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REMERCiEMENTS
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INTRODUCTION :
L
’espace ne se résume pas à un simple décor par les pouvoirs politiques et la quête constante
pour les activités humaines, mais joue un rôle de la population pour des solutions innovantes est
crucial dans la pérennité de nos sociétés. Les un défi permanent pour les décideurs politiques et
pouvoirs politiques et la population peuvent avoir des les acteurs locaux. Ils doivent travailler ensemble
rapports conflictuels quant à la gestion de l’espace. pour trouver un équilibre entre l’établissement de
Cependant, il est essentiel de trouver des solutions structures et de réglementations pour maintenir
durables qui répondent aux besoins et aspirations de l’ordre et la sécurité, et la nécessité d’innover et
tous, tout en préservant notre environnement. Ainsi, d’adapter ces cadres pour répondre aux besoins
l’aménagement de l’espace doit prendre en compte locaux.
la durabilité, en favorisant le développement durable
et en impliquant la population dans la transformation Notre mémoire de fin d’études porte sur les questions
de l’espace. En adoptant une approche durable, d’appropriation et d’usage de l’espace, qui sont au
nous pouvons créer un environnement équilibré cœur des enjeux sociaux, culturels et politiques dans
où les besoins des individus sont satisfaits tout en les sociétés contemporaines. Nous nous intéressons
préservant notre planète. à ces questions dans un contexte Marocain et plus
précisément au niveau de la ville de Casablanca, qui
Les pouvoirs politiques expriment souvent leur désir est la plus grande métropole du pays et qui connaît
de mettre en place des cadres, des structures, des de profondes transformations urbaines. Nous
instruments et des stratégies pour instaurer leur cherchons à comprendre comment les différents
autorité, leur maîtrise et leur contrôle sur l’espace. acteurs s’approprient et utilisent l’espace dans cette
Ils cherchent ainsi à imposer leur ordre, leur vision ville, quels sont les rapports de force et les conflits
et leur légitimité sur le territoire. Cependant, cette qui s’y jouent, et comment l’espace reflète et produit
approche peut parfois être trop rigide, avec des des identités, des représentations et des mémoires.
cadres juridiques et réglementaires qui ne peuvent
pas répondre à tous les besoins de la population. Elle
peut aussi être contestée, résistée ou détournée par
les acteurs sociaux qui ont leurs propres logiques,
pratiques et revendications sur l’espace. Il en résulte
des tensions, des conflits ou des négociations entre
les pouvoirs politiques et la population autour de
l’appropriation et de l’usage de l’espace.
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PROBLÉMATiQUE :
L
’architecture est une discipline qui combine l’art et la science pour concevoir et réaliser des espaces
physiques adaptés aux besoins humains. Elle a un impact important sur la société, car elle détermine
la forme et l’organisation de notre environnement bâti et non bâti, et modifie la façon dont nous nous y
rapportons. Elle contribue à la qualité de vie en créant des espaces qui offrent du confort, de la sécurité et
de la fonctionnalité aux gens, dans le but d’augmenter leur bien-être et de promouvoir des relations sociales
positives
Une telle relation entre les formes spatiales et l’humain souligne l’importance de la durabilité dans nos
comportements et le choix concernant l’utilisation de l’espace. Chaque profil d’usager s’approprie le lieu à
sa manière, cherchant à répondre à ses besoins personnels et attentes. Cependant, il est crucial de prendre
conscience que nos actions ont un impact considérable sur notre environnement et notre vie commune.
Les pratiques liées à l’utilisation de l’espace peuvent entraîner des dysfonctionnements spatiaux et des
conflits, avec des conséquences néfastes pour notre durabilité collective. Les “désordres” qui en résultent
peuvent se manifester par des dégradations du cadre de vie, une utilisation inappropriée de l’espace public,
une surconsommation des ressources naturelles, ainsi que des inégalités dans l’accès à ces ressources.
Il est donc primordial de promouvoir des comportements et des choix durables dans l’utilisation de l’espace.
Cela implique d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, de favoriser une utilisation
équilibrée des ressources, de préserver le cadre de vie et de garantir un accès équitable à l’espace public.
En prenant conscience de l’impact de nos actions, nous pouvons mettre en place des mesures favorables à la
durabilité, telles que la promotion de l’efficacité énergétique, la gestion responsable des déchets, l’utilisation
de matériaux durables dans la construction, et la création d’espaces publics inclusifs et accessibles à tous.
L’objet de notre étude est la ville de Casablanca, une grande métropole réputée pour son urbanisation
continue. Nous nous focalisons sur le quartier de Hay el Hassani, localisé à la périphérie de la ville, qui
subit les effets de cette urbanisation. En effet, le développement urbain de Casablanca peut influencer la
qualité de vie des habitants, l’environnement et la performance des services publics dans ce quartier. Nous
pourrions ainsi mieux appréhender les problématiques liées à cette urbanisation et évaluer les solutions qui
ont été suggérées pour améliorer la vie des résidents de ce quartier. Nous vérifions également dans quelle
mesure ces solutions se sont révélées efficaces.
5
METHODOLOGiE :
Ce mémoire d’architecture interroge la manière dont on habite l’espace public et les formes d’occupation
perçues au sein de ce dernier . Cette prise de position est renforcée par la notion de la citoyenneté active
et l’approche participative : des approches qui consistent à engager le citoyen dans sa communauté et
qu’il participe aux différentes formes de la vie communautaire en cherchant à améliorer ses conditions
de vie .
Pour répondre à cette volonté on propose de structurer notre travail sur 5 chapitres :
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SOMMAiRE
• Remerciements ...................... 4
• Introduction ...................... 5
• Problematique ...................... 6
• Methodologie ...................... 9
• Sommaire ...................... 11
Synthèse .................. 29
4 - Lecture sociale ... .............. 55
3 - La symbolique
Introduction
de l’espace .......... 88
1 - Definition ........... 68
4 - L’espace partagé dans
2 - Géneralités ......... 69 l’histoire ............ 90
3 - Les niveaux de la 5 - L’appropriation de l’espace
participation citoyenne . . 71 partagé ............ 93
4 - L’impact de l’architecture
citoyenne . . . . . . . . . . . . 73
III - L’architecture durable .
........
II - Les espaces partagés : un
1- Green building
2 - Quels objectifs pour un
facilitateur sociale .
green building ....
Introduction 3 - la maison traditionnelle
1 - Les espaces partagés : marocaine et son rapport
généralités . . . . . . . . . . 85 ecologique ....
9
Casablanca
l’histoire de
l’ e ta l e m e n t
d’une 10
ville
V i L L E
BLANCHE
METRO-
POLE
11
1 - Présentation du contexte d’étude :
12
1 - archives de l’Institut des hautes-études marocaines
2021 - 2020 .
Figure 01 : Collage de sequences de la ville de Casablanca ,
Source : illustration de l’auteur
13
Maroc Algérie
Tunisie
Mauritanie
‘‘ Le Maroc possède une histoire riche et diversifiée, Romains et les Arabes. Chacune de ces civilisations
façonnée par l’influence de différentes civilisations a apporté sa contribution à la culture marocaine,
au fil des siècles. Des traces de ces influences laissant derrière elle des vestiges architecturaux
culturelles sont encore visibles dans l’architecture, la remarquables, tels que les ruines romaines de
langue, la cuisine et les traditions du pays. Volubilis, inscrites au patrimoine mondial de
l’UNESCO .’’ 2
Depuis l’Antiquité, le territoire marocain a été
habité par divers peuples, dont les Phéniciens, les
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2 - archives de l’Institut des hautes-études marocaines
2021 - 2020 .
Région Ville de Casablanca
Casablanca-Settat
Quartier
de Hay - El Hassani
Figure 02 : figure
introductive
de la ville de
Casablanca et le
figure 02 : mise en contexte de la zone site d’intervention
etudiee , source : illustration d’auteur - Source :
illustration de
l’auteur
Casablanaca marché des epices portrait citoyen Quartier hay el hassani - casablanca
casablanca Marocain
La langue officielle du Maroc est l’arabe, qui est Cette richesse culturelle et linguistique fait du
largement parlé et utilisé dans tous les aspects de la Maroc un pays cosmopolite, où les traditions et
vie quotidienne. Cependant, en raison de l’influence les coutumes ancestrales coexistent avec des
coloniale française et espagnole, le français et éléments modernes et internationaux. Les festivals,
l’espagnol sont également couramment utilisés, en les musées, les souks animés et les célébrations
particulier dans les domaines de l’administration, de traditionnelles offrent aux visiteurs un aperçu de
l’éducation et des affaires. Cette diversité linguistique cette diversité culturelle, et permettent de découvrir
témoigne de l’ouverture du Maroc aux cultures et la mosaïque d’influences qui ont façonné l’identité
aux influences extérieures. marocaine.
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figure 03 : Frise chronologique des événements historiques remarquables par
rapport à l’évolution urbaine de Casablanca , source : illustration de l’auteur
Casablanca, la plus grande ville du Maroc, est une métropole dynamique située sur la côte atlantique au
centre-ouest du pays. Elle occupe une position stratégique en tant que principal centre économique et
industriel du Maroc. 2
Avec une superficie d’environ 386 km², Casablanca est une ville étendue qui abrite une population
cosmopolite d’environ 4 millions d’habitants. La ville est le moteur économique du pays, jouant un rôle clé
dans les secteurs de la finance, du commerce, de l’industrie et des services. Elle est le siège de nombreuses
entreprises nationales et internationales, et son port est l’un des plus importants du continent africain.
