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Cours n° 03 : L’audit externe conditions d’exercice

L’objet de ce cours est de déterminer les points suivants :

- Le commissariat au compte et le comité d’audit.

-Le rôle essentiel du commissaire au compte.

-Le comité d’audit.

-Le mandat des commissaires au compte.

-Le contrôle interne .

-Conditions de la certification annuelle et légale .

-Pourquoi obtenir la certification IFACI ?

-Conséquences positive de cette certification .

-La responsabilité civile et pénale du commissaire au compte.

1- Le commissariat au compte et le comité d’audit

La mission du commissaire aux comptes s’inscrit dans un cadre légal et a pour


objectif d’émettre une opinion sur les états financiers réalisés par une entreprise,
Pouratteindre cet objectif, le commissaire aux comptes va procéder à un audit, c’est –
a- dire que , comme un médecin il va établir un diagnostic.

A l’issue de ce diagnostic, il formulera un avis sur la qualité des comptes produits par
l’entreprise, comme le médecin se prononce sur la santé de son patient.

2- Le Rôle essentiel du commissaire aux compte

Le commissaire aux comptes joue un rôle fondamental dans le bon fonctionnement


de l’économie. On entrevoit bien, en effet , que de nombreux acteurs économiques
prendront leur décision sur la base de l’opinion que le commissaire aux comptes
aura donnée sur les comptes de l’entreprise qu’il aura auditée.

C’est le cas du banquier qui octroie un prêt à un PME, de l’investisseur qui acquiert
les actions d’une société cotée, de chacun d’entre nous qui versons une prime
annuelle à notre assureur, la décision prise par ces différents agents économiques

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pourrait être totalement différente selon que le commissaire aux comptes aura
certifié que les comptes de l’entreprise sont exacts ou inexacts.

3-Le comité d’audit

Le comité d’audit est composé exclusivement d’administrateurs non


exécutifs, parmi lesquels deux indépendants, dont le président du comité, qi
répondent aux critères du code des sociétés, le comité dispose de l’expertise
nécessaire en matière d’audit et de comptabilité. Le comité d’audit est composé de
quatre administrateurs, tous non exécutifs , dont deux administrateurs indépendants.

4-Le mandat des commissaires au compte

Il est fixé par la loi pour 6 exercicessans possibilité de l’interrompre, sauf dans des
cas rares de démission du commissaire aux comptes. Les fonctions du ou des
commissaires aux comptes expirent à l’issue de la tenue de l’assemblée générale
ordinaire qui statue sur les comptes annuels du sixième exercice à compter de celui
de leur nomination. Par exemple, pour une entité clôturant le 31/12, un commissaire
aux comptes nommé le 15/06/2013 aura une mission de certification des exercices
31/12/2013 à 31/12/2018. Son mandat courra jusqu’en 2019 lors de l’assemblée
générale annuelle approuvant les comptes clos le 31/12/2018. Pour les sociétés
soumises à des nominations selon des seuils, elle n’est plus tenue de désigner un
commissaire dés lors qu’elle n’a pas dépassé les seuils concernés , pendant les deux
exercices précédant l’expiration du mandat du commissaire aux comptes. Par
exemple, l’entité ci-dessus ne dépasse plus les seuils au 31/12/2017 et au 31/12/2018,
elle n’aura pas à renouveler le mandant du commissaire aux comptes. Néanmoins, à
tout nouveau dépassement des seuils, elle devra procéder à la nomination d’un
commissaire aux comptes. Par exemple, l’entité ci-dessus ne dépasse plus les seuils
en cours de mandat (par exemple au 31/12/2015) et /ou sur l’un des deux derniers
exercices(par exemple, uniquement au 31/12/2018),elle devra renouveler pour 6
exercices le mandat du commissaire aux comptes. Dans tous les autres cas, il y a lieu
obligatoirement de renouveler le mandat des commissaires aux comptes en place ou
de désigner d’autres commissaires aux comptes. Formalités de publicité pour
renouveler ou le remplacer.

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5-Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité.

