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Module I : le monde vivant

SÉQUENCE 1 : L’IDENTITÉ BIOLOGIQUE DES ORGANISMES

Compétence : Sensibilisation sur la nécessité de la mitose pour le maintien de l’identité biologique des
organismes.

LEÇON 1 : ORGANISATION DE LA CELLULE

Objectifs :

- Observer des cellules animale et végétale en microscopie optique et électronique.

- Sensibiliser sur les rôles des organites cellulaires.

Prérequis :

Situation problème :

I-1 La cellule en microscopie optique

Observer, décrire et schématiser des cellules animale et végétale vues au MO

Activité : 1 p 3-4

Toute cellule observée au MO comporte trois parties fondamentales : la membrane plasmique, le


cytoplasme et le noyau. Dans les cellules végétales, la membrane plasmique est doublée à l’extérieur par
une membrane squelettique ou paroi pectocellulosique et présente u ne grande vacuole. La cellule animale a
une forme arrondie alors que la cellule végétale a une forme polyédrique.

I-2 La cellule en microscopie électronique

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Activité : 2 p5-6

L’observation des cellules au ME permet de confirmer la présence des parties mises en évidence au MO. Elle
permet en plus de découvrir dans le cytoplasme des sous-unités structurales et fonctionnelles qui assurent les
activités fondamentales communes à toutes les formes de vie : ces sous-unités sont des organites cellulaires.
Au ME les cellules (animale et végétale) présentent une organisation beaucoup plus détaillée, avec
l’apparition de nouveaux éléments et la complexité des constituants cellulaires

III. Ultrastructure et rôles des organites cellulaires

Activité :

La membrane plasmique est formée de deux couches sombres de nature lipidique séparées par une couche
claire de nature protéique. Elle protège et maintient la forme de la cellule ; reçoit les informations nerveuses
et hormonales ; assure le marquage du « soi » et est le siège des échanges entre les milieux int ra et
extracellulaires.

La membrane squelettique ou paroi pectocellulosique : retrouver uniquement chez les végétaux recouvre
la cellule à l’extérieur de la membrane plasmique. Elle assure la rigidité et la protection de la cellule

Le cytoplasme est formé de l’hyaloplasme ou cytosol, substance fondamentale constituée d’eau et de


substances dissoutes dans lequel baignent les organites et d’autres éléments (réserves de nutriments, les
produits de sécrétion) rôle : c’est le siège où se déroulent certaines réactions du métabolisme cellulaire
(glycolyse, fermentation.). Il assure l’humidité et la fonctionnalité de la cellulaire.

Les organites cellulaires et leurs rôles :

Les organites cellulaires sont des structures spécialisées contenues dans le cytoplasme, délimitées du reste
de la cellule par une membrane et contenant de l’ADN. Il s’agit :

Noyau : siège de l’information génétique C'est dans le noyau que se trouvent les chromosomes. Il contrôle
toutes les activités cellulaires.

Réticulum endoplasmique : Il assure la biosynthèse et le transport de molécules.

Le REG assure la synthèse des protéines grâce à ses ribosomes et le REL est le siège de la synthèse des
composés lipidiques.

Ribosome : siège de la synthèse des protéines

Appareil de Golgi : C’est le lieu de transformation finale des protéines nouvellement synthétisées

Vacuoles : c’est le lieu de stockage des déchets cellulaires ou de l’eau chez les plantes.

Centrosome : située au voisinage du noyau il est formé de deux cylindres creux appelés centrioles dont le
rôle est de fabriquer le fuseau mitotique qui dirige les déplacements des chromosomes au cours d’une
mitose.

Lysosomes et peroxysomes. Ils ont pour fonction de dégrader les éléments cellulaires endommagés ou
inutilisés, ainsi que les particules alimentaires, les virus et les bactéries phagocytés.

La mitochondrie C’est le siège des oxydations cellulaires (production d’énergie).

