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(S3)2éme année Médecine Dentaire

LES REVÊTEMENTS COMPENSATEURS

Introduction

I-Notions fondamentales

1) Définition

2) Classification

3) Substrat réfractaire

II- Matériaux de revêtement à liant plâtre

III-Matériaux de revêtement à liant silicique ou à liant phosphate

IV-Matériaux de revêtement pour titane

V- Mise en oeuvre

Conclusion
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LES REVÊTEMENTS COMPENSATEURS

Introduction
Les techniques de coulées à cire perdue, sont confrontées à deux
problèmes majeurs : la variation dimensionnelle de la cire et des
alliages.

Ces variations volumétriques de:

- 0,4 % pour la cire ;
- 1,3 % pour les alliages précieux
- et de 2,1 à 2,3 % pour les alliages non précieux
doivent être compensées par une expansion correspondante du
revêtement compensateur

I-Notions fondamentales

1) Définition
Les revêtements compensateurs peuvent être définis comme des
matériaux destinés à assurer une expansion compensatrice lors de
réalisation de pièces métalliques par la méthode de coulée à cire
perdue.
Tous les revêtements comportent :
- un substrat réfractaire : généralement de la silice qui, assure
l'expansion thermique
- un liant assurant la résistance mécanique (Plâtre, Phosphate ou silice)
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2) Classification
• les revêtements compensateurs à liant plâtre : pour la coulée
des alliages dont la température de fusion est inf à 1100 °C
(alliage précieux)
• les revêtements compensateurs à liant silicique ou à liant
phosphate : pour la coulée coulée des matériaux dont la
température de fusion est sup à 1100 °C (alliages non précieux,
titane, céramique vitreuse).

3) Substrat réfractaire
Un matériau est dit réfractaire lorsque sa température de fusion est sup
à 1500 °C.
Nous pouvons subdiviser ces matériaux selon leurs constitutions
chimiques.
Différents produits réfractaires peuvent être utilisés :
• de silice (SiO2),
• d'alumine(Al2O3),
• de magnésie (MgO),
• d'oxyde de zirconium ou zircone (ZrO2).

- le Quartz : le plus fréquent de l’écorce terrestre (12 %) , sous forme de

silicate, stable
- la Tridymite et la cristobalite :Relativement rare à l’état naturel,
obtenue à partir du quartz

II-Matériaux de revêtement à liant plâtre

1-généralité
© Compensent le retrait de la cire et du métal par l’expansion
thermique du substrat plus l’expansion hygroscopique du plâtre
© Utilisés pour des alliages à basse fusion comme les or type I, II, III

2-composition

Poudre
Elle est composée d'un substrat réfractaire, d'un liant et de produits
d'additions.
- Le substrat réfractaire est un mélange de quartz et de cristobalite .
(50 % à 75% en poids)
- Le liant est de l'hémihydrate de sulfate de calcium (25% à 45% en
poids)
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- Les produits d'addition (5% en poids maximum) qui permettent de :
d'éviter l'oxydation des alliages ; de régler le temps de prise et
l'expansion de prise d'augmenter la dureté .
Liquide
C'est de l'eau, distillée de préférence

3-propriétés

a) Temps de prise
Il varie de 5 à 25 minutes
Différents paramètres peuvent influencer celui-ci.
— L'augmentation de la quantité d'eau augmente le temps de prise.
— L'augmentation de la taille des particules augmente le temps de
prise.
— L'augmentation du temps de spatulation diminue le temps de prise
Il est équilibré par un dosage judicieux des accélérateurs et retardateurs

b) Expansion de prise
L’expansion de prise correspond à l’expansion (augmentation de
volume) du revêtement durant son durcissement.
Elle est due à la présence de l'hémihydrate de sulfate de calcium.
Dans le cas d'un revêtement, le mélange de celui-ci avec de la silice
entraîne une expansion plus grande que l'hémihydrate seul.
L'expansion de prise varie de 0,3 à 0,4 %

c) Expansion hygroscopique
Lorsque le mélange eau-hémihydrate fait prise au contact de l'eau, on
observe une expansion qui est plus importante que l'expansion de prise
normale d'un mélange dont la prise s'effectue à l'air libre : c'est
l'expansion hygroscopique.
Cette technique permet d'obtenir une expansion comprise entre 1,4 % et
1,8 %
L’expansion hygroscopique est une expansion secondaire (augmentation
de volume) provoquée volontairement par immersion dans l’eau dés que
la prise est amorcée.
Il existe différentes méthodes pour parvenir à cette expansion
hygroscopique :
- immersion complète du cylindre dans de l'eau
- doubler l'intérieur du cylindre de cuivre d'une feuille de caoutchouc
dépassant le cylindre et pouvant servir de réservoir d'eau
(méthode par addition).
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d) Expansion thermique
L’expansion thermique est une expansion (augmentation de volume)
provoquée suite à l’augmentation de la température.

