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Robotique médicale :

D’après le Robert, la médecine est la « science qui a pour objet la conservation et le


rétablissement de la santé ». L’OMS décrit la santé comme un état complet de bienêtre
physique, mental et social. Elle ne consiste donc pas simplement en une absence de maladie,
mais constitue bien un ensemble de domaines ayant chacun des besoins spécifiques, et dont
la médecine doit s’occuper. La robotique peut aider de plusieurs manières. Elle peut assister
les chirurgiens pendant les opérations, mais aussi aider des gens dans la vie de tous les jours,
que ce soit en aidant à la rééducation ou en étant un support au quotidien. Cela vrai autant
pour l’aspect mental et social (par exemple avec les robots compagnons pour des personnes
souffrant de solitude aiguë ou simplement en rappelant des tâches qu’un patient pourrait
oublier au quotidien) que pour les maladies ou les handicaps physiques (par exemples avec
certains types de prothèses).

Enjeux et défis :

Les enjeux soulevés par la robotique médicale sont multiples. On pense évidemment
en premier lieu à l’amélioration que pourrait apporter la robotique en termes de santé.
L’aide de robots permet d’augmenter le confort et la précision de chirurgiens pendant des
opérations, par exemple, ce qui réduit drastiquement les risques d’erreurs et d’accidents.
Elle peut aussi permettre d’accélérer des chirurgies ou diminuer le nombre de médecins
nécessaires au traitement d’un patient, ce qui permet d’augmenter le nombre de patients
que l’on peut traiter pendant un certain laps de temps. Il y a quatre types d’aides
chirurgicales : passive (un système GPS par exemple), semi-active (le robot accompagne le
chirurgien dans son geste pour qu’il soit plus précis), autonome (le chirurgien supervise le
robot) et maître-esclave (le chirurgien contrôle totalement le robot à distance). Une
chirurgie effectuée avec plus de précision peut aussi diminuer les besoins de rééducation
dans certains cas. Ils peuvent aussi assister un patient dans sa rééducation (par exemple
avec un exosquelette pour soutenir les gestes et permettre le renforcement du corps au
cours de la rééducation.
Il y a aussi des enjeux économiques : les équipements médicaux peuvent être très
chers, une partie de l’innovation dans le cadre de la robotique pourraient permettre de
diminuer les coûts de construction et d’utilisation de ces outils. Mais les gains économiques
passent aussi par l’amélioration de l’efficacité des soins. En effet, la réduction de fréquence
des erreurs et des accidents chirurgicaux permet d’éviter des soins et de la rééducation
supplémentaires, qui pourraient s’avérer très coûteux. L’ampleur de cet enjeu est mise en
évidence par le fait que la vieillesse et la santé constituent près de 80 % des prestations
sociales.
Les défis aussi sont multiples. Il faut être capable d’optimiser les coûts sans faire de
compromis sur la sécurité du patient. Dans le cadre de la rééducation, le robot doit pouvoir
accompagner le patient sans être une gêne, aider le patient sans que ce dernier y crée une
dépendance. Dans le cadre de la chirurgie, les robots doivent pouvoir d’adapter à la
situation, chaque opération étant unique, forcément légèrement différente des simulations
sur lesquelles il a été entraîné.

Verrous scientifiques, technologiques :

Un des verrous technologiques est l’absence de continuité dans le digital. Par


exemple, une machine verra un rétablissement comme une succession d’étapes discrètes
(définies par le concepteur) alors qu’il s’agit en réalité d’une modification continue de l’état
du patient. Cela peut exercer une influence sur la qualité de la prise en charge par la
machine. Dans le cas de certaines prothèses, il faut avoir une compréhension du système
sensorimoteur, pour permettre non seulement de comprendre les intentions motrices du
patient et les exprimer par des mouvements, mais aussi de communiquer des sensations au
patient, qui doivent être compréhensibles par le cerveau de ce dernier. La compréhension
des intentions motrices est aussi essentielle dans certaines rééducations, car il faut s’assurer
que la machine n’entrave pas les mouvements volontaires du patient. Un des verrous
technologiques est que la machine travaille dans ce cas avec une puissance de calcul très
limitée à cause des autres contraintes : elle doit être d’une taille et d’un poids raisonnables,
pour ne pas être une gêne, mais aussi avoir une longue autonomie

Domaines clefs d’innovation pour l’ingénieur :

Il existe de nombreux domaines d’innovations pour les ingénieurs. On peut hercher à rendre
l’utilisation de ces robots plus ergonomique, afin d’alléger la charge mentale du chirurgien ou du
patient (selon les cas). On peut chercher à continuer à réduire la taille des machines, permettant ainsi
un déploiement plus simple, et dans le cas de la chirurgie, des interventions moins invasives. Il y a
aussi beaucoup d’innovations possibles dans le champ du décodage de signaux, surtout dans
l’objectif de mieux comprendre le système sensorimoteur. La recherche dans ce domaine se fait à
l’aide de machine learning.

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