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2 - archives de l’Institut des hautes-études marocaines
2021 - 2020 .
Casablanca est également un centre culturel et en constante évolution et connaît une croissance
artistique animé, avec une scène artistique en plein rapide, avec de nombreux projets de développement
essor et une vie nocturne animée. La ville est réputée urbain visant à améliorer les infrastructures et à créer
pour son architecture moderne, mêlant influences des quartiers modernes.
mauresques et européennes, ainsi que pour ses
nombreux sites touristiques tels que la mosquée En conclusion, Casablanca occupe une place
Hassan II, l’un des plus grands édifices religieux au centrale dans l’économie du Maroc en tant que
monde. ville économique et industrielle majeure. Sa taille,
En tant que plaque tournante économique, sa diversité culturelle et son dynamisme en font un
Casablanca offre de nombreuses opportunités carrefour incontournable pour les affaires, la culture
d’emploi et d’investissement, attirant des personnes et le tourisme dans la région
venant de tout le pays et de l’étranger. La ville est
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Climat :
‘‘ Casablanca a un climat méditerranéen chaud, avec des étés secs et ensoleillés et des hivers doux et
pluvieux. La température moyenne annuelle est de 18 °C, avec des variations de 13 °C en janvier à 24 °C en
août. Les précipitations annuelles sont de 425 mm, avec un minimum de 0,2 mm en juillet et un maximum de
127 mm en novembre. Voici une image possible qui représente le climat moyen de Casablanca.’’ 3
Environnement :
L’environnement de Casablanca souffre du manque, jusqu’à une date récente, de moyens de transport
collectifs efficaces, de son industrie émettrice de pollution, du faible nombre de zones vertes et du non-
respect des règles municipales
La dernière zone humide de Casablanca, située à Dar Bouazza, est en danger de destruction par les projets
des promoteurs immobiliers
Air :
Casablanca dispose de treize stations de contrôle de la qualité de l’air . C’est la ville la plus polluée du Maroc
2021 et en 2014 , la pollution atmosphérique dépasse de 2,5 fois les normes de l’OMS.
19% des Casablancais souffrent d’asthme19. Les transports sont responsables de 30 % de la pollution de
l’air.
Le mois d’août, avec une température moyenne de 24,0 °C, est caractérisé par une chaleur estivale intense
au Maroc. Les journées ensoleillées et les températures élevées font d’août le mois le plus chaud de l’année
. En revanche, le mois de janvier connaît des températures beaucoup plus fraîches, avec une moyenne de
12,1 °C. Le climat hivernal s’installe, apportant des journées plus courtes et des nuits plus longues. Janvier est
ainsi considéré comme le mois le plus froid de l’année au Maroc.
À Casablanca, le mois de juillet est celui qui bénéficie du plus grand nombre d’heures d’ensoleillement
quotidien, avec une moyenne de 10,41 heures par jour. En tout, il y a 322,62 heures d’ensoleillement au cours
de ce mois. En revanche, janvier est le mois où l’ensoleillement quotidien est le plus faible à Casablanca,
avec une moyenne de 7,14 heures par jour. Au total, on compte 221,42 heures d’ensoleillement en janvier.
Tout au long de l’année, Casablanca profite d’environ 3 119,23 heures d’ensoleillement, soit en moyenne
102,45 heures par mois.
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2 - Évolution historique : Casablanca de sa
naissance à sa morphologie actuelle :
I - La structure originale de la ville est faite autour d’une ancienne Médina : un noyau central
intramuros :
Casablanca est une structure urbaine originale basée sur une ancienne Médina qui constitue le noyau
central intramuros de la ville. La Médina, qui remonte au XIème siècle, est renforcée de remparts qui ont
été construits et renforcés à plusieurs reprises pour se protéger des attaques ennemies. Cette Médina
a longtemps été le centre historique et culturel de Casablanca, abritant des souks, des mosquées, des
écoles, des bains publics et des palais. Elle a également été le centre de la vie sociale et économique de la
ville. La Médina a gardé son charme et son authenticité malgré l’urbanisation rapide de la ville autour d’elle.
Les rues étroites, les maisons traditionnelles en pisé, les portes monumentales en bois sculpté et les voûtes
en berceau constituent toujours un patrimoine architectural et culturel important de Casablanca.3
II - pendant la période coloniale (de 1912 à 1956) la ville a connu des changement sur le plan
urbain :
‘‘ Pendant la période coloniale, Casablanca a connu d’importants changements sur le plan urbain. Les
autorités coloniales françaises ont entrepris de moderniser la ville en prévoyant de nouveaux quartiers en
dehors de la Médina. Ces quartiers étaient destinés à accueillir les Européens, qui étaient installés dans des
villas et des immeubles modernes avec toutes les commodités. Ces quartiers étaient également équipés
d’infrastructures modernes, telles que des réseaux de transport, des hôpitaux, des écoles, des parcs et des
espaces verts ’’. 4
Figure 06 : Immeuble Gallinari - 1924 Architectes Figure 07 : Immeuble la liberte Figure 08: gratte ciel la
: Elias et Joseph Suraqui Boulevard Mohamed V , - boulevard 2mars - 1955 ; cigale - boulevard med V -
source :”Morocco: Out of Time” par Lisl Dennis source : “Morocco: Out of 1956; source : “Morocco: Out
Time” par Lisl Dennis of Time” par Lisl Dennis
III - la ville de Casablanca a suivi dans son évolution urbain : le plan de Prost / le plan d’Eco-
chard / SDAU 1984 / SDAU 2010 / SDAU 2014
1 / Plan de Prost :
Les premières extensions de la ville sont dessinées par l’urbaniste Henri Prost . Son plan d’aménagement
s’inspire des expériences allemandes et américaines en termes de zonage, gabarits, alignements,
remembrements, etc. Sa proposition était fondée sur la croissance conjointe et ciblée en cercles
concentriques autour de la Medina déjà existants. D’emblée, un plan d’ensemble se dessine : à l’est le
commerce et l’industrie, à l’ouest les quartiers résidentiels donnant sur la mer destinés aux Européens, et au
centre, entre ces deux pôles de la cité moderne devaient se situer les bâtiments administratifs et les zones
d’habitat de la population musulmane . Prost aménage l’espace entre la médina et la ville européenne par
un espace public organisé autour de la Place de France (aujourd’hui Place des Nations Unies).
2 / Plan d’Ecochard :
‘‘ Inspiré des principes de la charte d’Athènes (rédigée par Le Corbusier à l’issue du Congrès International
d’Architecture Moderne, tenu à Athènes en 1933), l’architecte urbaniste Michel Écochard a eu pour défi de
faire face aux processus d’urbanisation rapide, tout en adoptant une conception architecturale plus proche
de l’habitat traditionnel marocain, respectueuse de l’intimité des familles et économiquement rentable. Il
voulait créer des pôles régionaux susceptibles de freiner la vague des migrants vers Casablanca. Il proposait
une « cité linéaire industrielle et ouvrière », construction vertical correspondant à une extension linéaire de
séquences d’habitats, d’industries et de coupures vertes afin d’établir une jonction entre Fédala (actuelle
Mohammedia) et Casablanca pour créer un seul ensemble urbain aménagé de sorte qu’il puisse accueillir
dans l’avenir les millions de nouveaux habitants ’’ . 5
le Maroc accède à l’indépendance en 1956. Cependant, dans les années qui suivent, la crise du logement,
loin d’être jugulée, s’aggrave à cause de l’explosion démographique. la situation s’aggrave, au point que des
émeutes populaires éclatent en juin 1981 à Casablanca suite à la hausse des prix sur les produits de première
nécessité annoncée par le gouvernement, après des accords avec le Fond Monétaire International (FMI).
Figure 11 : Schema synthetique des mecanismes de croissance de casablanca pendant la periode post independance - ;
source :POLESE M., WOLFE J.-M., (1995), L’urbanisation des pays en développement, Paris, Economica
23
Le SDAU de 2010 est une suite de celui de 1984, son objectif est d’assurer le hissage du Grand Casablanca
au rang d’une grande métropole mondiale, harmonieuse et durable. Il couvre tout le territoire du Grand
Casablanca ainsi que le territoire de la commune urbaine d’El Mansouria relevant du territoire de la Province
de Ben Slimane. Ce document de planification est réalisé par l’Agence Urbaine de Casablanca avec
l’assistance de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Île de France (IAURIF) qui a réalisé
une étude proposant une trame verte régionale de 14 400 ha. Ce document de planification est prévu pour
une durée de 20 ans. Il vise à rendre la métropole de Casablanca ouverte sur le monde avec une économie
performante et diversifiée, et créer un cadre de vie agréable et aussi sa population de 5 million d’habitants.
