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les plus financiers qui encourageront plutôt l’entreprise à s’endetter1 pour financer son
cycle d’activité plutôt que ponctionner un FRNG important sous la forme de capitaux
propres absorbeurs de bénéfices générés aux dépens des dividendes.
En pratique, on remarque que certaines entreprises peuvent se permettre d’avoir des
FRNG négatifs, car la gestion de leur cycle d’activité fait apparaître des BFRG négatifs
et donc des ressources permanentes générées par l’activité quotidienne, qui peuvent
ainsi financer des investissements à long terme plutôt que de simples placements de
trésorerie aux rendements modestes
Le bilan économique et financier permet de mesurer le risque financier d’insolvabilité en
présentant le tableau de financement du capital économique (ou actif économique net)
par le seul passif financier. Les banques s’assureront entre autres que le ratio dettes
financières sur capitaux propres soit inférieur à 100 %; en effet, au-delà, elles
prendraient un risque financier supérieur à celui des associés.
Le tableau d’évaluation de l’équilibre financier permet de mesurer le risque financier
d’illiquidité. Les banques s’assurent du financement quotidien du BFR soit par le FR
soit par les concours bancaires à court terme soit par un mix des deux modes de
financement. Il est tout à fait possible pour une entreprise d’être illiquide alors qu’elle
reste solvable. Les banques s’assurent néanmoins que le financement de l’illiquidité de
leurs clients par recours aux concours bancaires à court terme ne les rend pas
insolvables. La meilleure méthode est alors de fixer à chaque client des plafonds à ces
concours bancaires à court terme en fonction de leurs revenus mesurés par leur chiffre
d’affaires.
Chapitre 1 comprendre l’origine des problèmes de trésorerie
Section1 trésorerie et cycle d’exploitation
Toute entreprise, quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure
financière, peut se trouver confrontée à un problème de trésorerie structurel ou
conjoncturel. Ce problème peut survenir car, à court terme, l’entreprise doit de
manière permanente chercher à assurer le financement de son actif circulant (stocks,
crédits accordés aux clients, créances diverses). Pour comprendre le mécanisme, nous
raisonnerons à partir d’un exemple : la société Tout le Niger SA.
Première étape
En début de période (T 0), l’entreprise constitue son bilan (patrimoine) de départ avec un
capital de 100 000 F lui servant à acquérir du matériel pour 60 000F et à conserver
40 000 F en disponibilités sur un compte à la banque. Soit le bilan simplifié en T :
BILAN en T0(E, francs
ACTIF(F) PASSIF(F)
Matériel 60 000 Capital social 100 000
Banque 40 000
TOTAL 100 TOTAL 100
000 000
Deuxième étape
La société reçoit sa première commande. Pour la satisfaire, elle achète pour 40 000 F de
tissus payables à 60 jours. Trente jours plus tard, les matières premières sont
consommées et l’entreprise a utilisé pour 40 000 Fde main-d’œuvre dont la moitié
est payée comptant et le reste à 30 jours (travail intérimaire). La société va donc pouvoir
établir son bilan en T1 soit en T0 + 30 jours.
BILAN en T0 + 30 jours
ACTIF(F) PASSIF(F)
Matériel 60 000 Capital social 100 000
Stocks 80 000 Dette fournisseur 40 000
Banque 20 000 Dette « sociales» 20 000
TOTAL 160 TOTAL 160
000 000
Commentaires
1. Le BFR a augmenté : il passe de 0 à 20 000 F, conséquence de l’investissement de
l’entreprise dans l’exploitation, soit 80 000 F de stocks diminués de 40 000 F de dettes
fournisseurs et 20 000 F de dettes « sociales » auprès du fournisseur de
personnel intérimaire.
2. Le patrimoine de l’entreprise a augmenté mais le fonds de roulement
(FR) n’a pas changé : il reste égal à 40 000 F
3. Du point de vue de l’autonomie financière, le ratio d’endettement1 est
passé de 0 % à 37,5 %.
4. Le solde de trésorerie passe de 40 000 F à 20 000 F Le ratio de
liquidité générale2 devient égal à : 100 000 F/60 000 F = 167 %
En conclusion, la situation de l’entreprise commence à s’affaiblir du point de
vue de sa liquidité et de son niveau d’endettement.
Troisième étape
Durant les 15 jours suivants, l’entreprise doit, pour finir ses vêtements, payer
comptant 40 000 F de salaires supplémentaires. En outre, son PDG estime que
la société doit conserver un minimum d’encaisse de 10 000 F pour assurer le
règlement de transactions courantes nécessaires au maintien de son activité.
En raison de l’augmentation de son actif à court terme, la société va donc
négocier avec son banquier une autorisation de crédit de trésorerie (ex. :
découvert) pour pouvoir continuer à assurer le financement de son cycle
d’exploitation. Tout le Niger SA peut donc établir son bilan en T 2 soit T0 +
45 jours.
BILAN en T0 + 45 jours
ACTIF(F) PASSIF(F)
Matériel 60 000 Capital social 100 000
Stocks 120 000 Dette 40 000
Banque 10 000 fournisseur 20 000
Dette « sociale 30 000
TOTAL 190 » TOTAL 190
000 Crédit de trésorerie 000
Commentaires
1. On constate une augmentation du BFR : de 20 000 F à 60 000 F.
L’entreprise investit toujours dans l’exploitation, d’où une croissance de
son actif à court terme.
2. L’entreprise qui ne dispose pas de liquidités suffisantes pour suivre le
développement de l’activité doit avoir recours à des crédits de trésorerie
(type découvert) : le solde de trésorerie passe de + 20 000 F à – 20 000 F.
La solvabilité de l’entreprise se dégrade.
3. Le ratio d’endettement continue d’augmenter : de 37,5 %, il passe à 47,4 %.
En conclusion, la structure financière continue de se dégrader sous le double
effet de la solvabilité à court terme et de la baisse de l’autonomie financière.
Quatrième étape
En T3, soit T0 + 60 jours, les vêtements sont achevés et peuvent donc être
vendus pour 200 000 F aux clients qui règlent à 30 jours. La société doit,
cependant, payer maintenant la totalité de ses achats et de ses charges restant
due. Son besoin de trésorerie grossit et son bilan va donc être modifié.
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BILAN en T0 + 60 jours
ACTIF(F) PASSIF(F)
Matériel 60 000 Capital social 100 000
Créances clients 200 000 Bénéfice 80 000
Banque 10 000 Crédit de 90 000
TOTAL 270 000 trésorerie
TOTAL 270 000
Commentaires
Le fonds de roulement augmente du fait du bénéfice (120 000 F ) et contribue au
financement du BFR.
L’investissement dans le cycle d’exploitation continue et le BFR augmente à 200 000
F.
Le solde de trésorerie a encore diminué : – 80 000 F. L’entreprise continue de
dépenser et n’encaisse toujours pas.