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Le chloroplaste : organite exclusif des cellules végétales, il se présentent sous une forme cylindrique avec
une membrane interne dont les replis longitudinaux sont appelés thylakoïdes. Les thylakoïdes sont le siège
des réactions de synthèse de la matière organique en présence de la chlorophylle. C’est pourquoi le rôle des
chloroplastes est de capter l’énergie lumineuse pour la convertir en énergie chimique dans la matière
organique. (Siège de la photosynthèse).

# Les principales différences entre une cellule animale et une cellule végétale :

Caractéristiques Cellule animale Cellule végétale

Forme Arrondie Polyédrique

Centriole Présent Absent chez les v supérieur

Chloroplaste Absent Présent

Paroi squelettique Absente Présente

Vacuole Petite taille Grande taille

LEÇON 2 : STRUCTURE ET COMPOSITION CHIMIQUE D’UN CHROMOSOME

Expliquer la nécessité de la réplication de l’ADN au cours du cycle cellulaire

1. Structure d’un chromosome

Activité :

Le chromosome est un filament contenu dans le noyau de la cellule.

Ce sont des structures permanentes de la cellule, visibles seulement au cours de la division cellulaire (ou
mitose). Ils constituent le support du programme génétique. Un chr peut avoir deux brins ou un seul brin
appelé chromatide qui correspond à une mole d’ADN

2. Composition chimique d’un chromosome : l’ADN

Activité :

Les chrs sont constitués de longs filaments pelotonnés appelé ADN (Acide Désoxyribonucléique) et des
protéines de type histone. Il porte des gènes disposés de manière plus ou moins linéaire et occupant des
mêmes places sur des chromosomes homologues.

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a) Structure de l’ADN

Watson et Crick décrivirent en 1953 la structure de l’ADN qui se présente comme une molécule à double
hélice. L’ADN est formé de 2 brins qui s’enroulent l’un sur l’autre. Si on déroule cette structure à plat,
l’ADN a une largeur de 20 A° et plusieurs mm de longueur.

L’hydrolyse enzymatique de la molécule d’ADN permet d’isoler 03 constituants :

- Quatre bases organiques azotées regroupées selon la forme de leur noyau :

Bases puriques (noyau à 2 cycles) qui sont Adénine et Guanine et bases pyrimidiques (noyau à un seul
cycle) qui sont Thymine et Cytosine. Ces bases sont complémentaires deux à deux reliées par des liaisons
d’hydrogènes (A-T, G-C).

- De l’acide phosphorique (H3PO4) et

- Du sucre désoxyribose (C5H10O4)

NB : L’hydrolyse partielle de l’ADN libère : De nucléoside : bases + sucre

Nucléotide : bases + sucre + acide phosphorique.

b) Notion de gène

Un gène est un fragment d’ADN capable de diriger la synthèse d’une protéine bien déterminée. Un gène
peut avoir plusieurs formes appelés allèles. Exemple : le gène I situé sur le chr N°9 gouverne en partie la
synthèse

de protéine marqueur du groupe sanguin située à la surface des hématies. Ce gène comporte les formes
alternatives (allèles) A, B ou O.

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c) Réplication de l’ADN

Activité :

Figure : la réplication semi-conservative de l’ADN

✓ Pourquoi la réplication de l’ADN est dite semi-conservative

✓ Quel peut être l’intérêt génétique d’un tel mode de réplication

Encore appelé duplication de l’ADN, c’est un processus au cours duquel l’ADN est synthétisé grâce à
l’ADN polymérase dans le noyau de la cellule en interphase. Elle permet d’obtenir deux molécules d’ADN
identiques à l’ADN initial en vue de leur distribution aux deux cellules filles formées pendant la mitose.

Elle se fait selon un modèle semi-conservatif c’est-à-dire qu’un brin de la molécule initiale est conservé
dans la molécule formée.

Les acteurs qui interviennent dans la réplication sont : les nucléotides libres, l’ADN polymérase et de
l’ATP. La réplication se déroule pendant la phase S de l’interphase de la manière suivant :

⚫ L’ADN polymérase ou hélicase rompe les liaisons entre les bases azotées, les deux brins s’écartent
l’un de l’autre.

⚫ La réplication s’initie dans plusieurs points appelés œil de réplication.

