobulie, hypokaliémie (hyperaldostéronisme), insuffisance
Signes rénale (si créat élevée et/ou protéinurie : contrôle à 1 mois et avis néphro)
PC
d’HTA 2ndre - Analyses urinaires des 24 heures ou sur échantillon : natriurèse, créatininurie et protéinurie,
hématurie, métanéphrines et normétanéphrines urinaires, cortisol libre urinaire, aldostéronurie
- Polygraphie respiratoire nocturne
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Cérébral
- TDM cérébrale (ou IRM cérébrale) au moindre doute : lacune, séquelle d’AVC … maladie
cérébrale
- Maladie rénale, insuffisance rénale (DFG < 60 mL/min) ou protéinurie (> 500 mg/j) maladie
rénale
- Hausse discrète de créatininémie ou insuffisance rénale modérée avec clairance > 60 mL/min ou
Rénal
microalbuminurie (30 à 300 mg/24h) AOC
Microalbuminurie non recommandée systématiquement chez le patient non diabétique
- Si signe d’appel : échographie rénale, échodoppler des artères rénales
- Acuité visuelle Stade HTA Artériosclérose
- FO si diabétique ou HTA
résistante ou difficile à
équilibrer : rétinopathie Rétrécissement
Stade 1 Signe du croisement
hypertensive artériel diffus
Maladie ophtalmique si ≥ 3 Exsudats
± Angiographie à la Classification Rétrécissement
Oculaire Stade 2 cotonneux
fluorescéine de Kirkendall artériel localisé
Hémorragies
Pré-thrombose ou
thrombose
Stade 3 Œdème papillaire vasculaire
Engainement
artériel
L’évaluation et la quantification du risque cardiovasculaire total sont importants chez les patients hypertendus afin de
déterminer l’éventuelle indication à un traitement antiagrégant plaquettaire (ou par statine) permettant de diminuer ce
risque.
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patients à très haut risque à haut ou très haut risque avec une d’emblée chez tous chez tous les patients.
avec déjà une atteinte CV, atteinte CV, rénale ou AOC les patients. Objectif PA contrôlée
en particulier coronaire Objectif PA à 3 mois
Traitement à initier après 3-6 mois de
contrôlée à 3 mois
RHD si PA optimal non atteinte dans
les 3 mois, chez les patients à faible
risque, ou à risque modérée sans
pathologie cardiovasculaire, ni rénale
ni atteinte d’organe
- PAS = 130-139 et PAD < 90 mmHg à 6 mois au cabinet médical, confirmée au domicile (AMT ou MAPA
diurne < 135/85), y compris chez les diabétiques et les patients avec maladie rénale +++
Objectif
- Chez le sujet de plus de 80 ans : PAS < 150 mmHg sans hypotension orthostatique, en ne dépassant pas si
possible 3 médicaments antihypertenseur
= Recommandées chez tous les patients hypertendus :
- Arrêt du tabac
- Réduction pondérale si surcharge pondérale/obésité : objectif d’IMC < 25 (consultation diététique +++)
- Normalisation de la consommation sodée : < 6-8 g/jour (soit 100-140 mmol/24h de NaU)
RHD - Limiter la consommation d’alcool : 3 verres (homme) ou 2 verres (femme) de vin ou équivalent/j
- Régime alimentaire méditerranéen : riche en fruits et légumes, pauvre en graisses totales et saturées
- Exercice physique régulier : en endurance, ≥ 30 minutes ≥ 3 fois par semaine
Selon le profil du patient et la sévérité de l’HTA, on peut laisser un délai de 6 mois de RHD avant de débuter
un ttt médicamenteux consultations de suivi mensuelles
= Efficacité démontrée sur la réduction de mortalité et morbidité cardiovasculaire
- Diurétique thiazidique : HYDROCHLOROTHIAZIDE (Esidrex®), INDAPAMIDE (Fludex®)
- IEC : PERINDOPRIL (Coversyl®), RAMIPRIL (Triatec®)
- ARA2 : LOSARTAN (Cozaar), IRBESARTAN (Aprovel®), VALSARTAN (Tarea®)
Principales - Inhibiteur calcique :
classes . Vasodilatateur AMLODIPINE (Amlor®), LERCANIDIPINE (Lervan®)
thérapeutiques . Bradycardisant : VERAPAMIL (Isoptine®)
Si possible à longue durée d’action (24h), en 1 prise unique/jour
Rapidité d’action : β-bloquant et diurétique > inhibiteur calcique > IEC/ARA2
- β-bloquant : ATENOLOL (Tenormine®), NEBIVOLOL (Temerit®), BISOPROLOL (Detensiel®) NB :
apparaissent moins efficaces que les autres pour la prévention des AVC
TTT
Il est recommandé de débuter par une bithérapie en monoprise parmi IEC ou ARA2 ou inhibiteur calcique
ou diurétique thiazidique
On peut débuter une monothérapie uniquement si patient > 80 ans ou si HTA grade 1 chez des patients à
risque CV faible
TTT médicamenteux
IEC/ARA2 ± diurétique
Règles de prescription
Protéinurie
Diurétique de l’anse si DFG < Progression de l’IR et protéinurie
Insuffisance rénale
30
Coronarien IEC/ARA2, β-bloquant Evénements CV
IEC/ARA2, β-bloquant,
Insuffisance cardiaque Mortalité
diurétique
Diabète IEC/ARA2 Atteinte rénale
Diurétique, IEC/ARA2,
Atcd d’AVC inhibiteur calcique Récidive d’AVC
Pas de Bêta-bloquant
Sujet de peau noire Diurétique, inhibiteur calcique Meilleure sensibilité
- Diurétique thiazidique : goutte (non mentionné dans la fiche LiSA)
- β-bloquant : asthme, BAV 2/3
Contre-
- Inhibiteur calcique bradycardisant : BAV 2/3, insuffisance cardiaque sévère avec FEVG < 40%
indication
- IEC : grossesse, angiœdème bradykinique, sténose bilatérale des a. rénales
absolue
- ARA2 : grossesse, hyperkaliémie, sténose bilatérale des artères rénales
- Spironolactone : DFG < 30 ml/min, hyperkaliémie
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- Phase d’ajustement thérapeutique : consultation tous les mois jusqu’à l’obtention de l’objectif tensionnel
- Après contrôle tensionnel : - Patient à faible risque, HTA grade 1 : consultation tous les 6 mois
- Patient à risque élevé ou sous RHD seules : consultation tous les 3 mois
- Automesure tensionnelle à domicile en plus des mesures au cabinet
- Recherche d’hypotension orthostatique ou d’évènement intercurrent incitant à diminuer voire suspendre
Suivi
temporairement le traitement (en particulier chez la personne âgée quand diarrhée, infection, perte de poids…)
- Dépister atteinte d’organes cibles
- Contrôle biologique annuel : natrémie, kaliémie, créatininémie et DFG, recherche de protéinurie
- Glycémie, bilan lipidique tous les 3 ans et ECG tous les 3-5 ans si bilan initial normal (plus fréquemment si anomalie)
- Si diurétique ou IEC/ARA2 : kaliémie, créatininémie, natrémie 1 à 4 semaines après modification puis tous les 1-2 ans
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HTA SECONDAIRE
HTA de cause secondaire : 5 à 10% des HTA, dont 1% de cause curable. 8% pour hyperaldostéronisme primaire
A évoquer si :
- Orientation étiologique à l’interrogatoire, clinique ou paraclinique
- Patient jeune < 30 ans
- HTA sévère d’emblée (≥ 180/110 mmHg) ou s’aggravant rapidement
- HTA d’emblée modérée (PA > 160/100 mmHg) avant l’âge de 40 ans
- HTA résistante
- HTA avec retentissement vasculaire disproportionné par rapport à l’intensité de l’HTA hyperaldostéronisme primaire
(effet propre de l’aldostérone sur les vaisseaux)
- ATCD familial d’HTA précoce ou de complication CV < 40 ans ou au 1er degré d’HTA d’origine endocrinienne
- HTA avec hypokaliémie
HTA et hypokaliémie
Hyperaldostéronisme primaire : Hyperaldostéronisme secondaire : Autres minéralo-corticismes :
- Aldostéronémie - Aldostéronémie - Aldostéronémie
- ARP - ARP - ARP
Causes à évoquer :
- Adénome de Conn - HTA rénovasculaire - Syndrome de Cushing
- Hyperplasie bilatérale des surrénales - HTA maligne - Intoxication à la glycyrrhizine
- Hyperaldostéronismes primaires - HYA sous pilule - Syndrome de Liddle
familiaux - Tumeurs sécrétant de la rénine
ARA2, hypokaliémie d’origine rénale (avec kaliurèse > 30 mmol/L) : sténose de l’artère rénale
- Hypokaliémie spontanée ou induite d’origine rénale, HTA résistante : hyperminéralocorticisme
- Hypersomnie diurne, asthénie matinale, élévation nocturne de PA, céphalées, surpoids, bronchopathie, pauses
respiratoires nocturnes, HTA résistante : SAOS
- Triade céphalées + sueurs + palpitations : phéochromocytome
= HTA fréquente, avec l’aggravation de l’IR : 85% des patients avec DFG < 30 ml/min
- Insuffisance rénale aiguë : traitement par restriction sodée et épuration extra-rénale
Néphropathie - Glomérulonéphrite aiguë ou chronique
parenchymateuse - Polykystose rénale
(2-4%) - Néphropathie interstitielle chronique : HTA moins fréquente
- Origine parenchymateuse unilatérale : hypoplasie segmentaire ou globale unilatérale,
destruction rénale unilatérale (pyélonéphrite chronique, tuberculose)
= Rétrécissement de calibre d’une artère rénale = sténose athéromateuse (homme âgé
polyvasculaire) ou dysplasie fibro-musculaire (femme jeune) : < 1% des HTA modérées,
fréquente si HTA maligne
- Mécanisme : ischémie rénale et baisse de pression des artérioles afférentes si chute > 50% de
la pression = activation du SRAA sécrétion de rénine du côté atteint et controlatérale
angiotensine II, aldostérone (rétention hydrosodée et hypokaliémie), ADH
- Rein sain controlatéral : néphro-angiosclérose induite par l’HTA
Cause rénale
- HTA d’évolution rapide, mal contrôlée par le traitement, notamment chez la femme
jeune
- Hypokaliémie avec hyperaldostéronisme secondaire ( rénine et aldostérone,
kaliurèse)
- Souffle lombaire au niveau du flanc
Signes évocateurs
- HTA maligne
HTA réno-vasculaire
- OAP flash : OAP récidivant à fonction ventriculaire gauche préservée
- Rein hypotrophique inexpliquée : différence de taille > 1,5 cm
- Insuffisance rénale chronique inexpliquée, sans syndrome urinaire
- Insuffisance rénale aiguë sous IEC/ARA2
- Contexte athéromateux
Echographie-Doppler des artères rénales : examen de dépistage en 1ère intention
Angioscanner : mise en évidence de la sténose + diagnostic étiologique (ou
angioIRM mais moins précis)
Artériographie rénale : examen de référence avant PeC thérapeutique
1ère intention :
TTT
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2e intention :
. Revascularisation par angioplastie rénale percutanée +/- stent : place non systématique, à
Cause rénale discuter si HTA ou insuffisance rénale sur dysplasie fibro-musculaire ou sténose de l’artère
HTA rénale > 60% responsable d’OAP flash ou insuffisance cardiaque à répétition, insuffisance
TTT
réno-vasculaire rénale aiguë avec ischémie rénal
. Plusieurs études n’ont pas montré de bénéfice par rapport au ttt médical
3e intention : pontage ou réimplantation artérielle rénale (pathologie avancée ou échec des
autres techniques)
= Hypersécrétion primitive d’aldostérone : réabsorption sodée volémie, activité rénine
plasmatique (rétrocontrôle), hypokaliémie avec natrémie normale (échappement)
- Adénome surrénalien de Conn (30%) : tableau franc avec aldostérone très élevée
- Hyperplasie bilatérale des surrénales (30%)
Cause
- Hyperaldostéronisme familial (< 5%)
- Carcinome (< 1%) : ovarien ou surrénalien
- En rapport avec l’hypokaliémie (inconstant) : crampes musculaires, faiblesse, fatigabilité
SF
musculaire, pseudo-paralysie, crise de tétanie, SPUPD
- Hypokaliémie sévère à kaliurèse conservée avec alcalose métabolique
Kaliémie normale dans 50% des cas, surtout au stade précoce, démasquable par diurétique
- Dépistage : mesure couplée aldostérone/rénine à 2 reprises : aldostérone plasmatique >
1,5N et aldostéronurie/24h, activité rénine plasmatique, rapport aldostérone/rénine
active > 30
- A réaliser en conditions standardisés : le matin, plus de 2 h après le lever, en position assise
depuis 5 à 15 minutes, en régime normosodé, en normo-kaliémie et sous traitement anti-
hypertenseur n’interférant pas avec le système rénine angiotensine aldostérone (BB, I-Ca2+
non dihydropyridines, vasodilatateur alpha-bloquant…)
- Si résultat équivoque : test freination aldostérone après charge sodée IV ou test au captopril
en milieu spé absence de freination = sécrétion autonomisée
Bio
Beaucoup de facteur peuvent influencer l’activité du SRA chez les hypertendus essentiels ou
d’origine endocrinienne (faux positifs et faux négatifs) :
Hyperminéralocorticisme
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chromocytome - HTA permanente ou paroxystique (70% des cas) ± hypotension orthostatique fréquente
- Poussées hypertensives avec triade de Ménard : céphalée pulsatile, palpitations liées à
tachycardie, sueurs abondantes (spécifique mais peu sensible), parfois pâleur ou flush
C
- Crises brèves, à début brutal, déclenchée par le stress, une anesthésie, un accouchement, la
manipulation de la tumeur (per-opératoire = risque vital), le tabac, la caféine, une drogue…
- Asymptomatique ou HTA légère : découverte fortuite (incidentalome)
- Dosage urinaire des métanéphrine et catécholamines : affirme le diagnostic si en
l’absence de traitement α/β-bloquant, plus rentable si réalisé dans les 3h après une crise
Métanéphrines (proviennent du métabolisme des catécholamines) ont une demie vie plus
Bio longues et son plus spécifiques :
- Dosage plasmatique de catécholamine : imparfait car difficile à interpréter en dehors des
crises car demi-vie courte, sécrétion intermittentes et influençable par les situations de stress
- Faux positif possible sur les métanéphrines si stress majeur (IDM) ou une insuffisance rénale
- TDM TAP, IRM (hyperT2) voire imagerie fonctionnelle (scintigraphie au MIBG, TEP au FDG,
TEP F-DOPA, TEP-DOTATOC ou TEP-DOTANOC)
- Phéochromocytomes de l’adulte sont bénins, uniques dans la majorité des cas et de grand
PC
taille faciles à localiser en TDM ou IRM
- L’imagerie précise le nombre, le siège et les rapports des tumeurs et d’éventuelles
métastases
Phéo- - Anomalie génétique germinale dans 40% des cas avec transmission familiale possible (+/-
Enquête génétique
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- Exérèse chirurgicale
- Risque de fluctuation tensionnelle majeures pendant l’intervention par relargage de
Phéo- catécholamines bilan préopératoire du retentissement vasculaire +++, normalisation de la
TTT
chromocytome PA par alphabloquants encadrant le geste ± associés à Bêta-bloquants
- 10% des phéochromocytomes sont malins mais diagnostic difficile suivi au long cours +++
(clinique + dosage des métanéphrines)
- Liée à anomalie de développement du trophoblaste entre 16 et 22 SA avec atteinte du myomètre et
de la circulation utérine, hypotrophie fœtale
Autres causes endocriniennes
- IMAO et IRSNa
- Anorexigène amphétaminique
- Traitement anti-VEGF
- A part : médicaments interférant avec le métabolisme et/ou l'action des antihypertenseurs : AINS,
antirétroviraux, inhibiteur CYP17A1 (azolés, macrolides, jus de pamplemousse)
- Alcool : à partir de 3 verres par jour
- Glycyrrhizine (réglisse, antésite, pastis sans alcool) : tableau d’hyperaldostéronisme primaire (HTA
Toxique avec hypokaliémie) avec aldostérone effondrée
- Cocaïne/crack (poussée hypertensive), ecstasy, amphétamines
- Sevrage en héroïne ou en alcool
= Sténose aortique : hypertension aux membres supérieurs et vasoconstriction généralisée
Peut-être asymptomatique chez l’adulte, découverte par une HTA ou une autre complication
- HTA aux membres supérieurs
- Hypotension aux membres inférieurs avec diminution/abolition des pouls fémoraux
C - Souffle : systolique ou continu, para-sternal gauche, inter-scapulo-vertébral, thrill supra-
sternal
Autres causes
- Greffe oslérienne
- Accident vasculaire cérébro-méningé (HTA céphalique)
- Anévrisme pré- ou post-coarctation
TTT - Résection chirurgicale ou ttt endoluminal (dilatation et pose d’une endoprothèse)
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= A évoquer chez le patient obèse, surtout en cas d’HTA résistante, avec une absence de baisse
nocturne de PA en MAPA (patient non dippers)
SAOS - Diagnostic : polygraphie et/ou polysomnographie appareillage par masque à pression positive si
IAH > 30/h
Autres causes
- Obésité
- Grossesse : HTA gravidique ou HTA aggravée par la grossesse
- HTIC : tumeur, encéphalite
- Acidose métabolique
- HTA centrale : quadriplégie, syndrome de Guillain-Barré, porphyrie aiguë, dysautonomie familiale
- Brûlures
- Hypoglycémie
- Hyperventilation
- Stress
- Anomalie métabolique
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Atteinte cérébrale
- Eclampsie
- Cas particulier AVC : HTA de la 1ère semaine n’est pas à traiter sauf si valeurs très élevées
(au-delà de 180/110 pour AVC hémorragique, 220/120 pour AVC ischémique) car même si
l’HTA aggrave le saignement elle maintient la perfusion de la zone de pénombre
- Dissection aortique
Atteinte cardio-
- Angor, SCA
vasculaire
- OAP par dysfonction ventriculaire gauche
- Insuffisance rénale aiguë, rapidement progressive avec risque de néphro-angiosclérose
Atteinte rénale
maligne
Atteinte - Rétinopathie hypertensive : œdème papillaire, hémorragie, exsudat
ophtalmologique - Flou visuel, BAV, OVCR
Atteinte ORL - Epistaxis, acouphène
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- Bilan standard : ionogramme (hyponatrémie, hypokaliémie), urée, créatinine, NFS, bilan de coagulation
(CIVD), troponine (SCA), bilan d’hémolyse (bilirubine libre, haptoglobine, LDH, recherche de schizocytes)
Bio
- Bilan urinaire : BU ± protéinurie/24h, sédiment urinaire, ECBU
- Dosage de toxique : cocaïne…
Bilan
Hospitalisation en USI + scope PA-ECG continu, VVP, repos au lit, régime sans sel
- Rechercher et traiter un facteur déclenchant
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Un anévrisme douloureux est une urgence : hospitalisation rapide, TDM en urgence, prise en charge de
l’état général, CV, rénal, respiratoire et chirurgie
Urgence Idem si douleur abdominale brutale chez un patient à risque (homme >65ans, fumeur, antécédents
familiaux : angioTDM en urgence à proximité d’un centre de chirurgie vasculaire
- Duodénale : épigastralgie, vomissements postprandiaux
- Nerveuse : sciatalgie, radiculalgie
Complications
- Post-endoprothèse : TDM + écho de contraste régulières pour vérifier l’évolution du sac anévrismal, le positionnement
de l’endoprothèse (migration, plicature de jambage…), les endofuites (défaut de coaptation parfaite des extrémités de
l’endoprothèse avec la paroi, d’hermétisme entre deux endoprothèses, porosité d’endoprothèse, flux d’une branche
artérielle connectée à l’aorte)
Surmortalité même après chirurgie : âge avancé, FDRCV, athérosclérose, BPCO, pathologies post-tabagiques…
ANÉVRISME POPLITÉ
- Localisation la +souvent associée à l’AAA (30% des cas)
- Touche quasi-exclusivement les hommes
- Souvent bilatéral : 50% des cas
- Athérosclérose ± maladie anévrismale (= associé à un AAA dans 30% des cas)
Cause
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ARTÉRIOPATHIE DIGESTIVE
= Oblitération chronique (surtout athéromateuse) ou aiguë (surtout embolique) des artères digestives à savoir :
. Le tronc cœliaque : donne l’artère hépatique commune, l’artère splénique et l’artère gastrique gauche
. L’artère mésentérique supérieure (AMS, la principale) : vascularise le jéjunum, l’iléon, le côlon droit et le 1/3 droit du
transverse
. L’artère mésentérique inférieure (AMI) : vascularise les 2/3 gauches du côlon transverse, le côlon gauche, le sigmoïde et le
rectum
- Nombreuses anastomoses : arcades pancréatico-duodénales = de Rio Branco et artère gastro-duodénale (cœliaque-AMS),
arcade de Riolan (AMS-AMI) Asymptomatique tant que la collatéralité est efficace
- Ischémie intestinale chronique : hypoperfusion post-prandiale relative causant une douleur d’intensité et de durée
proportionnelle au volume et à la composition (calorique, lipidique) des aliments ingérés angor mésentérique.
- Débit sanguin digestif d’environ 20-35% de la consommation totale en oxygène avec majoration post-prandiale du
débit splanchnique, maximale l’heure suivant l’arrivée des aliments ingérés et durant 5h.
- Pathologie peu fréquente
- Plus fréquent chez le sujet âgé, prédominance féminine (70% des cas), sur un terrain athéromateux évolué et diffus
- Douleur abdominale post-prandiale = claudication du grêle : douleur intense, à type de crampe, généralement
ANGOR MESENTERIQUE
péri-ombilicale, débutant 15-30 minutes après ingestion et disparaissant lentement en 1-2h, au début pour des
repas important puis pour ingestion d’un volume d’aliment modeste
- Symptômes si ≥ 2/3 axes artériels digestifs atteints, d’intensité et du durée proportionnelle au volume et à la
SF
composition alimentaire et au degré d’hypoperfusion
- Crainte de s’alimenter : éviction et fractionnement alimentaire
- Risque d’amaigrissement et de dénutrition sévère
- Moins typiques : diarrhées, vomissements…
- Souffle abdominal : inconstant, peu sensible
SC
Recherche d’autres localisations athéromateuses
- Echo-Doppler : recherche d’une sténose ou d’une occlusion du tronc cœliaque et des artères mésentériques
(atteinte de ≥ 2/3 troncs artériels digestifs nécessaire pour induire des symptômes), recherche d’anévrisme abdo
PC
- Angioscanner (angio-IRM si CI) : diagnostic des lésions artérielles, analyse des voies de suppléance et du
retentissement digestif, diagnostic différentiel (pancréatite, néoplasie pancréatique, tumeur rétropéritonéale…)
- Evolution spontanée défavorable : ischémie aiguë, dénutrition sévère
TTT
- Revascularisation systématique : endovasculaire (angioplastie-recanalisation) ou chirurgicale (pontage)
= Occlusion artérielle aiguë par embolie, thrombose in situ ou dissection urgence absolue et vitale
- Ischémie intestinale aiguë : occlusion artérielle aiguë ou bas débit avec ischémie permanente au-delà de quelques
heures infarctus mésentérique
- Concerne le plus souvent l’artère mésentérique supérieure
- Hypoperfusion de la muqueuse : desquamation, rupture de la barrière épithéliale et invasion par le microbiote
intestinal (surinfection), puis nécrose transpariétale complète, perforation et péritonite septique
- Pronostic spontané très péjoratif sans traitement (décès rapide), reste mauvais même si rétablissement du flux
sanguin (selon l’étendue de la nécrose intestinale)
INFARCTUS MESENTERIQUE
A évoquer systématiquement dans tous contexte à risque : sujet > 60 ans, athéromateux, cardiopathie emboligène
Interroger un patient polyvasculaire sur la présence de symptômes : indication à une revascularisation rapide
- Douleur abdominale : soudaine, intense, à type de crampes, avec examen physique pauvre (sans défense) et
état général conservé au début, souvent ombilicale et en FID. Signe le plus constant
SF - Hyper-péristaltisme au stade précoce (fréquent) : diarrhées (devenant glairo-sanglantes)
- Occlusion intestinale en quelques heures : vomissements, défense
- Fièvre, état de choc progressif, défaillance multiviscérale infarctus irréversible
- Syndrome ischémique aigu mésentérique réversible : douleurs très importantes, sans signes péritonéaux
SC
- Infarctus constitué : douleurs permanentes importantes, état occlusif puis état de choc
- Hyperlactatémie : corrélé à la gravité
PC - Angioscanner en urgence : diagnostic des lésions artérielles, retentissement digestif
- Rechercher une FA (cause emboligène) : ECG
- Mesures de réanimation
TTT - Revascularisation endovasculaire ou chirurgicale (pontage) : en urgence absolue
- En cas de signes généraux ou péritonéaux : laparotomie ± exérèse des anses nécrotiques
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Etiologie la plus fréquente = maladie athéromateuse : expression locale d’une maladie systémique (3° localisation athéromateuse),
pronostic selon lésions carotidiennes / coronariennes associées
Rappel des FdR CV : tabac, diabète, âge > 50 ans chez les hommes et > 60 ans chez les femmes, sexe masculin, dyslipidémie, obésité,
antécédent familiaux CV précoces (avant l’âge de 55 ans pour les apparentés au 1er degré masculin, de 65 ans pour les apparentés
au 1er degré féminin)
Classification Symptômes / IPS
Abolition d’un pouls, IPS < 0,90
Asymptomatique
/!\ Possible atteinte sévère asymptomatique : circulation collatérale importante, absence de marche
(le plus fréquent)
(comorbidités du sujet âgé), neuropathie altérant la sensibilité (âge, diabète, IR)
Classification
. Résultat : - < 0,90 : AOMI - > 1,40 : médiacalcose (diabète, âgé, IRC) mesure au 1er
orteil
- En cas de symptômes au repos, pression de cheville et pression au gros orteil :
Mesures de - Pression au gros orteil (digitale) à utiliser si diabète / IRC / grand âge / IPS > 1,4
- Ischémie permanente (symptômes de repos) si
pression . Pression de cheville < 50 mmHg
. Pression de gros orteil <30 mmHg
- Distance de gêne et distance de marche sur tapis roulant
Test de marche - Réévaluation de l’IPS/P° de cheville avant et après la marche = épreuve de Strandness : une
Diagnostic
baisse > 30 mmHg ou > 20% de l’IPS après la marche est évocatrice d’AOMI
PC
- En cas de symptômes au repos, mesure transcutanée de la pression en O2 au dos du pied
Mesure de la TcPO2 - Valeur : - Normale > 50 mmHg
- < 30 mmHg : hypoxie = ischémie permanente chronique
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Evolution à bas bruit : risque de diagnostic trop tardif pour revasculariser (amputation)
Complications
- Décompensation de diabète
Générales
- Complications coronariennes (SCA) / cérébrovasculaires (AVC) qui conditionnent le pronostic vital
Dans tous les cas : contrôle des FdRCV, TTT médicamenteux, suivi régulier, activité régulière
Si claudication : réhabilitation à la marche ± revascularisation si échec / lésion menaçante
Si symptômes de repos : sauvetage du membre : revascularisation +++ voire amputation, prise en charge multidisciplinaire
des troubles trophiques, traitement de la douleur/infection/dénutrition
- Contrôle des FdRCV : arrêt du tabac, traitement de l’HTA, équilibration du diabète…
Mesures - Statine systématique même sans dyslipidémie
médicamenteuses - IEC/ARA 2 systématique si même en l’absence d’HTA
- Antiagrégant plaquettaire systématique
- Réhabilitation à la marche indispensable : ++ si claudication : programme personnalisé, auto-
entrainement à domicile ou centre supervisé : développement de collatérales / augmentation distance de
Mesures associées marche
- Éducation thérapeutique
- Prévention des troubles trophiques et ulcère : éviter les traumatismes, bonne hygiène, SAT/VAT
En cas de symptôme au repos +++ : sauvetage du membre, revascularisation la +complète possible
REVASCULARISATION
- Lésions avec claudication persistante invalidante malgré une prise en charge médicale optimale pendant 6 mois
- D'emblée ou plus précocement en cas de lésions menaçantes (localisation / retentissement hémodynamique)
Angioplastie
= Artériographie percutanée, dilatation au ballonnet ± stent
endoluminale Le plus souvent réalisé
percutanée
Chirurgie Pontage ou endartériectomie
- Indication : En cas de persistance de l’ischémie malgré la revascularisation ou de situation locale engageant
Amputation le pronostic vital (nécrose extensive, infection)
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saines
- Rechercher l’atteinte embolique d’un autre territoire artériel (cérébral, rénal, splénique…)
(40%)
Les embolies sur artère saine sont plus graves (absence de circulation collatérale)
Sur artère pathologique (le plus souvent) ou sur artère saine (rarement)
Thrombose
Début plus progressif, ischémie moins sévère (suppléance vasculaire développée)
(60%)
Antécédents d’artériopathie des membres inférieurs, rythme sinusal
Le diagnostic est CLINIQUE
Le critère de gravité est la PARALYSIE : si pas de déficit moteur = « ischémie incomplète »
- Douleur aiguë du MI : spontanée, brutale ou vite progressive, intense à type de crampe ou broiement avec
impotence fonctionnelle
- Membre froid, livide, cyanosé, veines superficielles collabées
- Abolition des pouls en aval de l’occlusion : permet d’identifier la topographie
Diagnostic
C
Signes de gravité :
- Atteinte neurologique : anesthésie, paralysie (nerf fibulaire commun ++ : impossibilité de relever le pied)
- Atteinte musculaire : douleur à la palpation des masses musculaires (ischémie)
- Nécrose cutanée à un stade avancé
- Anticoagulation curative par HNF dès le diagnostic : pour éviter l’extension du thrombus et la récidive
embolique
TTT
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ÉPIDÉMIOLOGIE
- Thrombose Veineuse Profonde (TVP = 2/3 des cas) et Embolie Pulmonaire (EP = 1/3 des cas) = 2 manifestations cliniques
Incidence
Etat de choc : PAS < 90 mmHg ou chute de la PAS > 40 mmHg pendant > de 15 min
Index de sévérité de Âge > 80 ans +1 0 point : mortalité à
l’EP simplifié (sPESI) 30 jours faible
SpO2 < 90% +1
PA systolique < 100 mmHg +1 ≥ 1 point : mortalité
Paramètres
à 30 jours élevée
FC > 110/min +1
Cancer +1
Insuffisance cardiaque ou respiratoire +1
Risque de chronique
décès (EP) Dysfonction du VD (ETT/TDM) Rapport VD/VG > 0,9, hypokinésie du VD, PAPs
Elévation des biomarqueurs BNP, NT-pro-BNP, Troponine I ou T
Risque faible de mortalité ETT : pas de signes de cœur pulmonaire aigue, troponine et BNP
3 stades de sévérité
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PHYSIOPATHOLOGIE d’EP
EP = obstruction brutale de la circulation pulmonaire par des thrombi
Hémodynamiques
DIAGNOSTIC DE L’EP
Migration d’un thrombus veineux au sein des artères pulmonaires.
Définition L’EP est dite grave si elle est associée à une défaillance hémodynamique (PAS < 90 mmHg ou baisse > 40 mmHg
pendant + de 15 mn), en l’absence d’autre cause
Principes : 3 1) Suspicion d’EP Le diagnostic d’EP doit être établi : dans les 24 heures, avec certitude, sur les
grandes 2) Probabilité clinique +++ résultats combinés (probabilité clinique + examens paracliniques).
étapes 3) Examens paracliniques NB : aucun examen isolé ne permet de confirmer ou d’exclure le diagnostic
- Douleur thoracique : brutale, spontanée et prolongée, en cours de poignard, sans position antalgique, pleurale,
± par percussion ou pression des côtes, expectorations hémoptoïques ±
Clinique
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. Signes cliniques évocateurs Chirurgie ou immobilisation < 4 sem (+1,5) Atcd personnel EP/ TVP (+1)
d’EP Cancer actif (+1) Chirurgie ou immobilisation (+1)
. ≥ 1 fdr de MTEV Hémoptysie (+1) Cancer actif (+1)
. Absence de diagnostic FC > 100/min (+1,5) Hémoptysie (+1)
alternatif Signes de TVP (+3) Douleur spontanée du mollet (+1)
Diagnostic alternatif moins probable que Signes TVP (œdème, douleur provoquée) (+1)
l’EP (+3) FC 75 – 94/min (+1) et/ou FC ≥ 95/min (+2)
PC Faible = 1 point PC Faible = 0 - 1 point PC faible = 0 - 1 point
PC intermédiaire = 2 PC intermédiaire = 2 - 6 points PC intermédiaire = 2 - 4 points
PC Forte = 3 pt PC forte = ≥ 7 points PC forte = ≥ 5 points
Probabilité clinique faible : Prévalence de l’EP < 10%
intermédiaire : 30 – 40%
forte : > 70% Débuter anticoagulation en attendant l’imagerie
- Les D-Dimères = produits de dégradation de la fibrine test non interprétable sous anticoagulants curatifs
PC non - Très sensibles (≥ 96%) : un test négatif (< 500 µg/L si âge ≤ 50 ans ou < 10 x âge si > 50 ans) exclut le
forte diagnostic d’EP si la PC est non forte
- Non spécifiques : un test positif n’a aucune valeur : de D-dimères dans de nombreuses situations (cancer,
D-dimères infections, grossesse, sujets âgés, BPCO…) sans perte de la sensibilité
- Critère diagnostique : présence de lacunes endovasculaires ou absence d’opacification
d’une section artérielle pulmonaire sur une artère segmentaire ou plus proximale
- Très spécifique : confirme le diagnostic quel que soit la PC, en cas d’EP proximale ou sous-
Angioscanner
segmentaire
spiralé Tx
- Modérément sensible : un examen négatif exclut l’EP sauf en cas de PC forte (exploration
multibarettes
à continuer !)
- Inconvénients : irradiant et nécessite l’injection de produit de contraste iodé (PCI)
- CI : allergie aux PCI, insuffisance rénale sévère
= Examen non invasif qui comporte une injection IV d’agrégats d’albumine marqués au
technétium 99m (99mTc) et inhalation de gaz radioactif (le krypton 81m ou 99mTc).
- Indication : en cas de CI à l’angioscanner et/ou en fonction de la disponibilité, en cas de
suspicion d’EP distale non vu à l’angioscanner
Scintigraphie
Critère diagnostique : mismatch ventilation (présente) / perfusion (absent) avec
PC forte ou poumon de
classification PIOPED :
D-dimères ventilation-
- Normale : pas de défect en perfusion : EP exclue quelle que soit la PC (sensibilité100%)
Examens paracliniques
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- Devant un état de choc avec signes droits prédominants ou exclusifs : tamponnade, SCA avec extension au VD,
pneumothorax compressif
- Embolie gazeuse, amniotique, graisseuse, septique, tumorale
DIAGNOSTIC TVP
Même principe : suspicion probabilité clinique examens complémentaires
Obstruction veineuse partielle ou totale d’une veine (des membres inférieurs ++) par un thrombus. La TVP peut
Définition
être : proximale (poplitée et sus-poplitée) ou distale (en sous-poplitée)
Signes - Douleur du mollet : spontanée et majoré par la palpation
fonctionnels - Signes de Homans : douleurs du mollet provoqué par la dorsiflexion du pied
- Signes généraux : Fièvre modérée
Signes
- Signes locaux : dilatation des veines superficielles, diminution du ballotement du mollet, érythème avec
cliniques
augmentation de la chaleur locale, œdème unilatéral de la cheville
Score de - Cancer actif (dernier traitement ≤ 6 mois, ou palliatif) +1
probabilité - Paralysie, parésie ou plâtre d’un MI +1
clinique TVP - Alitement > 3 jours ou chirurgie majeure < 4 semaines +1
- Douleur sur un trajet veineux +1
Score < 2 - Œdème de tout le MI + 1 +1
PC faible - Circonférence du mollet >3 cm par rapport au mollet controlatéral (10 cm sous la tubérosité tibial anté.) +1
- Œdème prenant le godet du côté symptomatique +1
Score ≥ 2 - Circulation veineuse collatérale superficielle (veines non variqueuses) +1
PC forte - Diagnostic alternatif au moins aussi probable que le diagnostic de TVP -2
Echodoppler veineux des MI : incompressibilité de TVP (+) traitement
la veine ou compressibilité partielle de la veine par TVP (-) répéter dans 7 jours
la sonde d’échographie, caillot veineux visible,
PC forte absence de flux veineux, absence de modification de
la courbe du flux veineux lors des manœuvres de
CAT
- Cellulite ou hypodermite
- Lymphangite / Lymphœdème
- Insuffisance veineuse chronique ou syndrome post-phlébitique
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TRAITEMENT MTEV
Traitement d’EP et TVP Par une ANTICOAGULATION A DOSE EFFICACE, dès la suspicion du diagnostic, sans attendre les
proximale résultats des examens complémentaires (URGENCE THÉRAPEUTIQUE)
- Coagulopathie sévère constitutionnelle ou acquise (plq < 30 000/mm3, hémophilie, TP < 30%)
CI au ttt anticoagulant
- Hémorragie intracrânienne spontanée
(risque hémorragique)
- Hémorragie active non facilement contrôlable
relative : évaluation
Principe
(HBPM) ou fondaparinux
- Action rapide (pic à 1 heure après l’injection) - Effet progressif poursuivre les ttt inj tant que l’INR
- Risque TIH (Thrombopénie induite par l’héparine) n’est pas dans la cible thérapeutique
- Les HBPM et le fondaparinux sont préférés aux HNF : - Condition d’arrêt du ttt inj :
. Dose adaptée au poids . 5 jours minimum de chevauchement entre AVK et ttt
. Pas de surveillance biologique anticoagulant injectable, ET
. Risque diminué de TIH . 2 INR entre 2 et 3 à 24h d’intervalle
Mais : - Inconvénients des AVK :
. CI en cas d’insuffisance rénale sévère (DFG < 30) . Nécessité de réaliser des dosages de l’INR
. Pas d’antidote . Interactions médicamenteuses
- L’HNF : - FdR majeurs d’hémorragie sous AVK :
. En IVSE ou en sous-cutanée . Âge > 75 ans
. Adaptation de la dose en fonction du TCA (cible 1,5 . ATCD d’hémorragie digestive
Anticoagulants
à 2,5) . AVC
. Surveillance plaquettes 2 fois/semaine (risque TIH) . Alcoolisme chronique
Outils
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3 indications :
Filtre cave - CI aux anticoagulants absolue : hématome intracrânien …
(temporaire) - CI aux anticoagulants temporaire : hémorragie active grave traitable (ex UGD)
- Récidive d’EP prouvée sous traitement anticoagulant bien conduit
- Permet une désobstruction vasculaire pulmonaire rapide
- Indication : en 1ère intention dans l’EP à haut risque
Fibrinolyse en 2e intention dans l’EP à risque intermédiaire élevé (si aggravation)
- Risque majeur : hémorragie grave, notamment hémorragies intracrâniennes (2%)
Outils
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A discuter au cas par cas, 6 mois minimum, voire au long cours si pas de facteur
Thrombophilie
déclenchant lors du 1er épisode de MTEV
Sur les 3 à 6 - HBPM en 1ère intention (efficacité HBPM > AVK sur cette période)
Durée de ttt premiers mois - AVK en 2e intention selon tolérance ou CI aux HBPM
(dose de traitement - Les AOD ne doivent pas être utilisés
curative) MTEV et
Au-delà de 6 Le ttt anticoagulant (par HBPM ou AVK ou AOD selon tolérance) est poursuivi
identique cancer
mois tant que le cancer est présent ou traité (chimiothérapie, hormonothérapie).
pour EP et
NB : thrombopénie (< 50 G/L) au décours d’une chimio : arrêt de HBPM et reprise quand
TVP proximale plaquettes > 50 G/L
- HBPM à dose curative, AVK contre-indiqué pendant 1er trimestre et les 2 dernières semaines. AVK
MTEV et
pendant 3 mois post-partum
grossesse
- au moins 3 mois de ttt incluant obligatoirement les 6 premières semaines de post-partum
- Faible : Chirurgie brève (< 60 min) chez un patient jeune (< 40 ans)
- Modéré : Chirurgie générale et âge > 40 ans, affections médicales avec alitement prolongé
- Risque élevé : chirurgie orthopédique du bassin ou des MI – cancérologique, autre intervention
Niveau de
avec alitement du sujet ayant des antécédents de MTEV, post-IDM (< 5j), poussée d’IC, cancer
risque
évolutif, AVC, polyglobulie, syndrome d’hyperviscosité, antécédents MTEV, thrombophilie connue,
décompensation respiratoire aiguë nécessitant une ventilation assistée, infection aiguë, affection
rhumatologique aiguë
- Levers précoces, lutte contre la déshydratation
Mesures - Surélévation et mobilisation régulière des membres inférieurs,
Traitement physiques - Port d’une contention veineuse élastique ou d’une compression pneumatique chez les patients
à risque modéré et élevé, d’autant plus si CI aux anticoagulants
préventif
Risque faible : Pas de prévention
Risque modéré ou élevé : HNF, HBPM ou fondaparinux dose préventive
- TAC sous-cutanée :
. Héparine non fractionnée CALCIPARINE 0,2 mL 2/j, surveillance pq 2/sem
. HBPM LOVENOX 0,4 mL 1/j, à débuter 12h avant chir, surveillance pq 2/sem
Traitement
. FONDAPARINUX 2,5 mg 1/j, à débuter 6h avant chir
- AOD : en prévention de la MTEV dans la chir de la hanche et du genou
. Dabigatran 110 mg 2 cp en 1/j
. Rivaroxaban 10 mg 1 cp/j
. Apixaban 2,5 mg 2/j
BILAN ÉTIOLOGIQUE
Indication : - Examen clinique complet avec touchers pelviens
Recherche MTEV non provoquées - NFS, plaquettes, VS, CRP, RTx (si pas d’angioscanner)
d'un cancer - Mise à jour des dépistages de cancer recommandés dans la population générale
occulte (mammographie et frottis cervico-vaginal pour les femmes > 50 ans, PSA pour les
(infra- hommes > 50 ans, coloscopie si cancer colorectaux familiaux connus)
clinique) - Pour tout autre examen paraclinique : uniquement sur point d’appel clinique, jamais
systématique (coûteux et sans impact pronostique)
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Insuffisance veineuse chronique = dysfonction du système veineux par incontinence valvulaire touchant le système veineux
superficiel et/ou profond, avec ou sans obstruction veineuse associée. Touche principalement les membres inférieurs.
Très fréquente, touche 30-60% de la population globale. Prépondérance féminine (1F/3H).
En France en 2011 : 20 millions de patients avec une IVC et > 400 000 patients avec ulcère d’origine veineuse.
- Essentielle (le plus souvent) ou acquise, liée à une anomalie du réseau veineux profond
- FdR : âge ++, sexe féminin (3/1), antécédents familiaux, obésité, grossesse(s), sédentarité, surpoids, exposition à la chaleur,
constipation chronique, orthostatisme prolongé
Varice = dilatation permanente et pathologique (> 3 mm en position debout) d’une ou plusieurs veines superficielle, associée à
un reflux par incontinence valvulaire
Circulation artérielle : assurée grâce à la contraction des ventricules cardiaques qui propulse le sang dans les artères
Retour veineux : assuré par synergie des forces aspiratives et propulsives + valvules veineuses centripètes et
unidirectionnelles, agissant comme dispositifs anti-reflux.
Dysfonctionnement = anomalie du retour veineux, donc signes d’insuffisance veineuse chronique + varices.
Système - Réseau superficiel : 10% du retour veineux) : grande veine saphène et petite veine saphène en
veineux des cause dans les varices
membres - Réseau profond : 90% du retour veineux
inférieurs - Anastomoses entre ces 2 réseaux : (séparés par les aponévroses musculaires) : veines perforantes
Physiopathologie
post- - Sévérité évalué par le score de Villalta basé sur des signes cliniques objectifs et subjectifs :
Etiologie
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
Patient debout (escabeau de phlébologie). MI examiné en rotation externe et légèrement en flexion pour la
EC veine grande saphène. Examen bilatéral et comparatif.