En outre, trois grands axes de développement urbain sont préconisés à l’échelle du territoire : le premier
axe vise un développement urbain linéaire tout au long du littoral destiné aux activités industrielles. Le
deuxième met en avant un développement axé vers l’ouest et le sud-est pour améliorer le secteur tertiaire
et technopolitaine. Enfin, le troisième axe assure le développement des pôles périphériques pour créer un
équilibre entre les centres urbains et la périphérie rurale
Figure 12 : Sdau du grand casablanca 2010 ; source : resume du sdau 2010 proposé par
l’agence urbaine de Casablanca
24
Le SDAU de 2014 définit les grandes orientations de développement du territoire de la région du Grand
Casablanca en plus de la commune de Mansouria pour un horizon de vingt ans, dans la perspective d’un
repositionnement de la métropole sur le plan national et international, tirant parti des atouts de l’économie
nationale dont elle constitue la locomotive mais aussi de ses potentialités propres. Le SDAU met ainsi
l’accent sur la nécessité de :
25
3 - Casablanca : défis et enjeux actuels .
3-1 / La prospérité économique :
En outre, le secteur secondaire est très important dans la région côtière atlantique centrale, notamment à
Casablanca, qui dispose d’une structure industrielle inventée par rapport aux autres villes du Maroc. La ville
concentre 53 % des actifs nationaux du secteur, la majorité des industries de haute technologie, 85 % de
l’industrie chimique, 75 % des industries mécaniques et électriques et plus la moitié de l’industrie textile et
agroalimentaire.
‘‘ La ville de Casablanca représente 10% de la population totale du pays grâce à une croissance
démographique exceptionnelle qui a vu sa population multipliée par 100 entre 1907 et 1982, passant de
25 000 à 2 500 000 habitants. Cette croissance est principalement due aux flux migratoires, attirant une
population en quête d’opportunités économiques. Bien que les flux migratoires tendent aujourd’hui vers un
équilibre entre les ruraux et les urbains, Casablanca reste le principal pôle d’attraction pour l’exode rural à
l’échelle nationale, avec près d’un tiers de la population s’installant dans une ville de 100 000 habitants. Les
provinces du sud sont principalement à l’origine de ces flux migratoires (75 % contre 25 % pour la zone nord),
avec une contribution à prédominance rurale, tandis que les provinces du nord-est sont à prédominance
urbaine. Ce sont les populations rurales des plaines littorales atlantiques, dans un rayon de 200 km, qui
ont le plus bénéficié à l’augmentation de la population de Casablanca. Cette croissance démographique
présente un défi pour la ville, qui doit trouver des solutions pour absorber et intégrer les nouveaux habitants,
notamment en termes de logement et d’aménagement urbain ’’. 7
26
6 - communiqué 15/18 du ministère de l’industrie et du commerce - 2021
7 - « Habitat, contrainte foncière et développement urbain à Casablanca »,Editions du CNRS
3-3 / L’expansion de la ville et l’exode rural :
‘‘ La ville de Casablanca a connu une croissance démographique exceptionnelle due à l’exode rural et à la
croissance naturelle de sa population. Cette croissance a produit un développement urbain anarchique et
incontrôlé, marqué par l’apparition de bidonvilles et de quartiers d’habitat économique qui se multiplient
rapidement, au détriment de l’espace rural et des règles d’utilisation du sol définies par les plans successifs
d’urbanisme. Cette croissance s’est traduite par une densification accrue des noyaux anciens de la ville,
comme la médina, derb-Ghall, derb-Sultan et derb-EI Kébir, ainsi que par une dégradation accélérée des
conditions d’habitat et d’existence de leur population. Les zones périphériques comme les centres urbains
ont été touchées par ce mouvement d’urbanisation, avec des besoins en logement et en équipement qui
s’accumulent d’une année à l’autre. Ainsi, le déficit en logement est évalué à près d’un million et demi sur le
plan national, dont plus de 200 000 à Casablanca, où les besoins en terrain se manifestent à 7 000 hectares.
Cette situation souligne l’importance de la propriété foncière urbaine comme enjeu économique, social et
politique dans la ville de Casablanca ’’. 8
SYNTHESE :
GOUVERNANCE DÉVELOPPEMENT
LOCALE DURABLE
1 2
3 4
CO MP É T i Ti V i TÉ COHÉSiON
MONDiALE SOCiALE
27
8 - « Habitat, contrainte foncière et développement urbain à
Casablanca », Editions du CNRS
Lorsqu’on se lance dans un projet architectural, il ne suffit pas de
dessiner des plans et de choisir des matériaux. Il faut aussi se plonger
dans l’histoire, la culture et l’identité du lieu où l’on va intervenir, et en
capter l’esprit qui le caractérise. C’est ce qu’on appelle le génie du lieu,
et c’est ce qui va orienter et enrichir la conception architecturale. Pour
vous aider à comprendre ce concept, nous allons vous présenter
dans ce chapitre le diagnostic du contexte d’intervention, qui consiste
à analyser les différents aspects du lieu : géographique, historique,
social, environnemental, etc.
mise en
contexte
28
ANALYSE DE L’ENViRONNEMENT
D i A G -
N O S T i C
HiSTORiQUE
URBAiNE 29
Chapitre II : Mise en contexte .
Le périmètre d’étude surnommé Hay El Hassani se situe au niveau de la partie sud-ouest de Casablanca,
la plus grande ville du Maroc. Il s’agit d’un des plus anciens quartiers de la métropole, qui compte 323 277
habitants répartis sur 25,91 km2
Ce quartier est limité par : le boulevard Sidi Abdelrahmane de son coté Nord .
la route nationale R320 de son coté Est .
le Boulevard Oum Rabiaa de son coté Ouest .
la route de sidi El khadir de son coté Sud .
N 0 1500
500 Km
30
Presentation du périmetre d’étude .
31
Chapitre II : Mise en contexte .
‘‘ Le quartier surnommé Hay el Hassani, qui fait partie de l’arrondissement du même nom, s’est développé
9
autour de Derb jdid, un ancien bidonville situé au sud-ouest de Casablanca ’’. Ce dernier a vu le jour en
1959 lors du tout premier projet de recasement à Casablanca, initié par le gouvernement marocain et
soutenu par la Banque mondiale. Le dirigeant du projet Elie Azagury, un architecte et urbaniste français, a
proposé une réponse massive pour un besoin de loger 4148 familles dont le revenu mensuel ne dépassait
pas 20 000FF (30 euro actuellement). Il a conçu un ensemble de logements sociaux composés de maisons
individuelles et collectives, organisés autour de rues et de places. Le projet visait à améliorer les conditions
de vie des habitants, à favoriser leur intégration sociale et à préserver leur identité culturelle.
32
9 - Casablanca : architecture et urbanisme, de Michel Ecochard et Bruno Zevi,
éditions L’Harmattan, 2003
Aperçu historique
Figure 19
SOurce
modification personnelle
Environ 60 ans après sa construction, le quartier apparaît fortement transformé dans sa cohérence
volumétrique et dans la lisibilité des caractères spatiaux et linguistiques prévus dans le projet initial ,
ceci reviens à une evolution démographique qui n’a pas été accompagnée d’une reflexion qui met en
consideration les besoins de cette population en croissance .
33
Chapitre II : Mise en contexte .
Figure 21 : photos des transformations qu’a subi le logement social de derb jdid ,
SOurce : Illustration de l’auteur
34
Aperçu historique
• Le quartier de hay el hassani est un quartier residentiel situé dans une ville ou une region spécifique
. Comme beaucoup de quartier anciens , les batiments résidentiels ont été construits il ya longtemps
et ont subi plusieurs transformations au fil du temps . les habitants ont cherché à maximiser l’espace
de leur longtemps et ont subi plusieurs transformations au fil du temps . Les habitants ont cherché à
maximiser l’espace de leur logement et ont donc réalisé des extensions verticales ou horizontales .
• Les patios , qui étaient auparavant des espaces extérieurs our se diffuser ou pour y faire pousser des
plantes , ont été réaménagés pour etre transformés en piéces couvertes , offrant ainsi plus d’espace de
vie . De plus , les habitants ont crée des petits jardins ou des services commerciaux devant les ensembles
de logements , donnant ainsi une touche de verdure et de dynamisme au quartier .
• Enfin , l’ajout des étages a permis aux habitants de gagner de l’espace supplémentaire sans avoir à
déménager . Cette pratique courante dans les quartiers anciens est une façon pour les habitants
de s’adapter aux besoins de leur famille et leur mode de vie actuel . Cependant , cela peut avoir des
conséquences sur l’architecture et l’esthétique du quartier et nécessite souvent des réglementations
strictes pour préserver l’intégrité du patrimoine bati .
3 - Lecture urbaine :
3-1 / Analyse fonctionnelle :
Notre périmetre d’etude se situe dans un contexte urbain qui présente une grande diversité d’édifices et
de fonctions. On y trouve des bâtiments résidentiels, administratifs, commerciaux et religieux, ainsi que des
activités variées. Cette richesse est liée au contexte historique de l’apparition du quartier de Hay El Hassani
et son évolution .
36
Lecture urbaine .
