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PSYCHO CLINIQUE

Santé & psychopathologie – Santé, maladie et diagnostic


1) Définitions

Maladie Santé
- Modification bien être, cmprt, performance - Etat de bien-être physique, mental, social
de la personne/ du corps - Capacité optimale de réalisation de tâches
- Expérience d’un manque/souffrance sociales
incomprise par le sujet
- Sujet se met en danger lui-même ou autrui
- Pas forcément de souffrance subjective
rapportée/ressentie (ex : manies, euphorie)
Importance d’évaluer la diff entre crise de vie normale & pathologie : s’inquiéter de savoir ou en est la
personne dans son cycle de vie (ex: dé-sécurisation émotionnelle peut venir de post partum). Expérience de
malaise est subjective, la jauge est très individuelle et ne représente pas forcément un diagnostic.

2) Classifications diagnostiques
- Fonctions : Fournir infos sur nature des troubles
Faciliter communication (assurer que tt le monde parle de la même chose)
Spécification
Planifier le type d’intervention thérapeutique
3) Approche catégorielle

DSM-5 CIM 11
Définition Manuel Diagnostique & Statistique des troubles mentaux = Classification Internationale des
Répertoire des catégories accompagné de liste de Maladies
symptômes = instructions pour poser le diagnostic
Dépression - Symptômes : Humeur dépressive, Diminution intérêt, perte/gain poids
Insomnie/hypersomnie, agitation, fatigue, culpabilisation/dévalorisatsion, pensées
suicidaires…
 Au moins 5 symptômes présents sur période 2 semaines et présentent changement
par rapport au fonctionnement antérieur.
 Limite entre qqn de dépressif ou non est presque moindre
- Episode peu être faible/modéré/sévère
- Situation compliquée : diagnostic nécessaire pour assurance mais socialement complique :
incompréhension de l’entourage mène à renforcement de la pathologie
Limites - Simple énumération sans sens, ne dit rien sur : Processus psychologiques en jeu,
Étiologie des troubles,
Pronostic (=évolution du trouble)
- Calquée sur médecine somatique : symptômes psychologiques =/= spécifiques, ne sont pas
liés de façon univoque à une pathologie
- Polarisation : vous êtes/vous n’êtes pas, troubles psychiques ne sont pas catégoriels mais
dimensionnel (=continuum)
Poser diagnostic est très utile, donne du sens à l’ensemble des symptômes, mais les troubles ne sont pas
objectivables, symptômes sont subjectifs (ex : humeur dépressive dépend du sujet)

- Basculement : Approche catégorielle à tendance à créer maladie, séparer des gens pas si différents

 Sujets ont plus de caractéristiques communes que de différences

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4) Approche par réseaux de symptômes


- Symptômes sont considérés comme équivalents et interchangeables
- C’est la façon dont les symptômes se combinent qui est déterminante

5) Approche dimensionnelle
- Dépressivité : il n’y pas de dépressifs/non dépressifs, ont tous des proportions. Différence de degré et non de
nature, on est tous porteurs d’une caractéristique.
- Ce qu’on considère comme maladie font partie des processus psychologiques naturels

 Diff philosophique : la ressemblance est reconnue plus que la différence

6) Difficultés psychologiques, étiologie, facteurs


- Difficulté psychologique = situation Infra-Pathologie : sujet connaît difficultés sans présenter de pathologie
- Etiologie : troubles ont origines multifactorielles,
- Plus ou moins cruciale selon les approches
- Facteurs

Phase Facteurs Définition Exemples


Pré & Péri natale Prédisposant Limitent capacité d’adaptation & dev, Génétiques, intra-
s augmentent proba d’un trouble utérins, périnataux
Développement Vulnérabilité S’ajoute au facteur prédisposant Socialisation,
maladies précoces
Précédence immédiate Déclenchants Évènement dépassant capacité Traumas
d’adaptation
Evolution Maintien Ce qui fait qu’un trouble à tendance à Réactions de
se perpétuer l’entourage, auto-
renforcement (=
cmprt du au trouble
en confirme les
pensées)
Si on n’arrive pas à remonter aux facteurs déclenchants on a une prise sur facteurs de maintien

Facteur causal Facteur médiateur Facteur modérateur


Impact d’un événement négatif Par lequel transite l’effet d’un aggrave/tempère l’impact du
qui peut aboutir à un trouble facteur causal facteur causal.
Ex : effet causal= parent dépressif,  effet médiateur= s’occupe pas de son enfant  trouble chez l’enfant
Ex : Facteur causal= perdre son emploi  Facteur modérateur= qualité de la relation conjugal  trouble
7) Modèles étiologiques
- Effet principal : un seul facteur est responsable du trouble
- Effet d’interaction : Interactions de plusieurs facteurs aboutit à trouble
- Transaction : Facteurs causent trouble à condition de rencontrer vulnérabilité/prédisposition

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Santé & psychopathologie – Méthodologies d’évaluation


1) Comment évaluer ?

Description – Compréhension – Intervention

- Description : s’assurer qu’il s’agit bien d’une pathologie/difficulté et non d’une variation de la norme
Évaluer le poids des différents facteurs (socio-économiques, familiaux…)
Identifier les processus impliqués (=séquence de mécanismes expliquant le cmprt)
- Compréhension & Intervention : pleins d’instruments/méthodologies diff répertoriant les indicateurs des
troubles, difficultés et processus

2) Biais influençant l’évaluation

Préjugés : Ce qu’on estime comme cmprt adéquat ou pas = norme subjective ! Peuvent amener à des diagnostics
erronés. Il faut éviter de se laisser influencer par les préjugés et s’assurer que les problème n’est pas qqch qu’on
projette sur le patient.