Palpation des veines : varices, recherche d’une douleur / induration évocatrice de TV
- Lourdeur/pesanteur (70%) : majoritairement des jambes et des mollets, à type de fatigabilité ou de gêne
- Phlébalgie = douleurs sur un trajet veineux
- Crampes
- Claudication veineuse (post-thrombotique) : lourdeur musculaire apparaissant à la marche avec distance
d’apparition variable n’obligeant pas l’arrêt de l’effort, récupération lente, cède au décubitus
- Impatiences nocturnes : besoin impérieux de mobiliser les jambes (+/- cadre de Sd des jambes sans repos :
engourdissement intolérable si immobilité)
- Erythermalgie : brûlures et rougeur du pied après quelques heures de sommeil, réveillant le malade,
l’obligeant à rechercher le contact avec le froid (carrelage, eau froide)
SF SF fréquents, variés, peu spécifiques, variables selon l’évolution de la stase veineuse
- Au cours de la journée, station debout/assise prolongée
Aggravation - Par la chaleur (chauffage au sol), le soleil
- Par la grossesse, en prémenstruel, prise d’œstroprogestatif
- Froid
- Surélévation des membres inférieurs, décubitus
Diagnostic
Amélioration
- Exercice physique
- Contention/compression veineuse
- Varicosités ou télangiectasies : dilatations de veines de petit calibre (< 3 mm). Si situées à la cheville ou à
l’arche plantaire = « corona phlebectatica » : signe précurseur d’ulcère veineux à long terme
- Varices
- Œdème du pied : blanc, mou, prend le godet, nette recrudescence vespérale, sans redistribution vers d’autres
territoires
- Dermite ocre : extravasation sanguine avec dépôts pigmentaires : aspect purpurique pigmenté, débutant à la
partie inférieure et interne des jambes, irréversible
- Eczéma variqueux : lésions érythémato-vésiculeuses ou squameuses sur le trajet des varices (1/3 inf de jambe)
- Atrophie blanche de Millian : zones blanchâtres, de siège malléolaire, entourée de fines télangiectasies ou de
SC
dermite ocre, associée à une importante insuffisance veineuse (ischémie cutanée), précédant l’ulcère veineux
- Dermo-hypodermite de stase = Lipodermatosclérose : Localisée au tiers inférieur de jambe, initialement
aspect inflammatoire (rougeur cutanée, douleurs), évoluant par poussées. Causée par l’extravasation de
polynucléaires. Evolution vers l'hypodermite scléreuse, majore l’altération du retour veineux (ankylose de
cheville. DD à connaitre : érysipèle
- Stase lymphatique (IVC évoluée) : Œdème infiltré permanent, une peau épaissie et cartonnée souvent aggravé
par des surinfections locales
- Ulcère veineux chronique : grande taille, indolore, superficiel non creusant, exsudatif et fibrineux, péri-
malléolaire, avec signes d’IVC et varices. Cancérisation exceptionnelle Biopsie si bourgeonnement exubérant
PC Diagnostic essentiellement clinique complété par une Echo-Doppler veineuse des MI : confirme le diagnostic
- 0 : aucun signe visible/palpable - 4 : Trouble trophique : pigmentation
- 1 : Télangiectasies/veines réticulaires ou eczéma (4a), hypodermite (4b)
C = Clinique
- 2 : Veines variqueuses - 5 : Ulcère cicatrisé
Classification
(de 0 à 6)
- 3 : Œdème - 6 : Ulcère non cicatrisé
Classification - A si asymptomatique ou S si symptomatique (douleur, prurit, pesanteur)
CEAP
E = Etiologie C (congénital), P (primaire) ou S (secondaire)
A = Anatomie S (superficiel), D (profond), P (perforant)
P = Physiopathologie R (reflux), O (obstruction)
= Favoriser le retour veineux afin de diminuer l’hyperpression veineuse, s’appliquent à tous les stades
de l’insuffisance veineuse et des varices :
- Surélévation des jambes et des pieds du lit de 7-10 cm
- Lutte contre la sédentarité, marche régulière quotidienne
Hygiène de vie
- Eviter de croiser les jambes en position assise, les stations debout et immobile prolongées
- Lutte contre le surpoids et l'obésité
- Eviter le chauffage par le sol, les bains chauds et l’exposition prolongée au soleil
TTT
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Ulcère de jambe = perte de substance cutanée dermique évoluant depuis une durée ≥ 1 mois
- Généralement d’origine vasculaire : complication d’une maladie vasculaire sous-jacente conditionnant le pronostic et le traitement
- Fréquent ( avec l’âge), invalidant, responsable de nombreuses hospitalisations
- Prévalence augmente avec l’âge : 1% de 60 à 70 ans, 2-5% > 80 ans, prédominance féminine pour l’ulcère veineux (1/1,6)
- Nombre d’ulcères, taille, siège (péri-malléolaire interne/externe…), uni- ou bilatéral
- Fond : propre ou surinfecté, purulent, bourgeonnant, en voie de cicatrisation ou recouvert d’un enduit
Ulcère
jaunâtre adhérent (fibrine), voire d’une zone nécrotique noirâtre
- Bords : souples au même niveau que l’ulcère (de bon pronostic) / durs et saillants (retard de cicatrisation)
= Rarement normale : reflet des complications cutanées de la maladie vasculaire
Artério- - Peau luisante, dépilée, froide - Pâleur à la surélévation du pied
pathie - Allongement du temps de recoloration pulpaire - Erythrocyanose de déclivité
Lésions - Plaques érythémato-squameuses (= eczéma variqueux), prurigineuses,
dermo- débutant en région malléolaire interne +/- extension au reste de la
épidermiques jambe
- Dermite ocre : larges macules malléolaires internes ou des faces
antérieures des tibias, rouge violacé puis rapidement brun (dépôts
Peau péri- d’hémosidérine)
ulcéreuse Lésions de - Atrophie blanche : plaque de petite taille, irrégulière, atrophique, de
Insuffisance capillarite couleur ivoire, parfois parcourues de fines télangiectasies, souvent
veineuse douloureuse risque ulcéreux important
- Capillarite hypertrophique : aspect de chevelus capillaires malléolaires
Diagnostic
ou du dos du pied
- Hypodermite aiguë ou subaiguë : grosse jambe rouge et douloureuse,
d’apparition progressive, non fébrile
Lésions
- Lipodermatosclérose (hypodermite scléreuse) = suite à des épisodes
d’hypodermite
d’hypodermites aiguës ou d’emblée, insidieuse : mollet dur, peau
scléreuse, souvent pigmentée, impossible à pincer (= guêtre rétractile)
- Atcds de varices, thromboses veineuses profondes ou superficielles, EP, trauma/chirurgie du MI, FdRCV
- Atcds obstétricaux, autres atcds médico-chirurgicaux
- Signes d’insuffisance veineuse essentielle ou post-thrombotique : sensation de lourdeur de jambe,
phlébalgie, œdème vespéral, plus rarement crampe au repos
- Signes d’artériopathie : claudication intermittente, douleurs de décubitus
Examen - Examen artériel : palpation des pouls, auscultation des artères des membres et du cou, IPS
vasculaire - Examen veineux : recherche de varices en position orthostatique, de télangiectasies, de veines réticulaires,
d’une couronne phlébectasique de la cheville et du pied
- Recherche de cicatrices d’anciens ulcères
- Recherche de signes de dénutrition
- Echo-Doppler veineuse et/ou artérielle systématique avec mesure de l’IPS = pression tibiale antérieure
ou postérieure / pression humérale (N = 1 à 1,3) : examen paraclinique central
Evaluation = Diminue les chances de succès thérapeutique et de récupération fonctionnelle en cas d’handicap :
du handicap ankylose de cheville (2ndr à un ulcère), coxarthrose, gonarthrose, déformation orthopédique des pieds…
Orientation diagnostique
Cause Ulcère veineux Ulcère artériel Angiodermite nécrotique
Le plus fréquent = 80% Infarctus cutané par
Généralités Présence d’une artériopathie
Souvent post-thrombotique (50%) atteinte artériolaire
Cause vasculaire
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- Causes : diabète, neuropathie sensitive familiale (acropathies ulcéromutilantes, maladie de Thévenard) ou acquise
(intoxication éthylique, lèpre), anomalies médullaires (trauma, spina bifida)
- Ulcération tumorale : carcinome épidermoïde, carcinome basocellulaire, lymphome, plus rarement mélanome ulcéré
- Calciphylaxie = artériolopathie calcifiante : nécrose cutanée localisée aux cuisses ou à l’abdomen chez l’IRC
- Ulcère variqueux : généralement favorable avec cicatrisation en 3-6 mois, risque de récidive et passage à la chronicité
- Ulcère post-thrombotique : de moins bon pronostic (trouble péri-ulcéreux important, perturbations hémodynamiques,
Evolution
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microbienne gazeuse (surtout dans les ulcères artériels) : douleur, inflammation des bords, lymphangite, fièvre
- Prévention du tétanos : SAT/VAT systématique
- Modifications ostéoarticulaires fréquentes : périostite, puis ostéo-périostite, aboutissant à
Lésion ostéo-
l’ankylose de cheville
articulaire
- Position antalgique à l’origine d’attitudes vicieuses (parfois très difficile à corriger)
= Ulcère veineux (par saignement d’une varice) : spectaculaire mais généralement contrôlé par la
Hémorragie
simple compression prolongée et une surélévation transitoire du membre
= Rare et tardif mais non exceptionnel biopsie cutanée assez profonde (parfois répétée) si :
Carcinome
- Chronicité de l’ulcère - Hémorragie locale
épidermoïde
- Apparition de douleurs - Bourgeonnement excessif de la plaie initiale
- Antalgique local et systémique adapté, notamment avant les soins
TTT
- Kinésithérapie : lutte contre l’ankylose de cheville, les positions vicieuses, rééducation à la
symptomatique
marche…
- SAT/VAT : 2/3 des cas de tétanos ont pour porte d’entrée un ulcère de jambe
- Mesures hygiéno-diététiques : sevrage tabagique, prise en charge des FdRCV, activité physique
Mesures associées
- Recherche et correction d’une dénutrition (surtout en cas de retard à la cicatrisation)
- Anticoagulation préventive par HPBM si besoin
- Avant toute manipulation : analgésie locale ± systémique et nettoyage au savon
- Nettoyage à l’eau /au sérum physiologique (eau stérile inutile), éviter les
d’antiseptiques / antibiotiques locaux
- Détersion mécanique (bistouri, curette, ciseau) sous antalgique, MEOPA, AL
Détersion voire ALR (attention, jamais en phase aigüe d’une angiodermite nécrotique, et
à éviter dans les ulcères artériels surtout si non revascularisé)
TTT
Veineux chirurgie mais pas d’études prouvant son efficacité dans le traitement des ulcères
(toujours associé)
veineux.
- Greffes en pastilles ou en filet si ulcères résistants ≥ 6 mois ou de taille > 10 cm2
- Physiothérapie : rééducation, mobilisation de l’articulation tibiotarsienne
Vidange de la pompe veineuse du mollet et de la semelle plantaire
- Veinotoniques : symptomatique, aucun effet sur la cicatrisation
- Crénothérapie : traitement d’appoint
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Angiodermite
- Prise en charge de l’HTA et du diabète
nécrotique
- Greffe cutanée précoce : aide à la cicatrisation, action antalgique
- Allergie cutanée (eczématisation) : éviction de l’allergène, dermocorticoïdes
TTT des - Surinfection : pansement à l’argent (max 4 sem) si locale, antibiothérapie par voie générale si
complications érysipèle / cellulite / lymphangite
- Pas de traitement curatif de la dermite ocre mais la contention peut éviter l’aggravation
- Prévention de la maladie post-thrombotique : traitement correct des thromboses,
De l’ulcère prévention dans les situations à risque
Prévention - Traitement des varices à un stade non compliqué
- Chirurgie de l’insuffisance veineuse superficielle si non faite
De la récidive
- Port de contention de classe 3 idéalement, ou de classe 2 sinon
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Abord veineux périphérique (VVP) : très fréquent, posé en situation d’urgence ou pour traitement intraveineux. Acte
infirmier, à prescription médicale (que chaque médecin doit savoir faire), utilisation de cathéters standardisés pour chaque
calibre en gauge (G : sens inverse du diamètre).
- Recommandé en cas d'état de choc avec nécessité d’une expansion volémique ou transfusion en urgence : plus rapide sur
une VVP de bon calibre que sur une VVC (d’autant plus si 2 VVP sont posées).
- Contre-indications :
. Absolues : côté d’un curage ganglionnaire, de radiothérapie, de prothèse orthopédique ou vasculaire, de FAV
. Relatives : membre du côté hémiplégique, lésions cutanées infectieuses ou suintantes
Abord veineux central (VVC = CVC ou sur chambre implantable) : posé en réa (2/3 des patients) ou SSPI ou bloc opératoire. -
- Pose en territoire cave supérieur (veine jugulaire interne, sous-clavière, rarement axillaire) ou inférieur (veine fémorale), à
l’entrée de l’oreillette droite. Acte médical.
- Fréquent : 28,7% des patients hospitalisés et 88,7% des patients en réanimation ont ≥ 1 CVC durant leur hospitalisation.
CVC de perfusion (1 à 5 voies), de dialyse, rarement diagnostique (KT de Swan-Ganz). Indications :
. Abords veineux périphériques difficiles, durée de traitement IV prédite longue > 3 mois (antibiothérapie longue durée)
. Produits veinotoxiques : nutrition parentérale, catécholamines, chimiothérapie, solutés hypertoniques, recharge
potassique importante…
. Situations critiques (choc), administration de catécholamines (sauf l’adrénaline en bolus pour l’arrêt cardiaque)
. Nécessité d’abord de gros calibre : remplissage massif rapide, choc hémorragique
. Nécessité d’épuration extrarénale urgente sans abord vasculaire : KT de dialyse
. Monitorage hémodynamique : choc cardiogénique, choc septique…
15% des patients bénéficiant d’un cathéter vont développer une complication (mécanique, thrombotique ou infectieuse)
Message clé : retirer dès que possible afin d’en limiter la iatrogénie, remise en cause quotidienne de l’utilité
- Blessure vasculaire (fréquente, bénigne) : ecchymose ou hématome au point de ponction
Complications - Perfusion extra-veineuse (immédiatement à la ponction ou retardé) = extravasation de la
mécaniques perfusion : œdème localisé, douleur, voire nécrose sous-cutanée en cas de perfusion cytotoxique
(chimiothérapie…) ou vasoconstricteur (amine…) ablation immédiate de l’abord veineux
Complications des VVP
- Thrombophlébites et lymphangites :
- Manifestation : veinite (rougeur cutanée, douleur, induration) du trajet de la veine
- FdR : durée d’insertion, matériel (téflon), calibre élevé, soluté perfusé, infection sur cathéter
- Risque de septicémie multiplié par 20
Ablation immédiate de l’abord veineux, HAA et échodoppler à la recherche de thrombophlébite
Complications Anticoagulation efficace généralement pas indiquée en cas de thrombose superficielle
thrombotiques - Bactériémies et endocardites infectieuses : VVP responsables de 1,8% des bactériémies en réa.
et infectieuses Sepsis sur KT périphérique associé dans 50% des cas à une thrombophlébite.
Signes locaux et généraux (fièvre, frissons) : ablation immédiate de l’abord veineux, HAA, ETT
- Prévention : - Ablation ou changement de voie après 96h ou si l’abord n’est plus nécessaire
- Examen quotidien du point de ponction (pansement transparent et occlusif)
- Réévaluation quotidienne de l’indication, retrait de l’abord si inutile
Antibiotiques non recommandé de manière systématique
- Désinfection des mains immédiatement avant insertion du KT, pose de gants
- Détersion (savonnage puis rinçage) puis antiseptique en solution alcoolique
Insertion/surveillance VVP
= Immédiatement ou dans les 48h suivant la pose d’un cathéter en territoire cave
supérieur : risque sous-clavier (3%) > jugulaire interne (1%)
Complications
VVC
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- On distingue :
. Thrombose murale : atteinte du cathéter + de la veine
. Manchon fibreux : atteinte du cathéter seul, moins embolique
- FdR :
. Hypercoagulabilité congénitale ou acquise (paranéoplasique, sepsis sévère)
. Absence d’anticoagulation curative
Complications . Voie fémorale (22%) (risque moindre en jugulaire interne, ou sous-clavier 2%)
thrombotiques - Généralement asymptomatique : possible œdème du membre homolatéral, érythème en regard du
CVC, phlébite clinique, EP en territoire cave inférieur (voie fémorale) ou territoire cave supérieure
(voie jugulaire ou sous-clavière), syndrome cave supérieur
- Diagnostic : échographie-Doppler veineuse
- Prévention : RT post-pose (extrémité du CVC entre VCS et OD), réévaluation quotidienne de l’intérêt
- TTT : anticoagulation curative de courte durée (hors thrombose veineuse superficielle où aucune
anticoagulation recommandée), ablation de la voie veineuse si non fonctionnelle
Souvent lié à l’infection de cathéter : le risque infectieux est multiplié par 2 en cas de thrombose
- Infection liée au CVC = micro-organisme à la surface interne et/ou externe du CVC, avec :
Infection du cathéter (2%) : lors de la pose ou de manipulation extérieure (contamination
extraluminale), par contamination des tubulures et robinets (contamination endoluminale) ou par
voie hématogène lors d’une bactériémie
Bactériémie liée au CVC : 1-3,1‰ patients/j, soit 1/3 des bactériémies acquises en réa.
- Schématiquement, les infections précoces sont souvent en rapport avec erreur d’asepsie à la pose,
les tardives plutôt en rapport avec erreur d’asepsie pendant les manipulations et l’utilisation
Complications - Les complications infectieuses peuvent se manifester par :
infectieuses . Syndrome inflammatoire
. Elévation de la CRP
. Suppuration au point de ponction
. Erythème sur le trajet veineux ou en regard de la chambre de perfusion
. Fièvre isolée disparaissant après le retrait du matériel
. Fièvre lors de l’utilisation du matériel
. Décharge bactérienne
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. Dermo-hypodermite
. Fixation septique secondaire (endocardite, abcès profonds...)
. Bactériémie, septicémie
- FdR : - Site de ponction fémoral et jugulaire interne > sous-clavier (deux fois moins)
- Fréquence de manipulation des voies de perfusion, durée de KT
Pansement souillé ou décollé : retrait immédiat du pansement
Signes inflammatoires locaux : discuter le retrait du CVC, immédiat si présence de pus, et HAA
- Prévention : asepsie chirurgicale, privilégier voie sous-clavière, surveillance du pansement,
réévaluation quotidienne de l’intérêt du CVC, VVC tunnélisée (= court trajet sous cutané avant de
pénétrer dans la veine)
- Prévention : changement tubulures /96h, quotidien si émulsion lipidique, ou après toute transfusion
- En cas d’infection : traitement ATB non systématique, décidé en fonction de la présence de signe
généraux (faire hémocultures si signes systémiques). Infection localisée = pas d’indication ATB
- Antibiothérapie ciblant les staphylocoques epidermidis et aureus : 3-5 jours si S. coagulase négative,
7-10 jours si S. aureus
Doit être étendu au BGN en cas d’immunodépression, neutropénie ou autres facteurs de risque
- Risque hémorragique : antécédents, anticoagulant, AAP, bilan d’hémostase
Contre-indication absolue au CVC sous-clavier : TP < 50%, plaquettes < 50 G/L, INR > 1,5
- Allergie connue aux anesthésiques locaux
Contre-indication anatomique :
Evaluation des
- Fémoral :
risques
. Patient obèse avec replis du tablier anatomique
Insertion VVC
. Candidose cutanée
. Peau lésée au point de ponction
- Jugulaire interne : trachéotomie
- Identité du patient vérifié, patient et/ou famille informé
- Discuter l’indication et évaluer les risques : préférer VVP ou voie orale si possible
Préparation - Choix du site d’insertion (urgence, risque hémorragique, technique) et matériel selon bénéfice/risque
avant mise en - Préparation cutanée : rasage, peau lavée, 1ère désinfection par solution alcoolique
place - Monitorage : scope (FC, PA, SpO2, FR) pour les extrasystoles ou complications mécaniques
- Vérification du matériel : intégrité
- Repérage échoguidé systématique : diminue par 5 voire 10 les complications mécaniques
- Chambre seule, si possible au bloc/radiologie interventionnelle/chambre de réanimation
- Limiter le nombre de personnes dans la chambre
- Détersion et désinfection de la peau avec antiseptique alcoolique
- Asepsie chirurgicale : habillage chirurgical de l’opératoire, champ stérile large
Surveillance
- Position du patient en décubitus dorsal strict
lors de la mise
- Vérifications du matériel :
en place
. Mécanique : connexion et étanchéité du système
. Positionnelle : extrémité du KT
. Fonctionnelle : reflux sanguin dans chaque voie du CVC
Surveillance
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Voies périphériques = Cathéter Veineux Périphérique à insertion profonde : dans une veine périphérique profonde (veine
à long terme basilique ou céphalique) sous contrôle échographique, son extrémité se terminant en infra-axillaire.
Pose toujours programmée : pas une voie de l'urgence !
MidLine - Mêmes propriétés et indications que la WP classique
- Recommandé en cas de traitement intraveineux de longue durée prévisible et/ou chez un patient
chez qui Ia pose de VVP est difficile
- Risque infectieux réduit : durée de conservation plus longue (7 à 28 jours)
= Cathéter Veineux Central Implanté par voie Périphérique : généralement par la veine basilique (ou
humérale ou céphalique), jusqu’à VCS. Pose toujours programmée : pas une voie de l'urgence !
- Recommandé en cas de nécessité d’abord veineux au long cours sur une durée < 3 mois
- Risque de complications :
PICC-line
. Mécaniques minime prévenu par repérage échoguidé
. Infectieuses identique aux CVC
. De thrombose/obstruction supérieur aux autres CVC : limite l’usage
Thrombose veineuse centrale : cathéter possiblement laissé en place, sous anticoagulation curative
Voies centrales à long terme
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SYNDROME DE RAYNAUD
Phénomène de Raynaud = trouble vasomoteur le plus fréquent = 5% de la population de la population générale et 15% des
femmes, majoritairement essentiel
= Acrosyndrome paroxystique avec vasoconstriction, touchant volontiers une ou plusieurs phalanges d’un ou plusieurs
doigt (pas toujours les mêmes), y compris les orteils, principalement les 4 derniers doigts, et plus rarement d’autres
extrémités (pied, oreille, nez, langue)
- Facteur déclenchant : - Froid : sortie en extérieur, refroidissement général, contact avec l’eau ou une source froide
Manifestation
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Signes
- Anomalie vasculaire : abolition d’un pouls, manœuvre d’Allen positive, asymétrie de tension, souffle
évocateurs
vasculaire…
d’un
- Mégacapillaires visibles à l’œil nu à la racine de l’ongle
phénomène de
- Troubles trophiques (actuels ou passés) : ulcération distale, cicatrices rétractiles pulpaires…
Raynaud
- Déformation des doigts : doigts boudinés, sclérodactylie, télangiectasie, calcinose sous-cutanée
secondaire
- Signes cliniques généraux orientant vers une connectivite ou une maladie systémique
- Palpation thyroïdienne anormale
- Exposition professionnelle, toxique ou médicamenteuse (étiologies de PR secondaire)
- Recherche des pouls périphériques aux 4 membres, PA aux deux bras, recherche d’un souffle vasculaire
- Manœuvre d’Allen (compression des artères ulnaires ou radiales) : fonctionnalité de la circulation digitale si
hyperhémie post-compression recherche d’occlusion ulnaire (arcade palmaire superficielle) ou radiale
(profonde) si retard de recoloration voire non-recoloration
- Eléments cliniques en faveur d’une maladie systémique
C
- Facteur étiologique ou favorisant :
. Signe de Tinel et manœuvre de Phalen (canal carpien)
. Palpation d’une côte cervicale (syndrome du défilé thoraco-brachial) …
. Expositions professionnelles/personnelles (agents vibrants, traumatismes répétés sur l’éminence hypothénar)
. Prise médicamenteuse ou de toxiques
Pour toute atypie : Manœuvre d’Allen + Capillaroscopie péri-unguéale + AAN (anticentromère et Scl70)
Aucun examen complémentaire si tous critères de PR primaire
Bilan étiologique
- Manœuvre d’Allen
1ère - Ac anti-nucléaires : /!\ Positivité possible chez des personnes saines (surtout si âgées)
intention - Capillaroscopie = normale en cas de maladie de Raynaud : recherche d’éléments orientant vers une
microangiopathie organique (mégacapillaires, raréfaction capillaire)
- Caractérisation des Ac anti-nucléaires : anticentromère, anti-topoisomérase 1 (anti-Scl70) dans la
PC sclérodermie systémique, anti-RNP dans les connectivites mixtes…
Selon le - Evaluation des FdRCV : glycémie à jeun, bilan lipidique
contexte - Bilan : VS, CRP, NFS, EPS, TSH
clinique / - En cas de nécrose digitale ou selon le contexte (syndrome sec, purpura vasculaire, hémolyse…) :
en recherche de cryoprotéines (cryoglobuline, agglutinine froide, rarement cryofibrinogène)
seconde - Echo-Doppler des artères des membres supérieurs : en cas d’anomalie vasculaire à l’examen clinique
intention (Allen) ou de phénomène de Raynaud unilatéral (++ chez un homme >50 ans)
- Si orientation vers un syndrome du défilé thoraco-brachial : Rx du rachis de face centré sur
C7 (recherche d’une apophysomégalie) et RP (recherche d’une côte cervicale)
- En cas de suspicion de phénomène de Raynaud secondaire sans anomalie retrouvée : consultation annuelle à la recherche
d’apparition de signes de sclérodermie systémique ou autre connectivite
Le diagnostic de maladie de Raynaud nécessite un recul évolutif d’au moins 2 ans
Le phénomène de Raynaud peut précéder de plusieurs mois les 1er signes cliniques d’une pathologie
- RHD : protection contre le froid et l’humidité (gants…), éviter les traumatismes répétés, sevrage tabagique
- Traitement médicamenteux dans les formes sévères / PR secondaires :
TTT
Syndrome de Raynaud dans > 90% des cas, généralement le 1er signe clinique
- Doigts boudinés / scléreux, sclérose cutanée (distale > proximale), télangiectasie, calcinose
- Possible ulcération douloureuse (/cicatrices pulpaires) voire ischémie (urgence)
Sclérodermie - Examen des cuticules : possibles hémorragies en flammèches, cicatrices rétractiles pulpaires
systémique - Capillaroscopie anormale (>90% des cas) : mégacapillaires, raréfaction des anses capillaires (si
anomalies isolées = surveillance clinico-biologique prolongée)
- Lésions de sclérose cutanée remontant au-dessus des coudes et/ou des genoux
- Atteinte possible d’organes : fibrose pulmonaire, atteinte myocardique, atteinte
Sclérodermie
digestive (malabsorption, dénutrition majeure)
systémique
- Souvent caractérisée par des Ac anti-topoisomérase 1 (anti-Scl70)
diffuse
- Présence d’Ac anti-ARN polymérase III, associée à : risque de crise rénale
sclérodermique (± déclenchée par une corticothérapie), risque accru de cancer
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ÉRYTHROMÉLALGIE - ÉRYTHERMALGIE
Erythromélalgie (2ndr à un syndrome myéloprolifératif) ou érythermalgie (idiopathique) = acrosyndrome paroxystique rare
(1/10000), secondaire à une vasodilatation microcirculatoire des extrémités (membres inférieurs++)
A différencier de l’acrocholose : sensation de chaleur des extrémités sans douleur ni érythème, sans facteurs déclenchants
Trouble vasomoteur paroxystique (crises de quelques minutes / heures), déclenché par le chaud
- Critères majeurs : rougeur et douleurs très intenses (à type de cuisson / brûlure), évoluant par crises
- Critères mineurs :
Clinique
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ACROCYANOSE
Acrocyanose = anomalie vasculaire périphérique en rapport avec une microangiopathie fonctionnelle, bénigne
- Fréquent (10% de la population), début à l’adolescence+ (évocateur d’acrocyanose essentielle)
- Favorisé par un IMC bas : très fréquente au cours de l’anorexie mentale ou chez le sujet âgé dénutri
Trouble vasomoteur permanent : extrémités froides, œdématiées, de coloration érythrosique ou bleutée, voire violacée,
s’effaçant à la vitropression : touche les mains et les pieds (voire les oreilles, le nez), atteinte symétrique
- Majorée au cours des saisons froides, remplacée par une érythrose ou une érythrocyanose en été
Manifestation
ENGELURE
Engelure = acrosyndrome vasculaire à composante trophique (= accompagnée de lésions histologiques)
Fréquentes (2% des hommes, 6% des femmes), surtout adolescents et jeunes adultes, associée à l’acrocyanose / hyperhydrose
FDR : froid (modéré : 8-10°, mais humide), professionnels exposés au froid, insuffisance pondérale
= Lésions cutanées inflammatoire induites par le froid, siégeant préférentiellement sur les orteils (plus rarement les
doigts), mais pouvant toucher toute zone cutanée exposée au froid
- Aspect variable : unique ou multiple, souvent bilatérales mais asymétrique, pouvant prendre l’aspect de macule, papule,
Clinique
plaque ou nodule, voir bulles hémorragiques, de couleur rouge-violacée souvent accompagné de prurit, œdème digital
localisé, douleur et/ou brûlure (au réchauffement++)
- Débutant 12 à 24h après l’exposition au froid, se résorbant en quelques semaines (2-3), parfois chronique +/-
dyschromie séquellaire, guérison spontanée au printemps (et rechutes saisonnières possibles)
- Complication : ulcération, bulle hémorragique, infection
Diagnostic clinique, pas de manifestation viscérale ou biologique particulière
- Terrain : femme jeune, anorexiques, sous-alimentées, ATCD familiaux
- Zone exposée au froid : doigts (face dorsale), orteils (face dorsale), autres extrémités
Engelure - DD : Gelure : lésion cutanée par exposition intense au froid (vs modérée pour l’engelure)
idiopathique
- Guérison en quelques semaines, complication locale possible
- TTT : protection contre le froid, topique (émollient, dermocorticoïde) voire vasodilatateur
Cause
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PRÉVENTION
Définition de l’OMS (1948) : ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des
accidents et des handicaps.
3 types de prévention
- Prévention primaire : conduites individuelles à risque, et les risques en termes environnementaux ou sociétaux
- Prévention secondaire : actes destinés à agir au tout début de l’apparition du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à
son évolution ou encore faire disparaître les facteurs de risque de complications/comorbidités
- Prévention tertiaire : diminution de la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans une population et de
réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie
Promotion de la santé (Charte d’Ottawa, 1986) : processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand
contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci. Santé globale = bien-être physique / psychique / social
- Chez l’enfant ≤ 5 ans : 3h/jour, soit 15 min/h pour 12h d’éveil en favorisant le jeu + Ne pas dépasser
60 min en continu d’activité sédentaire
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- Chez l’enfant et l’adolescent : > 1h/jour d’AP modérée à élevée + 20 min d’activité intense tous les
2 jours axés sur le renforcement musculaire et la souplesse + Max 120 min de sédentarité d’affilée
- Chez > 65 ans : Idem adulte + Exercices d’équilibre au moins 2 jours par semaine non consécutif
Marche rapide ou équivalent = activité d’intensité modérée : activité s’accompagnant d’une
accélération de la fréquence respiratoire (sans transpirer obligatoirement)
Toute augmentation de l’AP/rupture de sédentarité est encouragée : mortalité abaissée même avec
des petits changements (gain++ si passage d’inactivité totale à activité modérée)
+ Limiter les écrans (sédentarité) : pas avant 2-3 ans, <1h/jour avant 5 ans, <2h pour les 6-17 ans
- Niveau d’activité physique : durée (par séquence de 10 minutes minimum),
intensité, fréquence, contexte de réalisation (déplacement, professionnel, scolaire ou
de loisirs, domicile : ménage…) : pas uniquement activité sportive formalisée !
- Unité d’intensité = MET (metabolic equivalent of task) : 1 MET = repos total
- Outils :
. Calorimétrie indirecte = méthode de référence
- Mesure des échanges gazeux respiratoires au repos (calcul de la dépense
énergétique de base), au cours d’une épreuve d’effort (mesure la VO2max qui évalue
la capacité cardiorespiratoire, reflétant l’aptitude au sport d'endurance et la condition
Evaluation physique) et à l’exercice (dépense énergétique à l’effort)
. Questionnaires / carnets (AP, dépense énergétique liée à l’AP)
. Compteurs de mouvements : Podomètre (informe sur le niveau d’AP et fixe un
objectif), accéléromètre (intensité sous forme d’accélération, évalue dépense
énergétique lié à l’activité), GPS (évalue la distance et vitesse de déplacement)
. Marqueurs physiologiques : fréquence cardiaque
. EVA : Dyspnée, douleur, motivation
- Niveau de sédentarité : temps moyen passé assis ou couché/jour
- Activités physiques et sportives antérieures : vécu, raisons d’interruption
- Motivation et freins éventuels : influence du cadre familial, social, associatif !
Lien direct (alimentation) et indirect (via l’obésité) avec de nombreuses pathologies :
-Maladies métaboliques : Obésité, HTA, Diabète de type 2, et Maladies cardiovasculaires : excès de
sel, d’AG (saturés+), et faible consommation de fruits et légumes, obésité, +autres facteurs
(génétiques, tabac…)
- Surpoids et obésité : si sédentarité, boissons sucrées, “fast-food”, mode alimentaire « occidental »
Lien
et si AP régulière, fibres, alimentation de type « méditerranéenne »
alimentation - - Cancer (> 20% des cas de nouveaux cancers attribuables à des facteurs de risque nutritionnels) :
santé
notamment colorectal et du sein : risque si OH, viande rouge/charcuterie, surpoids, sel (estomac),
protection si AP, produits céréaliers / laitiers, fruits / légumes, café (foie/endomètre), allaitement
- Troubles psychologiques : anxiété, dépression
Promotion d'un mode de vie favorable à la santé
- Rôle suspecté dans les maladies inflammatoires (PR), le déclin cognitif, la migraine, Alzheimer…
- Mortalité : 15% (11 millions en 2017) de la mortalité dû à une mauvaise alimentation (> tabac)
= Alimentation permettant d’éviter les carences ou excès délétères pour la santé
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Enfants de 3 – 17 ans :
- Même recommandations que pour les adultes, sauf 3 produits laitiers/jour
- Adapter les portions (la moitié pour les petits, idem adulte à 11-12 ans, + chez les ados)
- Surveillance de la courbe de croissance / IMC
- Se baser sur ses signaux alimentaires internes (faim, rassasiement)
Adaptation - Eviter les restrictions alimentaires (source de frustration et de compensations 2ndr)
- Prendre le temps de manger, dans une ambiance sereine, avec mastication suffisante
Motivation - Absence de conscience des enjeux de santé et des déterminants des comportements à modifier
- Déni des conséquences potentielles des comportements actuels (attention : pas de menaces :
Absence de angoisses, non-efficace)
motivation si : - Appréhension des contraintes/frustrations
- Faible sentiment d’auto-efficacité
- Absence d’autodétermination
Pour effectuer un travail motivationnel sur le thème de l’équilibre alimentaire, il est conseillé de
- Déterminer quelle est la représentation de la personne quant à l’enjeu de santé concerné et, si besoin, lui faire
prendre conscience de l’impact négatif d’une alimentation peu diversifiée sur sa santé
- Identifier quelle est sa représentation du/des changements nécessaires et de leurs impacts potentiels en matière
de qualité de vie, attention à la logique du « tout ou rien »
AP &
- Maintenir le plaisir de manger, respecter le libre arbitre et accompagner le changement (savoir réajuster les
nutrition
objectifs), prendre en compte la situation alimentaire de la personne concernée, ne pas juger négativement
- Favoriser l’implication de l’entourage
Attention aux populations - Faible sentiment d’auto-efficacité et une faible estime de soi
socialement défavorisées : - Difficulté à se projeter dans l’avenir
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. A faible dose : inhibition préférentielle du Thromboxane A2 au niveau des plaquettes effet antiagrégant
. A forte dose (> 500 mg/J) : antalgique, antipyrétique
. A forte dose (> 1 g/J) : anti-inflammatoire
- Effet irréversible : durée d’action jusqu’à élimination des plaquettes = 7-10 jours après arrêt du traitement
- Médicaments : Kardegic® (poudre), Aspégic® (poudre), aspirine UPSA® (gélule), Resitune® (comprimé)
- Action rapide par voie orale, peut s’administrer par voie IV
Pharmaco
- A dose anti-agrégante :
. Dose de charge (SCA) : 160 à 300 mg IV ou PO
Posologie
. Dose d’entretien (SCA et AVC) : 75 à 160 mg/j
- A dose anti-inflammatoire : 500 mg à 2 g/j
Indication en - Prévention secondaire cardiovasculaire : angor, IDM et post-IDM, AOMI, AVC/AIT
tant qu’AAP - Non recommandé en prévention primaire
- Allergie vraie à l’aspirine
- Ulcère gastroduodénal évolutif
- Maladie hémorragique congénitale
Contre- - Hémorragie active
indications - Syndrome de Widal (asthme, polypose nasale, allergie à l’aspirine)
Règles de prescription
- Précautions d’emploi chez les patients asthmatiques (léger effet broncho-constricteur par inhibition
des PG bronchodilatatrices) et les insuffisants rénaux (risque d’accumulation)
- Association aux AINS non recommandée
- Gastro-intestinaux : ulcère gastroduodénal, hémorragie digestive patente ou occulte, anémie
Effets ferriprive Prescription associée d’un protecteur gastrique (IPP) chez le sujet à risque
indésirables - Syndrome hémorragique
- Réaction d’hypersensibilité
- Pharmacodynamiques : Autre antiagrégant, héparines, fibrinolytiques, AOD, AVK, AINS, ISRS
Interactions
- Pharmacocinétiques : aucune interaction significative
= Arrêt de l’aspirine avant situation à risque hémorragique
- Acte à risque hémorragique modéré (chirurgie, fibroscopie, biopsie…) : arrêt non nécessaire
Situation à - Acte à risque hémorragique important (chirurgie ORL, urologique, neurologique…) : arrêt de
risque l’aspirine sur 3 à 5 jours, reprise immédiate après l’acte
Après un SCA : retarder au minimum de 6 semaines (stent nu) ou 3 à 6 mois (stent actif) tout acte
invasif non urgent à risque hémorragique
Posologie
Efient® Puis 10 mg/J
Ticagrelor Dose de charge 180 mg
Brilique® Puis 90 mg x2/J
- SCA : en préhospitalier, puis après angioplastie pour une durée minimale de 12 mois
. En association avec l’aspirine
- AIT/AVC pour le clopidogrel
Indication - Alternative à l’aspirine dans les mêmes indications si allergie ou mauvaise tolérance
- Après implantation de stent dans l’angor stable : 6 mois quel que soit le type de stent
Clopidogrel
- AOMI
- Post AVC
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- Allergie
- Syndrome hémorragique actif
- Ulcère gastroduodénal évolutif
- Allaitement
- Insuffisance hépatique sévère
Contre-
- Prasugrel :
indications
. CI absolue : antécédent d’AVC/AIT (ischémique ou hémorragique), association AOD/AVK
. CI relative : sujet < 60 kg ou sujet âgé > 75 ans
- Ticagrelor :
. Administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP 3A4, association AOD/AVK
. Antécédent d’hémorragie intracrânienne
- Hémorragie liée à l’effet antithrombotique
- Réaction d’hypersensibilité
- Communs : céphalées, vertiges, douleurs abdominales
Effets
- Clopidogrel : Cytopénie, purpura thrombocytopénique thrombotique, dyspepsie, dysgueusie, confusion
indésirables
- Prasugrel : Purpura thrombocytopénique thrombotique
- Ticagrélor : Effet adénosine (dyspnée, bradycardie, confusion), hyperuricémie, paresthésie, élévation
de la créatininémie
- Pharmacodynamiques : Autre antiagrégant, héparines, fibrinolytiques, AOD, AVK, AINS, ISRS
- Pharmacocinétiques :
. Clopidogrel : inhibiteurs du CYP450 (fluconazole, inhibiteurs des protéases, ésoméprazole,
oméprazole)
Interactions
. Prasugrel : aucune interaction significative
. Ticagrélor : inhibiteurs (Azolés, inhibiteurs des protéases, érythromycine, clarithromycine,
amiodarone, quinidine, naproxène) et inducteurs (Rifampicine, phénytoïne, phénobarbital,
carbamazépine, millepertuis) du CYP450 et des P-glycoprotéines
= Avant un acte à risque hémorragique (chirurgie, fibroscopie, biopsie…) :
Situation à - Arrêt du ticagrelor 5 jours avant
risque - Arrêt du clopidogrel 5 jours avant
- Arrêt du prasugrel 7 jours avant
ANTI-GP2B3A
= Antiagrégant bloquant directement le récepteur GP IIb/IIIa des plaquettes lors de l’agrégation :
- Ac monoclonaux d’origine murine : abciximab Reopro®
Pharmaco
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ANTIVITAMINE K
= Inhibition de la synthèse hépatique des facteurs vitamine K dépendants (prothrombine II, proconvertine VII, facteur
hémophilique B IX, facteur Stuart X ainsi que sur les protéines C et S) donc action indirecte sur les facteurs de la
coagulation vitamine K dépendants
Physio
- Hémorragie active
Mécanisme Potentialise les AVK Inhibe les AVK
Modification de
- Laxatifs, cholestyramine
l’absorption - Ralentisseur du transit
- Antiulcéreux
digestive
- AINS ou aspirine à forte
dose
Déplacement de la - Sulfamide (antibiotique,
fixation protéique ADO…)
- Fibrate
- Miconazole
Diminution de
- Probénécide (Bénémide®)
l’élimination rénale
Interactions - Barbiturique, carbamazépine, phénytoïne,
Modification du
- Cimétidine méprobamate, rifampicine, griséofulvine
médicamenteuses catabolisme
- Allopurinol - Inhibiteur de protéase
hépatique (action
- Kétoconazole - Azathioprine
sur cytochrome)
- Alcool, Millepertuis
- Insuffisance hépatique
Synthèse des sévère
- Œstrogènes
facteurs vitamine - Médicament : AINS,
- Corticoïdes
K-dépendants amiodarone,
quinine/quinidine
- Cholestase
- Antibiothérapie per os
Modification du - Vitamine K parentérale
(surtout tétracycline,
taux de vitamine K - Aliments riche en vitamine K
sulfamide)
- Hyperthyroïdie
- Risque hémorragique
- Coumariniques : gastralgie, nausée, diarrhée, urticaire, alopécie, ulcération buccale (Sintrom®)
Effets
- indanedione : réaction immuno-allergique (néphrite, éruption, hépatite, aplasie)
indésirables
- Embryopathie coumarinique (tous AVK) : aplasie nasale, calcification épiphysaire, retard
psychomoteur
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- Efficacité similaire aux AVK voire supérieure (meilleur prévention AVC ischémique), avec meilleure
Avantages
tolérance (moins d'hémorragies intracrâniennes)
- Aucune nécessité de surveillance biologique de l’activité anticoagulante
- Peu d’interactions médicamenteuses (moins que les AVK), aucune interaction alimentaire
- Accumulation possible si insuffisance rénale
- Un peu plus d'hémorragies digestives et génitales
- Pas de monitoring du degré d’anticoagulation vraiment fiable
- Pas d’antidote (PPSB à faire mais imparfait) sauf pour le dabigatran mais peu accessible
Inconvénients - Non indiqué chez les patients porteurs d’une FA valvulaire (RM ou prothèse mécanique)
- Effets indésirables :
. Communs aux AOD : hépatite, thrombopénie, hypersensibilité dont éruption cutanée
. Propre au rivaroxaban : agranulocytose
. Propre à l’apixaban : alopécie
. Propre au dabigatran : troubles digestifs
- FA non valvulaire avec score CHADS-VASc ≥ 1
- Prévention primaire de MTEV en chirurgie orthopédique (prothèse de hanche ou de genou ++)
- Traitement curatif des MTEV
- Post-SCA (AMM uniquement pour le rivaroxaban)
Dabigatran Rivaroxaban Apixaban
Prévention MTEV 75 ou 110 mg x
10 mg/jour 2,5 mg x 2/jour
en orthopédie 2/jour
Indication 110 ou 150 mg x
FA non valvulaire 15 ou 20 mg/jour 5 mg x 2/jour
2/jour
10 mg x 2/j pendant 7j
110 ou 150 mg x
15 mg x 2/j pendant Puis 5 mg x 2/j
2/jour
TVP ou EP 21 jours Puis après 6 mois de ttt
Après 5-7j
Puis 20 mg/j 2,5 mg x 2/j en prévention des
d'héparine
récidives
Règles de prescription
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GÉNÉRALITÉS
- Le traitement de 1ère intention de l’hypertension artérielle repose sur l’utilisation des 5 principales classes qui ont démontré
une prévention des complications cardiovasculaires chez les hypertendus, qui sont, par ordre d’ancienneté : les diurétiques
thiazidiques, les bêta-bloquants, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes
du récepteur à l’angiotensine 2 (ARA2)
- Important : Dans le cadre d’un traitement anti-hypertenseur, les bêta-bloquants ne sont désormais plus à introduire en
première intention (seulement si CI ou intolérance aux autres classes) car ils ont montré une moindre protection vis-à-vis du
risque d’AVC chez les hypertendus. Ils restent indiqués dans d’autres situations en première intention
- NB : cette fiche présente chaque classe médicamenteuse avec les indications, contre-indications, effets indésirables… mais la
stratégie de traitement concernant l’association et l’escalade thérapeutique du traitement antihypertenseur est détaillée dans
la fiche sur l’HTA
DIURÉTIQUE THIAZIDIQUE
Diurétique thiazidique = inhibiteur du symporteur Na/Cl au niveau du tube contourné distal rénal
- Effets associés : altération des capacités de dilution, perte rénale de potassium, réduction de l’excrétion urinaire de calcium
- Effet natriurétique (modéré : 90% de réabsorption au niveau du tube contourné proximal) diminution des volumes
extracellulaires et stimulation du système rénine-angiotensine
- Abaissement des résistances périphériques (mécanisme mal déterminé)
NB : diurétiques de l’anse et épargneurs de potassium sont traités en fin de fiche n’étant pas des ttt de 1ère intention de l’HTA
- Hypertension artérielle (1ère intention)
Indic.
