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SEPI 7

CHAPITRE 1 : DÉVELOPPEMENT DE LA PSYCHÉ ET STRUCTURE DE LA PERSONNALITÉ


I- Rappels du fonctionnement mental
• Fonctionnement mental = ensemble des processus (= fonctions mentales) qui permettent
à un organisme vivant de percevoir l’environnement, de le comprendre et donc d’agir sur
celui-ci.
ð Assimilé au comportement adaptatif è permet l’adaptation.
Définitions
• Personnalité = expressions, manifestations de l’ensemble de ces fonctions mentales =
l’ensemble des particularités du comportement qui permettent l’adaptation de l’Homme à
l’environnement.
ð Homéostasie psychique = base équilibrée.

Homéostasie
• État normal : on fonctionne dans bande verte = état d’équilibre où on peut s’adapter à
psychique
l’environnement.
• Vulnérabilité : quand on est soumis à des difficultés à organisme mis en tension :
sentiment d’inconfort nait à mise en place de mécanismes de défense = de coping :
permettent de ramener le fonctionnement psychique à l’équilibre.
• Crise : quand retour à la normale impossible
• Vie psychique : se déroule en dehors de la conscience vigile ++ = on est la plupart du temps
insensible à tous ces mécanismes.
Selon les théories :
- Psychanalyse = rôle de l’inconscient.
- Théories comportementales = phénomènes automatiques ou non conscient : vont
Conscience vigile conditionner en très grande partie les attitudes, choix, comportements.

• Plan clinique : observation du comportement = attitude de vie, réactions, façon d’aborder


les différents évènements de la vie, mode relationnel (= façon dont chaque individu
engage, entretient les relations avec les autres).
ð Éléments observés = trait de personnalité
• Tempérament et caractère = éléments qui constituent une part de la personnalité
• Personnalité = ensemble composite qui va s’exprimer par différentes modalités du
comportement individu et qui comprend une part de biologique (= tempérament)

• Tempérament : génétiquement déterminé = transmis par le patrimoine génétique (inné),


stable tout au long de la vie.
Tempérament et - Ex : un bébé qui dès sa naissance fait plus de sourires ou pleure plus ou moins.
caractère - Études faites sur des jumeaux homozygotes et études d’adoptions.
- Cette part de tempérament est +/- importante selon les profils de personnalité è
profils de personnalités avec une part importante de tempérament = personnalités
borderline ou anti sociale
ð Traits de tempérament = très stables

• Caractère : aspect visible de la personnalité = tout ce qui va être engagé dans les

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interactions sociales. Psychologie sociale
- Tous les éléments du comportement sont pertinents pour l’adaptation aux situations
sociales.
ð Traits de caractère = égo-syntoniques = en accord avec le « moi » = perçus, vécus,
ressentis comme faisant partie intégralement de la personne elle-même
≠ Ego-dystoniques = traits pathologiques perçus par la personne comme ne lui appartenant pas

II- Développement de la personnalité


• Se construit tout au long du développement de l’individu, de la naissance à l’âge
adulte sur la base de traits innés (= traits tempéramentaux) mais qui font
intervenir l’influence soumis sur le jeune enfant puis ado (= éducation,
environnement, évènements de la vie : abus, violences, maltraitances...)
Généralités
- Pour la psychanalyse : au travers des stades du dvlp psycho-sexuel.
- Pour les théories comportementales : selon les lois de l’apprentissage faisant
intervenir les mécanismes de conditionnement.
(NB : ces 2 théories ne s’opposent pas mais complètent le psychisme)
• Devenir adulte : quand la personnalité est construite è avoir des stratégies de
défense, de coping
- Au moment du passage à l’âge adulte la personnalité = définitive. La
construction de la personnalité engage l’avenir de l’individu.
Devenir adulte
- Structure de personnalité, le fonctionnement de la mécanique et son
fonctionnement intime = définitif.
- Modifiable = traits de caractères : en fonction des évènements vécus à l’âge
adulte.
Les écueils de développement de la personnalité vont se traduire par des traits
dysfonctionnels de personnalité à l’âge adulte ou par des troubles mentaux
Pathologie caractérisés.
• Sévérité : signification que cela peut avoir sur l’individu (pas la gravité en elle-
même)
Pour la psychanalyse :
• PAS l’intensité objective qui est importante mais la signification inconsciente de
l’individu !
• Multiple qui ne perturbent pas le déroulementnormal et parmi eux certains laisse
une trace, une empreinte = véritable traumatisme
Ex : la rentrée des classes, sortie en classe verte, … très mal vécue par certains enfants.
• Traumatismes infantiles provoquent une « fixation » à un stade particulier du
Conséquences de développement psychique, en fonction du stade -> développement de traits de
traumatismes de personnalité particuliers :
l’enfance - Stade oral à dépendance, passivité
- Stade anal à rigidité psychique, troubles obsessionnels, difficultés à exprimer
ses émotions
- Stade phallique à difficultés dans les relations intimes, concrétiser ou
s’engager (= personnalité hystérique)
• Pathologie : quand un autre évènement mais + tard dans l’âge adulte à
mécanisme de fixation régression è névrose (plus utilisé en psychiatrie).
• Psychoses : trauma infantile très précoce à l’origine d’une désorganisation de la
construction du psychisme è pas de stades de développement normaux.

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En fonction la structure de la personnalité sous-jacente de l’adulte, celui-ci va
confronter les évènements de vie difficiles différemment
Théorie psychanalytique Mécanismes de coping, de défense, fonctions mentales,mécanismes
psychiques = bon fonctionnement
Situation
-> permet l’adaptation
normale
NB : troubles de l’adaptation = symptomatologie minime de façon
transitoire = difficultés d’adaptation (vulnérabilité, crises)
• Développement normal de la personnalité
• Évènements de vie à reviviscence de la trace laissée par les
Situation
traumatismes infantiles è symptômes pathologiques.
névrotique
Ex : enfant qui part en classe de neige et se sent abandonné : si se fait
larguer à l’âge adulte à réactive une angoisse à abandon
Pas de développement normal de la personnalité
Psychoses è Sensibilité au stress : décompensations symptomatiques = perte du
contact avec la réalité, apparition délires et idées délirantes.
• Les expériences vécues par individu vont façonner son comportement à
construction de la personnalité se fait selon les lois de l’apprentissage en utilisant
des mécanismes de conditionnement et en sélectionnant les comportements les +
adaptés èrenforcement par les contingents de l’environnement.
• Parfois, comportements dysfonctionnels renforcés par l’environnement è traits
Théories
de personnalités = « patterns » de comportement dysfonctionnels acquis.
comportementales
ð Troubles psychiques (troubles mentaux) = reflet direct de schémas
comportementaux pathologiques acquis.
Ex : troubles phobiques = traits de personnalité dysfonctionnels acquis au cours du
développement. Si on a été exposé à une situation particulière et qu’on a été anxieux,
on a tendance à ressentir cette anxiété à chaque fois.

