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NORME

01 - 33 - 200 / - - C

AMDEC PRODUIT ET PROCESSUS

(ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCES

DE LEURS EFFETS ET DE LEUR CRITICITE)

Normalisation Renault Automobiles


RE-DS / Service 67210
Section Normes et Cahiers des Charges
RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C
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Communication interdite sans l’accord de RENAULT.

CREATION

Décembre 1986 ---

MODIFICATION

Novembre 2000 - - A Refonte complète.


Cette édition est issue du projet NC 1999 0171 / - - B
Décembre 2009 - - B Ajustement de la norme aux exigences du marché et aux besoins de
l’Entreprise.
• apport de précisions dans les définitions et la méthode d’analyse
des risques et dévaluation de la criticité.
• mise à jour des critères d’évaluation de la Gravité, de la
Fréquence et du Contrôle de la Conception
• mise à jour des seuils IPR
• ajout en annexe de la grille de diagnostic
Cette édition est issue du projet NC 2007 0704 / - - -
Janvier 2011 - - C Mise en conformité avec les nouveaux jalons V3P
Cette édition est issue du projet NC 2011 0084 / - - -

DOCUMENTS CITES

Norme CNOMO : E41.50.530.N.

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C
SOMMAIRE

Page

GLOSSAIRE 4
0. LANGUE ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
1. OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION 5
2. DEFINITIONS 6
3. PRINCIPE DE BASE 7
4. PROCEDURE DETAILLEE POUR L’AMDEC PRODUIT OU PROCESSUS 10
4.1. ETAPE 1 : INITIALISER 10
4.1.1. Choisir les sujets à traiter 10
4.1.2. Organiser l'étude AMDEC 10
4.2. ETAPE 2 : ANALYSER 11
4.2.1. Préparer l'AMDEC 11
4.2.2. Identifier les défaillances potentielles 12
4.3. ETAPE 3 : EVALUER - DECIDER 17
4.3.1. Principe d'évaluation 17
4.3.2. Indices d’évaluation 18
4.3.3. Calcul de criticité 20
4.3.4. Hiérarchisation 20
4.3.5. Décider les actions correctives prioritaires 21
4.4. ETAPE 4 : RECHERCHER DES SOLUTIONS 25
4.5. ETAPE 5 : SUIVRE 25
4.6. ETAPE 6 : APPLIQUER 26
4.7. ETAPE 7 : VERIFIER - CAPITALISER 27
4.7.1. Principe de la vérification 27
4.7.2. Capitalisation de l'expérience 28
ANNEXE 1 : NORMATIVE : FEUILLE DE SYNTHESE 29
ANNEXE 2 : normative : Recensement des données de base et analyse fonctionnelle à réaliser 30
ANNEXE 3 : normative : Présentation de la grille d’analyse 31
ANNEXE 4 : normative : Barèmes de cotation 32
ANNEXE 5 : normative : Additif AMDEC Flux 41
ANNEXE 6.1 : informative : Grille de diagnostic AMDEC Produit 44
ANNEXE 6.2 : informative : Grille de diagnostic AMDEC Processus 46

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GLOSSAIRE

ABVC : Agreement to Built Vehicle Check (Ingénierie Véhicule ; logique V3P).

ABPT : Agreement to Built Plant Trial Motor (Ingénierie Mécanique ; logique JPOM5).

AMDEC : Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité.

AMS-lot : Accord de Montage S-Lot (Ingénierie Véhicule ; logique E=MC²).

AMEI : Accord de Montage des Echantillons Initiaux (Ingénierie Mécanique ; logique JPOM4).

AMIOD : Accord de Montage des pièces Issues des Outillages Définitifs (Ingénierie Mécanique ;
logique JPOM4).

CDC : Cahier des Charges.

CO : Contract (Ingénierie Véhicule ; logique V3P).

DLI : Département Logistique Industrielle.

DPLI : Direction de la Production et de la Logistique Industrielle.

Durabilité : Dans le domaine de la SdF, c'est l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction jusqu'à ce
qu'un état limite soit atteint (Norme NF X 60-500).

E‰ : indicateur de résultat d’enquête Estel 3 mois auprès des clients utilisateurs du produit.

IOD : Issu des Outillages définitifs (Ingénierie Mécanique ; logique JPOM4).

IPR : Indice de Priorité de Risque.

K‰ : Cas pour mille Garantie.

PC : Pre-Contract (Ingénierie Mécanique ; logique JPOM5).

PIMOL : Panne immobilisante.

PPM : Partie Par Million (1 % = 10 K ‰ = 10 000 PPM).

RO : Réalisation d'Outillage (Ingénierie Véhicule ; logique E=MC²).

S1 ‰ : Cas pour mille SOFRES après 1 an de roulage client utilisateur du produit.

S3 ‰ : Cas pour mille SOFRES après 3 ans de roulage client utilisateur du produit.

SdF : Sûreté de Fonctionnement.

TGA : Tooling Go Ahead (logiques V3P et JPOM5).

TNC : Taux de Non-conformité.

VPC : Vehicle Pre-Contract (Ingénierie Véhicule ; logique V3P).

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0. LANGUE

Les AMDEC réalisées pour le Groupe RENAULT doivent être rédigées prioritairement en Français
sinon, en Anglais.

1. OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION

L'Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité (AMDEC) est une méthode
d'analyse prévisionnelle de la fiabilité du produit qui concourt aux performances de l’entreprise.

L’AMDEC permet de privilégier les dépenses de prévention pour dépenser moins en correction.

L’AMDEC permet de recenser les défaillances potentielles dont les conséquences affecteraient le bon
fonctionnement du produit, du processus de fabrication, du moyen de production ou du bien
d’équipement étudié, puis d’estimer les risques liés à l’apparition de ces défaillances, afin d’engager si
nécessaire les actions correctives à apporter lors de la conception, de la réalisation ou de
l’exploitation (production, maintenance, surveillance) du produit, du processus de fabrication, du
moyen ou bien d’équipement.

La présente norme traite de l’AMDEC produit et de l’AMDEC processus.

L'AMDEC s'applique au PRODUIT AUTOMOBILE dans les étapes de conception au Bureau d'Etudes.
Par système et / ou élément, le périmètre de l’étude peut concerner :

• la technologie mécanique, hydraulique, électrique, la mécatronique, …

• un organe, un sous ensemble, un composant, une caractéristique du produit.

• Une fonction principale et / ou contrainte avec les critères de valeur associés.

Nota : l’AMDEC n’est pas l’outil optimum pour traiter du software.

L'AMDEC s'applique au PROCESSUS d'industrialisation du produit par les Méthodes. Par système
et/ou élément, le périmètre de l’étude peut concerner :

• une gamme de fabrication, de retouche ou de contrôle d’un produit,

• une opération et/ou une interopération de fabrication,

• une ou n caractéristiques fabriquées, …

L'AMDEC s'applique aussi :

- aux MOYENS DE PRODUCTION durant la phase de conception du moyen (voir AMDEC


moyen – Norme CNOMO E41.50.530.N).

- aux FLUX physiques et moyens d’information durant la phase d’élaboration des modes de
fonctionnement (voir § 5. ADDITIF : AMDEC FLUX dans la présente norme).

Dans le cadre des projets, l'avancement des AMDEC et les résultats obtenus sont des éléments
décisionnels pris en compte par la Direction de la Qualité pour la délivrance des AVIS et ACCORDS
aux jalons Projet ("Véhicule" ou "Organe Mécanique").

Il appartient aux Directions de Métiers et aux Fournisseurs de s’approprier cette présente norme.

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2. DEFINITIONS

AMDEC

L'Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité est une méthode rigoureuse et
préventive visant à recenser, puis à évaluer, les défaillances potentielles d'un système et/ou d'un
élément. La réflexion débouche sur une hiérarchisation de celles-ci suivie d'une prise de décision
quant aux actions à mener. Un suivi et un calendrier de la réalisation de ces actions correctives ou de
surveillance sont mis en place. L'application de ces mesures est vérifiée sur le terrain.

Chaque étude est capitalisée pour être utilisée comme support de diagnostic et pour les projets futurs.

AMDEC PRODUIT

L'objet de l'analyse est la conception et la définition du produit automobile qui est examiné dans ses
étapes de développement, avant la Réalisation des Outillages (TGA), pour s'assurer que la solution
technologique retenue répond au cahier des charges des prestations quantifiées, aux attentes du
client utilisateur du produit et aux contraintes industrielles.

Les conséquences des défaillances potentielles sont obligatoirement relatives à un client utilisateur du
produit (le conducteur, un passager, un autre usager de la route, le réseau de réparation, un
organisme de secours, le recycleur… ; elles peuvent aussi concerner la réglementation).

AMDEC PROCESSUS

L'objet de l'analyse est la conception de l'industrialisation (gamme de fabrication, d’assemblage, de


retouche et de contrôle) du produit automobile qui est examiné dans les différentes opérations de
production prévues : fabrication, contrôle, manutention..., pour s'assurer que le processus industriel
étudié permettra de fabriquer en série un produit conforme aux exigences spécifiées aux plans.

L'amélioration peut concerner soit le produit, soit le processus, soit les deux.

Les conséquences des défaillances potentielles sont obligatoirement relatives à un client utilisateur du
produit.

La présente norme permet d’indiquer également l’effet d’une non-conformité du produit sur la
fabrication / l’assemblage, mais ceci sans obligation (une AMDEC processus dans laquelle serait
indiqués des effets client fabrication / assemblage ne remplacerait pas une AMDEC moyen ou flux).

AMDEC MOYEN DE PRODUCTION

L'objet de l'analyse est l'outil de production, machine, robot, montage d'usinage, outillage, ..., qui est
examiné lors de sa conception, pour s'assurer qu'il satisfera en exploitation aux objectifs de
conformité du produit ainsi que de la Fiabilité, Maintenabilité, Disponibilité, Sécurité des personnes et
des biens (FMDS), requis dans CDC du moyen.

Les conséquences des défaillances potentielles sont relatives à l'utilisateur du moyen : c’est à dire le
Fabricant du produit automobile.

Nota : L’AMDEC moyen de production est effectuée conformément à la norme CNOMO


E41.50.530.N. Elle n'est pas détaillée dans la présente norme.

AMDEC FLUX : voir additif en annexe 5

L'objet de l'analyse est relatif aux flux physiques du produit, à son conditionnement et aux flux
d'informations au travers du fonctionnement et de l'exploitation d'une installation.

Les conséquences des défaillances potentielles sont relatives au Fabricant et/ou Exploitant et au
Département Logistique Industrielle.

L’AMDEC est un des outils de la SdF (voir norme 01 33 204)

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La réalisation des AMDEC Produit, Processus, Moyen et Flux permet d’optimiser prioritairement la
robustesse de la conception produit-processus et d’établir si nécessaire un plan de surveillance adapté aux
risques.

Cahier des charges fonctionnel


Analyse Fonctionnelle Technique AMDEC produit
Plan
Plan
Gamme AMDEC Processus
Moyen
Robustesse du couple produit / processus
CdC du moyen
Dessins du moyen AMDEC Moyen

Schéma Logistique
AMDEC Flux
Mode de fonctionnement

3. PRINCIPE DE BASE

1) L'AMDEC est à la disposition de chacun d’entre nous pour construire la qualité et la


fiabilité en préventif, satisfaire les exigences des clients utilisateurs du produit et
contribuer à la performance du système industrielle.

Dans le cadre des relations Client - Fournisseur chacun des acteurs impliqués a,
individuellement ou collectivement, une tâche à accomplir :

. Pour accomplir cette tâche "N", il nous faut des données d'entrée quantifiées qui proviennent
du Fournisseur ayant réalisé la tâche en amont "N-1".

. En sortie, nous devons fournir des résultats conformes à l'objectif pour satisfaire celui qui
doit accomplir la tâche en aval "N+1".

L'AMDEC est un outil de construction de la qualité et de la fiabilité qui participe à la réalisation de


la tâche "N". Elle permet, par sa mise en œuvre, de valider sa propre tâche ou de
l’optimiser avant de la transmettre à « son Client direct » (figure 1).

Valeur ajoutée

A
M
Tâche n-1 Tâche n D Tâche n+1
E
ENTREE C SORTIE

optimiser

Figure 1 - Valider sa propre tâche en agissant en préventif sur les défaillances potentielles

L'examen de chaque tâche de cette chaîne de prestations s'effectue également dans l'objectif de
satisfaire le client utilisateur du produit.

Les études AMDEC sont planifiées de sorte qu'elles soient terminées avant la date clé de prise
de décision dans les projets.

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2) "IMAGINER en NEGATIF", le dysfonctionnel : 3 étapes (figure 2)

Etape 1 :

La conception d'un produit, d’un processus ou d'un service se fait toujours dans un état d'esprit
positif. Nous parlons de service à rendre au Client utilisateur du produit pour le satisfaire. Nous
déclinons alors ce service en solutions techniques, en composants, en caractéristiques, ..., dans
le but que tout cela fonctionne et plaise au Client utilisateur du produit.

Etape 2 :

La démarche AMDEC va s'appuyer sur notre esprit critique dans ce qu'il a de plus négatif : "que
pourrait-il arriver pour que ce service ne soit plus rendu et dans quelle mesure le Client utilisateur
du produit s'en trouve t-il affecté ?" Nous déclinons alors les causes potentielles de défaillances
qui font que le service n'est plus rendu.

Etape 3 :

La démarche AMDEC n'est certes pas seulement une simple critique de la conception du produit
ou du processus. Elle permet surtout d'orienter vers des solutions correctives pour optimiser en
prévisionnel la conception du produit et son industrialisation.