- Œdèmes d’origine cardiaque, rénale ou hépatique (le plus souvent alors en association avec un diurétique épargneur
de potassium)
- Hydrochlorothiazide (Esidrex®)
Mol.
- Indapamide (Fludex®)
- Ciclétanine (Tenstaten®)
- Hypokaliémie et alcalose métabolique : fréquent (moins que les diurétiques de l’anse)
- Hyponatrémie : surtout chez le sujet âgé avec régime hyposodé et prise de boisson abondante
- Déplétion volémique
- Hypercalcémie : réabsorption de calcium rénale par diminution du Na+ intra-cellulaire (co-transporteur Na+/Ca2+)
EI
. Clinique, poids, état d’hydratation, pression artérielle, hypotension orthostatique, pli cutané
nce
. Biologique : kaliémie, natrémie, créatininémie, calcémie chez certains patients sous thiazidiques, acide urique
. ECG si hypo ou hyperkaliémie
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- Hypertension artérielle (en pratique plutôt en 2nde intention par rapport aux IEC)
- Candésartan, losartan et valsartan : insuffisance cardiaque avec dysfonction systolique en cas de
contre-indication ou intolérance aux IEC
- Irbésartan, losartan : Néphropathie diabétique protéinurique avec HTA
ARA2 - Valsartan : Post-infarctus du myocarde récent
- Telmisartan : Prévention de la morbidité cardiovasculaire chez les patients athéromateux ou
diabétiques avec atteinte d’organe cible
- Hyperaldostéronisme secondaire à un traitement diurétique ou à un état œdémateux
- Thérapeutique adjuvante de la myasthénie pour réduire les besoins en potassium
- Enalapril (Renitec®) - Bénazépril - Fosinopril - Moexipril - Zofénopril
IEC
Molécules
potassique
- Diminution de la fonction rénale : transitoire de la créatininémie < 10-15%
- Insuffisance rénale aiguë fonctionnelle
- Angioœdème angioneurotique : plus fréquent avec les IEC (0,1 à 0,5%)
- Fœtopathie au 2e et 3e trimestre : oligoamnios, hypoplasie pulmonaire, RCIU, dysgénésie rénale, anurie
- Captopril : modification du goût, rash cutané, neutropénie, agranulocytose
- Antécédent d’œdème angioneurotique (IEC)
- Grossesse : CI aux 2 classes
- Sténose bilatérale de l’artère rénale (ou unilatérale sur rein unique)
CI
- Hyperkaliémie > 6
L’insuffisance rénale n’est pas une CI mais diminuer les doses en cas d’insuffisance rénale < 30 ml/min
- AINS, diurétique épargneur de potassium, sels de potassium : risque augmenté d’hyperkaliémie donc kaliémie
Interactions
- Si SRAA fortement stimulé (IC, diurétiques à fortes doses, régimes désodés sévères, hypovolémie, diarrhées,
vomissements) : risque d’HypoTA sévère à l’introduction => correction des facteurs + prescription doses
Surveillance
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BÊTABLOQUANT
- β-bloquant = antagoniste compétitif β-adrénergiques des catécholamines, ils sont classés en fonction de leur sélectivité
relative pour les récepteurs β1 et β2
- Certains β-bloquants possèdent une activité sympathomimétique intrinsèque limitant leur effet bradycardisant au repos et
les risques d’aggravation des phénomènes de Raynaud
- Effets cardiaques :
. Bradycardie = chronotrope négatif
. Contractilité cardiaque = inotrope négatif
. Conduction cardiaque = dromotrope négatif
. Excitabilité cardiaque = bathmotrope négatif
. Débit cardiaque
- Autres effets :
. Blocage β2 bronchique : bronchoconstriction
. Blocage β2 vasculaire : libère le tonus α vasoconstricteur
. Stimulation du péristaltisme digestif
. Inhibe la sécrétion de rénine et aldostérone = effet IEC-like
. Interfère avec le métabolisme lipidique et glycémique
- Différents mécanismes d’action :
. Voie systémique : cardiosélectifs (avec ou sans activité sympathomimétique intrinsèque), non sélectifs (avec ou sans activité
sympathomimétique intrinsèque)
. Voie locale en collyres = antiglaucomateux
- Cardiovasculaires :
. Angor, IDM
. Troubles du rythme auriculaires et ventriculaires
. Cardiomyopathie hypertrophique
. Insuffisance cardiaque : métoprolol, bisoprolol, carvédilol et nébivolol
. Hypertension artérielle : par rapport aux autres médicaments antihypertenseurs, les β-bloquants sont équivalents
Indications
dans la prévention des événements cardiovasculaires majeurs, mais efficacité moindre pour prévention de l’AVC.
Les β- bloquants ne représentent plus une thérapeutique de 1ère ligne dans le traitement de l’HTA essentielle mais ils
seront utilisés en 1ère intention chez les patients hypertendus présentant une coronaropathie, en post- infarctus du
myocarde, dans l’insuffisance cardiaque ou encore en cas de nécessité de contrôle de la fréquence cardiaque.
- Autres indications :
. Glaucome chronique à angle ouvert, en première intention (administration locale sous forme de collyre).
. Migraine : traitement de fond en première intention (métoprolol, propranolol).
. Thyrotoxicose : traitement adjuvant
. Traitement des manifestations somatiques de l’anxiété
. Traitement préventif des ruptures de varices œsophagiennes
- Choix :
. β-bloquant de l’insuffisance cardiaque (efficacité prouvée): nébivolol, carvédilol, bisoprolol, métoprolol
. Indication non cardiaque (hyperthyroïdie, migraine, anxiété, tremblement essentiel, prévention de rupture de varice
Prescription
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INHIBITEUR CALCIQUE
Inhibiteur calcique = antagoniste calcique : inhibiteur des canaux calciques voltage-dépendant de type L et diminution du flux
calcique entrant dans la cellule musculaire lisse (vasodilatateur périphérique, coronaire et cérébral) et/ou le cardiomyocyte
(effet inotrope, dromotrope et chronotrope négatif)
- A effet sélectif des canaux vasculaires : dihydropyridine
- A effet mixte vasculaire et cardiaque : vérapamil et diltiazem
Le vérapamil a aussi un effet anti-arythmique de classe IV : ralentissement de l’activité sinusale et de la conduction
auriculo-ventriculaire
- Amlodipine (Amlor®)
- Lercanidipine (Lercan®)
Dihydropyridine
- Nicardipine (Loxen®) voie IV
Molécules
(-dipine)
- Nifédipine (Chronadalate®)
- Autres : félodipine, isradipine, lacidipine, manidipine, nitrendipine
Benzothiazine - Diltiazem (Monotildiem®)
Phénylalkylamine - Vérapamil (Isoptine®)
- Hypertension artérielle, en première intention
Indications
- Angor stable
- Vérapamil et diltiazem : Tachycardies jonctionnelles paroxystiques et certains tb du rythme supraventriculaires
- Vérapamil : Post-infarctus en cas de contre-indication aux Bêta-bloquants
- Nifédipine : traitement symptomatique du phénomène de Raynaud
- Nimodipine : prévention des déficits neurologiques par vasospasme cérébral après hémorragie méningée
- Par vasodilatation : céphalées, vertiges, flush vasomoteur
- Œdème des membres inférieurs
- Vérapamil : constipation
EI
- Diltiazem/vérapamil : bradycardie, trouble de conduction (BSA, BAV, bloc intra-ventriculaire), insuffisance cardiaque
- Dihydropyridine de 1ère génération (nifédipine, nicardipine) : tachycardie sinusale
- Vérapamil/diltiazem : BAV2 ou BAV3 non appareillés, insuffisance cardiaque, syndrome de WPW
CI
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
DIURÉTIQUE DE L’ANSE
Effet natriurétique par inhibition du co-transporteur NKCC2 [Na-K-Cl cotransporter] au niveau de la branche ascendante
large de Henlé
Effets associés : perte rénale de calcium et de magnésium, perte rénale de potassium et alcalose métabolique
- Œdèmes d’origine cardiaque, rénale (notamment syndrome néphrotique) ou hépatique (le plus souvent alors en
Indications
- Furosémide (lasilix®)
- Acouphènes, surdité
- Hypomagnésémie
- Hypersensibilité
- Obstruction sur les voies urinaires, hypokaliémie, hypovolémie
CI
- Amiloride (Modamide®)
- Hyperkaliémie, acidose métabolique
- Gynécomastie, impuissance, irrégularité menstruelle, troubles de la libido
EI
- Réaction immuno-allergique
Hypersensibilité, hyperkaliémie, insuffisance rénale sévère ou aiguë, grossesse, allaitement
CI
inflammatoires non stéroïdiens, trimethoprime), en particulier chez le patient diabétique et/ou insuffisant cardiaque
chez qui le risque d’hyperkaliémie est plus élevé
- Lithium : risque d’augmentation de la lithémie
- Anti-inflammatoire non stéroïdiens, bloqueurs du système rénine angiotensine : risque d’insuffisance rénale aiguë
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- Lésion artérielle = respectant ou non la continuité, intéressant ou non la totalité des tuniques pariétales : rupture
circonférentielle, plaie latérale, rupture partielle sous-adventitielle, simple déchirure intimale isolée (flap)
Complication : thrombose, dissection, hématome pariétal ou faux anévrisme, spasme artériel
- Lésion veineuse : rarement isolée, généralement associée à une lésion artérielle
= Traumatisme : - Fermé (le plus fréquent) ou ouvert (plaie cutanée associée)
- Direct (plaie, contusion) ou indirect (arrachement, élongation, cisaillement)
Cause
- Plaie artérielle : par projectile balistique, arme blanche, acte médical invasif
- Contusion artérielle : traumatisme direct appuyé (écrasement)
- Arrachement et élongation artérielle : généralement en cas de lésion ostéo-articulaire
- Cisaillement artériel : généralement par traumatisme violent (AVP, accident de décélération)
- Ischémie : primaire ou secondaire (thrombose, flap intimal)
Conséquences
- Hémorragie : extériorisée (traumatisme ouvert), hématome (± pulsatile) ou hémorragie interne, risque de choc
hémorragique en cas d’hémorragie active, risque compressif en cas d’hématome
Une rupture artérielle complète ne provoque pas forcément une hémorragie importante : rétraction possible des
berges artérielles assurant l’hémostase temporaire = plaies artérielles sèches
- Fistule artério-veineuse = lésion simultanée d’une artère et d’une veine adjacente : extravasation sanguine artérielle
drainée par le flux veineux hypoperfusion artérielle d’aval et pression veineuse, risque de surcharge du cœur droit
= Mécanisme direct, indirect (mouvement de flexion et hyper-extension du rachis cervical, entorse
du rachis cervical) ou intriqué (traumatisme par ceinture de sécurité)
- Traumatisme vasculaire : dissection carotidienne ++, dissection vertébrale plus rare
- Douleur cervicale, parfois isolée
Traumatisme
fermé - Exploration : écho-Doppler, angioscanner ou angio-IRM cérébro-cervical, artériographie
- Dissection carotidienne isolée sans lésion hémorragique ou susceptible de saigner :
CAT traitement par héparinothérapie curative en urgence
- Lésion artérielle localisée : réparation chirurgicale conventionnelle, réparation
endoluminale ou embolisation d’hémostase (branche alimentant un hématome compressif)
= Généralement par plaie directe par arme blanche ou arme à feu, ou iatrogène
Traumatisme vasculaire cervical
- Traumatisme ouvert (polytraumatisme, plaie pénétrante) : risque de choc hémorragique ou de détresse respiratoire
nécessite une exploration chirurgicale à thorax ouvert
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
Diagnostic à évoquer devant toute douleur ou empâtement d’une loge musculaire dans un contexte de
Syndrome compression (station au sol prolongée, plâtre, confusion), indication de décompression selon avis chir,
des Loges au moindre doute
Séquelles si intervention trop tardive : troubles sensitifs, rétraction tendineuse (syndrome de Volkmann)
= Traumatisme fermé (contusion/écrasement abdominal, fracture du bassin, fracture vertébrale, accident de
cathétérisme ou d’angioplastie, décélération) ou ouvert (plaie pénétrante, coelioscopie…)
Traumatisme vasculaire abdominal
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
AVC = survenue brutale d’un déficit neurologique focal : pathologie très fréquente, potentiellement grave
- 150 000 cas/an (en augmentation, dont ¼ de récidive) et 62 000 décès/an, dans 75% des cas > 65 ans, prédominance
masculine, âge moyen : 73 ans
- 1ère cause de handicap moteur acquis de l’adulte, 2e cause de démence, cause majeure de dépression et 2e cause de décès chez
l’homme /1ère chez la femme (3° cause de décès en tout)
Pathologies vasculaires cérébrales d’origine artérielle ou veineuse :
- Ischémie cérébrale artérielle (80%) : AIT (transitoire) + infarctus cérébraux (constituées)
FdR : âge, sexe masculin, HTA+++, diabète, dyslipidémie, obésité (en gras : FdR de récidive après un 1°AVC), tabac, sédentarité,
traumatisme (dissection), ATCD perso et familiaux d’AVC ; troubles du rythme cardiaque, sténose de carotide
- Hémorragie intraparenchymateuse (HIP, 20%), dont ¼ (5% des AVC) sont des HSA
FdR : âge, HTA, alcoolisme chronique, antithrombotiques, troubles de la coagulation
- Thrombophlébite cérébrale (rare)
Le pronostic dépend principalement de la qualité de prévention primaire et 2ndr, et de la rapidité de PEC à la phase aiguë
Infarctus cérébral : souffrance du parenchyme pour toute réduction du flux artériel cérébral, vitesse d’extension selon
collatérales
- Zone centrale : nécrose immédiate = séquelles neurologiques
Physiopath
- Zone périphérique de « pénombre » : perturbations réversibles si débit sanguin rétablit rapidement (premières heures) =
cible des TTT, responsable des symptômes initiaux
2 mécanismes :
- Thrombotique ou thromboembolique = occlusion artérielle
- Hémodynamique (rare) = perfusion cérébrale due à une chute de la PA : régionale (sténose aiguë pré-occlusive sur
athérosclérose par hématome sous-plaque, dissection) ou systémique (ACR)
En cas d’ischémie hémodynamique, l’infarctus cérébral touche volontiers une zone jonctionnelle entre 2 territoires
- Déficit neurologique : perte de fonction (motricité, sensibilité, vision, audition, langage…)
- Focal : perte de fonction correspondant à la lésion d’une structure anatomique donnée
- Brutal : - Généralement sans prodrome et d’emblée maximal (<2min)
- Plus rarement : aggravation rapide sur quelques minutes (« tâche d’huile » si HIP), paliers d’aggravations
successives (sténose artérielle pré-occlusive) ou fluctuations initiales (lacunes)
Manifestation
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
bilatéral
= Lésions du tronc cérébral et du cervelet par occlusion d’artères perforantes du tronc basilaire (infarctus
paramédians ou latéraux) ou des branches d’artères cérébelleuses, voire infarctus médullaire cervical
= Syndrome alterne : atteinte d’un nerf crânien du côté de la lésion et d’une voie longue,
sensitive ou motrice, controlatérale à la lésion
= Syndrome alterne sensitif (le plus fréquent) : infarctus de la partie latérale de
la moelle allongée (rétro-olivaire), irriguée par l’artère de la fossette latérale,
branche de l’artère cérébelleuse postéro-inférieure PICA
Initialement : sensation vertigineuses & tb équilibre +/- céphalées postérieures
Infarctus sous-tentoriel
= Installation rapide (< 2 minutes) d’un ou plusieurs symptômes, régressifs en < 24h
- AIT carotidien : cécité monoculaire, aphasie, troubles moteurs et/ou sensitifs unilatéraux
AIT probable
- AIT vertébro-basilaire : troubles moteurs et/ou sensitifs bilatéraux ou à bascule, touchant la face
et/ou les membres, hémianopsie latérale homonyme, cécité corticale
= Symptômes compatibles, mais ne devant pas faire retenir le diagnostic d’AIT en 1ère intention
AIT possible - Vertige, diplopie, dysarthrie, troubles de déglutition, perte d’équilibre, symptômes sensitifs isolés
d’une partie d’un membre/d’une hémiface, drop attack (dérobement des jambes sans PC)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
Le diagnostic d’AIT devient probable si ces signes s’associent entre eux ou aux signes d’AIT probable
Ne sont pas évocatrices d'AIT = perte de connaissance, confusion, amnésie aiguë, faiblesse
généralisée transitoire
Bilan et traitement identique à un AVC : imagerie cérébrale en urgence, aspirine en urgence, bilan étiologique
= Risque d’AVC à 48h : risque faible (0-3) = 1%, risque modéré (4-5) = 4% ou risque élevé (6-7) = 8%
PEC - Âge > 60 ans (+1) - Durée : < 10 min (+0), 10-60 min (+1) ou > 60 min (+2)
Score
- Blood pressure : PA > 140/90 (+1) - Diabète (+1)
ABCD2 - Clinique : déficit moteur unilatéral (+2), trouble du langage isolé (+1) ou autre (+0)
Risque de récidive plus élevé si infarctus à l’imagerie / sténose des TSAo / FA
Remise en cause du diagnostic si manifestations productives (clonies, phosphènes, douleurs)
- Causes métaboliques : hypoglycémie, hyponatrémie, mitochondriopathie
DD
- Cause neurologique : aura migraineuse, crise épileptique partielle (ou déficit post- critique)
- Autres : VPPB, maladie de Ménière, glaucome, pathologie rétinienne, lipothymie, anxiété/tb somatomorphe…
= Causes multiples, parfois associées, ou d’origine indéterminée dans 25% des cas (causes multiples)
= Sténose > 50% d’une artère en amont de l’infarctus associée à des FdRCV
- Infarctus par différents mécanismes : thrombo-embolique le plus souvent (thrombus de
plaque à l’origine d’une occlusion d’une artère distale), thrombotique (occlusion au contact de
la plaque) ou hémodynamique (rare, sur sténose serrée)
= Petit infarctus profond de diamètre < 20 mm : occlusion d’une artériole sur une artériopathie
Micro-
Infarctus
locale = lipohyalinose, favorisée principalement par l’HTA
« lacunaire » - Localisation préférentielle : noyaux gris centraux, capsule interne, pied de la protubérance
20%
- Suspecté chez un patient hypertendu avec clinique évocatrice
= Atteinte morphologique/fonctionnelle du myocarde : le plus souvent sur FA (> 50%)
Les porteurs de prothèses valvulaires mécaniques sont les patients les plus à risque
Mécanisme à évoquer si infarctus cérébraux simultanés / distincts dans territoires artériels différents
- Prothèse valvulaire mécanique - IDM à la phase aiguë ou récent < 4 semaines
A risque emboligène - Rétrécissement mitral avec FA - Akinésie segmentaire étendue du VG
Cardiopathie élevé - FA ou flutter avec FdR - Cardiomyopathie dilatée
emboligène
> 5%/an - Thrombus OG/VG - Endocardite infectieuse
- Maladie de l’atrium - Myxome de l’OG
(20%)
- Rétrécissement mitral sans FA - Foramen ovale perméable
A risque emboligène
- Rétrécissement aortique calcifié - Anévrisme du septum inter-auriculaire
modéré/mal
- Calcifications annulaires mitrales - Endocardite non bactérienne
déterminé
- Bioprothèse valvulaire
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
A considérer comme facteur favorisant & de mauvais pronostic (plutôt que causal)
Tumeur = souvent révélatrice de la tumeur, généralement maligne (MT, glioblastome…)
cérébrale 5-10% des HIP
- Angiopathie amyloïde (sujet âgé ± maladie d’Alzheimer) : hémorragie lobaire récidivante avec déficit cognitif,
risque de récidive, TTT médical
- Traumatique
- AVC : transformation hémorragique d’un AVC ischémique ou thrombophlébite cérébrale
- Endocardite infectieuse : rupture d’anévrisme mycotique
- Angiopathie : vascularite cérébrale, Moya-Moya, CADASIL
- Méningo-encéphalite herpétique
- Toxique : cocaïne (poussée d’HTA, spasme)
- Idiopathique dans 20% des cas
Dans les 1ères heures Après 6h
- Normal dans la plupart des cas = Hypodensité :
- Hyperdensité artérielle - Systématisée au territoire artériel infarci
(thrombus) : aspect de « trop belle - Maximale en 48 à 72h
artère » - Entraîne après plusieurs mois une
Infarctus
- Effacement des sillons corticaux dilatation du ventricule en regard et
Scanner cérébral - Dédifférenciation substance une atrophie localisée du parenchyme
sans injection blanche/ grise : atténuation du - A compléter par un angioTDM TSAO
manteau cortical de l’insula, et du pour identifier un thrombus et/ou
noyau lenticulaire sténose
Confirmation diagnostique
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
mismatch)
- Risque élevé d’hémorragie cérébrale (6%) et d’hémorragie systémique (gastrique…)
- Déficit neurologique brutal dont l’heure de début est exactement connue
- Après IRM ou scanner cérébral éliminant une hémorragie cérébrale
- En cas d’horaire indéterminé, si présence d’un mismatch FLAIR-diffusion
Thrombolyse Critères
- En l’absence de CI : coagulopathie, anticoagulant, AVC, TC ou chirurgie
intraveineuse récente, infarctus cérébral massif (troubles de la vigilance, NIHSS > 25,
imagerie…), HTA > 185/110
AVC ischémique
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
Coma par lésions directes du TC / effet de masse : IOT pour protection des VAS
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- HTA = principal facteur de risque : RR = 4, contexte d’HTA chronique dans > 50% des AVC
- Autres FdRCV : tabac (RR = 2), hypercholestérolémie (RR = 1,5), diabète (RR = 1,5)
- Autres : alcool, migraine, contraception orale, obésité, syndrome métabolique, sédentarité, SAOS
Prévention Si FA avec CHA2DS2VASc ≥1 = anticoagulation
primaire Informer les patients à risque sur les signes évocateurs d’AVC (FAST : Face, Arm, Speech, Time)
Sténose carotidienne Endartériectomie discutée si sténose > 60% avec espérance de vie > 5 ans =
serrée Bénéfice modeste : risque d’AVC faible (1%/an), risque opératoire de 3%
asymptomatique
- Antiagrégant plaquettaire (aspirine ou clopidogrel) : le risque de récidive de 20%
- Statine systématique si LDL > 1,0 g/L, si diabétique ou si antécédent coronarien.
Obj réduit à 0,7g/l si : risque SCORE >10%, patient >40a diabétique avec >1FDR CV ou 1
atteinte org cible, IRC sévère, MCV documentée.
- Antihypertenseurs si TA > 140/90 : privilégier IEC et diurétiques thiazidiques
- ADO/insuline : objectif d’HbA1c < 8% pendant 6 mois puis < 7%
- Facteur de bon pronostic : âge jeune, infarctus cérébral de petite taille ou peu sévère, entourage
aidant, AVC hémorragique plutôt qu’ischémique à taille égale (refoulement sans destruction)
- Récidive : 9%/an, 30% de récidive à 5 ans - Troubles vésicosphinctériens
- Troubles cognitifs = démence vasculaire - Epilepsie vasculaire
Complication
- Dépression /anxiété post-AVC (30% à 3 mois) - Syndrome parkinsonien vasculaire
à distance
- Douleurs neuropathiques / SDRC - Mouvements anormaux (chorée, tremblement)
- Spacticité
- Handicap moteur, sensoriel, phasique : kinésithérapie / orthophonie
Post-
Evaluation
- Troubles de l’humeur / du sommeil : 30% des cas
- Complications épileptiques / douloureuses : + rares, prise en charge spécifique
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
TDM : hématome cérébral superficiel par IRM séquence FLAIR : infarctus veineux
rupture de MAV
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/12/2022
- TTT étiologique : éradication d’un foyer infectieux, arrêt définitif de contraception orale…
- TTT symptomatique : antiépileptique si crise, antiœdémateux (Mannitol®) si signes d’HTIC
Pronostic généralement favorable : mortalité < 10% avec récupération fonctionnelle dans > 80% des cas
Si thrombophlébite étendue : possible trouble de la vigilance (HTIC) / état de mal épileptique
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
RELATION MÉDECIN-MALADE
- Rencontre entre soignant(s) et personne soignée / rencontre de représentations autour d’une même maladie
- Relation interpersonnelle, mélange d’aide, de pédagogie et d’autorité, en proportions variables
- Relation déséquilibrée et asymétrique, avec position de domination potentielle médicale
- Objectifs différents selon le problème rencontré :
. Problème de santé aigu => guérison et retour à l’état antérieur
. Maladie chronique => mise en place d’un nouvel équilibre
- Relation clé dans la démarche diagnostique et thérapeutique, notamment pour le suivi des maladies chroniques
(amélioration, stabilisation des paramètres biocliniques)
- Modèle paternaliste ou actif/passif = confiance totale du patient en son médecin, qui détient le savoir et prend les
décisions en respectant le principe de bienfaisance : modèle européen, ou de certaines spécialités (réanimation,
psychiatrie, etc.)
- Modèle interprétatif = le soignant prend les décisions sur la base des valeurs et préférences du patient
- Modèle informatif = le malade prend les décisions seul après information du soignant
Modèles
- Modèle délibératif, consensuel, coopératif et participatif = le patient accepte les soins et une coopération
(consensuelle : fractures à plâtrer, etc.), ou doit être convaincu (coopérative : examen gynécologique, soins dentaires),
et est acteur de la rémission ou de la guérison (participative : compromis réciproque, responsable et acceptable)
patient partenaire du soin, acteur de sa santé alliance thérapeutique
On est donc passé d’une approche paternaliste/biomédicale à une approche globale bio-médico-psychosociale
centrée sur le patient et non sa/ses maladie(s)
- Acte médical = convergence de 3 finalités (patient, médecin et société)
Déterminants
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
créer les conditions d’une relation satisfaisante, conduite au regard de la perspective médicale et de celle du patient
- Prise d’information par des questions au patient : ouvertes (= réponse élaborée) et/ou fermées (= nb limité de
réponses possibles)
- A chaque séquence d’entretien, laisser le patient s’exprimer avec : 1/ des questions ouvertes, puis 2/ des questions
fermées
- Clôture de l’entretien par des questions fermées
- En cas de doute = reformulation
- Après les explications du patient = récapitulation pour s’assurer de sa bonne compréhension + montrer son écoute
- Ecoute : 1er temps de l’entretien
- Empathie = capacité à comprendre les sentiments et émotions d’une autre personne (≠ sympathie : capacité à
ressentir la même chose qu’autrui), sans jugement. Traduction à travers le langage non-verbal et verbal. Renfort de
l’alliance avec le patient, qui se sent écouté, compris, aidé.
- Confiance
- Adaptée au type de relation (paternaliste/autonomiste) et au niveau (préventif, curatif, soutien, fin de vie)
- Bienfaisance du médecin, respect de la dignité et non-discrimination
- Globale = prise en compte du patient dans sa globalité
- Rôle éducatif : transmission du savoir
- Secret médical
- Consentement éclairé = après information claire, loyale et appropriée
- Décision thérapeutique personnalisée : selon les attentes du malade, ses capacités et son histoire globale
6 principes directeurs : explorer l’expérience de la maladie vécue par le patient, comprendre la globalité du patient,
élaborer un champ conceptuel partagé (partenariat), viser la promotion de la santé, optimiser la relation médecin-
patient, gérer les contraintes de façon réaliste.
s
Doit tenir compte à la fois de sa théorie savante (propres représentations concernant la maladie) et
sa théorie profane (représentations et valeurs du patient) au cours des entretiens avec le patient et
l’entourage familial.
Techniques d’entretien (processus d’engagement avec le patient) :
- Processus d’empathie : valider les émotions et représentations du patient reformulation,
empathie du médecin. Processus en 5 étapes :
Position du . Expression d’une pensée (représentation) ou émotion par le patient
médecin . Reconnaissance par le médecin : compréhension des représentations et de la vision du patient
. Expression de cette reconnaissance par le médecin
. Réception de la reconnaissance par le patient
. Réaction en retour par le patient
- Dépister la résistance (changement de mode de vie, etc.) : induire un sentiment de sécurité en
explorant avec le patient ses représentations et ses valeurs sans jugement
- Entretien motivationnel (cf. infra)
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
PROCESSUS DE CHANGEMENT
- Méthode de communication pour renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers
le changement : modifier d’anciennes habitudes ou développer de nouvelles habitudes (ex : ttt au long cours)
- Exploration conjointe et collaborative des avantages/inconvénients du comportement problème et du
comportement de santé alternatif ; ne pas essayer de le convaincre
- Mobilise une forme particulière d’écoute active et empathique
- Exploration empathique et sans jugement, permet au patient de développer une motivation intrinsèque.
Libre mise en œuvre du comportement par le patient rôle du médecin de renforcer le sentiment
d’efficacité personnelle.
- Outil au service de l’éducation du patient
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
- Partage du projet de prise en charge et plan de soins : informations sur les investigations, possibilités thérapeutiques
disponibles et alternatives envisageables, soins de support, bénéfices prévisibles, inconvénients et pronostic… Proposer
aux patients qui le souhaitent d’être associés à la décision, ne pas réassurer abusivement mais laisser place à un espoir
- Terminer l’entretien : place pour les émotions, manifester son empathie et laisser un espace pour les questions du
patient. Résumer le contenu de l’entrevue, reformuler les grandes lignes du plan de soins et notamment à court terme,
rappeler la possibilité d’un nouvel entretien à brève échéance et les ressources disponibles (psychologue, assistant de
service social, etc.)
- Proposer un suivi et une prochaine date de rencontre : délivrance de l’information progressive
Tenir compte des points clés suivants :
Cas - Communiquer sur des faits connus et sûrs
particulier : - Reconnaître le dommage : n pas le nier ni culpabiliser le patient
Annonce d’un - Exprimer des regrets voire des excuses : en cas d’erreur avérée = regrets + excuses ; ne pas blâmer soi-
dommage lié même ou un tiers ; ne pas signifier d’une responsabilité médico-légale
aux soins - Répondre aux besoins du patient : informer sur la suite et poursuite des soins, sur les mesures prises
pour éviter la récidive
- Mouvements psychiques importants, traumatisme confrontant le patient à la perspective de sa propre
mort, générant des réactions émotionnelles profondes (parfois syndrome de détresse émotionnelle) et
suscitant un sentiment d’insécurité, perte de contrôle et impuissance (possible sidération et syndrome
post-traumatique).
- Situation de stress face à laquelle le patient met en œuvre des mécanismes inconscients de défense :
évoluent dans le temps, de façon non-linéaire ; sont à respecter et à prendre en compte ; peuvent être
source de malentendus et d’incompréhension.
- Mécanismes personnels, dépendant des ressources intrinsèques et extrinsèques du patient
Mécanismes de défense
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
Mouvements psychiques importants avec anxiété (possible état de stress), sentiment de mise en échec,
perte de contrôle et culpabilité, émotions liées à une proximité affective avec le patient, identification au
malade…
Mécanismes de défense également :
- Mensonge : à prohiber
- Identification projective : attribution au patient de ses propres représentations, sentiments, réactions,
émotions, donnant l’illusion de savoir ce qui est bon pour lui
Du soignant - Rationalisation : médecin réfugié derrière un discours technoscientifique
- Fausse réassurance : entraîne un espoir disproportionné du patient
- Fuite en avant : informations délivrées à « marche forcée », surestimant les capacités du patient à les
accueillir
- Mécanismes d’adaptation positive (coping) : stratégies centrées sur l’annonce (préparation des
conditions, contenu, déroulement, etc.), sur la relation avec le patient (empathie mais distance
professionnelle adaptée), sur la gestion de ses émotions par le médecin (identification, expression,
régulation, réévaluation cognitive)…
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 7/12/2022
traditionnelles - Par exemple : compétence, discrétion, pudeur, probité, loyauté, neutralité, courage, persévérance,
bienveillance, fidélité, sollicitude, dévouement, attention
Conflit de valeurs : plusieurs valeurs sur lesquelles on veut s’appuyer ne convergent pas toujours
vers une même décision
- Valeurs non hiérarchisées entre elles : la justice passe-t-elle avant ou après les libertés
individuelles ?
Conflit de - Situation fréquente : entre le service de la personne elle-même et la santé publique ; sauvegarde de
valeurs la vie en conflit avec un malade qui refuse une transfusion, etc.
- - Défis pour les valeurs professionnelles : tendance au consumérisme, limitation de l’autonomie par
Conflit d’intérêts gestionnaire, conflits d’intérêts, etc.
Conflit d’intérêts :
- Situation où le jugement du professionnel, prioritairement soumis aux intérêts du patient, est
influencé par un intérêt secondaire (gain pécuniaire, notoriété, intérêt d’un tiers)
- Mise à mal de la loyauté et de l’impartialité.
- La profession transforme une pratique en une activité codifiée et régulée :
. Le concept de profession est attribué aux métiers d’autonomie dans leur exercice, qui redéfinissent
sans cesse leur travail (concept dynamique) avec une forte juridiction professionnelle
. Les professionnels ont un statut garanti par l’Etat, défini par des lois
. Ils prêtent serment : le médecin est censé respecter les valeurs de sa profession
Profession
. Leur formation spécialisée leur confère une aptitude certifiée
- En contrepartie, la société garantit une certaine autonome/indépendance (auto-régulation) :
élaboration des règles de la pratique, jugement de la compétence professionnelle, liberté de
prescription et décision
2 rôles du médecin : thérapeute et professionnel, à la fois relation avec le malade + contrat social
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- Préceptes hippocratiques : le savoir-faire médical n’est pas qu’empirisme mais une pratique raisonnée
. Recherche de l’équilibre, du refus de tout mal et de toute injustice
. Par un lien avec le malade innocent, discret, respectant son espace de liberté
- Activité libre de toute autre influence que la science, entièrement polarisée par l’intérêt du malade.
Valeurs ancrées dans la pratique responsable = jugement qui débouche sur des actions finalisées au
Valeurs sein d’une relation singulière protégée de toute intrusion. Tout ce qui permet d’en réaliser les
historiques meilleures conditions est une valeur : maximes (primum non nocere), serment d’Hippocrate, Code de
déontologie
- Compétence, discrétion, pudeur, probité, loyauté, neutralité, courage, persévérance, bienveillance,
fidélité, sollicitude, dévouement, attention, empathie, altruisme…
- Encore aujourd’hui pour l’Association Médicale Mondiale : indépendance et responsabilité
professionnelle (compassion et compétence au service premier des intérêts du malade)
- Scientificité, validation des thérapies, actualisation des connaissances…
- L’Evidence Based Medicine (EBM) doit être complétée par une Values-Based
Medicine (valeurs) : davantage centrée sur le patient (ses préférences), ainsi que de
Médecine plus
la responsabilité et expérience du médecin -> décision partagée
efficace
- L’EBM combine les preuves (données scientifiques), la connaissance du médecin
-
(expérience du clinicien) et le choix du patient (ses préférences). Décision médicale
EBM
tient compte de ces trois paramètres.
- Démocratie sanitaire : loi du 04 mars 2002 (« Kouchner »). Le médecin n’est pas
le seul expert, partenariat avec le patient (renforcement des droits des malades)
Historique
Evolution liberté de jugement du clinicien, les protocoles relationnels (annonce de cancer, de dommage lié aux
récente en soins) menacent la liberté et réduisent les relations médecin-malade à une interaction sociale
France - L’orientation managériale des réformes et la pénétration du secteur par l’industrie transforment la
relation vers un contrat prestataire de services/consommateur
- Le recours à des systèmes administratifs sophistiqués et l’obligation croissante de rendre des
comptes entravent la capacité des médecins à respecter leur engagement envers les patients
La compassion est mise à mal par l’efficience, la compétence personnelle par l’obéissance servile
aux recommandations, l’autonomie professionnelle est contestée et limitée par le droit et l’aliénation
à des intérêts privés… Risque de souffrance et épuisement au travail
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DÉONTOLOGIE MÉDICALE
- Partie normative-juridique, explicite et publique de la morale professionnelle. Actualisation périodique (dernière en 2012).
- Règles énoncées = points de référence, précisent la qualité du service médical pour l’ensemble des acteurs
= De 1945, dernière révision en 2012
- Titre I : devoirs généraux des médecins
- Titre II : devoirs envers les patients
- Titre III : rapports des médecins entre eux et avec les membres des autres professions de santé
- Titre IV : de l’exercice de la profession
- Titre V : dispositions diverses
Les principes de la déontologie énoncent des normes prescriptives qui traduisent certaines valeurs :
Valeurs : liberté/indépendance du médecin, responsabilité, justice, responsabilité/dévouement/ compassion/loyauté,
protection des faibles, fidélité, respect de la personne, liberté du patient, discrétion, compétence, jugement perspicace,
confraternité/solidarité/probité…
de l’acte
- Honoraires fixés dans le respect de la réglementation en vigueur, avec tact et mesure
médical
- Pas de ristournes sur honoraires, pas de détournement de clientèle
- Obligation de Développement Professionnel Continu et Evaluation des Pratiques Professionnelles
- Soins consciencieux, attentifs et conforme aux données de la science, dans l’intérêt du patient
- Obligation de moyens dans l’élaboration du diagnostic et du traitement
Dans
- Liberté de prescription
l’exercice
- Interdiction de prescription de traitement non autorisé ni de traitement dont l’efficacité est
de l’acte
insuffisamment prouvée
médical
- Information préalable du patient et recueil de son consentement pour tous soins
- Fiche d’observation personnelle et confidentielle pour chaque patient
- Personne en péril : assistance au blessé ou au malade en urgence (sauf cas exceptionnel)
Punition lourde en cas de non-assistance à une personne en danger
- Personne victime de violence : signalement des victimes de maltraitances, de sévices physiques ou
psychologiques ou de privation, aux autorités médicales judiciaires ou administratives si patient mineur,
Devoir
ou par d’autres moyens d’assistance si majeur
d’assistance
- Personne en fin de vie : soulager la douleur, accompagnement par des soins appropriés, dans le respect
de la dignité et du confort, sans se livrer à un acharnement thérapeutique, selon une procédure
collégiale et dans le respect de la volonté du patient (directives anticipées). Accompagner le malade
jusqu’à la mort sans la provoquer
Infraction pénale en cas de non-respect
- Imposé à tout médecin dans l’intérêt du malade, même après le décès du patient
Respect du - Ne peut être opposé au patient, sauf en cas de diagnostic ou pronostic grave sans risque de
secret contamination de tiers
médical - Opposable aux tiers et proches du patient
- Peu d’exceptions : - Sévices à des mineurs ou des personnes vulnérables
- Sévices à des majeurs avec leur accord
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À L’ÉTRANGER
Autonomie médicale limitée :
- Médecine imprégnée du libéralisme politique (autonomie, liberté individuelle, souveraineté du sujet
sain d’esprit sur son corps, régulation des relations entre individus par des contrats)
- Droits inscrits dans la loi : choix de son traitement (années 1980), directives avancées, testaments de
vie, désignation de mandataires, plus récemment décisions ultimes d’hydratation ou nutrition
USA artificielle…
- Autonomie médicale limitée : procédures, recommandations, juristes et bioéthiciens, logique
marchande
Prestation de service qui implique information et consentement négocié. L’individu est
propriétaire de son corps (≠ France : l’Etat garantit la protection du corps parfois contre sa volonté :
vaccins obligatoires)
- General Medical Council GMC, équivalent du Conseil National de l’Ordre des Médecins : gère la
profession, garantit la sécurité des patients, en faveur du professionnalisme comme au Canada
- Autonomie professionnelle reposant sur trois piliers : expertise, éthique, service
- Nécessité de bons médecins, dignes de confiance, priorisant le patient : ils doivent être compétents,
Grande- mettre à jour leurs connaissances et compétences pratiques, établir et maintenir de bonnes relations
Bretagne avec les malades et leurs collègues, être honnêtes et dignes de confiance, agir avec intégrité et dans
le respect des lois… Ils doivent traiter leurs malades comme des partenaires, respecter leur droit à
Définitions
l’intimité et la dignité, les traiter comme des êtres particuliers. Ils font de leur mieux pour assurer que
tous les patients reçoivent les bons soins et traitements les aidant à vivre le mieux possible. Ils sont
responsables de leur jugement, devant pouvoir justifier leurs décisions et actions.