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III- La personnalité
= Facon d’être de chacun
• Personnalité « normale » = modalités durables de l’expérience vécue et des conduites (=
façon d’être et de se comporter) conformes à ce qui est attendu dans la culture de
l’individu, dans les domaines suivants :
- Cognition (perception et vision de soi-même, d’autrui et des évènements)
- Affectivité, les émotions (diversité, intensité, labilité et adéquation de la réponse
émotionnelle)
- Fonctionnement interpersonnel (aspect du caractère)
Définition
- Contrôle des pulsions

• Ces modalités sont souples è adaptation (concernent tous les instants de la vie)
• Permettre un fonctionnement dans tous les domaines : social, professionnel et familial
satisfaisant
• Fonctionnement stable puisque fonctions psychiques utilisées toutes au long de la vie
- Stabilisation de la personnalité établie au + tard à la fin de l’adolescence et au début
de l’âge adulte
• Plan clinique : observation directe de tout ce qui va faire l’individu = approche descriptive
- Attitudes
- Comportements
- Modalités de réactions émotionnelles
- Façon dont il établit les relations avec les autres
• Cette approche descriptive = psychologie des traits à décoder la structure de la
personnalité = adjectifs multiples pour décrire la personnalité de quelqu’un. (Froid,
chaleureux, timide, …)
• Approche expérimentale a bénéfice de la méthode dimensionnelle à analyse factorielle
= réduire le nombre de termes en un petit nb de facteurs /dimensions.
- Plusieurs modèles proposés : modèle à 3 facteurs de Eysenck, « big five » de Costa
et Mc Crae, modèle à 16 facteurs de Cattell.
- + le nombre de dimensions est élevé et + sera précise la modélisation de la
personnalité.
= Positionner un individu dans un espace à 3 dimensions. Permet de
Sémiologie caractériser un individu selon sa situation sur chacun des 3 axes
Chaque dimension a 2 extrémités : on peut se trouver + proche d’une
extrémité ou de l’autre.
1. Extraversion : caractère sociable, bon vivant, actif, affirmé,
rechercher de sensations, excitation, dominateur voireviolent,
caractère aventureux.
Modèle à 3 - Opposé = introversion (peu sûr de soi, soumis, …)
dimensions 2. Névrosisme : anxiété, angoisse, déprime facile, culpabilité, peu
Eysenck d’estime de soi, tendu, irrationnel, timide, ombrageux.
- Ne pas confondre avec névrose (de la psychanalyse).
3. Psychoticisme = détachement émotionnel : agressif,froid,
égocentrique, impersonnel, rigide, têtu, difficultés dans les relations,
peu d’empathie, pas sympathique

è Hérédité dans ces dimensions de la personnalité (tempérament)


è Ce sont les 3 facteurs qu’on retrouve le + souvent car sont les +

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puissante d’un point de vu statistique
è Questionnaire ou instruments pour positionner les individus sur ces
3 dimensions
Utilisé en recherche en psychiatrie ++ = modèle de CLONIGER

4 dimensions de tempérament (biologie, hérédité, génétique)


1. Recherche de nouveauté = excitation liée à l’exploration d’une
situation nouvelle, impulsivité,extravagance, caractère
désordonné.
2. Évitement du danger = anticipation anxieuse, peur de l’inconnu,
timidité, fatigabilité.
3. Dépendance à la récompense = caractère sentimental, tendance
sociable, attachement, dépendance sur le plan affectif.
Modèle de
4. Persistance : culture de l’effort, caractère assez dur àla tâche,
Cloninger
ambition, perfectionnisme
= 7 dimensions
3 dimensions de caractère : relationnel et social
5. Conscience de soi : sens des responsabilités, opportunisme,
débrouillardise, acceptation de soi, caractère adaptable.
6. Coopération : tolérance, empathie, compatissant et prêt à aider
l’autre.
7. Transcendance : magnanimité, identification aux autres,
altruisme, ouverture d’esprit

ð + précis et lien entre tempérament ou caractère

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Cluster de personnalité
• Les profils de personnalités sont décrits selon 3 groupes en fct de leurs points communs.
• Leur description s’appuie sur le repérage des traits dominants = caractéristiques
Généralités prédominantes chez l’individu è 3 groupes de personnalité
• Personnalité normale = caractéristiques de plusieurs groupes = multi facette
- Description clinique : doit s’attacher à repérer les traits dominants de la personnalité.
• Bizarrerie, étrangetés, un peu originaux, réactions inhabituelles, pas forcément très
sympathiques (réactions un peu compliquées), susceptibles
ð Connotations un peu pathologique
• De personnalité paranoïaque : méfiance, jalousie, rancunier
• De personnalité schizoïde : détachement relations sociales, distance émotionnelle,
Groupe A isolement, solitaire
• De personnalité schizotypique : excentricité, bizarrerie, intérêts inhabituels, mode
Traits
de pensée un peu particulier (= idiosyncrasique)
Lorsque ces traits deviennent prédominants = tendance à s’exprimer de façon
envahissante ++ = trait de personnalité pathologiques
ð 2 dernières catégories : relation avec la schizophrénie ++
Personnalités extraverties : gens visibles, ne passent pas inaperçus, un peu émotifs, extravertis
• Anti social : difficulté à se conformer aux normes de la société, peu enclin aux
remords, impulsivité.
• Borderline : instabilité dans les relations, tendance à rompre de façon soudaine
des relations de longue durée, instabilité émotionnelle (joie à lacolère, affection à
Groupe B
Traits la haine), impulsivité
• Histrionique : rechercher l’attention, se faire remarquer, émotions changeantes,
tendance à dramatiser
• Narcissique : besoin d’être admiré, considérécomme le meilleur, égocentrique,
égoïste, manquer d’empathie.
Personnalité inhibée, anxieuse, introvertie : rase les murs, ne se font pas remarquer
- On a tendance à les oublier un peu.
• Évitante : ne pas se sentir à la hauteur, hypersensibilité au jugement, n’ose pas se
Groupe C lancer, ne prend pas d’initiatives nouvelles, crainte des situations nouvelles
Traits • Dépendante : difficulté à prendre des décisions, manque de confiance en soi,
rechercher le soutien des autres, besoin de faire valider ses choix
• Obsessionnelle : perfectionnisme, scrupulosité, psychorigidité

