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18 SEPTEMBRE 2023
ALI SAID Amina
A) Les personnes physiques
• Nom
• Domicile
B) Le droit de la famille
• Etat
• Le mariage et sa
• Capacité
dissolution
• Les différents modes de
C) La propriété et la filiation
Points clés possession
• Le droit de propriété
•
•
L’autorité parentale
Le concubinage, le PACS et
• Les démembrements de la sa dissolution
propriété
• La possession
▪ Le nom de famille :
• La loi du 4 mars 2002 met fin au principe patronymique au
profit de la liberté de choix des parents (art. 311-21 C.Civ).
• Le nom dévolu au premier enfant vaudra pour tous les
enfants communs.
• Principe d’imprescriptibilité et d’indisponibilité du nom de
famille.
Les deux seules possibilités permettant de changer de nom de famille :
o Les cas de changement d’état (mariage, établissement ou contestation de filiation par ex)
o La procédure administrative (avec preuve de l’intérêt légitime du changement)
Différentes possibilités s’agissant de
l’attribution du nom de famille (art. 311-21 du
C. civ.) :
▪ Le prénom :
• Depuis la loi du 8 janvier 1993 les parents ont le libre choix des
prénoms.
• En cas de désaccord entre il leur est possible de saisir le JAF.
• L’officier d’Etat civil ne peut plus s’opposer au choix du prénom,
il a toutefois la faculté d’avertir le Procureur de la République,
qui lui pourra saisir le JAF d’une action en annulation de
prénom.
• En cas de demande de changement de prénom, celle-ci doit
être adressée à l'Officier d'état civil. S'il s'agit d'un mineur, la
demande est remise par son représentant légal. Depuis le 1er
juillet 2022, un majeur sous tutelle peut demander à changer
de prénom sans être représenté par son tuteur.
Le sexe
Multiplication des critères d’appartenance à un sexe, et l’émergence du
phénomène de transsexualisme, c’est-à-dire « le sentiment qu’a une
personne d’appartenir au sexe opposé à celui qui lui a été attribué à la
naissance » (D. Thouvenin).
▪ Elément matériel : Le lieu où sont centralisées les affaires de la personne (ainsi que le lieu où il devra
accomplir ses droits civique (impôts, vote…)
Les personnes qui sont sans domicile fixe ou stable peuvent demander une « élection de domicile » :
désignation d’un domicile fictif de rattachement leur permettant de recevoir du courrier, de percevoir certaines
prestations et d'accéder à certains droits. La demande de domiciliation peut être adressée par mail, courrier
papier ou directement auprès d'un CCAS (Centre communal d'action sociale) ou un centre intercommunal
d'action sociale (CIAS).
N.B : Il existe une procédure spécifique pour les demandeurs d’asile.
La capacité
La capacité juridique permet la jouissance et l’exercice des droits subjectifs par les
personnes. Certaines personnes ont alors leur capacité juridique réduite. On les appelait
autrefois des incapables. On les appelle maintenant des personnes vulnérables, ou
personnes protégées.
Capacité
Incapacité Incapacité de
Protection Défiance
d’exercice jouissance
Sanction
▪ Le droit de la famille comporte des aspects
importants intéressant les missions des
collectivités : la mariage et les autres formes
d’union, le divorce, la filiation, l’autorité parentale
▪ Les grandes réformes du droit de la famille datent
du milieu des années 1960, sous l’influence du
Le droit de doyen Carbonnier.
▪ L’objectif poursuivi est d’instaurer l’égalité entre
la famille les deux membres du couple et entre les enfants.
▪ Il y’a eu également une volonté de simplifier et
pacifier le règlement des conflits familiaux.
▪ Le législateur a dû enfin prendre en compte de
nouvelles situations, dues aux progrès médicaux,
parallèlement à l’évolution des mœurs.
Les différents types d’union
▪ Le mariage : Union légale de deux personnes, de sexe différent ou de même sexe (loi 17
mai 2013 sur le mariage pour tous), consacrée par un officier de l’état civil (en général un
maire) à l’occasion d’une cérémonie solennelle.
▪ Le PACS : Le Pacte Civil de Solidarité est un contrat liant deux personnes de sexe différent
ou de même sexe dans l’objectif d’organiser les modalités de la vie commune. Il s’effectue,
depuis 2017, en Mairie et non plus devant le Tribunal d’Instance. (Articles 515-1 à 515-7-1
C.Civ).
N.B. En 2022, 244 000 mariages ont été célébrés entre personnes de sexe différent et 7 000
entre personnes de même sexe, et on a dénombré 192 000 PACS en France (Source : Insee).
▪ Le concubinage : union de fait entre deux personnes ayant une vie commune présentant un
caractère de stabilité et de continuité. Le concubinage n’est pas formalisé par un contrat. Par
conséquent, le concubinage ne créé aucunes obligations entre les concubins. (Article 515-8
C.Civ).