Politique du professionnalisme médical :
- Trois principales valeurs du professionnalisme médical (Association Médicale Canadienne AMC) :
. Ethique du service : compassion, bienveillance, non-malfaisance, respect de l’individu, justice
. Autonomie clinique : droit des patients de décider des soins, mais le médecin est censé
recommander les traitements et n’est pas moralement tenu de dispenser des services indus à la
demande des patients
. Autoréglementation : contrôle de l’admission dans la profession, autorisation d’exercice, examen
continu des normes de pratiques… en contrepartie surveillance mutuelle du comportement des
médecins
Canada - Valeurs mises sous pression :
. Contraintes en termes de ressources : manque de médecins, accès au perfectionnement
professionnel continu, apparente incapacité des gouvernements à corriger le financement
insuffisant des soins…
. Défis administratifs : perte d’autonomie (strates administratives et directives stratégiques),
transfert de la distribution des ressources rares aux gestionnaires mettant à mal le devoir de soins
de qualité
. Commercialisme : risques croissants de conflits d’intérêts avec l’industrie des soins de santé
. Industrialisation : division et spécialisation accrues du travail à risque de fragmenter les prestations
de soins, du fait des pressions pour améliorer l’efficience et réduire les coûts
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- Logique pragmatique : évoquer en premier lieu les diagnostics avec un traitement spécifique avec un
bon rapport bénéfices/risques, « rentables » sur le plan thérapeutique
Difficulté résidant dans le fait que les motifs de consultation sont généralement pluriels pour une seule
consultation (2,6 par consultation en moyenne)
- Mode de raisonnement analytique : génération d’hypothèses diagnostiques
orientant l’interrogatoire et l’examen clinique, évaluation de chaque hypothèse et
vérification par des examens complémentaires
- Triade « hypothèses, indices, confirmation (ou infirmation) »
Raisonnement
- Utilisé par tous les médecins indépendamment de leur compétence diagnostique :
hypothético-
le niveau d’expertise relève surtout de la validité des hypothèses, de la pertinence
déductif
Mode de des informations recueillies et de la justesse de leur interprétation
raisonnement - Dans les situations non familières pour le médecin, médecin peu expérimenté ou
problème posé inhabituel
Compétence diagnostique variable d’un médecin à l’autre
- Mode de raisonnement non analytique par analogie, fondé sur la mémoire à long
terme (progressant avec l’expérience, variable selon le domaine d’expertise) ou des
Reconnaissanc
aphorismes (tout souffle cardiaque fébrile évoque une endocardite, etc.)
e immédiate
- Inconscient et automatique donc non auto-critiqué, et sensible au phénomène
d’attraction (connaissances d’acquisition récente, diagnostic impressionnant)
Mixte - Association de reconnaissance immédiate et processus hypothético-déductif
- Système de démarche binaire (OUI/NON, PRESENCE/ABSENCE) qui explore par
Algorithmique
exclusions
- En situation très complexe, face au doute ; Très coûteux en temps et énergie ;
Exhaustif
risque d’incidentalome
Se forme avec l’expérience
Éléments contribuants à un bon jugement clinique :
- Expérience personnelle riche (situations variées, succès et échecs dans la gestion des problèmes)
Jugement - Considération de l’ensemble des informations pertinentes
clinique - Considération critique des informations disponibles
- Considération de la faisabilité dans le choix d’une solution
- Considération des perspectives concurrentes (caractérisation et résolution du problème)
- Capacité à identifier ses limites, faire appel à expertises complémentaires
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= S’appuie sur le théorème de Bayes : probabilité post-test (a posteriori) en fonction des résultats d’un
test diagnostique (clinique ou paraclinique) et de la probabilité pré-test (a priori)
- Souligne les deux sources d’erreurs potentielles dans le raisonnement clinique : estimation de la
probabilité pré-test et caractéristiques informationnelles intrinsèques du test
= Prévalence du diagnostic dans la population du patient :
- De manière implicite par l’impression subjective du médecin
Probabilité - De manière explicite par un modèle de prédiction clinique : modèle validé par des
pré-test études épidémiologiques cliniques afin de déterminer la probabilité d’un diagnostic,
d’une réponse à un traitement ou d’un pronostic. Combine typiquement ≥ 3
prédicteurs : démographie, antécédents/comorbidités, clinique, biologie, imagerie
= Probabilité révisée du diagnostic selon le résultat du test
Approche - Dépend de la probabilité pré-test et des caractéristiques informationnelles (cf. item
20) intrinsèques du test (Se, Sp), quantifiées par les rapports de vraisemblance =
Raisonnement en médecine
bayésienne
risque relatif que le test chez un sujet malade, par comparaison à un sujet sain, soit :
. Positif : RV+ = Se/(1 – Sp)
. Négatif : RV- = (1 – Se)/Sp
- Probabilité post-test : calcul (théorème de Bayes) ou nomogramme de Fagan
Probabilité Un test est considéré comme informatif si RV+ > 10 ou RV- < 0,10
post-test Un test sensible exclut le diagnostic de maladie (SNOUT : Sensitivity Negative rule
OUT), un test spécifique l’affirme (SPIN : Specificity Positive rule IN)
- Valeurs prédictives caractérisent les performances informationnelles extrinsèques
(dépendent des caractéristiques intrinsèques et de la prévalence de la maladie) du
test du point de vue du clinicien :
- VPP : probabilité que le sujet soit malade si le test est positif
- VPN : probabilité que le sujet ne soit pas malade si le test est négatif
Quand la prévalence diminue, la VPP diminue et la VPN augmente
= Basée sur le calcul de l’utilité moyenne de stratégies concurrentes (représentant la somme des utilités
respectives des issues potentielles d’une stratégie pondérées par leur probabilité de survenue)
Analyse
- Tient compte des performances d’un test diagnostique ou de l’efficacité d’un traitement, mais aussi de
décisionnelle
l’utilité mesurée (impact sur la qualité de vie, etc.) Arbre de décision possible
- Possible analyse médico-économique coût-utilité : mêmes principes intégrant en plus le coût
Progression de la réflexion diagnostique qui finit par rendre une hypothèse suffisamment probable ->
Logique début du traitement
thérapeutique - Evolution différente de l’attendu = évoquer soit une erreur diagnostique soit mauvaise évaluation
pronostique => reprendre l’ensemble de la démarche de manière critique
= EBM = utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleurs données scientifiques actuelles dans la prise en charge
personnalisée de chaque patient : concept développé dans les années 1980. La décision médicale intègre ainsi
l’expérience clinique du médecin, les données les plus récentes d’épidémiologie clinique, les préférences du patient
- Formuler une question clinique claire et précise à partir de la situation clinique (PICOT : patient,
intervention, comparator, outcome, time) : définition précise du groupe de patients considéré,
spécification de l’intervention considérée +/- principale alternative à cette intervention, définition d’un
ou plusieurs critères de jugement pertinents, horizon temporel pour évaluer le critère
- Identifier les publications pertinentes : selon des moteurs de recherche (interface PubMed® de la base
Evidence-Based Medicine
Medline®), bases de connaissances (BMJ, CiSMef, ACP), des essais, revues systématiques et méta-analyse
(Cochrane…) et des recommandations pour la pratique clinique (HAS, sociétés savantes…)
4 étapes
- Evaluer de manière critique la méthodologie et les résultats des publications identifiées : validité
(niveau de preuve scientifique), impact (importance de l’effet), utilité pratique (grade de
recommandation) = revue systématique ; méta-analyse combine les résultats pour une mesure
statistique de l’effet global de l’intervention étudiée
- Déduire une conduite à tenir personnalisée pour le patient : selon les possibilités d’extrapolation des
résultats issus de la littérature, la pertinence de l’intervention, la balance bénéfice/risque et les
préférences du patient (attentes et objectifs personnels) -> si possible décision médical partagée
- Capacité d’une étude ou d’un ensemble d’études de répondre à la question posée selon : le schéma de
l’étude, son adéquation avec la question posée, sa qualité méthodologique (pertinence critère de
Niveau de jugement, représentativité population incluse, précision du résultat)
preuve - Rend compte de l’efficacité théorique d’une intervention
- Essai contrôlé randomisé = plus haut niveau de preuve
- GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) :
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recommendations assessment,
development and evaluation)
Type d’étude Soustraire si Ajouter si
preuve a priori posteriori
GRADE (grading of
- Risque de biais - Intensité
Elevé = 4 (++++)
- Hétérogénéité de l’effet
Niveau de Essai randomisé Elevé - Relation
des résultats
preuve - Défaut dose-effet Modéré = 3 (+++-)
d’applicabilité - Facteur de
- Imprécision confusion Faible = 2 (++--)
Etude
Faible - Biais de résiduel ↓
observationnelle Très faible = 1 (+---)
publication l’effet
- Compromis impliquant un jugement de valeurs selon les bénéfices/risques d’une intervention, ses coûts,
les moyens disponibles pour la mettre en œuvre, la valeur qui en est donnée par les patients (= impact
attendu de l’intervention en vie réelle)
- Dépend : du niveau de preuve, de l’amplitude (critères pertinents patients) et de la constance du
bénéfice, de la fréquence/gravité des effets indésirables, des contraintes et coûts de l’intervention, des
interventions concurrentes disponibles
- Recommandations « fortes » (bénéfice >> coûts et risques) : règles applicables en toute circonstances
- Recommandations « faibles » (bénéfice modeste, rapport bénéfices/risques variable selon
Evidence-Based Medicine
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= Processus décisionnel collectif nécessaire dans les situations complexes (article 37-2 du Code de déontologie médicale)
- Etape d’un processus décisionnel collectif à l’issue duquel est prise la décision médicale proprement dite
- Situations : limitation ou arrêt des traitements paraissant inutiles ou disproportionnés ou qui n’ont d’autres effets que le
maintien artificiel de la vie chez un patient hors d’état d’exprimer sa volonté ; patients inconscients en phase avancée ou
terminale d’une affection grave et incurable, ou sans espoir raisonnable de récupération et maintenus en vie de façon
prolongée par des thérapeutiques de substitution des fonctions vitales défaillantes
- Ne peut s’appliquer que si le traitement a déjà été mis en œuvre, et qu’il s’agit de le limiter ou de l’arrêter
- Non obligatoire mais recours possible du médecin, une décision collégiale étant prise par exemple au cours des RCP
- Pour prévenir l’obstination déraisonnable dans l’intérêt du patient, préserver le patient de décision solitaire arbitraire
= Souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation
ou de l’arrêt du traitement
- Document écrit, daté et signé par l’auteur avec nom/prénom/date et lieu de naissance
- Rédaction à l’initiative du patient, qui les fait connaître lors de son hospitalisation
- Révocables à tout moment par le patient sans formalités
Directives
- Durée de validité illimitée, modifiables/annulables à tout moment
anticipées - Original conservé par le patient ou la personne de confiance, avec copie conservée dans
le dossier médical en son absence, le médecin doit rechercher leur existence auprès de
la personne de confiance, de la famille, des proches ou du médecin traitant
Décision collégiale
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- Efficacité théorique (efficacy) : niveau du résultat produit par une intervention de santé appliquée à un groupe de sujets
sélectionnés dans des conditions optimales de réalisation (expérimentales) ; intervention testée évaluée à l’absence
d’intervention ou à l’intervention de référence
- Efficacité pratique = effectivité (effectiveness) : niveau du résultat d’une intervention de santé appliquée à une
communauté de sujets non sélectionnés et dans des conditions réelles d’utilisation. Presque toujours inférieure à
l’efficacité théorique escomptée, compte tenu de l’acceptabilité de l’intervention, sa mise en œuvre et les interactions
- Efficience (efficiency) = dimension économique de l’efficacité en rapportant le niveau de résultat aux ressources
utilisées, mesurées par un ratio coût/efficacité (ou coût/effectivité) incrémentiel ou décrémentiel comparativement à une
stratégie de référence mesure du rendement d’une intervention. En général une nouvelle stratégie est plus efficace
mais aussi plus coûteuse (coût quantifié par ex en €/année de vie supplémentaire)
- Utilité = perception d’une personne des multiples composantes subjectives liées à son état de santé perçu (durée et
Notion d'efficacité
qualité de vie). Ainsi les QALYs (Quality Adjusted Life Years) pondèrent le nombre d’années de vie vécues par la qualité de
vie. Par convention pondération de 0 (mort) à 1 (état de santé parfait), la qualité de vie pouvant être négative si le patient
juge la qualité de vie associée à l’état de santé « pire » que la mort.
Plusieurs approches permettent d’estimer l’utilité d’un état de santé :
- Time trade-off : combien d’années de vie dans un état de santé parfait le patient serait prêt à échanger
Arbitrage
contre 10 années dans son état de santé actuel
temporel
S’il répond 5 son état de santé actuel est de 5/10 = 0,5 et on pondère la durée de survie par 0,5
- Standard gamble : le patient choisit entre un traitement avec probabilité p de guérison complète et (1-p)
Pari ou
de décès immédiat, ou rester de façon certaine dans son état de santé actuel. On fait varier la probabilité p
loterie
jusqu’à ce que le patient soit indifférent entre les deux options
standard
Si le sujet est indifférent pour p = 0,6 il s’agit de l’utilité de l’état de santé actuel du sujet
Echelles - Quantifie la qualité de vie ou santé perceptuelle générique ou spécifique de pathologies
standardisé - MOS SF-36 (medical outcome study short form 36) : échelle générique de qualité de vie en 36 items, une
es des plus utilisées au monde
= DIVISION persistante et publique de plusieurs membres d’une communauté scientifique, coalisés ou non,
qui soutiennent des arguments contradictoires dans l’interprétation d’un phénomène donné
(authenticité ou les circonstances d’un fait, exactitude des connaissances, efficacité d’une technique,
enjeux et implications pratiques)
Scientifique - Positions contradictoires étayées par des arguments scientifiques ≠ conflits ou affrontements entre
personnalités
- Etape nécessaire au développement des connaissances scientifiques (départage les opinions rivales),
débattue/régulée à travers les publications scientifiques -> suppose des scientifiques rationnels oeuvrant
de manière collective et désintéressée (mais liens d’intérêts idéologiques +/- financiers)
= controverse sociale ou publique (débats publics après catastrophes ou crises sanitaires) pouvant faire
l’objet de manipulation du fait de sa médiatisation
- Intégration d’acteurs nouveaux (médias, grand public, associations de patients, représentants des
Controverse
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RESPONSABILITÉ MÉDICALE
- Responsabilité d’un professionnel de santé ou d’un établissement peut être recherchée à des fins de sanction et/ou
d’indemnisation :
. Sanction d’un comportement que la société ou la profession réprouve : responsabilités pénale et disciplinaire
. Indemnisation de la victime d’un dommage causé par un tiers : responsabilité civile et administrative
- Plusieurs responsabilités peuvent être engagées pour un même comportement
- Obligation de moyens (soins conformes aux données acquises de la science) et devoir d’information ; aucune obligation de
résultats (exception : chirurgie esthétique)
- Sanction peut être pénale ou disciplinaire
- Indemnisation par le responsable (exercice libéral), l’employeur (agent du service public ou salarié) ou à l’amiable (CCI)
- Tout professionnel doit souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle
- Fonction répressive : sanctionner des individus dont le comportement est réprouvé dans notre société
- Toujours personnelle, quel que soit le type d’exercice, à l’identique entre tous les médecins (internes y compris)
- Peut concerner les établissements de santé en qualité de personnes morales
= Comportements que la société définit comme répréhensibles
- Classées en trois catégories par ordre de gravité : contraventions, délits et crimes
- Peu spécifiques à l’acte médical mais peuvent se distinguer en trois types dans nos pratiques
- Rédaction de faux certificats (Art 441-7)
- Violation du secret professionnel (Art 226-13)
- Non-assistance à personne en péril (Art 226-3) :
La violation = situation créant l’obligation d’assistance : péril encouru par une personne (menace
d’un devoir pour la vie ou pour la santé d’une personne ; menace imminente, constante, nécessitant
d’humanisme une intervention immédiate) + possibilité d’assistance (personnelle ++ par le médecin ou
par appel des secours) + absence de risque pour l’intervenant ou pour les tiers
= éléments constitutifs de l’infraction : un élément matériel (= une abstention) + un
élément intentionnel (= le refus d’agir)
= Majeure partie des infractions reprochées à un médecin
Médecin n’a pas respecté les données acquises de la science (faute par maladresse,
Responsabilité pénale
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Celle qui est encourue devant les instances de l’Ordre des médecins. Action disciplinaire indépendante des autres actions
qui peuvent être engagées.
- Tout manquement aux règles de déontologie médicale. Les principes du Code de déontologie
s’appliquent à tout médecin inscrit au tableau de l’Ordre, ainsi qu’aux internes en médecine
(remplacements).
Fautes et - Violation d’une règle morale, inscrite ou non dans le Code de déontologie médicale. Un acte de la vie
sanctions privée peut porter atteinte à l’honneur ou à la moralité de la profession.
disciplinaires - Sanctions disciplinaires : avertissement, blâme, interdiction temporaire d’exercer des fonctions
Responsabilité disciplinaire
rémunérées, interdiction temporaire d’exercice (3 ans max, ou assorties d’un sursis partiel ou total,
révocable en cas de nouvelle faute disciplinaire dans les 5 ans) ou radiation du tableau de l’Ordre
(l’intéressé peut demander son relèvement au bout de 3 ans, et tous les 3 ans si refus)
- Juridictions : chambre disciplinaire du conseil régional de l’Ordre, chambre disciplinaire du conseil
national de l’Ordre (en appel)
- Saisine :
Pour les médecins libéraux : conseil départemental de l’Ordre, conseil national de l’Ordre, un médecin,
un syndicat de médecins, le directeur de l’ARS, le Préfet, le Procureur de la République et le Ministre de la
Santé
Mise en
Pour les médecins hospitaliers : conseil départemental de l’Ordre, conseil national de l’Ordre, directeur
œuvre de la
de l’ARS, le Préfet, le Procureur de la République et le Ministre de la Santé
responsabilité
Une plainte d’un patient contre un médecin doit être transmise au conseil départemental de l’Ordre, qui
doit tenter une conciliation ; si échec : transmission au conseil régional de l’Ordre
- Procédure :
Contradictoire, audience publique
Patient peut être accompagné d’un avocat et exercer un recours (appel, pourvoi en cassation) ; Médecin
assisté d’un avocat ou confrère
- Un patient peut se prévaloir d’une atteinte à l’un de ses droits (Loi du 4 mars
2002) pour rechercher la responsabilité d’un médecin ou d’un établissement, mais il
doit prouver la faute.
- Responsabilité pour faute prouvée : les professionnels de santé ne sont responsables
des conséquences dommageables d’actes de prévention, de diagnostic ou de soins
qu’en cas de faute :
Fait générateur Faute technique : violation des connaissances médicales avérées ou des données
acquises de la science (dimension scientifique)
Violation d’un devoir d’humanisme : atteinte au secret professionnel ou défaut
d’information
Parfois, défaillance d’un produit de santé
Conditions - Responsabilité sans faute prouvée : par exemple lors d’infections nosocomiales (cf.
d’engagement infra)
de la
responsabilité - Atteinte à l’intégrité physique ou psychique
- Perte de chance de survie ou de guérison
Responsabilité et indemnisation
Dommage - En cas de défaut d’information, perte de chance d’avoir échappé à un risque qui s’est
finalement réalisé
Le dommage doit être actuel et certain. Il peut être futur s’il est certain.
- Le lien de causalité entre le fait générateur et le dommage doit être certain. Il n’a pas
à être direct ni exclusif.
- Le plus difficile à prouver pour le patient, mais le juge accepte d’indemniser la perte
Lien de causalité
de chance de survie ou de guérison
- Défaut d’information : indemnisation possible de la perte de chance et du préjudice
d’impréparation
Responsabilité civile : les professionnels exerçants à titre libéral et les établissements
de santé privés engagent leur responsabilité civile devant les juridictions de l’ordre
judiciaire : TGI, cour d’appel et cour de cassation.
/!\ Les praticiens hospitaliers engagent leur responsabilité civile professionnelle à raison
des dommages survenus dans le cadre de leur secteur d’activité libérale au sein de
l’établissement de santé.
Responsabilité administrative : pas de relation juridique entre le médecin et son
Modalités
patient dans un service public hospitalier. En cas d’actes réalisés par les médecins
d’engament Voie
hospitaliers, c’est la responsabilité de l’établissement public de santé qui est engagée
de la contentieuse
devant les juridictions de l’ordre administratif : tribunal administratif, cour
responsabilité
administrative d’appel, Conseil d’Etat.
Plusieurs typologies de fautes :
- Faute de service : faute commise par un agent public dans l’exercice de ses fonctions,
avec les moyens du service, en dehors de tout intérêt personnel
- Faute dans l’organisation et le fonctionnement du service : insuffisance dans la
surveillance des patients ou des locaux, mauvais entretien des locaux et du matériel, la
mauvaise coordination entre les médecins …
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/!\ Notion de faute détachable du service (faute personnelle) = s’en détache en raison
Voie
de l’intention de nuire de son auteur ou de son exceptionnelle gravité, ou commise en
contentieuse
dehors du service, sans lien avec le service
Régime d’indemnisation amiable.
CCI : présidées par un magistrat (membres représentant les usagers, professionnels de
santé, les établissements de santé, les assureurs, l’ONIAM + personnalités qualifiées).
Missions :
- Favoriser la résolution des conflits entre usagers et professionnels de santé
- Permettre l’indemnisation des victimes d’accidents médicaux
Procédure :
Demande d’indemnisation du patient ou des ayants droits (si décès), avec étude de
recevabilité :
- Le fait générateur doit être postérieur au 04/09/2001 ;
- Dommage doit être imputable à un acte de prévention, de diagnostic ou de soin (sont
exclus : actes de chirurgie esthétique, accouchement voie basse) ;
- Seuil de gravité +++ :
Modalités Taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique > 24% ;
d’engament Arrêt temporaire des activités professionnelles 6 mois consécutifs ou 6 mois non
de la Commissions de consécutifs sur 1 an ;
responsabilité conciliation et Gênes temporaires constitutives d’un déficit fonctionnel temporaire > 50% pendant
d’indemnisation 6 mois consécutifs ou 6 mois non consécutifs sur 1 an ;
(CCI) A titre exceptionnel : lorsque la victime est déclarée inapte à exercer ses fonctions
ou lorsque l’accident médical, l’affection iatrogène ou l’infection nosocomiale
Responsabilité et indemnisation
- Information claire, loyale et appropriée, complète et compréhensible, sur les risques et bénéfices
- Rend le risque plus acceptable
Après la survenue d’un EIAS :
- Ethique et obligatoire légalement ; Ne pas sous-estimer le préjudice, à considérer du point de vue du patient
- En cas de déni du dommage par le médecin, détresse du patient et détérioration de la relation médecin-malade, avec
risque de procédures contentieuses
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un événement imprévu et défavorable pour un patient et/ou une erreur médicale dont il se sent responsable,
avec sentiment d’échec et remise en question pouvant aller jusqu’au suicide)
Règles essentielles :
- Signalement d’erreurs non sanctionné
- Objectivité, faits non interprétés
- Anonymat et confidentialité dans l’analyse
- Signalement exhaustif, avec mention de l’ensemble des risques
Repérage des événements indésirables graves :
Systèmes passifs : veille sanitaire, déclaration obligatoire par professionnels de santé ou signalements des
patients et famille, avec analyse par cellule de gestion des risques
Systèmes actifs : analyse rétrospective de dossiers ou traces électroniques, par la cellule de gestion des risques
ou lors d’une RMM
- Modèle du « fromage suisse », distinction erreurs actives et latentes
Modèle de
Analyse des causes d'erreurs
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Analyse des - Identification des facteurs contributifs, immédiats et profonds (= causes racines), liés au
causes racines patient (état de santé, maladies, vulnérabilité), aux tâches à accomplir, à l’équipe
(communication, traçabilité), à l’environnement de travail (physique, organisationnel), à
l’organisation/management et au contexte institutionnel (politiques de santé publique)
- Proposition d’actions à mettre en œuvre
- Rédaction rapport d’analyse
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- Expression d’un consensus local et documenté concernant la prise en charge d’une maladie
aiguë ou chronique, par plusieurs professionnels, au sein d’une structure de soins ou sur un
territoire, et en fonction de l'état de la science du moment
- Traduit la volonté d’associer des compétences médicales, soignantes, médico-sociales pour
mieux prendre en charge une situation en lien avec un problème de santé identifié
- Elaboration par un travail en groupe restreint, comprenant au moins 1 représentant par
profession impliquée, afin d’assurer une prise en charge optimale des patients concernés
- Comporte des messages clés, aide-mémoires, check-lists, aides à la prescription…
Concerne tous les professionnels de santé
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Listes de . Facilite la communication entre les intervenants : normalisation des échanges, partage
vérification d’information avec vérification croisée (identité, type d’opération, site opératoire)
(check-lists) . A adapter au contexte local et aux disciplines
. Diminution significative de morbimortalité post-opératoire
- Autres fiches développées pour des activités « interventionnelles » : endoscopie, KTC,
chimiothérapie...
= Réunion d’analyse collective, rétrospective, de cas marqués par la survenue d’un événement
indésirable lié aux soins (décès, complication ou tout événement qui aurait pu causer un dommage
au patient) afin de mettre en œuvre des actions de prévention, de récupération ou d’atténuation
Réunion de
- Analyse constructive dans un climat de confiance, globale et systémique, prenant en compte les
morbi-mortalité composantes organisationnelles, techniques et humaines. Dépasser la seule réflexion centrée sur
(RMM)
l’action d’un ou plusieurs individus
- Culture du retour d’expérience ou comment apprendre collectivement de ses erreurs
Une RMM complétée par un temps explicite de formation peut valider une procédure de DPC
Structures de médecine d’urgence : Samu-Centre 15, services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur) et services
des urgences ou structures des urgences (SU)
- Service hospitalier ayant pour mission de répondre aux situations d’urgence :
. Ecoute médicale permanente (24/7) : centre de réception et de régulation des appels (CRRA),
avec n° national unique (15)
. Détermine et déclenche la réponse la plus adaptée, dans le délai le plus rapide
. S’assure de la disponibilité des moyens d’hospitalisation adaptés à l’état du patient
. Organise le transport du patient et son accueil hospitalier
- Participe à l’élaboration des plans de secours, à la prise en charge des situations sanitaires
Organisation des structures de médecine d'urgence
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DÉFINITIONS
- Traitement différentiel et défavorable envers une personne ou un groupe de personnes, illégal et sanctionné
- Fondé sur un critère défini comme discriminatoire par la loi et s’exerçant dans un des domaines prévus par la loi
- Directe (délibérée, visible, affichée +/- revendiquée) ou indirecte (systémique, pratique neutre susceptible d’entraîner
un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d’autres ; sauf si justifiée objectivement et légitimement)
- Résultat d’un processus social, structurel, inscrit dans le cadre des inégalités sociales, avec des conséquences réelles
produisant de nouvelles inégalités
- Les personnes à l’origine des discriminations peuvent être des personnes physiques (individus) ou morales
(associations), publiques (Etat, collectivités) ou privées (entreprises)
- Lutte contre discrimination inscrite dans le droit français, européen et international
Discrimination
- Conduisent à des attitudes ou opinions simplifiées à l‘extrême voire erronés sur ces individus
- Jugements de valeur ou idées/opinions préconçues à l’encontre d’un groupe d’individus en leur
attribuant de caractéristiques ou comportements non fondés sur la réalité, prédisposant à agir
défavorablement à leur égard
Préjugés
- Antérieurs à l’expérience et à la connaissance, construits à partir d’informations erronées ou de
stéréotypes
- Pas automatiquement discriminatoire mais étape importante du processus de discrimination
- Processus dynamique de dévaluation discréditant un individu aux yeux des autres
Stigmatisation
- Attribut discriminant (stigmate) : visible ou non, corporel ou lié à l’histoire de la personne
DISCRIMINATIONS ET SANTÉ
- Triple problématique : santé comme critère de discrimination prohibé par la loi ; discriminations (souvent indirectes) par le
système de santé et conséquences sur l’état de santé des discriminations
- Approche intersectorielle = passer de plusieurs discriminations à l’interaction de différents critères (pluralité -> complexité)
- Discriminations secondaires à des représentations sociales ou à un défaut de vigilance des soignants, mais aussi à des
dysfonctionnements dans le système de santé, un défaut de prise en charge ou un abaissement de la qualité des soins :
. Asymétrie du soin : patients pouvant se sentir illégitimes, ne pas poser de question ou exprimer leurs préférences
. Hétérogénéité de pratiques : conditions insuffisantes pour une réflexion sur les dysfonctionnements / discriminations
. Inégalités territoriales de l’offre de soin, refus de soin inéquitable en zone de désertification de l’offre de soin
. Manque de coordination, refus de prise en charge de patients « plus difficiles » à soigner
. Recours insuffisant à l’interprétariat professionnel (barrière langue)
. Logiques économiques en tension avec les objectifs de soins
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- Principal motif déclaré de discrimination : > 20% des saisines du défenseur des droits
- Emploi : difficultés d’accès à l’emploi, taux de chômage > population générale, inégalités de traitement sur
le lieu de travail
- Education : scolarisation difficile en milieu ordinaire, difficultés d’accès aux dispositifs d’accompagnement
Handicap (manque de formation des personnels, parcours administratif complexe) et de moqueries subies par les
enfants en situation de handicap
- Santé : besoins de santé importants mais accès aux soins et à la prévention compliqué (difficultés
financières, structures inadaptées, etc.), communication difficile avec les soignants
- Nouvelles contaminations VIH parmi les plus fragiles, précaires, éloignés du système de santé
- Contamination au VIH avant ou après (35-50% des cas) l’arrivée en France
Etat de santé
VIH/SIDA - Précarisation et discriminations importantes des personnes infectées par le VIH, difficultés cumulées
(démarches administratives complexes, allophonie, insécurité administrative) avec retard au démarrage ou
poursuite des soins
- « Grossophobie » : attitudes stigmatisantes et préjugés envers personnes obèses ou en surpoids
- Discrimination « ancienne », mais récurrente et fréquente, persistante (« les personnes en surpoids ou
obèses sont responsables de leur poids »)
Obésité - Notamment dans l’emploi et la santé (comportement des professionnels, matériel inadapté)
- Vécu différents si surpoids (moins de rappels à l’ordres, pas considéré comme pb public) vs obèse, et selon
milieu social/genre
- Mécanismes d’auto-stigmatisation avec intériorisation de préjugés -> prise de poids et stress élevé
Vis-à-vis des personnes suivies en psychiatrie (ainsi que leur entourage) :
- Souffrent d’une image sociale défavorable, rejet et discriminations (éducation, logement, emploi, justice,
Santé santé…) ; on « cache » les situations avec possible retard aux soins
mentale Vis-à-vis de ceux qui pourraient « consulter un psy » ou vis-à-vis de soi-même :
- Crainte persistante d’être confronté à des difficultés ou discriminé si on consulte un professionnel ; rôle
« facilitant » de la téléconsultation
Discrimination qui relève d’un mécanisme indirect du fait des organisations
- Conditions économiques : coûts de certains soins
- Conditions de vie et de travail : horaires décalés, problèmes pour consulter
- Comportements différenciés selon l’identité de genre
Situations à risque de discriminations :
Accès - Origine éthno-raciale : discriminations directes ; difficultés d’accès aux soins des personnes d’origine
aux soins étrangère ou présumée ; délégitimation/différenciation avec orientation vers des conditions ou une offre de
soin dérogatoire du droit commun
- Organisation du système de soins : discriminations indirectes (budgétaires, d’accueil…) ; nouvelles
organisations pour réduire les inégalités d’accès aux soins : élargissement des horaires, dispositifs médico-
sociaux (protections sociales) pour faciliter l’accès aux soins pour tous
Système de santé
- Refus de recevoir certaines personnes, qui relèvent par exemple d’un statut socio-administratif particulier,
notamment chez les dentistes, gynécologues et psychiatres, plus forts envers les bénéficiaires de l’ACS, et
plus fortes en secteur 2 qu’en secteur 1
- Parfois explicite, parfois insidieux (RDV plus tardifs, orientation vers autres praticiens, refus de devis, non-
respect tarifs opposables, refus de dispense d’avance des frais)
- Refus de soin « licite » ou « légitime », si professionnel non compétent, mais sans préjudice pour la
personne (droit à la santé ++)
- Refus de soins « illicite », par exemple dispensation de soins non consciencieux, abstention d’agir en cas
d’urgence, défaillance de la permanence ou de la continuité des soins, discrimination dans l’accès aux soins,
Refus de
refus de vente des pharmacies et vendeurs de DM, refus de soins aux détenus, comportement du
soins
professionnel de santé conduisant à un renoncement aux soins
- Difficile à mesurer et à appréhender -> méthode de « testing » pour établir la présence d’un phénomène
social de discrimination (mais pas l’intention discriminatoire) = différences de traitement des
professionnels de santé pour des cas cliniques équivalents mais avec des variables socio-culturelles
distinctes
- Discriminations d’accès aux soins des personnes avec CMU-c, ACS (désormais CSS) ou AME
- Plaintes rares car faits difficiles à établir (notamment si pas directs et explicites) et instances de recours
méconnues et difficiles à saisir
- VIH : refus indirect ou direct de soins invasifs / gynécologiques (y compris post-mortem)
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- Difficile à repérer, comportement des professionnels parfois produit d’un système discriminatoire
- « Etiquetage » et catégorisation des patients avec connotations simplificatrices, ne reposant pas sur des
connaissances scientifiques validées
Situations particulières :
- IDM femmes : sous-diagnostic et retard de prise en charge (décès) et manque d’information, liés à l’image
longtemps faite de l’infarctus
- Femmes ayant rapports avec des femmes : orientation sexuelle peu évoquée avec le médecin,
Prise en présomption « d’hétérosexualité » (information non adaptée, moindre dépistage des IST)
charge - PEC des obèses : discrimination directe (refus de prise en charge), ou indirecte (comportements ou
réflexions inadaptés) -> prise en charge moins efficace et renforcement de la discrimination (dégradation
état de santé) ; Consultation pour un autre problème de santé souvent réorientée sur la problématique du
poids
- PEC de la douleur : « syndrome méditerranéen » : expression de la douleur aiguë des personnes
originaires du bassin méditerranéen qui serait différente, plus expressive oralement et corporellement ;
conséquences : attention moindre prêtée aux plaintes douloureuses, PEC inadaptée et risque de passer à
côté de diagnostics
- Les discriminations affectent les populations vulnérables -> exposées à plus de risques et susceptibles d’être
désavantagés du point de vue de leur état de santé ou de leur accès aux soins
- Des discriminations hors champ de la santé affectent la santé des personnes (accès au logement, à l’emploi, aux loisirs)
- Certaines politiques sociales peuvent avoir comme effet pervers de cibler certaines catégories et donc d’entraîner des
discriminations
- Difficultés à exercer pour les professionnels : tensions entre déontologie et réalités de terrain
Impacts sur la santé
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de santé
. Principalement ambulatoires (cabinet privé, dispensaire, centre de santé, maison de santé
ou à domicile), avec les médecins généralistes en 1ère ligne
. Soins de santé universellement accessibles à tous, avec des moyens acceptables et un coût
Soins abordable
primaires . Continuité, permanence des soins
Hiérarchisation des soins
Soins - Loi de modernisation du système de santé (2016) : affirmation du virage ambulatoire, les
premiers soins primaires deviennent soins premiers. Nouvelle organisation pour répondre aux grands
défis de notre système de santé (rapport du HCSP) :
. Risque sanitaires liés à l’augmentation de l’exposition aux polluants et aux toxiques
. Risque d’exposition de la population aux risques infectieux
. Maladies chroniques et conséquences
. Adaptation du système de santé aux enjeux démographiques, épidémiologiques et sociétaux
Soins = Soins de santé spécialisés, généralement hospitaliers (structures adaptées, technologies
secondaires lourdes) : services d’urgence (même si souvent en 1ère ligne) et services spécialisés
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= Agences spécialisées, capable de donner de avis scientifiques aux décideurs politiques, dans les domaines de la
sécurité et de la veille sanitaires, de la prévention, de la transfusion sanguine et de la greffe d’organes
- Comité d’animation du système d’agences (CASA) : réunion régulière des directeurs généraux des agences
sanitaires et de l’HCSP, l’Inserm et l’ARS
Au niveau national
Agence de
humaines
biomédecine - Assure les règles de sécurité sanitaire, éthique et équité
= Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé : évaluation des bénéfices
ANSM et risques des produits de santé (médicaments, matières premières, DM, produits biologiques
d’origine humaine, produits thérapeutiques annexes, produits cosmétiques et de tatouage)
= Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
- Sécurité sanitaire dans les domaines de l’environnement, du travail et de l’alimentation
ANSES
- Protection du bien-être des animaux, santé des végétaux, propriétés nutritionnelles des aliments,
médicaments vétérinaires
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- 222 000 médecins en activité ; forte hausse dans les années 1980, croissance ralentie depuis 2005
- Densité stable : 337 médecins pour 100 000 habitants (dans la moyenne de l’OCDE)
- 50% sont généralistes (densité de MG parmi les plus élevées dans les pays de l’OCDE)
- Plus de la moitié (59%) ont une activité libérale (>2/3 pour les MG) ; Pour les MG d’âge intermédiaire
Médecins (40-55 ans) : baisse de l’exercice libéral et augmentation du salariat
- Rajeunissement et féminisation de la profession : la moyenne d’âge des médecins actifs a rajeuni (49
ans). Les femmes représentent 62 % de femmes parmi les médecins de moins de 40 ans.
- Questions soulevées : Quel nombre optimal de médecins en France ? Délégation de tâches ?
Répartition équitable de l’offre de soins ?
- Chirurgiens-dentistes : effectifs stables depuis les années 1990, 90% d’exercice libéral, densité de
63/100 000 habitants
- Pharmaciens : ¾ en officines, part importante des femmes
Autres
- Sages-femmes : 95% de femmes ; âge moyen : 41 ans (F) et 36 ans (H)
professions - Infirmiers : densité élevée et en croissance ; 83% exercent en milieu hospitalier
- Professions paramédicales de rééducation : masseurs-kinésithérapeutes (les plus nombreux),
pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, diététiciens
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aux soins 16,5% des Français déclarent avoir renoncé à des soins pour raison financière
- Lutte contre le renoncement aux soins : maîtrise du reste à charge des ménages,
élargissement des conditions d’accès aux soins (PUMa, AME, CSS), mesures
spécifiques pour bloquer les prix de certaines prestations de santé (100% santé)
Protection universelle maladie – PUMa (remplace la CMU) :
Evolutions - Couvre les frais de santé de toute personne qui travaille (salariés, indépendants) ou
qualitatives réside (sans emploi) en France de manière stable et régulière.
- Conditions d’ouverture des droits simplifiées, réduction des démarches
administratives, continuité des droits à la prise en charge, autonomie et
confidentialité aux usagers pour la prise en charge de leurs frais de santé
Aide médicale d’Etat (AME) : pour les étrangers en situation irrégulière (sans titre de
séjour) résidant en France de manière stable et depuis > 3 mois sous conditions de
ressources
Complémentaire santé solidaire (CSS) :
- Conditions d’accès : avoir ses frais de santé pris en charge par l’Assurance maladie,
sous conditions de ressources (< à un plafond)
- Participation financière de l’assuré variable selon ressources ; Si RSA : pas de
participation financière pour l’ensemble du foyer
= Loi HSPT de 2009 :
- Engagements : exercer, en libéral ou salarié, dans une zone où l’offre médicale fait
défaut (définie par l’ARS), pour une durée au moins égale à celle durant laquelle ils
Contrat ont perçus l’allocation (sans être inférieure à 2 ans), choix du lieu d’exercice sur une
Méthodes d’engagement liste nationale établie selon besoins médicaux des régions, respect des tarifs
incitatives de service conventionnés secteur 1
public (CESP) - Rémunération mensuelle brute de 1200 € des étudiants en médecine à partir de la
2e année et durant l’externat et l’internat
- Accompagnement individualisé par l’ARS durant la formation, soutien lors de
l’installation
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- Action coordonnée des acteurs de la prévention, du sanitaire, du médico-social et du social ; outils et parcours-types
publiés par la HAS (BPCO, maladie de Parkinson, maladie rénale chronique, insuffisance cardiaque, cancer broncho-
pulmonaire, mésothéliome pleural, lymphome de Hodgkin, diabète de type 2, fibrillation atriale, maladie coronarienne,
asthme)
- Intègre différents déterminants : hygiène, mode de vie, éducation, milieu professionnel, environnement
- Médecin généraliste : rôle de filtre, orientant le patient vers les différentes filières
- Définit et évalue : les niveaux de prise en charge, la quantité et la qualité de soins de chaque niveau et le coût et le
temps consacrés à chaque niveau
- Dans le cadre de la prise en charge des maladies chroniques et de la problématique de la démographie médicale
Délégation tâches
- Coopération entre professionnels : protocoles de coopération (ASALEE, FCU par IDE en centres de santé, bilan visuel
par orthoptiste avec analyse en télémédecine, interprétation glycémie capillaire et adaptation doses insuline par IDE,
etc.)
- Coopération Ville-Hôpital
- Décloisonnement entre professions : transfert/délégation de tâches (limitée par les compétences règlementaires du
médecin - prescription, gestes médicaux)
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- Universalité : pour toutes les situations professionnelles, toute la population et tous les risques
SYSTEME ANGLAIS
- Le parti Conservateur : politique de réduction des dépenses publiques pour enrayer la montée des déficits, mais
augmentation budget NHS (vieillissement population, nouvelles technologies et médicaments) ; évolution du NHS
de fournisseur de prestations à fournisseur d’assurance santé
- Années 2020 : systèmes de soins intégrés avec trois niveaux de service (proximités, zones, systèmes) ; objectif de
réduction des soins hospitaliers avec développement de nouvelles organisations (« new care models ») et suivi par
des indicateurs
- consultations spé, laboratoires de biologie, actes radiologiques sont exclusivement accessibles à l’hôpital.
= Système bismarckien (créé en 1881 par Bismarck) : repose sur les salariés
- Solidarité professionnelle
- Système d’assurance sociale obligatoire
- Cotisations et prestations variables et proportionnelles aux revenus et aux risques
- Système décentralisé, géré par des caisses pluralistes autonomes sous le contrôle de l’Etat, selon un principe
Principes
d’autogestion
- Système de répartition, financé par les cotisations des employeurs et des salariés
- Mutualisation des risques
- Plusieurs régimes selon la catégorie professionnelle
- N’engage pas les finances publiques
SYSTEME ALLEMAND
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- Objectifs : connaître les dépenses ; définir, mettre en œuvre et évaluer les politiques de santé ; améliorer la qualité des
soins ; transmettre données d’activité aux professionnels
- Restitution des données sous trois formes : datamarts (bases de données thématiques pour analyse des dépenses, de
l’offre de soins, etc.), échantillon général des bénéficiaires (EGB) au 1/97ème de la population pour les études de
parcours de soins, et une base de données individuelles exhaustive des bénéficiaires (DCIR) pour les études sur la
consommation de soins
= Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information
- Description synthétique et standardisée de l’activité médicale des établissements de santé à des fins d’allocation
budgétaire (tarification à l’activité ou T2A)
PMSI
- Enregistrement de données médico-administratives normalisées utilisant des nomenclatures spécifiques : CCAM pour
les actes médicaux, CIM-10 pour les maladies
- Informations recueillies au niveau des établissements puis centralisées au niveau national
- PMSI MCO, SSR, HAD et PSY
- Données médicales de décès répondant à des critères internationaux (OMS) et présentes en partie inférieure –
médicale – du certificat de décès
CépiDC
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CODEX.:, S-ECN.COM
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numérique en - Dossier Médical Partagé (DMP) : carnet de santé numérique pour le stockage et le partage
santé d’informations de santé entre professionnels de santé. Intégré à « Mon espace santé »
- Agenda : centralisation des RDV
- e-prescription : dématérialisation du circuit de l’ordonnance entre médecins, pharmaciens et
d’autres professionnels prescrits. Simplification et sécurisation du circuit, fluidification et
fiabilisation des échanges entre médecins et autres professionnels, avec une meilleure coordination
Transmission de données médicales à distance : dispositifs utilisés dans le cadre de la
télésurveillance :
- Dispositifs médicaux de télésurveillance (application, web plateforme) +/- connectés,
Autres outils transmettant des données « brutes » ou d’alertes selon des seuils fixés par l’utilisateur
professionnel ;
- Systèmes experts, créant de nouvelles données à partir des données recueillies ; Aide a diagnostic
ou information pronostique fournie aux professionnels
Plusieurs étapes (cadrage – réalisation – évaluation) avec des questions et problématiques propres
(Tout rang B selon le collège de santé publique)
- Identification du besoin médical, financements, contraintes, délais, réglementation
Etapes d'un projet de télémédecine
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Différentes organisations :
- Connexion d’hôpitaux sans expertise neurologique à celui possédant une UNV. L’expertise est
centralisée, et le patient est traité dans le service d’urgence de l’hôpital en lien avec l’UNV.
- Garde mutualisée en neurologie et radiologie neurovasculaire. Prise en charge des patients en
UNV avec optimisation du temps médical (répartition des gardes). Le patient est orienté vers un des
Prise en charge 3 établissements avec UNV.
des AVC Selon le stade de prise en charge et du diagnostic :
- Téléconsultation : en présence du patient => établir un diagnostic et le score de handicap
- Téléexpertise : entre urgentiste et neurologue expert, sans patient => obtenir la conduite à tenir
selon les données médicales et d’imagerie
- Téléassistance médicale : pour la réalisation de la thrombolyse, sous la surveillance du neurologue
vasculaire
Actes réalisés en unité de consultation et de soins ambulatoires (UCSA) :
Personnes - Téléconsultation entre patient de l’UCSA et un professionnel de santé (ex : dermatologue)
détenues – UCSA - Téléexpertise entre médecins de l’UCSA et experts à distance +/- partage de données du patient
- Téléassistance médicale
Avec comme objectifs :
Exemples
- En fonction des pathologies, le patient peut être actif/passif, les données peuvent être transmises
par un matériel implanté ou par le patient lui-même, et ces données peuvent être physiologiques
(pression artérielle) ou concerner le fonctionnement du dispositif médical (pacemaker)
- Objectifs : meilleur accès aux soins et à des soins de qualité, maintien à domicile plus longtemps
Prise en charge (préservation du lien social), plus grand confort de prise en charge, éducation du patient, réduction
maladies des coûts de prise en charge (hospitaliers)
chroniques Sont notamment concernées :
- Insuffisance cardiaque chronique, insuffisance rénale chronique (télédialyse), diabète, dépistage
des rétinopathies par rétinographie non mydriatique
- Suivi des plaies chroniques, des traitements anti-thrombotiques, de l’HTA, de l’apnée du sommeil,
de l’insuffisance respiratoire chronique
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- Parfois nécessité d’une formation aux outils. Le professionnel s’assure du bon fonctionnement du
matériel à disposition du patient et de sa compréhension et capacité à l’utiliser
- Professionnel médical peut communiquer des informations au patient pour le bon déroulement de
Avec les patients la téléconsultation +/- requérir la présence d’un aidant ou d’un auxiliaire médical auprès du patient
- La téléconsultation devrait être effectuée dans un cadre calme et adapté
- Si patient incapable de communiquer : aide d’un aidant ou auxiliaire de santé voire consultation en
présentiel
- Si besoin, s’assurer de la disponibilité de l’aidant avant la téléconsultation
Aves les usagers et - Informer l’aidant du déroulement de la téléconsultation
aidants - S’assurer du consentement du patient à la présence de l’aidant ou de l’auxiliaire de santé (respect
du secret médical)
- Plage dédiée aux soins à distance
Gestion du temps - Intégration de la télémédecine en pratique quotidienne, mais pas plus de 20% de l’activité
de travail médicale globale effectuée à distance
- Anticiper la préparation des actes de télésanté en amont et un temps de conclusion en aval
- Nécessité de formation continue des professionnels
- Nécessaire coordination et coopération entre professionnels de santé, acteurs de la prise en
charge du patient, pour la cohérence et la pertinence des parcours de prise en charge
Coopération
Organisation
- Chercher des méthodes alternatives, plus efficaces et moins coûteuses, pour atteindre les objectifs
s
- Organisationnelle : distribution des tâches et communication entre professionnels de santé et patients ; changements
dans les processus opérationnels existants, formation et soutien à l’adoption de nouveaux processus
- Educationnelle : qualité de la formation du point de vue du contenu, des connaissances et compétences des
professionnels de santé ; impacts sur le recrutement et la rétention des professionnels
- Administrative : amélioration de l’accès aux soins, coût-efficacité, redistribution des ressources humaines et financières
- Economique : viabilité économique des solutions
- Technique : fiabilité d’usage et des technologies, qualité du son et de la vidéo
- Sociale : questions éthiques, différences géographiques et culturelles impactant l’acceptation du service par les patients
et les professionnels
- Déontologique : respect des droits et devoirs des parties prenantes, clarté et fiabilité des contrats, recours
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DONNÉES PATIENT
- La pratique médicale repose sur les données relatives au patient (produites par les professionnels de santé dans les soins) et
des connaissances
Les données et informations de santé, parfois associées à des métadonnées (horodatage, localisation, auteur) peuvent être :
- Structurées : présentées dans des tableaux de données (nombres ou codes issus de terminologie)
- Semi-structurées : documents avec plusieurs sections individualisables, chacune non structurée
- Non-structurées : données sans aucun format prédéfini
Pour être exploitables, elles doivent être codées et structurées
- Traçabilité et coordination des soins grâce aux données collectées alimentant le dossier patient
Dossier
patient
= Ensemble de ressources matérielles, logicielles et humaines permettant d’acquérir, stocker, traiter, échanger et
partager de l’information pour réaliser les activités d’une organisation
- Cycle de vie des données patient géré dans systèmes d’information en santé (SIS), locaux, régionaux et nationaux
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= Pratiques médicales ou de santé publique reposant sur des dispositifs mobiles (portables, système
de surveillance des patients, assistants numériques personnels, appareils sans fil)
- Souvent connectés à internet ; collecte, stockage, traitement et diffusion des données
- Dispositifs médicaux (DM) mobiles avec finalité médicale déclarée par son fabricant et respect
d’un cahier des charges (marquage CE)
- Applications et objets connectés de santé (Apps/OCS) sans finalité médicale déclarée, mais
susceptibles d’avoir des impacts sur la santé
Dispositifs mobiles
Utilisation :
- Communication d’informations médicales de l’usager vers les professionnels (automesure,
télémédecine, télésanté)
m-santé
- Entre usagers (réseaux sociaux ou messagerie)
- Diffusion d’information de santé publique par application mobile
- Aide à la décision (patients, professionnels)
Critères d’évaluation des solutions définis par la HAS :
- Information des utilisateurs
- Contenu de santé (fiabilité, standardisation, interopérabilité, collecte et traitement) produit ou
interprété par un algorithme
- Contenant technique : développement de la solution, gestion des flux de données
- Sécurité et fiabilité : confidentialité,
- Utilisation et usage (ergonomie, acceptabilité, MAJ, import/export des données)
= Données « -omiques » = ensemble des résultats de laboratoire de biologie moléculaire (génomique, transcriptomique,
métabolomique, etc.)
