1) Les missions de l'expert-comptable et du commissaire aux comptes.

La mission d'expert-comptable est une mission contractuelle, c'est-à-dire que ses objectifs sont
définis dans un accord avec son client. Il est possible de distinguer des missions de présentation,
d'audit ou d'examen des comptes. Les détails de la mission de l'expert-comptable sont précisés
dans une lettre de mission, un document contractuel.

Le commissaire aux comptes a une mission légale, ce qui signifie que ses objectifs et son champ
d'action sont déterminés par la loi. Il existe des missions d'audit pour certifier que les comptes
annuels de l’entreprise sont conformes aux normes, sincères et qu’il offre une image fidèle de
la situation financière, des résultats et du patrimoine de l'entreprise. En plus de ces missions
d'audit, le commissaire aux comptes peut également être chargé de missions spécifiques dans
des cas prévus par la loi.

2) Désignation d'un commissaire aux comptes.

Les SARL sont tenues de désigner un commissaire aux comptes si, à la fin d'un exercice, leur
chiffre d'affaires hors taxes (CA HT) dépasse 50 000 000 DH.

Lors de l'assemblée annuelle, où les comptes de l'exercice N+1 seront validés, la SARL FACG
doit désigner un commissaire aux comptes dès que son chiffre d'affaires dépasse le seuil de 52
000 000 DH. Les responsabilités de ce commissaire débuteront au 1er janvier de l'année N+2.
Par ailleurs, en cas de transformation de la SARL FACG en SA, il faudra obligatoirement un
commissaire aux comptes.

3) Règles d'incompatibilité des fonctions de commissaire aux comptes.

Les commissaires aux comptes ne peuvent être désignés comme les fondateurs, les apporteurs
en nature, les bénéficiaires d'avantages particuliers, ainsi que les administrateurs, les membres
du conseil de surveillance ou du directoire de la société ou de l'une de ses filiales. De plus, les
conjoints, parents et alliés jusqu'au 2e degré inclusivement des personnes précédemment
mentionnées ne peuvent pas être commissaires aux comptes. De même, ceux qui reçoivent une
rémunération de la société ou de ses filiales, à cause de fonctions pouvant compromettre leur
indépendance, sont également incompatibles avec le rôle de commissaire aux comptes.

Les commissaires aux comptes ne peuvent pas exercer d'activité commerciale, que ce soit
directement ou par l'intermédiaire d'une autre personne.
Les commissaires aux comptes ont l'interdiction de fournir des conseils ou des services qui ne
sont pas directement liés à leur mission de commissaire aux comptes pour la société auditée ou
pour les personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle. Cette interdiction
vise à prévenir tout conflit d'intérêts et à maintenir l'intégrité du processus de certification des
comptes.

Dans le cas présent, M. AHMAD, qui est l'expert-comptable de la société FACG, ne peut pas
être désigné comme commissaire aux comptes de cette société en raison de cette
incompatibilité. En revanche, M. ALI peut être nommé commissaire aux comptes de la société
FACG, car sa situation ne présente pas d'incompatibilité selon les critères énoncés.

4) Devoirs respectifs du commissaire aux comptes et de l'expert-comptable face à une

infraction pénale.

Expert-Comptable : Il peut faire l'objet de poursuites pénales s'il se rend intentionnellement

coupable ou complice d'une infraction au droit pénal des affaires. Cela inclut des actes tels que
le délit d'initié, la violation du secret professionnel, l'abus de confiance, ou la complicité dans
des délits commis par ses clients. Par exemple, s'il aide un chef d'entreprise à présenter des
comptes annuels inexacts pour tromper les investisseurs ou les autorités fiscales, il peut être
poursuivi pénalement. De même, s'il est impliqué dans des pratiques frauduleuses, la
falsification de documents ou la complicité de distribution de dividendes fictifs, il est passible
de sanctions pénales.

Le commissaire aux comptes : En raison de son rôle critique dans la vérification des comptes
des entreprises, est soumis à une vigilance accrue en matière de responsabilité pénale. S'il
certifie des bilans mensongers ou s'il est impliqué dans des délits tels que l'abus de biens
sociaux, l'abus de confiance, ou des infractions fiscales, il peut être poursuivi pénalement. De
plus, toute violation du secret professionnel, la fourniture d'informations fausses ou l'omission
de signaler des activités criminelles, comme le blanchiment d'argent, peuvent également
entraîner des poursuites pénales.1

1
https://www.l-expert-comptable.com/a/531618-la-responsabilite-penale-de-l-expert-comptable-et-du-
commissaire-aux-comptes.html
 5) Obligations du commissaire à la transformation vis-à-vis de la transformation de
la SARL FACG en société anonyme.

Le commissaire au compte dirige un rapport essentiel pour les associés de la société (SARL)
lorsqu’il décide de se transformer en (SA), car il fournit des informations nécessaires pour
prendre leur décision en toute connaissance de cause. Dans le cas de la SARL FACG, qui n'a
pas de commissaire aux comptes, ce rapport sera préparé par un commissaire à la
transformation.

Le commissaire à la transformation peut être choisi parmi les personnes inscrites sur la liste des
commissaires aux comptes ou parmi les experts figurant sur une liste établie par les cours et
tribunaux. Sa désignation est effectuée par le président du tribunal de commerce, à la demande
des dirigeants sociaux, ou par décision unanime des associés de la société.

Il sert à vérifier la valeur des actifs et examiner les avantages accordés aux associés ou à des
tiers lors de la transformation. Son rôle principal est de garantir que les capitaux propres de la
société sont suffisants pour la transition en SA, assurant ainsi la solidité financière de
l'entreprise.