Cependant, l’autonomie financière s’améliore du fait de la baisse de l’endettement. Le
ratio passe de 47,4 % à 33,33 %
La solvabilité s’améliore également du fait de l’augmentation de l’actif total et de la
stagnation des dettes.
En conclusion, la structure financière continue toujours de se dégrader. En dernier
ressort, la solvabilité de l’entreprise et sa survie dépendent du règlement des clients
(si, en T0 + 90 jours, les clients payent et honorent leurs engagements).
Cinquième étape
En T4, soit en T0 + 90 jours, les clients payent et l’entreprise encaisse d’importantes
liquidités qui vont lui permettre de rembourser son banquier et de résoudre ses
problèmes de trésorerie.
Le bilan se présente alors ainsi :
BILAN en T0 + 90 jours
ACTIF(F) PASSIF(F)
Matériel 60 000 Capital social 100 000
Disponibilités 120 000 Bénéfice 80 000
TOTAL 180 000 TOTAL 180 000
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✔ Ressources de trésorerie : Dettes financières à moins d’un an,
concours bancaires courants.
✔ Emplois de trésorerie : valeurs mobilières de placement,
disponibilités
Trésorerie nette = FR - BFR
Le FR est un indicateur d’équilibre financier, il compare les actifs (emplois)
stables avec les éléments de passif (ressources) stables.
Calcul du FR:
Par le haut de bilan : Capitaux permanents - immobilisations nettes
FR = Capitaux permanents – Actifs
immobilisés
Capi aux p r an n
ir lan
A i
àC
Analyse du FR:
FR positif: surplus de financement stable par rapport aux actifs
immobilisés et qui sert à couvrir les besoins de financement
engendrés par le cycle d’exploitation
FR négatif: les actifs immobilisés ne sont que partiellementfinancés
par des ressources stables
Le BFR est le solde des comptes de bilan directement rattachés
au cycle d’exploitation
Calcul du BFR: stocks+créances clients-dettes fournisseurs
BFR = Actifs circwwuw.lecaonnomties-ge–
stioD
n.coe
mttes à moins d’un ans
Analyse du BFR:
✔ BFR positif et élevé: l’entreprise est dans l’obligation de
faire appel à l’endettement pour financer son cycle d’exploitation.
Problèmes dans les conditions de paiement clients et fournisseurs.
✔ BFR négatif ou faible: position stratégique très favorable au
développement d’une politique de croissance.
✔ Calcul de la trésorerie nette
TN=FR - BFR
OU
TN = Trésorerie actif – Trésorerie passif(disponibilités) - (concours
bancaires)
Analyse de la TN
Trois situations de trésorerie sont possibles
Première situation : TN positive.
TN excédentaire : FR > BFR
Situation satisfaisante sous réserve cependant que la trésorerie
soit correctement utilisée c’est-à-dire placée dans des conditions
correctes de rémunération.
Cette situation peut traduire également une erreur de vision
stratégique ou un sous-emploi des capitaux propres.
Deuxième situation : TN négative.
Cette situation est déséquilibré et doit être appréciée de deux
façons:
1. FR > 0 et BFR> 0 avec FR
< BFR
Selon cette hypothèse, le BFR est financé à la fois par le
financement permanent et par des concours bancaires. Cette relation
doit s’apprécier en relation avec le risque bancaire couru et la
rentabilité de l’entreprise.
2. FR < 0 et BFR> 0
Cette situation est déséquilibrée et extrêmement dangereuse car les
concours bancaires couvrent non seulement le BFR mais également
une partie de l’actif immobilisé.
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pendant une période donnée.
Pour mesurer les flux de trésorerie, nous avons deux méthodes:
Soit à partir de la variation de la trésorerie entre
deux bilans successifs :
Δ TN = Δ FR - Δ BFR
soit à partir du tableau de flux de trésorerie qui retrace
l’ensemble des flux qui ont impacté la trésorerie pendant une
année.
Le tableau de flux:
Il retrace les flux de trésorerie d’une période
en les regroupant selon trois fonctions:
Exploitation,
Investissement
et financement à LMT.
L’objectif est d’identifier les fonctions qui ont été consommatrices
ou génératrices de liquidités. Dans le cadre du plan de financement
prévisionnel, il sert à décrire les mouvements prévisionnels de
trésorerie.
Exemple
Le calcul de la trésorerie
N N+1
Trésorerie nette:
Trésorerie actif-trésorerie passif 2012-1000=1012 1926-1684=242
..
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Chapitre 2 Nécessité de prévoir la trésorerie pour mieux la gérer
Nécessité d’une démarche prévisionnelle, que le trésorier d’entreprise doit
accepter car «la prévision, c’est l’erreur »
La prévision utilisera 3 documents:
-le plan d’investissement ou de financement
-le plan ou budget de trésorerie
-la fiche en date devaleur
Le BT enregistre non seulement les flux de trésorerie existants, mais aussi toutes
les recettes et dépenses dont l’entreprise prévoient la perception ou l’engagement.
Les prévisions de trésorerie se font dans le cadre d'une procédure budgétaire. Les
prévisions de trésorerie annuelles, avec un découpage mensuel, sont la résultante
des différents budgets.
Les différents budgets issus de la démarche budgétaire concernent aussi bien les
prévisions d'exploitation de l'entreprise (ventes, achats, charges…) que les
prévisions d'investissement et de financement.
Budget d’exploitation :
. Les encaissements :
Information sur les ventes avec un détail des délais de règlement
Échéances de règlement : vente au comptant, ventes payées à 30, 60, 90 jours
Créances clients figurant au bilan d’ouverture et représentant les ventes antérieures
non encore réglées par les clients.
Effets à recevoir.
Les décaissements
Informations sur les approvisionnements (délai de règlement des fournisseurs)
Décaissements à venir sur les achats réalisés au cours de l’exercice précédent et qui
n’ont pas encore été réglés
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L’objectif de la gestion en date de valeur est d’atteindre une
trésorerie Cet objectif reste théorique.
Pourquoi rechercher la trésorerie«zéro»?
C’est ce qui permet de maximiser le résultat financier de l’entreprise
etaméliorer sa rentabilitéfinale
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Le compte de l'entreprise F sera crédité de 10 000 F CFA, le mercredi12/06 si
la remise est avant l’heure de caisse.
Le compte de l'entreprise F sera crédité de 10 000 F CFA, le jeudi 13/06 si la
remise est après l’heure de caisse.
Paiement par chèque J-2 jours calendaires (J étant la date de l'opération).
Le lundi 10/06 (avant l'heure de caisse), la banque B reçoit un
règlement par chèque de l'entreprise F d'un montant de 5000 F CFA.
Le compte de l'entreprise F sera débité de 5000 F CFA le samedi 8/06.