Biologie moléculaire
- Données massives et structurées (« big data »), parfois sensibles (génomique) et donc à bien protéger
- Leur analyse nécessite des bases de données externes et des bases de connaissances afin de comparer les données des
patients aux données de référence. Utilisation de logiciels de bioinformatique, avec développement d’entrepôts de
données pour associer données « -omiques » et cliniques (« phénome » = ensemble des caractères observables –
directement ou via des instruments – d’un individu, macro- et microscopiques)
- Génome (séquencer tout le génome d’un individu) ; Métagénome (ADN ou ARN de micro-organismes = microbiome) ;
Epigénome (régulation de l’expression de l’ADN) ; Transcriptome (mesure de l’activité des gènes, transcrits ARN) ;
Protéome (protéines mesurables dans un échantillon) ; Métabolome (produits métaboliques, faible poids moléculaire)
= Ensemble des facteurs environnementaux auxquels un individu est exposé, externes (climat, produits chimiques,
Exposome
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SOURCES D’INFORMATION
- Certification « HONcode » : respect de la déontologie Health On the Net (HON) : informations de santé de qualité,
Internet
objective, transparente et adaptée à la mission et audience du site, et explicite son mode de financement
- Forums : pas de modération systématique par un médecin
- Sites financés par industriels = publicité
- Littérature blanche : articles dans revue à comité de lecture (peer-review)
- Littérature grise : autres documents scientifiques sans comité de lecture (mémoires, rapports scientifiques, etc.)
- Référencées différemment selon moteurs de recherche (Pubmed = littérature blanche médicale)
Documentaires
- Elaborées par HAS, ANSM, sociétés savantes ; parfois intégrées dans des systèmes d’aide à la
décision médicale (IA symbolique) ; indexées sur le site CISMef
Recommandations - Fiche du bon usage des médicaments (BUM) : par la HAS, description des règles d’utilisation et
risques de mésusage des médicaments remboursables ; synthèse des avis scientifiques et avis de la
officielles commission de Transparence (CT)
- Recommandation de bonne pratique (RBP) : synthèse fondée sur des preuves (« evidence-
based ») pour aider le professionnel et/ou patient dans une situation donnée
- Création et publication de contenus générés par l’utilisateur, et création de réseaux sociaux par
connexion des profils (forums de patients, groupes sur les réseaux sociaux comme Facebook®)
- Diffusion d’un message et information que l’on peut en tirer dépend du média, du contenu
partagé, de la motivation des internautes, des influenceurs
Définition - La gestion des réseaux sociaux se professionnalise dans le cadre du développement du travail
de community manager pour communiquer et animer un réseau
- Développement d’un nouveau champ de recherche : l’infodémiologie[2] qui est le champ d’étude
et d’analyse des infodémies. Une infodémie est une propagation rapide et large d'un mélange
d'informations à la fois exactes et inexactes sur un sujet, qui peut être une maladie.
- Rupture de l’isolement (échange avec interlocuteurs autres que famille et aidants), et possible
empowerment des patients (reprend le contrôle de sa santé)
- Diffusion de campagnes de prévention, amélioration des relations avec les usagers (pour les ES),
Médias
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politiques de santé, connaissances des dépenses de santé, innovation en santé, PEC médico-
sociale, surveillance, veille et sécurité sanitaire (sont interdits : promotion de produits de santé,
exclusion de garanties des contrats d’assurance, modifications de cotisations ou de primes
d’assurance)
Programme de Médicalisation Des Systèmes d’Information = base de données médico-
administrative qui décrit l’ensemble des séjours hospitaliers. Les informations sont codées selon
PMSI des terminologies imposées, et sont traitées par les Départements d’Information Médicale. Le
PMSI sert à la compensation financière des établissements de santé suite à la mise en place de la
tarification à l’activité (T2A).
- Données justes, fiables, non biaisées, de qualité : collecte par les techniciens d’étude clinique
(TEC) dans un cahier d’observation électronique (e-CRF), et vérification (incohérences, erreurs
Recherche saisie, valeurs manquantes) par les data-managers et attachés de recherche clinique (ARC)
clinique - Données structurées collectées selon des référentiels standard et partagés (interopérables) ;
encodage (transformation) nécessaire pour les données semi-structurées ou non-structurées
- Etudes de faisabilité utilisant les données des EDS
- Première étape de l’analyse
Analyse - Visualisation (graphiques, histogrammes) : motifs, tendances, corrélations
descriptive - Statistiques descriptives : information résumé sous formes d’indicateurs (moyenne, médiane,
écart-type, etc.)
Traitement des données
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soignante
Au quotidien :
- Suivi collectif et vigilances : détection anomalies à grande échelle, données multi-sources
- Optimisation des soins, des parcours de soins selon l’affluence, de la programmation des
procédures ou de la gestion des personnels
En recherche :
Collective - Nouvelles hypothèses de travail grâce aux données disponibles (associations
génotype/phénotype)
- Caractérisation ou redéfinition des maladies
- Constitution de cohortes historique avec réutilisation de données (études post-AMM)
- Repositionnement de molécules existantes, développement de nouveaux médicaments
- Contribution aux essais cliniques
= Règlement Général sur la Protection des Données
** Donnée à caractère personnel = information se rapportant à une personne physique identifiée
(directement [nom, prénom] ou indirectement [n° de téléphone, image, voix]) ou identifiable (une
seule information [n° de SS] ou croisement d’informations)
- Encadre le traitement des données à caractère personnel dans l’UE (uniformisation), par les
acteurs publics et privés, installés en UE ou ayant une activité ciblant les citoyens européens :
Responsabilisation des acteurs, désignation d’un délégué à la protection des données (DPD) et
sanctions alourdies en cas de non-respect :
. Licéité : traitement de donnés doit être légal
. Finalité : objectif du traitement des données défini préalablement
. Minimisation des données : collecte du strict nécessaire
. Durée de conservation limitée
. Exactitude des données et mises à jour
. Respect des droits des personnes et sécurité des données collectées
Renforcement du contrôle par les citoyens de l’utilisation de leurs données (+ « droit à
RGPD
Réglementation
l’autodétermination informationnelle », sensibilisation aux usages qui peuvent être faits de leurs
données et des risques associés) :
. Accès
. Rectification : la personne peut compléter ou modifier ses données
. Opposition : le patient peut s’opposer au traitement de ses données
. Effacement : la personne peut demander à supprimer certaines données (pas pour le dossier
médical)
. Portabilité : la personne peut demander à récupérer ses données pour changer de prestataire
- Transcrit dans le droit français (Loi informatique et libertés) ; régulation par la Commission
Nationale Informatique et Libertés (CNIL)
Traitement de données de santé à caractère personnel :
- Nécessite une analyse d’impact ou PIA (Privacy Impact Assessment), qui évalue la conformité aux
principes du RGPD et les mesures de protection des données
- CNIL : référentiels pour aider mise en conformité des professionnels, procédures de demande
d’autorisation CNIL, méthodologies de référence (MR) pour traitements à des fins de recherche
- Anonymisation des données : rend impossible de façon irréversible toute identification, mais
limite le potentiel d’analyse des données
En recherche - Pseudonymisation des données : remplace données directement identifiants par des données
indirectement identifiantes ou pseudonymes ; identification directe impossible mais conservation
des possibilités d’analyses statistiques
L'éthique médicale, dont les principes sont inclus dans le serment d'Hippocrate, est connue pour reposer sur quatre
piliers fondamentaux :
1. L'autonomie : les patients et les professionnels de santé́ doivent conserver leur autonomie de pensée, d'intention et
Ethique
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- Ethique du numérique = socle de valeurs permettant de garantir la confiance dans les outils et leurs usages :
confidentialité et intégrité des données de santé, sécurité et transparence de leurs traitements informatiques, respect de
l’information du patient, développement de solutions visant à réduire les fractures numériques, mais également la
sobriété numérique et la réduction de l’impact environnemental des systèmes d’information de santé dans un objectif
d’engagement pour le développement durable de l’ensemble des acteurs de l’écosystème
Rapport du CCNE (2018) => enjeux à prendre en considération :
Ethique
- Insuffisance du recours au numérique peut induire des situations non éthiques dans le système de santé
- Voie de passage éthique doit être trouvée entre impératif de protection des données et la nécessité de leur partage
- Diffusion du numérique peut avoir des conséquences importantes sur inégalités de santé (réduction ou élargissement)
- Enjeux éthiques de la médecine algorithmique : risque de priver le patient de sa participation à la construction de son
parcours de prise en charge, et risque de minoration de la prise en compte des situations individuelles
- Evitement des canaux traditionnels d’accès aux informations
- Partage des données de santé, surtout en recherche, selon les principes « FAIR » (findable, accessible, interoperable,
reusable) ; renforcer le recueil du consentement des patients en insistant sur les modalités de partage des données
plutôt que sur leurs finalités
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- Mise en œuvre du raisonnement logique pour résoudre le cas clinique en utilisant la base de
Choix du modèle connaissances
Machine learning : apprentissage, supervisé ou non, à partir de données :
- Différentes méthodes : arbres de décision, réseaux de neurones (deep learning), forêts aléatoires
(random forests), etc.
- Différentes étapes : préparation échantillon d’analyse et partition de cet échantillon en un
échantillon d’apprentissage (80%) et un échantillon d’évaluation (20%), mise en œuvre des
algorithmes, comparaison des performances des algorithmes et choix du meilleur
- Approche logico-symbolique : bases de connaissances constituées à partir de ressources
documentaires codées informatiquement (RCP, RBP, ou règles associant signes cliniques avec
Ressources diagnostics possibles)
- Machine learning : entraînement sur des jeux de données comportant la variable à prédire : bases
de données structurées, banques d’images ou corpus de textes annotés
Mode ACTIF = approche automatique :
- SADM en toile de fond qui surveille les actions de l’utilisateur, alerté en cas d’anomalie : fenêtre bloquante, pop-up
Utilisation
- Pour les cas cliniques simples, pas de recherche d’aide à la décision (LAP ++)
Mode PASSIF = approche documentaire :
- L’utilisateur prend l’initiative de consulter le SADM afin d’obtenir des recommandations de prise en charge
(indépendamment de sa propre décision)
- Pour les cas cliniques complexes, où l’utilisateur recherche de l’aide
- Performance : même si elle est améliorée, de nouvelles erreurs peuvent apparaître
Limites
- Acceptabilité : désactivation d’alertes, rejet des SADM (domaine de compétences du clinicien, technophobie, etc.)
- Sens critique : confiance trop forte des cliniciens dans les SADM (automation bias)
- Adéquation aux recommandations renforcée, mais bénéfice clinique rarement mis en évidence
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PROTECTION SOCIALE
- Protection sociale = ensemble des mécanismes de protection accordés par la société à ses membres pour leur permettre de
faire face aux risques sociaux et à leurs conséquences financières
- Risques sociaux = situation susceptible de compromettre la sécurité financière d’un individu ou de sa famille en provoquant
une baisse de ses ressources ou une hausse de ses dépenses : vieillesse, chômage, maladie…
= Mécanismes de transfert de type contribution/prestations
- Prémunir les assurés contre une perte de revenus (perte emploi,
vieillesse, etc.)
Assurance
- Mutualisation des risques sociaux entre cotisants Allocations familiales, pôle
sociale
- Financées par les cotisations sociales prélevées sur les revenus Emploi…
obligatoire
- Réservées à ceux qui cotisent et leurs ayants droit
- Absence des limites des assurances individuelles : sélection et
tarification en fonction des risques
= Solidarité entre individus pour lutter contre la pauvreté et
Principes
l’exclusion
- Assure un revenu minimum sans nécessairement couvrir un
Assistance RSA, Allocation adulte
risque spécifique
sociale handicapé…
- Soumises à des conditions de ressources et de besoins
- N’obéissent pas à une logique contributive : ne nécessite pas de
cotisation préalable de la part du bénéficiaire
Protection = Couvre certaines catégories de dépenses pour tous les individus
Prestations familiales…
universelle - Sans conditions de ressources et identiques pour tous
Epargne, assurance privée,
Prévoyance = Individuelle ou collective
mutualisation des risques
- Versement de prestations sociales :
. En espèces = revenu de remplacement : IJ, pension de retraite
. En nature : remboursement de dépenses (soins de santé…), financement direct de services (tiers-payant)
- Accès à des prestations de services sociaux fournis gratuitement ou à des prix réduits (crèche, cantine, etc.)
Dépense de protection sociale = 35% du PIB en 2020 (pour 25% du PIB en 1980)
- Vieillesse/survie = 45% : retraite…
- Santé = 35% : remboursements de soins, indemnités journalières, rentes d’invalidités…
Répartition
Prestations de protection sociale
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SÉCURITE SOCIALE
- Loi du 9 avril 1898 : responsabilité automatique de l’employeur en cas d’accident du travail
- Loi du 5 avril 1910 :
. Retraite des ouvriers et des paysans
. Régime obligatoire d’assurance pour les salariés du commerce et de l’industrie et les agriculteurs
- Loi de 1930 = tentative de généralisation des assurances sociales : régime spécial pour les agriculteurs, protection des
salariés de l’industrie et du commerce lié à un employeur et recevant un salaire inférieur au plafond d’affiliation, dans 5
domaines de risque (maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès), choix de l’organisme assureur par l’assuré
- Sécurité sociale de 1945 : couverture des risques sociaux (hors chômage) pour tout travailleur salarié (puis
indépendant en 1966), rôle des mutuelles complémentaires de la Sécurité sociale, persistance de régimes spéciaux
pour certaines profession (agriculteur, EDF, SNCF, mines, fonctionnaires)
- Couverture maladie universelle : mise en place en 2000
Ordonnances Jeanneney de 1967 : gestion par les patronats et les syndicats, de façon paritaire
Historique
Ordonnances Juppé de 1996 : rôle plus important de l’Etat -> le Parlement a un droit de regard sur
l’équilibre financier de la Sécurité Sociale (mais porté du contrôle reste limitée)
- Etablissement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) selon les recommandations du
HCSP et les conclusions de la Conférence nationale de santé
LFSS = compte tenu des prévisions de recettes, fixe un objectif de dépenses ; vise à la maîtrise des
dépenses sociales et de santé ; pas de portée budgétaire (différent d’une loi de finances)
Gestion
- Parlement : LFSS (doit être votée dans les 50 jours), ONDAM, droit de la sécurité sociale, recettes fiscales
de la
(CSG) et parafiscales (taxes sur l’alcool, le tabac)
Sécurité
ONDAM = montant prévisionnel à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation ;
sociale
décliné en 6 catégories (soins de ville, établissements sous T2A, personnes âgées, personnes handicapées,
autres modes de PEC) ; suivi par le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie
La crise sanitaire a conduit a une forte augmentation de l’ONDAM en 2020
- Conventions pluriannuelles d’objectifs et de gestion : signées entre l’Etat et les établissements publics
nationaux du régime général
- Caisses nationales = statut public
- Caisses d’échelon territorial inférieur = statut privé chargé d’un service public
- Régime général = 88% : salariés, étudiants, bénéficiaires de certaines prestations, résidents
Organisation
- Régime agricole, au sein de la Mutualité sociale agricole (MSA) = 5% : exploitants et salariés agricoles
- Régime social des travailleurs indépendants (RSI) = Depuis le 1er janvier 2018 la protection sociale des
Régimes
indépendants n’est plus gérée par le RSI mais est confiée au régime général de la Sécurité sociale.
+ initialement 130 régimes spéciaux : fonction publique, collectivités territoriales, EDF, GDF, SNCF, RATP,
mines… réduction de leur nombre et rapprochement du régime général (plus que 27 en 2021)
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4 branches autonomes (maladie/AT-MP, famille, vieillesse, recouvrement) gérées par une caisse
nationale (établissement public à caractère administratif) qui coordonne un réseau de caisses
territoriales (organisme de droit privé en charge d’un service public ; contrôle et tutelle de l’Etat)
+ 5e branche « autonomie », gérée par la CNSA, en cours de constitution
+ 2 branches autres assurant des missions communes et transversales
Chaque branche doit assurer l’équilibre financier entre ses recettes et ses dépenses
A la tête de chacune des branches est placée une caisse nationale qui coordonne et gère un réseau de
caisses territoriales ; Chaque branche de caisse doit en théorie assurer l’équilibre financier entre
recettes et dépenses.
La Fédération des employeurs du Régime général de la Sécurité sociale est pilotée par l’Union des
caisses nationales de sécurité sociale (UCANSS)
- Caisse nationale : ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) au
Organisation
Régime
niveau national
général des
Recouvre Caisse locale : URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de la Sécurité sociale
travailleurs et d’allocations familiales) au niveau régional
ment
salariés Caisse locale : CGSS (caisse générale de Sécurité sociale) chargées de tous les risques
dans les DOM
- Caisse nationale : CNAF : caisse nationale d’allocations familiales
Famille
Caisse locale : CAF : caisse d’allocations familiales
- Caisse nationale : CNAM : Caisse nationale d’assurance maladie
Caisse locale CPAM : Caisse primaire d’assurance maladie
Santé
Caisse locale CARSAT : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail
Caisse locale : CGSS
- Caisse nationale : CNAV : Caisse nationale d’assurance vieillesse
Retraite Caisse locale : CARSAT : caisse d’assurance retraite et de la santé au travail
Caisse locale : CGSS
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et l’assurance-maladie
- Levier d’action pour évolution de l’organisation des soins et des pratiques professionnelles
Objectifs de l’avenant à la dernière convention médicale (2021) :
Négociations - Renforcer l’accès aux soins pour les publics prioritaires : augmentation des tarifs des
conventionnelles consultations pour prise en charge des personnes âgées, handicapées, avec des troubles mentaux
- Mettre en place une organisation pour faire face aux soins non programmés (service d’accès aux
soins – SAS : chaîne de soins lisible et coordonnée entre acteurs de la ville et de l’hôpital)
- Consolider le parcours de soins
- Le virage numérique : usages du numérique, alimentation du DMP
- Planification de l’offre de soins avec les ARS (complémentarité ville-hôpital)
- Prévention et information des assurés (dépistage des cancers, accompagnement en cas de pathologies
Autres lourdes)
missions - Information des professionnels de santé (diffusion des recommandations HAS)
- Maîtrise médicalisée des dépenses : programme pluriannuel de gestion du risque avec les ARS ;
discussion avec e CEPS (national) pour la fixation du prix des médicaments
La PUMa couvre les frais de santé de toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable
et régulière. Les conditions d’ouverture de droits ont été simplifiées :
Accès à l'assurance maladie
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= Part des frais engagés pour les soins qui reste à la charge de l’assuré social après
remboursement par l’assurance maladie obligatoire
- Objectif de responsabilisation financière des patients (régulation de la consommation de soins)
- Pris en charge totale ou partielle par une assurance privée ou une mutuelle complémentaire
- 100% Santé (améliorer l’accès aux soins) : si complémentaire santé responsable ou CSS : soins
+ large choix en équipements en audiologie, optique et dentaire pris en charge à 100%
Dans le cadre du parcours de soins 70%
Consultation Hors parcours de soins 30%
Auxiliaires médicaux 60%
Ticket Irremplaçable des affections graves et invalidantes
modérateur 100%
= Vignette blanche barrée
Médicaments à SMR majeur ou important 65%
Médicament
Médicaments à SMR modéré
Préparations médicamenteuses effectuées par le pharmacien
30%
quand le médicament n’est pas produit par l’industrie
Homéopathie
Hospitalisation (public ou privé) 80% Transport sanitaire 65%
Analyses biologiques 60% Lunettes
60%
Auxiliaire médical (infirmier, kiné) 60% Prothèses dentaires ou auditives
nature de des soins continus sur une durée prévisible > 6 mois (32e maladie)
l’affection - Campagne nationale de prévention
- Diagnostic et traitement de la stérilité
Exonération
du ticket - Bénéficiaire d’une pension d’invalidité ou d’une pension militaire
modérateur - Bénéficiaire de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS)
Pour tous
- Titulaire d’une rente d’AT/MP pour une incapacité ≥ 2/3
types de
- Mineurs victimes de sévices sexuels
soins
- Soins en établissement de santé dans les 30 premiers jours de vie
- Traitement des enfants et adolescents handicapés en éducation spécialisée
Par nature - Maternité du 6e mois de grossesse et jusqu’à 12h après accouchement
du risque - Accident du travail/maladie professionnelle
Forfait = Forfait de participation aux frais d’entretien et d’hébergement en cas d’hospitalisation = 20€
journalier - Non pris en charge par l’assurance maladie
= Participation de 1€ demandée à chaque consultation, analyse biologique ou acte de radiologie
Participation - Sans dépasser 50€/an
forfaitaire - Dispensés : patients < 18 ans, CSS, AME ou femmes enceintes à partir du 6e mois
- Ne peut pas être prise en charge par un organisme complémentaire
= Déduite des remboursements au patient : plafonné à 50€/an, ne peut dépasser 2€/jour pour
des actes paramédicaux ou 4€/jour pour des transports sanitaires
- Médicaments = 0,50€/boîte
Franchise
- Actes paramédicaux = 0,50€/acte
médicale - Transports sanitaires = 2€/trajet
- Dispensés : patient < 18 ans, CSS ou AME, femme enceinte à partir du 6e mois
- Ne peut pas être prise en charge par un organisme complémentaire
- Dispense l’assuré de l’avance des frais pris en charge par l’assurance maladie.
Tiers payant - Ce dernier ne paie que le ticket modérateur.
Présentation Carte Vitale + attestation complémentaire santé ou CSS, AME, AT/MP
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- Médecin traitant pour tout patient > 16 ans, déclaré avec son accord à l’organisme d’assurance
maladie (généraliste ou spécialiste, hospitalier ou ambulatoire)
Modification du choix du médecin traitant à tout moment et librement
Parcours de
Rôles : assure les soins réguliers, oriente le patient dans le parcours de soins coordonnés,
soins
gère le dossier médical, assure une prévention personnalisée
coordonnés - Médecin spécialiste : majoration du ticket modérateur (70% au lieu de 30%) si le patient n’est
pas adressé par son médecin traitant (sauf spécialités à accès direct : gynécologue,
ophtalmologue, psychiatre/neuropsychiatre, stomatologue)
= Affection comportant un traitement prolongé particulièrement coûteux : ALD 30 (liste établie
par décret), ALD hors liste (31e maladie) ou polypathologie invalidante d’une durée supérieure
à 6 mois (32e maladie)
- Exonération du ticket modérateur seulement pour les soins directement en rapport avec cette
affection, selon les recommandations de la HAS
- Protocole de soins : éléments de diagnostics (diagnostic de la maladie figuré selon le choix du
Protocole de patient), traitements prescrits, consultations spécialisées et examens paracliniques ; doit être
Prise en charge des soins
soins ALD conforme aux recommandations HAS et est validé par médecin-conseil AM
- Ordonnance bizone afin de distinguer les prescriptions en rapport avec l’ALD ; Le patient
Prestations
dispose d’un accès direct aux spécialistes mentionnés dans le protocole de soins
- Pour le patient :
. Doit présenter son volet personnel du protocole de soin
. Doit se conformer au projet thérapeutique établi
. Doit se présenter aux contrôles et visites médicales de l’assurance maladie
1 – AVC invalidant 8 – Diabète type 1 et 2 19 – Néphropathie chronique grave,
2 – Insuffisance médullaire, 9 – Affection neurologique et syndrome néphrotique primitif
cytopénie chronique musculaire grave, épilepsie grave 20 – Paraplégie
3 – Artériopathie chronique 10 – Hémoglobinopathie, hémolyse 21 – Périartérite noueuse, lupus
évolutive avec manifestation chronique sévère érythémateux aigu disséminé,
ischémique 11 – Hémophilie et affection sclérodermie généralisée évolutive
4 – Bilharziose compliquée constitutionnelle de l’hémostase grave 22 – PR évolutive et grave
5 – Insuffisance cardiaque 12 – HTA sévère supprimée en 2011 23 – Affection psychiatrique
grave, trouble du rythme, 13 – Maladie coronaire 24 – RCH, maladie de Crohn évolutive
cardiopathie valvulaire ou 14 – Insuffisance respiratoire 25 – Sclérose en plaque
congénitale grave chronique grave 26 – Scoliose structurale évolutive
6 – Maladie chronique active 15 – Maladie d’Alzheimer, démence 27 – Spondylarthrite ankylosante grave
du foie, cirrhose 16 – Maladie de Parkinson 28 – Suite de transplantation
7 – Déficit immunitaire 17 – Maladie métabolique héréditaire 29 – Tuberculose active, lèpre
primitif grave, infection VIH 18 – Mucoviscidose 30 – Tumeur maligne
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Dépense = dépense de consommation finale de biens et de services de santé, financée ou non par les ménages
- Correspond à la DCS, auquel sont retranchés les indemnités journalières et les dépenses de
courante de
prévention, recherche et formation, et ajoutés les dépenses liées au handicap et la dépendance et les
santé, sens
investissements pour la santé comparaison internationale
international - de la DTS plus rapide que l’activité économique dans tous les pays européens : de la part du PIB
(DCSi) - France = 12,4% du PIB = 284,5 milliards d’euros
- Vieillissement de la population : dépenses de santé concentrées aux âges extrêmes (< 2 ans et > 65 ans)
- Evolution des structures de morbidité : pathologies dégénératives chroniques par rapport aux pathologies aiguës
- Innovation technologique médicale : obéit à une loi de rendement décroissant (l’innovation conduit à un gain
Déterminants
- Des tarifs et volumes : des établissements de soins, médecine de ville et industrie pharmaceutique
= Faire adopter des comportements :
Logique - Aux assurés : parcours de soins coordonnés
d’incitation - Aux prescripteurs : observance des recommandations de pratique clinique, prescription de
génériques, rémunération sur le forfait et rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP)
Logique = Améliorer les pratiques professionnelles et limiter les pratiques inutiles, coûteuses ou dangereuses :
d’évaluation développement professionnel continu (DPC) et certification des établissements de santé
Logique de = Accroître la coordination des soins : dossier médical partagé (DMP), « Mon espace santé »,
coordination parcours de soins coordonné par le médecin traitant, réseaux de santé
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RECHERCHE EN SANTÉ
- Toute étude ou expérimentation organisée ou pratiquée sur l’être humain vivant en vue du
développement des connaissances biologiques ou médicales
Développement d’actions susceptibles d’améliorer la santé
- Pour décrire un phénomène de santé, l’expliquer, mettre au point ou évaluer un test diagnostique ou
pronostique : évaluation de l’efficacité thérapeutique des médicaments ou autres stratégies
thérapeutiques, évaluation de la performance de tests diagnostiques, identification de facteurs de risque
Recherche
ou pronostiques, évaluation de formes d’organisation des soins ou de politiques sanitaires…
en santé
Définitions
= Toute personne volontaire (patient ou volontaire sain) peut participer à une recherche clinique
- Sous réserve d’être affiliée à un régime de Sécurité sociale (RIPH1 & RIPH2, pas RIPH3)
- Sous conditions pour : femmes enceintes, parturientes, mères qui allaitent, mineurs, majeurs sous
protection juridique, personnes en soins psychiatriques sans consentement, personnes privées de
liberté par décision judiciaire ou administrative
- Doit recevoir une information préalable à son inclusion (orale +/- résumé écrit validé par CPP),
adaptée, complète, loyale, compréhensible. Présente :
. Les objectifs de la recherche et son déroulement
Participant . Les bénéfices attendus, les contraintes et risques connus
. Les autres traitements possibles en dehors de la recherche
. L’avis du comité de protection des personnes
. Les modalités du traitement des données et de leur confidentialité (CNIL)
- Donne son consentement libre et éclairé, par écrit (RIPH1), exprès (RIPH2) ou sa non-opposition orale
(RIPH3)
- Peut se retirer de l’étude à tout moment sans avoir à donner de raisons et sans que sa prise en charge
ultérieure en soit affectée : le patient doit en être informé
- Droit d’accès et de modification aux données recueillies la concernant
Comité de - Membres du CPP désignés par le DG-ARS, pour 3 ans
protection - Compétences multiples (dont en protection des données), réparties en deux collèges :
des Premier collège : professionnels de santé + 2 méthodologistes ou biostatisticiens
personnes Deuxième collège : personnes qualifiées en droit, éthique, sciences humaines et sociales et actions
(CPP) sociales, représentants des usagers
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- Vérifier que la recherche respecte les conditions fixées par la loi : valide la qualification de
la recherche, peut modifier la qualification indiquée par le promoteur
- Examiner les conditions de protection des participants à la recherche : qualité, exhaustivité,
Comité de
intelligibilité des informations délivrées aux personnes sollicitées ; procédure de recueil du
Acteurs
protection
consentement, justification des recherches sur les personnes vulnérables, délai de réflexion,
des Missions
mesures prises pour assurer la sécurité des personnes
personnes
- Examiner la validité scientifique et éthique du projet : pertinence scientifique, adéquation
(CPP)
de la méthodologie aux objectifs, pertinence du niveau de preuve apporté, adéquation des
moyens aux objectifs, qualification des investigateurs
Avis décisionnel et non pas seulement consultatif
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PRINCIPES DE LA RECHERCHE
- Mise à l’épreuve d’hypothèses de recherche ou construction de modèles
- Première étape = formulation de la question de recherche, claire et précise
- Repose sur des méthodes et outils
- Etudes diagnostiques : évaluation de nouveaux tests de diagnostic ou de dépistage
- Etudes épidémiologiques : description de l’état de santé de la population, identification des déterminants de
santé, évaluation des interventions en santé
- Méthode choisie fonction de l’objectif poursuivi et de la maîtrise ou non du facteur/intervention :
. Evaluer la validité et fiabilité d’un nouveau test étude diagnostique
. Caractériser l’état de santé d’une population étude descriptive
. Identifier des facteurs de risque ou facteurs pronostiques étude analytique
. Evaluer l’efficacité d’un traitement ou d’une stratégie thérapeutique étude expérimentale
. Evaluer la performance d’une organisation de soins, d’un programme de prévention ou d’une politique
sanitaire étude expérimentale ou quasi-expérimentale
- Toutes les études n’ont pas la même valeur démonstrative en termes de causalité -> niveaux de preuve
Méthodes
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- Probabilités : modélisent des phénomènes aléatoires dont issues possibles connues mais dont on ne peut
prédire la valeur car leur réalisation est incertaine
Définitions - Variable aléatoire : fonction qui attribue un nombre à toutes les issues possibles ; discrète ou continue
- Loi de probabilité : décrit la probabilité associée à chaque valeur (valeur discrète) ou à tout intervalle de
valeur (variable continue)
- Critères biomédicaux sont, par définition, variables
- Fluctuations d’échantillonnage :
Variabilité
. Différences entre échantillons du simple fait du hasard
et tests
. Tests statistiques pour conclure si le résultat peut être dû au hasard : risque α de 1ère espèce (en
général 5%)
- La description porte sur un échantillon représentatif de la population cible
- Intérêt de l’inférence = extrapolation
Inférence
- Risque de se tromper, à causes des fluctuations d’échantillonnage, quantifiable par :
statistique
. Tests statistiques adaptés
. Estimation des intervalles de confiance
- Démarche hypothético-déductive = tester des hypothèses par des expériences
- Test d’hypothèse = décision entre une hypothèse nulle H0 (on cherche à la rejeter) et une hypothèse
alternative H1 (complémentaire à H0, que l’on cherche à accepter)
Risque alpha = probabilité de rejeter H0 alors qu’elle est vraie ; souvent fixé à 5%
Risque bêta = probabilité de ne pas rejeter H0 alors que H1 est vraie
Hypothèses
Puissance :
- Probabilité de rejeter H0 si H1 est vraie = capacité à montrer une différence ou une association si elle
existe
- Varie selon la taille de l’échantillon, le risque alpha, le test uni- ou bilatéral (ces trois paramètres sont
contrôlables), la différence à détecter et la variabilité des observations
- Définir H0 et H1 et fixer le risque alpha
- Déduire ce que l’on devrait observer si H0 était vraie, et déterminer une zone de rejet de H0
Outils biostatistiques
- Vérifier si ce que l’on observe est conforme ou non à ce que l’on attend sous H0
Si ce que l’on observe est conforme : non rejet de H0 (ce qui ne veut pas dire que H0 est vraie, car le
Etapes du risque beta n’est jamais nul). Si H0 correspond à une égalité, on conclura qu’il n’y a pas de différence
test significative.
Si ce que l’on observe est non conforme : le résultat du test est le rejet de H0. Il existe toujours un
risque de rejeter H0 à tort (le risque alpha), mais dans ce cas, on est autorisé à conclure en faveur de H1. Si
H0 correspond à une égalité, on conclura qu’il existe une différence significative.
- Calculer le degré de signification
Quand H0 est une égalité, construction de H1 :
Type test - H1 est une différence quel que soit son sens -> test bilatéral
- H1 est une différence dans un sens unique -> test unilatéral
- Différent selon que les données sont appariées (plusieurs mesures chez un même individu ou des
individus appariés) ou indépendantes (chaque mesure obtenue chez un individu différent et
indépendant)
- Test paramétrique (ne peut être utilisé que si certaines conditions sont remplies) ou non-paramétrique
(conditions non remplies)
- Choix du test fonction du type de critère de jugement (variable dépendante), du type de facteur
d’exposition (variable explicative), de la structure des données (indépendantes ou appariées), de la taille
des échantillons (> ou < 30) et de la distribution statistique des variables (normale ou non) :
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PROTOCOLE
Aspects fondamentaux et grandes lignes du déroulement définis a priori dans le protocole de l’étude ; argumentaire
justifiant la question de recherche, la pertinence des hypothèses explorées, la formulation des objectifs poursuivis ainsi
que la méthodologie
Formulation de l’objectif et de la question ou hypothèse de recherche reposant sur une analyse de la
littérature (rapporter clairement les références) :
- Arguments épidémiologiques : fréquence, facteurs de risque, conséquences, coût du problème de
Justification
santé
- Etat actuel des connaissances : plausibilité, analogie, études préliminaires à faible niveau de preuve ou
résultats contradictoires, reproductibilité, cohérence…
Découle directement de l’hypothèse formulée :
Objectif - Si plusieurs objectifs : hiérarchiser en principal et secondaire(s)
- L’objectif principal doit être : unique (si possible), clair, précis, consensuel, raisonnable
Plan d’étude mis en œuvre, selon l’étude :
- Descriptive : étude sur une période donnée, pas de groupe comparateur, estimation de la
fréquence d’un phénomène de santé
Méthode
- Explicative : groupe comparateur pour étude du lien entre un facteur et un phénomène
de santé ; randomisation du facteur = étude expérimentale (lien de causalité), sinon =
étude étiologique (suspicion de causalité)
Groupe d’intérêt :
- Population source dont sera issu l’échantillon étudié ; critères d’inclusion et non-inclusion
Plan d'analyse
(extrapolabilité) ; sélection doit être la plus large possible, non liée à un niveau
particulier d’exposition aux facteurs étudiés
- Formes cliniques et critères diagnostiques reconnus et définis précisément ; repérer un
éventuel biais de sélection
- Définir si cas incidents (nvx cas, évite le biais de survie sélective) ou cas
prévalents (modification possible des habitudes par rapport au début de la maladie,
perte de la séquence temporelle)
- Préciser le lieu de recrutement des sujets et s’interroger sur la représentativité des cas
Matériel et Groupe comparateur :
méthode - Défini par la randomisation dans les études expérimentales ; comparabilité des
caractéristiques initiales par la randomisation
- Dans les études étiologiques, le groupe comparateur appartient à la même population
Matériel d’origine que la population étudiée
- Attention aux biais, au moment de la conception du protocole : choix des personnes
incluses (biais de sélection), mesure des données recueillies (biais de mesure) ; discuter
des mesures pour limiter ces biais
- Procédures identiques entre les groupes : mesures réalisées de manière identique,
recueil des mêmes variables ; utilisation de l’insu dans les études expérimentales
Critères de jugement :
- Un CJP doit être défini dans l’étude (calcul du NSN)
- Exprimé sous forme d’une fréquence (variable qualitative) ou d’une moyenne (variable
quantitative) ; critère d’efficacité, de tolérance ou une mesure d’association
- Pertinence (signification clinique, en rapport avec l’objectif, moment du recueil, moyens
fiables de recueil), validité (objectivité), disponibilité potentielle et fiabilité (risque de
biais de mémorisation dans les études cas-témoins)…
- Parfois : critères intermédiaires (moindre pertinence clinique), critères secondaires
(exploration d’hypothèses)
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Nombre de sujets à inclure estimé pour démontrer l’hypothèse, sur la base du critère de
jugement principal, calculé a priori
Dépend :
- Etude descriptive : de la précision souhaitée de l’estimation du paramètre
Nombre
NSN d’autant plus important que l’estimation souhaitée est précise (donc l’intervalle de
Matériel et de sujets
confiance resserré autour de l’estimation ponctuelle)
méthode nécessaire
- Etude explicative : de l’importance de l’écart sur le critère de jugement principal à
(NSN)
montrer, du risque de 1ère espèce α et de la puissance statistique souhaitée (1 – ß), de la
variabilité du critère
NSN d’autant plus important que le risque α est faible et la puissance souhaitée élevée, la
Plan d'analyse
APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES
Les études en santé peuvent être classées selon leur objectif et la question de recherche, la procédure employée, la
chronologie du design ou le choix des sujets.
- Permettent de décrire l’évolution ou la distribution des évènements de santé ou leurs déterminants dans la
population, et de rechercher les facteurs de risque d’une maladie
- Les informations sont recueillies de façon systématique ou par enquêtes spécifiques (population exhaustive ou
échantillon représentatif)
- Enquêtes transversales (prévalence) et enquêtes longitudinales de cohorte (incidence, survie)
- Photographie de la population à un instant T, pas de suivi
Enquêtes descriptives
Enquêtes - Recueil simultané des caractéristiques de sujets, de l’existence d’une maladie ou d’expositions
transversales - Estimation de la prévalence d’un événement ou de la fréquence d’une exposition, avec un IC95% (cet IC
ne permet pas de conclure à la significativité)
Cohorte = ensemble d’individus avec des caractéristiques connues et semblables, suivis au cours du
temps : nés la même année, ayant la même activité professionnelle, une même exposition ou défini sur
une base géographique (cohorte « Framingham »)
- Sujets inclus indemnes de l’événement étudié au moment de l’inclusion
Enquêtes de
- Le plus souvent prospectives (information sur l’exposition recueillie avant que l’événement de santé ne
cohorte
soit survenu chez les sujets), parfois rétrospectives (cohortes historiques ; information sur l’exposition
descriptives
recueillie après que l’événement de santé ne soit survenu chez les sujets)
- Estimation de la mortalité ou de l’incidence (taux d’incidence ou densité d’incidence) d’un événement
de santé (si populations non comparables -> standardisation), voire le pronostic d’une maladie (taux de
survie, létalité, récidive). Utilisation des techniques d’analyse de survie
- Toujours observationnelles et comparatives
- Cherchent à identifier l’existence d’une association (et à la quantifier) statistiquement significative entre l’exposition à
un facteur et la survenue d’un événement
- Etiologiques : population en bonne santé, recherche de facteurs de risque ou protecteurs de maladie, pour mise en
Enquêtes analytiques
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Exemple Essai contrôlé randomisé comparant le risque d’évènement cardiovasculaire à 5 ans entre un
groupe traité par un anticholesterolémiant et un groupe traité par placebo en prévention primaire.
Résultats (données fictives)
- Taux d’évènement à 5 ans :
. Groupe contrôle (placebo) (p0) : 0,05 (5%)
. Groupe expérimental (p1) : 0,03 (3%)
- Différence de risque : p0 – p1 = 0,02 (2%)
- Risque relatif : p1/p0 = 0,6
- Réduction absolue du risque : 1-RR = 0,4 (40%)
- Odds ratio : [p1/(1-p1)]/ [p0/(1-p0)] = 0,59
Nombre de sujets à traiter pour éviter un évènement cardiovasculaire : 1/(p0-p1) = 50
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˗ Rechercher dans le passé de deux groupes de sujets, les cas et les témoins, l’exposition antérieure à
un ou plusieurs facteurs
˗ Comparer la prévalence des expositions entre les deux groupes
˗ Pas de suivi : ce ne sont pas des études longitudinales
˗ Recueil de l’information sur l’exposition toujours rétrospectif
˗ Sur le fait d’avoir ou non l’événement étudié, en insu des expositions
˗ Effectifs des cas et témoins fixés a priori : estimation impossible de la prévalence de la
maladie et de l’exposition
˗ Appariement des cas aux témoins : rendre les groupes « similaires » et comparables
Sélection Cas : malades
Enquêtes analytiques
˗ Pour évaluer des programmes de santé publique ou des pratiques médicales, quand l’allocation de
l’intervention ne peut pas être randomisée
Types d’études :
˗ Avant/après : fréquence événement étudié comparée dans un groupe de sujets avant et après la mise
Enquêtes quasi-
en place de l’intervention
expérimentales
˗ Ici/ailleurs : fréquence événement étudié comparée entre des sites où les sujets reçoivent
l’intervention (ici) et des sites où cette intervention n’est pas pratiquée (ailleurs)
˗ Avant/après avec groupe témoin : l’évolution de la fréquence de l’événement étudié avant et après
intervention est comparée à celle d’un groupe témoin sur la même période
˗ Etude de la validité d’un nouvel examen diagnostique par rapport à la procédure diagnostique de référence (= Gold
Standard) ; Le Gold standard permet de classer les sujets en malades ou non-malades. Tous les sujets bénéficient du
Gold standard et du nouveau test à l’étude, idéalement en aveugle l’un de l’autre
˗ Etudes transversales ++ sur une population de sujets recrutés de façon consécutive, incluant tout le panel des malades
possibles ; parfois études cas-témoins mais moindre qualité (pas de calcul de VPP/VPN)
Statistiques ˗ 4 groupes de sujets : vrais positifs (VP), faux positifs (FP), vrais négatifs (VN), faux négatifs (FN)
Études diagnostiques
Tableau de contingence :
-- Gold standard --
-- Test à l’étude -- Malades Non-malades
Positif VP FP
Négatif FN VN
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VP/(VP+FP)
extrinsèques
˗ Valeur prédictive négative (VPN) : probabilité de ne pas être malade si le nouvel examen est négatif
VN/(VN+FN)
˗ Probabilité pré-test qu’un individu soit malade = a priori
Evaluation ˗ Probabilité post-test qu’un individu soit malade = révisée a posteriori en fonction des résultats du
apport test
décisionnel ˗ Nomogramme de Fagan (= de Bayès) : représentation graphique de la probabilité post-test d’être
malade fonction de la probabilité pré-test, du résultat du test et de rapports de vraisemblance
Enquête cas-témoins, nichée dans une cohorte :
˗ Cas et témoins sélectionnés parmi les sujets d’une cohorte déjà suivie
˗ Respect de la séquence chronologique, information de meilleure qualité car recueil prospectif des données
Enquête cas-croisé :
˗ Enquête cas-témoins où chaque cas est son propre témoin ; Enquête observationnelle, différente des essais
randomisés en cross-over
Schémas moins classiques
˗ Exposition d’un sujet dans un délai proche de l’événement étudié (période cas) est comparée à celle d’une période
éloignée de la survenue de l’événement où ce même sujet ne présentait pas l’événement (période témoin)
˗ Permet d’analyser les effets d’une exposition ponctuelle/intermittente sur le risque de survenue d’un événement aigu
˗ Limite les facteurs de confusion et les biais liés à la sélection des témoins
Enquête cas-cohorte :
˗ Présente les avantages des études de cohorte et cas-témoins, avec possibilité d’étudier plusieurs événements d’intérêt
à moindre coût que les cohortes classiques
˗ Sélection d’un échantillon représentatif de la cohorte (= « sous-cohorte »), indépendamment de l’apparition de la
maladie, avec recueil dans le temps des cas incidents de la cohorte et de la sous-cohorte
˗ Comparaison des cas incidents (cohorte + sous-cohorte) avec les non-cas de la sous-cohorte
Etude sur données groupées = agrégées :
˗ Estimation de la fréquence du phénomène de santé au niveau d’un groupe et non de manière individuelle
˗ Comparaison de ces fréquences entre plusieurs populations ou dans le temps
INTERPRÉTATION
Conclusion erronée des résultats pouvant être due à des :
˗ Erreurs aléatoires dues aux fluctuations d’échantillonnage (hasard) ou à un manque de puissance ; ces erreurs sont
diminuées si la taille de la population augmente et sont prise en compte dans la présentation des résultats (IC95%, p)
˗ Erreurs systématiques ou biais (non dues au hasard), se surajoutent aux erreurs dues au hasard
Interprétation des résultats en trois étapes : jugement de signification statistique, estimation des risques, biais :
˗ En cas d’association significative : discuter les erreurs aléatoires et les biais
˗ En cas d’association non significative : discuter un manque de puissance et les biais
= erreur aléatoire dans une étude explicative
˗ Recherche l’existence d’association entre une/des exposition(s) et un/des événement(s) par comparaison des groupes
avec des tests appropriés (chi2, Student)
Jugement de signification statistique
Résultat du test significatif si la valeur de p (« p-value », degré de signification) est inférieure à un seuil déterminé a priori
(risque alpha, en général 5%). Le risque alpha est le risque, fixé a priori, de conclure à tort à une différence, alors que la
valeur de p mesure ce même risque a posteriori
˗ Degré de signification reflète la confiance (matérialisée par l’intervalle de confiance) accordée aux résultats mais
insuffisant à leur interprétation (les facteurs de confusion potentiels et les risques d’erreurs doivent avoir été contrôlés) ;
il informe sur la force de l’association et la précision de la mesure
Résultat du test non significatif : s’interroger sur la puissance
˗ La puissance dépend de la taille de l’échantillon, de la différence entre les groupes, du risque alpha (plus ces
paramètres sont élevés, plus la puissance augmente), de la variabilité des observations (si la variance augmente, la
puissance diminue), et selon l’uni ou bilatéralité du test (unilatéral = puissance augmentée)
˗ Puissance a priori intervient dans le calcul du NSN (avec d’autres hypothèses) ; Puissance a posteriori discutée en cas de
résultats négatifs
˗ Manque de puissance = probabilité de conclure à tort à une différence non significative alors qu’il existe une association
dans la « vraie vie » = erreur de second espèce ou risque bêta
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= Erreur systématique dans l’estimation d’un paramètre, pouvant masquer, renforcer voire créer une liaison entre un
facteur et une maladie sur- ou sous-estimation du risque
˗ Des biais majeurs peuvent invalider totalement des résultats
˗ Les biais ne peuvent être diminués en modifiant la taille de l’échantillon
Lié au mode de sélection des sujets (constitution de l’échantillon) ou du suivi des sujets (biais d’attrition)
Responsable d’une absence de représentativité de la population cible (recrutement hospitalier, critères
d’inclusion trop sélectifs, défaut de participation, données manquantes, etc.)