Prophéties auto-réalisatrices : Travailler sur qqch qui n’est pas un problème peut créer une pathologie. Patients
pensent qu’il y a forcément un élément de vérité dans ce que dit le thérapeute, et réalisent ce qu’on attend de leur
comportement inconsciemment = « valider une prophétie »

Effet Explication Exemple


Effet de clémence Biaisé par effet de proximité : surestimer qualités Quelqu’un qu’on trouve sympas à
désirables et sous-estimer qualités indésirables l’air moins anxieux, plus capable
Effet de halo Généraliser une caractéristique qui va déteindre sur la Quelqu’un de bien habillé se
caractéristique à évaluer contrôle mieux
Erreur logique Surgénéralisation d’une connaissance, appliquer Porter attention exagérée aux
systématiquement le même schéma de réflexion, on parents psk on a l’habitude
décide d’avance les facteurs qu’enfants en échec scolaires
viennent d foyer avec conflit
conjugal
Théories naïves Jugements hâtifs d’une personne selon peu de critères
Stéréotypes Liés a l’âge, le sexe, la culture …

3) Méthodes d’évaluations
- Entretiens : rassemblement d’info à visée de diagnostic
- Tests
- Echelles/questionnaires auto/hétéro reportés : appréciations globales
- Observations & analyse du cmprt : Hétéro observation avec grilles ou vidéos, auto-observation avec grilles

Méthode Exemple Description Spécificités


Entretien Genogramme Arbre généalogique : montre le type de relations, Développé par
permet d’accéder à la compréhension d’un Murray Bowen.
symptôme Recherche de
transmission
générationnelle,
position de la fratrie
(Adler), loyauté
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envers générations,
etc.
Test Tour de Londres Évaluer fonctions
exécutives comme
planification,
mémoire de travail

Test Family System Représentation spatiale des relations Donne accès à la


Test cohésion et a la
hiérarchie pour voir
si le système est
fonctionnel, si la
structure est
équilibrée
Echelle auto- Hospital Anxiety Échelles de 0 à 3, faire total du versant anxiété et Utilisé pour
reportée and Depression dépression (21 pts max) dépistage ou pour
Scale vérifier diagnostic
Echelle auto- Beck Depression Inventaire des pensées et affects négatifs, Utilisé pour
reportée Inventory II questions toutes posées dans le même sens dépistage
Observation des Conflict Simulation de conflit : donner un temps imparti Accès à une image
cmprt Discussion Task pour résoudre un désaccord puis analyser les de l’état relationnel
cmprts communicationnels verbaux (reproches),
non-verbaux (gestes), paraverbaux (parler fort)

4) Complémentarité & spécificité des méthodes

Complémentarité : Il n’y a pas d’exclusion entre les méthodes d’évaluation

Ex : questionnaires – observation directe  écart entre cmprt & représentation du soi

Spécificité : trouver balance entre méthode spécifique & méthode sensible

- Très spécifique : évite les faux positifs / tendance à faux négatif (seuil bas)
- Très sensible : évite les faux négatifs / tendance à faux positif (seuil haut

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Relation & alliance de travail


1) Le setting

Tout entretien doit se faire dans un lieu aménagé pour faciliter le travail clinique.

Patient doit être assez à l’aise pour se livrer et praticien doit être confortable

- Mobilier : mêmes sièges pour tout le monde  collaboratif


- Arrangement : isolation doit être suffisante pour garantir confidentialité & éviter bruit extérieur
- Esthétique : dévoile aspects du praticien
- Configuration : Face à face  maintien canal de communication en continu, mange bcp d’énergie
Quart de profil  permet de décrocher sans interrompre la discussion, favorise auto
exploration et planification cognitive
Entretiens multi personnels  attention doit être distribuée équitablement, aménagement
doit indiquer que praticien est à disposition de tous. On peut marquer diff inconsciemment
2) Relation avec le patient

Quel que soit le degré de manifestation de la thérapie, il faut toujours se manifester à un moment donné pour
montrer qu’on est là, à l’écoute

- Notes : prise de notes ne doit pas absorber au point de couper contact avec la personne
- Patient ne parle pas : ne pas laisser entretien mourir, toujours être actif, parler du fait qu’il ne parle pas
- Patient parle trop : arrêter le débit pour établir relation, se manifester sans être intrusif
- Emotions : il faut pouvoir métaboliser les émotions qu’on reçoit, ne pas agir en miroir pour laisser la
personne vivre ses émotions

« Impossible de ne pas communiquer » (Palo-Alto), quand on est en interaction tout est signifiant

- Inhibition : il faut inhiber un certain nb de cmprt qui ont des messages implicites de froideur
- Signaux disponibilité à l’intéraction : envoyer des messages qui montrent une disponibilité à l’intéraction
- Congruence du message : message non verbal/implicite doit aller avec message verbal/explicite, (éviter
contradiction entre niveaux de communication)
3) Variables de base (Rogers)

Interaction quotidienne =/= interaction clinique, importance de l’attitude thérapeutique. Rogers propose 3 variables
qui fondent la relation thérapeutique, indispensable pour toutes les approches

Variable Moyen But Techniques


Congruence & Être franc et sans Cohérence discours & Ouverture de soi,
authenticité contrainte attitude : le patient transmettre ce qu’on
interprète l’attitude, il ne ressent et faire avancer là-
faut pas mentir sur son dessus
état / cmprt non défensif :
connaître ses propres
limites
Considération positive Accepter sans jugement, Eviter que le patient aie Ne pas conseiller la
mettre limites sans juger l’impression qu’on attend personne (valeurs sont
de lui qu’il se montre avec subjectives), éviter les
une façade (=retenu, réponses machinales et

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contrôlé) / n’implique pas automatisées. = se mettre


l’approbation du cmprt dans le cadre de référence
du patient
Empathie Perception & Faire venir l’émotion Tenir compte de ce que le
communication des vécue dans l’ici & mtn par patient exprime
3 phases, le thérapeute : émotions chaudes du le reflet des émotions explicitement &
Vit empathie patient d’autrui & verbalisation de implicitement, ainsi que
Communique empathie ce qe la personne vit. ce qu’il est probablement
Client perçoit empathie Communiquer ce qu’on entrain de vivre
pense avoir compris

4) Alliance de travail

Trois éléments composent l’alliance (Bordin)

- L’accord praticien-client sur le but du traitement


- L’accord praticien-client sur les tâches à accomplir pour atteindre ces buts
- Liens affectifs nécessaires pour affronter changement thérapeutiques (Ex : permet de passer par
confrontations)

L’alliance est liés positivement à la réussite du traitement et explique jusqu’à 30% de l’efficacité d’une
intervention.

- Baldwin : la contribution du thérapeute à l’alliance est prédictive de la réussite de la thérapie ( ce n’est pas le
cas de la contribution du patient)

Grandes approches classiques – la Psychanalyse


1) Introduction – Freud (186-1939)

Epoque puritaine :pulsions émotionnelles et sexuelles sont réprimées, tabou.