Le but est d’avoir à tout moment un solde date de valeur égale à Zéro,
pour ensuite prendre une décision de trésorerie : placer les excédents et
financer déficits.
C’est ici qu’apparaît l’importance de disposer d’un système de réception
télématique permettant de recevoir, tous les jours, toutes les informations en
provenance des banques, en date de valeur
Une gestion de trésorerie en valeur se distingue largement des autres modes de
gestion de trésorerie que sont :
La gestion comptable
La gestion en date d’opération bancaire.
La gestion comptable :
Elle se fait sur la base des renseignements d’origine comptable. Cette gestion
n’est pas satisfaisante car:
1. L’information est souvent saisie troptard
2. Son enregistrement ne respecte pas les règles des conditions de valeur
bancaires et ne permet donc pas de prendre des décisions optimales.
Conséquence :
²Le trésorier ne pourra donc prendre à temps les décisions de financement ou
de placement à court terme pour ajuster le niveau du solde bancaire, ni réduire
les frais financiers car il ne maîtrise pas le seul positionnement des soldes qui
permet de les optimiser.
Il s’agit du positionnent en date de valeur.
Par rapport à ces deux techniques de gestion de trésorerie, la gestion en date de
valeur présente des atouts considérables au regard des objectifs qui lui sont
assignés.
Les prévisions de trésorerie doivent tenir compte des dates de valeur afin
d'éviter des agios inutiles et coûteux.
Les prévisions sont établies, de façon glissante, sur une période de 30 à 40 jours
maximum.
Ceci consiste pour le trésorier à actualiser chaque jour le budget de trésorerie, en
fonction des réalisations.
Pour faire face à ces erreurs , seul le suivi des flux de trésorerie en date de
valeur permet de :
Connaître précisément les besoins de financement et les possibilités de
placement;
Opérer des équilibrages entre les différents comptes bancaires;
Choisir les financements les moins coûteux, les placements
Tout cela converge vers une même finalité, celle de réduire les frais financiers.
Gérer la trésorerie en date de valeur ne suffit pas; encore faut-il négocier les
bonnes conditions bancaires et en assurer la bonne application.
Principe :
Recettes au crédit du compte banque
. Positionner les recettes du budget de trésorerie selon les conditions bancaires
Dépenses au débit du compte banque
. Positionner les dépenses du budget de trésorerie selon les conditions bancaires
Aléas: délais postaux, retard de remise en banque des chèques et des effets
de commerce par les créanciers
Équilibrage et arbitrage d'un tableau de suivi de trésorerie :
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• Le solde provisoire du tableau de suivi de la trésorerie indique la position de
trésorerie en l'absence d'intervention du trésorier.
• Le trésorier doit prendre au jour le jour les principales
décisions concernant
les virements de banque à banque, les placements des excédents, ou la
résorption des insuffisances.
• La consultation des comptes à l'aide de moyens télématiques, facilite sa tâche.
• L'utilisation d'un logiciel de trésorerie lui est également indispensable.
• Le premier travail du trésorier, chaque matin, avant l'heure de caisse de la
banque, consiste à déterminer les virements interbancaires à réaliser, afin
d'équilibrer les insuffisances de trésorerie de certaines banques par les excédents
des autres.
• Reste à trouver un arbitrage entre les moyens de
financement (par exemple,
entre un découvert et un escompte). Le coût est alors un critère déterminant
de la décision
Exemple de présentation
Section 2 Spécificité lier aux opérations internationales
Les flux de trésorerie provenant de transactions en monnaie étrangère doivent être
enregistrés dans la monnaie fonctionnelle de l’entité par application au montant en
monnaie étrangère du cours de change entre la monnaie fonctionnelle et la monnaie
étrangère à la date des flux de trésorerie.
Les flux de trésorerie d’une filiale étrangère doivent être convertis au cours de change
entre la monnaie fonctionnelle et la monnaie étrangère aux dates des flux de trésorerie.
Les flux de trésorerie libellés en monnaie étrangère sont présentés en conformité avec
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères. Celle-ci permet
d’utiliser un cours de change qui se rapproche du cours réel. A titre d’exemple, un
cours de change moyen pondéré pour la période peut être utilisé pour l’enregistrement
des transactions en monnaie étrangère et pour la conversion des flux de trésorerie
d’une filiale étrangère. Toutefois, IAS 21 n’autorise pas l’utilisation du cours de
change à la fin de la période de présentation de l’information financière pour la
conversion des flux de trésorerie d’une filiale étrangère.
Les gains et pertes latents provenant des variations des cours de change ne sont pas
des flux de trésorerie. Toutefois, l’effet des variations des cours de change sur la
trésorerie ou les équivalents de trésorerie détenus ou dus en monnaies étrangères est
présenté dans le tableau des flux de trésorerie de façon à permettre le rapprochement
de la trésorerie et des équivalents de trésorerie à l’ouverture et à la clôture de la
période. Ce montant est présenté séparément des flux de trésorerie liés aux activités
d’exploitation, d’investissement et de financement et tient compte, le cas échéant, des
écarts qui auraient été constatés si les flux de trésorerie avaient été inscrits au cours de
change de clôture.
Section 3 Système d’information a mettre en œuvre
L’Etape de l’évolution du métier de trésorier est le moyen le plus simple pour
appréhender la mutation rapide de la fonction trésorerie dans l’entreprise.
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n'avait pas de stratégie d'action claire. Cette situation va changer au début des années
1970 avec la reconnaissance du principe de « trésorerie zéro ».
Désormais, le trésorier a un objectif opérationnel clair : maintenir le solde bancaire
global aussi proche que possible de zéro afin de minimiser les frais financiers et les
coûts d'opportunité liés à des soldes respectivement débiteurs et créditeurs. C'est de
cette époque que date le terme de gestion de trésorerie car il s'agit de procéder à des
placements ou de négocier des emprunts adaptés au profit des soldes prévisionnels en
valeur de l'entreprise.
Le trésorier, en charge de la gestion des flux et des relations bancaires, devient le «
garant de la solvabilité de l'entreprise»
BESOINS RESSOURCES
Acquisitions et augmentations Autofinancement
d’immobilisations Cessions et réductions
Remboursement des d’immobilisations
capitaux propres Apports en comptes
Remboursement des dettes courants
de financement Variation Augmentation des
du Besoin de Financement capitaux propres et
Global si>0 assimilés
Variation de la trésorerie nette si Variation du Besoin de
>0 Financement Global si<0
Variation de la trésorerie
si<0
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insuffisant pour déterminer les lignes de crédit à trois ou quatre mois : avec un
découpage hebdomadaire, ceci permet des prévisions plus fines au jour le jour : pour
une prévision à très court terme, c’est le cas quand l’entreprise établit des prévisions
en dates de valeur
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Commission d’endos : 0,6%
Commission de manipulation : 4 F CFA par effet
Jours de banque 2
Le coût de l’opération sera donc ainsi calculé
Nombre de jours sur lequel est calculé l’escompte 21 + 2 soit 23 jours
Intérêts débiteurs de 3000 * 23 * (6,4%+0,6%)/360 = 13,42F CFA
Commission de manipulation fixe de 4*2 = 8 F CFA
Coût total de 21,42
Ils fonctionnent par avance en compte courant ou par ligne de crédit sur le compte
en banque.