1 Concevoir en positif

2 Imaginer les défaillances 1 2

3 Remédier aux défaillances


potentielles
Positif Négatif

Figure 2

3) L'EFFICACITE DE L'AMDEC REPOSE SUR 3 QUALITES : LA COMPETENCE, LA


CREATIVITE ET LA RIGUEUR

La compétence des participants est utilisée en explorant le sujet étudié au sein d'un groupe
pluridisciplinaire, par la mise en commun de l'expérience et des connaissances de chacun.

La créativité des membres du groupe en allant plus loin que l’expérience et en osant imaginer
les défaillances potentielles les moins probables.

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La rigueur est développée par la mise en œuvre méthodique et complète de toute la méthode
AMDEC qui se subdivise en 7 étapes (voir ci-après figure 3).

ETAPES SIGNIFICATION - Objet - QUI

• Animateur
Formaliser le sujet sur une feuille de synthèse
• Demandeur
comportant :
• Décideur
INITIALISER • le choix du sujet et ses limites,
1
• la composition du groupe,
• Service ingénierie
• la planification,
(RENAULT, Partenaire ou
• le suivi des résultats.
Fournisseur)

• Présenter l'AMDEC et l'analyse fonctionnelle


du besoin et technique.
• Groupe pluridisciplinaire et
ANALYSER • Imaginer les défaillances potentielles et leurs
2 conséquences pour le client utilisateur du animateur
produit en utilisant la feuille d'analyse.
EVALUER • Evaluer et hiérarchiser les défaillances • Groupe pluridisciplinaire et
3 potentielles à partir de barèmes préétablis. animateur
DECIDER • Décider d'engager les plans d'action pour
les IPR supérieurs aux seuils.
BILAN

RECHERCHER Rechercher les solutions correctives.


Cette action est effectuée en dehors de l'entité • Concepteur produit et/ou
4 DES
du groupe AMDEC. Toutefois, elle peut être processus
ébauchée en réunion d'AMDEC.
SOLUTIONS

Analyser et évaluer les solutions correctives


5 SUIVRE • Groupe pluridisciplinaire et
étudiées jusqu'à ce que les IPR soient
animateur
inférieurs aux seuils.
BILAN
Appliquer les solutions correctives retenues. • Pilote d'action (GFE,
6 APPLIQUER Cette action est effectuée en dehors du concepteur, ...) interne
groupe AMDEC au BE, aux méthodes ou externe RENAULT
industrialisation, en fabrication

Vérifier l'efficacité des mesures prises. • Animateur


VERIFIER • Groupe pluridisciplinaire

7 Clore l'AMDEC (signature). • Demandeur, décideur


CAPITALISER
Capitaliser l'expérience en archivant l'étude • Animateur / Demandeur
BILAN
dans une base de données.

Figure 3

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4. PROCEDURE DETAILLEE POUR L’AMDEC PRODUIT OU PROCESSUS

La réalisation d'une AMDEC consiste à dérouler méthodiquement la démarche en 7 étapes.


L’application méthodique de l’AMDEC tend à l’exhaustivité des défaillances potentielles et à leur
résolution en préventif. Chaque étape est décrite ci-dessous.

4.1. ETAPE 1 : INITIALISER

L'initialisation a pour but de "poser le problème", puis de le gérer dans le temps. Cette première étape
est fondamentale pour la réussite de l'étude. Elle se concrétise par la documentation de la feuille de
synthèse (annexe 1).

4.1.1. Choisir les sujets à traiter

Systématiser l'AMDEC conduirait à valider ce qui est déjà maîtrisé, et engendrerait à fortiori des
dépenses inutiles pour l'Entreprise.

En revanche, partout où il y a des risques pressentis ou mesurés, des innovations, des


méconnaissances ou des enjeux importants pour l'Entreprise, l'AMDEC doit être déployée.

Le responsable du projet (véhicule, système, organe, industriel, moyen de production, ...), et


le responsable Qualité, déterminent, dès que les principes généraux sont retenus en conception et en
industrialisation, la liste des thèmes à risques.

ENSEMBLE DU PRODUIT OU PROCESSUS INDUSTRIEL


Produit ou Produit ou processus Produit ou processus Innovation produit ou processus
processus industriel reconduit industriel dont les industriel, nouveau Fournisseur,
industriel connu avec problème risques sont fonction réglementée / sécurité.
et fiable récurrent pressentis.
Retour Arbre de défaillances AMDEC Outils et Démarche de la Sûreté de
d’expérience ou des causes Fonctionnement

Figure 4 - Principe de choix des sujets.

4.1.2. Organiser l'étude AMDEC

Le demandeur de l'étude (responsable du projet ou de la tâche "N") interne ou externe RENAULT et


l'animateur AMDEC documentent impérativement la "feuille de synthèse" qui sert de contrat entre le
demandeur et le groupe ; elle comporte :

- Le type d'AMDEC (produit ou processus).

- Le véhicule, l'organe, l'objet de l'étude et les dates clés : date de demande de l’AMDEC,
VPC/PC/précontrat, CO/Contrat, TGA/RO/IOD, ABVC/AMS-lot ou ABPT/AMEI.

Point important :

AMDEC produit : la levée des risques (étape 7) doit être effectuée pour le TGA/RO/IOD.

AMDEC processus : le plan d’actions doit être construit pour le TGA/RO/IOD et la levée des
risques doit être effectuée pour l’ABVC/AMS-lot ou l’ABPT/AMEI.

- L'objectif (E ‰, K ‰, S1 ‰, S3 ‰, PIMOL, durabilité, taux de conformité objectif, ...) et la cause


de l'étude (voir annexe 1).

- Le nom du demandeur (responsable du sujet) et du décideur (responsable des choix et décisions


importantes).

- Les limites du sujet (références du produit, de la gamme, ...).

- La composition du groupe (5 à 6 personnes) :

. 1 animateur compétent en AMDEC.

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. Des participants (Bureau d'Etudes, Méthodes, Fabrication, ...) compétents et responsables
sur le sujet (préciser la fonction dans la feuille de synthèse).

- La planification de l'AMDEC sur 7 étapes en fonction de la date jalon du projet.

- Le bilan permet de visualiser la résolution des risques potentiels.

- Le lieu d'archivage de l'AMDEC, en cours et réalisée.

- La progression de l'étude :

. au travers du calendrier,

. par la levée des risques potentiels (étape 5),

. par la vérification des résultats (étape 7).

Il est de la responsabilité du demandeur de gérer l'AMDEC. La fin de l'étude prévisionnelle (la levée
des risques) est attestée par la signature de la feuille de synthèse par le demandeur ou par le
décideur.

4.2. ETAPE 2 : ANALYSER

L'analyse consiste à étudier les points à risques imaginables et connus par expérience. Cette
recherche est toujours structurée à partir d'une analyse fonctionnelle.

4.2.1. Préparer l'AMDEC

Cette première phase a pour but de permettre à l'ensemble du groupe de travail d'avoir le même
niveau de connaissance du sujet et d'amener les spécialistes à parler du même objet.

S’assurer que tous les participants connaissent la démarche AMDEC.

L'analyse fonctionnelle comprend (voir Annexe 2) :

- l'analyse fonctionnelle du besoin qui permet de recenser, caractériser et valoriser l'ensemble


des fonctions de service du système à étudier, ainsi que les phases du cycle de vie. L'analyse
fonctionnelle du besoin (exprimée dans le cahier des charges fonctionnel) est un pré-requis à
l'AMDEC.
Le groupe AMDEC en tire les éléments nécessaires à l'étude AMDEC (fonctions principales et
contraintes ainsi que les critères de valeurs associés qui sont dans les limites de l’étude). Ces
éléments sont joints au dossier AMDEC.

- l'analyse fonctionnelle technique qui permet d'expliquer le fonctionnement de la solution


envisagée, son organisation, pour toutes les phases du cycle de vie étudiées. Cette analyse est
visualisée sous la forme de blocs diagrammes. Les conditions de fonctionnement, qualifiées et
quantifiées, sont recensées. Le bloc diagramme est issu de la conception ou réalisé en groupe
AMDEC.

- la description du processus industriel envisagé pour fabriquer le produit en série. Le


processus industriel est défini dans une gamme de fabrication et de contrôle. Les fiches
techniques et la description du mode de fonctionnement et d’exploitation servent de données
d'entrée. Ces données sont visualisées sur un diagramme de processus (ou diagramme de
fabrication, ou synoptique, ou schéma flux). Les conditions d'entrée et de sortie (relation Client -
Fournisseur) sont établies.

L'utilisation de l'analyse fonctionnelle est obligatoire pour permettre aux membres du groupe d'avoir
une vision identique du sujet et tendre vers une recherche la plus exhaustive possible des effets, des
modes, des causes potentielles de défaillance ainsi que des Contrôle de la Conceptions.

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4.2.2. Identifier les défaillances potentielles

Cette seconde phase a pour but de mettre en évidence toutes les défaillances potentielles,
imaginables ou connues, du système étudié. Les défaillances s'expriment sous la forme de critères
qualitatifs et quantitatifs suivants :

Mode potentiel de défaillance :

Le mode potentiel de défaillance, c'est la manière dont le système vient à s'arrêter de fonctionner ou à
fonctionner anormalement.

L'appréhension des modes potentiels de défaillances s'effectue de cette façon :

Quelles sont les modes potentiels de défaillance qui font que le fonctionnement …
- n’existe plus ?
- ne s'arrête plus ?
- est perturbé ?
- est intempestif ?
- est … ?

Traiter les modes potentiels de défaillance qui peuvent se produire au km 0 mais aussi ceux qui
sont susceptibles de se produire dans le temps : fiabilité du produit (prendre en compte toute la
durée de vie du produit).

Est-ce que cela se produit …


- totalement,
- partiellement,
- au km 0,
- dans le temps (ex : après 3 mois, 7 ans, 100 000kms, au dessus de 25 000 cycles …)
- …

Identifier et quantifier les modes potentiels de défaillance d’un composant ou d’un


ensemble de composants en faisant appel aux 5 sens :
- le toucher : ex : dureté, grippage
- la vue : ex : rupture brutale/par fatigue, altération de l’aspect
- l’ouïe : ex : bruyance
- l’odorat : ex : odeur de brûlé, de plastique
- le gout : ex : gout de produit chimique

Remarque :

Le mode potentiel de défaillance s'exprime en termes physiques :

- Le mode potentiel de défaillance est issu des conditions de fonctionnement (cf bloc diagramme).

- L'expression du mode potentiel de défaillance sera complétée, chaque fois que possible, par des
critères chiffrés (ex. : bruyance dès les premiers kilomètres (apparition du défaut « km 0 »)
rupture progressive de l’arbre sous 50 daN, à partir de 100 000 km, grippage du palier à partir de
150 000 km, … (apparition du défaut « dans le temps »).

Pour compléter et enrichir les modes potentiels de défaillance, prendre en compte dans l’analyse les
défaillances avérées sur le produit remplacé.

Cause potentielle de défaillance :

La cause potentielle de défaillance, c’est l'anomalie initiale susceptible d'entraîner le mode potentiel
de défaillance. La cause potentielle de défaillance est toujours une caractéristique du produit
inadaptée ou non conforme :

- dans le cas de l’AMDEC produit, il faut imaginer des caractéristiques du produit supposées
inadaptées, manquantes, surabondantes…

- dans le cas de l’AMDEC processus, il faut imaginer des caractéristiques du produit fabriquées
supposées non conformes

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Lors de la recherche des causes potentielles de défaillance, il est important de décrire et


formaliser dans la grilles d’analyse toute la chaîne causale. C’est le scénario de la défaillance
potentiel

MODE de défaillance CAUSE de défaillance

Manière dont le système vient à • cause initiale


ne pas fonctionner (totalement, - chaîne causale
partiellement, …) - ........
- ........

+Remarques :

- AMDEC produit :

• pour imaginer les modes et les causes potentiels de défaillance, explorer systématiquement
tous les corps, les contacts et les flux de conception et de service du bloc diagramme.

• pour une fonction technique donnée, imaginer, par exemple, 5 à 7 modes potentiels de
défaillance.

• pour un mode potentiel de défaillance, imaginer, par exemple, 5 à 7 causes potentielles.

• rechercher pour chaque mode potentiel de défaillance la (ou les) caractéristique(s) du


produit source de la défaillance potentielle (explorer : la matière, la géométrie, le
dimensionnement, le traitement thermique, l’aspect, les conditions d’assemblage, ...) ;
toujours aller au causes racines ; proscrire les causes de type « mauvaise conception,
mauvais parcours de câblage, … ».

- AMDEC processus :

• Il faut imaginer la cause-produit (caractéristique du produit supposée fabriquée non-conforme


ou altérée par le processus bien qu’étant conforme en entrée) susceptible d'engendrer le
mode potentiel de défaillance. Puis il faut rechercher la chaîne causale relative aux causes-
processus : "quels sont les paramètres du processus susceptibles d'entraîner la cause-
produit."

• Pour une cause-produit, imaginer, par exemple, 5 à 7 causes-processus.

Indication de la cause potentielle de défaillance dans la grille :

Dans la grille d’analyse, la cause potentielle de défaillance doit être renseignée de la manière
suivante :

AMDEC produit : les « causes-produit » sont renseignées dans la colonne « cause »

• Exemple :

Effet Mode Cause Prévention Détection G F D IPR


Effet E1 Mode A Cause produit A1 Prévention PA1 Détection DA1 G1 FA1 DA1 IPR1
Cause produit A2 Prévention PA2 Détection DA2 G1 FA2 DA1 IPR2
… G1 FA… DA… IPR3
Cause produit An Prévention Pan Détection Dan G1 FAn DAn IPR4

Effet E2 Mode B Cause produit B1 Prévention PB1 Détection DB1 G2 FB1 DB1 IPR5
Cause produit B2 Prévention PB2 Détection DB2 G2 FB2 DB2 IPR6
… G2 … … IPR7

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AMDEC processus : indiquer les « causes-produit » (non-conformité en fabrication) dans la colonne
« cause » puis indiquer sous chaque cause-produit les « causes-processus » qui font que la non-
conformité apparaît ; les causes-produit et processus sont renseignées dans la colonne « cause ».