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Personnalités pathologiques
Définition de la personnalité pathologique symétrique à celle qui est normale.
Repérable car :
• Fonctionnement à l’origine d’un état de souffrance pour l’individu qui n’est pas bien tel
qu’il est.
- État de malaise, d’inconfort du patient qui n’est pas bien dans ses baskets.
- La personnalité est constante donc si elle devient dysfonctionnelle è façon d’être et
2 critères de se comporter qui ne permettent pas une adaptation correcte è malaise
principaux de la permanent
personnalité - Souffrance (cliniquement significative) = 1er critère pour évoquer pathologie de
pathologique personnalité
ð Parfois non ressenti par le patient lui-même mais par son entourage ++ (paranoïaque
par ex)

• Handicap fonctionnel : ne va plus permettre une adaptation correcte à l’environnement =


se traduit au niveau des relations sociales ++.
- Raréfaction des relations sociales avec le temps (professionnel, familiale, …).
• Modalité durable et permanente de l’expérience vécue et des conduites qui dévie
notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu.
Se manifeste dans :
- Cognition
- Affectivité
- Fonctionnement interpersonnel
- Contrôle des impulsions
• Modalités rigides = va se répéter dans le temps : dans les situations sociales ou
Définition
personnelles, individus réagissent toujours de la même façon = inadaptée è souffrance et
handicap
• Mode stable et prolongé de fonctionnement. Détectable au + tard à l’adolescence ou au
début de l’âge adulte.
• Les avatars de l’ado = aléas de la construction de la personnalité. Construction terminée =
personnalité pathologique.
• Cette façon d’être n’est pas la csq d’une patho psychiatrique ou médicale.
ð DD = conséquence d’une patho psychiatrique ou d’une pathologie médicale
Sous-types de personnalité pathologique = en fct des traits dominants
Groupe A Groupe B Groupe C
Schizoïde, paranoïaque, Antisocial, histrionique, borderline, Troubles de la personnalité évidente,
schizotypique narcissique dépendante et obsessionnelle
Ici, ce n’est plus qu’1 caractère mais c’est lorsque les traits de personnalités sont presque exclusivement d’un de ces
groupes.

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CHAPITRE 2 : SÉMIOLOGIE DU FONCTIONNEMENT MENTAL
Introduction : examen psychiatrique
Diagnostic longitudinale = anamnèse psychiatrique = histoire des troubles
Diagnostic transversal = Examen psychiatrique = évaluation actuelle du patient.
- Observation et analyse des signes actuels :
Ø Présentation et comportement général
Ø Activité, discours, vigilance humeur, et fonctionnement cognitif
ð Approche du fonctionnement psychique du patient = fonctionnement cérébral
• Sémiologie psychiatrique :
- Comportement moteur
- Comportement affectif
- Cognition

Généralités
• Entretien psychiatrique avec le patient pour évaluer son fonctionnement
è Écoute = principal outil
2 temps :
1. Expression libre : on laisse le patient exprimer ses pensées, ses sentiments, on laisse le
discours se déployer naturellement.
2. Entretien semi-directif = un peu plus dirigé, questions plus précises à poser au patient
pour permettre de préciser certains points sémiologiques importants.
ð À la fin de l’entretien = évaluation de l’ensemble du domaine de l’activité mentale.
- Durée totale = longue voire même plusieurs entretiens.

• Examen physique = TA + poids (permet évaluer au cours du TTT les effets latéraux)
• Présentation (appearance) : habillement, niveau d’hygiène, soins corporels (si abs = incurie,
qui peut se retrouver dans de nombreuses pathologies psy assez sévères).

• Faire aussi attention à ses attitudes pendant l’entretien :


- Postures anormales, bizarres
- Expression faciale : suffisamment mobile, émotions, mimique ou au contraire
Attitude et
expressions figées, sidéré, perplexe ou trop animé
présentation
- Contact visuel : regarde dans les yeux, fuit le regard (patho psy ++ = évitement du regard)
- Attitude : coopératif, sur ses gardes, coléreux, suspicieux, …

• Qualité du contact avec le patient : l’ensemble de ces éléments donne une coloration à
l’entretien = facile, distant, difficile, agréable,inquiétant. Renseigne sur le fonctionnement
général du patient.

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I- Fonctionnement moteur = conation
• Conation = tendance naturelle à l’action (pulsions, volonté, engagement).
• Tout ce qui va concerner la tendance à l’action, tout ce qui va permettre d’élaborer une action au travers d’un
comportement.
A) Perturbations pulsionnelles = instinctuelles
B) Perturbations du comportement moteur
C) Par extension : perturbations du comportement social
A) Perturbations pulsionnelles ou instinctuelles
• Pulsion = comportements fondamentaux nécessaires à la survie de l’espèce = satisfaction
desbesoins primaires de l’espèces (se nourrir, se reproduire, se reposer)
Définition = comportements archaïques.
= moteurs initiaux du comportement
= modifications du comportement pulsionnel ou instinctuel
• Perte d’appétit qui s’accompagne d’une perte de poids ou non.
Perte de poids = signe de gravité
/!\ ATTENTION : ne pas confondre avec syndrome d’anorexie mentale =
Anorexie
restriction alimentaire très importante + trouble psychique (= peur de prendre
du poids) + non conscience de la perte ++ è perturbation de la perception de
l’image corporelle /!\

Absorption en quantité très importante de nourriture avec ou sans prise
de poids.
Boulimie - Sans perte de poids = association avec des conduites de purges.
- Crise de gloutonnerie « binge eating » = absorption massive d’une
Se nourrir grande quantité de nourriture.
• Absorption de substances non usuelles.
Ex : nécrophagie, coprophagie
Bizarrerie • Syndrome particulier des enfants avec retard mental profond ou
alimentaire pathologies psychotiques (PICA : absorption de tout ce qui leur passe sous
la main)
ð Risque intoxication
Manger normalement mais régurgitations une partie du contenu gastrique puis
Mérycisme = le mange et le ravale etc.
rumination - Enfants ++ avec troubles psychiatriques ou isolement de façon
transitoire : anomalie développementale
• Insomnie = réduction du sommeil : associée à un sommeil non réparateur.
3 types d’insomnies :
1. Endormissement = difficultés pour s’endormir ou trouver le sommeil. Si
isolée = dans les état anxieux (ex : examen)
2. Fin de période de sommeil avec des réveils précoces = insomnie du
Anomalies petit matin = matutinal.
quantitatives Si isolée = typique des états dépressifs : attention risque de passage à
Se reposer l’acte ++ durant ces périodes d’insomnies.
3. Milieu de nuit = réveils multiples, pas de signification particulière.
Isolée = rare.
• Hypersomnie = excès de sommeil : augmentation de la période de sommeil
nocturne + besoin de dormir pendant la journée = somnolence diurne
• Rythme, alternance veille/sommeil → décalage de l’heure
Anomalies
d’endormissement
qualitatives
- Retard de phase : endormissement très tardif. Glissement de sommeil