La facilité de caisse.
Elle finance des décalages de très courte durée (quelques jours) entre recettes et
dépenses dans les situations suivantes :
paiement des salaires en fin de mois alors que les encaissements des ventes ne
sont pas réalisés,
échéances fournisseurs anticipées par rapport aux échéances clients (dates
différentes).
l s'agit d'un crédit "par caisse" c'est à dire que la banque autorise l'entreprise à
avoir un compte momentanément débiteur moyennant un décompte d’intérêts
débiteurs.
Le montant de la facilité dépend du Chiffre d'Affaires, du cycle d'exploitation de
l'entreprise et des autres crédits accordés par la banque (maximum : 1 mois de
Chiffre d’Affaires).
Le découvert.
Il prend la forme d'une avance en compte permettant à une entreprise de laisser son
compte devenir débiteur, dans certaines limites (plafond) et pour une durée limitée
(nombre de jours). En contrepartie, qu'il soit autorisé ou non, le découvert entraîne le
paiement d'intérêts débiteurs.
C’est un moyen souple qui permet de faire face à des besoins de trésorerie limités en
montant et en durée, et les agios retenus par la banque se décomposent en :
charges financières pour les intérêts
charges d'exploitation pour les commissions
TVA sur certains frais et commissions
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. L’entreprise rembourse le crédit à l’échéance.
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à la demande de l'importateur. Il n’est accordé qu’aux entreprises qui exportent
directement leurs marchandises.
Le montant du crédit de préfinancement qui correspond aux besoins de trésorerie
de l'exportateur est déterminé sur la base d'un plan de financement.
La durée du crédit de préfinancement est adaptée à celle de la fabrication du
matériel et peut se poursuivre jusqu’à la naissance de la créance.
Le remboursement du crédit est assuré soit par un règlement au comptant de
l'acheteur étranger notamment par utilisation d'un crédit acheteur, soit par la mise en
place d'un crédit de mobilisation de créances nées.
Le coût de ce crédit est lié au taux de base bancaire à la date de signature du contrat
de crédit appuyé par des frais et des commissions. Pendant la période d'exécution
du contrat, le vendeur peut bénéficier de la garantie d'un organisme d'assurance
contre le risque de fabrication (risque d'interruption de marché) qui pourrait être
occasionné par une défaillance financière de l'acheteur, une catastrophe naturelle ou
par un événement politique ou monétaire.
Donc L'avance en devises est un crédit qui permet aux exportateurs de disposer
des montants de leurs créances libellés en la devise de facturation, dans le but
d'éliminer le risque de change, et cette avance peut être consentie dans une
devise autre que celle du contrat commercial.
Les caractéristiques des avances en devises
Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter sur
100% de la créance. La durée de l'avance correspond à la durée de la créance
majorée du délai d'encaissement et le coût de l'avance englobe le taux d'intérêt sur le
marché des eurodevises et les frais constituant les commissions de la banque. Les
intérêts sont payables en devises à terme échu.
41
L'affacturage
Parmi les nouvelles techniques de financement à court terme nous
distinguons
« l'affacturage » ou « le factoring ».
La définition de l’affacturage
« Le factoring est un acte au terme duquel une société spécialisée appelée "factor"
devient subrogée au droit de son client appelé "adhérent" en payant ferme à ce
dernier le montant intégral d'une facture à échéance fixe, résultant d'un contrat et en
prenant à sa charge, moyennant une rémunération, les risques de non-
remboursement ».
C'est une opération par laquelle un exportateur « adhérent » cède ses créances,
détenues sur des acheteurs étrangers, à une société d'affacturage « factor », contre
le paiement d'une commission. Selon cette formule, le factor règle l'adhérent du
montant des créances diminué des frais et commissions puis se charge du
recouvrement de ces créances en assumant le risque de non-paiement.
43
être constant ou dégressif.
Le crédit-bail peut être soit :
Le crédit documentaire (credoc)
Du fait de l'éloignement géographique, de la méconnaissance, des
différences linguistiques et réglementaires, les contractants ont du mal à se
faire confiance. Le vendeur veut être payé avant d'expédier la marchandise,
l'acheteur, de son côté, veut s'assurer de la conformité de l'expédition avant de
régler la facture.
Les intérêts des deux parties étant divergents, l'introduction d'un
intermédiaire (une banque généralement) afin de rassurer et de satisfaire les
deux parties est nécessaire.
La technique de paiement la plus élaborée et la plus adéquate dans ce cas est "le
crédit documentaire".
45
Les liquidités sont des placements, en Francs ou en devises, à court terme, c’est-à-dire
dont la durée est de maximum 12 mois.
Les placements d’une durée supérieure à 12 mois sont considérés comme des
placements obligataires Les placements en liquidités peuvent prendre différentes
formes :
• les comptes à vue
• les dépôts à terme
• les comptes d’épargne
• les titres traités sur le marché monétaire
Section 1 Arbitrage placement/découvert
Compte tenu des mouvements aléatoires d'encaissements et de dépenses, la
trésorerie zéro est une utopie, un objectif qui est visé de façon quotidienne mais qu'il
n'est pas possible d'atteindre. La véritable question en matière d'optimisation n'est donc
pas : Comment peut-on parvenir à la trésorerie zéro, mais plutôt , l'optimum absolu que
représente la trésorerie zéro ne pouvant être atteint, où se situe le second optimum ?.
Où doit-on placer le zéro, le solde à viser pour minimiser les frais financiers ?
Une méthode communément utilisée par les trésoriers et les logiciels de
trésorerie repose sur les travaux d'Aigner et Sprenkle et leur extension concernant les
arbitrages placement/découvert et les arbitrages entre diverses sources de crédit court
terme.
Sur une période donnée, l'entreprise dont la structure de trésorerie est en
majorité créditrice aura intérêt à bloquer un montant M si l'équation suivante est
positive :
Rémunération brute due au blocage-
(intérêts débiteurs + commissions Plus Fort Découvert) supplémentaires dus au
blocage
Concernant la CPFD, un coefficient N/30 lui a été attribué afin de la pondérer, toutes
choses étant égales par ailleurs, en fonction de l'horizon du calcul.
En remplaçant Nd par (N-Nc) et en simplifiant par 360 et par ΔM, nous parvenons à
l'équation suivante :
47
En fonction de Td, Tp, CPFD, et de l'horizon à court terme retenu, le trésorier d'une
entreprise en situation de blocage peut donc calculer le nombre de jours créditeurs optimal
de ses soldes de trésorerie. Dès lors, en fonction de ses prévisions, ce dernier peut
positionner un solde à viser, ces décisions de régulation au jour le jour s'effectuant autour
de cette encaisse.
