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affectation, reproduction
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C’est l'action finalisée, spontanée ou préalablement étudiée, d'un groupe sur la
mégastructure (l'espace) en vue d'une concordance accrue avec le système et de sa
reproduction.
C'est finalement un réajustement constant de la mégastructure, commandé par le
système en fonction des interactions qu'il entretient avec le mégasystème (système
économique mondial) et de ses propres interactions internes.
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L'optimum global n'est pas la somme des optima partiels ou sectoriels. Comme le tout n’est
jamais la somme de ses parties (Belhedi A. 1992) et ce qui est rationnel à un niveau ne l’est
forcément pas à un autre.
L'optimisation se situe aussi dans le temps dans la mesure où chaque action se nourrit du
présent et alimente le prévisible. Il s'agit simplement de réconforter ce mécanisme - au
centre de la démarche de l’aménagement - par une démarche triple :
la première intéresse l'approche prévisionnelle qui tente de voir le schéma futur à
partir du présent.
la seconde concerne l'approche prospective qui, à partir d'un schéma futur fixé,
essaie de déterminer les moyens à déployer
la dernière a trait à l'approche interactive qui consiste à analyser les impacts de toute
action à entreprendre dans une perspective systémique dynamique où les
phénomènes ne sont jamais isolés et les relations ne sont guère linéaires.
Plus l'action motrice est centrale et moins les résultats attendus sont optima, ceci est
d'autant vrai au niveau de l'étude et de l'analyse que de l'investissement.
On l'a vu, en centrant sur le barrage comme élément moteur, on perd de vue l'essentiel : le
bassin-versant en amont et le périmètre en aval.
De la même façon, en centrant sur la planification physique et réglementaire (plans,
règlements) on oublie l'essentiel : les finances, le temps, les agents et on fige la ville dans
des normes rigides ôtant ainsi à la cité son caractère essentiel : la culture, le changement et
l'innovation, on oublie ainsi la gestion, la régulation urbaine et la préparation de la
population pour laquelle on aménage ?
Il se trouve que la fonction première de l'espace est devenue produire - consommer et rien
que cela à tel point que tout le système se dérègle et l'espace se marchandise. Cette
idéologie dominante qui confère à la ville et à l'espace une fonctionnalité et rien que cela,
approche encouragée par l'administration parce qu'elle lui facilite la gestion de l'espace et
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des hommes, fait que l'homme n'a que des besoins insatiables mais standardisés et point
d'aspirations.
Les seules créations tolérées sont celles qui expriment le prestige et le pouvoir et non la
culture et la rentabilité (E. Le Blanc-Bazou et al 1971, préface de J Canaux). Que la ville
devienne un espace de formation et de création, le pouvoir et la responsabilité ne peuvent
que se distribuer !
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