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sur la journée à heure de réveil décalée.
- Avance de phase : heure d’endormissement avancé. Personnes qui
s’endorment en fin d’après-midi et qui du coup se réveillent aumilieu
de la nuit
ð Se retrouve dans les troubles de l’humeur où il y a une modification de
l’horloge interne
Somnolence Rechercher un syndrome d’apnée du sommeil : se manifeste par une fatigue ++
diurne et donc tendance à la somnolence voire endormissement.
• Très lié à l’évolution culturelle et à l’évolution des normes sociales
Comportements sexuels inappropriés (réf aux règles sociales et au contexte)
•Réduction de l’intérêt ou perte appétit sexuel = perte du désir(lbaisse de
Dysfonctions la libido)
sexuelles • Incapacité à atteindre l’orgasme (frigidité)
• Impuissance masculine (dysfonction érectile)
Comportement Référence aux règles sociales +++
• Comportement sexuel compulsif : Nymphomanie (sexe féminin) ou
sexuel inapproprié
Syndrome de DON JUAN = satyriasis (homme)
Se reproduire Certains comportements étaient considérés comme patho avant mais
maintenant sont rentrés dans les normes. Ou l’inverse, maintenant,
(comportements condamnables pénalement par ex)
• Par déviation de but : but n‘est pas la relation génitale mais recherche
Paraphilies = de plaisir par un comportement : voyeurisme, porno, exhibitionnisme,
perversions masochisme, sadisme…
sexuelles • Par déviation d’objets : but = orgasme mais objet (sens psychanalytique
= peut être une personne) utilisé n’est pas considéré comme habituel :
fétichisme, pédophilie, zoophilie, nécrophilie.
ð Satisfaction sexuelle obtenue en utilisant un partenaire sexuel
considéré comme anormal → comportements délictueux : pédophilie

B) Perturbations motrices (= action elle-même)


Ne pas pouvoir rester en place
- Incapable de rester assis : bouge, déambule, se tord les mains.
- Discours atteint aussi = rapide, précipité, explosif, parle à toute
Agitation allure.
psychomotrice • Formes sévères : furie ou rage = agitation extrême
• Agressivité : si en + association de perturbations émotionnelles ou
affectives (en particulier l’hostilité) à comportements d’agressivité (ne
Quantitatif
pas confondre agitation et agressivité !)
Réduction activité motrice è patient ralenti.
- Parole lente, ↘ expressions faciales (hypomimie), réduction des
Ralentissement mouvements spontanés
psychomoteur • Ralentissement extrême = stupeur : état d’immobilité, arrêt complet de
tout mouvement, patient coupe toute communication et il est incapable
de se mouvoir et de se mobiliser.

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• Aboulie (« avolition ») : perte d’énergie et de volonté à sentiment global d’indécision,
incapacité à initier une action :
- Proche de l’apathie = perte de prise d’initiative : n’arrive pas à commencer qqch, mais
une fois commencé, y arrive. État d’indifférence, absence de sentiments, d’émotions
Perturbations de neuro ++
la volonté - Anergie = dimension physique de l’aboulie : patient a envie de faire les choses mais est
arrêté par réduction de la volonté). Proche de l’asthénie (= pas la force).
- Anhédonie = dimension émotionnelle de l’aboulie (= perte de capacité à éprouver du
plaisir, le sujet ne peut pas s’engager dans une action car il n’en éprouve aucun plaisir)
hédonisme (= plaisir).
Impulsivité = perte, diminution du contrôle de l’action à agir sans réfléchir et sans tenir compte
Impulsivité
des conséquences possibles.
Tics Mouvements répétés spasmodiques → pas de signification particulière.
Imitation des mouvements et des attitudes d’autrui à patient agit en miroir
Échopraxie
de son interlocuteur
Mvts répétés plus complexes que les tics (pas de significations) élaboré,
Stéréotypies séquence de comportements répétés.
Ex : large mvt du bras qui va toucher le dessus du crane
Qualitatif
Plus global et + envahissant. Rare
= comportement
Maniérisme = Association de mouvements involontaires (stéréotypie) + attitudes bizarres
moteur anormal
ð Étrangeté, surtout sans relation avec le contexte.
Attitudes d’opposition, de refus fréquents ou systématique.
• Quand patient sollicité, refuse de coopérer même à des ordres simples
Négativisme (ex s’assoir, serrer main, …), répulsion magnétique qui l’amène à
s’opposer sans qu’il soit capable d’expliquer pourquoi il refuse de faire
les choses.
Regroupe les anomalies qualitatives du comportement = association de plusieurs symptômes.
ð Se retrouve dans plusieurs pathologies : troubles de l’humeur ou schizophrénie
Associe :
1. Stupeur = ralentissement extrême.
- Immobilité totale ou presque du patient
- Perte de réactivité à l’environnement : patient plus en contact avec son envmt, perte du
mvt spontané, arrêt de tt activité, perte de réactivité.
Syndrome
2. Rigidité = Hypertonie musculaire avec résistance passive aux mouvements.
catatonique
3. Flexibilité cireuse = maintien d’attitudes tout à fait inhabituelles et inconfortables. Position
maintenue au moins 15 secondes. Signe de l’oreiller psychique : on retire oreiller de sous la
tête à tête reste décollée du plan du lit.
4. Phases d’excitation catatonique = excitation stérile stéréotypée ou agitation soudaine (=
véritables explosions d’agitation inopinées, sans facteur déclenchant).
5. Maniérisme = postures bizarres, inappropriée, gestes maniérés, artificiels et parfois
mécaniques.

C) Perturbations motrices dans le comportement social


• Perte du contrôle du comportement social : socialisation
- Peu de prise en compte de l’existence des autres
- Absence de respect des règles sociales
Désinhibition
- Comportements inappropriés alimentaires et sexuels
- Libération instinctuelle
• Perte des convenances sociales = règle de bonne conduite en société.

