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A/BM M1/SNV-U.MASCARA-20
1. INTRODUCTION
L’organisme doit constamment réagir contre l’agression et la pénétration passive ou active des
germes (bactéries, virus levures, parasites), ou à travers des composés ((lipide A du
lipopolysaccharide des bactéries à Gram-négatif, peptidoglycane, acide lipotéichoïque des bactéries
à Gram-positif, lipoarabinamananne des mycobactéries, mannanes des levures) qui peuvent
stimuler le système immunitaire. Pour détecter et éliminer un élément reconnu comme étranger,
l’organisme met en œuvre son immunité innée caractérisée par sa première ligne de défense, les
barrières naturelles et si la première barrière se révèle défaillante, il active son système
immunitaire. Celui-ci utilise des mécanismes de défenses qui peuvent être non spécifiques de
l’élément étranger, ou bien spécifiques de celui-ci.
a. La peau
La peau est l’ensemble de la surface de notre corps, ce qui représente environ 2m2 . Cette peau est
solide, efficace et imperméable
La peau est un épithélium imperméable qui entoure la surface externe de l’organisme. Elle constitue
une barrière mécanique empêchant l’entrée des bactéries, des virus et de certains parasites. À sa
surface, certaines bactéries inoffensives constituent une barrière biologique.
Associées à la peau, certaines glandes sécrètent des substances acides, comme la sueur, qui ont
une fonction
Associées à la peau, certaines glandes sécrètent des substances acides, comme la sueur, qui ont
une fonction antiseptique. Ces substances constituent une barrière chimique.
La moindre plaie constitue un point d’entrée potentiel pour les agents pathogènes.
b. Les muqueuses
Les muqueuses sont formées de cellules épithéliales qui tapissent l’intérieur des organes en
contact avec des substances provenant du milieu extérieur. Il s’agit des poumons (en contact avec
l'air), du tube digestif (en contact avec les aliments), des appareils urinaires et génitaux (en
contact avec un partenaire).
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Elles forment elles aussi une barrière mécanique étanche. En outre, elles sécrètent un
mucus permettant d’englober les agents et de les éliminer. Les cils vibratiles présents à leur
surface facilitent leur élimination.
Muqueuses
Peau Appareil génital
Intestin Poumon Yeux / Nez
/ urinaire
Épithélium continu
Mécaniques
Flux d'air ou de liquide Mouvements ciliaires
Enzymes
Acides gras pH acide Mucus Surfactant
Chimiques (lysozymes)
Enzymes
Biologiques Flore bactérienne normale
C- Flore commensale
Ensemble complexe de bactéries dit commensaux acquis dès la naissance et qui vont coloniser la
peau et une grande partie des muqueuses. Elle joue un rôle majeur au niveau de l’équilibre des
épithéliums à différents niveaux. Elle peut également empêcher l’installation de germes pathogènes:
la composition de cette flore varie en fonction de l'âge, de l'alimentation, de l'administration
d'antibiotiques...
-Flore résidente intestinale « Microbiote » : elle peut-être inhibitrice contre l’implantation et la
multiplication des germes pathogènes
-un deuxième rôle dans le contrôle des infections et dans la régulation de l’immunité dû à son
activité très importante de protection au niveau de la peau, bouche muqueuses. Elle empêche le
développement de bactéries virulentes Les muqueuses :
d- Barriere Chimique
Les substances microbicides des revêtements cutanéo-muqueux: défensines, NaCl, acides gras,
HCl, sels biliaires, mucus s'opposent à la croissance bactérienne
- La disponibilité en nutriment pourrait être le facteur limitant. Le seul réel nutriment qui fait
défaut in vivo est le Fe3+. Sa concentration dans les tissus biologiques est de 10-18 M et ceci en
raison de sa liaison à la transferrine et la lactoferrine dans le secteur extra-cellulaire.
- Cette faible concentration en Fe3+ impose à tous les pathogènes de posséder des systèmes de
captation du Fe3+ afin de se procurer ce nutriment nécessaire à leur métabolisme.
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e-Barrières mécaniques
Desquamation, péristaltisme intestinal, cellules ciliées, sont des facteurs importants dans
l’élimination des germes pathogènes
2.1.1. Le complément
Ces protéines s’activent en cascade pour participer aux mécanismes de défense naturels de l'hôte
contre l'infection et à la phase effectrice de la réponse immune spécifique. Les principales protéines
du complément sont notées de C1 à C9,
Les protéines du complément sont synthétisées pour la plupart dans le foie sous forme
inactive. Le système du complément comprend
Deux voies d'activation sont connues depuis longtemps : la voie classique et la voie alterne (Fig 1),
qui aboutissent à la formation de complexes enzymatiques macromoléculaires (C3 convertases),
capables de cliver le composant C3. Il faut ajouter une troisième voie, la voie de la " Mannose
Binding Lectin " (MBL) qui rejoint la voie classique pour former la même C3 convertase. Les trois
voies convergent dans la voie finale commune pour former le complexe lytique C5b9. La propriété
cytotoxique du complexe C5b9 a été la première fonction biologique du complément décrite. En
fait, de nombreux effets biologiques du complément ont depuis été mis en évidence qui dépendent
pour la plupart de l'interaction des protéines du complément ou de leurs fragments d'activation avec
des récepteurs cellulaires spécifiques.