• Exemple :

Effet Mode Cause Prévention Détection G F D IPR


Effet E1 Mode A • Cause produit A1 Prévention PA1 Détection DA1 G1 FA1 DA1
- Cause processus A1p1
- Cause processus A1p2
- …
- Cause processus A1pn
• Cause produit A2 Prévention PA2 Détection DA2 G1 FA2 DA2
- Cause processus A2p1
- …
• Cause produit An Prévention Pan Détection DAn G1 FAn DAn
-

Effet de défaillance potentielle :

En AMDEC produit et processus :

L'effet de défaillance potentielle est défini par 2 paramètres :

- d'une part, il est relatif à une fonction de service perturbée,

- d'autre part, il exprime les conséquences potentielles pour l’utilisateur final du véhicule.

Nota : Si besoin, la présente norme permet d’indiquer également l’effet d’une non-conformité du
produit sur la fabrication / l’assemblage ; dans ce cas, l’effet client utilisateur du produit doit être
également et obligatoirement indiqué.

C'est le mode potentiel de défaillance qui engendre la perturbation d’une fonction de service.

EFFET de défaillance potentielle Mode potentiel


Conséquence potentielle pour le Fonction de service de défaillance
client utilisateur du produit perturbée
Insatisfaction du client utilisateur Fonction de service Manière dont le système / le composant
du produit perturbée totalement, vient à ne pas fonctionner (immédiatement,
partiellement, ... dans le temps, …)

Remarques :

- L'expression des fonctions de service perturbées est faite à partir du mode potentiel de
défaillance et de l'analyse fonctionnelle du besoin.

- Pour tendre vers l’exhaustivité, imaginer :

. pas de fonction de service,

. perte de la fonction de service,

. déclenchement intempestif de la fonction de service,

. fonction de service dégradée (dans le temps, au km 0, ...),

. fonction de service mal interprétée, …

- Pour l'AMDEC produit et processus l'expression des conséquences pour le client utilisateur du
produit est faite à partir du tableau figurant en Annexe 4.

En AMDEC flux, les Clients sont le fabricant et les services centraux de production : DLI (cf annexe 5).

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Contrôle de la Conception :

Le Contrôle de la Conception, c'est ce qui est prévu, en cours, ou déjà réalisé pour empêcher la
cause potentielle de défaillance (et/ou le mode potentiel de défaillance), d’apparaître et d'atteindre la
tâche N+1.

Le Contrôle de la Conception est une activité menée par le concepteur du produit ou du processus
pour vérifier la conformité de la conception du produit, ou du processus de fabrication vis-à-vis des
défaillances potentielles imaginées.

* Remarque :

Plus une non-conformité est détectée tardivement, plus ses conséquences économiques sont
importantes.
En conséquence, en AMDEC produit et processus, pour ces raisons économiques et de
responsabilité de chaque entité, toute non-conformité potentielle doit être détectée avant d’atteindre
l’étape suivante dans le processus de conception / d’industrialisation / de fabrication …
Cette étape suivante est appelé dans la suite du texte « Tâche N+1 ».

La Tâche N+1 est donc celle qui vient immédiatement après en aval de l’activité analysée. Ce n’est
donc pas encore le client utilisateur du produit (voir figure 1).

Exemples :

- En AMDEC produit, la Tâche N+1 est une activité relevant des Méthodes Industrialisation.

- En AMDEC processus, la Tâche N+1 est une activité relevant du secteur de Fabrication en
aval du processus étudié.

« Un défaut, ne pas le générer, ne pas l’accepter, ne pas le livrer ».

MODE potentiel de CAUSE potentielle de défaillance Contrôle de la conception


défaillance
Manière dont le système • Cause initiale : Ce qui est prévu, en cours ou déjà
vient à ne pas - chaîne causale réalisé pour empêcher la cause potentielle
fonctionner (totalement, - ....... de défaillance initiale (et/ou le mode
dans le temps, …) - ....... potentiel de défaillance) d’apparaitre ou
d'atteindre la tâche N+1.

On distingue 2 types de Contrôle de la Conception :

- Les actions de type Prévention visant à faire en sorte que la cause ou le mode potentiel de
défaillance n’apparaisse pas ; privilégier les actions de Prévention théoriques. Parmi les
Contrôle de la Conception, certains peuvent être aussi qualifiés d’action de Prévention
lorsqu’elles sont mises en œuvre dans le but d’optimiser la solution technique pour faire en sorte
que la cause ou le mode potentiel de défaillance n’apparaisse pas. Elles contribuent à faire
baisser l’indice de Fréquence F :

Exemple pour l’AMDEC produit :

. étude analytique (calcul, chaîne de cotes …)

. programme de simulation aux conditions limites, simulation numérique, maquettage


numérique...,

. campagne d’essais (plan d’expérience),

. corrélation calculs / essais,

. étude de type « Ingénierie Robuste »,

. respect de règles de conception éprouvées…

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Exemple pour l’AMDEC processus :

. simulation numérique, maquettage numérique, ...

. transfert de cote ou de référence en s’appuyant sur une chaîne de cotes

. formation des opérateurs,

. augmentation de l’aptitude du processus

. mise en place d’un dispositif anti-erreurs (poka yoke)…

- Les actions de type Détection visant à détecter la cause ou le mode potentiel de


défaillance supposée apparue ; privilégier les actions de Détection théoriques. Les actions
de Détection visent à détecter la cause ou le mode potentiel de défaillance supposé apparu, et
contribuent à faire baisser l’indice de Détection D.

Exemple pour l’AMDEC produit :

. Chaîne de cote pour détecter de manière théorique une interférence

. Maquettage d’une solution pour vérifier le bon fonctionnement,

. Essai fonctionnel aux conditions limites,

. Essai au banc, essais d’endurance en roulage aux conditions limites…

Exemple pour l’AMDEC processus :

. Simulation d’injection d’une pièce plastique pour détecter de manière théorique les zones de
non propagation de la matière,

. Contrôle de conformité d’une caractéristique, à 100% ou par échantillonnage,

. Contrôle d’un paramètre du processus,

. Essais fonctionnel…

Distinction des actions de Prévention et des actions de Détection dans la grille


d’analyse :

- les actions de type Prévention sont inscrites dans la colonne « Prévention »

- les actions de type « Détection » sont inscrites dans la colonne « Détection »,

Remarques sur les actions de Prévention et de Détection :


- Inscrire dans les colonnes « Prévention » et « Détection », les actions prévues, en cours ou
déjà réalisées (celle à prévoir si nécessaire seront décrites dans la rubrique plan d’action).
- En AMDEC produit comme en AMDEC processus, pour réduire les coûts, privilégier dans la
mesure du possible les actions « théoriques » (calculs, chaînes de cotes, simulations et
remontage numérique, revues de projet, avis des hommes métier et des experts,...) par rapport
aux actions "physiques" (prototypes, essais bancs ou véhicules, contrôle à 100% ...).
- Documenter le plus complètement possible les actions (qualifier et quantifier les paramètres).

Grille d'analyse :

Elle permet d'enregistrer :


- les références du sujet, les noms des analystes, les dates d'analyse, d'évaluation et de suivis.
- les données du sujet à traiter.
- l'inventaire des défaillances potentielles et des Contrôles de Conception de type Prévention et
Détection.

Nota : La grille est sous format papier (A3) ou informatique (voir Annexe 3).

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Synthèse Conception = "Créer en positif"

Service Solution Composants :


à rendre : technique : Caractéristiques
Fonctions Fonctionnement (à spécifier, à fabriquer)
Client
satisfait
Composants :
Service Dysfonctionnement
Caractéristiques
non de la solution
inadaptées ou
rendu
Client non non conforme
satisfait
Mode potentiel Cause potentielle
EFFET potentiel de défaillance de défaillance de défaillance

AMDEC = "Imaginer en négatif"

4.3. ETAPE 3 : EVALUER - DECIDER

L'évaluation consiste à quantifier le niveau de risque de chaque défaillance potentielle afin d'aider, le
demandeur, le décideur et les participants de l'étude, à définir les actions correctives prioritaires.

L'évaluation est effectuée une fois que toute l'analyse (effets, modes, causes et contrôles de
conception) est terminée. Un barème établit les limites définissant le risque acceptable de celui qui ne
l'est pas.

4.3.1. Principe d'évaluation

L’évaluation est basée sur la chaîne d'événements conduisant à la perception d'une défaillance par le
client utilisateur du produit et aux conséquences pour ce dernier (voir figure 5).

Pour qu'une cause potentielle de défaillance entraîne effectivement chez le client utilisateur du produit
un mode potentiel de défaillance, il faut que soient réunies 3 conditions :

1. La cause potentielle de défaillance est supposée


P1 Cause Prévention apparue. A cet événement, une probabilité P1
peut être attachée.

P2/1 2. La cause potentielle de défaillance étant


supposée apparue, il faut qu'elle conduise au
mode potentiel de défaillance considéré. La
Mode probabilité attachée à cet événement est une
Tâche probabilité conditionnelle P2/1.
N
3. Le couple cause-mode potentiel de défaillance,
Détection étant supposé apparu, pour qu’il atteigne la
Tâche N+1, il faut qu'il passe au travers des
Détections. La probabilité de non Détection est
Effet appelée P3. P3 caractérise le niveau de
P3 perméabilité des Détections prévues ou mises
Client
en place par le responsable de la tâche N.

Client Tâche
Utilisateur N+1
Final

Figure 5 - Chaîne d'événements

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Remarques : Il faut considérer qu’en aval de la tâche N, il n’y a plus de Détection.


De ce fait, dans le cas d’une AMDEC processus par exemple, même si on considère que la
défaillance potentielle pourra être détectée par exemple par une impossibilité de montage par un
secteur de Fabrication en aval du processus étudié (N+1 ou N+2 …), ce secteur de Fabrication en
aval en subira les conséquences sous forme de perte de production, arrêt de chaîne, blocage véhicule
sur parc avant livraison…, puisque celui-ci considère que les pièces en entrées de son processus sont
conformes.

Toutefois, il est possible qu’un contrat soit passé entre le responsable de la tâche N et un responsable
de la tâche en aval (N+1, N+2…) pour qu’une Détection soit officiellement mise en place et prise en
charge par ce responsable de tâche en aval qui en devient alors responsable.

Si P est la probabilité d'atteindre le client utilisateur du produit, on peut écrire : P = P1 x P2/1 x P3

4.3.2. Indices d’évaluation

L’évaluation s'appuie sur 3 indices et sur les barèmes préétablis, soit :

- L'indice de Gravité G : c'est l'évaluation des conséquences de chaque défaillance potentielle


ressentie par le client utilisateur du produit, (voir Annexe 4).
Dans l’AMDEC processus, il est également possible d’indiquer ponctuellement l’effet d’une non-
conformité du produit sur la fabrication / l’assemblage. Dans ce cas, pour chaque défaillance
potentielle concernant un effet client fabrication / assemblage, les conséquences pour le client
utilisateur du produit doivent être également et obligatoirement indiquées, et les 2 doivent être
traitées.

- L'indice de Fréquence F : Il correspond à la probabilité que la cause produit apparaisse et


qu’elle entraîne le mode. Il est issu d'un barème préétabli et il est fonction du produit P1 x P2/1.
Dans l'attribution de l'indice de Fréquence, il faut bien tenir compte de ces 2 probabilités (voir
barèmes en Annexe 4).

AMDEC produit : pour déterminer l’indice de Fréquence, s’appuyer sur les actions de Prévention
qui ont été identifiées pendant l’analyse, sur le barème de Fréquence donné en annexe, et sur :

• le retour d’expérience dans le cas d’une solution technique reconduite,

• le retour d’expérience et les connaissances dans le cas d’une solution basée sur des
éléments de solution fondamentaux, connus déjà mis en œuvre (cas des améliorations ou des
innovations),

• l’expérience acquise dans le cas des inventions, au cours de la conception, par l’intermédiaire
des maquettages, des essais, des plans d’expériences, des essais d’endurance réalisés en
environnement représentatif du véhicule fabriqué en série.

AMDEC processus : pour déterminer l’indice de Fréquence, s’appuyer sur les actions de
Prévention qui ont été identifiées pendent l’analyse, sur le barème de Fréquence donné en
annexe, et sur :

• la probabilité P1 d’apparition de la cause définie par :

o les dispersions de production de la caractéristique, lorsque le processus de fabrication est


déjà mis en œuvre dans un contexte similaire,

o ou l’estimation des dispersions lorsque le processus de fabrication est nouveau.

o P1 est estimé pour chaque couple cause-mode produit, en considérant la contribution de


chaque cause processus sur la cause produit.

• et la probabilité P2/1 d’apparition du mode potentiel de défaillance P2/1 (idem à l’AMDEC


produit).

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- L'indice de Détection D :

• il correspond à la probabilité que la cause produit (et/ou le mode) supposé apparu atteigne la
tâche N+1 :

o En AMDEC produit, il est déduit du pourcentage de risque estimé pendant la conception


produit, qu’une caractéristique produit pouvant entraîner une défaillance potentielle ne soit
pas identifiée et interceptée avant d’’atteindre la tâche N+1 de la conception
Produit/Process.

o En AMDEC processus, il est déduit du pourcentage de risque estimé pendant la


conception du processus de fabrication, qu’une caractéristique produit fabriquée non
conforme au plan ne soit pas identifiée ni interceptée avant d’être livrée au secteur de
fabrication qui suit le processus étudié.
D est estimé pour chaque couple mode-cause-produit, en considérant la contribution de
chaque Détection processus sur les causes processus (si de telles Détections existent).