- C’est parce que sexualité est réprimée socialement qu’elle nous joue des tours

Etudes de médecine en neurophysiologie & rencontre avec Charcot

- Charcot utilise hypnose pour soigner hystérie, que Freud rejette


- Se rend compte que les patients ont vécus traumas, découvre avec Breuer dimension inconscient et la
possibilité de soigner par la parole  thérapie par la parole (talking cure)

Concepts fondateurs

- Névrose : troubles affectifs & émotionnels dont le sujet est inconscient mais ne peut se débarrasser (anxiété,
phobie, obsessions…)
- Hystérie : symptômes non explicables de manière physiologique, non simulés, sans lésions (ex : paralysie)
- Résistance : au début essaie de forcer patient à se souvenir par la parole pour guérir l’hystérie Force,
mécanisme non contrôlé qui empêche l’accès à ce qui est douloureux

Invention d’une théorie : pour comprendre les processus qui se manifestent dans la résistance, Freud élabore

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- Théories métapsychologiques : comment on rend tout ça inconscient et l’empêche de revenir ? Principes de


plaisir et de réalité et deux topiques
- Théorie du développement de la sexualité infantile : comment la sexualité se développe puis est répressée ?
explique les traumas qui peuvent mener à symptomatologie dans l’âge adulte

2) Pulsions & principe de plaisir/réalité

Principe de plaisir : Fonctionnement mental est régi par principe de procuration du plaisir et évitement du déplaisir.
on est motivés par un ensemble de pulsions

- Pulsions : charges énergétiques issues d’une excitation corporelle dont nous cherchons à décharger l'énergie
à travers un objet.
- Objet : ce par quoi la pulsion va se décharger

Principe de réalité : souvent la satisfaction ne peut être immédiate, l’excitation ne peut pas se décharger
immédiatement.

- Représentations : Confrontation à la réalité du monde externe nous amène à penser plutôt qu’agir, à décaler
nos pulsions. On peut supporter la frustration psk on peut mentaliser (=se représenter objet)  la
représentation, la pensée naît du décalage entre pulsion & satisfaction.
3) Première topique

Il faut bien faire quelque chose de l’énergie qui vient des pulsions, puisqu’on ne peut jamais assouvir ses pulsions il
faut s’en débarrasser

- Inconscient : marmite ou on fourre tout. Constitué des pulsions


& désirs qui n’ont pas eu le droit d’accéder au
préconscient/conscient car le refoulement les a repoussés.
- Conscient : pensées immédiatement accessibles à la raison
- Préconscient : pensées/infos dont on peut prendre conscience
avec un effort (on n’y pense pas mais on peut décider d’y
penser
- Refoulement : gardien du passage de l’inconscient au conscient.
Nécessaire de balancer des trucs dans l’inconscient, gardien fait
en sorte qu’il n’y ait pas de pulsions déplaisantes dans
conscient. Mécanisme de défense sain
- Retour du refoulé : énergie de la pulsion revient sous forme de
symptôme. Quand la charge pulsionnelle est trop intense, le
contenu du souvenir est refoulé mais pas son énergie

Thérapie vise à associer l’énergie de la pulsion avec le souvenir. Pour


guérir il faut contourner le contrôle, élaborer le problème et réutiliser
l’énergie

Fondement d’un « psycho-analyse » en 1896

- Méthode d’interprétation d’évènement psychiques (rêves, lapsus, actes manqués…) qui semblent dépourvus
de sens mais sont révélateurs de notre inconscient

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4) Deuxième topique

Comment s’articulent les pulsions, quelle en est la base primitive

- Ça : base primitive & inconsciente de la psyché, dominée par besoin primaire & satisfaction immédiate
- Moi : contient perceptions consciente & a un rapport à la réalité. Emerge avec le développement de la
personnalité suite à la rencontre du « ça » avec le monde extérieur (réalité modifie le « ça », le moi émerge
de cette intéraction)
- Surmoi : intériorisation de l’autorité parentale/sociale, détermine ce qui est refoulé dans l’inconscient

5) Développement psycho-sexuel

Il y a certains moment du développement ou les pulsions sont localisées corporellement, le développement du moi
suit la structure pulsionelle de la libido selont différents stades :

Stade Zone érogène Pulsion prédominante Objet pulsionnel


Oral (1 an) Bucco-labiale Ingestion Le sein ou son subtitut
(bouche)
Anal (2 ans) Anale Emprise/maitrise Retenir/rejeter les
choses
Phallique (3-6 Urètre Complexe d’Œdipe : Parent du sexe opposé
ans) attirance/rivalité pour parent
du sexe opposé
Garçons : angoisse de
castration (punition du désir
par le père), mise en place du
surmoi par interdiction du
désir Oedipien
Filles : envie du pénis, faché
contre maman et attend
dédommagement du père
Période latence Désexualisation progressive grâce au refoulement
(6-12 ans) Sublimation déplace les buts pulsionnels vers les objectifs socialisés =
Réutiliser énergie des pulsions dans les apprentissages
Génital Organisation des pulsions autour des zones génitales
(puberté) Pulsions sexuelles dirigées vers objets externes
Expression d’un trouble dépend du stade durant lequel s’est passé trauma/grosse frustration

Psychanalyse - Etiologie des troubles psychiques


1)
Hypothèse principale ; comment les traumas ressurgissent à l’âge adulte sous forme de
symptôme ?

Les troubles névrotiques ont leur origine dans un conflit non résolu de l’enfance. Il va se développer en 3 phases

Stade Définition Effet


Situation de départ, conflit infantile situation ou pulsion ne peut pas compromis non réussi = qqch qu’on
être satisfaite à cause de ne peut pas surmonter durant notre
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circonstances. développement
Compromis: normalement le moi
trouve un compromis entre pulsion
et circonstances (ex : remettre
satisfaction à plus tard), permet de
l’élaborer mentalement : on
l’intériorise, il devient une partie du
surmoi. Difficile si pulsion ou
contrainte est très forte
Stabilisation Fixation du conflit Refoulement : Toute nouvelle
manifestation de la pulsion donne
lieu à des tentatives de la supprimer
par des mécanismes de défense.
Mais ne supprime pas pulsion
définitivement, protège a court
terme mais empêche élaboration
Réactivation & formation Evènement qui ramène à celui du Charge émotionnelle trop lourde, la
symptômes conflit enfantile pulsion cherche une décharge dans
la formation de symptomes
névrotiques

Non assouvissement des pulsions à certains stades fixe l’investissement pulsionnel et détermine des types de
personnalités

Stade Pesonnalité
Oral Orale-réceptive : dépendante des autres / orale-
agressive : agressive
Anal Anale-rétentive : avare, soumise / anale-explulsive :
sadique, agressive
Phallique Don juanisme

2) Mécanismes de défense

Stratégies de protection du moi contre les pensées/émotions douloureuses/insupportables.