La modification des taux de découvert et de placement entraîne, à l'évidence, une
modification de ce nombre de jours, ce qui en fait un système de gestion dynamique.
La méthode décrite ci-dessus, appliquée à l'arbitrage placement-découvert, peut
s'adapter également, en cas de déficit de trésorerie, à la détermination du niveau
optimum de tirage d'escompte ou de crédit.
En substituant au taux de placement Tp, le taux de crédit le plus cher (par exemple, le
taux du crédit de trésorerie non renouvelé, Te égal au taux d'escompte), le nombre de
jours Nc ou l'entreprise doit se trouver créditrice est donc :
Soit une entreprise, la société A dont les prévisions de trésorerie à 20 jours sont les
suivantes :
Partant de ces prévisions, le trésorier, sachant qu'il en a la possibilité, décide de mettre en
place un placement bloqué à 20 jours.
49
Pour parvenir à cet optimum, le trésorier doit donc placer près de 1099 KF sur une durée
de 20 jours.
Section 2 Instrument de placement négociable
A coté du marché interbancaire s’est développé un marché de titres de créances
négociables ouvert à des émetteurs financiers ou non financiers et à des investisseurs
diversifiés.
Les produits
Depuis sont apparus leurs caractéristiques se sont modifiées petit à petit pour
répondre aux besoins du marché. Ils recouvrent des durées qui vont de 10 jours à 10
ans. Ils forment un ensemble de moyens très diversifié tant du point de vue de la
durée que des sous-jacents
Leur développement a permis l’ouverture des marchés de capitaux à court terme à
tous les investisseurs et à tous les émetteurs de créances (Système financier mais
aussi entreprises industrielles et commerciales, sociétés financières,
Typologie des produits
Les produits se distinguent selon deux critères :
La durée Ils s’inscrivent dans trois temps possibles :
Le court terme, de quelques jours à un an,
Le moyen terme avec des dures de deux à trois, quatre ou cinq ans,
Le long terme qui dure au-delà de cinq ans.
L’émetteur
On en distingue quatre par la nature de leur appartenance au système
financier :
Le Trésor Public qui recourt à ces produits et ces marchés pour ajuster sa
trésorerie à ses besoins ;
Les établissements de crédit qui y trouvent des ressources alternatives ou
complémentaires à celles du marché interbancaire ;
Les autres institutions financières, exclues du marché interbancaire.
Les sociétés non financières et particulièrement les grandes entreprises.
Encadré 1 : Les titres de créances négociables – Vue d’ensemble
BT Entreprises non
Billets de trésorerie financières 10 jours à
Etablissements de un an
crédit non résidents
CDN Etablissements de
Certificats de dépôt crédit recevant des
négociables dépôts et soumis aux 10 jours à
réserves obligatoires un an
Institutions
BISF financières mais
Facult
Bons des institutions et spécialisées atif
recomm
10 jours à andé
sociétés Sociétés financières
un an
financières Maisons de titres
BMTN
(ou TCNMT) Tous les émetteurs de
Bons à moyen terme BT, de CDN et de Plus d’un
BISF an
négociables
Caractéristiques
- Durée de 1 jour à 1 an.
- Toutes devises autorisées.
- Montant minimum de
51
- Prix d’émission et de remboursement libres.
- Echéance de remboursement fixe.
- Le taux négocié est un taux monétaire.
Elles sont amenées à lever des capitaux, effectuer des placements, réaliser
des emprunts et également opérer avec des partenaires étrangers, ce qui les
exposent à un risque de taux d’intérêt qui est le risque de dévalorisation du
patrimoine ou de diminution des revenus d’un agent économique due aux
variations de taux d’intérêt.
Selon le type d'actifs ou de passifs détenus, selon que l'agent économique les
détient déjà dans son patrimoine ou prévoit de les détenir, la nature du risque de
taux diffère.
Risque en capital:
C'est le risque de dépréciation du patrimoine de l'entreprise liée aux
fluctuations des taux d'intérêt. Ce risque est très général, même s’il n’est pas
toujours visible. Il concerne toutes les créances et dettes, qu’elles soient
financières ou commerciales.
55
valeur des dettes à taux fixe.
Risque en revenu :
C'est le risque de diminution des revenus de l'entreprise liée aux fluctuations des
taux d'intérêt. Le gain ou la perte est égal au différentiel entre la variation des
intérêts perçus et la variation des intérêts versés.
Gain ou perte= variation des intérêts perçus- variation des intérêts versés
Illustrations:
Risque en capital:
Soit une obligation de valeur nominale 1 000 versant un coupon annuel au taux
nominal de 5% dans 10 ans. Calculons le prix P de cette obligation dans trois cas.
Initialement, le taux de rendement exigé sur le marché pour les obligations de ce
type, noté r est de 5%.
P= Σ 50(1+5%)t + 1000/ (1+5%)10 = 1000
Si le taux du marché r baisse à 4%
57
1000.
Nous avons en effet :
10 100 1000
P= ∑ + = 1000 t=1 (1+10%) (1+10%)
Si toutes choses égales par ailleurs, le taux d’intérêt à 10 ans a baissé à 9% ;
le prix de cette obligation sur la marché ressort à :
10 100 1000
P= ∑ + = 1064 t=1 (1+ 9 %) (1+9 %)
Quand le taux d’intérêt est bas 9%, les agents économiques ont avantage à
liquider les obligations qu’ils peuvent avoir en portefeuille, car ils réalisent ce
faisant des plus-values en capital (ils vendent à 1064 des titres qu’ils ont
achetés à 1000 lors de leur émission). Par ailleurs, le coût d’opportunité que
représente la détention de liquidités est moindre quand le taux d’intérêt est
faible. Par conséquent en période de taux d’intérêt faible, la demande de
monnaie au titre du motif de spéculation est forte. Cette demande de monnaie est
également justifiée par le fait que les investisseurs n’ont aucun avantage à acheter
des titres à revenu fixe dont les prix ne pourraient que baisser si les taux venaient à
monter.
10 100
1000
P= ∑ + = 941 t=1 (1+ 11%) (1+11 %)
Les investisseurs n’ont aucune raison de conserver des liquidités. Il est bien
préférable pour eux d’acheter sur le marché financier des titres qui ne valent pas
cher et qui sont cotés en dessous de leur valeur de remboursement. Par ailleurs,
conserver des liquidités quand les taux d’intérêt sont élevés représente une perte en
opportunité dans la mesure où les investisseurs se privent d’un placement
rapportant 11%.Par conséquent, en période de taux élevés, la demande de monnaie
au titre du motif de spéculation est faible. La forte demande de titres (et la faible
demande de monnaie) par les agents économiques est également justifiée par le
fait que les prix des titres à revenu fixe qui ont été achetés ne pourraient que
s’élever si les taux d’intérêt baissaient.