L’égalité entre conjoints
▪ La loi du 13 juillet 1965, réformant les régimes matrimoniaux, permet à la femme d’exercer
une activité professionnelle, sans l’autorisation de son mari.
▪ la loi du 4 juin 1970 instaure l’autorité parentale conjointe au sein des couples mariés et
supprime la notion de chef de famille avec son corollaire, la toute-puissance paternelle.
▪ Cette loi est complétée par la loi de 1987, en consacrant la coparentalité, en cas de divorce et
entre les parents non mariés.
▪ Les lois des 4 mars 2002 et 28 juin 2004, substituent le nom de famille, au nom patronymique.
La loi du 4 mars 2002 met notamment l’accent sur l’intérêt de l’enfant d’être élevé par ses
deux parents.
L’égalité entre enfants
Il existait auparavant une profonde inégalité entre enfants légitimes, nés dans le cadre du
mariage, et les enfants nés hors mariage (anciennement « enfants naturels » ou
« illégitimes ») qui avaient par conséquent du mal à faire établir leur filiation.
▪ La loi du 3 janvier 1972 a tendu à instaurer ▪ L’ordonnance du 4 juillet 2005, entrée en vigueur le
l’égalité entre les enfants légitimes et 1er juillet 2006 a consacré l’abandon définitif des
naturels en : notions de filiation légitime et de filiation naturelle
• Ouvrant la reconnaissance des enfants adultérins,
▪ Loi du 7 février 2022 relative à la protection des
• Et en favorisant l’établissement de la vérité biologique, enfants : améliorer la situation des enfants
en étendant les actions relatives à la filiation
protégés par l'aide sociale à l'enfance (ASE) :
▪ Depuis la loi du 3 décembre 2001, relative aux interdiction des placements à l'hôtel, fin des sorties
droits du conjoint survivant et des enfants "sèches" à la majorité, meilleure protection contre
adultérins, leur part d’héritage, qui était les violences.
réduite de moitié, est désormais égale à celle
des enfants, nés pendant ou hors mariage ou
adoptés.
Evolution des modes de filiation
▪ Assouplissement progressif des lois relatives à l’adoption (loi 11 juillet 1966, complétée par les lois des
22 décembre 1976 et 5 juillet 1996).
▪ L’ordonnance du 4 juillet 2005, entrée en vigueur le 1er juillet 2006, encadre les familles candidates à
l’adoption.
▪ Loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux
couples de femmes et aux femmes seules et donne de nouveaux droits pour les enfants nés d'une PMA.
Cette loi créé un nouveau mode de filiation, la reconnaissance conjointe faite devant notaire en même
temps qu'est donné le consentement à l'assistance médicale à la procréation
Pour les femmes ayant eu recours à une PMA à l’étranger avant le 2/08/2021, la loi leur donne la
possibilité d’une reconnaissance conjointe notariée « a posteriori ». Cette possibilité est offerte jusqu’au
2/08/2024.
▪ Loi du 21 février 2022 visant à réformer l'adoption :
• Ouverture de l'adoption aux couples non mariés (Partenaires pacsés et concubins).
• Réduction de deux à un an la durée de vie commune exigée dans le cas de l'adoption par un couple et d'abaisser
l'âge minimum requis du ou des parents adoptants de 28 à 26 ans.
• Valorisation de l’adoption simple (précision apportée à l’article 364 du Code civil).
Le lien de filiation entre l’enfant né de la PMA et chacun de ses parents ne sera pas le même selon le
demandeur à la PMA. Par ailleurs, l’autorité parentale n’appartiendra pas nécessairement aux deux
parents.
▪ La loi du 11 juillet 1975 institue entre autre le divorce pour rupture de la vie commune
pendant une durée supérieure à 6 années. Surtout, elle réintroduit le divorce par
consentement mutuel, instauré par les révolutionnaires de 1792 mais aboli lors de la
Restauration en 1816.
▪ Depuis le 1er janvier 2017, la volonté concordante des époux permet de dissoudre le
mariage sans recourir à un juge (loi du 18 novembre 2016). Le divorce par consentement
mutuel peut ainsi être opéré par acte sous signatures privées, contresigné par avocats.
Cette procédure a ensuite été étendue à la séparation de corps, par la loi du 23 mars 2019.
Dissolution du PACS Séparation des concubins
• Absolu (permet à son titulaire de procéder à tous les • L’usus (droit d’user de la chose)
actes juridiques et matériels qui ne lui sont pas
interdits spécialement) • Le fructus (le droit d’en percevoir les fruits, les revenus)
• Exclusif (seul le propriétaire peut user de la chose ou • L’abusus (le droit d’en disposer, notamment de vendre)
ne pas en user, et a donc le droit d’exclure toute
personne) → Par principe, le propriétaire est censé détenir tous ces
attributs.