Mécanisme Définition
Refoulement Rejeter & maintenir dans l’inconscient les représentants de la pulsion quand la
satisfaction des pulsions représente un danger pour le moi. Sain & obligatoire car
satisfaction immédiate est impossible, entraîne à la formation de l’inconscient
Projection Attribuer à autrui ce que le sujet ne peut reconnaître ou admettre chez lui-même
Formation réactionnelles Transformation d’un sentiment en son opposé
Déni Nier purement et simplement la réalité
Rationalisation Ré-interprétation cognitive des cmprts & émotions sans tenir compte de leur
motivation réelle. Ne pas admette et développer toute une théorie pour justifier.

3) Théorie de la dépression

Selon la psychanalyse, la dépression est la conséquence d’un deuil mal fait.

- Deuil : expérience d’abandon. Chagrin s’accompagne de sentiments inconscients de haine inavouable.

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- Introjection : haine est inavouable et son objet a disparu  incorporation de la personne perdue, la haine se
retourne contre le sujet
- Régression à un narcissisme infantile : fixation du stade oral (=dominé par pulsions d’incorporation &
indifférenciation moi-objet) tendance à rejeter émotions négatives vers soi

La dépression se caractérise par une culpabilité et des auto accusations extrêmes

4) Techniques thérapeutiques

Il faut travailler avec résistances pour qu’elles ne bloquent pas, guérir nécessite réorganisation

- Association libre : patient dit tout ce qui lui passe par la tête, quand on se laisse aller il y a forcément du
matériel inconscient qui ressort. Indices révélateurs de parties de son psychisme qui s’exprimaient jusque là
par des symptômes. Le thérapeute doit être le moins contrôlant possible
- Attention flottante : mosaïque, repérer choses qui semblent avoir sens émotionnel particulier. Attraper
éléments de ce que dit le patient et l’amener à développer.
- Interprétation : thérapeute partage ce qu’il pense être le thème central dans le récit du patient. Repérer ce
qui fait conflit et y mettre du sens
- Prise de conscience : associer souvenir à émotion, associer symptôme à sa source.

5) Transfert

Transfert : Le patient transfère sur le thérapeute des émotions originellement expérimentées dans les relations
précoces. Permet de voir les expériences passées dans l’ici et mtn.

Contre-transfert : réactions du thérapeute vis-à-vis du patient. Peuvent être expliquées par son histoire
personnelles

Setting : pour favoriser transfert le patient allongé sur divan, thérapeute hors de sa vue

- Pour pouvoir faire transfert on ne peut pas voir le thérapeute, car il faut mettre sa personne de côté
(caractéristiques physiques empêchent le transfert, perturbation par la personne réelle du thérapeute)
- Analyste ne peut pas faire d’ouverture de soi car ça casse le transfert

6) Théorie du changement

Parler du passer & rendre conscient l’inconscient prend du temps. vise à :

- régler le problème à sa source, prend du temps car il faut collecter suffisamment de matériel pour analyser
- éviter une substitution symptomatique : conflit non résolu réapparait sous la forme d’un autre symptôme
(ex : fuite dans la santé = résistance, penser qu’on est guéri)

On attend la maturation, avancer progressivement dans auto-exploration. Changement se fait en 4 phases

- Ouverture & auto-exploration : grâce à association libre et attention flottante


- Découverte des modes d’être en relation qui entravent son fonctionnement : grâce aux interprétations
- Dissociation des expériences passées du présent : grâce à la découverte graduelle des sources de sa
souffrance
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- Invention de nouveaux moyens de surmonter les expériences passées : grâce à l’alliance de travail

7) Approches contemporaines

Formes actuelles : psychothérapies psychodynamiques / méthode active  variation du setting et techniques,


intervention active du thérapeute (prescrit/interdit cmprts), centration sur une problématique ciblée, peuvent être
plus brèves.

Core Conflictual Relationship Theme (Lester Luborsky) : mettre en évidence rapidement le noyau du conflit. Repérer
séquences relationnelles, composées de 3 éléments, qualifiée de conflictuelle car elle va a l’encontre de ce que la
personne souhaitrait.

- Wish (W) : que veut le sujet des autres ?


- Reaction from Other (RO) : comment réagissent les autres ?
- Reaction from Subject (RS) : comment réagit le sujet aux réactions des autres ?

séquence générique qui se répète le plus souvent = noyau conflictuel

8) Résumé

Grandes approches classiques – TCC


1) Introduction

Caractéristiques des TCC

- Pathologies viennent d’apprentissages disfonctionnels


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- But : induire apprentissages correcteurs


- 3 vagues : Comportementalismes (Skinner 1904-1990), Cognitivisme (Ellis, Beck), Emotions (Hayes ACT,
Kabat & Segall mindfullness)

2) Modèle TCC

Modèle le plus connu : Beck  on sélectionne des parties de l’expérience vécue & les interprète selon un schéma
cognitif

- Schémas cognitifs : lunettes interprétatives, mode d’emploi de qui on est. On reconstruit l’info de la façon la
plus probable de manière systématique.
Chez les gens qui ont une souffrance, cette reconstitution se fait de manière négative. Schémas peuvent être
rigides l’info est filtrée de manière négative systématiquement
Déterminent un ensemble de règles logiques / processus cognitifs de traitement de l’information.

Règles rationnelles Permettent réponse « Certains m’apprécient, d’autres non, c’est Souple
comportementale & comme ça »
émotionnelle adaptée
Règles Débouchent sur des « Cette personne ne m’apprécie pas donc Rigide
irrationnelles comportements & pensées tout le monde me déteste
inadaptées

Schémas irrationnels : ne sont pas pathologiques en soi mais représentent une vulnérabilité qui peut amener à
développer une pathologie. = terrain sur lequel pathologie peut se développer

3) Biais cognitifs

Processus cognitifs dysfonctionnels (=Règles) sont aussi appelés des biais cognitifs / distorsions

Type de biais Définition Exemple


Inférence arbitraire Conclusion tirée sans preuve Conclure qu’on n’a pas de valeur
psk il pleut le jour ou on organise
un pique-nique
Abstraction sélective Conclusion basée sur un seul élément Conclure qu’on est incapable psk
parmi d’autres mauvaise note à travail collectif
Surgénéralisation Conclusion générale tirée d’un Conclure qu’on est stupide psk
évènement singulier on a loupé un seul exa