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= Incapacité à établir des relations avec autrui
• Nécessaire dans ce cas de qualifier ce retrait social.
2 types de comportements de retrait social (pas les mêmes patho pour les 2) :
Retrait social - Actif : isolement volontaire (ex : patients délirants qui se sentent persécutés à coupe
le contact avec les autres pour fuir les persécutions).
- Passif : aboutissement de son comportement du sujet qui perd tout intérêt pour les
relations sociales et laisse les gens s’éloigner
= Impossibilité d’accomplir certaines actions à caractère social = perte des compétences
sociales.
- Ex : ne plus arriver à faire certaines démarches, à faire ses courses, ….
Formes graves : ne plus pouvoir s’habiller correctement (patients psychotiques ++)
• Apraxie = altération neurologique (= traduction d’une perte de
compétence par détérioration de la commande cérébrale)
Apragmatisme
Différence entre - Ex : Alzheimer → circuits cérébraux de l’apprentissage de
apraxie et l’habillage détériorés → perte de compétence
apragmatisme • Apragmatisme = perte de compétence sans lésions cérébrales,
phénomène plus psychologique liées à des pathologies mentales.
On peut retrouver ces compétences sociales à réhabilitation psycho-
sociale.

II- Pathologie des affects


• Troubles des affects (= affectivité) concernent :
- Émotions = réactions archaïques du fonctionnement affectif du psychisme = réactions immédiates à un
stimulus externe ou interne. On est en permanence soumis à des émotions.
Ø Se manifestent par réactions physiologiques (accélération rythme cardiaque, ...) + état mental
particulier liée à l’évènement qui la déclenche.
- Sentiments = persistance d’un état émotionnel au-delà de la persistance du stimulus = représentation
subjective durable d’un état émotionnel, persistant après disparition du stimulus initial.
- Humeur = état d’affect diffus, permanent, qui est présent à tout moment de l’existence qui va fluctuer au fil
du temps à crée l’atmosphère intérieure (fluctue entre les 2 extrêmes = tristesse et joie).
Ø En fonction des circonstances du moment, de la météo …
A) Perturbation des émotions
= émotion réactionnelle à la frustration.
• Se voit chez le jeune enfant ++. Peut être à l’origine de :
- Comportements agressifs = hétéro-agressivité (verbale ou physique) ou auto-agressivité
1. Colère (tentative de suicide ou auto mutilation)
- Colère associée à l’impulsivité = attaque de colère, violentes ++ = crises clastiques (= subit,
survient sans prévenir).
- Agressivité extrême = rage ou furie
= réponse émotionnelle à une menace imminente (réelle ou redoutée).
2. Peur - Réaction de peur retardée ou différée = stress post traumatique (= situations où le sujet se
retrouve confronté à l’imminence de la mort)
= crainte d’une menace à venir, redoutée qui n’est pas présente mais qu’on redoute qu’elle
survienne à tout moment.
Très présente en psychiatrie = forme particulière de la peur.
3. Anxiété
- Anxiété généralisée = « Anxiété flottante » : ne s’attache pas à une cause particulière =
présente de manière infiltrant en arrière fond.
- Anxiété spécifique = survient dans des conditions particulières.
2 types de symptômes :

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• Dimension somatique : symptômes physiques liés à l’activation du SNA = accélération du RC,
pâleur, sécheresse de la bouche, réactions de sursaut, …
• Dimension psychologique : sentiment de peur, inquiétude concernant différents sujets
(contenu idéique caractéristique de chaque forme spécifique d’anxiété) è permet de
distinguer les différents types d’anxiété
ð Symptôme central = inquiétude
Syndrome qui associe :
- Symptômes somatiques d’anxiété
Attaque de Ø Intenses ++ : douleur thoraciques, vertiges, palpitations
panique - Symptomatologie psychique passe au 2ème plan face à la symptomatologie
somatique.
Contenu idéique : peur de perdre le contrôle, de devenir fou ou de mourir
= anxiété qui survient en présence d’un objet spécifique (animal ou situation
Phobies
particulière) ou d’une situation particulière (ex : acrophobie = vertige) et uniquement
spécifiques
en présence è pas d’anxiété en dehors.
= Peur des espaces extérieurs.
• Peur d’une place vide = incapables de traverser une place vide en diagonale, ils
vont faire le tour ou alors éviter de passer sur un pont.
Agoraphobie • Évolution sociale et culturelle → situations de foule : impossibilité d’aller faire
leurs courses le samedi ou prendre les transports en commun à l’heure de pointe.
Contenu idéique : peur de se retrouver dans un lieu où une situation sans possibilité
de m’échapper.
= peur de se retrouver dans une situation sociale où l’on peut être sous le regard
d’autrui.
Phobie Gens qui ne peuvent pas manger en public, ni utiliser les WC publics, qui s’installent
sociale dans un coin au fond dans les restos, ne peuvent pas faire la queue à la banque …
Contenu idéique : peur anormale de faire quelque chose d’embarrassant ou
d’humiliant ou plus généralement la peur d’être jugé par ceux qui assistent à la scène.
Concernent les pensées = pensées récurrentes, répétitives et embarrassantes
Ex : peur des microbes ou d’être contaminé
- Impulsions : peur de frapper quelqu’un ou peur de sauter par la fenêtre en
Obsessions présence d’une fenêtre ouverte
- Images : être obsédé par des images le plus souvent violente ou angoissantes.
è Mécanismes idéique répétés, envahissant et surtout perçuscomme intrusifs et
TOC = absurdes à sujet cherche à chasser ses obsessions
manifestation Concernent le comportement : répétitifs et vécus comme impératifs = s’imposent au
de l’anxiété sujet.
- Comportements agis : se laver 36 fois les mains ou vérifier 40 fois que la
porte est bien fermée
Compulsions
- Actes mentaux : compter le nombre de carreaux dans la salle de bain
- Besoin de mémoriser : les panneaux et l’environnement
è Réponses aux obsessions. Sorte de rituels pour ↘ anxiétés induites par les
obsessions.
= discordance entre les émotions ressenties par le sujet et ses pensées.
• Absence de réponse émotionnelle = incapacité à rire ou sourire lorsque situation le justifie
4. Affects • Discordance = perte d’accord entre l’émotion exprimée et le contenu des pensées exprimé au
inappropriés mêmemoment ex : patient qui sourit en parlant de choses tristes
• Ambivalence = coexistence chez le sujet de sentiments opposés sur le même sujet et au même
moment

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B) Altération des sentiments
• Jalousie : normal et habituel si pas trop excessif
= pensées négatives, anxiété et sentiment d’insécurité à l’idée de voir s’éloigner quelqu’un
qu’on aime.
1. Jalousie
• Pathologie = caractère inopiné (situation où elle n’a pas lieu d’être) et par son intensité
- Jalousie délirante : complètement déconnecté de la réalité = délire de jalousie. Peut
aboutir à des TS ou des meurtres
• Sentiment amoureux peut prendre une tournure délirante (érotomanie = conviction d’être
2. Sentiment
aimé)
amoureux
Ex : patient persuadé d’être aimé par une célébrité de TV
• Sentiment de mauvaise humeur, sentiments négatifs avec des comportements négatifs et
coléreux
3. Hostilité - Sentiment qui poursuit l’émotion colère
à Se manifeste au travers de comportements d’opposition, irritabilité et de comportements
violents ou agressifs.

