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Rapport de stage
Stage éffectué du 03 Juillet au 29 Septembre 2023
Septembre 2023
DEDICACES
Ce travail est l’aboutissement d’un dur labeur et de beaucoup de sacrifices. Mes remercie-
ments vont d’abord au gouvernement camerounais qui a travers son programme de bourse à
l’ISSEA m’a permis de suivre cette formation de haute qualité. Je tiens également à adresser
mes remerciements à toutes les personnes ayant contribué à la réalisation de ce travail. Je
les adresse tout particulièrement à :
▶ Dr. Marcel OPOUMBA, Directeur Général de l’ISSEA et tout le corps enseignant, pour
la qualité de la formation dont nous bénéficions à l’institut ;
DEDICACES i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
AVANT-PROPOS vii
RESUME viii
1 Introduction générale 1
Bibliographie I
I NTRODUCTION GÉNÉRALE
Contexte et justification
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont au cœur de la transfor-
mation numérique qui affecte tous les secteurs de l’économie mondiale. Selon l’Union Inter-
nationale des Télécommunications (UIT), le nombre d’utilisateurs d’internet dans le monde a
atteint 5,3 milliards en 2020, soit 69% de la population mondiale. Ainis, l’internet contribue
au développement des TIC en facilitant l’innovation, la créativité et la collaboration. Selon
les données de l’OCDE le taux de pénétration des TIC dans les entreprises varie considéra-
blement selon les pays et les régions du monde. Les TIC offrent alors des opportunités de
développement, d’innovation, de compétitivité et d’inclusion pour les entreprises et les indi-
vidus.
En Afrique, le potentiel des TIC est encore sous-exploité, malgré une croissance rapide
du marché numérique. Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), le taux de pé-
nétration d’Internet en Afrique était de 39,3% en 2019, contre 21,8% en 2014. Les obstacles
à l’adoption des TIC sont multiples : faiblesse des infrastructures, coût élevé des services,
manque de compétences, cadre réglementaire inadapté, etc. Néanmoins, les TIC représentent
une opportunité stratégique pour les entreprises africaines, qui peuvent tirer parti du numé-
rique pour améliorer leur productivité, leur efficacité, leur qualité et leur accès aux marchés.
Au Cameroun, le secteur des TIC est en plein essor, porté par la demande croissante
des consommateurs et des entreprises. Selon l’Agence Nationale des Technologies de l’Infor-
mation et de la Communication (ANTIC), le taux de pénétration d’Internet au Cameroun
était de 47% en 2020, contre 11% en 2014. Le gouvernement a mis en place plusieurs initia-
tives pour promouvoir le développement du secteur numérique, telles que le Plan National
de Développement des TIC (PNDTIC) 2020-2030, le Fonds National du Service Universel des
Télécommunications (FNSUT) ou encore le projet Cameroon Digital Transformation (CDT).
En effet, le Cameroun à travers la SND 30 a identifié dix secteurs clés pour changer en
profondeur son économie, et le numérique est le troisième sur la liste. Le Plan stratégique
numérique 2020 conçu en 2015, avait déjà souligné que le Cameroun investissait beaucoup
dans les TIC, mais que leur usage par les citoyens, les entreprises et les services publics
était encore très faible. Il en était de même pour la promotion, la diffusion, l’adoption et
l’appropriation des TIC par les acteurs publics.
En outre, les entreprises camerounaises sont également conscientes des enjeux et des bé-
néfices liés aux TIC, et cherchent à intégrer le numérique dans leurs activités. Parmi les en-
treprises camerounaises, les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle essentiel
dans l’économie nationale. Selon le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises (MINP-
MEESA), les PME représentent plus de 90% du tissu entrepreneurial camerounais et contri-
buent à environ 36% du PIB.
Lors du 4ème Forum international des petites et moyennes entreprises qui s’est déroulé
du 21 au 24 novembre 2017 à Douala, Jules Guilain Kenfack affirme que : « Le digital est in-
dispensable pour le développement des petites et moyennes entreprises (PME), elles doivent
se digitaliser, sinon, elles ne pourront pas s’adapter aux exigences de notre époque basée es-
sentiellement sur le numérique ». Dans la même perspective, le MINPMEESA s’adresse à
tous les acteurs économiques, dont les PME en particulier, leur recommandant d’adopter le
digital comme une condition nécessaire de survie puisque tout se numérise au Cameroun, à
commencer par l’artisanat.