• Il est issu d'un barème préétabli et il correspond à P3 (voir Annexe 4).

AMDEC produit : pour déterminer l’indice de Détection, s’appuyer sur les actions de Détection
qui ont été identifiées pendent l’analyse, sur le barème de Détection donné en annexe, et sur :

• les règles métier, l’utilisation du retour d’expérience, l’avis d’experts, …

• l’application de l’ingénierie robuste, le calcul de dimensionnement, les chaînes de cotes


fonctionnelles, l’intégration des dispersions de production et du décentrage (ex : Cam /Cap et
Cpk, … prévisionnels pour l’optimisation de la répartition des tolérances), la revue de projet, la
simulation numérique, le maquettage numérique, les prototypes physiques, …

• les résultats d’un plan d’essais, la validation conforme aux préconisations métier (plan de
validation), la conformité à la réglementation et aux normes de sécurité, …

• des essais représentatifs des sollicitations en clientèle,

• des résultats corrélés en calculs / en essais banc / en roulage réel, …

AMDEC processus : pour déterminer l’indice de Détection, s’appuyer les actions de Détection
qui ont été identifiées pendent l’analyse, sur le barème de Détection donné en annexe, et sur :

• des transferts de cote ou de référence, des études de capabilité, des contrôles à 100% ou
fréquentiels, la Maîtrise Statistique du Processus, la non montabilité, l’impossibilité de
poursuivre le processus industriel, les essais d’organe ou de fin de chaîne, …

• les règles métier, l’utilisation du retour d’expérience, l’avis d’experts …

• Nota : la notion de détection est plus large que celle de contrôle (un contrôle à 100% peut être
totalement inefficace en termes de détection. Ex. : contrôle fonctionnel à 100% en production
pour détecter un mode de défaillance qui apparaît dans le temps, après 100 000 kms / 5 ans).

Barèmes pour G, F, et D :

- AMDEC produit et processus : la cotation varie de 1 à 10 ; voir annexe 4.

Nota 1 : lors de l’évaluation, il est impératif de définir les indices de Gravité, Fréquence et Détection
au juste nécessaire ; toutefois, en cas de doute entre 2 valeurs (ex : doute entre G = 7 ou G = 8), il
faut toujours prendre la valeur la plus élevée de manière à privilégier la protection du client utilisateur
du produit.

Nota 2 : une erreur courante est de considérer que parce qu’un phénomène ne va pas arriver, la
Gravité qui lui est associée doit être considérée comme faible : ne pas confondre la criticité de la
défaillance exprimée par l’IPR, et niveau de Gravité exprimé par G.

Nota 3 : pour l’évaluation du P2/1, on a toujours intérêt à évaluer cette probabilité : celle-ci contribue à
évaluer l’indice de Fréquence F au plus juste. Il arrive qu’on ne sache pas associer une probabilité à

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cet évènement (P2/1). Dans ce cas, et bien que cela soit pénalisant, il est possible de considérer que
cette valeur vaut 1, à savoir, la cause entraine toujours le mode.

Nota 4 : La robustesse de la conception du produit, c’est une qualité de la définition du produit portée
au plan qui fait que celui-ci est plus ou moins sensible aux non-conformités en fabrication. Lorsque la
caractéristique est dans l’IT, aucun mode de défaillance n’apparaît bien sûr.

Mais à titre d’exemple, on pourrait dire que :

- pour une solution dite robuste, même lorsque la caractéristique est en dehors des tolérances,
aucun mode de défaillance n’apparaît avant de s’être écarté par exemple d’1x, 2x, 3x, Nx…
l’IT. On peut dire dans ce cas que la définition du produit portée au plan est robuste puisque
qu’une Non Conformité n’entraine pas de mode de défaillance. Dans ce cas, il faut
éventuellement examiner l’opportunité d’augmenter l’IT. En AMDEC (produit comme
processus), dans ce cas, si la cause potentielle de défaillance apparaît mais qu’elle n’entraine
pas le mode : on considère que P2/1 tend vers 0

- à l’inverse, si on imagine que pour une caractéristique, dès qu’on sort de l’IT, le mode de
défaillance apparaît, cela veut dire que l’IT est maximal ; cela veut dire aussi que définition du
produit portée au plan est très sensible aux Non Conformités. En AMDEC (produit comme
processus), dans ce cas, si la cause potentielle de défaillance apparaît elle entraine
immédiatement le mode : on considère que P2/1 tend vers 1.

Nota 5 : certains contrôles de conception peuvent avoir une incidence à la fois sur l’indice de
Fréquence et l’indice de Détection ; prendre ces cas en compte lors de l’évaluation de F et de D. Ex :

• en AMDEC produit, une chaîne de cote peut permettre de diminuer l’indice de


Fréquence en faisant en sorte de disposer d’un dimensionnement permettant de ne
pas avoir d’interférence entre les pièces d’un mécanisme ; elle constituera également
une Détection théorique efficace du risque d’interférence.

• en AMDEC processus, une simulation d’injection de pièce plastique pour s’assurer de


l’absence de zones de la pièce injectée exemptes de matière permettra de la même
manière d’agir sur la Fréquence d’apparition de ces zones sans matière et sur leur
Détection

4.3.3. Calcul de criticité

A chaque association "effet potentiel de défaillance, mode potentiel de défaillance, cause potentielle
de défaillance et Détection", effectuer le produit des 3 indices : Gravité, Fréquence et Détection.

Le résultat donne l'Indice de Priorité de Risque, appelé aussi Criticité.

IPR = G x F x D.

L'évaluation est estimée par les membres du groupe à partir des bases de données et à défaut, de
leurs connaissances et de leurs expériences.

Les probabilités P1, P2/1, P3, les indices de cotation et l'IPR sont enregistrés et conservés sur les
feuilles d'analyses.

4.3.4. Hiérarchisation

Pour obtenir une image globale du niveau de risque du système étudié, les IPR sont représentés sous
la forme d'un histogramme.

Cette représentation facilite le suivi des améliorations ultérieures.

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AMDEC produit et processus

GRAVITE
G

1à4

5à8 ACTIONS CORRECTIVES


9 et 10
IPR
1 1000
36 50 100
SEUIL SEUIL SEUIL

Figure 6

4.3.5. Décider les actions correctives prioritaires

Le but de cette prise de décision est de tout mettre en œuvre pour :

- atteindre les objectifs de conformité, qualité, fiabilité, durabilité (faire référence à la feuille de
synthèse de l'AMDEC),

- optimiser le Coût d'Obtention de la Qualité.

Décision en termes de seuils :

Les actions correctives sont engagées pour tous les IPR au dessus du seuil fixé par la présente
norme.
TYPE D'AMDEC ACTION CORRECTIVE À ENGAGER POUR :
Produit et processus IPR > 36 lorsque G = 9 et 10
IPR > 50 lorsque G = 5 à 8
IPR > 100 lorsque G = 1 à 4

Une diminution de l'IPR est obtenue en agissant sur les indices : F ou D ou les deux.

- Agir sur F en priorité : faire en sorte que la défaillance potentielle ne se produise pas (mieux
vaut prévenir que guérir).

- Agir sur D en complément si nécessaire : la défaillance potentielle étant supposée apparue,


qu’est-ce qui est prévu pour l’identifier et l’intercepter avant qu’elle atteigne la tâche N+1.

Indice et AMDEC produit et processus


probabilité
Il est rare de pouvoir agir directement sur les conséquences pour le client utilisateur du
G
produit, à moins de pouvoir apporter à la solution technique une modification telle que
l’effet client engendré par le mode de défaillance soit moindre.
Exemples :
- avant modification de la solution technique, la rupture de la pièce P engendre l’impossibilité
de fermer le toit ouvrant.
- après modification de la solution technique, la rupture de la même pièce P engendre
l’impossibilité d’ouvrir le toit ouvrant, mais pas de le fermer.

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AMDEC PRODUIT
F Agir en priorité sur la fréquence, soit :
P1 - Réduire les causes potentielles de défaillance.
- Agir sur la conception du produit, optimiser les caractéristiques fonctionnelles du produit,
(dimensions, géométrie, matière, traitement thermique, aspect, protection…).
P2/1 Accroître la robustesse de la conception du produit : faire en sorte que la solution soit peu
sensible aux variations des tolérances, ou ajouter une redondance….
P1 et
P2/1 Combiner les 2 actions.
D En second lieu, seulement si cela est nécessaire, agir sur la détection.
Mettre en place ou améliorer la Détection (calcul, chaîne de cotes accompagnée d’un
remontage de dispersions, simulation numérique corrélée avec des essais physiques, plan
P3
d’expérience, application d’un standard métier, diagramme contrainte/résistance, avis d’un
expert, réalisation de prototypes, essais en endurance représentatif : véhicule, organe ou
composant, en laboratoire, sur banc, ou sur véhicule…)
Nota : dans les cas complexes, mettre en place une progression dans les Détections allant du
théorique au physique, l’essai véhicule ou organe n’étant prévu que pour démontrer que tout
est conforme.
Exemple 1 de Détections progressives :
1. calculs de dimensionnement
2. chaînes de cotes
3. revue de plans
4. simulation numérique
5. maquettage
6. prototype physique représentatif de la série ou non
7. essai organe, essai destructif…
8. essai véhicule
Exemple 2 de Détections progressives :
1. simulation numérique
2. avis des métiers et des experts
3. prototype physique
NOTA : Dans les cas complexes et exceptionnels, le résultat ne pouvant être obtenu qu’avec
des composants issus d’une fabrication représentative de la série, le résultat sera planifié en
cohérence avec le jalon projet.

AMDEC PROCESSUS
F AGIR EN PRIORITE SUR LA FREQUENCE SOIT :
P1 Réduire les causes potentielles de défaillance :
1. Agir sur les causes processus en maîtrisant les paramètres des moyens et du
processus de production (conception de l’outillage, mode opératoire, vitesse de
coupe…), ou en optimisant la gamme de fabrication.
2. Si cela n’est pas suffisant agir sur les causes Produit (les caractéristiques du
produit) en optimisant le tolérancement et les transferts de cotes et de références).
Accroître la robustesse de la conception du produit : faire en sorte que la solution soit peu
P2/1
sensible aux dispersions de production, ou ajouter une redondance….
P1 et Combiner les 2 actions.
P2/1
D EN SECOND LIEU, SEULEMENT SI CELA EST NECESSAIRE, AGIR SUR LA DETECTION.
Améliorer ou mettre en place une Détection (simulations numériques, plan d’expérience,
aptitude des moyens de production, détrompeurs, plan de surveillance sévérisé, tri à 100%,
P3
essai fonctionnel, audit de processus fréquentiel et impromptu…
Dans les cas complexes ou critiques pour la tâche N+1 ou pour le client utilisateur du produit,
mettre en place des Détections en série pour réduire P3.

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Optimiser le coût d'obtention de la qualité :

L'objectif coût intervient à ce stade de l'AMDEC, sous 2 aspects :

- Diminuer les coûts dus à la sur-qualité.

- Entre 2 solutions au même niveau de qualité prévisionnelle, opter pour la moins coûteuse en
prenant en compte les investissements et l'exploitation.

Solution G F D IPR

A 1 1 1 1

P2/1 = 1 ; P1 = 0 P3 = 0

B 7 10 1 70

P2/1 = 1 ; P1 = 0,3 P3 = 0

C 7 1 10 70

P2/1 = 1 ; P1 = 0 P3 = 1

Commentaires :

Solution A : la solution n’est – elle pas trop robuste ? Pourquoi prévoir une Détection efficace à 100%
pour une défaillance aussi peu probable et sans conséquence pour le client utilisateur du produit ?

Solution B : fabrication du produit avec 30 % de non-conformité estimée et une Détection efficace à


100% (aucune non-conformité potentielle n’atteindra la tâche N+1).

Solution C : fabrication du produit conforme à 100 % et pas de Détection prévue.

A niveau de qualité prévisionnelle équivalente entre B et C, seule une étude économique prenant en
compte les investissements et les coûts en exploitation, doit permettre de choisir la solution la plus
économique sans perdre de vue le risque client utilisateur du produit.

Pour toutes les actions correctives décidées, il faut établir un plan d'actions formalisé sur la
feuille d'analyse :

- Inscrire les mesures préconisées pour réduire l'IPR (agir sur P1 et/ou P2/1 et/ou P3).

- Inscrire le nom du responsable de l'action (son service) et la date de présentation de la solution


corrective étudiée.

Plan d'actions
Responsable
Mesure préconisée Service
Délai

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Exemples :

AMDEC PRODUIT :

IPR Responsable
Mesure préconisée Service
Délai

IPR > seuil • Réduire P1 : ex. : M. Durant

o ajouter les tolérances géométriques dans l’alésage, Sce …

o ajouter une tolérance de cylindricité de 0,01… Date de


présentation le : ….
• et réduire P2/1 : ex. :

o étudier une solution avec roulements à rouleaux au


lieu d’une solution avec roulements à billes…

• et réduire P3 : ex. :

o effectuer un calcul de contrainte sur le roulement,

o faire un essai sévérisé d’endurance au banc :


200 000 cycles sous effort (10 DaN) à 80°…

AMDEC PROCESSUS :

IPR Responsable
Mesure préconisée Service
Délai

IPR > seuil • Réduire P1 : ex. : M. Durand

o définir les paramètres mini et maxi de réglage de Sce …


l’avance en soudure, …
Date de
o optimiser la tolérance de la cote fabriquée : ±.0,15 présentation des
au lieu de ±.0,2 solutions
correctives le : …
• et réduire P2/1 : ex. :
ième
o étudier la possibilité de placer un 3 maintien en
position pour limiter l’affaissement de la pièce

• et réduire P3 : ex. :

o mettre sous contrôle (1 fois par heure) l’avance de


la torche de soudure,

o enregistrer et analyser les paramètres,

o effectuer un test destructif (1 fois par équipe),


enregistrer et analyser les résultats, …

Point important : la réévaluation de l'IPR ne doit pas être faite à ce stade mais à l'étape 5.