Elle dépend du comportement thermique des deux constituants majeurs

du revêtement:
- le liant d'une part (plâtre)
- et le substrat réfractaire d'autre part.

© Dilatométrie thermique du dihydrate de sulfate de calcium (Liant)

- Lors de l'augmentation de la température, le plâtre subit une
contraction linéaire (4%) .
- Cette contraction va devoir être contrebalancée par l'addition,
d'une quantité optimale de silice afin de permettre l'expansion

© Dilatomètrie thermique du du substrat

- Dilatomètrie thermique du quartz: 0,86% à partir de 575 °
- Dilatométrie thermique de la cristobalite: 2,9 % à partir 450 °C.
- Dilatométrie thermique de la tridymite: expansion faible
Donc l'expansion thermique de la cristobalite est supérieure à celle du
quartz.
L'expansion thermique du revêtement dépend, donc, de la forme de
silice utilisée, quartz ou cristobalite.

II-Matériaux de revêtement à liant silicique ou à liant phosphate

3.1 Revêtements à liant silicique

L'usage de ces revêtements est peu répandu. Ils sont réservés pour la
confection de modèles de duplicata réfractaire pour la réalisation de
prothèse partielle amovible.
Ils se composent d'une poudre et d'un liquide
- la poudre : un mélange de quartz et de cristobalite.
- Le liant se trouve dans le liquide (au silicate d'éthyle ou au silicate de
sodium)
Ils sont en perte de popularité. Ils étaient fréquemment utilisés pour la
coulée des prothèses partielles amovibles métalliques
Leur précision est discutable, ils sont peu résistants et les procédures
d’utilisation sont complexes.

3.2 Revêtement à liant phosphate

les revêtements compensateurs à liant phosphate : pour la coulée
des matériaux dont la température de fusion est supérieure à 1 100 °C
(alliages non précieux, titane, céramique vitreuse
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1. Composition
Poudre
- Le substrat réfractaire, est composé de quartz et de cristobalite.
- Le liant est composé de phosphate d'ammonium primaire et d'oxyde de
magnésium ou magnésie.
- Les produits d'addition sont des agents réducteurs et des durcisseurs
et des colorants.
Liquide
Le liquide utilisé peut être de l'eau distillée ou une solution aqueuse de
silice colloïdale.

2. Propriétés

a. Temps de prise
La prise 14 à 21 minutes après le début du malaxage
Différents paramètres peuvent influencer le temps de prise.
— Rapport eau/poudre : le temps de prise augmente avec la quantité
de liquide.
— Température ambiante : le temps de prise diminue lorsque cette
température augmente
— Temps de malaxage : le temps de prise diminue quand la
spatulation est prolongée

b) Expansion de prise
Elle est comprise entre 0,4 et 1,2 % et elle se poursuit durant environ 3
heures après le mélange.
— Rapport magnésie/phosphate d'amnonium : un pourcentage
massique de magnésie plus élevé diminue l'expansion de prise.
— Rapport liquide/poudre : l'expansion de prise augmente si le liquide
utilisé est une suspension de silice colloïdale.

c) Expansion thermique
Elle est due aux transformations cristallines des espèces de silice
(quartz et cristobalite), sous l'effet de l'augmentation de la température.
L'expansion linéaire totale de ces revêtements (expansion de prise +
expansion thermique) peut varier de 1,70 % à 2,50 %.
Différents paramètres influent cette expansion thermique.
— Rapport cristobalite/quartz : l'expansion de la cristobalite (2,9 %)
est supérieure à l'expansion du quartz (0,86 %).
— Composition du liquide : l'utilisation du glycérol dans le liquide de
mélange entraîne une augmentation de l'expansion thermique.
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IV- REVÊTEMENTS UTILISÉS POUR LA COULÉE DU TITANE