Problématique de l’étude
Les PME étant des actrices clées de la transformation structurelle que vise la SND 30
font face à de nombreux défis qui limitent leur performance et leur compétitivité. Au Came-
roun, les PME sont confrontées à des défis majeurs en matière d’utilisation des TIC. En effet,
malgré les avantages évidents que peuvent offrir les TIC pour améliorer la productivité et
la performance des entreprises, les PME ont souvent du mal à accéder à ces technologies en
raison de leur coût élevé et de l’insuffisance des infrastructures de communication. De plus,
même lorsque les PME ont accès aux TIC, elles ne les utilisent pas toujours de manière effi-
cace, ce qui limite leur capacité à tirer pleinement parti des avantages qu’elles offrent. Cette
situation pose donc la question de savoir comment les PME peuvent surmonter ces obstacles
pour utiliser les TIC de manière plus efficace et améliorer ainsi leur performance globale. En
partant de ce constat, il n’est pas saugrenu de se poser la question ci-après :
Problématique
Quels sont les facteurs limitant l’adoption des TIC par les PME et comment
l’utilisation des TIC contribue à l’amélioration de leur performance ?
Méthodologie de l’étude
Pour atteindre les objectifs susmentionnés, trois (02) méthodes statistiques seront mobi-
lisées. Il s’agit notamment de l’analyse descriptive uni variée pour décrire les différentes va-
riables de l’étude. Ensuite, l’analyse descriptive bi variée pour étudier l’existence d’une éven-
tuelle liaison entre l’adoption des TIC et les variables de performances des PME. Les données
utilisées dans cette étude sont celles de l’enquête « CARTOGRAPHIE DES PETITES ET
MOYENNES ENTREPRISES AU CAMEROUN », réalisée par l’Institut National de la
Statistique (INS) en 2020.
Annonce du plan
Ce rapport se compose de 03 parties principales. La première expose la structure où le
stage s’est déroulé ainsi que son déroulement. La deuxième analyse le sujet du rapport en
donnant au moins une définition à chaque mot lié au sujet et utile à la compréhension du
travail, et présente également la méthode utilisée pour atteindre les objectifs de l’étude. En-
fin, la troisième partie conclut le travail en présentant les résultats des différentes analyses
effectuées et les recommandations qui en découlent.
PRESENTATION DU MINPMEESA ET
DEROULEMENT DU STAGE
Les missions du MINPMEESA sont définies dans le Décret n° 2013/169 du 27 mai 2013
qui détermine son organisation actuelle. Ce texte précise que le ministère est chargé de l’éla-
boration, de la mise en œuvre et de l’évaluation de la politique du Gouvernement en matière
de développement des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisa-
nat (PMEESA). De ce fait, le MINPMEEESA est responsable de :
— La promotion et de l’encadrement des petites et moyenne entreprises et l’artisanat ;
— Le développement de l’économie sociale ;
— La promotion de l’esprit d’entreprise et de l’initiative privée ;
— La constitution, en liaison avec les organisations professionnelles, d’une banque de
données et de projets à l’intention des investisseurs dans les secteurs des petites et
moyennes entreprises et de l’artisanat ;
— Le suivi de l’activité des organismes d’assistance aux petites et moyennes entreprises
et de l’artisanat ;
— La promotion des produits des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, en
liaison avec les organisations professionnelles concernées ;
— Le suivi des organisations professionnelles des petites et moyennes entreprises et de
l’artisanat ;
— Le suivi de l’évolution du secteur informel et des études y relatives ;
— L’identification et de l’étude des possibilités de migration des acteurs du secteur infor-
mel vers l’artisanat et les microentreprises ;
— L’étude de toute mesure visant à favoriser l’information et la formation des acteurs du
secteur informel.
Les missions du MINPMEESA ainsi présentées, il convient de présenter les différents
organes de ce ministère qui travaillent à la réalisation de ces tâches.