Non différentiel = problème de validité externe
Différentiel = sélection sujets différente selon groupe
˗ Enquêtes transversales : estimations de prévalence faussées
Conséquences ˗ Enquêtes comparatives : distorsion des estimations de risque du fait d’une comparabilité
Biais de des groupes altérée
sélection
˗ Au moment de la conception car ne peuvent être contrôlés a posteriori
Etudes cas-témoins :
˗ Témoins doivent être représentatifs des non-malades de la population source d’où sont
issus les cas
Prévention
˗ Sélection des cas et témoins en aveugle de l’exposition
Cohorte :
˗ Sujets non exposés doivent être représentatifs des sujets non exposés de la population source
˗ Minimisation des perdus de vue + en faire une analyse qualitative et quantitative
˗ Lié à la mesure de l’information : biais de classement, de mesure ou d’information
˗ Problème de mesure de l’exposition (cas-témoins) ou dans la détermination de la maladie (enquête de
cohorte), responsable d’un mauvais classement des sujets et donc d’une mauvaise estimation des
indicateurs de santé ou des mesures d’association
Biais de classement non-différentiel :
˗ Erreur de mesure ne diffère pas entre les groupes (ex. : prb étalonnement appareil de mesure)
˗ Sous-estimation de la force de l’association entre E et M
Biais de Biais de classement différentiel :
Biais
classement ˗ Erreur de mesure diffère entre les groupes (information sur exposition recueilli en connaissance du statut cas
ou témoins, recherche plus régulière de la maladie chez exposés que non-exposés
˗ Sous-estimation ou surestimation (le plus souvent) du risque
˗ Au moment de la conception car ne peuvent être contrôlés a posteriori, au moment de
l’analyse
Prévention ˗ Cas-témoins : interrogatoire standardisé pour recueil des expositions, enquêteurs en
aveugle des hypothèses testées
˗ Cohorte : investigations strictement similaires entre sujets exposés et non exposés
˗ Lié à la présence de facteurs de confusion (liés à la fois à l’événement et au facteur de risque étudié), conduisant à
une estimation erronée (surestimation ou sous-estimation) de la mesure d’association entre les deux
˗ N’existe pas dans les études descriptives et les études diagnostiques : uniquement pour analytiques
˗ Possible « confusion résiduelle » dans les études observationnelles du fait de la non prise en compte de
l’ensemble des facteurs de confusion potentiels
˗ Les techniques de prises en compte de ce biais (cf. ci-dessous) peuvent être combinées dans une même
étude : planifiés au moment de la conception de l’étude et/ou corrigés lors de l’analyse
˗ Technique la plus efficace
Randomisation ˗ Permet de rendre comparables les groupes à l’inclusion sur tous les facteurs de confusion
possibles, connus et inconnus
Biais de
confusion = Ajustement a priori (cas-témoins et exposés/non-exposés)
Appariement ˗ Au moment du recrutement, pour rendre comparables les sujets sur les variables d’appariement
˗ Appariement strict (ex : sexe), ou non-strict (ex : âge ± 5 ans)
˗ Lorsque plusieurs facteurs sont associés à l’événement étudié
˗ Teste l’association après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels : analyses
multivariées par régression logistique (OR), régression linéaire (moyennes) ou modèle de
Cox (HR)
Ajustement
˗ On ne prend en compte que les facteurs sur lesquels on a ajusté
˗ Permet d’identifier l’impact des facteurs d’exposition étudiés, toute chose étant égale par
ailleurs = identification des facteurs indépendamment liés au phénomène étudié
˗ Mesures d’association non ajustées = brutes
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˗ Permet de déterminer si le risque d’événement lié à un facteur diffère en fonction du niveau d’exposition à un autre
facteur
Interaction
˗ On parle d’interaction lorsque l’association entre une exposition (E) et une maladie (M) varie en fonction du niveau d’un
autre facteur (F). L’OR ou le RR n’a pas de sens. Nécessité d’une analyse stratifiée
˗ On parle de confusion si la liaison de F avec E et M peut entraîner un biais de confusion dans la liaison entre E et M ;
Nécessité d’une analyse multivariée
˗ Causalité discutée si l’exposition est associée à une augmentation significative du risque de maladie et que l’étude ne
présente pas de biais majeurs
˗ Dans une enquête observationnelle, la causalité est d’autant plus probable que plusieurs des critères de Bradford-Hill
sont réunis (faisceau d’arguments, tous les critères étant rarement réunis)
˗ Temporalité : l’exposition précède la maladie
˗ Force de l’association : plus la force de l’association est grande, moins l’association est
susceptible d’être expliquée par des facteurs de confusion
Internes
˗ Spécificité de l’association : l’exposition étudiée est présente chez tous les malades (ou presque)
à l’étude
Causalité
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INDICATEURS DE SANTÉ
Santé = « état complet de bien-être physique, mental et social » (OMS)
- Facteurs intrinsèques : hérédité, maladie génétique…
- Facteurs environnementaux : conditions de travail, lieu de vie, statut social…
- Facteurs comportementaux : addiction…
- Facteurs liés au système de soins : accessibilité géographique, coût…
= Sources de données fiables et exhaustives : recueil exhaustif permanent, transversal ponctuel ou répété, ou par
enquête longitudinale ou de cohorte
- Travail de collecte/de calcul et de synthèse des indicateurs
- Registres d’état civil en mairie : naissances, décès, mariages, divorces
- Recensement de la population par l’Insee : annuel, mais tous les habitants ne sont pas recensés la même année
Sources d'information
- Certificat de décès (volet médical) recueilli par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC)
- Données des ARS
- Registre d’une pathologie (grippe…)
Régional :
- ARS : Agence Régionale de Santé / ORS : Observatoire régionale de la santé
National :
Organismes de
- Santé publique France
recueil et traitement
- INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques
des données
- INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale
- INED : Institut national d’études démographiques
- International : OMS, Unicef
Indicateur de santé = variable quantitative pouvant être mesurée, décrivant l’état de santé d’une population, afin
d’adapter l’organisation sanitaire et sociale et répondre aux besoins d’une population (d’un pays, d’une région)
- Généralement issu du calcul d’un score ou d’une échelle permettant de décrire l’état de santé d’un individu
- Doit être valide (mesure correcte de l’état de santé), sensible au changement et fiable/reproductible
- Suivi des indicateurs pour décrire, comparer, évaluer
- Un indicateur est insuffisant pour résumer une situation sanitaire -> disposer de plusieurs indicateurs à interpréter
conjointement ; Les indicateurs de mortalité informent peu sur les pathologies non létales et l’impact social,
économique et sur la qualité de vie des maladies chroniques ; Les indicateurs de morbidité ne reflètent que
partiellement l’impact des pathologies (retentissement fonctionnel, qualité de vie)
= Décrivant l’évolution de la population, sur une période donnée (par défaut sur 1 an), habituellement /1000
Indicateur de santé
= Nombre moyen d’années restant à vivre pour un individu au-delà d’un âge donné dans les
conditions de mortalité par âge de l’année considérée (indicateur purement quantitatif)
Espérance
Indicateur socio-démographique
- Espérance de vie à la naissance = durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux
de vie conditions de mortalité de l’année de naissance
- Espérance de vie à la naissance en France (2020) : 79,1 ans (H) – 85,1 ans (F)
= Nombre moyen d’années à vivre dans un état de santé déterminé, compte tenu des conditions
de vie du moment : espérance de vie sans incapacité (EVSI), sans maladie chronique, en bonne
santé
- Permettent d’estimer l’évolution de l’état de santé d’une population à mesure que
l’espérance de vie augmente (indicateur qualitatif)
Espérances
- Elles indiquent si les années de vie gagnées sont des années de vie en bonne ou en mauvaise
de santé santé
- ESVI (= espérance de vie en bonne santé) = nombre d’années sans incapacité qu’il resterait à
vivre en moyenne aux individus d’un groupe dans les conditions de mortalité d’une période
donnée (espérance de vie retranchée des années de vie en incapacité)
- ESVI à 65 ans en France (2019) : 10,4 ans (H) – 11,5 ans (F)
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disponibles
spécifiques dans la méthode indirecte
- Distribution des effectifs par classe d’âge dans la population étudiée
nécessaire pour la méthode indirecte, ou pour le calcul des taux spécifiques
dans la méthode directe
- Méthode directe : différents choix possibles, guidé par la pertinence de la
Population de réponse (ajout des 2 populations, population française/européenne, etc.)
référence - Méthode indirecte : souvent 1 seul choix s’impose ; population de
référence comprenant les populations étudiées
- Méthode directe : la différence entre taux spécifiques dans les
Conditions populations à comparer est constante
d’applications - Méthode indirecte : le rapport des taux spécifiques dans les populations à
comparer et la population de référence est constant
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HANDICAP
- Recouvre les atteintes fonctionnelles de l’organisme + les difficultés provoquées par ces atteintes dans la vie
quotidienne
- Diversité des conséquences de la maladie non exprimée à travers l’approche biomédicale classique
- Trois concepts (Classification Internationale du Handicap – CIH) :
. Déficience = toute perte, malformation, anomalie d’un organe, d’une structure ou d’une fonction mentale,
psychologique, physiologique ou anatomique
. Incapacité = réduction partielle ou totale, en raison d’une déficience, de la capacité d’accomplir une activité
considérée comme normale pour un être humain
Définition
. Désavantage social = fait d’être limité ou dans l’impossibilité d’accomplir un rôle social considéré comme normal,
compte tenu de l’âge, du sexe, des facteurs sociaux et culturels
- Mais terminologie péjorative et modèle linéaire Evolution vers une Classification internationale du
fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF, OMS) : terminologie plus neutre, expérience du handicap selon les
structures et fonctions corporelles, les activités de la vie courante et la participation sociale ; handicap = interaction
entre un problème de santé et des facteurs contextuels, personnels et environnementaux
- Définition dans la loi française (2005) : « Constitue un handicap, toute limitation d'activité ou restriction de
participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle,
durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un
polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » Introduction du droit à la compensation du handicap, tenant
compte du projet de vie de la personne
= Enquêtes Handicap-Incapacité-Dépendance et Handicap-Santé de l’Insee en 1999 et 2009
- Appréciation de la prévalence du handicap différente selon l’indicateur
- Dans le monde : 15% de la population est atteinte de handicap dont 3 à 4 % d’handicap sévère
- En France :
. 23 millions de personnes
. Fréquent : déficience motrice, cognitive ou psychique et viscérale ou métabolique = 1 personne/6
. Moins fréquent : déficience sensorielle (auditive = 9%, visuelle = 6%) et liée au langage (2%)
- Augmentation forte de la prévalence du handicap et de la dépendance avec l’âge
- Le handicap constitue un problème croissant et majeur en santé publique du fait du vieillissement de la population
- Handicap sévère = 3% de la population mondiale : cécité, trisomie 21, tétraplégie, dépression sévère,
schizophrénie active…
- Handicap modéré à sévère = 15% de la population mondiale : acuité visuelle basse, arthrite, angor…
- Pays à revenu élevé : - < 60 ans : - 1ère cause : trouble dépressif
Grandes
- 2e cause : trouble de réfraction ou d’audition non corrigé
causes
- 3e cause : trouble lié à la dépendance à l’alcool
(données
- > 60 ans : - 1ère cause : trouble de l’audition non corrigé
OMS
- 2e cause : arthrose
2004)
- 3e cause : anomalie de la réfraction
Epidémiologie
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= Conférence Nationale de Santé : créé par les ordonnances Juppé de 1996 ; organisme
consultatif placé auprès du Ministère chargé de la santé
- Formule des avis sur l’amélioration du système de santé : projet de loi définissant les
CNS finalités et priorités de la politique de santé, finalités et axes stratégiques de la politique
nationale de santé et plans et programmes nationaux de santé
Cadre - Contribue à l’organisation de débats publics sur les questions de santé
réglementaire - Elabore un rapport annuel sur le respect des droits des usagers du système de santé
= Haut Conseil de la Santé Publique ; dépend du Ministère chargé de la santé
- Evaluation des actions et objectifs de santé publique
HCSP
- Permet de vérifier que les objectifs ont été atteints ou de réajuster les actions pour les
atteindre
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Données 2019 :
୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୢéୡèୱ ழ ଵ ୟ୬
= x 1000 Taux de mortalité infantile :
୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୬ୟ୧ୱୱୟ୬ୡୣୱ ୴୧୴ୟ୬୲ୣୱ
3,79/1000 par an
Taux de
- Mortalité néonatale : décès < 28 jours Taux de mortalité néonatale :
mortalité
- Mortalité néonatale précoce : décès < 7 jours 2,74/1000
infantile
- Mortalité néonatale tardive : de 7 à 28 jours Taux de mortalité post-
- Mortalité post-néonatale : de 28 jours à 1 an néonatale :
1,05/1000
Taux de
୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୫୭୰୲ୱି୬éୱ ା ୢéୡèୱ ழ ୨୭୳୰ୱ
mortalité = x 1000 10,2/1000 par an (2019)
୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୬ୟ୧ୱୱୟ୬ୡୣୱ ୲୭୲ୟ୪ୣୱ
périnatale
Taux de ୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୫୭୰୲ୱ ୭ୣ୲ୟ୪ୣୱ வ ଶଶ ୗ
mortinatalité
= x 1000 8,5/1000 par an (2019)
୭୫ୠ୰ୣ ୢୣ ୬ୟ୧ୱୱୟ୬ୡୣୱ ୲୭୲ୟ୪ୣୱ
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= Etat de fragilité et d’instabilité sociale, caractérisé par l’ « absence d’une ou plusieurs des sécurités,
notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations
professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux » (Wresinki, 1987) ou selon
Haut Conseil de la santé publique : « la précarité ne caractérise pas une catégorie sociale particulière, mais
est le résultat d’un enchaînement d’événements et d’expériences qui débouchent sur des situations de
fragilisation économique, sociale et familiale ».
- Ensemble de situations de non-sécurité et de fragilisation économique, sociale et familiale
- Ne caractérise pas une catégorie sociale particulière
- Processus dynamique, réversible et multifactoriel
- Produit de dimensions structurelles (économiques et sociales) de menaces à court ou moyen terme, et
Précarité de dimensions subjectives (perception de sa situation, stratégie d’ajustement…)
Mène à l’extrême à la grande pauvreté et à l’exclusion
- Précarité : fréquente avec 12 à 15 millions de personnes en France = 20 à 25% de la population
OMS, Alma Ata 1978 : Pareil mais élargi :
indispensables à la
fondamentaux
Conditions
Besoins
santé
Seuil de pauvreté = Seuil de ressources du ménage ≤ 50% des ressources médianes d’une population
Pauvreté monétaire Seuil français ≤ 60% (< 1 026 € 2018), soit 14% de la population (9 millions)
= « la misère » = état extrême en lien avec défaillances socio-économiques,
ruptures familiales, événements dramatiques, accidents de santé subis
Grande pauvreté Grande pauvreté : ≤ 50% soit 855€ pour une personne seule (5 millions de
personnes)
Disqualification sociale, marginalité subie
= Absence, pendant une période ± longue, de la possibilité de bénéficier des mêmes droits sociaux
- Réalité dynamique, processus de disqualification sociale aboutissant à une marginalité subie, vécue
comme une perte d’identité
- Conséquence de plusieurs défaillances socio-économiques, familiales ou médicales
Exclusion - Exclusion économique (chômage de très longue durée), sociale (mère célibataire sans soutien familial ni
social, personne âgée isolée, jeune déscolarisé…), voire indirecte (immigré ou handicapé ne pouvant
profiter des mêmes droits ou participer aux activités), sans-domicile fixe à l’extrême
- Réduit le soutien social perçu, sentiment d’inutilité sociale et de dévalorisation de soi, avec intense
souffrance psychique et difficulté à s’insérer dans un tissu social
- Vulnérabilité : limite des capacités de l’organisme à répondre à un stress même mineur toute difficulté
sociale, familiale, économique, certains stades de développement (naissance, ado, grossesse, vieillesse)
Jeunes, familles monoparentales (mères isolées ++), enfants élevés dans familles pauvres, étrangers, les
Autres
étudiants et les actifs en CDD, à temps partiel
- Marginalisation : mode de vie parfois voulu mais souvent subi, « en marge » des usages et normes de la
vie commune schizophrènes, psychotiques, immigrés clandestins, jeunes à la dérives, délinquants…
Situations variées, de la très grande précarité (détresse sociale complète, en hausse de 44% entre 2000 et 2014) aux
situations plus difficiles à repérer : conditions de travail précaires (statuts et contrats précaires, temps partiel non
choisi, contrats saisonniers), habitat insalubre/suroccupé/temporaire, événements de vie (parent isolé, chômeur
intermittent), état de santé (alcoolisme, addiction, affection chronique…), couverture sociale absente...
- Différences observées entre des groupes sociaux correspondant à un ou plusieurs aspects de la santé :
Conséquences
espérance de vie et l’espérance de vie sans incapacité, prévalence des conduites addictives, consommation
Inégalités de soins, santé déclarée, adoption de comportements favorables à la santé, prévention, etc.
sociales - Sont évitables, et posent des questions éthiques
de santé - Déterminants : sociaux, économiques, culturels, environnementaux
- Les mécanismes en jeu sont : exposition aux risques, déficit d’information/éducation, conduites
inadaptées, retard aux soins
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- S’observent selon le gradient social de santé = association entre la position dans la hiérarchie sociale et
l’état de santé : plus on s’élève dans la hiérarchie sociale meilleur est l’état de santé. Les catégories socio-
économiquement favorisées apparaissent en meilleure santé : espérance de vie plus longue chez les plus
qualifiés, différence moindre chez les femmes, perceptible dès l’enfance
Écart chez les hommes de 35 ans de 7,2 ans entre cadres et inactifs, 6,3 ans entre cadres et ouvriers
Inégalités
- Différentiel constant malgré une hausse de l’espérance de vie depuis 30 ans, inégalité expliquée par :
sociales
. Des postes de travail plus dangereux, exposés à la pollution, des rythmes plus irréguliers ou intenses
de santé
. Des styles de vie aux faibles ressources : malnutrition, pollutions, transports longs et pénibles
. Le cumul de facteurs de risque individuels : psychotoxiques…
Conséquences
. Un accès aux soins et la prévention retardée : jugé non prioritaire, manque de ressources…
- Déterminants de la santé selon l’OMS : Stress, Petit enfance, Exclusion sociale, Travail, Chômage, Soutien
social, Dépendances, Alimentation, Transports
- Plusieurs indicateurs : accès géographique (distance, transports), montant des honoraires des
professionnels, reste à charge avec et sans complémentaire, refus de soins direct (impossibilité de rendez-
vous) et indirect (retard à la rédaction de documents réglementaires) vis-à-vis des patients précaires…
Inégalités - En 2016 : 1/4 des assurés renoncent à des soins, plus pour soins dentaires/prothèses optiques et auditives
d’accès . Parmi eux 1/5 bénéficient de la CMU-c (CSS)
aux soins . Parmi CMU-C : plus de pathologies que le reste de la population à âge et sexe égal (jusqu’à deux fois plus
pour certaines affections comme la dépression et le diabète)
- Selon une étude de 2010, >50% des personnes précaires sont suivies dans l’année des dépistages proposés
mais 20% des personnes en précarité extrême ne consultent que pour les urgences immédiates de survie
Facteurs - Habitudes de vie associées à des comportements de santé à risque : malnutrition, psychotropes…
de risque - Difficultés d’accès aux soins de santé et à la prévention
Ces facteurs de risque sont liés à plusieurs situations :
- Etat de santé : éthylisme, handicap, pathologie psychiatrique, toxicomanie
- Situation familiale : femme isolée avec enfant, orphelin, rupture familiale
- Conditions de vie : habitat insalubre, sans domicile fixe
Situations
Epidémiologie
Fort gradient social pour l’insuffisance coronarienne, les cancers (poumon, VAS), les troubles mentaux
(dépression), la santé bucco-dentaire, l’obésité, la prématurité et le faible poids de naissance, les
Situation complications neurologiques de l’alcoolisme, la dépendance aux substances
médicale 5 pathologies les plus fréquentes chez les sujets précaires : maladies infectieuses, troubles
psychiatriques, cancers, maladies cardiovasculaires, pathologies dermatologiques
- Pathologies infectieuses : pulmonaire (tuberculose, pneumopathie), ORL (sinusite,
rhinite, otite, trachéo-bronchite), IST (VIH, VHB/C), surinfection cutanée, diphtérie…
- Pathologies cardiovasculaires (HTA) et métabolique (diabète de type 2, obésité)
- Cancers : ORL, poumon, colon, col utérin, sein…
Pathologie
- Troubles respiratoires chroniques accentués en début d’hiver ou grand froid
organique
- Intoxications : monoxyde de carbone, plomb (saturnisme)
- Problème dentaire, avec risque de surinfection (abcès buccodentaire, endocardite)
- Problèmes dermatologiques : gale, pédiculose, plaies, ulcères, brûlure de contact,
gelures, traumatismes par agressions ou associés à des chutes…
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Services
- Assistances sociales du département (personnes âgées ou via la PMI)
Dispositifs
sociaux en - Travailleurs sociaux des associations
ville
médico- Favoriser insertion professionnelle, accompagner sur questions relatives au
sociaux logement, soutien au quotidien des familles, protection des plus vulnérables
= Permanence d’Accès aux Soins de Santé
- Surtout dans hôpitaux publics de grande taille, ou privés participant au service public
- Objectif : réduire les inégalités sociales de santé et réorienter dans le droit commun
- Accès intégral aux soins pour les personnes démunies sans assurance maladie :
. Prise en charge des consultations externes, actes diagnostiques et thérapeutiques
PASS (consultations médicales généralistes ou spécialisées, soins odontologiques, soins
infirmiers, plateau technique, parfois soins psychiatriques)
. Délivrance gratuite de médicaments
. Accès au système hospitalier
. Accompagnement dans les démarches de reconnaissance des droits
. Réponse aux demandes de contraception, IVG, accueil de très jeunes enfants
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AAH - Adulte > 20 ans, résident de façon permanente en France, dont les ressources ne
dépassent pas un plafond annuel, atteint d’un taux d’incapacité permanente ≥ 80%
= Allocation Personnalisée d’Autonomie
- Personnes âgées > 60 ans, résidant en France de manière stable et régulière, ayant besoin
APA
d’une aide pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie, ou dans un état
nécessitant une surveillance régulière (AGGIR 1 à 4)
Aides
financières = Protection Universelle MAladie
- Remplace la CMU de base depuis 2016 pour un accès à l’assurance maladie pour tous
- Simplification et maintien de la continuité des droits
- Suppression progressive de statut d’ayant-droit
Seule condition de résidence en France toute personne :
Conditions
Toute personne :
- Quelle que soit sa nationalité
- Résidant en France de façon stable >3 mois et régulière
- Aux ressources annuelles inférieures au plafond de ressources
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Effets
- Forfait de prise en charge pour prothèses dentaires, lunettes et aides auditives, et
CSS
pour certains dispositifs médicaux : canne, fauteuil roulant, pansements…
- Obligation de respecter les tarifs reconnus par les professionnels de santé
- Tiers payant obligatoire
Le parcours de soins (médecin traitant) s’applique aussi aux bénéficiaires
PEC des frais de santé = Aide Médicale d’Etat : prise en charge de toutes les dépenses de santé
Toute personne étrangère :
- En situation irrégulière, sans couverture maladie
- Résidant en France de façon stable >3 mois et ininterrompue
Aides
- Aux ressources annuelles inférieures au plafond de la CSS
financières Conditions
Possible AME à titre humanitaire en cas de non-résidence en France, avec une prise
en charge totale ou partielle des soins, accordée par le ministère chargé de l’action
AME sociale devant un certificat médical mentionnant l’état de santé :
- Accident/maladie lors de passage en France (visa touristique ou de court séjour)
- Soins médicaux ne pouvant être délivrés dans le pays d’origine
- Soins d’urgence : pronostic vital engagé
PEC
- Prise en charge à 100% des soins médicaux et d’hospitalisation dans la limite des
Effets
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Maladie transmissible = maladies due à des agents infectieux (bactérie, virus, champignon, parasite, agent transmissible non
conventionnel (prion)) ayant la capacité de se transmettre, directement (interhumaine) ou indirectement (vecteur) d’un
individu à un autre, au sein d’une même espèce ou d’une espèce à une autre
Maladie contagieuse (transmission directe de l’homme à l’homme) ≠ Maladie transmissible -> toute maladie contagieuse est
transmissible, mais la réciproque n’est pas vraie (tétanos, botulisme, légionellose : transmissibles mais non-contagieuses)
Vocabulaire indispensable en épidémiologie :
- Indicateur : variable mesurée pour décrire/suivre l’état de santé d’une population (évaluation & aide à la décision)
- Prévalence : Nombre de personnes atteintes à un instant T, rapporté à l’ensemble de la population.
- Incidence : Nombre de nouveaux cas dans une population donnée, sur une période définie.
- Taux d’attaque : Nombre de nouveaux cas, rapportés au nombre de contacts non-infectés (étude de transmissibilité).
- Nombre de production de base (R0) : nombre moyen attendu de nouveaux cas d’une maladie transmissible directement
générés par une personne contagieuse dans une population où tous les individus sont sensibles à l’infection (sans immunité)
- Mortalité : rapport entre le nombre de décès sur une période donnée et l’ensemble d’une population
- Létalité : rapport entre le nombre de décès sur une période donnée et la population atteinte de l’affection en question
- Sensibilité : Proportion de tests positifs, chez les malades = VP/(VP+FN) - VP : Vrais Positifs, FN : Faux Négatifs
- Spécificité : Proportion de tests négatifs, chez les non malades = VN/(FP+VN) - VN : Vrais Négatifs, FP : Faux Positifs
- VPP : Proportion de malades, parmi les tests positifs = VP/(VP+FP)
- VPN : Proportion de non malades, parmi les tests négatifs = VN/(FN+VN))
- Endémie : fréquence des cas élevée de manière habituelle et permanente, dans une zone géographique donnée
- Epidémie : augmentation rapide (inhabituelle/inattendue) de l’incidence d’une maladie transmissible dans une
population, dans une période limitée et dans un espace géographiquement limité
- Pandémie : incidence anormalement élevée dans une période donnée au niveau mondial
- Maladie sporadique : survenue de cas dispersés au cours du temps, sans lien apparent
Réservoir endogène : le microbiote :
L’organisme humain héberge au niveau de la peau et des muqueuses de 1013 à 1014 microorganismes (=microbiote)
Dans certaines circonstances, ces microorganismes peuvent devenir des agents infectieux pathogènes :
- Prolifération excessive (Candida/C. Difficile si antibiothérapie p.ex)
- Effraction des barrières naturelles de protection (drogues IV, cathéter/chirurgie…)
- Du fait d’un déficit immunitaire
Ces agents infectieux peuvent secondairement se transmettre entre individus (exemple : C. Difficile)
Infections exogènes : le réservoir des agents infectieux se situe en-dehors de l’organisme infecté
Ces réservoirs peuvent être :
- Humain : le +fréquent. Un sujet infecté ou colonisé par un agent infectieux le transmet à d’autres. Pathogène adapté à
l’homme (souvent à l’exclusion des autres hôtes). Si réservoir strictement humain : éradication possible de la maladie.
- Animal : zoonoses (salmonelloses non typhiques, listériose, fièvre jaune)
- Environnemental : le sol (tétanos), l’air (aspergillose) ou l’eau (légionellose)
Maladie transmissible
Dans d’autres cas : colonisation (agent infectieux toléré par l’hôte, flore commensale ou germe opportuniste)
et infection en cas de rupture d’équilibre agent/hôte (altération défenses locales ou immunitaires)
Transmission horizontale directe d’une personne à une autre :
- Transmission contact direct (transfert d’un micro-organisme d’un individu infecté/colonisé vers un
autre individu, sans intermédiaire) ectoparasitose, MNI, IST, VIH, VHB/VHC, BMR…
+ Transmission sanguine (transfusion/AES), sexuelle (IST)
- Transmission « gouttelettes » : par des sécrétions oro-trachéo-bronchiques, de diamètre > 5 µm,
Modes de émises lors de la toux, expectorations, éternuement et certaines manœuvres (aspiration trachéale,
transmission bronchoscopie), sur une courte distance < 1-2 mètres, déposé sur les muqueuses (souvent associé à
transmission contact si agent résistant dans l’environnement) grippe, méningocoque,
coqueluche, rubéole et autres viroses respiratoires…
- Transmission « air » : par des fines particules de diamètre < 5 µm, inhalées par l’hôte réceptif,
pouvant rester plusieurs heures en suspension et être véhiculées par des flux d’airs sur de longues
distances (plusieurs mètres), inhalé tuberculose, rougeole, varicelle
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- Sous la tutelle du ministère de la Santé, s’appuie sur le réseau national de santé publique (RNSP) & les cellules
interrégionales d’épidémiologie (CIRE) ; intervient en lien avec d’autres structures nationales (agences sanitaires,
Inserm), mais également européennes (ECDC) et internationales (OMS)
- Champs d’action : maladies infectieuses, effets de l’environnement sur la santé, risques professionnels, maladies
chroniques et traumatismes et risques en santé internationale
- Surveillance et observation permanente de l’état de santé de la population, épidémiologie
- Veille et vigilance sanitaire : analyse des risques
Missions - Alerte sanitaire : information du ministre chargé de la Santé si menace, recommandations
- Contribution à la gestion des situations de crises sanitaire
Publication d’un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)
= Processus continu et systématique de collecte, compilation, analyse et diffusion de données de santé
Objectifs :
Objectifs - Décrire le phénomène, sa fréquence, et sa répartition temporo-spatiale
- D’analyser les tendances en incidence et l’impact des politiques de prévention
- Détecter de façon précoce les phénomènes épidémiques (seuil d’alerte)
Recueil de données continu/ponctuel : réseaux de laboratoires / hôpitaux / médecins de ville…
Sources
Etablissements de santé, professionnels libéraux/hospitaliers, données de surveillance environnementale
Dépend de plusieurs éléments :
- Efficacité de la détection d’un phénomène (sensibilité et spécificité)
Qualité - Utilité en santé publique
- Adaptabilité (situations nouvelles)
- Acceptabilité (coût et simplicité de mise en œuvre)
Nécessité d’une rétro-information à différents acteurs :
- Professionnels de santé, ayant ou non participé à la collecte des données
Utilisation
- Décideurs de santé publique
- Citoyens, chercheurs
Surveillance
- Surveillance passive : imposée, utilise des données existantes, pas de participation volontaire (déclaration
obligatoire), déclaration par acteurs de terrain
- Surveillance active : volontaire, collecte de données (exhaustive/élaborée) par un personnel dédié
- Surveillance semi-active : rappels/relance aux acteurs de terrain, recherche de cas supplémentaires
Surveillance territoriale, nationale, internationale :
Moyens de
- Infectiovigilance locale, hospitalière, centres antipoison.
surveillance
- Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), ONERBA (résistance aux antibiotiques)
- SPF et ARS : maladies à déclaration obligatoire
- Réseaux sentinelle : grippe, gastro-entérite aiguë
- CNR : Centres nationaux de référence
- Partenaires européens (ECDC) et mondiaux (OMS)
= Concerne 36 maladies (34 infectieuses). Obligation légale de déclaration de données individuelles
anonymes au médecin inspecteur de santé publique (MISP) de l’ARS (via la plateforme de veille et sécurité
sanitaire régionale), qui sont relayé ensuite à Santé publique France
- Permet la mise en place d’actions préventives et de programmes de santé publique
Maladies à
déclaration - Non antinomique d’autres systèmes de déclaration des maladies
Conditions de la DO (décision du ministre de la santé):
obligatoire - Critères d’importance : mesures exceptionnelles internationales, interventions urgentes, évaluation des
programmes de prévention, besoin de connaissance
- Critères de faisabilité : maladie pas trop fréquente, définition claire et spécifique des cas, coûts de mise
en œuvre proportionnel aux enjeux de santé publique
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CODEX.:, S-ECN.COM
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Sources de - Domestique : quotidien (WC, lavages avec détergents/produits ménagers, graisses et autres résidus)
- Agricole (chimique) : déchets physiologiques de l’élevage, engrais, herbicides, pesticides…
pollution
Liés à l'eau
au mercure), macromycètes)
- Atteinte hépatique (virus, parasites, macromycètes)
Situations - Insuffisance rénale (E.coli entérohémorragique, Shigella, toxiques, macromycètes)
cliniques - Syndrome hémolytique et urémique (SHU) (E.coli entérohémorragique, Shigella, macromycètes)
- Purpura thrombotique thrombocytopénique (E.coli entérohémorragique, Shigella)
- Dyspnée (allergie)
- Choc (toxines, anaphylactique, syndrome histaminique)
- Rhabdomyolyse (macromycètes)
- Perturbation endocrinienne (soja (déconseillé aux enfants de moins de 3 ans), produits phytosanitaires,
pesticides, phtalates, bisphénol A des plastiques alimentaires)
- Cancer : pesticides type chlordécone et cancer de la prostate, aflatoxine et cancer du foie
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- Risque infectieux : tout au long de la chaîne alimentaire (y compris lié aux mains sales), conventionnel
(bactérie, parasite [cf. infra], champignon, virus ou toxine) ou non (prion)
Toxoplasmose : cf. infra
Taeniasis : tænia = vers plats, émettant des anneaux et œufs dans les selles des individus contaminés ;
cestodose cosmopolite (T. saginata) ou tropicale (T. solium) ; contamination par ingestion d’œufs
(cysticercose avec T. solium) ou de larves dans viande peu cuite d’hôtes intermédiaires (bœuf – T.
Liés à l'alimentation
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Cholériforme :
- Clostridium perfringens, B. cereus, Escherichia coli entérotoxinogène
- Virus : norovirus
Diarrhée Dysentérique :
- Salmonella spp., Campylobacter jejuni, Vibrio parahaemolyticus, E. coli entéro-invasif, E. coli
entérohémorragique, Yersinia enterocolitica, Shigella spp.
- Entamoeba histolytica, Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis
Hépatite aiguë - VHA, VHE
- Clostridium botulinum
Troubles - Neurotoxines des dinoflagellés (coquillages)
neurologiques - Histamine (scombrotoxine) : thon, maquereau
- Produits chimiques
- Principales causes en France : salmonelle (70%), puis Clostridium perfringens et S. aureus
- Le plus fréquemment par viande de volaille et aliments à base d’œufs ; aliments crus ou manipulés après cuisson
- Syndrome dysentérique : fièvre, douleurs abdominales, diarrhées glairosanglantes
- Incubation longue : 24 à 72h, voire plus
Salmonelles non - Aliments peu ou non cuits : viande
- Diarrhée fébrile, vomissements,
typhiques (volaille) et produits carnés, fruits de
12-36h douleurs abdominales
(enteritidis, mer, œufs, produits laitiers
- Bactériémie possible
typhimurium) - Restauration familiale ou collective
Campylobacter - Volaille 2à5 - Proche des salmonelloses
jejuni - Lait non pasteurisé, eau jours - Bactériémie rare
Shigella sp. - Fièvre élevée
2à5
ENTERO-INVASIF
(4 espèces dont - Aliments peu ou pas cuits, souillés - Syndrome dysentérique franc
jours
S. dysenteriae) - Parfois complication neurologique
Multiplication jusqu’à 4°C - Diarrhée, douleurs abdominales
Yersinina sp.
- Viandes : porc ++ 1 à 11 - Syndrome pseudo-appendiculaire
(dont Y.
- Végétaux jours - Syndrome post-infectieux
TIAC digestive
enterocolitica)
- Lait (érythème noueux…)
- Diarrhée ± sanglante, crampes
Vibrio - Poissons ou fruits de mer crus ou 4h à 4
abdominales
parahaemolyticus insuffisamment cuits jours
- Nausées, frissons, fièvre peu élevée
- Syndrome dysentérique
Listeria - Produits carnés, poissons fumés 3 à 70 - Bactériémie
monocytogenes - Ou légumes prêts à l’emploi jours - Atteinte neuro-méningée
- Listériose néonatale, avortement
E. coli entéro- - Viande hachée mal cuite - Syndrome dysentérique, diarrhée
1à8
hémorragiques - Lait cru hémorragique
jours
(O157:H7, O104:H4) - Légumes - Syndrome hémolytique et urémique
- Syndrome cholériforme : selles liquides abondantes, vomissements, sans fièvre
- Incubation courte : quelques heures
TOXINOGENE
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- Restauration collective
Clostridium - Diarrhée
- Règles de conservation non respectée : 8 à 24h
TIAC digestive
perfringens - Douleurs abdominales
viandes en sauce
E. coli entéro- - Eau, fruits et légumes crus lavés avec de - Diarrhée cholériforme
14 à 30h
toxinogènes l’eau contaminée - Douleurs abdominales, nausées
- Coproculture systématique : négative si toxine préformée, rentable en cas de diarrhée fébrile
PC
- Recherche de l’entérotoxine ou du micro-organisme dans les aliments suspects
= Poisson mal conservé (thon avarié…) : incubation courte en 10 minutes à 1h
Signes Intoxication
- Erythème, bouffées vasomotrices (flush du visage), céphalées, troubles digestifs
cutanés histaminique
- Régression rapide, accélérée par antihistaminiques + corticoïdes
= Neurotoxine de dinoflagellé (coquillage), produite par des algues de coraux, contaminant
Ciguatoxine la chair de poissons tropicaux
- Ciguatera : paresthésies péribuccales, hyper-lacrymation, ataxie, asthénie…
= Salaison, charcuterie ou conserve de fabrication artisanale : incubation en 12 à 72h
Autres TIAC
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- Sécurité sanitaire = protection de la santé de l’homme contre les risques induits par le fonctionnement de la société
(alimentaires, environnementales ou sanitaires)
- Crise sanitaire = situation imprévue et complexe, présentant un caractère de gravité potentiel ou avéré et nécessitant des
actions immédiates avec des moyens de gestion exceptionnels, le plus souvent transversaux
- Veille sanitaire = processus continu de recueil, d’identification, d’évaluation et d’investigation des risques d’événements ou
des événements indésirables de toute nature associés à une menace potentielle pour la santé humaine. Regroupe les
dispositifs de vigilances sanitaires réglementées et de maladies à déclaration obligatoire. Contribue à la sécurité sanitaire.