Avec : S : Sensibilité
P : Prix du marché
Ft : Série de flux verser de 1=t,….T
La sensibilité s’interprète de la façon suivante : pour une petite
variation du taux de marché « r », la valeur de marché du titre varie de (S x dr x
100) %
59
poids relatif des flux a court terme est plus important, est le moins risqué.
La duration :
Définition :
La duration est une mesure de risque de taux introduite par Macaulay
(1938) comme durée moyenne, puis par Hicks (1939) comme élasticité.
La duration d’un titre financier générant des flux fixes est la durée de vie
moyenne de ces flux pondérée par le poids de chaque flux dans le prix du titre.
taux fixe
61
B- La couverture du risque sur taux variable
La technique revient encore à prêter en cas de sur-consolidation,
emprunter en cas de sous-consolidation ou faire un swap. Toutefois, il faut
prendre soin de faire ces opérations sur taux variable dans la référence de taux
variable concernée.
63
mois, va vendre des contrats sur les marchés de futures. Si au terme des trois mois, les
taux d’intérêt se sont élevés, le trésorier de X paiera certes son emprunt plus cher, mais
recevra des fonds en contrepartie de la vente de ses contrats. A l’inverse, si au terme des
trois mois, les taux d’intérêt ont baissé, l’allégement de la charge d’intérêts de la société X
sera compensé par une perte sur la position en contrats.
L’opération de couverture étant dissociée de celle de l’emprunt ou du prêt
effectif, on comprend mieux la potentialité spéculative de ces marchés. Celle-ci est
d’ailleurs contrôlée par la mise en place de dépôts de garantie et d’appels de marge.
L’opérateur qui veut se protéger contre une hausse de taux d’intérêt achète des
options de vente. Cette stratégie est utilisée dans le cas d’une forte hausse des taux
65
d’intérêt. S’il anticipe une variation de faible ampleur, l’opérateur peut recourir à
une vente d’option d’achat.
Exemple : une entreprise veut emprunter 10 millions de MAD dans 3 mois pour
une période de 6 mois. Elle craint une hausse de taux et veut se garantir un taux
inférieur ou égal à 7%. Elle achète une option d’emprunt à 7% contre une prime de
5000 MAD.
A l’échéance deux cas de figure se présentent :
- Si le taux est inférieur ou égal à 7%, on abandonne l’option et donc on perd
le montant de la prime.
- Si le taux est supérieur à 7%, on
exerce l’option. Par exemple, si le taux
passe à 7,4% le gain sera : 10M x (7,4% -
7%) x180/360 -5000 = 15000 MAD.
La vente des options d’achat va permettre à l’opérateur de percevoir le montant
de la prime. Il est ce de fait protégé contre une hausse des taux d’intérêt.
La qualité de la protection dépend toutefois de l’évolution des taux d’intérêt.
- Si la baisse des cours est inférieure ou égale au montant de la prime, la
protection est parfaite.
- Si la baisse des cours est supérieure au montant de la prime, l’opération
ne bénéficie d’aucune protection au-delà du montant de la prime.
L’opérateur qui redoute une forte baisse des taux d’intérêt peut se couvrir par
l’achat d’une option d’achat. Quand il anticipe une faible variation des taux
d’intérêt, l’opérateur peut se couvrir par une vente d’option de vente.
L’acheteur d’option court un risque strictement limité au montant de la prime
qu’il a payée alors que son espérance de gain est illimitée. Par contre, le vendeur
d’option a une espérance de gain strictement limitée au montant de la prime, et
court un risque de perte quasiment illimité.
contrat d’option sur taux d’intérêt
Ils donnent le droit mais non l’obligation à l’acheteur d’emprunter ou de prêter
une certaine somme pour un période déterminée à un taux fixé d’avance que l’on
appelle le taux d’exercice. Le vendeur de l’option reçoit la prime à la signature du
contrat, son engagement est ferme et définitif, il devra s’exécuter (emprunter ou
prêter) si l’acheteur exerce son option.
Achat d’une option de vente sur taux d’intérêt, l’opération est réalisée par un
agent qui souhaite emprunter dans le futur, il souhaite se couvrir contre une
éventuelle hausse des taux d’intérêt, sans perdre pour autant le bénéfice d’une
baisse des taux.
Achat d’une option d’achat su taux d’intérêt, l’opération est réalisée par un agent
qui souhaite prêter une somme dans le futur, il souhaite se couvrir contre une baisse
éventuelle des taux d’intérêt, sans perdre le bénéfice d’une hausse des taux.
EXEMPLE
Un trésorier sait qu’il va disposer d’une somme à placer dans les mois à venir. Il
craint une baisse des taux d’intérêt, il va acheter un call .Si à l’échéance le taux du
marché > Taux d’exercice, l’entreprise n’exerce pas l’option, elle place sur le
marché, elle a perdu la prime .Si à l’échéance le taux du marché < Taux d’exercice,
l’entreprise exerce l’option.
67
Chapitre 7 Gestion de trésorerie et risque de fluctuation de taux de
change
L’internationalisation des entreprises est le résultat du phénomène de globalisation
qui se développe depuis la fn de la 2ième Guerre Mondiale mais surtout depuis une
trentaine d’année avec l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché international. Ceci a
eu pour conséquences des modifications dans le fonctionnement de ces entreprises, qui, en
devenant acteurs du commerce international, s’ouvrent à de multiples opportunités. En
effet, elles se lancent sur les marchés étrangers en exportant leurs biens et services
ou à l’inverse en important des produits dont elles ont besoin. L’internationalisation de
leurs activités se traduit également par des emprunts ou des prêts en devises ainsi que des
investissements à l’étranger (établissement de filiales). Toutes ces activités vont
engendrer, parallèlement à ces opportunités, de nombreuses contraintes liées, entre
autres, aux fluctuations des cours des devises impliquées par la réalisation de ces
transactions ; le cours d’une devise étant le prix d’achat ou de vente d’une devise contre
une autre. Il faut savoir qu’une devise forte est une devise dont la valeur s’accroît par
rapport à la monnaie nationale : une monnaie qui s’apprécie. A l’inverse, une devise dont la
valeur a tendance à baisser par rapport à celle de la monnaie nationale est dite faible, qui
déprécie.
Un autre phénomène qui a fortement modifié l’environnement financier mondial est
le passage d’un régime de change fixe à un régime de change flottant. En juillet 1944 furent
signésles Accords de Bretton-Woods qui instaurèrent un régime de change fixe, où toutes les
devises étaient convertibles en une monnaie de référence, à savoir le dollar. Les taux étaient
alors relativement constants et ne pouvaient fluctuer que dans une fourchette déterminée,
et tout dépassement de cette fourchette entraînait l’intervention des Banques Centrales.