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Magnifier/minimiser Incapacité à évaluer correctement ses Se sentir incapable malgré les


propres performances félicitations
Personnalisation Connecter événements extérieurs à Se sentir responsable de la panne
soi sans aucune base objective d’un bus
Pensée polarisée Tout ou rien Se croire totalement dépourvu de
défaut

4) Comportements de sécurité

Comportements soulageant sur le court terme mais entretiennent le problème à long terme car empêchent
d’affronter la situation anxiogène. Exemples :

Eviter de se trouver dans certaines situations en envoyant qqn à sa place


Parler très vite & poser plein de questions pour ne pas être au centre de l’attention
Se positionner hors de vue des autres
Eviter le contact visuel pour ne pas se faire remarquer
Consumer des substances pour se sentir plus relax dans une situation sociale

5) Théorie de la dépression

L’approche TCC ne s’intéresse pas à la cause de la dépression mais comment elle se manifeste Triade cognitive

- Triade cognitive : pensées automatiques négatives

Pensée automatique négative à propos : exemples


Du soi Je suis sans valeur et inadéquat
Du monde Le monde est sans intérêt, sans plaisir
Du futur Rien ne va changer

6) Setting & techniques

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But de la thérapie : amener le patient à reconnaître et à changer les pensées automatiques et schémas mal
adaptatifs en testant par diverses expérimentations. Deux voies principales pour le changement :

- Voie cognitive : application de la logique aux idées dysfonctionnelles


- Voie comportementale : expériences et prescriptions comportementales pour tester les idées
dysfonctionnelles

Setting : Classique avec utilisation de matériel comme un tableau blanc. Travail sur matériel concret (Ex : devoirs)

Attitude thérapeutique : attitude collaborative de la part du thérapeute,

- expliquer de façon transparente les raisons de chaque technique


- On ne corrige pas les schémas mais on aide le patient à les identifier & à en évaluer les conséquences
- Utilisation de l’ouverture de soi
- Attitudes principales d’entretion (rogers) avec focalisation spécifique sur les problèmes

Identification des pensées automatiques

- Utilisation des émotions et des tensions physiques manifestées pdt la séance


- Jeux de rôle
- Tâches assignées avec prises de note
- Notation journalière
- Questions inductives : Questions visant à conduire la personne à tirer des conclusions par elle-même
dialogue socratique / découverte guidée . Dialogue aide à identifier des pensées, examiner la signification
de certains évènements & trouver nouvelles interprétations, évaluer les conséquences des
pensées/cmprt. / Flèche descendante : remonter chaîne d’inférence qui a poussé la personne à tirer une
conclusion

Techniques cognitives visant à modifier les pensées automatiques

Technique Définition
Dédramatisation Préparer le sujet aux conséquences de l’évènement redouté pour faire cesser cmprt
d’évitement (« que se passerait il si… »)
Redéfinition Proposer une signification alternative des évènements
Décentration Décentrer la personne d’une focalisation exclusive sur soi (Ex : trouble anxieux,
proposer au sujet d’observer les gens pour voir qu’ils ne l’observent pas
Réattribution Examen de tous les facteurs pouvant causer l’évènement redouté
Tâches à domicile Devoir à domicile comme observer ses réactions, pensées automatiques à intervalles
réguliers
Test d’hypothèse Mise a l’épreuve d’une cognition dysfonctionnelle
Exposition Proposer au sujet de se confronter à petite dose aux situations éviter pour pouvoir
analyser les pensées, tensions et images provoquées par celle-ci
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Jeux de rôles & tests de S’entraîner en séance à adapter certains cmprt et exercer de nouvelles aptitudes
cmprt
Planification d’activités Proposer au sujet de réaliser tâches agréables sur une base planifiée pour montrer
variations du plaisir ressenti
Assigner tâches difficulté
croissante

Triple colonne : amener le sujet à se construire un répertoire de pensées alternatives

- Demander au patient de noter son état émotionnel sur 10

- Patient doit écrire dans une colonne la pensée associée à ce sentiment

- Sur la colonne suivante Identifier et noter la distorsion associée à cette pensée

- Sur la colonne suivante le thérapeute demande de noter une réponse alternative & rationnelle

- Finalement la personne doit réévaluer son état émotionnel

Grandes approches classiques – Approches systémiques / familiales


1) Introduction : Histoire & genèse

Contexte historique : WWII & Milgram montre la force du contexte (4ème humiliation).

- Individu est à la merci de ses pulsions mais aussi d’évènement qui le dépassent rôle du contexte dans
pathologie ?
- Stratégie : devient concept central des sciences humaines, tout individu agit stratégiquement pour obtenir
ce qu’il veut. Relation humaine = deal, je reçois autant que je donne
- Changements sociaux : femmes s’émancipent, nouvelles répartition forces de travail  nouvelle définition
juridique de la famille on s’interroge sur ce qu’est une famille, on problématise la manière dont elle
s’organise (ex : quelle est la conséquence pour les enfants si la mère se met à travailler ?)
- Afflux des réfugiés aux USA permet la rencontre de la psychanalyse & psychiatrie biologique émergence
de nouveaux concepts & manières de comprendre les difficultés psychologiques (triangulation,
homéostasie…)
- Etiologie de la schizophrénie : Découverte familles des patients schizophréniques ont attitudes autoritaire et
surprotectrices  Hypothèse : la maladie est une réponse au contexte familial = erreur fondatrice, (on a pris
la conséquence pour la cause, permet la découverte de tout ce qui suit)
- Autonomie : devient concept central dans la santé psychique, capacité à être relié à son système
d’appartenance tout en pouvant développer sa personnalité propre. =/= individualisme

Postulat de base : la pathologie individuelle exprime des difficultés relationnelles. La pathologie est une
métaphore des difficultés relationnelles.
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PSYCHO CLINIQUE

2) Caractéristiques & spécificités

Pathologie individuelle reçoit peut d’attention, traiter l’individu seul est inutile

- Toute pathologie est conséquence de difficultés individuelles


- Setting très différent : centré sur relations effectives réelles, importance du ici & mtn : Travailler avec le
système relationnel car c’est ce qui alimente la pathologie, relation agit en tant que maintien de la
pathologie (cercles vicieux etc.).
- Rejet du diagnostic psychiatrique : il n’y a pas vrm de personnes pathologiques, ce sont les relations qui
apportent la difficulté (transmission intergénérationnelle, entourage…)
- Intérêt pour relations familiales représentées = l’image de la famille qu’on a intériorisée
- Prise de conscience : inutile voir contreproductive car peut déclencher résistance