Le groupe AMDEC peut estimer le gain potentiel par rapport au seuil IPR à atteindre en considérant
que le plan d’actions sera effectué avec des résultats positifs, mais à ce stade de l’avancement de

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l’AMDEC, ne pas porter le résultat escompté dans la colonne « Mesure prise » : l’action
réellement prise n’étant pas encore connue.

4.4. ETAPE 4 : RECHERCHER DES SOLUTIONS

La recherche des solutions correctives est généralement effectuée en dehors du groupe AMDEC,
notamment lorsque des modifications majeures doivent être apportées au produit ou au processus.
Elle peut toutefois être ébauchée en groupe AMDEC.

A partir du plan d’action prévu à l’étape précédente, le responsable désigné s’assure que les
ressources sont mises en œuvre pour construire et formaliser les solutions correctives, exemples :

o une nouvelle solution technique est tracée,

o la définition fonctionnelle du produit est optimisée sur le dessin,

o les chaînes de cotes sont réalisées et conformes,

o les résultats des simulations sont conformes aux attentes,

o la gamme de fabrication est modifiée,

o les paramètres des moyens sont définis à partir de données chiffrées,

o le plan de surveillance est formalisé…

POINT IMPORTANT :

Les solutions correctives doivent être construites et formalisées pour être présentées au groupe
AMDEC en étape 5.

4.5. ETAPE 5 : SUIVRE

Le suivi consiste à analyser et à évaluer, comme précédemment (§ 4.2. et 4.3.), les solutions
correctives proposées (figure 7).
Recherches des
Solutions correctives
étape 4

Date de suivi Présenter les solutions correctives

Analyser les défaillances potentielles


(compléter ou reprendre le tableau d'analyse)

Évaluer les nouveaux items


Rayer les probabilités et indices périmés et
ajouter les nouveaux indices et probabilités

Ajuster les indicateurs

IPR > seuil


< seuil
Etape 6

Figure 7 - Démarche

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Cette étape de correction des défaillances potentielles reste engagée jusqu'à ce que tous les IPR à
risques atteignent un niveau inférieur aux seuils établis (figure 8).
Nombre
IPR
> seuils

calendrier

état suivi 1 suivi n date jalon


initial

Figure 8 - Courbe de résolution

REMARQUE IMPORTANTE :

Le suivi des actions correctives est un aspect primordial pour la levée effective des risques
identifiés.
Il appartient au demandeur de l'étude de s'assurer de la progression régulière de l'AMDEC et
de la levée des risques.

4.6. ETAPE 6 : APPLIQUER

Les solutions correctives, validées lors du suivi, sont appliquées.

Exemples :

- spécification de la nouvelle solution technique,

- application de la modification de la définition,

- validation du résultat de calcul, de la simulation,

- validation d'un résultat positif d'essai,

- modification d'une gamme de fabrication, d'un procédé, d'un outillage, ...,

- spécification du plan de surveillance prévisionnel,

- modification des modes de fonctionnement et d'exploitation,

- ...
M
C
A
E
D
A M D E C
?

Avant ……………………… et après corrections


Mise en évidence Application des mesures correctives
des défaillances et obtention d'un produit conforme
potentielles aux attentes des clients

Figure 9

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C
4.7. ETAPE 7 : VERIFIER - CAPITALISER

4.7.1. Principe de la vérification

La vérification permet de s'assurer de l'obtention des objectifs définis lors de l'établissement de la


"feuille de synthèse".

Elle est effectuée en 2 temps, pour les POE et les POI :

1- En conception, à chaque revue qualité aux jalons, et notamment :

• pour l’AMDEC produit : au TGA/RO/IOD ; la levée des risques (étape 7) doit être effectuée
pour ce jalon.

• pour l’AMDEC processus :

 à l’ABVC/AMS-lot (périmètre Ingénierie Véhicule),

 à l’ABPT/AMEI (périmètre Ingénierie Mécanique),

afin de s’assurer que les actions correctives sont en place et sont efficaces ; la levée des
risques (étape 7) doit être effectuée pour ces jalons.

2- En production série, pour estimer l'efficience de l'étude AMDEC par rapport aux défaillances
avérées en fabrication et en clientèle.

4.7.1.1. Vérification à chaque revue qualité aux jalons sur la base de la grille de diagnostic.

Ce sont les membres du groupe AMDEC qui, à partir du dossier d'étude :

- vérifient concrètement que les solutions correctives sont en place,

- confirment par des mesures, chaque fois que cela est possible, les hypothèses retenues dans
l'évaluation prévisionnelle.

Par exemple : mise en œuvre de l'aptitude du moyen pour déterminer le niveau du P1 réel, contrôler
l'exactitude du tracé d'une chaîne de cotes et des calculs afférents, vérifier le temps d’écoulement, les
en-cours, ...).

Nota : L’AMDEC est la propriété du groupe, chacun de ses membres doit respecter ses
engagements et toute modification du dossier AMDEC doit être concertée.

Le résultat de la vérification est consigné dans une note bilan jointe au dossier AMDEC. Il constitue un
élément du dossier d'Assurance de la Qualité.

Lors d’un passage de jalon projet, un diagnostic (cf annexe 6) est vivement recommandé pour attester
de la conformité de l’AMDEC par rapport à la présente norme (ou par rapport à une norme jugée
équivalente : formaliser à cette occasion les écarts sur les critères de levée des risques utilisés et
ceux de la norme RENAULT).

C’est le demandeur de l'étude, au besoin le décideur, qui décide de la fin de l'AMDEC et de la levée
des risques en signant la feuille de synthèse au vue des résultats présentés par le groupe.

Au jalon de levée des risques (étape 7), 2 cas peuvent se présenter :

• cas 1 : si tous les IPR sont inférieurs aux seuils : le demandeur signe la feuille de synthèse
pour clore l'étude prévisionnelle après avoir vérifié que tous les risques potentiels, sont levés
(aucun IPR au dessus du seuil) ; les preuves sont factuelles.

• cas 2 : si certains IPR sont supérieurs aux seuils : le décideur (équipe projet) doit être
informé des risques potentiels non levés ou non levables par l’équipe AMDEC, en fonction
des preuves de confiance apportées par l’équipe AMDEC (niveau de levée de risque atteint,
preuves présentées) et des enjeux du projet pour donner son avis sur la poursuite du projet :

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C
- si le niveau de risque est considéré acceptable par le décideur ou l’équipe projet, le
décideur signe la feuille de synthèse pour attester la prise en compte des risques et
décider d’un plan d’action complémentaire si nécessaire.

- si le niveau de risque est considéré non acceptable par le décideur ou l’équipe projet,
le décideur ne signe pas la feuille de synthèse ; un plan d’action complémentaire est
décidé ou le projet est arrêté.

4.7.1.2. Vérification en série

- En fabrication : le dossier AMDEC est pris en compte pour constituer une partie du référentiel
d'audit de processus.

Il permet, d'une part, de vérifier la pérennité des actions correctives et, d'autre part, l'efficience de
l'étude AMDEC en comparant l'écart entre les défaillances potentielles et les défaillances avérées
sur le processus.

4.7.2. Capitalisation de l'expérience

Le contenu de l'AMDEC est une mémoire écrite pour l'Entreprise :

- utilisable dans les projets futurs (telle quelle ou pour les enrichir),

- lors d'audit de processus en phase d'exploitation,

- lors d'évolutions du produit ou du processus (phase II, démultiplication des centres de


production, ...),

La norme AMDEC est revue périodiquement pour tenir compte de l’évolution des exigences et de la
stratégie de l’Entreprise.

L’étude AMDEC doit être archivée à un endroit où elle peut être accessible pour de futurs utilisations
(exemples : intranet, BMIR, base IG, E-Room, …). Elle constitue un des éléments pouvant contribuer
à prouver que le produit conçu est sûr.

Aussi faut-il constituer un dossier AMDEC et l'archiver, sous forme papier ou informatique,
comprenant :

AMDEC : produit processus


La feuille de synthèse. X X
Les données du sujet étudié et les modifications :
- cahier des charges ou sa référence, X X
- dessins, schémas ou leurs références (les dessins modifiés), X X
- gamme de fabrication ou sa référence (la gamme de fabrication et le X X
plan de surveillance modifiés),
L'analyse fonctionnelle :
- étude des fonctions, X X
- bloc diagramme à jour des modifications apportées, X X
- diagramme de processus à jour des modifications apportées, X
Les feuilles d'analyse, d'évaluation et d'actions correctives. X X
Les notes bilan. X X

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Annexe 1 : normative : Feuille de synthèse

FEUILLE DE SYNTHESE AMDEC Produit


AMDEC AMDEC Processus
Autre AMDEC :
Véhicule : Date demande :
Organe : Date jalon (TGA, ABVC/AMS-lot ou ABPT/AMEI) :
Date série :
Objet :
Objectifs de l'étude :

Causes de l'étude :

DEMANDEUR : M. Sce DECIDEUR : M. Sce


Limites de l'étude :

PARTICIPANTS : Permanents Temporaires


MM. Sce et fonction MM. Sce et fonction

ANIMATEUR : M. Sce
P Semaines
L
A Prévisionnel
N
N Réalisé
I
Légende Réunion : R Suivi : S Vérification : V Date jalon : J
N
G étapes 2 et 3 étape 5 Etape 7
Initial Suivi
Nbre d'IPR ≥ seuil
Date :
B TOTAL
I G de 9 à 10 :
L Nbre IPR > 36
A G de 5 à 8 :
N d'IPR IPR > 50 dates
G de 1 à 4 : initial suivi suivi jalon
IPR > 100
Lieu d'archivage :

Décision de fin d'étude : Date :


Signature du Demandeur
ou du Décideur :

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Annexe 2 : normative : Recensement des données de base et analyse fonctionnelle à réaliser

DONNEES D'ENTREE TYPE D'ANALYSE À UTILISER AMDEC


PRODUIT PROCESSUS
Analyse fonctionnelle des besoins
(fonction d'usage, d'adaptation,
CDC prestations OUI OUI
d'estime, fonction contrainte et
ou fonctionnel
critères de valeurs)
Dessins du système Analyse fonctionnelle technique OUI OUI
étudié de la conception (bloc
diagramme, analyse des liaisons
cinématiques, Tableau d’Analyse
Fonctionnelle Technique : TAFT)
Gammes :
Diagramme de processus (ou
- de fabrication
synoptique de fabrication et de OUI
- de contrôle
contrôle)
- ...
avec références

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C
Annexe 3 : normative : Présentation de la grille d’analyse
AMDEC Produit, AMDEC Processus et AMDEC Flux
Analyse des Modes de Défaillance de leurs Effets et de leur Criticité
Organe … Véhicule … AMDEC Analystes : Dates :

1 2 14
3 4 5
Références :
Fonction Défaillance potentielle Contrôle de conception Plan d'actions
N° et/ou Effet Mode Cause Prévention Détection G F D IPR Mesures Resp. Résultat
processus Consé- Fonction (P2/1) (P1) (P3) préconi- Délai Mesure G F D IPR
quence perturbée sées prise
client

6 7 8 9 10 11 12 13
14 14 15 16 17
Légende :
1. Désignation du produit.
2. Spécifier : AMDEC produit, processus ou flux.
3. Nom des participants et de l'animateur à l'AMDEC.
4. Dates d'origine et d'évolutions du document.
5. N° de page.
6. N° servant de repère de ligne pour chaque cause potentielle de défaillance.
7. Fonctions étudiées (AMDEC produit), ou descriptifs des opérations de fabrication (AMDEC processus),
ou points des gestions flux (AMDEC flux).
8. Fonction perturbée et conséquences pour le client utilisateur du produit ou la fabrication /
l’assemblage.
9. Mode potentiel de défaillance : exprime la manière dont le système vient à ne pas fonctionner.
Inscrire également dans cette colonne la valeur de la probabilité : P 2/1.
10. Cause potentielle de défaillance relative au produit : anomalie initiale pouvant générer le mode
potentiel de défaillance.
La Chaîne causale, c'est la cascade d'événements ayant présidé à l'apparition de la cause-produit.
Inscrire également dans cette colonne la valeur de la probabilité : P 1.
11. Action de prévention : dispositions prévues pour empêcher la cause ou le mode d’apparaitre.
12. Action de Détection : dispositions prévues pour empêcher la cause (et/ou le mode) supposée apparue,
d'atteindre la tâche N+1.
Inscrire également dans cette colonne la valeur de la probabilité P 3.
13. Quantifier les indices de Gravité, Fréquence et Détection en s'appuyant sur les barèmes, et calculer le
niveau de criticité (IPR) :
• G : indice de Gravité : cf barème de Gravité.
• F : indice de Fréquence : cf barème et cf produit des probabilités P1 x P2/1.
• D : indice de Détection : cf barème et cf probabilité P3
• IPR = G x F x D
14. Inscrire les mesures prévues pour réduire l'IPR (agir sur P1 et/ou P2/1 et/ou P3).
15. Nom du responsable de l'action et le délai de présentation de la solution corrective proposée.
16. Enregistrement de la mesure corrective présentée à l'analyse et à l'évaluation (étape 5).
17. Calcul du nouvel IPR après analyse et évaluation de la solution corrective proposée.