- Surveillance sanitaire = collecte, analyse, interprétation et diffusion systématique et continue de données de morbidité et
de mortalité dans la perspective de l’aide à la décision en santé publique
- Vigilance sanitaire = dispositifs réglementés de surveillance des événements indésirables et des incidents chez l’homme,
élargie aux infections nosocomiales / à tout évènement indésirable lié aux soins
- Produits de santé destinés à l’homme :
. Médicaments (pré/post-AMM) et matières premières, dérivés du sang, stupéfiants, psychotropes, vaccins, homéopathie,
phytothérapie, préparations magistrales et hospitalières
. Produits biologiques : organes, tissus, cellules à fins thérapeutiques, thérapie cellulaire/génique, produits sanguins labiles…
. Dispositifs médicaux : thérapeutiques, de diagnostic, de diagnostic in vitro, des plateaux techniques
. Produits cosmétiques et de tatouage
- Concept apparu après 1993 suite à l’affaire du sang contaminé
- Construction progressive suite aux crises sanitaires : « vache folle » 1996, canicule de l’été 2003, Mediator® 2010…
Le champ de la sécurité sanitaire s’est élargi par strates successives mais cloisonnées (différentes agences)
. 2004 : loi relative à la politique de santé publique : renforce l’obligation, notion d’événements indésirables graves
associés aux soins (EIGS)
. 2010 et 2011 : plusieurs textes de loi : imposent aux établissements une organisation dédiée à la lutte contre les
événements indésirables et la désignation d’un coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins
. 2013-2017 : PNSP (Programme National Sécurité des patients) : actions selon 4 axes information du patient,
déclaration des EIGS, analyse systémique et retour d’expérience, formation des professionnels et recherche
. 26/01/2016 (modernisation du système de santé) : renforce la sécurité sanitaire nationale et régionale : portail
unique national de signalement des événements sanitaires indésirables transmis aux ARS puis la HAS de façon
anonyme, et mise en place par les ARS d’un réseau régional de vigilances et d’appui (RREVA) regroupant les
structures de vigilance et appui existantes
- Expertise scientifique forte, capacité d’alerte rapide, transparence, autonomie juridique et financière des agences
- Obligation de disposer d’une capacité de détection et d’analyse des risques
Principe - Obligation d’évaluer les effets de leurs décisions a priori et a posteriori
d’évaluation - Sécurité des patients repose sur la capacité de choisir entre différents risques, en mettant en
Principes de sécurité sanitaire
- ANSES (santé humaine, animale et végétale) : toxicovigilance (mélange ou substance naturelle ou synthétique présente
sur le marché ou dans l’environnement, dont vigilance des centres antipoison), pharmacovigilance vétérinaire,
sanitaire
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= Prévention des erreurs d’identification des patients à toutes les étapes du processus de soins
Identitovigilance
(exemple : bracelet d’identification, demande d’identité avant tout acte, …)
Autres dispositifs de vigilance sanitaire
Système de signalement mis en place et géré par l’ANSM, établissant une liste des « erreurs qui
ne devraient jamais arriver » (never events) = EIGS évitables qui ne devraient pas survenir si des
mesures de prévention adéquates sont mises en œuvre :
- Erreur lors de la prise en charge des patients traités avec médicament anticoagulant
- Erreur lors de l’administration de KCl injectable
- Erreur de préparation de spécialités injectables dont le mode de préparation est à risque
- Erreur d’administration par injection intrathécale au lieu de la voie intraveineuse
Guichet des
- Erreur d’administration par injection parentérale au lieu de voie orale ou entérale
erreurs - Surdosage en anticancéreux, notamment en pédiatrie
médicamenteuses
- Erreur de rythme d’administration du méthotrexate par voie orale (hors cancérologie)
- Erreur d’administration d’insuline
- Erreur d’administration de spécialités utilisées en anesthésie-réanimation au bloc opératoire
- Erreur d’administration de gaz à usage médical
- Erreur de programmation de dispositifs d’administration (pompe à perf, seringue électronique)
- Erreur lors de l’administration ou l’utilisation de petits conditionnements unidoses en matière
plastique (sérum physiologique, antiseptique…), notamment à la maternité ou en pédiatrie
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A tout âge : réfraction automatique sous cycloplégie (accomodation ++ chez l’enfant, faussant la mesure de réfraction)
< 6 mois : comportement visuel binoculaire et monoculaire : fixation (à 1 mois), poursuite (à 2-3 mois)
> 6 mois : stéréotest de Lang = vision stéréoscopique (du relief)
< 2 ans : occlusion alternée : si vision normale = pas de réaction, si amblyopie = défense à l’occlusion de l’œil sain
> 2 ans : acuité visuelle (AV) de loin et de près avec des dessins
Tests d’AV interprétables de façon fiable seulement après l'âge de 4 ans (sauf si AV mesurée à 10/10e de chaque œil)
Mesure de l’angle de déviation : (sans puis avec correction : en cas de disparition complète du strabisme par la
correction optique, on parle de strabisme accommodatif) obtenue à l'examen sous écran en interposant des prismes ou
au synoptophore
- Examen du segment antérieur (lampe à fente) à la recherche d’une cataracte
- Examen du segment postérieur (fond d’œil) à la recherche d’un neuroblastome
- Reflets cornéens (test de Bruckner) : reflets lumineux normalement centrés sur la pupille, excentrés si strabisme
- Lueur pupillaire : normalement rouge leucocorie = lueur pupillaire blanche (éliminer un rétinoblastome, cataracte)
- Test sous écran (cover-test) : Couverture par un écran opaque des 2 yeux successivement : mouvement restitutif au
retrait du cache si strabisme
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Pathologie organique qui perturbe la vision d'un œil : en particulier il faut redouter le rétinoblastome ou
la cataracte congénitale
- Trouble de réfraction non corrigé : hypermétropie qui peut entraîner un excès de convergence par excès
Causes de d'accommodation ou anisométropie (myopie forte unilatérale par exemple)
strabisme - Dysfonctionnement d’un muscle oculomoteur sur anomalie musculaire ou nerveuse (exemple : atteinte
du muscle droit latéral par paralysie du VI due à une hypertension intracrânienne, une tumeur cérébrale…)
- « strabisme maladie » qui ne résulte ni d’une paralysie oculomotrice ni d’une altération visuelle :
diagnostic d’élimination (ex : strabisme précoce, accommodatif, strabisme aigu neurosensoriel…)
- Strabisme intermittent et alternant - Micro-strabisme (hautement amblyogène) = déviation quasi-
Forme - Strabisme camouflé par un torticolis invisible à l’œil nu : révélé par l’absence de vision binoculaire
piégeuse - Inconcomitance non visible dans le regard droit devant,
spasme, angle variable, limitation de motilité…
- Axes visuels non alignés pendant la période critique entre 6 et 9 mois perte de la correspondance
Strabisme rétinienne qui est normalement responsable de la vision stéréoscopique (vision fine du relief)
précoce absence définitive de vision stéréoscopique chez ces enfants (car remaniement cortical anormal)
- Attention : mécanisme différent de l’amblyopie : peut survenir même si correspondance rétinienne ok
- Epicanthus : repli cutané vertical qui masque l’angle palpébral interne et donne une fausse impression
DD
de convergence des yeux mais reflets cornéens centrés sur la pupille aux 2 yeux
- Prévention de l’amblyopie : occlusion de l’œil sain (= œil dominant)
- Correction optique totale pour tout strabisme
- 2e intention si angle résiduel malgré la correction optique totale :
Principes . Injection de toxine botulique dans le muscle oculomoteur
TTT
. Chirurgie de strabisme (possible entre 4 et 6 ans) : affaiblir ou renforcer les muscles oculomoteurs, but
fonctionnel et esthético-social, souvent sous AG, risques = correction incomplète (nécessité de reprise
chirurgicale), complications opératoires très rares (perforation de globe, endophtalmie)
NB : Le port de la correction optique totale sera toujours nécessaire après le traitement chirurgical
NB 2 : Les indications de la rééducation orthoptique sont marginales dans la prise en charge des strabismes
= Déprivation visuelle conséquence d’une perturbation de la vision durant la période critique (< 6 ans)
Chances de récupération : 90% avant 2 ans vs très faibles après 6-8 ans
- Amblyopies organiques : Il existe une cause organique à l'amblyopie (ex : cataracte, une maladie
rétinienne, une pathologie cornéenne, un glaucome congénital)
- Amblyopies fonctionnelles : dues à la présence d'un strabisme, d'un trouble réfractif, par exemple une
anisométropie (asymétrie de réfraction entre les deux yeux), ou d'une occlusion intempestive d'un œil
(pansement, occlusion, voire une simple mèche de cheveux)
- Amblyopies mixtes : origine à la fois organique et fonctionnelle
AMBLYOPIE
- Dépistage :
. Chez le petit enfant : occlusion alternée de chaque œil réaction de défense de l'enfant lorsque l'on
masque l'œil sain (si vision normale cette manœuvre n'entraîne pas de réaction de l'enfant)
. Chez l’enfant > 2 ans : mesure de l’acuité visuelle
- Explorer : faire un fond d’œil, dépister une amétropie par réfraction automatique sous cycloplégie
- Cause = anomalie de la vision d’un œil chez l’enfant : strabisme, trouble réfractif, ptosis congénital…
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Cécité = acuité visuelle < 1/20e sur le meilleur œil après correction
- Malvoyance = acuité visuelle < 4/10e sur le meilleur œil après correction
- Topographie cornéenne : estimation courbure cornée -> analyse de l’astigmatisme, recherche d’un
Examens du
kératocône
segment
- Biométrie : mesure couplée de la courbure de la cornée (ou kératométrie) et de la longueur antéro-
antérieur
postérieure (axiale) de l’œil -> utilisé pour calcul puissance de l’implant pour cataracte
- Périmétrie cinétique dite de Goldmann : examen du champ visuel, exploration des déficits
périphériques, notamment hémianopsies et quadranopsies
Examens du - Périmétrie statique automatisée : méthode d'examen plus précise, qui explore de façon fine le champ
Examens complémentaires
nerf optique visuel central -> pathologie du nerf optique et au cours du glaucome
- Potentiels évoqués visuels (PEV) : potentiels d'action naissant au niveau du cortex occipital après
stimulation lumineuse de la rétine -> exploration des voies optiques dans leur globalité
- Angiographie : cliché du FO après injection IV de Fluorescéine (étude dynamique de la vascularisation
rétinienne) ou de Vert d'indocyanine (étude des vaisseaux choroïdiens pathologiques comme dans les
angiomes de la choroïde, les néovaisseaux choroïdiens au cours de la DMLA)
- Électrorétinogramme (ERG) : enregistrement du potentiel d'action rétinien secondaire à une stimulation
lumineuse de la rétine à l'aide d'une électrode cornéenne -> identifie atteinte rétinienne, notamment
dystrophie rétiniennes héréditaires
Examens
- Électro-oculogramme (EOG) : permet de mesurer l'activité de l'épithélium pigmentaire
de la rétine
- Tomographie en cohérence optique (OCT) : méthode d'examen non invasive qui permet d'obtenir des
« coupes » de la rétine d'une précision nettement supérieure à celle de l'échographie -> étude des
affections maculaires surtout, mais aussi utile dans glaucome car visualise bien les fibres optiques
- Échographie : échographie en mode A pour la longueur du globe oculaire ; échographie en mode B pour
le dépistage d'un éventuel décollement de la rétine lors de trouble des milieux oculaires, recherche
CEIO, aide au diagnostic de tumeur intra-oculaire ou intra-orbitaire
- Myopie, hypermétropie, astigmatisme,
Trouble de
- Presbytie (qui est un trouble de l’accommodation)
réfraction
- Amélioration par la correction optique
- BAV progressive bilatérale, parfois légèrement asymétrique
- Photophobie, myopie d’indice, diplopie monoculaire (si cataracte nucléaire)
- Examen après dilatation : perte de transparence cristallinienne
- Formes : cataracte nucléaire, corticale, sous-capsulaire postérieure ou totale
Cataracte
- Principale étiologie : l’âge = cataracte sénile (bilatérale, symétrique)
- TTT chirurgical en cas de BAV invalidante : extraction extracapsulaire du cristallin par
phacoémulsification par ultrasons et mise en place d’un implant intra-oculaire de chambre postérieure
Cf. fiche Codex Cataracte
Baisse d'acuité visuelle progressive
- Longtemps asymptomatique
Glaucome - Entraîne des altérations progressives du champ visuel périphérique sans baisse d'acuité visuelle
chronique à associée, celle-ci ne survenant qu'aux stades les plus tardifs de l'affection.
angle ouvert - Triade : Elévation du tonus oculaire, excavation glaucomateuse de la papille, altération du champ visuel
- TTT : collyre hypotonisant, trabéculoplastie au laser, chirurgie (trabéculectomie, sclérectomie profonde)
= Affection autosomique récessive, débutant dans l’enfance, entraînant
Maculaire une baisse d’acuité visuelle progressive, bilatérale, très sévère
= centrale Maladie de - FO : remaniements maculaires avec aspect typique de maculopathie
= atteinte des Stargardt en « œil-de-bœuf »
cônes (autre exemple de maculopathie héréditaire : maladie de Best
(autosomique dominante), dystrophie des cônes)
= Nombreuses formes de gravité et transmission variable
Dystrophie - Atteinte des bâtonnets : - Héméralopie : gêne en vision nocturne
rétinienne - Rétrécissement progressif du champ visuel
héréditaire Périphérique - En fin d’évolution : champ visuel tubulaire (perte complète des
= atteinte
des Rétinopathie bâtonnets périphériques), voire cécité complète (atteinte des
bâtonnets pigmentaire cônes)
- FO : migration de pigments sous-rétiniens (aspect réticulé dit
en « ostéoblastes »), souvent un aspect grêle des vaisseaux
rétiniens ainsi qu'une pâleur cireuse du nerf optique sont
associés
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
= Membrane fibreuse développée à la face interne de la rétine maculaire : fréquente chez le sujet âgé
- Peuvent rester paucisymptomatiques ou, au contraire, se rétracter et alors être responsables d’une
baisse d’acuité visuelle et métamorphopsies
Membrane
- FO : aspect brillant « reflet cellophane » associée de manière variable à une distorsion du tissu rétinien
épi ou pré
adjacent et des vaisseaux
maculaire
- OCT maculaire : confirme le diagnostic et objective l'augmentation secondaire de l'épaisseur rétinienne
(reflet du degré de contraction de la membrane).
- TTT chirurgical en cas de BAV importante : ablation chirurgicale par voie de vitrectomie
= Trou fovéolaire de formation brutale : chez le sujet âgé, moins fréquent que la membrane
- Perte de la continuité du tissu neurosensoriel dans la région maculaire par écartement des berges
fovéolaires
Trous
- Baisse d’acuité visuelle brutale, microscotome central, s’aggravant de façon rapidement progressive
maculaires
- Métamorphopsies par décollement rétinien localisé
- OCT
- TTT chirurgical : obturation du trou fovéolaire
- Baisse d’acuité visuelle progressive au stade débutant (drusen) ou dans les formes atrophiques
DMLA - Baisse d’acuité visuelle et métamorphopsies d’apparition brutale dans les formes exsudatives
Cf. fiche Codex DMLA
= Épaississement rétinien maculaire : baisse d’acuité visuelle généralement progressive
- Syndrome maculaire (retrouvé aussi dans d’autres atteintes de la macula) : association inconstante de
BAV, scotome central, métamorphopsie, dyschromatopsie, macro/micropsie, photophobie, diminution
de la sensibilité aux contrastes…
- Dépistage par grille d’Amsler (scotome central, métamorphopsie), recherche BAV, OCT…
Œdème - Œdème important : œdème maculaire cystoïde, avec image en « pétales de fleur » à l’angiographie
Baisse d'acuité visuelle progressive
maculaire
- Rétinopathie diabétique : principale cause de malvoyance chez les diabétiques de type 2
- Occlusion de la veine centrale de la rétine ou d’une branche, de forme non ischémique
Cause - Chirurgie de la cataracte (3% des cas) : quelques semaines après l’intervention (régresse
dans 2/3 des cas) ou œdème maculaire chronique avec BAV permanente
- Uvéite postérieure
= Principalement aux antipaludéens de synthèse : le risque est supérieur avec la chloroquine (dose
cumulée supérieure à 460 g), qu'avec l'hydroxychloroquine (dose cumulée supérieure à 1000 g)
- Le risque de toxicité rétinienne de l'hydroxychloroquine chez une personne ne présentant pas de
pathologie rétinienne sous-jacente ni d'obésité (les APS ont tendance à être stockés dans la masse
adipeuse) n'interviendrait pas avant 5 ans de prise continue
- Accumulation de métabolites toxiques dans l’épithélium pigmentaire, notamment maculaire
= Tous les 6 à 18 mois, selon : posologie, durée, atteinte oculaire associée (DMLA…)
Dépistage - Systématique : mesure de l’acuité visuelle, périmétrie statique automatisée, examen de
Maculopathie la vision chromatique, électrorétinogramme multifocal et examen du FO
toxique - Angiographie à la fluorescéine si modifications pigmentaires visibles au FO
aux APS Les premiers signes de toxicité apparaissent en région juxtamaculaire
Stade pré- = périfovéolopathie bilatérale :
clinique - Périmétrie statique : Scotome annulaire juxtamaculaire
- Dyschromatopsie d’axe bleu-jaune (atteinte maculaire)
- ERG multifocal retrouvant une diminution des réponses périfovéolaires
CAT : arrêt immédiat du traitement car les mécanismes toxiques peuvent se poursuivre
jusqu'à 6 mois après l'arrêt de la prise d'APS
Stade = En cas de poursuite du traitement, apparaît alors la maculopathie toxique aux APS en « œil
clinique de bœuf » visible au fond d'œil, en OCT et en angiographie
L'atteinte est alors irréversible
Maculopathie - Inhibiteurs utilisés dans les mélanomes métastatiques
toxique aux - Entrainent des « bulles » de décollement séreux rétiniens, réversible à l’arrêt du TTT si pas de BAV
inhibiteurs manifeste, TTT peut être continué
MEK - Risque également d’OVCR TTT doit être arrêté dans ce cas (risque de bilatéralisation)
- Aussi appelé nitrite d’alkyle, pathologie rare
Maculopathie - BAV avec phosphènes et microscotome central
au - Taches jaunâtres maculaires peuvent être retrouvés au FO, OCT mac montre atteinte photorécepteurs
« poppers » maculaires
- Pas de TTT spécifique, régression généralement en quelques jours, peut laisser séquelles type BAV et
microscotome central irréversible
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- Scotome (atteinte de la rétine centrale) : un scotome central englobant le point de fixation traduit
une atteinte maculaire, toujours associée à une baisse d’acuité visuelle (DMLA évoluée…)
- Déficit périphérique (atteinte de la rétine périphérique) : décollement de rétine rhegmatogène,
rétinopathie pigmentaire…
Affection
- Dans les formes évoluées d’atteinte rétinienne avec malvoyance, possible mydriase « sensorielle »
rétinienne
(par cécité) : les RPM direct et consensuel sont tous les deux abolis à l'éclairement de l'œil atteint,
tandis qu'ils sont tous les deux conservés à l'éclairement de l'autre œil ; à bien différentier du cas de
la mydriase paralytique où les RPM direct et consensuel de l'œil atteint sont abolis, alors que ceux
de l'œil sain sont conservés
Atteinte totale (essentiellement traumatique) : cécité unilatérale
Atteinte des fibres à point de départ maculaire :
- Scotome central, limité autour du point de fixation
- Scotome caeco-central, englobant la tache aveugle et le point de fixation
Atteinte d’un faisceau de fibre au niveau de la papille = déficit fasciculaire : déficit isoptérique relié à la
tâche aveugle
- Atteinte ischémique (NOIA) : déficit altitudinal, à limite horizontale
Inflammatoire - Névrite optique rétrobulbaire (SEP…)
Vasculaire - Neuropathie optique ischémique antérieure (maladie de Horton…)
= Atteinte bilatérale et progressive
Atteinte du
Altération du champ visuel
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Maladie de Stargardt
Trou maculaire
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ITEM 81 : CATARACTE
- Cataracte nucléaire : atteinte du noyau cristallinien avec prédominance d’une BAV de loin et myopie d’indice
SC
- Cataracte sous-capsulaire postérieure : opacification en soucoupe devant la capsule postérieure (en « rosace »)
avec gêne de loin et de près éliminer une origine métabolique ou iatrogène
- Cataracte totale (cataracte très évoluée visible à l’œil nu) : aire pupillaire blanche
- Toujours vérifier le FO à la recherche d’une autre pathologie (échographie B si inaccessible) : DMLA, glaucome…
Mesure du tonus oculaire : recherche hypertonie / glaucome
Opacification responsable de la BAV ? Indication chirurgicale ? Pathologies oculaires associées ?
Diagnostic clinique+++ : aucun examen complémentaire systématique
- En cas de chirurgie : kératométrie (puissance réfractive de la cornée) + biométrie oculaire par interférométrie
ou échographie en mode A si non-transparent (longueur de l’œil : choix d’un cristallin artificiel (implant) adapté)
PC
+ Calcul supplémentaire si astigmatisme, + Information du patient et consultation anesthésique & bilan préop
- Echo en mode B si cataracte dense avec FO inaccessible : élimine un décollement de rétine ou une tumeur intra-
oculaire
Liée à l’âge - Cataracte sénile (la plus fréquente) : le plus souvent bilatérale, globalement symétrique
- Contusive : contusion violente à globe fermé, récent (voire dans les heures suivant le traumatisme) ou
ancienne (jusqu’à plusieurs années après) souvent de type sous-capsulaire postérieure (en rosace)
Traumatique
- Traumatisme perforant : contexte évident, parfois inaperçu (notamment chez l’enfant) recherche
de corps étranger intra-oculaire par radio/TDM de l’orbite (PAS d’IRM !!)
- Uvéite chronique (surtout postérieure : corticothérapie > 3 mois) : due à l’inflammation et aux
corticoïdes
Maladie
- Antécédent de chirurgie oculaire : décollement de rétine, vitrectomie
oculaire
- Myopie forte
Etiologie
- Rétinopathie pigmentaire
- Diabète
Métabolique
- Hypoparathyroïdie
- Corticoïdes locaux ou généraux au long cours : forme sous capsulaire postérieure
Iatrogène
- Radiothérapie orbitaire (mélanome choroïdien, tumeur de l’orbite)
- Dystrophie myotonique de Steinert (cataracte, ptosis, troubles moteurs, trouble du rythme
Génétique cardiaque)
- Trisomie 21
Cataracte - Secondaire à une embryopathie : rubéole congénitale…
congénitale - Héréditaire
= Exclusivement chirurgical (aucun traitement médical préventif ou curatif)
- Généralement sous anesthésie topique en ambulatoire
- Gène fonctionnelle : la BAV affecte le mode de vie du patient : récupération rapide, nouvelle correction
optique équipée à 1 mois post-opératoire
- Gêne à l’examen du FO : but diagnostique et/ou thérapeutique
TTT
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Chirurgie assistée par laser femtoseconde : évolutions rapides (laser et imagerie embarquée) :
- Permet les incisions cornéennes, le capsulorhexis et la fragmentation du noyau cristallinien
- Ne supplante pas les ultrasons actuellement en pratique : place à définir
= Implant de chambre postérieure corrigeant les troubles réfractifs
- Implant sphérique monofocal : correction des amétropies sphériques (hypermétropie ou myopie) par
un implant de 20-25 dioptrie (emmétrope), peut être plus (hypermétrope) ou moins puissant (myope)
TTT
- Implant torique (cylindrique, doit être correctement orienté) : correction d’une amétropie sphérique
et d’un astigmatisme
Perte de l’accommodation : nécessite le port de lunettes en vision de près
- Implant multifocal (sphérique pur ou torique) : correction de la vision loin ET près, bifocaux ou
Correction trifocaux, réfractifs ou diffractifs
optique de Focalise différemment à distance et de près, mais avec une performance visuelle moins bonne
l’aphakie - Implants à profondeur de champ : courbe de focalisation étendue à la vision de loin et intermédiaire
(réduit les effets photiques secondaires)
- Si rupture de la capsule postérieure ou cataracte traumatique : implant à fixation irienne ou sclérale
- En l’absence d’implant (exceptionnellement) : correction de l’aphakie par lentilles ou lunettes
. Lunettes : verres très épais (>10 dioptries) : aberrations optiques majeures, correction bilatérale
nécessaire
. Lentilles : fonction visuelle correcte mais inconvénients (manipulations, complications des lentilles :
sécheresse oculaire, ulcère traumatique, abcès cornéen infectieux)
- Opacification de la capsule postérieure = « cataracte secondaire » (prolifération des cellules résiduelles) : BAV
progressive (si opacité centrale), chez 50% des patients dans les 2 ans post-chirurgie traitement par laser Yag
- Endophtalmie (1/1000) : infection intra-oculaire sévère, généralement entre 2 et 7 jours post-opératoire
Complications
(parfois plus tardive), pouvant compromettre définitivement la fonction visuelle, traitement par antibiothérapie
locale, intravitréenne et générale ± vitrectomie dans les cas sévères.
- Décollement de rétine : plus fréquent en cas de rupture per-opératoire de la capsule postérieure ou chez les
myopes forts
- Œdème maculaire cystoïde = syndrome d’Irvine-Gass (inflammatoire) : dans les semaines/mois, BAV de loin et
de près +/- métamorphopsies, TTT = anti-inflammatoire local (AINS/ corticoïdes) et acétazolamide
- Kératite bulleuse : décompensation œdémateuse de la cornée (peut nécessiter une greffe), plus fréquent si
antécédent de cornea guttata ou implant en chambre antérieure
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DMLA = ensemble de lésions dégénératives (drusen, altération de l’épithélium pigmentaire de la rétine, atrophie
géographique de l’épithélium pigmentaire, néovascularisation choroïdienne) altérant l’aire centrale de la rétine (= macula)
chez les sujets âgés > 50 ans
- Atteinte uni ou bilatérale, possiblement asymétrique
- Première cause de malvoyance après 50 ans dans les pays industrialisés
- La cécité est définie par une acuité visuelle de 1/20 ou moins sur le meilleur œil après correction. On considère qu'une
personne est malvoyante si son acuité visuelle est comprise entre 4/10 et 1/20 au meilleur œil après correction (collège de
gériatrie)
- La prévalence globale de la maladie est de 18 % après 50 ans : 17,5 % pour les formes débutantes et 0,5% pour les formes
évoluées, augmentation avec l’âge (à 65/75/85 ans en Europe : 16/25/37% de DMLA débutante, 0,5/2/8% de DMLA évoluée)
- En Europe : 50 M au stade débutant et 2,5 M au stade avancé
- En France : 4,4 M au stade débutant et 200k avancé (cf. collège de gériatrie : 1 M en France, 25% des plus de 75 ans)
- La fréquence de la DMLA « symptomatique » (avec les formes atrophiques plus fréquentes que celles exsudatives) est
d'environ : 1 % avant 70 ans ; 3 % entre 70 et 80 ans ; 12 % après 80 ans
- Risque de bilatéralisation à 5 ans de 50% pour la forme exsudative
- FdR de DMLA évoluée :
. Hérédité : antécédents familiaux de DMLA (RR = 3) et association au polymorphisme du facteur H (chromosome 1)
. Tabagisme : RR = 3 à 5, persiste plusieurs années après l’arrêt du tabagisme
. Âge
. Origine ethnique : populations européennes
. Régime alimentaire pauvre en antioxydants ou riche en acides gras saturés et cholestérol tandis qu’un régime
méditerranéen (riche en légumes verts, poissons, huile d’olive…) est plutôt conseillé en prévention
. Autres facteurs mentionnés uniquement par le collège de gériatrie : exposition solaire, hypertension artérielle
- Maculopathie liée à l’âge (MLA) = forme débutante : la plus précoce, sans ou peu de retentissement fonctionnel (AV
normale) mais avec drusens et altérations pigmentaires (prolifération et atrophie des cellules de l’EP) visibles au FO
- DMLA = forme évoluée : caractérisée par une BAV et/ou des métamorphopsies
Stades
- Forme atrophique « sèche » = altération de l’épithélium pigmentaire (EP) et amincissement de la macula, consécutif
à l’évolution des drusen : évolution lente, sur des années
- Forme exsudative « humide » = néovaisseaux choroïdiens sous la macula : évolution rapide avec perte de la vision
centrale en quelques semaines/mois, prise en charge urgente
- Baisse progressive de l’acuité visuelle de loin et de près : forme atrophique (aggravation lente)
- Syndrome maculaire avec baisse brutale de l’acuité visuelle avec métamorphopsie (sensation de déformation
SF des objets : vision ondulée des lignes droites) : néovaisseaux choroïdiens (sous l’épithélium pigmentaire)
responsables d’exsudation au niveau maculaire
- Scotome central profond correspondant aux stades très avancés de la maladie
AV de loin et de près, avec correction optique si nécessaire : baisse d’acuité visuelle de près et de loin
Grille d’Amsler (quadrillage) : recherche d’un scotome central et de métamorphopsies
Fond d’œil au biomicroscope via lampe à fente après dilatation pupillaire ou photographie couleur du FO :
- Drusens : dépôts lipidiques situés sous l’EP, blanchâtres/jaunâtres, de forme et taille variable
- Forme atrophique : zones d’atrophies de l’épithélium pigmentaire
SC
- Forme exsudative :
. Hémorragies rétiniennes
. Exsudats profonds (exsudats secs lipidiques)
Diagnostic
. Œdème maculaire
. Décollement exsudatif de la macula
= Clichés du FO après injection IV de colorant fluorescent : fluorescéine ± vert d’indocyanine
Angiographie
si besoin de mieux voir la vascularisation choroïdienne
du fond d’œil - Pour tous les types de néovaisseaux : hyper-fluorescence à la phase tardive
= Examen incontournable dans le diagnostic de DMLA afin de visualiser la macula en coupe
et différencier la forme atrophique (atrophie de l’EP) de la forme exsudative (néovaisseaux
choroïdiens hyperréflectifs en avant ou en arrière de l’EP, œdème maculaire, liquide intra-
EC OCT maculaire
et/ou sous-rétinien, décollement exsudatif de la macula)
+ Classification des néovaisseaux : type 1 (néovaisseaux occultes), 2 (visibles), 3 (anastomose
choriorétinienne), +suivi et évolution sous traitement
= Technique récente permettant de visualiser la vascularisation rétinienne et choroïdienne
OCT-
sans injection de colorant (avantage : aucun risque allergique)
Angiographie
- Utilisée de plus en plus pour le diagnostic et suivi des DMLA
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= Apparition des drusen : accumulation de résidus de la phagocytose des photorécepteurs par les
cellules de l’épithélium pigmentaire
- Ces résidus s'accumulent anormalement entre l'épithélium pigmentaire et la membrane basale de la
MLA
choriocapillaire (membrane de Bruch)
- Au FO : petites lésions profondes, blanchâtres ou jaunâtres, de forme et de tailles variables
- Très bien vus sur les coupes OCT : petits soulèvements de l'épithélium pigmentaire
- N’évolue pas obligatoirement vers une forme plus sévère
Formes cliniques
= Disparition progressive des cellules de l’épithélium pigmentaire, avec disparition progressive des
Forme photorécepteurs sus-jacents et de la choriocapillaire sous-jacente
atrophique - FO : plages d’atrophie de l’épithélium pigmentaire et de la choroïde, débutant autour de la fovéa
(« sèche ») - Évolution inexorable, de façon très progressive : extension des lésions vers la fovéa BAV sévère
avec scotome central
= Apparition de néovaisseaux sous-rétiniens, issus de la choroïde, développés sous l’épithélium
Forme pigmentaire et/ou franchissant l’épithélium pigmentaire et se développant sous la rétine maculaire
exsudative - Œdème intra-rétinien, hémorragie rétinienne, décollement maculaire exsudatif : BAV et
néovasculaire métamorphopsies d’apparition brutale
(« humide ») - Complications fonctionnelles sévères rapidement évolutives : en l’absence de traitement,
destruction rapide des photorécepteurs BAV sévère et scotome central définitif
Une BAV chez un patient porteur de drusen justifie un examen ophtalmologique en urgence dans les 48h
- Au stade drusen : supplémentation quotidienne en vitamine E, vitamine C, zinc, lutéine, zéaxantine
Forme à doses définies afin de retarder l’évolution vers formes évoluées
débutante - Encourager un régime méditerranéen
- Pas d’intérêt prouvé de l’addition d’oméga 3 et de béta carotène
Forme
Actuellement aucun vrai traitement médical : surveillance uniquement
atrophique
- Traitement anti-angiogéniques contre le VEGF en urgence relative (sous 10
jours) par injection intra vitréennes répétées, en consultation sous anesthésique
topique et en conditions d’asepsie
Traitement
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NOIAA = ischémie aiguë de la tête du nerf optique par occlusion des artères ciliaires postérieures ou de leurs branches
- Artères ciliaires postérieures : branche de l’artère ophtalmique (seule branche de la carotide interne), vascularisant la tête
du nerf optique et la choroïde
- Baisse d’acuité visuelle : unilatérale, brutale et indolore, souvent le matin au réveil
Signes d’appel
- Parfois précédée par des épisodes d’amaurose fugace
- Acuité visuelle très variable : de l’absence de perception lumineuse à 10/10e
Une acuité visuelle normale n’élimine pas le diagnostic de NOIA
- Examen de la pupille : souvent asymétrie pupillaire par diminution du réflexe photomoteur
direct, avec conservation du réflexe consensuel à l’éclairement de l’œil controlatéral
- FO :
Examen clinique
Diagnostic
gigantocellulaire)
de l’artère (> 10 mm) car artérite segmentaire et focale à refaire du côté opposé en cas de
négativité de la première met en évidence : cellules géantes, épaississement de l’intima,
diminution de la taille de la lumière artérielle, segmentation de la limitante élastique
interne
- Le signe du Halo bilatéral à l’imagerie peut parfois confirmer le diagnostic sans biopsie
Corticothérapie générale en urgence, sans attendre la preuve histologique
- Bolus IV puis relai par corticothérapie orale à 1 mg/kg/j
- Diminution rapide le 1er mois, puis lentement sous contrôle clinique et biologique (VS,
TTT
CRP)
- En 2e ligne si cortico-dépendance : Tocilizumab (attention : CRP ininterprétable)
Risque de bilatéralisation et de cécité bilatérale complète définitive
= Neuropathie optique non artéritique : cause la plus fréquente
- Présence de FdRCV : tabac, HTA, diabète, hypercholestérolémie
Artério-sclérose
- Mécanisme = thrombose in situ
- Aucun traitement efficace : aspirine à dose anti-agrégante au long cours
Evolution
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NOIAA = ischémie aiguë de la tête du nerf optique par occlusion des artères ciliaires postérieures ou de leurs branches
- Artères ciliaires postérieures : branche de l’artère ophtalmique (seule branche de la carotide interne), vascularisant la tête
du nerf optique et la choroïde
- Baisse d’acuité visuelle : unilatérale, brutale et indolore, souvent le matin au réveil
Signes d’appel
- Parfois précédée par des épisodes d’amaurose fugace
- Acuité visuelle très variable : de l’absence de perception lumineuse à 10/10e
Une acuité visuelle normale n’élimine pas le diagnostic de NOIA
- Examen de la pupille : souvent asymétrie pupillaire par diminution du réflexe photomoteur
direct, avec conservation du réflexe consensuel à l’éclairement de l’œil controlatéral
- FO :
Examen clinique
Diagnostic
gigantocellulaire)
de l’artère (> 10 mm) car artérite segmentaire et focale à refaire du côté opposé en cas de
négativité de la première met en évidence : cellules géantes, épaississement de l’intima,
diminution de la taille de la lumière artérielle, segmentation de la limitante élastique
interne
- Le signe du Halo bilatéral à l’imagerie peut parfois confirmer le diagnostic sans biopsie
Corticothérapie générale en urgence, sans attendre la preuve histologique
- Bolus IV puis relai par corticothérapie orale à 1 mg/kg/j
- Diminution rapide le 1er mois, puis lentement sous contrôle clinique et biologique (VS,
TTT
CRP)
- En 2e ligne si cortico-dépendance : Tocilizumab (attention : CRP ininterprétable)
Risque de bilatéralisation et de cécité bilatérale complète définitive
= Neuropathie optique non artéritique : cause la plus fréquente
- Présence de FdRCV : tabac, HTA, diabète, hypercholestérolémie
Artério-sclérose
- Mécanisme = thrombose in situ
- Aucun traitement efficace : aspirine à dose anti-agrégante au long cours
Evolution
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Névrites optiques non démyélinisantes : maladies systémiques (LED, PAN, sarcoïdose, Behçet, Gougerot…) ou
infections (Lyme, syphilis, tuberculose, Herpes virus…)
- Régression avec généralement une bonne récupération visuelle en 3-6 mois (80% récupèrent une AV normale à 6 mois
après un 1er épisode, mais trouble des contrastes persistants fréquents)
- Évolution vers une SEP = 50% après 15 ans mais si IRM initiale normale = 25%, si IRM anormale = 75%
- Phénomène d’Uhthoff après récupération (thermolabilité des axones démyélinisés) : baisse transitoire réversible de
Evolution
l’acuité visuelle lors d’un phénomène d’augmentation de la température corporelle (effort physique, prise d’un bain
chaud, hyperthermie, forte chaleur…)
- Récidive homo- ou controlatérale chez 30% des patients à 5 ans
- De mauvais pronostic visuel : acuité visuelle initiale basse
FdR
- De récidive : lésion à l’IRM, synthèse intra-thécale d’Ig
- Corticothérapie forte dose = bolus de corticoïdes à 1 g/j pendant 3 à 5 jours suivi d’un relais oral court (11 jours)
: accélère la récupération visuelle et retarde la survenue d’un 2nd épisode, sans modifier le pronostic final
- NB : corticothérapie orale seule = non indiquée car risque accru de rechutes visuelles
TTT
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Névrites optiques non démyélinisantes : maladies systémiques (LED, PAN, sarcoïdose, Behçet, Gougerot…) ou
infections (Lyme, syphilis, tuberculose, Herpes virus…)
- Régression avec généralement une bonne récupération visuelle en 3-6 mois (80% récupèrent une AV normale à 6 mois
après un 1er épisode, mais trouble des contrastes persistants fréquents)
- Évolution vers une SEP = 50% après 15 ans mais si IRM initiale normale = 25%, si IRM anormale = 75%
- Phénomène d’Uhthoff après récupération (thermolabilité des axones démyélinisés) : baisse transitoire réversible de
Evolution
l’acuité visuelle lors d’un phénomène d’augmentation de la température corporelle (effort physique, prise d’un bain
chaud, hyperthermie, forte chaleur…)
- Récidive homo- ou controlatérale chez 30% des patients à 5 ans
- De mauvais pronostic visuel : acuité visuelle initiale basse
FdR
- De récidive : lésion à l’IRM, synthèse intra-thécale d’Ig
- Corticothérapie forte dose = bolus de corticoïdes à 1 g/j pendant 3 à 5 jours suivi d’un relais oral court (11 jours)
: accélère la récupération visuelle et retarde la survenue d’un 2nd épisode, sans modifier le pronostic final
- NB : corticothérapie orale seule = non indiquée car risque accru de rechutes visuelles
TTT
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(chez un sujet - Fibrinolytique IV ou intra-artériel : doit être très précoce (rarement utilisé)
jeune < 6h) Anticoagulation non efficace sur l’OACR (débutée si hypothèse d’affection emboligène)
Rappel :
- Aspirine : efficace sur les pathologies artérielles (infarctus, AVC)
- Héparine : efficace sur les pathologies veineuses (EP, TVP)
Selon étiologie : - Antiagrégant plaquettaire si athérome carotidien
traitement long - AVK si embole cardiaque (FA)
cours variable - Endartériectomie si sténose carotidienne
= Occlusion d’artérioles rétiniennes pré-capillaire : asymptomatique
= accumulation dans les fibres optiques de matériel axoplasmique dont le transport actif est interrompu
Nodule - FO : lésions de petite taille, blanches, superficielles, d’aspect duveteux, à contours flous, le plus souvent le
cotonneux long des arcades vasculaires
- Cause : HTA, occlusion veineuse rétinienne, diabète, VIH, collagénose (lupus, périartérite noueuse),
embolie graisseuse, pancréatite aiguë
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- Test de Schirmer = examen quantitatif de la sécrétion lacrymal par une bandelette de papier
absorbant placé au niveau de la paupière inférieure (pas d’anesthésie) : < 5 mm en 5 minutes
- Temps de rupture du film lacrymal = break-up time : examen qualitatif de la qualité du film
lacrymal = instillation d’une goutte de fluorescéine dans le cul-de-sac inférieur, réparti par clignement
et visualisé au filtre bleu : temps de rupture spontanée (sans clignement)
- Examen de la surface cornéenne par instillation de fluorescéine : kératite ponctuée superficielle
- Examen de la surface conjonctivale par instillation de fluoresceine (grade la kératoconjonctivite) ou au
Kérato- vert de lissamine (colore les cellules mortes dans la zone d’ouverture palpébrale)
conjonctivite
Hyposécrétion lacrymale :
sèche = - Involution des glandes lacrymales : sénile ++ / iatrogène / altération de l’arc réflexe
syndrome
- Syndrome de Gougerot-Sjögren, réaction GVH, atteinte radique
sec oculaire
Altération qualitative :
Cause
- Hyperévaporation (dysfonctionnement meibomien) : rosacée, atteinte inflammatoire
chronique, application prolongée de conservateurs, isotrétinoïne
- Atteinte muqueuse conjonctivale inflammatoire / fibrosante (pemphigoïde cicatricielle
oculaire, Steven-Johnson, brûlure chimique), infection étendue, agression environnementale
- Substituts lacrymaux (sans conservateur) : larmes artificielles, gels
- Eviction des facteurs irritants : soleil (lunettes teintées), climatisation, air sec, tabac…
Selon les cas :
TTT - Occlusion temporaire ou permanente des points lacrymaux
- TTT généraux : parasympatholytique sécrétagogue, fluidifiant
- TTT locaux : corticoïdes (cure courte) / ciclosporine topique (prolongée)
- Lunettes à chambre humide ou verre scléraux si atteinte sévère
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
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sectorielle
- Arthrite juvénile idiopathique : ++ chez l’enfant : uvéite sévère, chronique, risque de
cataracte, kératite en bandelette (dépôts calcifiés) et glaucome
- Sarcoïdose : dépôts rétro-descemétiques granulomateux, nodules iriens, atteinte postérieure
fréquente (panuvéite)
- Maladie de Behçet : uvéite antérieure récidivante à hypopion, avec atteinte postérieure
(hyalite), vascularite rétinienne (tendance occlusive) et foyers de rétinite (panuvéite)
Uvéites
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
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ITEM 84 : GLAUCOMES
! Attention : discordances de rangs fiche LiSA / collège !
- Glaucome = neuropathie optique par apoptose accélérée des cellules du nerf optique et cellules ganglionnaires rétiniennes.
Nombreuses classifications selon l’anatomie de l’angle iridocornéen (glaucome à angle ouvert vs glaucome par fermeture de
l’angle), l’étiologie (glaucome primitif vs secondaire).
- Glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) (remplace l’ancien terme de glaucome chronique) : neuropathie optique
progressive avec altérations (structurelles) de la tête du nerf optique et du champ visuel (atteinte fonctionnelle), en présence
d’un angle iridocornéen (AIC) ouvert. Peu ou pas symptomatique initialement, d’évolution lente d’où sa gravité
- Glaucome = 2nd cause de cécité dans les pays occidentaux (après la DMLA) et dans le monde (80-110 millions de patients
dont 3 millions d’aveugles), et, 1ère cause de cécité irréversible dans le monde (1 patient glaucomateux sur 10 présente une
cécité légale). Le GPAO représente 80% des glaucomes en Occident et Afrique, 50% dans le monde (l’autre moitié étant quasi
exclusivement représentée par les glaucomes par fermeture de l’angle, prédominant nettement en Asie)
- Prévalence augmentant avec l’âge : 0,5-1% des > 40 ans en Europe et Amérique du Nord (soit 1-1,2 million en France)
L’hypertonie oculaire n’est pas synonyme de glaucome : toutes les hypertonies oculaires n’entrainent pas un glaucome, et
il existe des formes cliniques de glaucome primitif à angle ouvert sans hypertonie oculaire
- Maladie neurodégénérative : accélération de vitesse d’apoptose des cellules ganglionnaires rétiniennes (perte
accélérée par rapport à la perte physiologique liée à l’âge, de 5000-8000 cellules ganglionnaires/an après 40 ans). Ces
cellules (1 million par œil) conduisent les infos visuelles recueillies par les photorécepteurs de la rétine depuis les
cellules bipolaires jusqu’au corps genouillé latéral. Lien important avec l’hypertonie oculaire.
Physiopathologie
2 théories : - Mécanique : excavation papillaire car compression de la tête du nerf optique par hypertonie oculaire
- Ischémique : insuffisance circulatoire capillaire du nerf optique par spasmes vasculaires / hypoperfusion
Pour le GPAO : élévation de la PIO par dégénérescence du trabéculum (plus d’écoulement de l’humeur aqueuse)
- Mécanismes physiopathologiques imparfaitement connus mais FDR :
. Age : l’incidence augmente avec l’âge : < 0,5% de GPAO entre 40 et 50 ans, 10% après 85 ans
. Hypertonie oculaire : FDR mais non causal : PIO élevée dans 70-80% de cas de GPAO en Occident
. Antécédents familiaux directs : RR=3, plusieurs gènes identifiés
. Origine ethnique : mélanodermes, notamment noirs d’origine africaine : RR = 3
. Myopie quelle que soit son intensité : RR = 3
. Discutés : facteurs cardiovasculaires, maladies CV
Dépistage systématique pas raisonnable en termes de coût
Encourager un dépistage systématique des patients de plus de 40 ans :
Dépistage
- Mesure de la PIO et examen de la papille au FO
- Enregistrement du champ visuel par périmétrie au moindre doute
= Survenue insidieuse, asymptomatique +++ pendant la majeure partie de l’évolution : découverte fortuite++ (PIO
>21mmHg, anomalie de la papille lors d’un examen ophtalmologique de routine)
- A un stade évolué : - Scotome périphérique, jusqu’à une atteinte périmétrique importante avec vision tubulaire
SF - Baisse d’acuité visuelle très tardive (progressive, irréversible)
- Hypertonie oculaire élevée (> 30 mmHg, peu fréquent) : brouillard visuel intermittent, perception de halos
colorés autour des lumières, douleurs oculaires ou périorbitaires
- Complication aiguë du GPAO (par hypertonie) : occlusion de la veine centrale de la rétine (BAV rapide)
- Acuité visuelle longtemps conservée, œil calme, blanc et non douloureux, chambre antérieure profonde (angle
Diagnostic
ouvert), motilité pupillaire normale sauf tardivement (mydriase par déficit pupillaire afférent relatif)
- Mesure de la pression intra-oculaire : différentes méthodes :
. Tonomètre à aplanation de Goldmann : intégré à la lampe à fente : dépression sur la cornée jusqu’à aplanation
(mesure de la force nécessaire). Contre-indiqué si plaie perforante du globe
. Tonomètre à air pulsé (moins précis, méthode de routine) :
. En dépistage, possible palpation bidigitale : approximative, anormale si PIO très élevée (glaucome aigu)
. PIO normale = 10-20 mmHg, hypertonie si > 21 mmHg (si glaucome : PIO souvent élevée, parfois normale)
SC - Pachymétrie cornéenne = mesure de l’épaisseur cornéenne (souvent nécessaire) : norme = 540 µm les
cornées minces ou épaisses modifient les chiffres de PIO (si plus épaisse = moins déformable et PIO surestimée)
Pour une PIO donnée, si cornée fine = surrisque de survenue de glaucome (car PIO sous-estimée)
- Gonioscopie : angle iridocornéen ouvert (= visualisation du trabéculum sur > 180°)
- FO (intérêt des photographies de la papille optique) : papille avec anneau neuro-rétinien et excavation centrale
. Papille excavée = creusée en son centre par raréfaction progressive des fibres nerveuses, diffuse/localisée
. Rapport cup/disc (surface de l’excavation/surface de la papille) : pathologique si asymétrie > 0,2
. Hémorragie péripapillaire en flammèche
. Atrophie péripapillaire de type béta
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
= Mesure d’épaisseur des fibres optiques par interférométrie à la résolution voisine de 5µm :
OCT papillaire
détection très précoce d’une atteinte papillaire (diminution d’épaisseur)
= Périmétrie statique automatisée (PSA) de Humphrey : 5 min par œil, nécessite
compréhension et coopération : stimuli lumineux statiques présentés sur une coupole avec
une intensité déterminée correspondant à la sensibilité de la cinquantaine de points
EC rétiniens explorés, comparés à une base de données de référence.