3) Concepts centraux

Indifférenciation de soi : incapacité à être autonome

- La pathologie est une conséquence d’une immaturité cumulée à travers les générations. Amène à 2 options :
coupure relationnelle (couper tt les liens, devenir individualiste) VS dépendance (manifester pathologie)
- Assortative mating : Processus intergénérationnel, on se met en couple avec des gens qui nous ressemblent.
Il en résulte une augmentation de l’immaturité au fil des générations jusqu’à passer le seuil de la pathologie

On porte l’histoire de notre famille, ce n’est pas juste des pulsions individuelles

Triangulation : incorporer un tiers dans le conflit pour dévirer émotions négatives dessus

- Triangulation d’un tiers : lorsqu’un conflit n’est pas réglé, les émotions s’accumulent menant à une charge
émotionnelle négative débordante. Un tiers est alors désigné et incorporé dans le conflit, ce qui fait tomber
la charge émotionnelle à court terme

- Victimage émissaire : le tiers désigné est porteur de la faute. Une fois l’anxiété descendue la dyade se
solidarise et le tiers est basculé en périphérie.

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PSYCHO CLINIQUE

- Cristallisation : la triangulation ne change rien aux émotions, la dyade ne peut fonctionner car le conflit n’est
pas résolu

 Le symptôme d’un des membres de la famille peut correspondre à un conflit caché entre deux autres
membres. (ex : enfant désigné a un gain stratégique à mal se comporter car parents lui donnent attention &
ne pensent plus au conflit)

La double contrainte, Gregory Bateson : situation dans laquelle le sujet est bloqué entre deux ordres contradictoires

- Mène à des interactions répétées conduites sur le même schéma


- Tant qu’on se place dans le contexte des injonctions reçues on ne peut pas en sortir. Il faut changer le
contexte, sortir de la situation en disant qu’elle est absurde

Injonction Définition Exemple


Primaire Si tu dis que ce bâton existe, je te frappe
avec
Secondair Contredit la première injonction Si tu dis qu’il n’existe pas, je te frappe avec
e
Tertiaire Coince le sujet en empêchant la métacommunication Si tu ne dis rien, je te frappe avec

Métacommunication : communiquer sur la communication & sur la relation

- Clarification des « règles du jeu » : message comprends un contenu mais un mode d’emploi sur la façon de
comprendre le contenu (Ex : ce que je voulais dire c’est que…)
- Fondamental pour le bon fonctionnement des relations : plus deux personnes partagent un contexte
commun moins elles ont besoin d’expliciter le mode d’emploi
- Pathologie : se développe dans les familles dans lesquelles il n’est pas possible de méta communiquer. (Ex :
situation dans laquelle parent voit toute tentative de méta communiquer comme une menace)

4) Modèle systémique – Théorie générale des systèmes

Postulat de base : les individus sont organisés en systèmes régis par des règles (applicable à tte relation)

« Un système est un ensemble d’objets ou d’entités qui interagissent les uns avec les autres pour former un tout »

- Système est constitué d’objets / éléments


- Système a des attributs
- Il y a des relations internes entre les objets du système, avec effets mutuels (interdépendance) et
contraintes réciproques
- Le système est situé dans un environnement stimulations de l’environnement force le système à s’adapter

Structure & fonctionnement d’un système

- La totalité est plus que la somme des parties nécessité de travailler avec famille ensemble
- Hiérarchie (chacun a une position qui lui donne un certain pouvoir
- Auto-régulation & contrôle : la cybernétique
- Echange avec environnement
- Equilibre
- Changement
- Equifinalité : différents moyen pour atteindre la même fin, possibilité de se ré équilibrer par redistribution
des rôles

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PSYCHO CLINIQUE

Santé selon l’approche systémique : l’autonomie est possible dans un système équilibré, stable et capable de
changer quand les circonstances l’exigent :

Pression Définition Exemple


Interne Situation interne au système Naissance d’un enfant
demande changement de règles
Externe Situation externe au système Un des parents perd son emploi
demande changement de règles
- Pour changer il faut renouveler les règles du système
- Pour établir de nouvelles il faut méta-communiquer

Homéostasie : processus par lequel un organisme maintient constantes les conditions internes nécessaires à la vie

- Symptôme de l’un des membres préserve la stabilité de la famille (ex : tiers désigné permet à dyade de ne
pas régler son conflit)
- Tendance des familles à résister au changement : changer = affronter le conflit, impossible
- Homéostasie n’est pas problématique en soi, seulement si elle est rigide  il faut des changements pour le
bon fonctionnement

Certaines règles (ex : injonction 3aire) certaines règles empêchent elles-mêmes le changement : le système se
retrouve coincé entre la pression au changement & ces règles. En conséquence il produit un symptôme et des
communications pathologiques apparaissent.

Santé Pathologie
Pression nécessité changement de règles Pression nécessité de changement de règles
Etablissement de nouvelles règles grâce à Métacommunication impossible empêche
métacommunication l’établissement de nouvelles règles
Adaptation des règles Echec d’adaptation mène à développement de
symptôme
= polarité stabilité-changement, permet autonomie de = rigidité, processus de changement bloqué, empêche
l’individu l’individu d’être autonome

Si le système n’arrive pas à changer, il tente d’appliquer de façon répétée des solutions qui ne marchent pas. Le
fonctionnement personnel a un effet boule de neige, Il y a des cercles vicieux / vertueux
- Cercle vicieux : petite cause négative entraîne de grandes perturbations par amplification proressive de ses
conséquences
- Cercle vertueux : petite cause positive peut entraîner des améliorations significatives

5) Théorie de la dépression

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PSYCHO CLINIQUE

Approche systémique s’intéresse aux causes et conséquences relationnelles de la dépression, aucune théorie
spécifique

6) Setting & techniques

Setting : mettre tout le monde sur pied d’égalité, favoriser la prise de parole

Demande détournée : gens sont motivés par un changement mais veulent que le changement vienne de l’autre.