3-2 / Noeuds
4
1
figure 26 : hierarchie des noeuds dans le quartier de hay el hassani - Source : auteur
m
Noeud principal Noeud secondaire 1 SOUK 2 Grande Mosquee
Ce quartier a une structure urbaine caractérisée par des voies de largeurs similaires, sauf pour les trottoires
ou les rues. Cette structure ne crée pas de hiérarchie claire entre les noeuds, qui ne se distinguent pas sur
le plan. Les noeuds se différencient plutôt par la présence de transports ou le flux urbain, qu’il soit piéton ou
véhicule. Les noeuds principaux se concentrent à l’entrée du quartier, devant la grande mosquée, près du
souk, et devant les équipements éducatifs (Ecole ibn Hamdiss et lycée al Akhtal) .
38
Lecture urbaine .
4
1
Le quartier connaît une différence notable dans le trafic routier selon les zones. Le flux de véhicules est plus
élevé à la périphérie du quartier et à son entrée, où se concentrent les axes principaux et les commerces. En
revanche, il est plus faible à l’intérieur du quartier, où les rues sont plus étroites et plus résidentielles.
39
Chapitre II : Mise en contexte .
4
1
Flux intense
3 Ecole ibn Hamdiss 4 lycee AL akhtal
Le flux piéton est influencé par les temps et les saisons et par les fonctions qui se déroulent dans les rues.
Il est surtout présent dans les rues où il y a des commerces et des équipements éducatifs comme des
lycées ou des écoles. Le flux piéton est principalement intense quand il y a la presence des élèves entrant
ou sortant de leurs ecoles ou bien lorsque ça s’agit des habitants devant le souk au Week end .
40
Lecture urbaine .
3-5 / Accessibilité
1 2
m
Station Tramway Station Tramway acces à travers
1 Hay eL HASSANI 2 SIDI ABDELRAHMANE Bd ibnousina
1
acces à travers acces à travers le
2 la R320
3 Bd sidi abdelrahmane arrets de bus
Le quartier de Hay el hassani a une situation qui permet un accès varié pour les véhicules et les piétons. Le
quartier est proche de deux stations de tramway (la station sidi abdelrahmane et la station hay el hassani)
et de 3 arrêts bus à l’intérieur du quartier. Il est aussi desservi par les grands axes véhiculiers que sont : BD
ibnou sina - Bd afghanistan - R320
41
Chapitre II : Mise en contexte .
S2
m
S1
42
Lecture urbaine .
3-7 / Phénoménologie
P2
P5
P1
P : PHOTO
m
nous nous intéressons aux phénomènes et aux comportements citoyens des habitants du quartier de hay
el hassani, qui utilisent la rue comme un espace d’expression et de participation à la vie collective. Nous
allons montrer les différentes formes d’occupation et d’appropriation de la rue par les habitants, ainsi que
les enjeux et les défis qu’elles posent pour l’aménagement et la gestion de l’espace public.
44
Lecture urbaine .
GRAFFITI :
P2
P5
45
Chapitre II : Mise en contexte .
SKATE-BOARDiNG :
P1
figure 37 : photo prise par l’auteur casablanca,
hayelhassani,
P3 P6
Le quartier de hay el hassani compte une population jeune très importante, qui représente une forte
proportion des habitants du quartier. Ces jeunes ont besoin de lieux de divertissement et de socialisation,
mais ils ne trouvent pas d’espaces récréatifs adaptés à leurs besoins et à leurs envies. Faute d’alternatives,
ils occupent les espaces publics disponibles, comme les entrées d’immeubles, la rue, et les parkings. Ils y
jouent, discutent, se retrouvent entre amis, mais aussi parfois se disputent ou se bagarrent.
P4
COMMERCE AMBULANT :
Auprès de ces activités sociales viennent se
superposerune multitude d’activités commerciales.
Le trottoir et la chaussée, conçus respectivement
pour une circulation pédestre et une circulation
carrossable, se recomposent en marché à ciel
ouvert. Les vendeurs qui vendent échappent
aux redevances de droit de place, s’approprient
l’endroit que personne d’autre n’oserait occuper
pour une variété de marchandises (dont les fruits
et légumes, bonbons et cigarettes, cosmétiques et
lingerie) disposées à même le sol ou sur des étals
rudimentaires, et même sur les capots de voiture.
Ce type d’activité est généralement exercé de
manière informelle par des jeunes au chômage,
sans qualification et souvent dans des conditions
précaires.
3-8 / Temporalités :
Notre territoire n’est pas figé dans le temps, mais il évolue selon les rythmes et les cycles des phénomènes
qui l’animent. Ces phénomènes peuvent être sociaux, économiques, culturels ou environnementaux. Ils ont
des temporalités propres, qui varient selon le moment de la journée, le jour de la semaine, la saison ou l’an-
née. Ces temporalités influencent la façon dont nous vivons et nous observons le territoire. Elles nous font
découvrir des scènes urbaines différentes, qui révèlent la diversité et la complexité du territoire.
47
Chapitre II : Mise en contexte .
48
Lecture urbaine .
49
Chapitre II : Mise en contexte .
CONCLUSiON :
Notre quartier, à l’instar de toute ville ou tissu urbain, présente chaque jour plusieurs phénomènes qui
façonnent son image actuelle et ses différentes atmosphères. Ces phénomènes sont principalement liés
au comportement des usagers, à leurs besoins, à leur quotidien et à leurs modes d’occupation d’espace.
Ce périmètre choisi appartient à une composante qui présente une pluralité justifiée par rapport à un
contexte marqué par de différentes activités qui nous seront utiles pour le choix de notre composition de
l’intervention.
Ce caractère urbain dense et chargé suit un changement consistant par rapport à de différentes temporalités
où ces usagers sont fondamentale dans sa structuration
50
Lecture sociale .
4 - Lecture sociale :
Comme nous l’avons mentionné précédemment, le territoire d’étude accueille quotidiennement un nombre
important de personnes venant de la ville. Pour analyser cette partie de notre étude, nous avons réparti ces
individus en plusieurs catégories, selon les critères de leurs professions et de leurs âges. Ces catégories
sont illustrées sur la figure ci-dessous.
ELEVES
HABiTANTS
ADOLESCENTS
ENFANTS
VENDEURS
AMBULANTS
COMMERÇNATS
LEGAUX
figure 42 : illustration
PASSANTS
des profils d’usagers
du quartier - source :
illustration de l’auteur
51
Chapitre II : Mise en contexte .
Hay el hassani est un quartier qui a plusieurs fonctions et qui reçoit un flux
de divers profils. Les habitants se servent de l’espace public de manière
différente selon leurs besoins, leurs activités et leurs situations sociales. Ils
changent aussi leur façon d’utiliser l’espace, parfois pour la même personne,
selon la rue et sa fonction principale. Cela crée des aspects de sociabilité
différents dans l’espace public. Par exemple, sur les rues où il y a beaucoup
d’adolescents, la rue devient un endroit de rencontre pour ces jeunes et elle
s’adapte à toutes leurs pratiques pour répondre à leurs besoins variés : les
enfants et les adolescents peuvent y courir, faire du vélo, jouer au ballon,
au baby-foot ou à la marelle , passer les moments avec les amis et créer de
nouveaux réseaux sociaux… La rue remplace en quelque sorte les cafés,
salles de lecture, salles de jeux et tout espace où un adolescent peut passer
son temps.
Par contre, sur les zones où le commerce domine, la rue perd sa signification
et sa fonction essentielle et devient une sorte de marché à grande échelle
où les piétons et les vendeurs ambulants occupent les rues et les trottoirs
qui deviennent le prolongement des boutiques. L’espace public s’intègre aux
pratiques quotidiennes du quartier et exprime l’ordre et la hiérarchie sociale
qui y règnent.
52
Lecture sociale .
Afin de mieux comprendre le mode de vie et les particularités sociales de notre quartier, il ne suffit pas
de l’observer sur place. Nous avons donc développé des enquêtes fondées sur des questionnaires
adaptés aux différents types d’utilisateurs identifiés. Nous avons structuré nos questionnaires en trois
parties :
La réalisation de ces enquêtes sociales nous permettra d’obtenir des mesures sur les opinions, les
perceptions et les besoins des répondants, nous donnant ainsi la possibilité de découvrir les potentiels
de ce quartier, les situations clés ainsi que les problèmes à étudier. Nous avons posé des questions
pour comprendre les activités des enquêtés dans le quartier, leurs lieux et espaces préférés, ainsi que
les raisons pour lesquelles ils fréquentent ce quartier. Nous avons également demandé leur avis sur les
points forts et les points faibles du quartier selon eux.
Les résultats de l’enquête seront présentés par des profils d’enquêtes, qui sont les élèves, les
commerçants des boutiques, les vendeurs ambulants, les passants et les habitants.
I - Les habitants :
- Pour les Habitants de Hay El Hassani , la plus grande partie y résident parcequ’ils ont retrouvés leurs
parents déja habiter dans ce quartier et qu’ils ne peuvent pas le quitter pour des raisons financieres
principalement mais aussi vu la proximité des commodités primordiales ( equipements éducatifs , souks
, mosquées , ... ) sans oublier leur attachement emotionnel par rapport à ce quartier où se trouvent une
grande partie de leurs souvenirs .