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Annexe 4 : normative : Barèmes de cotation

AMDEC Produit et Processus - Indice de Gravité G


Grandes Critères à utiliser dans les AMDEC produit et processus
G natures
de défaut Effet client utilisateur du produit Fonction de service perturbée
Le client ne perçoit pas de défaut. Pas de dégradation notable des
Défaut toléré /
non perçu par

1 performances du véhicule ou de ses


le client

équipements
Le client tolère le défaut. Pas de dégradation notable des
2 performances du véhicule ou de ses
équipements
Le défaut perçu comme mineur par le client La défaillance entraîne une dégradation
entrainant un défaut

entraine un défaut d’agrément ; la très faible des performances du véhicule ou


Défaut mineur

3
d’agrément

réparation très peu onéreuse peut attendre de ses équipements.


la révision standard.
Le défaut perçu comme mineur par le client La défaillance entraîne une dégradation
entraine un défaut d’agrément ; la faible des performances du véhicule ou de
4
réparation peu onéreuse peut attendre la ses équipements.
révision standard.
Le défaut est perçu comme majeur par le La défaillance entraîne une dégradation
Entrainant une perte

5 client ; une réparation peu onéreuse doit notable des performances du véhicule ou
de performance
Défaut Majeur

être faite avant la révision standard. de ses équipements.


Le défaut est perçu comme majeur par le La défaillance entraîne une dégradation
client ; une réparation onéreuse doit être notable des performances du véhicule ou
faite avant la révision standard. de ses équipements.
6
Le défaut entraine une forte dégradation de
la qualité perçue qui impacte l’image de
marque de RENAULT aux yeux du client.
La défaillance incite l’automobiliste à La défaillance est ressentie comme une
perte de confiance
immobilisante ou

s’arrêter, avec possibilité de retarder impossibilité d’utiliser le véhicule (ex :


7
l’arrêt ; perte de confiance du client en son « bruit important »), mais sans interdire
Panne

véhicule l’utilisation du véhicule en toute sécurité.


La défaillance entraîne une panne La défaillance entraîne une impossibilité
immobilisante immédiatement (sans d’utiliser le véhicule : ex : « ne démarre
8
possibilité de retarder l’arrêt si le client est pas » ; « arrêt du moteur en roulage ».
en roulage).
La conséquence extrêmement forte pour La fonction perturbée entraîne le non
les clients utilisateurs du véhicule est respect de la réglementation ou un EIC-PS
9 relative à la sécurité des personnes et/ou à (Evènement Indésirable Client de type
Potentiellement

la non-conformité aux règlements. « Potentiellement Sécuritaire »), avec signe


sécuritaire

(1)
avant coureur .
La conséquence extrêmement forte pour La fonction perturbée entraîne le non
les clients utilisateurs du véhicule est respect de la réglementation ou un EIC-PS
10 relative à la sécurité des personnes et/ou à (Evènement Indésirable Client de type
la non-conformité aux règlements. « Potentiellement Sécuritaire »), sans signe
(1)
avant coureur .
(1)
Signe avant coureur :
- Manifestation d’un changement perceptible et anormal par l’un des sens, ou manifestation d’un
comportement inhabituel, dont la nature, et/ou l’intensité et/ou l’évolution vont être perçus sans
équivoque par la plupart des clients utilisateurs du produit / la fabrication / l’assemblage comme
une anomalie susceptible d’évoluer vers des événements indésirables plus graves ;
(2)
- Cette anomalie doit inciter l’utilisateur à décider d’une action appropriée instinctive dans un
délai lui permettant raisonnablement de réaliser cette action en sécurité pour l’ensemble des
usagers ;
- Le délai d’apparition de l’événement indésirable doit être suffisamment long
- Le délai d’apparition d’un évènement indésirable plus grave est valorisé, et le coté reproductible
du signe avant coureur est validé soit par simulation, soit par essais physique, etc…
(2)
ce qui implique que le concepteur ait identifié au préalable les réactions « appropriées
instinctives » que le client utilisateur du produit sera naturellement susceptible d’adopter en
cas de signe avant coureur.

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Exemples de signes avant coureurs à titre indicatif pour l’évaluation de la Gravité de l’effet client
utilisateur du produit :
Visuel fuite d’huile / fumée directement perceptible par l’utilisateur, voyant d’alerte au tableau de bord,
volant désaligné, …
Tactile vibration perceptible au volant / dans les pédales, débattement anormal du levier de vitesses,
point chaud, …
Olfactif odeur de chaud / de carburant dans l’habitacle, …
Auditif alerte sonore de l’ordinateur de bord, chocs métalliques forts (ex : liaison desserrée sans rupture à
court terme), claquements / grincements, …
Comportement démarrage de la voiture de plus en plus difficile à froid, sensation de tirage à droite / à gauche,
inhabituel tenue de cap dégradée, sensation d’accélération intempestive, absence de réaction à une
commande ou réaction inhabituelle, …

A titre indicatif : tableau de correspondance entre les Gravités AMDEC, HCPP et Grades NISSAN :

Gravité en AMDEC Renault Gravité en HCPP Grade NISSAN


10 S ou R A
9 S ou R A
8 1 B1
7 1 B2
6 2 C
5 2 C
4 3 D
3 3 D
2 3 ou 4* D ou E
1 3 ou 4*

Nota : les Gravités AMDEC 1 et 2 correspondent à la classe de Gravité HCPP 4 lorsque celle-ci est
utilisée.

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Critères à utiliser dans les AMDEC processus uniquement :


G
Effet d’une non-conformité du produit sur la fabrication / l’assemblage
1 La non-conformité du produit entraine au plus un léger problème à l’opération ou pour l’opérateur.
La non-conformité du produit entraine une défaillance mineur du moyen ; aucune dégradation notable du
matériel : à titre indicatif, TI (Temps d’Intervention) < 3 min.
2 L’ordre de la production (film) n’est pas perturbé.
Les produits sont éventuellement retouchés en ligne et au poste (moins de 100% de la production) ; pas de
mise au rebut.
Les produits non-conformes sont éventuellement retouché en ligne mais hors du poste (moins de 100% de la
3
production) ; pas de mise au rebut.
La non-conformité du produit entraine une défaillance moyenne du moyen nécessitant une remise en état de
courte durée, à titre indicatif, 3 min< TI < 20 min.
L’ordre de la production (film) est faiblement perturbé.
4
Les produits non-conformes doivent être triés ; pas de mise au rebut ; une partie (moins de 100% de la
production) est retouchée en ligne mais hors du poste.
La perte de production est faible.
100% de la production doit être retouchée, ou le véhicule / l’organe doit être réparé hors ligne mais ne va pas à
5
l’atelier de retouche.
La non-conformité du produit entraine une défaillance importante du moyen, nécessitant une intervention de
longue durée, à titre indicatif, 20 min < TI < 60 min.
L’ordre de la production est moyennement perturbé.
6
Moins de 100% de la production doit être mise au rebut (pas de tri nécessaire), ou le véhicule / l’organe doit être
réparé à l’atelier de retouche avec un délai de retouche inférieur à 1/2h.
La perte de production est moyenne.
Moins de 100% de la production doit être mis au rebut après tri, ou le véhicule / l’organe doit être réparé à
7
l’atelier de retouche avec un délai de retouche compris entre 1/2h et une heure.
La non-conformité du produit entraine une défaillance grave du moyen ou des dommages matériels importants,
à titre indicatif, 60 min < TI < 180 min.
L’ordre de la production est fortement perturbé.
8 100% de la production est mise au rebut, ou le véhicule / l’organe doit être réparé à l’atelier de retouche avec un
délai de retouche supérieur à une heure.
La perte de production est forte.
La non-conformité du produit entraine une défaillance critique du moyen nécessitant un TI > 180 min.
9 La défaillance potentielle du produit peut mettre en danger le personnel de la fabrication et de l’entretien, avec
(1)
signe avant coureur .
La non-conformité du produit entraine un arrêt de la production.
10 La défaillance potentielle du produit peut mettre en danger le personnel de la fabrication et de l’entretien, sans
(1)
signe avant coureur .

Exemples de signes avant coureurs à titre indicatif pour l’évaluation de la Gravité de l’effet d’une
non-conformité du produit sur la fabrication / l’assemblage :
Visuel fuite d’huile / fumée directement perceptible par le personnel de fabrication / d’assemblage, voyant
d’alerte au pupitre, gyrophare activé…
Tactile vibration anormale machine, point chaud…
Olfactif odeurs de chaud, odeurs de produits chimiques…
Auditif alerte sonore au pupitre, chocs métalliques forts (ex : liaison desserrée sans rupture à court
terme), claquements / grincements, fuite d’air sur tuyau HP…
Comportement arrêt du robot dans une position inhabituelle…

Nota : pour chaque défaillance potentielle où un effet client fabrication / assemblage est
indiqué, l’effet client utilisateur du produit doit être impérativement indiqué et apparaître
dans l’AMDEC. La levée des risques doit être traitée dans les 2 cas.

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AMDEC Produit et Processus - Indice de Gravité G (tableau de synthèse à titre indicatif)


Gravité Critères à utiliser dans les AMDEC produit et processus : Critères à utiliser dans les AMDEC processus uniquement :

de défaut
Effet client utilisateur du produit Fonction de service perturbée produit Effet d’une non-conformité du produit sur la fabrication / l’assemblage

Grandes
natures
AMDEC

Nissan*
HCPP*

Le client ne perçoit pas de défaut Pas de dégradation notable des La non-conformité du produit entraine au plus un léger problème à l’opération ou pour l’opérateur.

non perçu par le


1 Défaut toléré ou performances du véhicule ou de ses
équipements
3 client
ou Le client tolère le défaut. Pas de dégradation notable des La non-conformité du produit entraine une défaillance mineur du moyen ; aucune dégradation notable
D performances du véhicule ou de ses du matériel : à titre indicatif, TI (temps d’intervention) < 3 min.
4
2 ou équipements L’ordre de la production (film) n’est pas perturbé.
E Les produits sont éventuellement retouchés en ligne et au poste (moins de 100% de la production) ;
pas de mise au rebut.
Le défaut perçu comme mineur par le La défaillance entraîne une dégradation Les produits non-conformes sont éventuellement retouché en ligne mais hors du poste (moins de
entrainant un défaut

client entraine un défaut d’agrément ; la très faible des performances du véhicule 100% de la production) ; pas de mise au rebut.
3
réparation très peu onéreuse peut ou de ses équipements.
Défaut mineur

d’agrément

attendre la révision standard.


3 D Le défaut perçu comme mineur par le La défaillance entraîne une dégradation La non-conformité du produit entraine une défaillance moyenne du moyen nécessitant une remise en
client entraine un défaut d’agrément ; la faible des performances du véhicule ou état de courte durée, à titre indicatif, 3 min< TI < 20 min.
réparation peu onéreuse peut attendre la de ses équipements. L’ordre de la production (film) est faiblement perturbé.
4
révision standard. Les produits non-conformes doivent être triés ; pas de mise au rebut ; une partie (moins de 100% de
la production) est retouchée en ligne mais hors du poste.
La perte de production est faible.
Le défaut est perçu comme majeur par le La défaillance entraîne une dégradation 100% de la production doit être retouchée, ou le véhicule / l’organe doit être réparé hors ligne mais ne
Entrainant une perte

5 client ; une réparation peu onéreuse doit notable des performances du véhicule ou va pas à l’atelier de retouche.
de performance

être faite avant la révision standard. de ses équipements.


Défaut Majeur

Le défaut est perçu comme majeur par le La défaillance entraîne une dégradation La non-conformité du produit entraine une défaillance importante du moyen, nécessitant une
2 C client ; une réparation onéreuse doit être notable des performances du véhicule ou intervention de longue durée, à titre indicatif, 20 min < TI < 60 min.
faite avant la révision standard. de ses équipements. L’ordre de la production est moyennement perturbé.
6 Le défaut entraine une forte dégradation Moins de 100% de la production doit être mise au rebut (pas de tri nécessaire), ou le véhicule /
de la qualité perçue qui impacte l’image l’organe doit être réparé à l’atelier de retouche avec un délai de retouche inférieur à 1/2h.
de marque de RENAULT aux yeux du La perte de production est moyenne.
client.
La défaillance incite l’automobiliste à La défaillance est ressentie comme une Moins de 100% de la production doit être mis au rebut après tri, ou le véhicule / l’organe doit être
ou perte de confiance
Panne immobilisante

s’arrêter, avec possibilité de retarder impossibilité d’utiliser le véhicule (ex : réparé à l’atelier de retouche avec un délai de retouche compris entre 1/2h et une heure.
7 B2
l’arrêt ; perte de confiance du client en « bruit important »), mais sans interdire
son véhicule l’utilisation du véhicule en toute sécurité.
La défaillance entraîne une panne La défaillance entraîne une impossibilité La non-conformité du produit entraine une défaillance grave du moyen ou des dommages matériels
1
immobilisante immédiatement (sans d’utiliser le véhicule : ex : « ne démarre importants, à titre indicatif, 60 min < TI < 180 min.
possibilité de retarder l’arrêt si le client pas » ; « arrêt du moteur en roulage ». L’ordre de la production est fortement perturbé.
8 B1
est en roulage). 100% de la production est mise au rebut, ou le véhicule / l’organe doit être réparé à l’atelier de
retouche avec un délai de retouche supérieur à une heure.
La perte de production est forte.
La conséquence extrêmement forte pour La fonction perturbée entraîne le non La non-conformité du produit entraine une défaillance critique du moyen nécessitant un temps
les clients utilisateurs du véhicule est respect de la réglementation ou un EIC- d’intervention > 180 min.
Potentiellement

9 relative à la sécurité des personnes et/ou PS (Evènement Indésirable Client de La défaillance potentielle du produit peut mettre en danger le personnel de la fabrication et de
l’entretien, avec signe avant coureur(1).
sécuritaire

à la non-conformité aux règlements. type « Potentiellement Sécuritaire »),


S
avec signe avant coureur(1).
ou A
R La conséquence extrêmement forte pour La fonction perturbée entraîne le non La non-conformité du produit entraine un arrêt de la production.
les clients utilisateurs du véhicule est respect de la réglementation ou un EIC- La défaillance potentielle du produit peut mettre en danger le personnel de la fabrication et de
10 relative à la sécurité des personnes et/ou PS (Evènement Indésirable Client de l’entretien, sans signe avant coureur(1).
à la non-conformité aux règlements. type « Potentiellement Sécuritaire »),
(1)
sans signe avant coureur .