Scotomes de topographies et formes parfois évocatrices.
Champ visuel - Scotome arciforme de Bjerrum : part de la tâche aveugle, contourne le point central
- Ressaut nasal : ressaut à la limite du champ visuel nasal, au niveau méridien horizontal
- Déficits scotomateux paracentraux isolés, relatifs ou absolus
- Dégradation progressive et irréversible du champ visuel : simple croissant temporal et îlot
central de vision (= tubulaire), puis diminution rapide de l’AV centrale (excavation+++)
- Glaucomes à angle ouvert secondaires : glaucome exfoliatif, pigmentaire, post-traumatique, infectieux ou
inflammatoires (uvéites…), post-chirurgicaux, post-médicamenteux (corticoïdes…) : même diagnostic/surveillance/ttt
- Glaucome à pression normale : PIO normale, atteinte circulatoire de la tête du nerf optique, diagnostic via l’excavation
Autres formes
- Neuropathie optique non glaucomateuse : neuro, iatrogène, dégénérative, tumorales, traumatique, vasculaire…
- Crise aigue de fermeture de l’angle (CAFA) : cf encadré spécifique
- Traitement médical : principalement traitement de l’hypertonie oculaire, aussi efficace si glaucome à PIO normale
- Traitement chirurgical : indiqué si échec de traitement médical (plus rapidement si glaucome évolué ou patient jeune)
- Surveillance tous les 6 mois : évaluation de la PIO, de la tête du nerf optique (FO + OCT) et du champ visuel
= 1°intention, prescription à vie, ne doit pas être interrompu inopinément
= Timolol (Timoptol®)… : en 1ère intention (hors contre-indication)
Collyre β-bloquant - 1 goutte matin et soir ou forme LP 1 fois/jour
- Passage systémique : CI identiques à tous β-bloquants
Collyre agoniste α2- = Brimonidine (Alphagan®) : en 2nd intention
adrénergique - 1 goutte matin et soir
Sécrétion
d’humeur Collyre inhibiteur de = Brinzolamide (Azopt®), dorzolamide (Trusopt®) : en 2nd intention
TTT
TTT médical
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
Chirurgies
- Complications (rares) :
filtrantes
. Cataracte
. Hypotonie précoce avec décollement choroïdien
. Infection du globe oculaire par la fistule
. Fibrose de la voie de drainage
Chez les patients à haut risque d’échec par fibrose sous-conjonctivale (patient jeune,
mélanoderme) : antimétabolites appliqués au site opératoire (mitomycine C, 5-FU)
Techniques = Drainage de l’humeur aqueuse par la mise en place de petits tubes ou de drains (moins
«micro-invasives » de complication, récupération visuelle plus rapide)
chambre antérieure : instillée toutes les heures (aussi dans l’autre œil en préventif)
Conduite à
- Surveillance du TTT : iono, glycémie, urée/créat, bilan hépatique, EEG
tenir
Quand PIO normalisée et cornée claire (régression de l’œdème) : Iridotomie périphérique au laser YAG,
bilatérale (élimine le risque de récidive). Si échec du laser iridectomie chirurgicale
- Après iridectomie, plus de risque de CAFA donc plus de contre-indication médicamenteuse
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
Appareil dioptrique de l’œil : surfaces de réfraction (cornée/cristallin) et milieux réfringents (humeur aqueuse/vitré)
Œil emmétrope : optiquement normal, rayons parallèles concentrés sur la rétine donnant une
image nette (l’appareil dioptrique fait converger les rayons correctement sur la rétine)
- 2 éléments réfractifs les plus importants de l’œil : cornée (42 dioptries) et cristallin (20 dioptries)
Puissance totale de convergence d’environ 60 dioptries
Œil amétrope : anomalie de réfraction amétropie sphérique (anomalie identique quel que soit le plan du rayon lumineux
incident : myopie, hypermétropie) ou axiale/cylindrique (astigmatisme). [SI * : Rang A selon l’ophtalmo]
- *Myopie : œil trop convergent ou trop long par rapport à sa convergence image (de loin) formée en avant de la rétine
- *Hypermétropie : œil insuffisamment convergent ou trop court par rapport à sa convergence image formée virtuellement
en arrière de la rétine
- *Astigmatisme : réfraction de l’œil différente selon le plan du rayon incident (le plus souvent par défaut de sphéricité de la
face antérieure de la cornée : astigmatisme cornéen antérieur) l’image d’un point est formée de 2 lignes perpendiculaires
- Punctum remotum : point le plus éloigné visible de façon nette sans accommoder = à l’infini pour l’œil emmétrope
- Punctum proximum : point le plus proche visible de façon nette en accommodant = 7 cm pour l’œil emmétrope
Physiologie
- Acuité visuelle = pouvoir de discrimination de l’œil : plus petite distance visible entre 2 points (minimum séparable)
= l’inverse du pouvoir séparateur de l’œil en minute d’arc (angle minimum de résolution)
Paramètre fonctionnel propre à la macula, avec la vision des couleurs et la vision des contrastes
Mesurée pour chaque œil, d’abord sans puis avec correction optique qui donne la meilleure AV
- AV normale = regard préférentiel dès 1 mois (image structurée préférée à une image homogène) avec AV à 1/30 à la
naissance (doigt à 30cm), 1/10 à 3 mois, 2/10 à 6 mois, 4/10 à 1 an, 7/10 à 3 ans, 10/10 à partir de 5 ans (max 16/10)
BAV : améliorable par correction optique (anomalies de réfraction) ou non (maladie de l’œil ou des voies optiques)
- *Réfractomètre automatique : examen de routine rapide, très efficace : méthode objective
Nomenclature en 4 chiffres (idem si prescription de correction) : sphère (amétropie sphérique),
cylindre et axe (astigmatisme) + addition (presbytie, après 40 ans), résultat en dioptries
- *Examen subjectif par verres sphériques ou cylindriques, convexes ou concaves meilleure AV corrigée
- Kératométrie : mesure de la courbure de la cornée avec les mêmes appareils, utile avant la prescription
de lentilles de contact ou avant chirurgie de cataracte
- *Cycloplégiques (atropine, cyclopentolate = Skiacol ®) : blocage de l’accommodation chez l’enfant
Examen
- Echelle de Monoyer (en 10e) : progression décimale favorisant les bonnes AV (écart en
de la
angles de résolution moindre entre 8 et 10/10e que 1 et 3/10e) : meilleure mesure si bonne
réfraction
AV. Calibrée pour qu’à 5m, une AV à 10/10e = distinction de 2 points séparés de 1 min d’arc
De loin
- Echelles des E de Snellen, des anneaux brisés de Landolt : chez les illettrés
(5 m)
- Echelle ETDRS : privilégiée dans les essais cliniques/ si AV basse (DMLA) car progression
Anomalie de la réfraction
logarithmique entre chaque ligne, ainsi passer d’une ligne à l’autre correspond toujours à
une progression identique en taille des lettres (donc angle minimum de résolution)
De près - Echelle de Parinaud (1,5 à 14) à 33cm de distance, taille décroissante, normale si P2
(33 cm) - Echelle de Rossano-Weiss : chez l’enfant ou les illettrés
= 15 à 20% de la population occidentale (plus fréquente en Asie) : vision floue
de loin (punctum remotum à une distance finie) et vision nette de près
(punctum proximum rapproché)
- *Myopie d’indice : de l’indice de réfraction, surtout du cristallin, parfois
observé au début de cataracte (myopie jusqu’à 5 dioptries)
- *Myopie de courbure : de la courbure cornéenne
- *Myopie axile : majorité des cas : de la longueur axiale antéro-postérieure de l’œil
*Faible = < 6 dioptries : simple anomalie de réfraction, se stabilise chez l’adulte jeune (25-30 ans)
Myopie
= Myopie maladie = > 6 dioptries ou longueur axiale ≥ 26 mm : affection héréditaire, débute
dans l’enfance et évolue sur plusieurs années, avec allongement progressif du globe oculaire
(aggravation de la myopie)
- AV corrigée souvent réduite (entre 1 et 5/10e) par atteinte rétinienne concomitante
*Forte
- Etirement chronique de la rétine par distension : zones d’atrophie, de rupture de la chorio-
rétine et d’hémorragie, néovascularisation surtout maculaire
- Complication : glaucome chronique à angle ouvert, cataracte, décollement de rétine,
maculopathie myopique
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Hypermétropie modérée :
. Correction possible chez le sujet jeune par d’accommodation asthénopie accommodative avec
Hyper- céphalées (asthénopie), sensation de trouble visuel de près si effort d’accommodation prolongée
métropie
- Correction optique (puissance/dioptries positives) :
. Verres sphériques convergents, convexes (bords fins)
TTT . Lentilles de contacts souples ou rigides convexes
- Chirurgie réfractive Œil hypermétrope : correction
= *Cornée de surface torique, où les méridiens présentent des rayons de courbure différente
- *2 méridiens principaux de puissance dioptrique différente :
. *Régulier : perpendiculaires entre eux = constitutionnel
. *Irrégulier (plus rare) : non perpendiculaires = par exemple cicatrice cornéenne
- L’image d’un point à l’infini n’est pas un point mais 2 droites perpendiculaires, appelées focales :
. Astigmatisme myopique : focales en avant de la rétine
. Astigmatisme hypermétropique : focales en arrière de la rétine
Astigma- . Astigmatisme mixte : focales de part et d’autre de la rétine
tisme
- *Vision floue de loin et de près
SF - *Fatigue visuelle (en particulier lors de la lecture)
- Diplopie monoculaire évocatrice
- Verres cylindriques convexes (puissance positive) ou concaves (puissance négative)
TTT - Lentilles de contact souples ou rigides
- Chirurgie réfractive
= Rôle du cristallin : suspendu à l’intérieur du globe par un ligament élastique, la zonule, insérée sur le muscle ciliaire
- Contraction du muscle ciliaire (en vision de près) relâchement de la zonule pouvoir convergent du cristallin
- Amplitude d’accommodation = différence du pouvoir dioptrique de l’œil de loin et de près : important chez l’enfant
(14 dioptries à 10 ans), diminue avec l’âge pour disparaître vers 70 ans
= Disparition de l’accommodation à partir de 40-45 ans : grossissement du cristallin, faiblesse relative du
muscle ciliaire, perte d’élasticité de la capsule cristallinienne
- Baisse d’acuité visuelle de près : gêne à la lecture à 30 cm, nécessité d’éloigner le texte et
d’augmenter la lumière
SF - Générant des signaux de fatigue visuelle : céphalées, yeux rouges, picotements, larmoiements
- Ressentie plus précocement chez les sujets hypermétropes
Accommodation
- Compensée chez les sujets myopes : retrait des lunettes pour mieux voir de près
Presbytie
- Verres sphériques convexes (en plus de la correction de loin si nécessaire) : verres mono-focaux
(ne sert qu’à la vision de près), verres avec doubles foyers (bifocaux) ou verres progressifs (de
puissance à la partie basse des verres) : puissance toujours positive (+ 1 à 3 dioptries)
Autres :
TTT
- Lentilles de contact multifocales
- Chirurgie réfractive cornéenne (non validée)
- Implant cristallinien multifocal lors de la chirurgie de cataracte
de l’addition avec l’importance de la presbytie : +1 dioptrie à 45 ans, +3 dioptries à 60 ans
- Prise médicamenteuse : psychotrope anticholinergique, substance atropinique…
Paralysie de
- Paralysie oculomotrice : atteinte du nerf III
l’accommodation
- Maladies générales : diphtérie, encéphalite, intoxication au plomb, botulisme
Spasme de - Manifestations : céphalées, vision trouble, sensation de rapetissement des objets
l’accommodation - Cause : anomalie de la réfraction mal corrigée (hypermétropie) ou traumatisme
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Tuméfaction douloureuse rouge : centrée sur un point blanc, au niveau du bord libre
C
- Développement en qq jours, pas toujours de sécrétions initialement
- Collyre ou pommade antibiotique pendant 8 jours
TTT
- Si traitement non efficace ou forme enkystée : incision au niveau du bord libre sous AL
= Granulome inflammatoire développé sur une glande de Meibomius, engorgée au sein du tarse, par occlusion de
l’orifice de la glande au niveau de la partie postérieure du bord libre : plus fréquent que l’orgelet
- Généralement non infecté : sécrétions purement sébacées
- Tuméfaction douloureuse de la paupière, sans communication avec le bord libre : davantage visible sur le
CHALAZION
= Bascule de la paupière vers l’extérieur : relâchement des tissus cutanés (ectropion sénile),
rétraction des tissus cutanés (plaie des paupières : ectropion cicatriciel), relâchement musculaire
Ectropion
(ectropion paralytique associé à une paralysie faciale)
- Risque d’exposition cornéenne, larmoiement, occlusion insuffisante (lagophtalmie)
= Position trop basse du bord libre de la paupière supérieure par rapport au limbe scléro-cornéen
sup (normalement : recouvrement de 1-2mm de la cornée)
- Neurogène : paralysie du III (évoquer un anévrisme intracrânien si ptosis douloureux /
céphalées) ou syndrome de Claude Bernard-Horner (ptosis, myosis, énophtalmie)
Ptosis
- Myogène (m. releveur de la paupière sup) : myasthénie, ptosis congénital
- Sénile : ptosis bilatéral, par relâchement de l’aponévrose du releveur
- Traumatique : par rupture de l’aponévrose du releveur
DD : dermachalasis (excès de peau), ++si âgé : seul le repli cutané recouvre l’axe visuel
= Inocclusion palpébrale : anesthésie générale, coma prolongée, paralysie faciale
Lagophtalmie
- Risque de kératite d’exposition
Tumeur = Papillome, hidrocystome (kyste lacrymal), xanthélasmas (dépôt de cholestérol)
bénigne Traitement chirurgical le plus conservateur possible (préservant le tarse / la bordure ciliaire)
PALPEBRALE
TUMEUR
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
VL imperméables à la naissance, se perforent dans les premiers jours de vie : possible larmoiement
IMPERFORATION (épiphora) uni/bilatéral pendant plusieurs semaines
DES VOIES Dacryocystite : complication infectieuse de l’imperforation des VL (infection du sac lacrymal) :
LACRYMALES tuméfaction de l’angle interne, signes inflammatoires avec écoulement purulent au méat lacrymal
(VL) DU Prise en charge d’un larmoiement par imperforation des VL :
NOURISSON - Larmoiement simple non compliqué : lavage au sérum physiologique et antiseptiques
- En cas de persistance : sondage sans anesthésie dès 4 mois
Orgelet Chalazion
Entropion
Ectoprion
Ptosis Lagophtalmie
Xanthélasmas
Hydrocystome
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
DIPLOPIE BINOCULAIRE
Droit
Muscle Droit latéral Droit supérieur Droit inférieur Oblique supérieur Oblique inférieur
médial
Nerf Nerf III Nerf VI Nerf III Nerf III Nerf IV Nerf III
Champ Haut et Bas et
Dedans Dehors Bas et dedans Haut et dedans
d’action dehors dehors
Horizontal Horizontale
Diplopie Verticale Verticale Verticale Verticale
e croisée homonyme
Position Tournée Menton Tête en arrière,
Tournée du Face inclinée côté
compen- vers le Menton élevé abaissé côté tournée côté sain,
côté atteint sain
satrice côté sain sain menton abaissé
- Il existe pour chaque œil 6 muscles oculomoteurs + le muscle releveur de la paupière supérieure + la
Physiopathologie
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
Mobilité = Dans les différentes positions du regard : œil par œil = duction et de façon conjuguée = version
Examen = Sujet regardant droit devant lui, 1 œil masqué par un cache lorsque le cache est déplacé sur
Diagnostic positif
sous écran l’œil opposé, l’œil non fixateur apparaît dévié, puis se redresse pour prendre la fixation
(cover-test) (mouvement de restitution), la direction du mouvement permettant de détecter le muscle atteint
= Verre rouge placé devant l’œil droit (par convention),fixation d’un point lumineux blanc en face
Examen au de lui le décalage entre point rouge et point blanc signe un déséquilibre oculomoteur :
verre - Diplopie homonyme: point rouge vu à droite du point blanc = œil en convergence (paralysie VI)
rouge - Diplopie croisée: point rouge vu à gauche du point blanc = œil en divergence (paralysie du III)
Examen oculomoteur
- L’écart entre les 2 images dans le champ d’action du ou des muscles paralysés
= Un verre de couleur différente placé sur chaque œil (rouge et vert), le patient doit déplacer une
Test de flèche lumineuse rouge et la superposer avec une flèche verte déplacée par l’examinateur
Hess- - Œil paralysé : cadre rétréci (par hypo-action du/des muscle(s) paralysé(s)) dans le champ touché
Lancaster - Œil controlatéral : cadre agrandi (par hyper-action du/des agoniste(s)) dans le même champ
- Permet de suivre l'évolution de la paralysie
- Recherche d’une anisocorie (inégalité pupillaire)
Motricité
- Réflexe photomoteur direct (myosis de l'œil éclairé) et consensuel (myosis simultané de l'œil
intrinsèque
controlatéral)
Ophtalmo - Exophtalmie, chémosis, dilatation des vaisseaux épiscléraux
Autres
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Diplopie verticale et oblique, accentuée dans le regard en bas et en dedans : invalidante dans la
Paralysie lecture ou la descente des escaliers
du IV - Position compensatrice de la tête : inclinée du côté sain, menton abaissé
- Paralysie difficile à mettre en évidence : limitation de l’abaissement en adduction
- Diplopie horizontale avec convergence de l’œil atteint, avec déficit de l’abduction
- Position compensatrice de la tête : tournée du côté atteint
Paralysie
- NB : toute hypertonie intracrânienne peut comprimer le VI dans l'angle ponto-cérébelleux à sa sortie
du VI
du tronc cérébral, sa paralysie n’a donc aucune valeur localisatrice. En revanche tout autre paralysie
oculomotrice indique une lésion localisée sur les noyaux ou le trajet du nerf concerné (ex : nerf III)
Paralysie = Paralysies de fonction : sans diplopie
supra- - Syndrome de Foville : paralysie de la latéralité
Formes particulières
DL) - Anti-RACh
suppression de la graisse) - FO
- Bilan de maladie systémique
- Mydriase : TDM + angio-TDM ou IRM + angio-IRM
- PL si suspicion de SEP,
Anévrisme ? discuter artériographie
Paralysie du III méningite infectieuse ou
- Bilatérale, douleur importante : IRM en urgence
Para-Clinique
carcinomateuse, HTIC
Apoplexie pituitaire ?
idiopathique (pression
- Syndrome orbitaire : TDM + angio-TDM ou IRM + angio-IRM d’ouverture)
Fistule carotido-caverneuse ? - Bilan CV si neuropathies
Paralysie du IV - Sans syndrome orbitaire : IRM injectée semi-urgente ischémiques micro-
Parenchyme, trajet du IV, sinus caverneux, orbite (avec angiopathiques
suppression de la graisse)
- IRM urgente surtout si douloureuse ou FDRCV : orienter sur loge hypophysaire, tronc cérébral,
POM multiple orbite si doute sur Basedow
- Selon contexte : anti-RACh, TRAK, anti-gangliosides (Miller-Fisher), PL, dosages vitamines
Paralysie - OIN, myasthénie…
d’adduction - IRM urgente ; selon contexte : anti-RACh, TRAK
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
crâne,
- TDM : image en goutte dans le sinus maxillaire (hernie graisseuse et musculaire) selon cas
Hématome compressif coupes sur
- Bénin : atteinte isolée du IV orbites
Crânien
- Grave : atteinte uni/bilatérale du VI/IV voire III (rare), HTIC avec POM bilatérale du VI
HTIC
Tumorale (25%)
- Atteinte bilatérale des nerfs VI, sans valeur localisatrice. Céphalées, nausées, œdème papillaire
- Paralysie intra-axiale : syndrome de Weber (paralysie du III + hémiplégie controlatérale)
Tumeur de - Paralysie supra-nucléaire : syndrome de Parinaud (tumeur épiphysaire : pinéalome ++)
la base du - Lésion du noyau du IV par atteinte des tubercules quadrijumeaux : gliome
crâne - Lésion du noyau du VI par tumeur bulbo-protubérantielle : neurinome de l’acoustique…
intra- - Doit être suspectée devant une atteinte oculomotrice partielle avec des signes pupillaires
Étiologies
Sinusite - Evoquer une sinusite sphénoïdale aiguë fongique invasive si ID (diabète insulino-requérant, VIH,
fongique CTC prolongée, chimiothérapie aplasiante, hémopathie maligne, greffe de moelle, traitements
invasive immunosuppresseurs…) : pronostic très sombre
Zona V1 - Eruption cutanée du territoire trijumeau ipsilatéral : zona ophtalmique
Apoplexie - Adénome en voie de nécrose ou hémorragie IRM coronale ou sagittale T1
pituitaire
Syndrome - Forme de polyradiculonévrite aiguë
Autres
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
Généralisée :
- Diplopie fluctuante non systématisée
- Déficit proximal des membres, signes bulbaires
Oculaire pure :
- Diplopie et/ou ptosis de début progressif, variable au cours de la journée
Myasthénie
- Apparaît à l’effort, disparaît au repos, de systématisation difficile
Rang A sur
- Sans douleur, sans mydriase
LiSA
- Rechercher thymome associé
Autres
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/1/2023
GREFFE DE CORNÉE
Greffe de cornée = remplacement d’un fragment de cornée opaque par une cornée saine, transparente, prélevée sur un
donneur humain uniquement : homogreffe
- Matériaux artificiels, cornées bio générées et thérapie cellulaire en cours de développement
- Pénurie globale de cornée (1 donneur pour 70 receveurs dans le monde, 1 sur 2 en France)
- Cornée = tissu avasculaire : site privilégié de greffe (plus ancienne greffe de tissu), avec un taux de succès de 60-90% à 5 ans
5 couches : Epithélium > Couche de Bowman > Stroma > membrane de Descemet (membrane basale) > l’endothélium
« L'endothélium est la partie « noble » de la cornée ; c'est un épithélium unicellulaire qui ne se renouvelle pas »
- Kératoplastie transfixiante : trépanation circulaire d’une rondelle de la cornée pathologique, d’un diamètre variable
(7-8 mm en moyenne), remplacé par une rondelle de diamètre identique de cornée saine sur toute l’épaisseur, suture
par fil non résorbable, intervention la plus fréquente (70%)
- Kératoplastie lamellaire antérieure profonde (KLAP) (technique la plus difficile)
Plan de clivage entre la cornée et la membrane de Descemet et l’endothélium, et greffe de la partie antérieure
(épithélium, membrane de Bowman et stroma) du donneur.
Seulement dans les atteintes de cornée avec endothélium intact : kératocône, séquelle de kératite infectieuse
- Kératoplastie endothéliale : greffe de la membrane de Descemet et de l’endothélium uniquement, laissant en place le
Techniques opératoires
- Kératocône = 11% des greffes de cornées : amincissement progressif de la cornée, responsable d’un astigmatisme
irrégulier, puis d’opacités cornéennes peuvent bénéficier de greffes lamellaires antérieures
- Kératite = 10% des greffes
. Kératite herpétique (2% des greffes) au stade de séquelle (récidivante), nécessite un tt antiviral au long cours
. Abcès de cornée bactérien
. Kératite amibienne et fongique
- Séquelle de traumatisme perforant de la cornée
- Brûlure chimique (notamment par base)
Retenir que toute chirurgie du segment antérieur est traumatisante sur l'endothélium cornéen (avec mise en place ou
non d'un dispositif médical ou implant).
- Retard d’épithélialisation du greffon
- Défaillance précoce de l’endothélium du greffon : œdème cornéen précoce (en quelques jours)
- Rejet immunitaire :
Complication (rare)
. Au début : œil rouge et douloureux, avec BAV, précipités à la face postérieure de la cornée
. Evolution : œdème du greffon, opacification progressive par défaillance endothéliale
. FdR de rejet : vascularisation cornéenne, grand diamètre, greffes itératives, jeune âge < 12 ans, récidive infectieuse
(notamment herpétique)
- Récidive de la maladie causale : herpès, dystrophie de cornée
- Hypertonie oculaire
- Astigmatisme irrégulier post-opératoire important
- Epuisement du greffon ou d’un échec secondaire par perte cellulaire endothéliale
- Cataracte suite à une corticothérapie locale prolongée
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/1/2023
PRÉLÈVEMENT DE CORNÉE
- Le succès de la greffe de cornée humaine a été démontré depuis la première opération réalisée par Zirm en 1906.
- Loi du 6 aout 2004 relative à la bioéthique : législation précise concernant la greffe de cornée (respect, traçabilité, sécurité)
- Premier tissu prélevé (96%)
- L’ANSM assure la conservation, la qualification et la distribution des greffons via l’accréditation des banques de cornées (16
laboratoires de banque de cornées en France)
- Les greffons cornéens sont attribués nominativement sur prescription adressée à une banque de cornées agréée, pour un
receveur obligatoirement inscrit sur la « liste d'attente cornée » dite GLAC de l'ABM
« +42% en 5 ans des inscrits et + 10% des greffes en 5 ans » : Autosuffisance en France est précaire
Décret du 1er avril 1997 : détermine les conditions des établissements de santé effectuant des
prélèvements d’organes et de tissus à des fins thérapeutiques
- Conditions techniques, sanitaires et médicales : médecin coordinateur des activités de prélèvement,
locaux adaptés, accueil des familles adaptés, restauration décente du corps
Etablissements
- Autorisation délivrée pour 5 ans par le Directeur de l’ARS, après avis du Directeur général de
autorisés
l’agence de Biomédecine
- Equipes de coordination accréditée par ABM, banques de cornées accréditées par l’ARS
- L’ABM est chargée de l’enregistrement des patients dans la banque de donnée et la liste d’attente
- L’équipe de greffe de cornée n’est pas soumise à autorisation et tout établissement peut greffer
- Vérifie la réalisation réglementaire du constat de mort, engage sa responsabilité
- Le médecin ne doit pas appartenir à l’unité fonctionnelle ayant effectué le constat de la mort
- Vérifie le dossier médical du donneur et vérifier l’absence de contre-indications, d’obstacle Médico-
Législation
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/1/2023
- Cancer : hémopathie même guérie, mélanome, aplasie post chimio, tumeurs du SNC
- Haut risque de contamination VIH : homo- ou bisexuel, prostituée, hémophile, enfant de mère
contaminée, atcds de contact sexuel avec groupe à haut risque, syphilitique, toxicomanie IV
- Sérologie HTLV, VIH, VHB ou VHC positive, rage
- Si infection ancienne « guérie », greffe possible si le dépistage génomique viral du VHB montre
l'absence de réplication virale chez le donneur
- AES < 12 mois
Pathologies avec
- Réanimation respiratoire prolongée
risque connu ou
- Risque d’hémodilution (> 50 % du volume plasmatique) avec produits sanguins et colloïdes 48
suspecté de
heures avant sérologies/cristalloïdes 1 heure avant les sérologies
transmission
- Examen clinique montrant des traces de piqûres ou tatouage/piercing < 3 mois ou incarcéré > 4j
- Chikungunya, West Nile, Zika -
Infections bactériennes : tuberculose active ou guérie ; brucellose, légionellose, Lyme,
leptospirose, lèpre (sauf si guéries)
- Infection parasitaire (sauf paludisme, toxoplasmose, leishmanioses si guéries)
- Infection fongique non contrôlée
- Vaccins vivants atténués récents (< 1 mois)
- Immunosuppression chronique
- Séjour en réanimation > 8j ou chirurgie dentaire < 10 jours
Contre-indications - Grippe (hors grippe maligne)
relatives - Cachexie, anorexie
- Maladies de systèmes (PR, lupus, myopathies, myasthénie, collagénoses, Marfan)
- Décès par septicémie, si cornée conservée à +31°C
Aucun cas de transmission VIH n’a été rapporté à ce jour, test systématique par 2 ELISA ou 1
Greffe et VIH et
ELISA + 1 test unitaire rapide
Creutzfeld
Creutzfeld : 3 cas de transmission dont 2 hautement probables mais non formels
- Pas de limite d'âge en théorie en France
- N’influence pas directement la survie du greffon dans le temps et la densité cellulaire
endothéliale (DCE) postopératoire
- Pour les greffes lamellaires antérieures qui s'adressent le plus souvent aux patients atteints de
Age du donneur
kératocône (par définition jeunes), les cornées des donneurs très âgés, réputées légèrement
moins transparentes, semblent donner de moins bonnes acuités visuelles. À l'inverse, pour les
greffes endothéliales, la dissection manuelle des greffons est très difficile pour les donneurs de
moins de 50 ans
2 types de prélèvements :
- 16% des prélèvements en France : asepsie chirurgicale au bloc quand PMO (seule situation où énucléation possible)
- 84% en dépôt mortuaire (pour les prélèvements à cœur arrêté) : seule l’excision est autorisée
Enucléation (14% des prélèvements) : extraction de tout le globe
Excision in situ : Obtention de la cornée du donneur avec sa collerette sclérale (mise en conservation immédiate)
ENUCLEATION (14%) EXCISION IN SITU
Que dans le cadre des PMO Seule méthode utilisable au dépositoire
Transport à 4°C Transport à 18-35°C, milieu d’organoculture
Mêmes performances que l’excision Meilleure restitution tégumentaire
Conserve la sclère Meilleure conservation de la sclère avec sa collerette
Méthode
Mais nécessite un délais court entre l’énucléation et la Doit éviter l’atteinte de l’endothélium
mise en conservation. Restauration tégumentaire assurée par le recouvrement
de l’œil par une prothèse plastique hémisphérique
creuse et transparente, retaillée aux bonnes dimensions
Etapes de l’excision in situ :
1. Asepsie et rinçage au balanced salt solution
2. Champage stérile
3.Peritomie limbique à 360° pour récliner la conjonctive dans les culs de sacs conjonctivaux.
4. Découpe sclérale à 3 ou 4 mm du limbe. Un trépan de 17 à 19 mm de diamètre est utile pour marquer la slcère
5. Dépose immédiate de la cornée ainsi isolée avec sa collerette de sclère
6. Restauration tégumentaire réalisée soigneusement et comprenant la mise en place d'un conformateur, assurant le
respect du relief oculaire et la fermeture des paupières à l'aide d'une suture discrète ou de colle cyanoacrylate
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 5/1/2023
- Atteinte ophtalmologique liée à l’HTA : causée par une HTA sévère (réversible) ou par l’artériosclérose (irréversible), les
lésions de l’une ou de l’autre cause étant difficile à distinguer tant les phénomènes sont intriqués
Peu fréquente chez les patients traités pour HTA : FO non systématique en l’absence de baisse d’acuité visuelle
Présence d’une rétinopathie hypertensive = marqueur de risque CV reconnu
- Autorégulation = aptitude spécifique des vaisseaux rétiniens à réagir aux modifications tensionnelles, permettant le
Physiopath
maintien d’un débit vasculaire rétinien stable par la vasoconstriction artérielle occlusion artériolaire : nodules
cotonneux, hémorragies profondes
- Barrière hémato-rétinienne rupture : hémorragies rétiniennes superficielles, œdème rétinien, exsudat « secs »
profond
- Retentissement fonctionnel tardif : acuité visuelle longtemps conservée puis baisse d’acuité visuelle uni ou
SF bilatérale (apparaissent surtout pour les formes malignes de l’HTA)
- Les premiers signes sont visibles seulement au FO
Stade de = Diminution du calibre artériel : 1er signe
vasoconstriction - Difficile à apprécier si diffus, plus apparent en cas de vasoconstriction focale
artériel - Réversible avec le traitement de l’HTA
= Modification de la paroi des artères par élévation chronique de la TA
RETINOPATHIE HYPERTENSIVE
- Engainements artériels
Stade de sclérose - Signe du croisement artérioveineux (= signe de Gunn) caractéristique : veine rétinienne
ou artériosclérose écrasée et dilatée en amont (rétrécissement calibre car gaine adventitielle commune)
- Vasoconstrictions diffuses et focales
- Accentuation du reflet artériolaire (par épaississement pariétal), aspect argenté/cuivré
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Classifications
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Rétinopathie diabétique : touche 30% des diabétiques = 1 millions de patient en France, aussi fréquente pour DT1 et DT2
- 1ère cause de cécité acquise en France chez les moins de 55 ans
- Diabète de type 1 : en général après 7 ans d’évolution 90% après 20 ans d’évolution, dont 40% de RD proliférante
- Diabète de type 2 : 20% à la découverte, 60% après 15 ans d’évolution, risque d’œdème maculaire > risque RD proliférante
- Principaux FdR de rétinopathie diabétique :
Modifiables : mauvais équilibre glycémique, HTA, tabac, dyslipidémie, protéinurie
Non modifiables : ancienneté du diabète, âge, prédisposition génétique
Situation à risque : puberté, grossesse, équilibre glycémique rapide
Lésions histologiques : épaississement de la membrane basale, perte des péricytes, puis pertes des cellules
endothéliales des capillaires rétiniens, apparition de micro-anévrysmes, dégénérescence neuronale rétinienne
Expliqué par activation de la voie de l’aldose-réductase et par la glycation des protéines qui sont anormalement activées
Physiopathologie
par l’hyperglycémie chronique qui favorise le stress oxydatif, l’activation du SRAA et l’inflammation modification du
flux sanguin rétinien dysfonction endothéliale et production de VEGF
2 mécanismes concomitants : - Phénomènes occlusifs = ischémie rétinienne : surtout périphériques
- Phénomènes œdémateux = œdème rétinien : surtout centraux/maculaires
- Ischémie rétinienne production de VEGF prolifération de néovaisseaux = rétinopathie diabétique proliférante :
risque de complication (hémorragie intravitréenne, décollement de rétine par traction ou glaucome néovasculaire par
blocage de l’écoulement de l’humeur aqueuse)
- Hyperperméabilité capillaire : œdème maculaire et exsudats lipidiques (ou secs) par précipitation de lipoprotéines
plasmatiques dans la rétine
- Longtemps asymptomatique : dépistage à l’examen ophtalmologique systématique (lors de la découverte du
diabète ou de la surveillance annuelle)
SF - Baisse d’acuité visuelle tardive : maculopathie diabétique (œdème maculaire) = 1ère cause, progressive
- Autres causes de BAV lors d’une RD proliférante compliquée : Hémorragie intravitréenne, Décollement de
rétine par traction, Glaucome néovasculaire, maculopathie ischémique
= Examen biomicroscopique du fond d’œil après dilatation pupillaire
- Micro-anévrismes rétiniens = 1er signes : lésions punctiformes rouges de petite taille,
prédominantes au pôle postérieur, augmentation = bon indice de progression de la RD
- Hémorragies rétiniennes punctiformes associées aux micro-anévrismes
- Nodules cotonneux : non spécifiques, petites zones blanches d’infarctus localisé de la rétine
interne, surtout au pôle postérieur (si localisation péri-papillaire suspecter des poussées
d’HTA associées)
Ischémie - Hémorragies intra-rétiniennes en « tâches » : occlusion capillaire récente
rétinienne
Diagnostic
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la RD - RD non proliférante sévère : FO + photographies ± angiographie tous les 4 à 6 mois +/- PPR
- RD pré-proliférante ou proliférante : photocoagulation pan-rétinienne et contrôle à 2 à 4 mois
- Puberté et adolescence (surtout entre 16 et 20 ans)
Risque - Equilibration trop rapide de la glycémie : mise sous insuline chez un DT2, mise sous pompe, chir
d’évolutio bariatrique
n rapide - Chirurgie de la cataracte : risque de progression pendant 1 an en post-opératoire
- Œdème maculaire associé : surveillance tous les 4 mois
= Selon le risque visuel lié à la sévérité de l’ischémie rétinienne :
- Minime : microanévrismes, hémorragies punctiformes
- Modérée : micro-anévrisme, exsudats secs ou cotonneux, microhémorragies
RD non - Sévère = pré-proliférante :
proliférante . Hémorragies rétiniennes dans les 4 quadrants
. Et/ou dilatations veineuses dans 2 quadrants
. Et/ou AMIR dans 1 quadrant
Classification
Médical
pan-rétinienne En urgence si néo-vascularisation irienne
au laser - RD non proliférante sévère (pré-proliférante) : à titre préventif de plus en plus,
surtout chez les sujets à haut risque = grossesse, normalisation rapide de la
glycémie (mise sous pompe), chirurgie de cataracte ou patient non compliant
= Ranibizumab ou aflibercep ou bévacizumab
TTT
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TRAUMATISME OCULAIRE
Traumatisme oculaire :
- Traumatisme à globe fermé : Contusion du globe
- Traumatisme à globe ouvert : perforant (prise en charge chirurgicale urgente)
- Corps étranger : très fréquent, superficiel (bénin) ou intra-oculaire (met en jeu le pronostic visuel)
Circonstance et mécanisme du traumatisme : apprécier le risque de corps étranger intra-oculaire
Signes fonctionnels : douleur (évoque atteinte segment antérieur = conjonctive, cornée, sclère)
Acuité visuelle : marqueur de gravité et intérêt médico-légal, difficile à mesurer si douleur importante
Heure de dernier repas/boisson : hypothèse d’une prise en charge chirurgicale
Lésions associées : trauma crânien, traumatisme facial…
NB : Plus les agents contondants sont petits, plus ils sont dangereux car atteinte directe du globe oculaire sans être
freiné par le relief orbitaire
- Contusion légère : érosion superficielle (visible après instillation de fluorescéine) souvent peu
grave mais très douloureuse, peu/pas calmée par antalgiques classiques
Cornée - TTT = Gel cicatrisant associée à une occlusion par pansement oculaire (antalgique), adjonction
éventuelle d’un antibiotique topique 2-3 jours pour éviter une surinfection
- Guérison complète habituellement en 48h sans séquelle
- Hémorragie sous-conjonctivale : aucun traitement si peu importante
- Plaie conjonctivale si grande taille : à suturer
Conjonctive
- Rechercher des signes de plaie sclérale sous-jacente ou de corps étranger intra-oculaire
௸ Rang A d’après l’erratum du collège d’ophtalmologie (disponible sur le site d’Elsevier Masson)
௷
= Hyphéma : niveau liquide hématique suite à une hémorragie dans la chambre antérieure
- Évolution : résorption généralement spontanée si saignement antérieur (atteinte irienne), de
Segment antérieur
antérieure - Hyphéma total hypertonique : peut être responsable d’une infiltration hématique de la
cornée = hémato-cornée, irréversible et cécitante : lavage chirurgical de la chambre antérieur
en urgence
௸ Rang A d’après l’erratum
௷
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
Un traumatisme très violent peut entraîner une ou plusieurs rupture(s) du globe oculaire au niveau des
Rupture du
zones de moindre résistance rupture au niveau du limbe scléro-cornéen, rupture sclérale radiaire
globe - Manifestations : hypotonie, hémorragie sous-conjonctivale, hémorragie intra-vitréenne
oculaire
- Pronostic mauvais, même après suture de la plaie, surtout si plaie postérieure car DR associé
Trauma à globe ouvert
= Plaies directes du globe oculaire : AVP (rare avec les pare-brises actuels), accident domestique,
bricolage, agression, rixe
- Plaie évidente, large mauvais pronostic : risque de décollement de rétine ou d’atrophie du globe
oculaire (phtise) fréquent, avec cécité complète définitive
- Petite plaie meilleur pronostic : Plaies sclérales ; Plaie cornéenne objectivée par un signe de Seidel
Trauma
positif (= lavage de la fluorescéine par l’humeur aqueuse) ± associée à des lésions de l’iris ou du
perforant cristallin (cataracte d’apparition précoce, d’évolution rapide si plaie du cristallin)
- Plaie méconnue : hémorragie sous-conjonctivale masquant une plaie sclérale… exploration
chirurgicale possible
Risque de méconnaître un corps étranger intra-oculaire : TDM au moindre doute
௸ Rang A d’après l’erratum
௷
- Signes de conjonctivite unilat : démangeaison sans BAV, hyperhémie conjonctivale en regard du CE, larmoiement
- Signes de kératite superficielle unilat : douleurs superficielles, photophobie, cercle péri-kératique
- Examen : - CE souvent visible : cornéen superficiel ou conjonctivale
- CE sous-palpébral masqué toujours retourner la paupière supérieure +++
- TTT : ablation à l’aiguille à corps étranger, lubrifiant et antibiothérapie ou antiseptique local, bon pronostic
- Circonstance de survenue :
. Évidente : agression par grenaille de plomb
. Évocatrice : projection de CE ferrique par un marteau lors de bricolage, travail sur pièce
Diagnostic
métallique, carrelet de charrue chez l’agriculteur
évident
- Porte d’entrée visible : punctiforme, cornéenne ou sclérale (hémorragie sous-conjonctivale)
- Trajet de pénétration visible : perforation cristallinienne et/ou irienne
CORPS ETRANGER INTRA-OCULAIRE
- CE visible : sur l’iris, dans le cristallin, dans l’angle irido-cornéen, dans le vitré, sur la rétine
- Traumatisme initial non remarqué par le patient
Diagnostic - Aucune porte d’entrée retrouvée
compliqué - Trajet de pénétration et CE non visibles
Parfois le diagnostic est fait au moment de la découverte des complications précoces ou tardives
- TDM : dans tous les cas à la moindre suspicion de CEIO
PC - Échographie B CI si plaie transfixiante
- IRM contre-indiquée : risque de mobilisation d’un corps étranger aimantable
- Endophtalmie : complication grave, risque de cécité
- Décollement de rétine rhegmatogène : de mauvais pronostic, même traité
Précoces
- Cataracte traumatique : pronostic favorable si absence d’autre lésion associée (notamment
Complications
rétiniennes)
- Ophtalmie sympathique = uvéite auto-immune sévère de l’œil controlatéral : quelques
semaines à quelques années après le traumatisme initial
Tardives - Sidérose ou chalcose : atteinte rétinienne toxique sévère plusieurs années après un CE
méconnu, ferrique (sidérose) ou cuivrique (chalcose : anneau cornéen de Kayser-Fleisher
identique à celui de la maladie de Wilson)
Indication d’opération en urgence :
. Recherche et suture d’une plaie du globe
TTT
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
BRULURE OCULAIRE
Le plus fréquemment chimiques (85%), bilatérales, chez des sujets masculins et jeunes avec comme circonstances :
- un accident industriel (70%) souvent grave, produits concentrés (base…), associée à d’autres lésions en cas d’explosion
- un accident domestique (25%) : souvent moins grave, plus fréquemment brulure thermique (cendres de cigarettes…), ou
capsule de lessive chez les enfants de moins de 5 ans
- une agression (5%) : souvent avec des produits alcalins concentrés
௸ Rang A d’après l’erratum
௷
= Flamme ou solides/liquides chauds, surtout en accident domestique, atteinte oculaire rare (1-5%)
- Souvent peu grave et superficielles : protection efficace par clignement, film lacrymal phénomène de
Charles Bell, mais possible ulcération de cornée et/ou conjonctive dans l’aire de la fente palpébrale
Brûlure
- Parfois plus profondes quand solide retenant la chaleur (cendre de cigarette, poudre à canon…) ou
thermique corps à point de fusion élevée (fer à 1200°C, verre à 1500°C…) : possible perte du globe oculaire
- Parfois plus graves, souvent associées à brûlures au 3e degré / accident de feux d’artifices
௸ Tout en Rang A d’après l’erratum
௷
= Protons H+ dénaturent les protéines : destruction des cellules superficielles et matrice extracellulaire
- Les acides pénètrent moins rapidement et moins profondément les structures oculaires que les bases,
Brûlure notamment par la coagulation superficielle qui empêche la pénétration de l’acide dans la cornée (surtout
Psules de less
(7,4) mesuré par bandelette. Possible lavage des voies lacrymales excrétrices si projection de base.
- Si nécessaire goutte de collyre anesthésique pour permettre l’ouverture correcte des paupières lors du lavage
- Traitement médical en urgence pour contrôler la réaction inflammatoire (corticoïde locaux) et favoriser la cicatrisation
(larmes artificielles, vitamine C, tétracyclines…)
- Lavage également pour brûlure thermique : contribue à baisser la température
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 4/1/2023
- Brûlure liées au froid : température très basses (sports d’hiver, parachute…) donnant des lésions dans l’aire de la
fente palpébrale, de la simple abrasion épithéliale à l’ulcération/œdème de cornée, voire gélation de la cornée
Autres formes
- Brûlure par radiation : brûlure par les UV (400-280 nm) majoritaires, donnant habituellement 12h après exposition :
douleurs, blépharospasme, larmoiement, photophobie, hyperhémie conjonctivale avec KPS à la lampe à fente
. Causes variées : exposition solaire prolongée en zone de réflexion (neige, mer), soudure à l’arc, lampes bronzantes :
absorption des UV par la cornée et détachement des cellules épithéliales et œdème stromal
. Guérison en 48h, favorisée par l’occlusion
. Brûlure par les Infrarouges (700 à 3000 nm, explosion/éclipse) : KPS pour la cornée, voire cataracte / choriorétinite
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