⚫ Les nucléotides libres viennent se fixer en face des nucléotides des brins de la molécule ouverte
selon la complémentarité des bases.

⚫ Les 2 molécules formées ont chacune un brin parental et un brin néoformé ou brin fils.

d) L’ADN, support de l’information génétique : Expérience de Griffith et de McCarthy

opo: montrer que l’ADN est l’information génétique et expliquer les utilités des tests d’ADN

activité:

Les pneumocoques sont des bactéries qui provoquent de pneumonie chez les mammifères. Ils existent sous
deux formes :

- une souche virulente d’aspect lisse possédant de capsule notée « S =Smooth »;

- une souche non virulente d’aspect rugueux dépourvu de capsule notée «R=Rough ».

1- Expérience de Griffith (1928)

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1ère expérience : Griffith injecte à une souris les bactéries « S ». Cette dernière meurt de pneumonie et on
retrouve les pneumocoques « S » dans son sang. Interpréter et tirer une conclusion.

2ème expérience : Griffith injecte les pneumocoques « R » à une souris. Elle ne présente aucun symptôme
de pneumonie et les bactéries ne sont pas retrouvées dans son sang. Interpréter. Il conclut que seule la présence
de la capsule

provoque une virulence.

3ème expérience : Griffith tue les formes « S » à la chaleur avant leur injection à une souris. Celle-ci survit
et aucune bactérie n’est retrouvée dans son sang. Il en conclut que la chaleur en détruisant la capsule supprime
la virulence.

4ème expérience : Il mélange les bactéries « S » tuées aux bactéries « R » vivantes qu’il injecte à une souris
: celle-ci meurt de pneumonie et on retrouve beaucoup de formes « S » vivantes dans son sang. Il conclut que
les pneumocoques

« R » non virulentes ont été ‘’transformés’’ en forme « S » virulentes.

5ème expérience : Griffith fait éclater les formes « S » sans les tuer et extrait leur contenu qu’il injecte aux
bactéries « R ». Ces dernières se transforment en formes virulentes. Griffith appelle ‘’facteur transformant’’
la substance spécifique des bactéries « S » qui transforme les « R » en formes virulent es. Quelle est la nature
de ce ‘’facteur transformant’’ ?

2- Les travaux de McCarthy (1944).

1ère expérience : Avery élimine toutes les protéines du contenu extrait des bactéries « S » en ne conservant
que l’ADN qu’ils mélangent aux formes « R ». Le mélange, injecté à une souris, provoque une pneumonie
mortelle. Ils démontrent ainsi que le ‘’facteur transformant’’ est l’ADN. Ce fut la première transformation
héréditaire d’une souche bactérienne grâce à l’ADN extrait d’une autre souche. D’autres substances
chimiques ont-elles le même pouvoir transformant ?

2ème expérience : Avery et al firent inverse, en éliminant les ADN. Les protéines, les lipides et de l’ARN
(acide ribonucléique) et polysaccharides (glucides) de la capsule bactérienne purifiés mélangés aux bactéries
« R » ne provoquent pas leur transformation en formes virulentes.

Conclusion.

Seul l’ADN permet aux bactéries non virulentes d’acquérir un nouveau caractère, celui de la virulence (et
l’élaboration de la capsule qui lui est associée). L’ADN, constituant principal des chromosomes est
l’information génétique. Il détermine les caractères héréditaires de tout organisme vivant.

e) Le test d’ADN (définition, différents types effectués, utilités des tests d’ADN, technologie standard
utilisée pour établir un profil génétique)

opo: observer, définir test d’ADN et dégager son utilité

Activité :

Définition

Le test d’ADN est un examen basé sur la manipulation de l’ADN en laboratoire. Il est basé sur la
comparaison des séquences nucléotidiques des indices biologiques (sang, salive, sperme, cheveux, les
crachats, ...). Ce test est réalisé sur une portion d’ADN bien déterminée appelée gène.

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Les différents types de test d’ADN sont : le test d’ADN autosomique (test de fratrie), le test d’ADN
mitochondrial (test de maternité) et le test d’ADN du chromosome Y (test de paternité). Test
d’identification des maladies génétiques réalisé détecter les plus tôt possible les maladies héréditaires. Test
à usage judiciaire réalisé pour résoudre les crimes sociaux.