La technique de coulée, à cire perdue, appliquée au titane présente des
problèmes technologiques très spécifiques.
Le titane possède :
— un point de fusion élevée ;
— une réactivité très forte, tout particulièrement avec les éléments de
l'atmosphère (oxygène, carbone, azote) et lorsque la température
est élevée ;
— une faible densité.
Les revêtements compensateurs devront donc répondre à des impératifs
supplémentaires qui sont :
— une résistance à une température élevée (1 700 °C) ;
— une absence de réaction avec le titane en fusion (la silice réagit
avec le titane à l'état liquide)

Les revêtements classiques sont mal adaptés, notamment à cause de la

silice qui réagit avec le titane à l'état liquide.
Les revêtements de type magnésie (MgO) réagissent peu avec le titane
et donnent la meilleure compensation de retrait

Poudre
- Le substrat réfractaire: à base de magnésie et d'alumine
MgO/Al2O3
- Le liant : deux principaux liants sont utilisés au silicate d'éthyl ou
au phosphate.
Liquide
Le liquide utilisé peut être de l'eau distillée ou une solution aqueuse de
silice colloïdale.

V- MISE EN ŒUVRE
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Le diverticule
• De nature calcinable : en cire ou en plastique
• Il va servir d’axe de coulée pour le métal en fusion a travers le
revêtement depuis la nourrice
• Le diamètre et le nombre des tiges de coulée dépendent du
volume de la pièce a coulée
• La longueur est en fonction de la hauteur du cylindre
• La position par rapport a la maquette en cire est très importante
o Elle doit être placee sur la partie occlusale la plus haute de la
dent (cuspide et bord libre)
o Elle doit être orientée a 45 par rapport au plan d’occlusion
o Assez fort pour ne pas se détacher au moment de la mise
en revêtement et assez fin pour ne pas trop endommager la
maquette en cire
La nourrice
• Son rôle c’est d’assurer l’alimentation de la pièce a couler et
fournit le métal liquide
• Elle doit être située assez proche de la maquette en cire (1mm)
• Elle doit présenter un volume suffisant (presque égal au volume
de la maquette)
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Les canaux d’alimentation
• Leur rôle est de conduire le plus rapidement possible l’alliage en
fusion dans la maquette à couler, via la barre nourricière et les
diverticules.
• Leurs formes peuvent être très diverses : volants, triangles
pleins ou encore râteaux.
Le cône
• Il peut être en plastique , en caoutchouc ou en cire
• Sa taille est choisie en fonction du cylindre
• Il sert de support a la maquette en cire
• Il sert de guide au métal en fusion pendant la coulée
Le cylindre
• Pour permettre la coulée du revêtement à l’état liquide, il faut
avoir recours à un moule qui lui conférera sa forme.
• Il peut être de différents matériaux:
• En caoutchouc ou en plastique (il est retire avant la mise en
four)
• En métal (prévenir une feuille de fibre de silice pour permettre
l’expansion du revêtement)

Matériaux •
•
Un bon revêtement doit posséder les propriétés suivantes :
• avoir un temps de travail suffisant (environ 4 minutes) ;
• avoir un temps de durcissement ni trop long ni trop court
(environ 3 minutes) ;
• être dur et solide ;
• présenter un état de surface aussi lisse que possible sur l’objet
de moulage ;
• ne pas se décomposer lors du préchauffage et du coulage ;
• son comportement à l’expansion doit pouvoir être contrôlé.

Technique
Fixation de la maquette de cire sur le cône
• Placer la nourrice dans le centre thermique du cylindre
• Respecter les écarts latéraux par rapport a la bordure du
cylindre :5- 6mm
• Distance de la maquette en cire par rapport au bord supérieur
du cylindre : 5-6 mm
• Tapisser le cylindre par une feuille de cellulose de 1mm
d’épaisseur permettant de conserver l’humidité du revêtement et
lui permettant une certaine expansion
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Mise en revêtement proprement dite

• Le mélange de poudre et liquide est fait en respectant les
données du fabriquant
• Spatulation peut se faire manuelle ou mécanique
• Peintre soigneusement la maquette a l’aide d’un pinceau souple
• Remplissage du cylindre se fait sous vibrations légères pour
faciliter la coulée du revêtement et éliminer les bulles d’air

Conclusion
Les revêtements utilisés pour la coulée de prothèses dentaires sont
appelés revêtements compensateurs. Cela vient du fait d’avoir la
capacité de se dilater et ainsi compenser la rétraction du métal et la cire.
Un alliage de métaux non précieux présente une rétraction plus
importante qu’un alliage de métaux précieux.
Il existe différentes d’expansions, le contrôle de ces expansions est
important pour parvenir à un ajustage adéquat