Peu à peu, avec la mondialisation des échanges, les taux de changes ont commencé à
fluctuer. En 1971 la convertibilité du dollar en or fut supprimée et deux ans plus tard, on
passa à un régime de change flottant où toutes les devises fluctuaient librement en
fonction de l’offre et la demande de devises.
Ainsi, ces entreprises vont être confrontées au plus important marché financier
appelé le marché des changes ou « marché FOREX »: c’est un marché très liquide sur
lequel se rencontrent offres et demandes de devises, où se déterminent leurs cours. Il est
très liquide dans le sens où il est ouvert 24h/24 à travers des places financières dans le
monde entier : « les premières transactions de la journée sont enregistrées à Sydney en
Australie et à Wellington en Nouvelle-Zélande. (…) Quand les marchés de Los Angeles et
San Francisco s’arrêtent, s’ouvre alors à Wellington et à Sydney une nouvelle journée de
transaction ». Cette liquidité s’explique car les achats et ventes de devises en échange
d’instruments financiers se font facilement et sans occasionner un coût toujours
considérable. Investisseurs institutionnels, entreprises et banques opèrent sur ce marché dès
qu’ils entreprennent une transaction financière impliquant plusieurs devises. On peut
scinder ce marché en trois composantes: tout d’abord, le marché au comptant, appelé
également « marché spot» est celui sur lequel les banques s’échangent les devises. Les
devises sont livrées en deux jours au plus tard, ce qui explique l’appellation « au comptant
». D’autre part, le marché interbancaire, ou marché de dépôt, est une composante
essentielle du marché des changes. Sur ce marché très réglementé se traitent les opérations
de trésorerie en devises sous forme d’emprunts et de prêts en devises. Enfin, le marché à
terme, par définition, est celui sur lequel les échanges de devises se font « àterme », c’est à
dire à une date future ainsi qu’à un cours tous deux déterminés lors de l’établissement du
contrat.
Les entreprises, dans ce contexte international et face à ce marché complexe,
doivent gérer divers types de risques financiers comme le risque de crédit, le risque de taux
d’intérêt ou le risque de change, objet de ce rapport.
Les taux de change représentent un facteur essentiel de la stratégie
d’internationalisation. Leur influence sur le résultat des entreprises est considérable, même
si l’on se limite aux effets les plus visibles. Pour l’investisseur en actions, le rôle des taux de
change n’est pas non plus négligeable. Le risque de change peut représenter une part
essentielle du risque total d’un investissement.
A la lumière de ce qui précède, la problématique centrale que nous
dégagerons d’intéresse principalement à la gestion du risque de change, donc
Comment le manager ou le gestionnaire arrive à faire face à ce risque provenant des
fluctuations des cours de devises ?
69
notamment le cas lorsque sont employées les méthodes traditionnelles de choix
d’investissement comme la valeur actualisée nette, le délai de récupération ou des méthodes
plus récentes telle l’approche de l’investissement par le concept des options réelles. Au niveau
des marchés financiers, la notion de risque est à la base de la théorie du portefeuille et des
différents modèles d’évaluation d’actifs. A tous ces niveaux, on considère que supporter des
risques doit être compensé par un rendement supplémentaire, c’est-à-dire un rendement
excédentaire au rendement d’un actif sans risque.
Avec :
PN : prix en monnaie nationale,
71
PE : prix en monnaie étrangère.
73
Les techniques de couverture internes à l’entreprise visent à réduire l’exposition de
celle-ci au risque de change. Elles sont déjà nombreuses et permettent aux entreprises de
ne pas se lancer dès leurs premières opérations de commerce international dans des
dépenses supplémentaires en faisant appel aux techniques externes. Ces techniques
internes se présentent sous la forme de clauses contractuelles ou d’aménagements dans
leur trésorerie, ce qui leur permet de s’exposer le moins possible au risque de change. Elles
vont être appréhendées du point de vue de l’exportateur.
Le choix de la monnaie de facturaton :
Choisir la monnaie natinale
Pour éviter le risque de change, de nombreuses entreprises, notamment les PME,
choisissent de ne facturer ou de n'accepter que des transactions en monnaie nationale CFA
(ou en euros). Cette situation fait peser le risque de change sur la partie étrangère.
Celle-ci ne l'admettra que si :
l'entreprise est en position de force, les avantages que l'autre partie retire de la
transaction étant
importants (qualité du produit ou des services, compétitivité du prix, délais de règlements
longs, délais d'exécution rapides, service après-vente performant, ...) ;
le coût final sera inférieur pour l'autre partie, celle-ci anticipant une dépréciation
de la monnaie nationale de l'acheteur en cas d'achat, ou une appréciation en cas de vente.
La tentation d'utiliser la monnaie nationale est grande puisque dans ce cas, de
larges difficultés en termes de gestion disparaissent. En fait, celles-ci ne sont pas
supprimées mais sont transférées à la société étrangère qui en tiendra compte dans
l'analyse de la compétitivité de votre offre !
Choisir une devise
Pour diverses raisons, vous pouvez être amené à choisir une devise de facturation étrangère qui
n'est ni celle de l'acheteur, ni celle du vendeur. Oui, mais laquelle ? Quels sont les critères à
prendre en compte dans le choix de cette devise de facturation ? Critères externes à
l'entreprise :
la législation des changes : certains pays imposent leur monnaie nationale dans les
opérations commerciales avec l'étranger (tant à l'achat qu'à la vente);
la zone géographique : des pays ont l'habitude de commercer dans une devise tierce
pour des raisons de proximité géographique, ou de liens économiques historiques. C'est
le cas du dollar américain dans de nombreux pays d'Amérique latine, du Moyen-Orient et
d'Asie du sud-est, de la livre sterling dans les pays du Commonwealth;
le marché des changes : il n'existe pas dans tous les pays de marché des changes pour
toutes les monnaies. Dans ce cas, l'importateur peut éprouver des difficultés pour se
procurer la devise de paiement auprès des banques locales et peut être amené à refuser la
transaction commerciale. De même pour l'exportateur qui peut avoir du mal à convertir la
devise reçue de l'étranger.
Critères internes à l'entreprise :
les devises du portefeuille de l'entreprise : vous pourrez opter pour une devise qui
compense une position de change de sens contraire, annulant ainsi (en totalité ou
partiellement) votre risque de change. De plus, les banquiers préfèrent généralement un
petit nombre de
transactions avec d'importants volumes unitaires libellés en une ou deux devises ;
les possibilités financières qu'offre la devise : celle-ci permet-elle de bénéficier
d'un cours àterme favorable ? D'avoir recours à un financement à faible taux d'intérêt ?
De manière générale, l’entreprise a intérêt à :
faciliter la gestion en utilisant peu de devises car suivre leur évolution demande de
disposer de nombreuses informations et du temps pour les traiter.