Le test d’ADN est utilisé pour :

◆ rechercher le père ou la mère biologique,

◆ résoudre les crimes sociaux (criminologie),

◆ étudier certaines maladies génétiques

◆ établir la vérité sur un litige familial,

◆ officialiser un changement de nom sur un acte de naissance

◆ demander l’immigration (réunification des familles)

Remarque : principe d’établissement d’un profil génétique

Bien que l’ADN soit constitué de gènes, il existe dans la molécule, de courtes séquences (STR: short
tandem repeat) qui sont des minisatellites ne codant pour aucune protéine. Celles-ci sont hypervariables et
permettent d’établir les empreints génétiques des individus.

Schéma général :

Étapes : - collecte de l’ADN – extraction de l’ADN – découpage de l’ADN – amplification de l’ADN –


séparation des minisatellites par électrophorèse – transfert de minisatellites sur une feuille de nylon -
hybridation des brins par des sondes radioactives – révélation grâce à une pellicule photographique.

Résultats : différents types de profil génétique

Séance III : LA DIVISION CELLULAIRE

Objectif : Expliquer la nécessité de la mitose pour le renouvellement cellulaire et la conservation de l’info


génétique.

Activité :

1. Les différentes phases de la mitose (animale et végétale)La mitose est un processus au cours de
laquelle une cellule mère se divise pour donner deux cellules filles identiques entre elles et identiques à la
cellule de départ. Elle se déroule en quatre étapes :

- La Prophase : elle est caractérisée par individualisation des chromosomes, disparition de l’enveloppe
nucléaire, formation des artères et apparition des fuseaux de division ;

- La Métaphase : les chrs sont disposés au centre de la cellule en formant une plaque équatoriale ;

- L’anaphase : les chromatides sœurs migrent vers les pôles opposés de la cellule ;

- La télophase : caractérisée par la cytodiérèse, disparition des fuseaux de division, réapparition de


l’enveloppe nucléaire et obtention de deux cellules filles.

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NB : toutes les autres phases sont identiques ; mais la télophase de la ₵ végétale est caractérisée par la
formation d’un phragmoplaste au lieu de cytodiérèse (₵ animale).

2. Notion de cycle cellulaire

Activité :

Le cycle cellulaire est l’ensemble des étapes par les quels passe la cellule depuis sa naissance jusqu’à la fin
de sa division. Il comporte deux grandes phases: l’ interphase et la mitose. L’interphase est subdivisée en
trois sous-phases:

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- La phase G1 : c’est la 1ere phase de croissance de la cellule. Chaque chr a un seul chromatide (Q ADN) ;

- La phase S : phase de synthèse au cours de laquelle la cellule double son stock d’ADN (2Q ADN) ;

- La phase G2 : c’est la deuxième phase de croissance de la cellule ;

- La phase M (mitose) remet la quantité d’ADN à Q, donnant les cellules filles ayant le même programme
génétique que la cellule mère.

3. Quelques rôles de la mitose

a) Le renouvellement des cellules de l’organisme

Permet le remplacement des cellules mortes ou vieilles ; Assure la réparation des blessures ; Permet la
croissance chez un organisme jeune ; Chez l’embryon, elle conduit à l’augmentation rapide du nombre des
cellules et à l’édification d’un organisme pluricellulaire

b) La conservation de l’information génétique des cellules issues de la mitose et le maintien de l’identité


biologique d’un organisme

Au niveau chromosomique, elle permet le maintien du caryotype ; Au niveau de l’ADN, elle permet le
maintien du programme génétique : chaque cellule fille reçoit des molécules d’ADN identique.

NB : certaines cellules ne se divisent pas : Les cellules nerveuses ; le nbre est établi dès la naissance. Toute
perte de neurone est irremplaçable ; Les hématies sont des cellules anucléées. La perte est remplacée par les
Erythroblastes (₵ de la moelle osseuse). Les cellules musculaires sont pluricellulaires mais ne se divisent
pas.

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