• Perpétuel (la propriété n’est pas limitée dans le
temps, elle est censée durer tant que le bien existe)
Limites du droit de propriété
❖ Limitations légales
Ces limites peuvent être exercées soit sur la jouissance ou sur la conservation du bien.
▪ C’est l’exemple des lois touchant à la protection de l’environnement ainsi que le droit de l’urbanisme (ex : l’exploitation et
l’aménagement d’un bien sont soumis à des autorisations)
▪ Les expropriations : il s’agit de priver, contre son gré, un propriétaire foncier de sa propriété, généralement pour cause
d’utilité publique. (Art 545 C.Civ)
▪ Les servitudes légales : obligent le propriétaire à tolérer une intrusion sur son terrain pour l’utilité d’un autre. (Art. 637
C.Civ) . (Ex : servitude de passage pour cause d’enclave art. 682 et s.)
❖ Limitations jurisprudentielles
▪ L’abus de droit : Le propriétaire ne peut, dans l’exercice de son droit de propriété, causer un dommage à
autrui. L’intention de nuire est la limite du droit de propriété. (Req., 31 août 1915, Clément Bayard).
▪ Les troubles anormaux du voisinage : L’usage de son bien par le propriétaire ne doit pas causer à ses voisins
des troubles excédents les inconvénients normaux du quotidien. (Décision du 24 octobre 1999).
Les démembrements de la propriété
• Le démembrement de propriété consiste à diviser la pleine
propriété d’un bien immobilier en deux parties, la nue-
propriété et l’usufruit (Art 578 à 624 C.Civ).
❖ Le bail d’habitation
• La durée d’un bail d’habitation est en principe de 6 ans lorsque le bailleur est une personne
morale de droit public comme une collectivité territoriale. Les baux perpétuels sont prohibés.
• Cas particulier : L’article 40 V de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 permet aux collectivités
locales de consentir une location « à titre exceptionnel et transitoire ». C'est le cas par
exemple en cas de relogement en urgence de personnes sans logement suite à un incendie.
Dans ce cas la collectivité n'est pas tenue par la durée de 6 ans, ni par l'obligation de motiver
le congé, le local devant retrouver à plus ou moins brève échéance, son affectation d'origine.
❖ Les baux commerciaux
▪ Interdiction, sauf exception, de la conclusion des baux ayant une durée ferme supérieure à trois ans. Le preneur bénéficie
d’une faculté de résiliation tous les trois ans.
▪ Le preneur dispose d’un droit au renouvellement sous peine, pour le bailleur, de devoir lui verser une indemnité
d’éviction. (Art L. 145-26 C.Com)
▪ Le Code de commerce interdit expressément la sous-location sauf stipulation contraire ou accord du bailleur. (Article L.
145-31 C.com).
▪ La fixation initiale du loyer est librement négociée entre les parties, toutefois la révision du loyer obéit à des règles plus
contraignantes.
▪ En cas de litiges nés de la révision du loyer, une commission départementale de conciliation, composée de bailleurs et
de locataires en nombre égal et de personne qualifiée peut être saisie.
L’objet du contrat doit porter sur la mise à disposition, à titre onéreux, d’un immeuble à usage agricole en vue
de l’exploitation d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal.
Ceci exclut :
• les baux emphytéotiques (baux de très longue durée qui relèvent du droit public lorsqu’une des parties est
une collectivité territoriale) ;
• les baux accordés par les S.A.F.E.R. (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) ;
• les baux à cheptel ;
• les conventions pluriannuelles de pâturage ;
• les concessions et conventions portant sur l’utilisation des forêts.
• Le preneur bénéficie d’un droit au renouvellement si les obligations du contrat initial ont été respectées
et qu’il n’a pas atteint l’âge de la retraite.
Il existe toutefois une dérogation au droit au renouvellement ainsi qu’au droit de préemption du preneur
lorsque le bailleur est une collectivité locale (Article L415-11 C.Rur.).
• La contrepartie de la mise à disposition du fonds est le fermage. Il est fixé en application d’une
réglementation technique complexe établissant un seuil minimal et maximal dans chaque département en
se fondant sur les cours de productions régionales.
• En cas d’extinction du bail, le Code rural impose le versement d’une indemnité au fermier sortant lorsqu’il
a apporté des améliorations au fonds loué.
SOURCES :
• Service-public.fr • Code des collectivités territoriales • Actu-juridique.fr
• Dalloz.fr • Code général de la propriété des • Université Numérique Juridique francophone
• Code Civil personnes publiques (UNJF.fr)
• Code de Commerce • Légifrance.fr • Patricia Vannier, « L’évolution du droit de la
famille », Fiches 2021, Ellipses, (6e Ed.), p. 13 à 19