C) Altération de l’humeur
= Fluctuations souples entre la tristesse et la joie
- Caractère adaptable : permet de s’adapter aux évènements de la vie
Humeur normale
× Patho : intensité de ce vécue de joie ou de tristesse + perte des fluctuations normales de
l’humeur.
Dysphorie = sentiment de tristesse pathologique, morosité, abattement, découragement et
pessimisme è au centre du syndrome dépressif.
• Syndrome dépressif : 7 à 10% en population générale.
3 dimensions :
1. Altération de l’humeur : dépressive (= dysphorie)
- Ne fluctue plus en fonction des évènements
- Association : anhédonie = incapacité à éprouver du plaisir
- Perte d’estime de soi, jugement négatif de sa propre personne, auto-accusations,
1. Syndrome culpabilité, pessimisme, anticipation péjorative desévènements, idées suicidaires
dépressif
2. Ralentissement psychomoteur : (parfois agitation)
- Fatigue permanente, excessive et non amélioré par le repos
- Manifestations cognitives associées : capacité réduite à réfléchir, se concentrer et
perte de mémoire

3. Symptômes somatiques :
- Insomnie du petit matin ++ (parfois hypersomnie), perte d’appétit, amaigrissement (=
facteur de gravité) et perte de la libido.

= Euphorie morbide, joie pathologique, sentiment d’être bien ++, irritabilité, sentiment de toute
puissance. Au cœur du syndrome maniaque à 3 dimensions :
1. Altération de l’humeur : humeur euphorique maniaque, irritabilité pathologique.
2. Humeur - Labilité d’humeur (= humeur changeante ++)
maniaque - ↗ engagement dans activités (travail, sport, sexe …) ↗ estime de soi → mégalomanie
2. Agitation psychomotrice : accentuation des gestes, déambulation, gesticulation, discours
rapide/ précipité
- Accélération des pensées = fuites idées

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Distractibilité + troubles du jugement (conséquences graves : patient peut acheter 10
-
voitures ou prendre des décisions de quitter son travail pour un autre du jour au
lendemain…)
3. Symptômes somatiques : réduction du sommeil, comportement alimentaire désorganisé
et désinhibition sexuelle → comportements délictueux parfois.
= Perte de l’humeur, effacement de l’humeur, atténuation.
• Appauvrissement de l’expression émotionnelle, réactivité émotionnelle et du ressenti
d’émotion è Syndrome athymhormique (rare), surtout dans la schizophrénie.
• « Sentiment de précoce » = « sentiment de schizophrénie » : lié au contact particulier avec
3. Émoussement
le patient : a un syndrome d’appauvrissement de l’humeur.
de l’humeur
- Appauvrissement des expressions, de la réactivité et du ressenti émotionnel
- Patient avec visage de marbre, figé, expressions mécaniques, perte de réactivité
affective, perte des inflexions vocales, parole monocorde, peu de contacts visuels.
Syndrome athymhormique : association « sentiment de précoce » + perte d’élan vital

III- Pathologie de la cognition


• Renvoie aux altérations des processus cognitifs, pensées, perception.
• Cognition : dépendante du niveau de conscience. Certaines manifestations cliniques peuvent accompagner un
trouble de la vigilance + de la conscience.
A) Perturbations de la conscience
= reflet d’une atteinte cérébrale organique = agression biologique
• Confusion = perturbation de la vigilance : difficultés pour le sujet à focaliser,
diriger son attention, la maintenir. Attention flottante et altérée.
• Désorientation : perte de l’orientation spatiale (se repérer dans un endroit) ou
temporelle (jour, année, date, heure...)
1. Syndrome confusionnel =
• Illusions perceptives voire hallucinations : visuelles ++ sous forme d’animaux
delirium
+/- ragoutants très inquiétants → délire onirique (rêve éveillé)
• Réactions émotionnelles intenses (dans la suite des visions inquiétantes)
- Anxiété, réactions de peur, colère, euphorie, moments abattements
- Imprévisible +++ (car découlent d’hallucinations que seul le sujet vit) et
fluctuantes
= sentiment de modification de la personne elle-même, irréalité, transformation du
2. Dépersonnalisation
sujet lui-même voire de l’environnement.
= perte de la conscience réelle de l’environnement → distorsion de l’environnement
3. Déréalisation
qui devient étrange +/- inquiétant.
État crépusculaire = dreamy state État second = dissociative state
Association : dépersonnalisation + déréalisation sans
perturbation apparente de la vigilance.
ð État modifié de conscience mais en apparence la
Association : état d’obscurcissement de conscience
vigilance est normale
+ perception de soi modifiée
ð Préservation de l’activité du
3 types de manifestations :
comportement (automatisme) : les actions
• Personnalités multiples = capacité à adopter une
du sujet peuvent paraitre normales à
personnalité complètement différente de leur personnalité
l’entourage alors qu’il est dans un état de
habituelle. Rare
conscience profondément perturbé.
• Amnésies psychogènes : trouble de la mémoire réversible
transitoire qui concerne des faits autobiographiques
importants ou des événements à forte signification