- La plupart des habitants affirment qu’ils ne trouvent plus où aller pour se divertir , ils passent leurs
temps libre à la maison ou aux cafés ( ceci est valable pour les hommes ou les jeunes , tandis que les
femmes le passent avec les voisins ) .
31%
II - Les élèves :
- La plupart des élèves occupent leur temps libre en fréquentant les cafés, en se réunissant avec leurs amis
devant le lycée ou dans les rues avoisinantes, ou en traînant sur les escaliers des immeubles. Ces jeunes
affectionnent particulièrement ce quartier pour plusieurs raisons, notamment la possibilité de rencontrer
leurs amis et l‘animation qu’il offre .
- Cette catégorie bien qu’elle se trouve agréable,les élèves se plaignent de certains problèmes, notamment
les insultes proférées par les résidents, la ruine et les dechets partout , les bagarres et les braquages...
Suite à une demande, on leur a demandé s’ils préféraient rester dans leur quartier actuel ou en choisir un
autre. La majorité a exprimé son souhait de rester malgré les conditions difficiles, en raison de l’ambiance
exceptionnelle qui y règne. Cependant, quelques-uns ont exprimé leur préférence pour un endroit plus
calme.
- Les vendeurs ont déclaré qu’ils ont été contraints de quitter leur région ( les quartiers périphériques de
Casablanca ) pour travailler dans la capitale, et qu’ils n’ont pas d’autre choix pour subsister. Bien qu’ils
n’apprécient pas ce quartier, ils sont prêts à arrêter cette activité dès qu’ils trouveront une meilleure
opportunité. Ils ne sont pas satisfaits des problèmes et des risques qu’ils doivent affronter, mais ajoutent
que c’est le seul moyen de se nourrir.
- La présence fréquente des vendeurs ambulants dérange les vendeurs, perturbant leur tranquillité au tra-
vail. Malgré les obstacles quotidiens, ils gardent une certaine nostalgie pour leur quartier et n’envisagent
pas de le quitter car ils savent que leurs commerces ne pourraient pas prospérer ailleurs.
54
Lecture sociale .
V - Les passants :
Les passants qui fréquentent ce quartier ont des motivations diverses. En effet, ils ont évoqué plusieurs
raisons pour justifier leur présence. D’abord, ils ont tous affirmé que ce quartier répondait à une partie de
leurs besoins ( ils viennent pour quelques marchandises qui se trouve assez chere ailleurs ) , ce qui constitue
une raison majeure de leur fréquentation. Ensuite, certains d’entre eux ont attribué avoir de nombreux
souvenirs attachés à ce quartier, d’autres admirent aussi les formes du street art qui circule dans les rues
du quartier et ceci explique leur attachement sentimental à cet endroit. Malgré l’afflux de population et la
densité de la circulation, ils apprécient la vie qui y règne et continue de le fréquenter régulièrement.
23%
Critiquent beaucoup l’état du quartier et sa densité
et les problèmes qui trainent .
10%
Détiennent un avis neutre sur le quartier .
55
Chapitre II : Mise en contexte .
4-4 / SWOT
Emplacement stratégique
: avec l’etalement urbain
qu’a connu Casablanca , le
quartier de Hay El Hassani
est situé dans une zone
centrale de la ville, ce qui
facilite l’accès aux différents P r o b l è m e s
services et installations. environnementaux
tels que la pollution
Potentiel de développement et la gestion des
de promotion culturelle à déchets .
travers les fresques murales
et les graffitis . Taux de chômage et
de pauvreté élevés
STRENTGHS : THREATS :
( FORCES ) (MENACES )
WEAKNESS : OPPORTUNiTiES :
( FAiBLESSES ) ( OPPORTUNiTÉS )
Inégalités sociales :
Le quartier connaît Développement économique :
des inégalités socio- Le quartier dispose d’un potentiel
économiques avec une économique important avec de
grande proportion entre les nombreuses opportunités de
zones riches et les zones développement des entreprises
pauvres. locales.
56
Lecture sociale .
CONCLUSiON :
La réalisation de cette enquete nous a permis de nous immerger davantage dans le contexte de notre
sujet de recherche, à savoir la vie de ce quartier. En e et, elle nous o re une vision plus approfondie
et nuancée de la vie quotidienne des habitants et des usagers de cette zone. Elle nous a également
permis de comprendre certains aspects qui ne sont perceptibles que pour ceux qui vivent ou travail-
lent dans ce quartier, et qui ne peuvent être appréhendés qu’à travers une étude de terrain. Cette
expérience a ainsi renforcé notre connaissance et notre compréhension du quartier, tout en nous
o rant un point de vue privilégié pour mener notre recherche de manière appropriée et pertinente.
Selon les pro ls, certains phénomènes observés peuvent être béné ques ou
nuisibles.
Les élèves qui passent beaucoup de temps dans la rue s’exposent à des risques
pour eux-mêmes et pour leur avenir, et créent un malaise chez les résidents.
57
L’approche participative est une méthode de travail qui implique
les personnes concernées dans un processus de décision ou de
création. En architecture, cette approche vise à impliquer les futurs
utilisateurs d’un bâtiment ou d’un espace public dans la conception
et la réalisation du projet. L’objectif est de prendre en compte les
besoins, les attentes et les aspirations des usagers pour créer des
environnements bâtis plus adaptés, inclusifs et durables. Cette
approche permet également de renforcer l’appropriation locale des
projets, de favoriser le dialogue et la collaboration entre les différents
acteurs et de renforcer la qualité des décisions prises.
redefinir un sen-
sible commun
58
DURABiLiTÉ
INCLUSiON
ECOLOGiQUE
C O L L A B O R AT i F
CO-CRÉATiON 59
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
A- L’approche participative :
A-1 Definition :
La notion de l’architecture participative est une notion assez moderne et qui comporte plusieurs mot clés
rattachés :
1-La participation :
Selon Larousse : Action de participer à quelque chose, Avoir part à quelque chose.
autrement dit , la participation est une action inclusive qui fait inciter un groupe de personnes à passer
à l’action et agir . Ceci reflète la volonté de la communauté et les efforts fournis pour trouver des terrains
d’entente et de trouver des solutions qui répondent à leurs besoins et à leurs souhait . 10
Après avoir pris conscience des problèmes causés L’architecture participative peut mettre davantage
par la vision réformatrice des architectes de l’après- l’accent sur la participation des futurs habitants
guerre, l’idée d’une architecture participative a à la conception des espaces, qu’il s’agisse de
émergé. Walter Segal a été l’un des pionniers de logements individuels ou collectifs, d’immeubles,
ce mouvement et a construit sa propre maison de quartiers ou de villes. Ainsi, les projets peuvent
à ossature bois dans le quartier de Highgate à mieux répondre aux besoins et aux attentes des
Londres. Depuis la fin des années 90 et le début des usagers, tout en responsabilisant et en engageant la
années 2000, l’architecture participative a connu communauté.
une expansion significative en Angleterre.
60
10 - dictionnaire larousse
11 - dictionnaire le petit robert,
I - L’approche participatve
A-2 Géneralités :
Qu’est ce qu’un architecte si ce n’est pas le catalyseur des intentions et des efforts d’une collectivité pour un
but commun . Sous cet angle on peut considérer l’architecture comme un acte démocratique , puisant ses
forces dans la participation de toutes les personnes concernées , du commanditaire au pouvoir public en
passant par les ouvriers . Pourtant il existe encore aujourd’hui une distinction entre “architecture” et “archi-
tecture participative”.16
La participation des usagers à la conception architecturale est une pratique qui a émergé dans la seconde
moitié du XXe siècle. Les usagers de l’espace s’engagent dans l’architecture pour détailler leur propre
contexte de plusieurs manières : demande d’informations simples sur le projet, et parfois même un lien réel
avec le pouvoir décisionnel de l’architecte dans la programmation et la conception du contexte
Il appartient désormais à l’usager de décider et d’agir en fonction de son environnement , ce qui ne change
pas le rôle de l’architecte : certaines limites de leur intervention à des prestations techniques pour l’expert
vivant en tant qu’architecte. Utilisateur , dessin et réalisation d’une perspective d’auto-construction ou
d’auto-planification.
Le concept d’une architecture autoritaire agissant sur la société transforme le statut pour qu’il devienne
un concept de cadre de vie qui agit avec les acteurs de la société en fonction de leurs besoins définis .
Cette démarche incite l’utilisateur à s’approprier son environnement et à s’engager à protéger ce qu’il a
conçu. En ce sens , la participation est une alliée de l’architecture écologique durable et de la protection de
l’environnement. Cette approche de la conception et de l’empreinte encourage l’interaction communautaire
et rend la vie urbaine plus joyeuse .
61
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
62
I - L’approche participatve
1. La manipulation : Dans ce niveau, le pouvoir est entièrement entre les mains des autorités publiques et
l’objectif est de persuader ou de faire taire les citoyens.
2. La thérapie : Les citoyens sont consultés, mais seulement pour des raisons de relations publiques. Il n’y a
pas d’engagement réel de la part des autorités publiques envers les préoccupations et les recommandations
des citoyens, et les citoyens ne sont pas impliqués dans la prise de décisions.