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C

Barèmes de cotation (suite)

Barèmes utilisés en AMDEC Produit : indice de Fréquence F

AMDEC produit : indice de Fréquence F


F • Solution technique Environnement, utilisation, Probabilité
• Fiabilité interactions internes ou inter P1 X P2/1
• Caractéristiques fonctionnelles systèmes
1 • Solution connue et robuste. Connu, intégré dans la solution [0 à
Très faible

-6
• Fiabilité démontrée et à l'objectif. technique et maîtrisé. 10.10 [
• Caractéristiques définies.

-6
2 • Solution en grande partie connue et En grande partie connu, [10.10 à
-6
robuste. intégré dans la solution 100.10 [
Faible

• Fiabilité à l'objectif mais démontrée dans technique et maîtrisé.


-6
3 un environnement légèrement différent. [100.10 à
-6
• Caractéristiques définies. 500.10 [
-6
4 • La solution correspond globalement à Partiellement connu ou intégré [500.10 à
-6
des véhicules en série. dans la solution technique. 1 000.10 [
Modérée

• Fiabilité : des défaillances sont apparues -6


5 [1 000.10 à
occasionnellement en proportion réduite. -6
2 000.10 [
• Caractéristiques partiellement définies.
-6
6 [2 000.10 à
-6
5 000.10 [
-6
7 • Solution peu connue ou peu robuste Très partiellement connu ou [5 000.10 à
Élevée

-6
• Fiabilité estimée mais pas à l'objectif intégré dans la solution 10 000.10 [
8 • Caractéristique : partiellement adaptée. technique. [10 000.10 à
-6
-6
20 000.10 [
-6
9 • Solution nouvelle ou non robuste Inconnu ou non intégré dans la [20 000.10 à
-6
• Fiabilité non connue.
Très élevée

solution technique. 50 000.10 [


• Caractéristique non définie ou
-6
10 inadaptées. [50 000.10 à
-6
100 000.10 ]

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Barèmes de cotation (suite)

Barèmes utilisés en AMDEC Processus : indice de Fréquence F

AMDEC PROCESSUS : indice de FREQUENCE F


F P2/1 : Probabilité que la cause- P1 : Probabilité d'apparition de la P1 X P2/1
produit (non-conformité du cause-produit (non-conformité du
produit) supposée apparue produit due au processus).
entraîne le mode potentiel de
défaillance.
1 Solution technique insensible aux Probabilité très faible d'avoir une [0 à
-6
dispersions des caractéristiques du caractéristique du produit non- 10.10 [
Très faible

produit : conforme :
P2/1 tend vers 0
La cause- produit n'entraîne pas le P1 tend vers 0
mode de défaillance. Processus ou procédé maîtrisé.
Dispersion de production maîtrisée et
très réduite par rapport à l'IT.
-6
2 Solution technique très peu Probabilité faible d'avoir une [10.10 à
-6
sensible aux dispersions des caractéristique du produit non conforme. 100.10 [
-6
3 caractéristiques du produit. [100.10 à
Faible

-6
Processus ou procédé maîtrisé avec 500.10 [
Il est très peu probable que la une marge qui peut apparaître faible.
cause- produit entraîne le mode de Dispersion de production maîtrisée et
défaillance. très réduite par rapport à l'IT, mais
défaut aléatoire exceptionnel.
-6
4 Solution technique modérément Probabilité modérée d'avoir une [500.10 à
-6
sensible aux dispersions des caractéristique du produit non conforme. 1 000.10 [
Modérée

-6
5 caractéristiques du produit. [1 000.10 à
-6
Processus ou procédé maîtrisé mais 2 000.10 [
6 Il est moyennement probable que occasionnellement instable. -6
[2 000.10 à
la cause- produit entraîne le mode Dispersion de production maîtrisée mais -6
5 000.10 [
de défaillance. risque de dérive inopinée.
-6
7 Solution technique très sensible Probabilité élevée d'avoir une [5 000.10 à
-6
aux dispersions des caractéristique du produit non conforme. 10 000.10 [
-6
Élevée

8 caractéristiques du produit. [10 000.10 à


-6
Processus ou procédé partiellement 20 000.10 [
Il est très probable que la cause- maîtrisé.
produit entraîne le mode de Dispersion de production partiellement
défaillance. maîtrisée et élevée par rapport à l'IT.
-6
9 Solution technique directement Probabilité très élevée d'avoir une [20 000.10 à
-6
influencée par les dispersions des caractéristique du produit non- 50 000.10 [
-6
Très élevée

10 caractéristiques du produit : conforme : [50 000.10 à


-6
P2/1 tend vers 1 100 000.10 ]
Il est pratiquement certain que la P1 tend vers 1
cause - produit entraîne le mode Processus ou procédé non maîtrisé ou
de défaillance. instable.
Dispersion de production non maîtrisée
et très élevée par rapport à l'IT.

Nota : en fonction de la finesse d’analyse, pour une évaluation en qualitatif, prendre l’indice de F le
plus élevé correspondant ; pour une évaluation quantitative, prendre l’indice de F correspondant

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Pour aider à l’estimation de l’indice de Fréquence F en AMDEC Processus, il est également possible
de s’appuyer sur les valeurs indicatives données ci-dessous :

AMDEC Processus : indice de Fréquence F dans le


cas où P2/1 est considéré égal à 1
(1)
F Valeurs indicatives de Cpk centré
1 [∞ à 1,46[
2 [1,46 à 1,30[
3 [1,30 à 1,16[
4 [1,16 à 1,10[
5 [1,10 à 1,03[
6 [1,03 à 0,93[
7 [0,93 à 0,86[
8 [0,86 à 0,77[
9 [0,77 à 0,65[
10 [0,65 à 0]
(1)
Cpk centré => Cap = IT / D et pas de décentrage : P1*P2/1 peut être déduit directement de cette
valeur lorsque P2/1 = 1

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Barèmes de cotation (suite)

Barèmes utilisés en AMDEC Produit : indice de Détection D

AMDEC Produit : indice de Détection D

La Détection c'est ce qui est prévu pour empêcher la cause et / ou le mode Probabilité
D potentiels de défaillance, supposé apparu, d'atteindre la tâche N+1 P3
1 Aucune défaillance potentielle n'atteindra la tâche N+1. [0 à 0,1%[
Exemples :
• le processus de validation du produit aux exigences S/R est complet et adapté.
• les essais composant, système, organe, véhicule…, sont représentatifs de
l'usage et le produit est représentatif de la série.
• les avis des experts Métiers sont convergents.
• l'enchaînement des Détections prévues est optimum (calcul, simulation,
prototypes…)…
2 Il est très peu probable qu'une défaillance potentielle atteigne la tâche N+1. [0,1 à 0,2%[
Exemples :
• le processus de validation du produit aux exigences S/R est en grande partie
complet et adapté.
• les essais composant, système, organe, véhicule…, sont représentatifs de
3 l'usage. [0,2 à 0,3%[
• les méthodes de simulation numérique ou de calcul sont éprouvées (diagramme
contrainte -résistance, …),
• les dispositions prises sont conformes aux standards des Métiers.
• l'enchaînement des Détections est pratiquement optimum, ….
4 Il est peu probable qu'une défaillance potentielle atteigne la tâche N+1. [0,3 à 0,5%[
Exemples :
• le processus de validation du produit aux exigences S/R est partiel et n'intègre
pas toutes les variables.
5 • les essais composant, système, organe, véhicule…, sont partiellement [0,5 à 1%[
représentatifs de l'usage (tous les éléments relatifs à l'environnement ne sont
pas intégrés).
• les méthodes de simulation numérique ou de calcul sont partielles (non prise en
6 compte des aspects dynamiques, chaîne de cotes 1D au lieu de 2D, ...). [1 à 2%[
• le standard Métier n'intègre pas tous les paramètres.
• l'enchaînement des Détections prévues est partiel, …
7 Il est moyennement probable qu'une défaillance potentielle atteigne la tâche [2 à 3%[
N+1.
Exemples :
• le processus de validation du produit aux exigences S/R est très peu adapté.
8 • les essais composant, système, organe, véhicule, … sont très peu représentatifs [3 à 5%[
de l'usage (pas d'intégration de l'environnement, …).
• les calculs ou simulations numériques ne sont pas totalement adaptés
(remontage au nominal, …)
• revue de plans, …
9 Il est fortement probable qu'une défaillance potentielle atteigne la tâche N+1. [5 à 10%[
Exemples :
• le processus de validation du produit aux exigences S/R n'est pas adapté ou il
est non prévu.
10 • les essais composant, système, organe, véhicule, ... ne sont pas représentatifs. [10 à 100%]
• les calculs ou simulations numériques ne sont pas adaptés ou ne sont pas
prévus.
• les Détections ne sont pas prévues ou ne sont pas efficaces.

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Barèmes de cotation (suite)

Barèmes utilisés en AMDEC Processus : indice de Détection D

AMDEC Processus : indice de Détection D

La Détection c'est ce qui est prévu pour empêcher la cause et / ou le mode P3


D potentiels de défaillance, supposé apparu, d'atteindre la tâche N+1
La défaillance a une probabilité très faible d'atteindre la tâche N+1 : P3 => 0 [0 à 0,1%[
1 On peut s'attendre à ce que les différents contrôles, ou bien les impossibilités de
poursuite du processus de fabrication ou d'assemblage permettent à coup sûr de
déceler la défaillance.
Exemples :
• contrôle automatique à 100% + processus d'étalonnage et isolation efficace des
non conformes.
• POKA-YOKE avec impossibilité absolue de poursuivre le processus de fabrication.
• caractéristique fonctionnelle évidente à déceler (pas de volant, non démarrage du
véhicule, ...), …
2 La défaillance a une probabilité faible d'atteindre la tâche N+1 : [0,1 à 0,2%[
On peut s'attendre à ce que les différents contrôles, ou bien les impossibilités de
poursuite du processus de fabrication ou d'assemblage permettent vraisemblablement
de déceler la défaillance.
3 Exemples : [0,2 à 0,3%[
• maîtrise statistique du produit ou du processus + plan de maintenance de
l'installation.
• contrôle unitaire simple par un opérateur.
• non montabilité pouvant laisser échapper quelques défaillances.
• détrompeur pouvant laisser passer quelques défaillances, …
4 La défaillance a une probabilité modérée d'atteindre la tâche N+1 : [0,3 à 0,5%[
5 On peut s'attendre à ce que les différents contrôles, ou bien les impossibilités de [0,5 à 1%[
6 poursuite du processus de fabrication ou d'assemblage, ne permettent pas de déceler [1 à 2%[
efficacement la défaillance.
Exemples :
• contrôle fréquentiel adapté avec suivi de la production.
• contrôle manuel à 100 % avec Détection difficile (mesurage, aspect, ...).
• le processus de fabrication ou d'assemblage est assez perméable aux défauts, …
7 La défaillance a une probabilité élevée d'atteindre la tâche N+1 : [2 à 3%[
On peut s'attendre à ce que les différents contrôles, ou bien les impossibilités de
poursuite du processus de fabrication ou d'assemblage ne permettent pas de déceler
la défaillance.
Exemples :
8 [3 à 5%[
• contrôle par échantillonnage, mal adapté.
• contrôle subjectif de la caractéristique non conforme.
• non conformité pas facilement décelable.
• Détection peu efficace : le contrôle peut-être performant, mais les pièces non
conformes risquent d'être mélangées avec les conformes, …
9 La défaillance a une probabilité très élevée d'atteindre la tâche N+1 : P3 => 1 [5 à 10%[
Le défaut n'est pas décelable pendant la fabrication, l'assemblage ou le contrôle.
Exemples :
• la détection porte sur un mode potentiel de défaillance qui concerne la durée de vie
10 du composant (mode indécelable au Km 0). [10 à 100%]
• le défaut n'est pas facilement détectable (connexion électrique incomplète, contrôle
visuel dans un environnement difficile, ...).
• la caractéristique estimée non conforme n'est pas contrôlée.
• La caractéristique contrôlée non-conforme n’est pas identifiée comme telle.

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Annexe 5 : normative : Additif AMDEC Flux

Le concept de l’AMDEC FLUX est identique à celui de l’AMDEC Produit et Processus.

Les écarts les plus significatifs sont définis ci-après, dans l’attente d’un complément de la norme AMDEC.

EFFET de la défaillance potentielle

En AMDEC flux, les Clients sont le fabricant et les services centraux de production (DLI) (voir ci-après).

DETECTION

La Détection c’est ce qui est prévue pour empêcher la cause (et / ou le mode) d’atteindre le fabricant et le
Département de Logistique Industrielle.

BAREME

AMDEC flux : la cotation varie de 1 à 4 pour F et D et de 1 à 5 pour G (voir ci-après).

HIERARCHISATION ET SEUILS DE DECISION

Pour obtenir une image globale du niveau de risque du système étudié, les IPR sont représentés sous
la forme d'un histogramme.