Placée sous l’autorité d’un Chef de Division, la Division des Etudes, des Projets et de la
Prospective est chargée de :
• L’élaboration de la stratégie sectorielle du Ministère ;
• La conduite et de la réalisation des études, projets et programmes, en liaison avec les
partenaires concernés ;
• La mise en place des outils d’analyse, de planification, de suivi, de contrôle de gestion
des risques et de modification des projets ;
• La définition des contenus des formations appropriées aux gestionnaires des projets ;
• L’évaluation des performances des projets au cours de leurs réalisations et de la propo-
sition des mesures correctives ;
• La préparation du Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT) du département mi-
nistériel, en liaison avec les administrations concernées ;
• La constitution et de la mise à jour des banques de projet dans le secteur des Petites et
Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat ;
• L’assistance et du conseil en matière de planification des activités des autres services
du Ministère ;
La cellule des statistiques sous l’autorité d’un chef de cellule entouré de deux (02) chargés
d’études assistant. Cette cellule est chargée de :
De façon générale les TIC désignent l’ensemble des moyens et des outils utilisés pour
produire, traiter, transmettre, stocker et diffuser de l’information sous forme numérique. La
définition des technologies de l’information et de la communication (TIC) n’est pas univoque
dans le milieu scientifique et ne fait pas l’objet d’un consensus. Dans le cadre de cette étude
la definition des TIC considérée est celle de l’institut de statistique de l’UNESCO qui stipule
que « les technologies de l’information et de la communication désignent l’ensemble d’outils et
de ressources technologiques permettant de transmettre, enregistrer, créer, partager ou échan-
ger des informations, notamment les ordinateurs, l’Internet (sites web, blogs et messagerie
électronique), les technologies et appareils de diffusion en direct (radio, télévision et diffusion
sur l’Internet) et en différé (podcast, lecteurs audio et vidéo et supports d’enregistrement) et
la téléphonie (fixe ou mobile, satellite, visioconférence, etc.). ». C’est pour ainsi dire que les
TIC sont donc un ensemble d’outils et de ressources technologiques permettant la création,
la transmission, la diffusion, le partage et l’échange des informations.
Selon l’INS-Cameroun, une entreprise est une unité économique organisée pour la pro-
duction ou la distribution de biens ou de services, qui dispose d’une certaine autonomie de
décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. Une entreprise peut exer-
cer une ou plusieurs activités économiques dans un ou plusieurs secteurs d’activité, selon la
nomenclature des activités et des produits du Cameroun (NACAM_NPC rev1). Elle peut être
classée selon différents critères, tels que la forme juridique, le régime fiscal, le secteur insti-
tutionnel, le secteur d’activité, la taille, le chiffre d’affaires, etc.
Il n’existe pas une définition universelle d’une petite et moyenne entreprise. Plusieurs dé-
finitions sont proposées par les organisations continentales ou régionales qui sont par la suite
contextualisées par chaque pays en tenant compte de ses spécificités et diversités. Pour défi-
nir une PME, elles se servent de certains critères, notamment, le chiffre d’affaires, l’effectif
du personnel, la valeur des actifs, le statut de son propriétaire, etc.
Dans le cadre de notre travail, nous retenons la définition officielle de PME au Cameroun
découlant de la loi N°2010/001 du 13 avril 2010 qui stipule que , selon ces critères, rentrent
dans la catégorie PME, les entreprises ayant un effectif permanent entre 21 et 100 individus
et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à 100 millions et n’excèdent pas 1
milliard de francs CFA. Il en découle aussi une classification :
La notion de performance reste au centre des controverses que la littérature s’efforce d’élu-
cider. De manière générale, la performance désigne un résultat, un succès ou un exploit re-
marquable obtenu dans un domaine particulier, par une personne, une équipe, un groupe, un
animal ou une machine. En économie, une performance est le résultat ou le succès obtenu par
une personne, une entreprise, un groupe ou un pays dans un domaine particulier, mesuré par
des indicateurs financiers, sociaux, environnementaux, etc.
La performance de l’entreprise
La performance de l’entreprise est un sujet très vaste et complexe, qui peut être abordé
sous différents angles. La performance d’une entreprise est la capacité de celle-ci à atteindre
ses objectifs et à créer de la valeur pour ses parties prenantes (clients, salariés, actionnaires,
etc.). La performance peut se mesurer selon différents critères, qui dépendent de la nature,
de la taille et du secteur d’activité de l’entreprise. Il existe en effet plusieurs types de perfor-
mance, qui correspondent à différents objectifs et indicateurs.