3. L’information : Dans ce niveau, les citoyens sont informés sur les propositions ou les projets, mais il n’y a
pas de dialogue entre les autorités publiques et les citoyens. Les citoyens ne sont pas invités à donner leur
avis sur les propositions ou les projets.
4. La consultation : Ce niveau implique une consultation active des citoyens, mais les autorités publiques
n’ont pas l’obligation de suivre les recommandations des citoyens. Dans ce niveau, les citoyens ont un rôle
de conseiller plutôt que de décider.
5. La négociation : Ce niveau implique un engagement réel et une négociation entre les citoyens et les
autorités publiques. Les citoyens peuvent contribuer à la formulation de plans et de politiques et ont une
influence directe sur le processus de décision.
6. Le partage du pouvoir : Dans ce niveau, les citoyens ont un rôle actif dans la prise de décisions avec
les autorités publiques, plutôt qu’un rôle consultatif. Les citoyens ont une part importante dans la prise de
décision et dans la mise en œuvre des politiques.
7. La délégation : Ce niveau implique une délégation de pouvoir des autorités publiques aux citoyens, qui
ont un contrôle direct sur certaines décisions publiques. Les autorités publiques concernées comme des
facilitateurs plutôt que comme des décideurs.
8. Le contrôle citoyen : Ce niveau implique la délégation complète du pouvoir aux citoyens avec des
mécanismes de flux et de reddition de comptes. Les citoyens ont un contrôle total sur les décisions
publiques et disposent des moyens de retirer le pouvoir des autorités publiques en cas d’échec de leur part.
63
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
SYNTHESE :
64
I - L’approche participatve
L’architecture participative vise l’assurance d’un sentiment d’appartenance par rapport aux lieux de vie et
pour cela il est évident que les citoyens soient impliqués dans la creation des espaces .
Cette forme d’engagement et d’implication permet d’avoir une réponse pertinente aux vrais besoins des
usagers et ne pas tomber dans une contradiction entre l’espace construit et l’espace souhaité .
Cette manière de conception assure un environnement qui possède le sens de la propriété et qui s’avére
sensible aux changements adaptés au futur .
“ La participation des citoyens dans le but d’in uencer ou d’agir sur le quartier ou bien la
ville incite la communauté à communiquer et rendre plus conviviale à la vie urbaine ” 19
Judith le Maire
Au fait , la participation donne aux citoyens la chance d’exprimer leurs attentes et leurs souhaits et aussi
partager leurs avis avec les acteurs politiques et les institutions publiques décideurs , ce qui améliore la
qualité de leur vie communautaire . Cette contribution et coopération collective améliore largement la
qualité de vie des citoyens et leur permet de sculpter une nouvelle vision de leur avenir .
Ce projet vise à impliquer la population locale dans la restauration des bâtiments historiques de la Médina,
en utilisant des techniques traditionnelles et des matériaux locaux . Il a également rencontré l’accent sur le
renforcement de la vie sociale et économique de la région. De même , des itinéraires touristiques ont été
suivis et plusieurs monuments historiques ont été rénovés, comme la mosquée Ould El Hamra, la synagogue
Rabbi Ettedgui ou l’église San Buenaventura. L’objectif est de renforcer l’ambiance culturelle de la ville
dominée par le tourisme d’affaires. Des opérateurs comme Abdelhadi El-Ghali, président de l’Association
régionale des guides et guides de Casablanca, sont actuellement sceptiques quant à l’impact de l’ancienne
médina .
La Fabrique du Lac est un projet artistique de l’Institut français de Casablanca qui s’est déroulé dans le
quartier El Oulfa de 2019 à 2020. Le quartier est principalement résidentiel et la place Al Firdaous et le lac
El Oufa sont deux espaces publics majeurs du quartier. Cependant, leur état de dégradation contraint
fortement leur appropriation quotidienne par les habitants. Le lac est une ancienne carrière transformée en
bassin de rétention. Seul un cheminement piéton le long des berges a été créé et aménagé. Cette pépite de
nature est malheureusement très polluée.
66
I - L’approche participatve
67
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
Le projet d’agriculture urbaine à Rabat est un projet de la ville verte de Rabat qui a pour but de promouvoir
l’agriculture urbaine dans la ville. Le projet a été lancé en 2018 et est en cours de développement. Il vise à
encourager les habitants de Rabat à cultiver leurs propres légumes et fruits dans leurs jardins et sur leurs
balcons. Le projet est également destiné à promouvoir la biodiversité et à améliorer la qualité de l’air dans la
ville. Il est soutenu par la ville de Rabat et plusieurs organisations locales et internationales.
A-5 Conclusion :
L’architecture participative est une démarche qui méthodes d’autoconstruction et de réhabilitation
vise à impliquer les usagers et les habitants dans avec la participation active des habitants. Depuis
la conception et la réalisation de leur cadre de vie. lors, l’architecture participative s’est développée
Elle repose sur l’idée que les usagers sont les mieux dans le monde entier, sous différentes formes
placés pour exprimer leurs besoins, leurs envies et à différentes échelles, allant du logement
et leurs contraintes, et qu’ils peuvent apporter leur individuel au centre communautaire en passant
savoir-faire, leur créativité et leur énergie au projet par l’espace public. L’architecture participative
architectural. présente plusieurs avantages : elle favorise la qualité
L’architecture participative se distingue ainsi de architecturale en tenant compte des besoins réels et
l’architecture imposée ou standardisée, qui ne tient des particularités du lieu ; elle renforce le lien social
pas compte des spécificités du contexte et des en créant du dialogue, de la coopération et de la
attentes des usagers. L’architecture participative solidarité entre les acteurs ; elle stimule la citoyenneté
naît dans les années 1970 au Royaume-Uni, en responsabilisant les usagers et en valorisant leur
en réaction aux grands projets de rénovation contribution ; elle promeut l’écologie en utilisant des
urbaine qui détruisent le tissu social et culturel matériaux locaux, recyclés ou naturels, et en visant
des quartiers populaires. Des architectes comme l’autonomie énergétique.
Walter Segal ou Rod Hackney développent des
68
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
69
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
B-1-1 Généralités:
1 / L’espace
L’espace est l’endroit où l’on se trouve, une étendue physique que l’on occupe temporairement.
Cette dimension spatiale est une toile de fond vivante qui reflète notre expérience. Dans son
ouvrage “La production de l’espace”, Henri Lefebvre soutient que l’espace réel n’est autre
que celui de la pratique sociale. Autrement dit, il considère que l’espace est façonné par
les relations sociales et les activités qui y ont lieu, plutôt que d’être simplement une réalité
physique et neutre.
• L’espace perçu : Les rapports sociaux sont intrinsèquement liés à l’espace et ses
éléments caractéristiques. Les pratiques dans l’espace sont un lien vital pour relier
la vie humaine quotidienne et le réseau urbain, comme les chemins et les réseaux qui
reposent sur les différentes parties de la ville. Bien que la perception de l’espace varie
d’une personne à l’autre, elle est souvent influencée par les expériences passées et les
opinions des autres.
• L’espace conçu : L’espace n’est pas simplement un lieu physique, mais plutôt le résultat
d’un processus complexe d’idées et de représentations qui commence par l’analyse de
l’expérience vécue et qui implique l’imagination et la réflexion de nombreux professionnels
. Les savants, les planificateurs, les urbanistes, les technocrates et d’autres acteurs de la
société contribuent à façonner la production de l’espace en utilisant leur expertise et leur
vision pour transformer les lieux dans lesquels nous vivons. Cette production de l’espace
est le fruit d’un enchaînement d’idées et de décisions, qui peut être induit par des facteurs
économiques, politiques et sociaux.
• L’espace vécu : Selon Lefebvre, l’espace tel que vécu par les habitants et les usagers
est bien différent de celui qui est conçu ou perçu. Cette appropriation constitue une
composante essentielle de leurs espaces de vie et d’habitudes, et leur permet de
s’approprier l’espace en fonction de leurs besoins. Ces espaces représentent donc des
lieux de vie et d’expression personnelle pour les individus, où ils peuvent se retrouver
et interagir avec leur environnement de manière plus significative. Grâce à cette
appropriation, ils peuvent modifier cet espace, le transformer à leur image et y créer des
expériences authentiques qui répondent à leurs besoins réels.
Lefebvre dit : “ ce n’est pas simplement l’espace perçu qui contient l’espace empirique et
les forces sociales de la production , ni l’espace conçu qui en contient les representation ,
c’est l’espace de la vie reele , l’espace d’échange virtuel entre les humains et leurs mondes
spatiaux , construits “
70
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
• TRIPLICITE DE L’ESPACE :
71
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
L’adjectif urbain, quant à lui, se réfère à ce qui appartient ou qui est relatif
à la ville (la zone à forte densité populationnelle où les habitants n’ont pas
l’habitude de se consacrer à l’agriculture). Bien qu’il n’existe pas de définition
unique, la ville est souvent considérée une agglomération comptant plus de
5000 habitants, où moins de 25% d’entre eux travaillent dans l’agriculture. 22
72
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
La symbolique d’un espace renvoie à la signification qu’elle revêt pour les individus qui
l’habitent ou le fréquentent. En effet, l’espace n’est pas simplement un lieu physique, mais
il peut être investi d’une signification particulière, reflétant l’histoire, la culture, les valeurs
ou les croyances des individus qui le traversent. Cette signification peut être implicite ou
explicite, elle peut s’exprimer à travers les pratiques, les comportements, les discours ou
les représentations sociales.