Il comprend un ensemble de moyens, de comportements , de procédures et d’actions


adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui :

- Contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à


l’utilisation efficiente de ses ressources, et
- Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques
significatifs, qu’ils soient opérationnels,financiers ou de conformité.

Le dispositif vise plus particulièrement à assurer :

- La conformité aux lois er règlements ;


- L’application des instructions nettes des orientations fixées par la direction
générale ou le directoire.
- Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux
concourant à la sauvegarde de ses actifs :
- La fiabilité des informations financières.

Le contrôle interne ne se limite donc pas à un ensemble de procédures ni aux


seuls processus comptables et financiers.

La définition du contrôle interne ne recouvre pas toutes les initiatives prises par
les organes dirigeants ou le management comme par exemple la définition de la
stratégie de la société, la détermination des objectifs, les décisions de gestion, le
traitement des risques ou le suivi des performances.

6- Conditions de la certification annuelle et légale

La certification des départements d’audit interne est une démarche engagée en


2005 par l’IFACI, organisme professionnel à but non lucratif , ses conditions
sont :

-une demande des directeurs d’Audit Interne adhérents, pour réaliser l’évaluation
externe requise par la norme 1300.

-Travailler selon une approche à forte valeur ajoutée.

-La Certification est réalisée sur la base d’un référentiel exigeant, reflétant
fidèlement les normes internationales de la profession, tout en demeurant
pragmatique.

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- S’appuyant sur un recensement des bonnes pratiques effectives d’audit interne,
par nature réalistes, éprouvées et concrètes
- Fixant des principes conçus pour prendre en compte et s’appliquer avec
discernement sur des organisations et mode de fonctionnement.

La certification IFACI donne l’assurance raisonnable qu’un département d’audit


interne se concentre sur les domaines d’importance majeure de son organisation,
veille à optimiser la qualité de ses activités, et répond aux préoccupations.

7-Pourquoi obtenir la certification IFACI ?

La certification IFACI constitue la forme achevée d’une évaluation externe


professionnelle, la plus exigeante, sérieuse et valorisante.

8- Conséquences positive de cette certification :

Les plus importantes sont d’avoir des coûts raisonnables, une source de
benchmark réaliste, un facteur d’adaptabilité, son témoignage d’exemplarité et son
universalité.

9-La responsabilité civile et pénale du commissaire au compte

Le ou les commissaires aux comptes sont responsables, ont à l’égard de la société


que des tiers, des conséquences dommageable des fautes et négligences par eux
commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Ils ne sont pas civilement responsables des infractions commises par les
administrateurs ou les membres du directoire ou du conseil de surveillance sauf ,
si , en ayant en connaissance lors de l’exécution de leur mission, ils ne les ont pas
révélées dans leur rapport à l’assemblée générale.

Les procès en responsabilité civile des commissaires aux comptes concernent le


plus souvent des erreurs dans la certification des comptes, des détournements de
fonds non décelés, des procédures d’alerte déclenchées tardivement et
l’acquisition de sociétés au vu de bilans erronés.

Le commissaire aux comptes n’est tenu que d’une obligation de moyens, c’est –à-
dire qu’il est tenu d’exécuter sa mission avec toute la compétence et le soin que
l’ion est en droit d’attendre d’un professionnel raisonnablement diligent.

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Les conditions de la mise en cause de la responsabilité civile d’un professionnel
suppose que celui-ci ait commis une faute que cette faute ait causé un préjudice,
qu’un lien de causalité existe entre la faute et le dommage subi, et enfin que le
commissaire au comptes ne soit pas exonéré de sa responsabilité :

Le commissaire aux comptes ne sera responsable vis-à-vis des actionnaires ou des


tiers que dans la mesure ou sa faute aura causé un préjudice actuel et certain ; et
un lien de causalité entre la faute et le dommage

Il ne suffit pas que le demandeur au procès prouve une faute, il doit encore
prouver la relation de cause à effet entre la faute du commissaire aux comptes et le
dommage subi par lui : le rapport de causalité doit être certain et direct.

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