Le secteur d’activité
La taille de l’entreprise
La taille de l’entreprise est représenté dans notre étude par le type d’entreprise.La re-
lation entre la taille de l’entreprise et l’utilisation des TIC est un sujet de débat dans la
littérature. Certains auteurs soutiennent que les entreprises de grande taille ont plus besoin
des TIC pour coordonner leurs activités et qu’elles utilisent des technologies plus avancées.
C’est le cas de Currie (1996) qui a trouvé une corrélation entre la taille de l’organisation et
les TIC utilisées.
L’âge du promoteur
Le chiffre d’affaire
Messagerie téléphonique
présente étude pour plusieurs raisons. En effet, la messagerie téléphonique permet une com-
munication rapide et efficace avec les clients. Cela peut conduire à une meilleure satisfaction
de la clientèle, ce qui peut augmenter les ventes et le chiffre d’affaires
Un site web peut avoir un effet positif sur la performance d’une PME ou précisement
sur son chiffre d’affaires en améliorant sa visibilité, en atteignant un public plus large et
en offrant un canal de vente supplémentaire. Il peut également faciliter le service client,
améliorer la crédibilité de l’entreprise et fournir des informations précieuses sur les clients
grâce à l’analyse des données.
L’utilisation d’un réseau extranet peut améliorer le chiffre d’affaires d’une PME en facili-
tant la communication et la collaboration avec les partenaires externes, tels que les fournis-
seurs et les clients. Il peut également améliorer l’efficacité opérationnelle en permettant un
accès sécurisé aux informations de l’entreprise depuis n’importe quel endroit. De plus, il peut
réduire les coûts en automatisant les processus commerciaux et en fournissant un moyen
efficace de partager des ressources et des informations.
L’utilisation d’un réseau intranet peut aavoir un effet sur le chiffre d’affaires d’une PME en
améliorant la communication interne, en facilitant le partage d’informations, en augmentant
l’efficacité opérationnelle et en réduisant les coûts. Il offre un espace sécurisé pour stocker et
accéder aux documents de l’entreprise, ce qui peut améliorer la productivité.
En général, les TIC peuvent être classées en fonction de leur utilisation dans différents
domaines tels que la communication, la gestion de l’information, la prise de décision, etc. Sui-
vant Gnansounou (2010) et Fambeu (2015), nous avons conçu une typologie des TIC pour les
EMF, classant les entreprises de notre échantillon en quatre catégories selon leur utilisation
des TIC. Notre étude se base alors sur l’usage des TIC pour l’échange des informations : la
messagerie télephonique, l’intranet, l’extranet et le site web. Nous calculons alors une va-
riable NTIC qui renseigne sur le niveau d’utilisation des TIC par les PME telle que :
N T IC =0 si pas d’usage de TIC (aucune utilisation)
N T IC =1 si un type d’usage de TIC (Niveau très faible)
Y = N T IC = 2 si deux types d’usage de TIC (Niveau faible)
N T IC =3 si trois types d’usage de TIC (Niveau moyen)
N T IC =4 si quatre types d’usage de TIC (Niveau élevé)
Cette variable (NTIC) sera par la suite dichotomiser pour rensigner les PME qui ont adopté
les TIC dans leur activité.
Dans ce dernier chapitre, il est question de présenter les principaux résultats de notre ana-
lyse descriptive. Il commence par une analyse descriptive uni variée des differentes utilisation
des TIC retenues suite à la revue de littérature. Par la suite, vient la phase exploratoire (bi va-
riée) décrivant les variables deux à deux (soit l’adoption ou le niveau d’utilisation des TIC avec
chacune des variables explicatives).Enfin, le test de Khi-Deux et de Mann-Whitney permettront
de déceler les éventuelles associations entre ces variables.
[3] ETOGO NYAGA, Y.P., Accès au financement et performance des PME au Came-
roun , Revue "Repères et Perspectives Economiques" [En ligne], Vol. 4, N° 1 / 1
er semestre 2020, mis en ligne le 01 janvier 2020 ;
[4] HEFNAOUI A. & BEN DARKAWI Z. (2020), Les pme marocaines et les dif-
ficultés d’accès au financement externe, Revue Internationale du chercheur «
Volume 1 : Numéro 4 » pp : 686 – 708 ;
DEDICACES i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
AVANT-PROPOS vii
RESUME viii
1 Introduction générale 1
Bibliographie I