- Ils sont tous blessés de façon légitime, il ne faut pas chercher de coupable
- Le patient désigné : celui pour qui le groupe consulte
- Le consommateur principal : celui qui est en fait le plus concerné par la demande

Théorie de l’effet thérapeutique : changer les interactions amène le patient à changer ses représentations
progressivement (changer les représentations des gens directement est trop complexe)

- But : remplacer cercles vicieux par cercles vertueux, le changement apporté s’amplifie
- Changements transactionnel (interactions) précèdent le changement des représentations

Générations : les techniques thérapeutiques varient selon les générations d’approche systémique

Génération Inspiration Action Position thérapeute


1ère Cybernétique 1er ordre, Agir sur les relations de la Hors du système, pas d’ouverture
maths, physique famille de soi
2ème Cybernétique 2ème ordre, Dynamiser les ressources Fait partie du système total :
biologie, sciences vivant familiales = donner la créativité patient + thérapeute = le seul
aux membres pour trouver leur système sur lequel on peut agir,
propre solution ouverture de soi

Rejet des techniques classiques :

On ne peut pas affronter la demande directement car elle est


détournée, ça renforce la résistance. (Exemple : Enfant triangulé dans le
conflit, parents le désignent comme porteur de la faute thérapeute
se centre sur problèmes de l’enfantsrenfonce la désignation,)

Techniques de 1ère génération : contourner la résistance en proposant des prescriptions qui amène la famille à se
comporter différemment. On n’enseigne pas un cmprt adéquat car on considère que les familles vont résister, on
induit des petits changements.

Exemple : Délinquance de l’enfant triangulé dans le conflit parental

Technique Intervention Recadrage/connotation Prescription des taches Restructuration des frontières


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PSYCHO CLINIQUE

paradoxale positive entre sous systèmes


Définition Activer la résistance
en prescrivant qqch
de dysfonctionnel

Conséquences Inattendu, crée Le problème est remis Augmente la Augmente la tension entre sous
incertitude. Famille au niveau des parents communication et la système, les sépare
va faire en sorte de compréhension
s’améliorer pour que réciproque
la dysfonctionnalité
prescrite n’arrive pas
Exemple « Ce n’est pas la « votre enfant vous Amener les parents à S’assoir près des parents et
dernière fois que protège en produisant discuter entre eux entre éloigner l’enfant
nous en entendons ces comportements » les séances
parler, ce problème
va surement
revenir »
Techniques de 2ème génération : le thérapeute ne sait pas mieux que la famille comment résoudre le problème, il faut
dynamiser le processus créatif de la famille pour qu’elle trouve ses propres solutions

Technique Brainstorming Recherche d’exceptions Question miracle Externalisation des problèmes


Définition Immédiatement Faire ressortir le positif, Imaginer situation S’intéresser à l’impact du
proposer une nouvelle se décentrer de idéale au lieu problème sur la famille et
solution et décliner l’obsession sur le d’obsession sur comment la famille a créé le
toutes les possibilités problème situation négative problème
même les absurdes
Effet L’important est le Focalisation sur positif, Focalisation sur les Problème devient externe :
processus : explorer ce qu’il s’est ressources de la famille Réalisation que le membre/la
encouragement à passé à ces moments famille n’est pas le problème
imaginer toutes les précis pour pouvoir mais qu’elle se bat contre un
solutions possibles généraliser ces cmprts à problème.
d’autres moments
Exemple « Pouvez-vous penser à « Supposez que cette « Comment les difficultés que
un moment ou votre nuit il arrive un miracle vous rencontrez en sont venues
enfant à fait qqch de et que votre problème à dominer votre vie ?
positif à l’école ? » soit résolu. Que
remarquez-vous de
différent le lendemain ?

3ème génération : forme actuelle, approches intégratives

7) Résumé :

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PSYCHO CLINIQUE

Grandes approches classiques – Approche Humaniste


1) Introduction, genèse & caractéristiques

Contexte historique : mouvement hippie & Rogers en chine

- Carl R. Rogers : religieux, voyage en chine & découvre nouvelle manière de voir l’être humain. Psychologue,
s’intéresse plus aux processus psychiques qu’aux pathologies. Thérapie Centrée sur la Personne
- Vision positive de l’humain : vision rousseauiste, homme est bon et société nous pervertit. Il faut réactiver
aspects positifs de la personnalité qu’on perd durant notre développement
- Actions négatives ne sont pas naturelles, dues à la peur & mécanismes de défense

Caractéristiques de l’approche humaniste

- Approche globale de l’être humain, pas centré sur pathologie


- Phénoménologique : accent sur l’aspect expérientiel, vie de tous les jours

Postulat : L’homme est bon, la motivation de base de l’être est de chercher la réalisation de soi (=growth
tendency)

2) La personnalité

Tendance naturelle : chercher des expériences pour se réaliser dans le contact relationnel & social

- Environnement : tout organisme est situé dans un environnement qui constitue la source d’expériences qui
permettent de réaliser ses potentialités
- Expériences mentalisées : Progressivement, les expériences sont intériorisées, on se construit des images
mentales de l’environnement et de notre contact avec l’environnement

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PSYCHO CLINIQUE

Soi : ensemble organisé de représentations concernant la personne elle-même, ses liens avec autrui,
l’environnement

- Expériences évaluatives : certaines expériences valent plus qu d’autres, se différencient au cours du


développement pour former le Soi
- Valeurs introjetées : Le soi est aussi constitué d’instructions éducatives reçues qu’on a intériorisées comme
si nous les avions expérimentés
- Congruence : harmonie entre expériences vécues et qui on est
- Incongruence : décalage entre ce qu’on valorise et ce qu’on nous dit qu’on devrait valoriser (norme)

Besoin du regard positif : besoin inhérent d’être confirmé & accepté par les autres. 2 types de réaction de
l’environnement :

- Regard conditionnel : être aimé & accepté seulement sous certaines condition  développer des conditions
sous lesquelles sujet est valable, distorsions, incongruence
- Regard positif inconditionnel : être aimé pour soi-même & valorisé pour oser réaliser qui on voudrait être 
congruence

2 types de personnalités

Personne fonctionnelle Personne mal ajustée


A reçu regard inconditionnel A reçu regard conditionnel
Congruente entre soi et ses potentialités Incongruence entre soi et ses potentialités
Ouverte aux expériences, admets choses négatives Défensive, pas d’ouverture aux nouvelles expériences,
comme positives Vie planifiée selon les désirs des autres
Confiance organismique : connexion entre émotions & Néglige réactions de l’organisme
signaux corporels
Liberté d’expérimenter & choisir parmi alternatives Se sens manipulée, ne peut pas faire de choix
Créativité : peut essayer des nouvelles choses Conformiste
Être dans l’ici & mtn Chercher à correspondre aux attentes

3) Théorie de la dépression

Approche non spécifique, pas de théorie particulière. Même cercle vicieux pour toutes les pathologies

4) Setting & techniques

Setting : classique

Thérapie expérientielle : vise ce que la personne vit dans l’ici & mtn, non directive, acceptation