Le termaillage :
Le termaillage consiste à accélérer ou retarder les encaissements ou les décaissements des devises
étrangères selon l'évolution anticipée de ces devises. Cette technique vise donc à faire varier les
termes des paiements afin de profiter de l'évolution favorable des cours.
Les situations suivantes peuvent se présenter :
75
l'entreprise et aux contraintes commerciales.
Clauses d’indexation :
Les clauses d'indexation rédigées dans les contrats d'achat ou de vente internationale visent à
prévoir contractuellement les modalités de partage du risque de change de transaction entre
l'acheteur et le vendeur, dans l'hypothèse où une variation du cours de change de la devise
choisie par les parties interviendrait.
Fruits de négociations, il n'existe pas de clauses d'indexation que l'on pourrait qualifier de « types
». De manière non-exhaustive, nous vous fournissons certains exemples de modalités selon
lesquelles celles-ci peuvent être formulées.
Clause d'adaptation des prix proportionnelle aux fluctuatons des cours de change :
dès la signature du contrat, le vendeur fixe la valeur des marchandises dans sa monnaie.
Si le cours de la monnaie de facturation du contrat augmente, le prix de l'exportation est
augmenté pour l'acheteur sur base du nouveau taux de change. Le risque de change est
donc totalement supporté par ce dernier.
La compensaton :
La compensation est une technique de couverture par laquelle une entreprise limite son risque de
change en compensant les encaissements et les décaissements dans une même
monnaie. Ainsi, le règlement d'une créance en devise sera affecté au paiement d'une dette
libellée dans la même unité monétaire. La position de change ne porte alors que sur le solde.
Les swaps :
Le swap de devises est un accord conclu entre deux parties qui s'échangent un montant déterminé
de devises étrangères et s'engagent mutuellement à effectuer régulièrement des paiements
correspondant aux intérêts ainsi qu'à se rendre le montant échangé à une échéance déterminée.
Dans la plupart des cas, une banque sert d'intermédiaire pour la transaction.
les swaps exports sont consentis par des banques aux exportateurs dans certains
pays. Ils
représentent en quelque sorte une avance en devises convertibles de la Banque Centrale, avance
qui sera remboursée lorsque l'exportateur aura perçu le paiement de ses ventes ;
le prêt parallèle permet à deux entreprises situées dans des pays différents de se mettre
d'accord pour s'accorder mutuellement un prêt dans les monnaies dont elles ont besoin
pour une période déterminée. Au terme de la période, les deux sociétés remboursent les
prêts qu'elles ont l'une envers l'autre dans leur monnaie respective.
77
échéance future. L'exportateur, pour se couvrir contre le risque de change lié à la dépréciation
éventuelle d'une devise, vend à terme à sa banque le montant de sa créance. Il fixe ainsi de façon
précise le montant de monnaie nationale qu'il recevra à l'échéance. L'importateur, quant à lui,
pour se couvrir contre le risque de change lié à l'appréciation éventuelle d'une devise, achète
à terme les devises correspondant au montant de sa dette. Il connaît ainsi avec précision le
montant en monnaie nationale qu'il devra payer.
La technique de couverture à terme permet de connaître à l'avance le cours auquel le banquier,
d'une part, achètera la devise à l'exportateur au moment de l'échéance et, d'autre part, vendra la
devise à l'importateur au moment de l'échéance. Il est important de noter que ces contrats sont
fermes et que l'exportateur ou l'importateur ne peuvent bénéficier d'une évolution favorable
ultérieure de la devise
Par cette technique, l'exportateur n'est cependant pas à l'abri d'un risque de non- paiement ou d'un
risque de résiliation du contrat commercial. Ce faisant, il court le risque de retournement du
terme.
Marché monétaire :
Le recours au marché monétaire peut se faire via deux voies : les prêts et les emprunts en devises.
Voyons ce qui retourne de ces deux techniques, quels sont les facteurs décisionnels qui peuvent
amener l'entreprise à les choisir plutôt que d'autres techniques de couverture, ainsi qu'un exemple
illustrant la technique des avances en devises.
Le prêt en devises permet à l'importateur qui a une position courte en devises, d'acheter des
devises au comptant ou grâce à un emprunt et de les placer jusqu'au jour de
l'échéance. Le fait d'acheter les devises le jour de sa commande annule son risque de change. Si la
trésorerie de l'entreprise est insuffisante, l'importateur peut emprunter des CFA ( EUROS) sur
le marché et les vendre au comptant contre devises.
L'exportateur peut emprunter les devises correspondant au montant d'une créance à recevoir sur le
marché des devises et les vendre aussitôt sur le marché comptant pour obtenir de la monnaie
nationale. Il remboursera ensuite l'emprunt avec les devises reçues de son client. L'entreprise
annule ainsi le risque de change, et reconstitue sa trésorerie en monnaie nationale. L'avance en
devises sera d'autant plus intéressante que le taux d'intérêt de la devise concernée est proche du
taux de crédit en monnaie nationale.
Conclusion
Les gestionnaires pourront de la sorte détecter quelle technique sera la plus appropriée en
fonction de la nature du risque de change encouru dans leurs transactions et de l'attitude plus ou
79
moins spéculative de leur entreprise.
Il est important de noter que la majorité des techniques de couverture est adaptée aux
offres ou commandes de montants importants étant donné leur coût. Pour les offres de faibles
valeurs, vous pourrez privilégier la facturation en monnaie nationale (quoiqu'elle présente
l'inconvénient majeur de ne pas toujours être bien acceptée d'un point de vue commercial), les
clauses d'indexation ou encore choisir de ne pas vous couvrir. En outre, certaines techniques de
protection contre le risque de non-paiement telles que l'afacturage ou l'assurance-crédit
permettent, moyennant coût supplémentaire, d'obtenir une protection contre le risque de
change.
Parmi les principaux types de risque auxquels les entreprises sont confrontées, il y a le
risque lié au taux d’intérêt qui est un aspect à prendre en compte avec beaucoup d'attention, car les
conséquences sont énormes. Les taux fixes cependant permettent d'avoir une visibilité claire sur les
opérations en début comme en fin de période. Par contre les taux variables peuvent influencer
positivement ou négativement les résultats. Le management des risques est aujourd'hui un des
sujets importants pour aborder les questions financières, que ce soit pour des financements
d'emprunt ou de prêt, ou des échanges commerciaux, ou encore des transactions. La gestion des
risques est également l'une des clés majeures du succès des projets de financement. Une gestion
qui se veut optimale, se doit d'évaluer, mesurer et mettre en oeuvre des techniques et stratégies,
visant à faire face au risque. Pour ce faire, les entreprises se dotent d’une multitude de méthodes ou
d’instruments, il revient néanmoins, de mettre en pratique l'outil le plus adapté, selon le degré de
risque, la position d'exposition et les objectifs de l'entreprise.