Ainsi, un lieu de culte, une place publique, un centre commercial, un jardin familial, un musée
ou une bibliothèque peuvent avoir une charge particulière en fonction de leur utilisation et
de leur histoire, de leurs connotations culturelles ou religieuses, de leur usage quotidien,
ou encore du rapport que les individus entretiennent avec eux. Les symboles peuvent
donc varier en fonction des groupes sociaux, des communautés ou des individus qui les
fréquentent, et être le résultat d’une construction sociale collective ou individuelle.
“ Le symbole est ce que unit par delà les distances , ce qui réunit , ce qui porte avec lui , ce
qui communique . C’est une matérialité qui porte en elle l’immatériel, une chose visible qui
montre l’invisible , un geste qui signifie une valeur . ”
JEROME MONET , dans son ouvrage la symbolique des lieux , P : 88
73
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
Charles Maccio estime que le partage : “ est une concrétisation de la solidarité , sans
12
laquelle il n’est pas de société fraternelle , et meme de société , tout court . ”
Le partage est considéré comme un élément clé pour favoriser le bien-être collectif. En
effet, en partageant, les individus peuvent s’entraider, réduire les inégalités et contribuer à
une meilleure distribution des ressources. De plus, le partage peut également contribuer
à la préservation de l’environnement, en favorisant l’utilisation collective de ressources
limitées.
Un lieu de pratique collective où les individus peuvent partager des intérêts communs
et interagir les uns avec les autres. Ce lieu peut être ouvert au public ou réservé à une
certaine catégorie de personnes, répondant à des besoins sociaux, culturels, spirituels,
politiques, éducatifs, voire commerciaux .
Les espaces partagés sont des lieux où les interactions sociales sont valorisées. Ils sont
conçus comme des îlots ouverts où les espaces extérieurs offrent les échanges entre les
individus. Ces lieux sont souvent situés entre des zones intégrées et ont pour vocation de
dissoudre les frontières entre les espaces publics et privés, offrant une transition fluide
entre les deux. Les espaces partagés ont un impact positif sur la qualité de vie et la sécu-
rité dans les communautés, en favorisant le développement de liens sociaux forts et la
création d’un sentiment de communauté.
74
12 - Solidarité par le partage du travail et des revenus, charles maccio ,publié en 1995
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
L’espace partagé a joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité, même si le concept
en tant que tel est relativement récent. Dans de nombreuses cultures, les espaces publics
tels que les places, les marchés, les jardins, les bains publics, les temples ou les églises
ont constitué des lieux de rencontre et d’interaction sociale, où les communautés se
rassemblaient pour échanger des nouvelles, discuter de politique ou de religion, ou
encore pour socialiser.
Chez les anciens Grecs , l’espace public jouait un rôle important dans la vie urbaine et
la formation de la démocratie athénienne. Les principales caractéristiques de l’espace
public grec étaient les places (agora) et les théâtres. L’agora était le centre de la ville
grecque, qui servait à la fois de place de marché, de lieu de rendez-vous social et de lieu
de rassemblement politique. Les citoyens peuvent y échanger des nouvelles, discuter
politique, débattre de questions légales et commerciales ou encore prendre part à des
événements culturels.
Les théâtres étaient également des espaces publics importants dans la Grèce antique.
Ils étaient utilisés pour des représentations artistiques telles que le théâtre, la musique
et la danse. Les pièces de théâtre étaient souvent interprétées de manière à souligner
les valeurs et les croyances de la communauté. Les citoyens pourraient y discuter de
problèmes sociaux et politiques et apprendre à penser de manière critique.
Dans la culture musulmane , les espaces partagés jouent également un rôle important
dans la vie sociale et communautaire. Les mosquées, en particulier, sont arrivées comme
des lieux d’interaction sociale pour les musulmans, où elles peuvent se rassembler pour
prier, discuter et interagir avec d’autres membres de la communauté. Les mosquées
offrent également des espaces pour des activités éducatives, des événements culturels
et des cérémonies communautaires.
En outre, les espaces publics tels que les marchés, les parcs et les espaces récréatifs
sont également des espaces partagés importants chez les musulmans. Les marchés
(souks) sont des lieux de rencontre pour les commerçants et les acheteurs, où ils peuvent
discuter et discuter des produits, et des prix. Les parcs et autres espaces récréatifs sont
des lieux de rencontre populaires pour les familles et les amis, où ils peuvent se détendre
et passer du temps ensemble.
Au cours de la période moderne, les espaces partagés ont été mis à profit pour les
événements politiques, historiques et culturels. Les lieux publics ont été des lieux de
rassemblement pour les mouvements politiques, tandis que les festivals, foires et
carnavals sont restés des exemples d’espaces festifs et culturels partagés.
75
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
76
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
Dans cette optique, les centres communautaires sont devenus des hubs d’activités
sociales et culturelles, offrant un espace où les membres de la communauté peuvent
se réunir, partager des connaissances et discuter des enjeux locaux. Les espaces de
coworking ont révolutionné la façon dont les professionnels travaillent en favorisant la
collaboration entre individus et entreprises, tout en offrant un environnement flexible et
créatif.
Les parcs et les espaces publics sont devenus des lieux de rencontre essentiels, offrant
des espaces de détente, de jeu, de sport et de socialisation pour les résidents des villes
et des quartiers. En parallèle, les espaces publics numériques ont élargi cette notion
d’espace partagé en créant des plateformes en ligne où les gens peuvent se connecter,
partager des idées, influencer les politiques et prendre des décisions collectives.
77
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
Le but de cette étape de notre étude est d’analyser la relation entre l’être humain et son environnement
spatial afin de comprendre les mécanismes d’appropriation de cet espace.
“ C’est à partir de lui meme que l’etre humain appréhende son espace : les distances , les
hauteurs , les volumes , les couleurs , les textures , les repéres ... ”
Il est manifeste que l’être humain joue un rôle central dans la construction de l’espace. En effet, il en explore
les contours, en imagine les possibilités, en tire profit et lui donne un sens.
“...Partout, nous devons “vivre” l’expérience spatiale ; nous devons y entrer nous-même, nous
sentir partie et “unité métrique” de l’organisme architectural, nous devons être nous-mêmes
dans l’espace. Tout le reste est utile, nécessaire, fécond, mais ne fait que préparer cette heure à
laquelle, nous-mêmes, physiquement, spirituellement, humainement, nous vivons les espaces.”
Il est essentiel de tenir compte de la disposition des usagers et de la variété des éléments lors de la conception
d’espaces, en particulier pour les espaces collectifs et partagés. Cela permettra aux utilisateurs de créer un
rituel qui répond à leurs besoins au sein de l’espace. En conséquence, la conception des espaces doit être
pensée de manière à offrir cette souplesse aux usagers.
78
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
L’espace partagé au Maroc est un espace public urbain qui est le théâtre de multiples
usages, pratiques et représentations de la part des habitants, des visiteurs et des
acteurs institutionnels. Il s’agit d’un espace qui reflète la diversité et la complexité
de la société marocaine, ainsi que les dynamiques et les enjeux qui la traversent. Les
espaces publics au Maroc sont utilisés pour des activités variées, allant des interactions
sociales informelles à la protestation politique organisée. En effet, les Marocains utilisent
ces espaces pour exprimer leur identité, leur appartenance communautaire et leurs
aspirations. Ils y manifestent leur culture, leur religion, leur langue, leur genre, leur classe
sociale, etc. Ils y nouent des liens de solidarité, d’entraide, de convivialité, mais aussi
de conflit et de compétition. Ces espaces sont également un moyen de revendication
de droits et de réclamations de justice sociale. Ils sont le lieu où les citoyens expriment
leurs opinions, leurs critiques, leurs demandes et leurs propositions. Ils sont le lieu où les
mouvements sociaux se mobilisent, se rassemblent et se font entendre. Ils sont le lieu
où les acteurs institutionnels interviennent, régulent, contrôlent ou accompagnent les
usagers.
L’appropriation de l’espace partagé au Maroc peut également être formelle ou informelle, selon le degré de
régulation et de légitimité des usages de l’espace public. Les formes d’appropriation informelles incluent
l’utilisation de l’espace public pour des activités non supposées, telles que la vente informelle de produits
ou la construction de petites structures. Ces formes d’appropriation témoignent souvent d’une situation de
précarité, de marginalisation ou de résistance des usagers face aux normes et aux contraintes imposées par
les autorités publiques. Elles peuvent aussi exprimer une créativité, une diversité et une vitalité sociale dans
l’espace public. Les formes formelles d’appropriation, quant à elles, comprennent les activités organisées
par les autorités publiques, les associations et les ONG, comme les événements culturels et les projets de
développement local. Ces formes d’appropriation visent généralement à valoriser, à animer ou à sécuriser
l’espace public, en impliquant parfois la participation des usagers. Elles peuvent aussi refléter une volonté
de contrôle, de normalisation ou de domination de l’espace public par certains acteurs.