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PSYCHO CLINIQUE

- Thérapeute reflète émotions du patient


- Thérapeute intervient très peu
- Relation & attitude thérapeutique > technique

Thérapeute a un regard positif inconditionnel sur le client

- Relation entre Thérapeute & client, client montre tension & incongruence
- Congruence : Thérapeute est capable de se représenter ses propres expériences avec le client
- Regard positif inconditionnel : Thérapeute écoute & accepte le client tel qui l’est
- + transmet cette compréhension & acceptation
- Client reçoit & comprend  peut s’accepter & s’écouter soi même

Changement thérapeutique : client accepte de s’écouter soi même après avoir fait l’expérience d’être écouté et
accepté

- Reformulations empathiques : viser le noyau de l’incongruence, attirer l’attention en reformulant afin que
client réalise progressivement l’incongruence
-
5) Emotion-Focused Therapy (EFT), Leslie Greenberg

Postulat: les émotions sont fondamentalemnt adaptatives, elles guident la personne. Thérapie centrée sur
changement émotionnel, vu comme préalable à tout autre changement

Emotion primaire Emotion secondaire Emotions instrumentalistes


Traitement rapide de l’info pour Réaction à la réaction, masque les Contrôlées volontairement, apprises
préparer à l’action émotions primaires socialement, dissociées du ressenti
Adaptative Mal adaptative
Aide à agir de Conduit à action Conduit à l’action de manière Exprimées pour influencer les autres
façon inappropriée à la inappropriée
appropriée à situation, souvent
la situation issue de traumas
Agression Proximité Se sentir honteux d’avoir peur de la
peur peur proximité
fuite fuite
3 types d’émotions

But de la thérapie : augmenter conscience des émotions & capacité à discriminer les réponses émotionnelles saines
des réponses mal adaptatives. Deux principes :

- Construction de la relation thérapeutique selon Rogers  Empathie & acceptation permette de co-réguler
les émotions et promouvoit la régulation émotionnelle par intériorisation de la régulation interpersonnelle.
- Travail sur tâches émotionnelles
- Trois étapes : Construction de l’alliance, exploration des émotions, transformation

6) Résumé :

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PSYCHO CLINIQUE

Grandes approches classiques – Approche intégrative


1) Contexte de développement

L’idée de l’intégration est ancienne mais restée marginale. Rivalité forte entre courants théoriques dans la
psychothérapie, problématique pour deux raisons :

- Personnalité (du patient & du praticien) au 2ème plan < technique & trouble au 1er plan
- Prêt à porter plutôt que sur-mesure : c’est le patient qui doit s’adapter à ce qui est proposé

Études contemporaines montrent l’importance de l’alliance thérapeutique

- Technique joue rôle minime, explique <2% de la variance


- Importance des facteurs communs : Relationnel, alliance explique 10-30% de la variance, aptitude sociale du
thérapeute, personnalité du patient & du thérapeute explique 40% de la variance !

Travail sur le terrain : la façon dont on offre la thérapie ne marche pas pour tout le monde. Paradoxe : les familles les
plus en difficultés sont celles qui ont le moins d’accès au soin

- Difficultés multifactorielles : isolement social, accès diminué aux ressources, stress familial général…
- Taux élevés de ruptures : méfiance envers institutions, baisse quand l’offre est aménagée en fonction du
client

Au lieu de compétition entre courants, intégration est plus efficace .  métaphore du Dodo : Chacun a gagné et
tous doivent recevoir un prix ! Il faut adapter la thérapie au besoins, attentes et caractéristiques du client

- Intervention classique = asymétrique, patient se fait assimiler par le système thérapeutique


- Approche intégrative = accomodations, renversement de la perspective : traitement s’adapte au client

2) L’engagement

Importance de l’engagement dans le processus, étape préliminaire à l’alliance. Phase s’appuie sur techniques
spécifiques :

- S’affilier : exprimer aux personnes la reconnaissance et compréhension de leur point de vue

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PSYCHO CLINIQUE

- Explorer les bénéfices individuels à suivre une thérapie


- Explorer les obstacles à une participation régulière aux séances
- Offrir des perspectives plus positives de la situation problématique
Positions égalitaires d’expertise : Patient = expert de sa vie, thérapeute = expert du changement

La charge de la construction de l’alliance n’est plus uniquement sur le patient

- Le fait que le client s’engage est considéré comme la responsabilité du praticien

3) Différentes formes d’intégration

Intégration théorique : synthèse de plusieurs théories

Eclectisme : Treatment fitting. Plusieurs dimensions sont utilisées pour ajuster le traitement

Niveau d’intervention Directif/non directif


Fréquence des séances Intensif/non intensif
Format Interpersonnel-systémique/intrapersonnel-individuel
Modalité Insight/résolution symptômes
Confrontation Abréactif/soutenants émotionnellement

Facteurs communs : Empowerment. Changer le rapport de pouvoir pour agir sur la satisfaction & l’estime de soi.
Position d’expert du thérapeute crée menace de l’estime de soi, résistance se crée en réaction. Se fait en travaillant
sur le setting :

- Rendre les lieux les plus acceuillants/accessibles possible


- Adaptation des horaires
- Changer le propriétaire : interventions à domiciles, client devient maître du cadre

Transdiagnostic : cibler les processus psychologiques qui rendent vulérables à certains troubles. Ex : approche en
réseau de symptômes, processus pas clairement définis

Processus Descriptively transdiagnostic process Mechanically transdiagnostic process


Définition Présent dans plusieurs troubles sans qu rôle soit Joue un rôle direct
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PSYCHO CLINIQUE

clairement identifié
Exemples Estime de soi basse Troubles alimentairesimage corporelle
erronée
Troubles émotionnelsrumination

Modèle transthéorique du changement, Prochaska & Diclemente : étapes transthéoriques utilisées pour calibrer
l’intervention. Patients peuvent être à différent stades dans leur processus de changement. L’intervention est
adaptée à l’étape de changement dans laquelle se trouve la personne

Stade Définition Avantages/inconvénients du changement


Pré-contemplation Pas encore engagé dans le N’envisage pas de changement dans futur proche, voit plus
processus d’inconvénients que d’avantages
Contemplation Envisager changement Peut reconnaître ses problèmes mais reste dans
l’ambivalance quant aux avantage du changement
Préparation Prête à passer à l’action Convaincu que le changement peut l’amener à une vie
meilleure
Action Changement récent Tient à continuer en direction du changement
Maintenance Maintien & consolidation du Fait attention à ne pas retomber aux stades précédents
changement

4) Résumé

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