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Le complément intervient de différentes façons pour tuer et éliminer les agents infectieux : par
son complexe d’attaque membranaire, il entraîne la lyse des bactéries, virus et parasites sur
lesquels des anticorps spécifiques se sont fixés (Fig. 3).
Le fragment C3b se fixe d’une part sur le CR1 de l’agent pathogène, et d’autre part sur le CR1
des macrophages. IL permet ainsi la facilitation de la phagocytose : c’est le phénomène
d’opsonisation (voir plus bas). Le complément permet ainsi d’éliminer non seulement des
germes combinés aux anticorps spécifiques, mais les complexes antigène-anticorps en général.
En résumé, il a un rôle dans
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b.2. L’opsonisation.
L’opsonisation est l’effet central, capital, de ce système avec une fonction majeure du C3b qui est
fixé en grand nombre sur une particule antigénique. C’est le processus qui facilite la capture et la
dégradation des antigènes par les cellules phagocytaires. Ce processus résulte de la reconnaissance
spécifique de divers facteurs du complément par des récepteurs dits « CR » présents sur les cellules
phagocytaires. Sur ces cellules, quatre récepteurs (CR) ont été caractérisés (de CR1 à CR4).
Une réaction inflammatoire apparait presque toujours au niveau d'une plaie ou piqûre. Les
principaux symptômes sont la rougeur, chaleur, gonflement et douleur. Ces symptômes traduisent
une dilatation locale des vaisseaux sanguins (vasodilatation). La douleur et la fièvre peuvent être
notamment contrôlés à l'aide de substances anti-inflammatoires (telles que l'aspirine, le
paracétamol, les stéroïdes...).
Cette réaction inflammatoire constitue le premier signe de la réponse immunitaire innée. Les
cellules impliquées dans la réponse innée sont appelées phagocytes, dont les principaux sont:
les macrophages
les cellules dendritiques
les granulocyte
a.1. Les principales étapes de la défense non spécifique dirigée contre les germes pathogènes
Une fois le corps étranger est dans l’organisme, ce dernier répond par une réaction inflammatoire
dont les symptômes sont : la rougeur, la chaleur, la tumeur ou gonflement et la douleur (Fig4).
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Les substances chimiques libérées par les cellules lésées ou blessées provoquent une augmentation
du débit sanguin local. Ce phénomène entraîne la dilatation des capillaires d’où la chaleur et
la rougeur (Fig. 3). Ensuite, les capillaires dilatés libèrent le plasma qui entre dans les tissus par
infiltration, et produit le gonflement de la zone lésée. Enfin les terminaisons nerveuses se trouvent
irrités et sont responsables de la douleur.
Par attraction des substances chimiques libérées et grâce à la dilatation des capillaires, de
monocytes sortent des capillaires et deviennent des macrophages, cellules phagocytaires, qui se
rassemblent au contact des microbes. On appelle diapédèse cette sortie des monocytes des
capillaires.
A cette étape les cellules phagocytaires activent le processus de la phagocytose (la découverte par
Elie Metchnikoff, 1880) pour détruire le germe et l’infection s’arrête.
Les macrophages, grâce à leur grande taille, phagocytent non seulement les microbes, mais aussi
les débris cellulaires, les cellules mortes ou cancéreuses, les particules solides et les poussières .
C’est le plus important moyen de défense que possède l’organisme pour lutter contre les infections
microbiennes.
Chaque cellule de l'immunité innée peut reconnaitre des corps étrangers grâce à leurs récepteurs
PRR (pour Pattern Recognition Receptors) situés sur leurs membranes plasmiques (Fig. 5, Fig 6). Cette
reconnaissance de la présence d'un agent pathogène déclenche de la part des cellules de l'immunité la
libération de médiateurs chimiques qui attirent et activent d'autres cellules de l'immunité. Apres
l’adhésion, les cellules peuvent ingérer et digérer l'agent pathogène. Après digestion de l'élément
étranger, les déchets sont rejetés à l'extérieur du phagocyte.
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La réponse immunitaire adaptative est la seconde ligne de défense contre les agents infectieux et
existe uniquement chez les vertébrés. Elle entre en action dans les tissus lymphoïdes, surtout dans
les ganglions et la rate
Elle se met en place au bout de 4 jours environ et est caractérisé par la participation
des lymphocytes qui ont un rôle majeur. Les lymphocytes sont de deux types, les lymphocytes B
(LB) et les lymphocytes T (LT).
-Les lymphocytes B activés deviennent alors des plasmocytes, qui vont sécréter des anticorps
spécifiques pour la destruction de l’antigène (immunité humorale).