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personnelle ou affective
- Véritable trou dans l’évocation des souvenirs
- Origine : fonctionnelle pure
• Fugue amnésique (« voyageur sans bagages »)
Une personne dans un état de dépersonnalisation +
déréalisation va prendre le train et partir sans but particulier et
se retrouve très désemparé quand état second se termine, il est
dans un endroit inconnu et ne se souvient de rien.
B) Perturbations de la cognition sans altération de conscience
Troubles perceptifs
Hallucinations = perception sans objet à percevoir
- Perception d’un objet existant, vécu, ressenti mais il n’y a rien à percevoir.
- Description en fonction de la modalité sensorielle concernée :
• Auditives : les + fréquentes dans les patho psychiatriques
- Simples = sons simples : cloche, eau qui coule, clic…
- Compliquées sous forme de voix hallucinatoires qui peuvent êtreplusieurs
ð Caractère esthésique = caractère de sensorialité : capable de dire si voix homme ou
de femme + connu / inconnu et localisation.
• Olfactives / Gustatives : odorat et gout le + souvent désagréables ; souvent intégrés
dans 1 symptomatologie + délirante à empoisonnement ou gaz dans l’environnement
• Cénesthésiques : hallucination du sens du toucher
- Hallucination de tact : sensibilité superficielle : brulure, attouchement, picotements

Ø Délire d’infestation : vers sous la peau, parasites qui grouillent…
- Hallucinations kinesthésiques : sensibilité profonde = perception de mouvements
Hallucinations vraies Ø Physiologique quand on a l’impression de tomber quand on s’endort
= psychosensorielles • Visuelles : rares dans les troubles psychiatriques purs à altération, atteinte organique
du fonctionnement cérébral → rechercher d’une étiologie sous-jacente (idem Syndrome
confusionnel)
- Simples (taches de couleur)
- Complexes (silhouette humaine, personnages…)
• Hallucinations psychiques = abs de caractère de sensorialités (= ne peut pas
dire si voix d’homme ou de femme, pas de localisation, …)
• Illusions = déformations mais d’une perception qui est réelle, objet réel
ex : un enfant qui voit une sorcière dans l’ombre d’un arbre
• Hallucinations hypnagogiques : surviennent à l’endormissement avec des
DD hallucinations kinesthésiques de chute
• Hallucinations hypnopompiques : au réveil
ð Vigilance modifiée par endormissement ou éveil.
• Hallucinose : hallucination perçue comme anormale par le patient → observées
dans les psychoses, intoxication à l’OH ou drogues hallucinogènes (expériences
hallucinatoires perçues comme telles et qui peuvent être décrites par le patient)
Pas d’équivalent dans la psychiatrie anglaise = Schneider’s First Rank symptoms
= Modification des perceptions (hallucinations ++). Considéré comme formant le socle de
Syndrome
l’élaboration du délire. Perte de l’intimité de sa pensée.
d’automatisme
• Hallucinations auditives : sous forme de voix avec un contenu négatif qui vont
mental
commenter en permanence ce que fait ou pense le patient.
ð Triple écho : pensée, lecture et voix

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- Plusieurs voix conversent entres elles et avec le patient. Voix à l’origine de la
conviction que la pensée est volée, capable de lire dans sa tête et de lui imposer de
force des pensées = phénomène d’insertion de la pensée
• Injonctions hallucinatoires = ordres hallucinatoires : comportements particuliers
(injonctions suicidaires)
• Triple automatisme : au max du syndrome.
- Gestes imposés
- Élocution forcée : forcé de prononcer des mots sans sens, jeux syllabiques,
psittacisme (= répétition comme un perroquet)
- Idéation forcée (sa pensée est commandée de l’extérieur) → phénomène de
mentisme pénible +++ pour patient.
Troubles du langage = reflet de la pensée
• Tachyphémie = parole accélérée sans que discours soit +abondant
• Volubilité = ↗ qté de discours (pas forcement exprimé + rapidement)
Accélération du
• Logorrhée = ↗ vitesse + volume de discours
discours
ð Patient en général difficile à interrompre (« on n’arrive pas à en
placer une »)
Anomalie du débit
• Bradyphémie : discours ralenti, exprimé lentement + ↘ quantité
verbal
(phrases courtes) + perte de la prosodie = ton monotone
Ralentissement • Alogie : discours pauvre, vide, sans qu’il soit forcement ralenti.
du discours • Mutisme : arrêt du discours, refus de parler
- Pas confondre avec mutité = ne peut pas parler pr raisons
physiques.
• Néologisme = mot inventé.
Parfois fugace mais important → valeur orientation ++ vers schizophrénie
• Salade de mots : néologisme +++ → mélange incohérent de phrases
- Maximum : schizophasie = néo-langage que seul le patient peut comprendre.
S’observe dans formes évoluées de schizophrénie.
• Barrage = interruption soudaine et involontaire du discours.
Fading : voix atténuée avant le barrage.
- La pensée s’arrête → pathologique ++
• Jeux de mots : rimes qui élaborent le langage mais pas sur leur signification
- Association : accélération su langage et des pensées è états maniaques ++
• Stéréotypies = répétition de mots insérés dans les phrases. Physiologiquement, on a
Anomalies de
souvent des mots qui s’insèrent de façon répétitive et dénués de sens.
structure
• Verbigérations = fleuve de discours sans signification
- Assez proche des persévérations (répétitions automatiques de mots identiques à
une question posée)
- Verbigération + persévérance → patho neuro ++ et certaines patho psychiatriques
• Tics vocaux = plus explosifs, vocalisations répétées et parfois de simples cris.
- Palilalie : répétition de mots ou de phrases
- Écholalie : répétition des derniers mots ou phrases entendues
ð Écholalie + palilalie → pathologie neuro ++
- Coprolalie : verbalisation explosive de grossièretés, obscénités, injures,
blasphèmes…
ð Patho psy ++ → Syndrome de Gille de la Tourette
• Maniérisme verbal : discours surprenant par le choix des mots qui sont rares, précieux,
Discours désorganisé
étonnant, bizarre, pas ceux que l’on attendait dans la situation, intonations trop basses

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ou trop scandées, rythme bizarre.
• Cohérence et logique interne du discours = comment il va atteindre son but :
- Discours circonlocutoire : perdre dans des digressions ou dans des détails inutiles.
Finit par répondre à la question.
- Discours tangentiel : digressions incessantes et la personne finit par tourner autour
du pot sans jamais répondre
- Discours diffluent : relâchement des associations, discours se perd dans les
directions multiples sans liens les unes avec les autres (différent tangentiel).
Discours incohérent, on n’arrive pas à suivre le sujet, réponse non apportée
Perturbations de la pensée
• La pensée peut s’élaborer uniquement si les mécanismes, fonctions cognitives de base
sont correctes
• Évaluation des fonctions cognitives de base = partie de l’examen psychiatrique.
- Capacité orientation
1. Altération des - Capacités de mémoire, mnésiques (long + court terme)
fonctions cognitives - Mémoire immédiate : enregistrement d’une information
de base - Évaluation de l’attention : tests simples. Test de l’horloge → rechercher les états
démentiels
- Capacité abstraction = capacité du sujet d’avoir une pensée abstraite → utilisation
de proverbes.
ð Si on veut du plus précis : évaluation neuro-psychologique
• Tachypsychie : excitation psychique
- Rencontré dans le syndrome maniaque
- Forme particulière = fuite des idées = sauter de façon incessante,
rapide ++ d’une idée à une autre (idées par assonances ++)