Gravité G

1à4

ACTIONS CORRECTIVES
5
IPR

1 80

5 16
Seuil Seuil

Figure 10 : AMDEC flux

Dossier AMDEC Flux

Constituer un dossier et l'archiver, sous forme papier ou informatique, comprenant :

AMDEC flux
La feuille de synthèse. X
Les données du sujet étudié et les modifications :
- modes de fonctionnement et d’exploitation. X
L'analyse fonctionnelle :
- étude des fonctions, X
- schéma flux. X
Les feuilles d'analyse, d'évaluation et d'actions correctives. X
Les notes bilan. X

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Barèmes de cotation

Barèmes utilisés en AMDEC Flux : Indice de Gravité G

G Conséquences pour les utilisateurs


Produit et/ ou Volume et/ ou Ordre
1 Sans conséquence Conforme Conforme Conforme
2 Indispose Non conforme Faible perte de Ordre faiblement perturbé
retouche en ligne volume (1) (indicateur de mise en cycle des
véhicules (1))
3 Mécontent Non conforme Moyenne perte Ordre moyennement perturbé
retouche hors ligne de volume (1) (indicateur de mise en cycle des
véhicules (1))
4 Très mécontent La non conformité Forte perte de Ordre fortement perturbé (indicateur
atteint le Client interne volume (1) de mise en cycle des véhicules (1))
(un secteur de
Fabrication en aval du
processus étudié)
5 Catastrophique La non-conformité Arrêt de production
peut atteindre le client
utilisateur du produit

(1) Les % de perte de volume et de mise en cycle sont à définir en début d'AMDEC avec le fabricant
et le Service Central de production (DPLI).

Indice de Fréquence F :

F Probabilité d'apparition (P1 x P2/1)


Nota : à défaut de P1 et P2/1, l'apparition est exprimée en jours.
1 Moins de 1 fois par mois
2 1 fois par mois
1 fois de [6 jours à 20 jours]
3 1 fois par semaine
1 fois de [2 jours à 5 jours]
4 1 fois ou n fois par jour

Indice de Détection D :

Probabilité P3 que la cause ou le mode atteigne un secteur de Fabrication en aval


D Disposition pratique
P3 Mesure du niveau de flux Alerte Réactivité Mesure
1 Détection efficace OUI OUI OUI OUI
P3 tend vers 0
2 Moyennement efficace OUI OUI OUI NON
3 Peu efficace OUI OUI NON NON
P3 tend vers 1
4 la Détection est inefficace ou sans Détection NON NON NON NON

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CHOIX DES SUJETS À TRAITER EN AMDEC FLUX :

PERFORMANCES (volume à REALISER UNE AMDEC


ETAT produire, ordre de production, FLUX
conformité du produit) Décision Objectif

Reconduction d'un mode Connues et à l'objectif NON


de fonctionnement ou Inconnues OUI Améliorer le mode
d'exploitation existant (pour un de fonctionnement
véhicule un organe futur ou une ou d'exploitation
nouvelle installation) prévu.
F
L Nouveau mode de OUI Valider le mode de
U fonctionnement ou fonctionnement ou
X d'exploitation d'exploitation prévu.
Mode modifié OUI Analyser la partie
modifiée.
Mode avec risque de blocage OUI Analyser la partie à
de production risque potentiel.

RECENSEMENT DES DONNEES DE BASE ET ANALYSE FONCTIONNELLE A REALISER PAR


TYPE D'AMDEC :

DONNEES D'ENTREE TYPE D'ANALYSE À UTILISER AMDEC FLUX

Mode de Analyse fonctionnelle des flux OUI


fonctionnement et
et
d'exploitation
Utiliser le schéma flux existant ou OUI
le tracer s'il n'existe pas

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Annexe 6.1 : informative : Grille de diagnostic AMDEC Produit

Véhicule ou projet : Organe :


Sujet :
Demandeur (Nom, service, société) :
Animateur :

POINTS CLES O N RECOMMANDATION


U O (en cas de réponse négative)
I N
FEUILLE DE SYNTHESE : DONNEES
1 1. Les délais sont respectés :
Par rapport à la date jalon, (TGA) les dates d’analyse, de suivi et de
vérification, sont respectées.
2. Les raisons de réalisation de l’AMDEC son définies :
Produit : innovant, reconduit à risque, nouveau …

ANALYSE
2 Par rapport aux limites prévues, le périmètre traité est complet :
Amdec produit : - les fonctions,
- les composants,
- les caractéristiques du produit, … sont intégrées.

3 1. Les données d’entrée sont chiffrées :


- fonctions de service : effort de manœuvre 15 daN ± 2, ...
- composant : cote 20 ± 0,1, matière, ...
2. Les données d’entrée chiffrées sont prises en compte dans la
documentation des défaillances potentielles :
- cause : la cote est > à 20,1 ; la cote est < à 19,9, ...
- mode : rupture de la pièce après 100 000 km, ...
- Détection : essais d’endurance N° 5.5. 1944, ...

4 L’analyse tend vers l’exhaustivité des défaillances potentielles :


- Pour une fonction donnée, il existe par ex. de 5 à 7 modes.
- Pour un mode donnée, il existe par ex. de 5 à 7 causes produit.
- Pour chaque mode il y a un effet client - automobiliste.
- A chaque couple cause - mode la Détection est documentée.

EVALUATION
5 Le barème Renault d’évaluation est utilisé ou le barème appliqué
est corrélé :
- l’indice de Gravité (G) est adapté à l’effet-client utilisateur.
- indice de Fréquence (F) :
• les couples cause-mode sont évalués
- indice de Détection
• toutes les Détections sont évaluées.

DECIDER : PLAN D’ACTION


6 Le « qui va faire quoi pour quand ? » est défini :
Rappel des seuils : G = 9 et 10 : IPR ≤ 36
G = 5 à 8 : IPR ≤ 50
G = 1 à 4 : IPR ≤ 100
Pour les IPR supérieur au seuil :
1. les mesures correctives à étudier sont inscrites.
2. le responsable de la résolution est identifié
3. le délai de présentation de la solution corrective est défini.
4.
SUIVI DES SOLUTIONS CORRECTIVES
7 1 - A la date prévue, les solutions correctives formalisées sont
présentées :
- produit et ou caractéristiques modifiés,
- Détection créée ou améliorée, les résultats de calcul, d’essai,
sont conformes à l’objectif.
- tous les documents sont présents.
2 - Les nouveaux IPR sont calculés après analyse et évaluation des

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C

solutions correctives :
1. la date de suivi est inscrite sur la feuille de synthèse
2. le contenu de l’analyse est modifié,
3. l’indice de Gravité (G) ne change pas (sinon, expliquer).
4. les indices de Fréquence (F) et de Détection (D) évoluent en
fonction du contenu de l’analyse.
5. les IPR supérieurs aux seuils sont résolus.

VERIFIER LES RESULTATS


8 Les défaillances potentielles sont levées :
1. une note bilan atteste de la mise en place et de l’efficacité des
solutions correctives.
2. la signature, apposée par le demandeur de l’AMDEC à la fin de
la feuille de synthèse, atteste que la levée des défaillances
potentielles est effectuée.

Grille d’évaluation de l’AMDEC produit

Analyse et Plan d’action Résultat au TGA/RO/IOD


évaluation
Analyse et Planifié avant Tous les IPR > Résultats Résultats Indicateur
hiérarchisation TGA/RO/IOD au seuil sont pris démontrés pour appliqués sur le (mettre une croix
des défaillances en compte tous les IPR > produit et dans la case
effectuées seuil. validations correspondant au
prouvés résultat)
Conforme Conforme Conforme Conforme Conforme K0

Une (ou des) non-conformité (s) existe (nt), mais la remise en conformité est compatible avec K 10
la contrainte de délai du projet.
Non effectuée. Plan d’action non défini ou Un ou des IPR > au seuil K 50
incomplet, et/ou délai incompatible subsiste(nt), ou toutes les actions
avec les contraintes du projet. correctives ne sont pas appliquées.
Délai incompatible

DECISION
K 0 Etude AMDEC produit acceptée

K 10 Etude AMDEC produit acceptée sous réserve de remise en conformité.

K 50 Etude AMDEC produit refusée. Engager un plan d’action.

COMMENTAIRES

Nom et prénom : ............................... Date ....................... Signature :

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C

Annexe 6.2 : informative : Grille de diagnostic AMDEC Processus

Véhicule ou projet : Organe :


Sujet :
Demandeur (Nom, service, société) :
Animateur :

POINTS CLES O N RECOMMANDATION


U O (en cas de réponse négative)
I N
FEUILLE DE SYNTHESE : DONNEES
1 1. Les délais sont respectés :
Par rapport à la date jalon, (TGA/RO/IOD et ABVC/AMS-lot ou
ABPT/AMEI) les dates d’analyse, de suivi et de vérification, sont
respectées.
2. Les raisons de réalisation de l’AMDEC processus son définies :
Processus : innovant, à risque, TNC, PPM à réduire, ...

ANALYSE
2 Par rapport aux limites prévues, le périmètre traité est complet :
Amdec processus : - les opérations, les inters-opérations,
- la retouche prévue,
- le dispositif de contrôle, ..., sont analysés.

3 1. Les données d’entrée sont chiffrées :


- fonctions de service : effort de manœuvre 15 daN ± 2, ...
- opération : couple de serrage 21 Nm ± 15 %, cote fabriquée :
20 ± 0,1, paramètres de fabrication : température 200 ° ± 15°…
2. Les données d’entrée chiffrées sont prises en compte dans la
documentation des défaillances potentielles :
- cause produit : la cote est > à 20,1 ; la cote est < à 19,9, ...
- mode : rupture de la pièce après 100 000 km, ...
- Détection : plan de surveillance N° 5.5. 1944, Fré quence, ...

4 L’analyse tend vers l’exhaustivité des défaillances potentielles :


- pour une fonction donnée, il existe par ex. de 5 à 7 modes.
- pour un mode donnée, il existe par ex. de 5 à 7 causes produit.
- pour chaque cause – produit (non-conformité supposée du
produit) il existe par ex. de 5 à 7 causes- processus
- pour chaque mode il y a un effet client - automobiliste.
- à chaque couple cause - mode la Détection est documentée.

EVALUATION
5 Le barème Renault est utilisé ou le barème appliqué est corrélé :
- l’effet client utilisateur du produit est obligatoirement indiqué.
éventuellement, un effet client fabrication / assemblage est
indiqué.
- dans les 2 cas, l’indice de Gravité (G) est adapté à l’effet-client.
- indice de Fréquence (F) :
• les couples cause-mode sont évalués
• les probabilités P1 (et P2/1 de préférence) sont inscrites.
- indice de Détection (D) :
• toutes les Détections sont évaluées.
• les probabilités P3 sont de préférence inscrites.
- tous les IPR sont calculés.

DECIDER : PLAN D’ACTION


6 Le « qui va faire quoi pour quand ? » est défini :
Rappel des seuils : G = 9 et 10 : IPR ≤ 36
G = 5 à 8 : IPR ≤ 50
G = 1 à 4 : IPR ≤ 100
Pour les IPR supérieur au seuil :
1. les mesures correctives à étudier sont inscrites.
2. le responsable de la résolution est identifié
3. le délai de présentation de la solution corrective est défini.

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RENAULT 01 - 33 - 200 / - - C

LE SUIVI DES SOLUTIONS CORRECTIVES


7 1. A la date prévue, les solutions correctives formalisées sont
présentées :
- gamme de fabrication, procédé, moyen, aménagement de poste,
modifiés,
- plan de surveillance produit, processus, moyen de contrôle et
réactivité, améliorés,
- si nécessaire, produit modifié.
2. Les nouveaux IPR sont calculés après analyse et évaluation des
solutions correctives :
1. la date de suivi est inscrite sur la feuille de synthèse
2. le contenu de l’analyse est modifié,
3. l’indice de Gravité (G) ne change pas (sinon, expliquer).
4. les indices de Fréquence (F, P1, P2/1) et de Détection (D, P3)
évoluent en fonction du contenu de l’analyse.
5. les IPR supérieurs aux seuils sont résolus.
VERIFIER LES RESULTATS
8 Les défaillances potentielles sont levées :
1. une note bilan atteste de la mise en place et de l’efficacité des
solutions correctives.
2. la signature, apposée par le demandeur de l’AMDEC à la fin de
la feuille de synthèse, atteste que la levée des défaillances
potentielles est effectuée.

Grille d’évaluation de l’AMDEC Processus

Analyse et Plan d’action Résultat à ABVC/AMS-Lot ou


évaluation au TGA/RO/IOD ABPT/AMEI
Analyse et Le plan d’action Tous les IPR > Résultats Résultats Indicateur
hiérarchisation est planifié. au seuil sont pris démontrés pour appliqués sur le (mettre une croix
des défaillances en compte tous les IPR > processus et le dans la case
effectuées seuil. plan de correspondant au
surveillance résultat)
Conforme Conforme Conforme Conforme Conforme K0

Une (ou des) non-conformité (s) existe (nt), mais la remise en conformité est compatible avec K 10
la contrainte de délai du projet.
Non effectuée. Plan d’action non défini ou Un ou des IPR > au seuil K 50
incomplet, et/ou délai incompatible subsiste(nt), ou toutes les actions
avec les contraintes du projet. correctives ne sont pas appliquées.
Délai incompatible

DECISION
K0 Etude AMDEC processus acceptée

K 10 Etude AMDEC processus acceptée sous réserve de remise en conformité.

K 50 Etude AMDEC processus refusée. Engager un plan d’action.

COMMENTAIRES

Nom et prénom : ............................... Date ....................... Signature :

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