-L’antigène (agent pathogène) est présenté à des lymphocytes T par des cellules présentatrices
d’antigènes (ex. : cellules dendritiques).
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formation de complexes Ag-Ac éliminé par phagocytose, on parle alors d’opsonisation (Fig. 8)
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La durée de vie des plasmocytes est limitée, car ils ne se divisent plus après leur différenciation. Ils
disparaissent progressivement. La disparition des anticorps reflète la disparition des plasmocytes.
La durée de la persistance des anticorps est directement liée au titre d’anticorps atteint après la
vaccination.
La mesure des anticorps sériques en laboratoire permet de connaître la réponse immunitaire
humorale aux vaccins.
La réponse humorale ne représente qu’une partie de la réponse immunitaire, l’autre partie étant
l’immunité cellulaire.
L’immunité cellulaire est surtout assurée par les lymphocytes T. Elle est principalement dirigée
contre les agents pathogènes intracellulaires tels que les virus.
Les cellules mémoire sont réactivées lors de nouveaux contacts avec un antigène spécifique à la
suite de l’exposition à un vaccin ou à la maladie.
Les cellules mémoire ont une survie prolongée.
L’immunité cellulaire peut protéger la personne même en l’absence d’anticorps décelables.
L’immunité cellulaire est plus difficile à mesurer que l’immunité humorale.
Fig. 10: Schéma général de formation des cellules immunitaires (LB- LT)
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En plus des LB, les organes du système immunitaire sécrètent aussi des centaines de milliers de
types de Lymphocytes Tueurs (LT). Produits dans la moëlle osseuse (Fig. 9), les LT achèvent leur
maturation dans le thymus où ils acquièrent leurs marqueurs membranaires spécifiques et
les récepteurs T qui leur permettent de reconnaître directement un peptide viral associé à une
molécule du CMH des cellules infectées par un virus (ou cellule cancéreuse par exemple). L'action
des cellules cytotoxiques LT caractérise la réponse à médiation cellulaire.
Tableau 2 : Caractéristiques des cellules B et T aux différents sites de liaison d'un antigène
Les lymphocytes T, en plus de leurs récepteurs T, possèdent d'autres marqueurs, permettant ainsi
de distinguer deux populations :
les LT CD8, possédant des marqueurs CD8
les LT CD4, possédant des marqueurs CD4
Chaque clone de lymphocytes T CD8 porte un seul type de récepteurs T apte à reconnaître un
seul antigène présenté par les cellules dendritiques (cellules présentatrices de l'antigène : CPA)
qui ont au préalable phagocyté et digéré un élément étranger.
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Lorsque la reconnaissance s'effectue entre les antigènes / CMH (des CPA) et les récepteurs T
(des lymphocytes T CD8), les LT CD8 sont activés et deviennent sensibles aux interleukines (=
facteurs stimulants) ; ils prolifèrent (par mitoses) et se transforment en cellules tueuses,
les lymphocytes cytotoxiques (LTc), capables de détruire par contact une cellule infectée par un
virus dont l'antigène a été reconnu.
La fonction des lymphocytes cytotoxiques (LTc) est de détruire les cellules anormales via deux
mécanismes d'élimination après reconnaissance de la cellule cible :
Le LTc libère des protéines (perforines) capables de créer des pores dans la membrane
des cellules cibles à éliminer. Le milieu extracellulaire (eau) pénètre alors dans la cellule,
qui meurt par éclatement. C'est la cytolyse.
Le LTc libère des molécules chimiques capables de se fixer sur certains récepteurs de la
cellule à éliminer. Ces molécules constituent un message qui va stimuler la mort de la
cellule par apoptose = mort cellulaire programmée (= suicide cellulaire).
Comme les LT CD8, les LT CD4 possèdent des récepteurs T et sont donc impliqués eux aussi
dans la surveillance des membranes cellulaires. A la suite de la détection d'un antigène (présenté
par une CPA) par les LT CD4, ces derniers se multiplient par mitoses. Certains se transforment
en LT CD4 mémoire (cellules à durée de vie longue qui garde dans l'organisme le souvenir de
l'antigène), et d'autres se différencient en lymphocytes T auxiliaires sécréteurs de messagers
chimiques, appelés interleukines 2.
infectées
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Cette stimulation par les interleukines 2 est indispensable démontrant le rôle central des LT CD4
dans l'ensemble des mécanismes immunitaires acquis.
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-Référence :
-Guislaine Carcelain et al, . CEI, ASSIM. Immunologie fondamentale et Immuno-pathologie. Edt. Elsevier, 2018.
B978-2-294-75658-0.00001-8,00001.
-B. REECE et al., in Campbell Biology. Edition (Anglais) Broché –janvier 2011
-BC CENTRE FOR DISEASE CONTROL, Communicable Disease Control Manual, September 2009, Chapter 2 :
Immunization-Appendix F- Principles of Immunology.
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