Accélération de
• Mentisme : défilement rapide, impossible à arrêter des pensées.
la pensée
- Pensées tournent à toute allure sans réflexion associée. Les
2. Anomalie du cours pensées défilent et on n’arrive pas à en saisir une pour réfléchir
de la pensée dessus (différent de la fuite d’idée)
- États anxieux ++ souvent au moment de l’endormissement →
insomnie d’endormissement
• Bradypsychie : inhibition de la pensée, ralentie ++, idées difficiles à
élaborer
Ralentissement
- Monoïdéisme = pouvoir pensée à une seule chose et être
de la pensée
incapablede penser à autre chose
- Anidéïsme = absence de pensées (extrême ++)
3. Anomalies de la • Analogues aux altérations de la structure du langage : barrages, stéréotypies,
structure des bizarreries de la pensée (à l’origine d’une pensée impénétrable, hermétique).
pensées ð Peut s’exprimer par un discours hermétique et peu perméable
La personne passe d’un sujet à un autre sans raison, est détournée de son sujet par
l’environnement ou associe des idées sans lien entre elles = Sujet distractible
(bizarre, patho, mal à comprendre)
4. Désorganisation • Relâchement des associations = pensée qui déraille : on n’arrive pas à suivre le
de la pensée déroulement de la pensée
• Élaboration tangentielle de la pensée : idem discours tangentiel : élaboration de
pensées sans pertinence avec le contenu général de la pensée mais elles ont un lien
entres elles.

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Incohérence : mélange de pensées avec des liens entres elles incompréhensibles

Paralogismes : mode de pensée particulier (paranoïaques ++). Apparence logique mais
qui aboutit à de fausses conclusions.
• Circonlocution : pensée entortillée qui se perd en digressions inutiles.
• Pour psychiatrie française = conception psychopathologique du fonctionnement
psychique des patients schizophrènes. Pas d’équivalent anglais.
• Reflet du fait que personnalité du patient ne fonctionne plus comme un tout
homogène.
- Assemblage d’éléments constitutifs de la personnalité avec un fonctionnement
autonome dans les domaines de la cognition, émotions, pensée
ð Perte de cohérence entre ses actions à un moment donné, ses émotions et ses
Syndrome dissociatif
pensées au même moment
• Symptômes :
- Ambivalence : manque d’accord entre les pensées et les émotions.
Ø On ne sait pas exactement ce que l’on pense ou ressent au sujet de qlq chose
- Discordance : comportement pas en accord avec les émotions/pensées du patient.
Ø Comportement bizarre, incohérent par rapport à ce que pense ou ressent le
sujet à ce moment-là. Suicide, …
• Délire (idées délirantes) = contenu pathologique de la pensée (fausses croyances)
entrainant une conviction inaccessible à la critique. On le caractérise par :
- Structure : systématisée ou non systématisée
Mécanismes prévalents : intuitif, imaginatif, hallucinatoire, interprétatif
- Thème : expansif ou dépressif
- Degré d’adhésion du sujet (critique du délire)
• Systématisé : délire organisé, présente une certaine cohérence. Se
déroule comme un roman, pensée perméable.
- Clinique : on peut raconter, transcrire le délire
Structure du
- Patho schizophréniques ++
délire

Non systématisé : peu compréhensible et peu perméable, opaque.
- On a du mal à exprimer, raconter ce qu’a dit le patient
- Patho délires chroniques ++
• Intuition = conviction qui surgit dans l’esprit de quelqu’un qui entraine
5. Anomalie du
une adhésion + réalisation de quelque chose
contenu de la pensée
- Ex : dans le délire de jalousie, la conviction = être trompé
è Idées délirantes Mécanisme Imagination : imagine des choses fantastiques mais pour lui c’est réel ++. Ne
prévalent du
se rend pas compte que ce qu’il imagine n’est pas la réalité.
délire
• Hallucinations : alimentent ++
• Interprétation : accorder une signification erronée à un fait souvent
réel → délires paranoïaques ++
Adhésion forte en général mais parfois un peu moins et patient capable de
Degré critiquer son délire → mesure de l’importance de la critique = niveau critique
d’adhésion du dont est capable le sujet.
sujet è TTT amène à une critique de + en + pertinente du délire jusqu’à
atteindre une critique complète : patient ne délire plus et est capable
de critiquer ce qu’il a pensé au moment du délire.
Thèmes expansifs et thème dépressifs
Thèmes
• Idées de références : sujet croit que les évènements, même
délirants
insignifiants, ou propos d’autrui ont une signification particulière qui lui

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sont destinés.
• Idées d’influence : impression qu’a le sujet que ses pensées ou ses
actions sont influencées
- Fréquence dans syndrome d’automatisme mental ++
• Idées de persécution
• Délire de jalousie = forme particulière de délire paranoïaque
Évolution parfois redoutable avec passage à l’acte sur la personne qui a trahi
de façon délirante
• Idées délirantes de culpabilité : se faire des reproches ou avoir des
regrets, se sentir coupable. Ex : le mec est convaincu d’être responsable
du Tsunami au JAPON
- Dans les états dépressifs sévères = marqueurs de sévérité
• Idées délirantes de grandeur = mégalomaniaques : sentiment detoute
puissance, pense avoir des supers pouvoirs (guérison ++), devenir riche
++.
- Syndrome maniaque ++
• Idées délirantes somatiques : porte sur le corps. Idée délirantes
hypocondriaques, idées délirantes corporelles (que les organes internes
ont cessés de fonctionner…, pourriture de l’intérieur…)
ð Syndrome de COTTARD = idées délirantes d’arrêt du fonctionnement des
organes + pourriture intérieure
• Absence totale : déni de la maladie → anosognosie (terme utilisé en neuro++). Avoir
aucune conscience strictement du caractère pathologique de ce qui se passe.
6. Degré de
• Mauvais insight : patient a bien conscience qu’il est malade mais qui l’attribue à une
compréhension de la
autre cause (ex : climat, que c’est une maladie somatique, …)
maladie = insight
• Bon insight : prise de conscience de bonne qualité de la maladie et de la nécessité de
suivre un traitement psychiatrique.

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