Le phénomène de l’appropriation de l’espace partagé au Maroc peut être aussi esthétique ou politique.
L’expression artistique dans l’espace public, telle que la peinture murale ou les installations artistiques,
peut être considérée comme une forme d’appropriation esthétique. D’autre part, la contestation sociale
à travers des mouvements de protestation ou de revendication de droits peut être vue comme une forme
d’appropriation politique de l’espace public.
Enfin, l’appropriation de l’espace partagé au Maroc peut être pacifique ou conflictuelle. Les formes
pacifiques incluent la coexistence et le partage de l’espace public entre les différents usagers, tandis que
les formes conflictuelles incluent la compétition pour l’utilisation de l’espace public, ainsi que les tensions
entre les différents groupes sociaux.
En somme, l’appropriation de
l’espace partagé au Maroc est un
phénomène complexe et évolutif
qui révèle les rapports de force, les
négociations et les compromis entre
les différents acteurs impliqués dans
la production et la gestion de l’espace
public urbain. Il est donc important
de promouvoir une appropriation
positive et inclusive de l’espace public
afin de créer des communautés
plus solidaires et de favoriser la
citoyenneté active au Maroc.
80
II - Les espaces partagés : un facilitateur social
SYNTHESE :
En modifiant ces attributs, on peut conclure que la rue, en tant qu’espace public, est un exemple parfait
d’espace partagé, propice à la vie et aux échanges.
2 3
81
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
D’après les chercheurs en sciences humaines, la rue est considérée comme une forme urbaine fondamentale
qui favorise l’élaboration d’une civilisation en tant que lieu propice aux interactions, aux confrontations et
aux rencontres. Cette structure urbaine constitue l’essence même de la ville et offre un espace de vie, de
réminiscence historique, de mémoire et d’expression
“ la rue est ce par quoi la visibilité de toute chose dans la ville est rendue possible ”
La rue est perçue comme une frontière entre l’espace public et l’espace privé, marquant ainsi l’identité
urbaine d’une ville par sa configuration et sa disposition .
“ la rue est l’espace de d’expérience de l’altéralité et en cela est comme le lieu de naissance de
l’espace public ”
Jean marc besse , l’espace public : espace politique et
payasage familier , 2006 , P:09
En se basant sur la définition d’un espace public, on peut affirmer que la rue ne se limite pas uniquement
à être ouverte à tous les citoyens pour diverses activités. Elle peut être considérée comme une zone de
communication et de diversité.
A / Un espace de manifestation
D / Un espace commercial :
La notion de “chez soi” est une idée qui englobe les habitudes et les rituels que l’on a dans un espace, qu’il
soit privé ou public. La rue est un endroit où les gens peuvent se sentir chez eux, grâce à des interactions
sociales et des relations amicales. En effet, les citoyens peuvent se réapproprier la rue grâce à des activités
sociales et des pratiques qui témoignent de cette théorie.
Les activités organisées dans la rue, comme les fêtes de quartier et les événements nationaux, sont l’occasion
de renforcer les liens sociaux et de créer une ambiance de convivialité. Les rituels et les habitudes de la vie
quotidienne peuvent également se poursuivre dans la rue, tels que les discussions informelles entre voisins
ou les jeux d’enfants.
En somme, la rue peut être considérée comme un prolongement de la maison, un lieu où les gens se sentent
chez eux et peuvent établir des relations sociales. La convivialité de la rue est essentielle pour le bien-être
et la qualité de vie des citoyens, et devrait être prise en compte dans la planification urbaine pour créer des
espaces publics accueillants et chaleureux.
Synthèse
Selon l’étude élaborée sur les espaces partagés, notamment les rues qui
rassemblent des personnes pour des pratiques diverses, il est essentiel
que ces espaces répondent simultanément à différents besoins. Ainsi,
pour concevoir efficacement ces espaces et atteindre leur objectif
principal, il est crucial d’impliquer les futurs utilisateurs dès le début du
processus de conception.
85
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
C - L’architecture durable
86
III - Green building
87
Source : Ten shades of green : architecture and the natural world paperback
Peter buchanan
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
OBJECTiFS GÉNÉRAUX :
OBJECTiFS ECONOMiQUES :
88
Source : Architecture verte pour un avenir durable , Cayetano cardelus
III - Green building
OBJECTiFS POLiTiQUES :
89
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
Nous commençons par les codes de construction, qui sont des règles et des réglementations établies
pour garantir la sécurité et la qualité des constructions. Ces codes sont généralement établis au niveau
national ou local et peuvent varier d’un pays à l’autre.
Dans le contexte des États-Unis, le code de construction principal est le Code du bâtiment international
(IBC), qui établit les exigences de base pour la construction de bâtiments. Il couvre divers aspects tels que
la sécurité structurelle, la protection contre les incendies, l’accessibilité aux personnes handicapées, etc.
En plus de l’IBC, il existe d’autres codes auxiliaires qui complètent les exigences du code principal dans
des domaines spécifiques. Par exemple, le Code mécanique international (IMC) définit les normes
pour les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, tandis que le Code international de la
conservation de l’énergie (IECC) établit des exigences pour l’efficacité énergétique des bâtiments.
Dans le domaine de la construction écologique, des normes et des réglementations supplémentaires sont
souvent mises en place. Ces normes peuvent inclure des exigences spécifiques pour la conservation de
l’eau, l’utilisation de matériaux durables, la qualité de l’environnement intérieur, etc. Les projets de construction
doivent se conformer à ces exigences pour être considérés comme respectueux de l’environnement.
En résumé, les codes de construction, les normes et les réglementations jouent un rôle crucial dans la
garantie de la sécurité, de la qualité et de la durabilité des constructions. Ils établissent des exigences
minimales à respecter et peuvent varier en fonction du pays et de la région. Dans le contexte de la
construction écologique, des normes spécifiques sont mises en place pour promouvoir des pratiques
respectueuses de l’environnement et de l’efficacité énergétique.
figure72 : image illustrant les 4 codes de la construction durable - source : Architecture verte
pour un avenir durable , Cayetano cardelus
90
III - Green building
Le Leadership in Energy and Environmental Design (LEED®) est un programme de certification des bâtiments
verts qui a gagné une place prépondérante parmi les normes et codes de construction écologique. Il a été
initialement lancé aux États-Unis en 1993 et continue d’étendre son influence à travers le monde.
Le LEED se concentre sur six principaux domaines de crédit : les sites durables, l’efficacité de l’eau, l’énergie
et l’atmosphère, les matériaux et ressources, ainsi que la qualité de l’environnement intérieur. Ces domaines
sont désormais intégrés au vocabulaire de la conception des bâtiments écologiques.
Le système de notation du LEED a été développé par le U.S. Green Building Council (USGBC) en collaboration
avec ses membres, tels que les agences gouvernementales fédérales, étatiques et locales, les fournisseurs,
les architectes, les ingénieurs, les entrepreneurs et les propriétaires immobiliers. Ce système de notation
est continuellement évalué et affiné en réponse aux nouvelles informations et aux évolutions du secteur.
Le programme LEED propose quatre niveaux de certification, basés sur des points accumulés :
Certifié : 40-49 points - Argent : 50-59 points - Or : 60-79 points - Platine : 80 points et plus
figure 73: image illustrant les 4 certifications leed de la construction durable - source : Architecture verte pour un
avenir durable , Cayetano cardelus
EN CONCLUSiON :
91
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
C’est également une démonstration de l’utilisation astucieuse de matériaux locaux et durables . Les
ressources naturelles disponibles à proximité sont employées pour construire des structures solides et
durables. Le pisé, qui est un mélange d’argile et de terre tassée, ainsi que la pierre, sont des éléments de
base de cette architecture. Cette utilisation de matériaux locaux réduit l’empreinte carbone associée au
transport de matériaux sur de longues distances.
C-3-1 Le patio :
“ La cour n’est ni dehors ni dedans , ou plutot elle est vécue à la fois comme dehors et dedans : comme
le dedans d’une masse enveloppante et le dehors d’une ensemble de locaux aveugles à toutes autres
sollicitation de l’air libre ”
Georges Alexandroff , Soleil et energies naturelles dans l’habitat , 1982.
92
III - Green building
VEGETATiON
LUMiERE NATURELLE
• CREATiON D’UN
MiLiEU AGRÉABLE
93
figure 75 : Plan rdc d’une maison traditionnelle marocaine - source : LE
JARDIN ET LA MAISON ARABES au maroc / Jean laparade 1925
Chapitre III : Recon gurer un sensible commun .
Les grandes portes des pièces des maisons traditionnelles sont une
caractéristique importante de l’architecture. Elles sont conçues pour • CREATiON
offrir une grande flexibilité en termes de température, d’aération et D’UN MiLiEU
d’ensoleillement. CONFORTABLE
ET AGRÉABLE
Les portes peuvent atteindre deux mètres de largeur et trois mètres
de hauteur. Elles sont généralement placées à quelques centimètres
du sol, ce qui permet à l’air de circuler librement.
Pendant la journée, les portes sont presque toujours ouvertes. Cela
permet à la lumière naturelle de pénétrer dans la pièce et à l’air frais
de s’y infiltrer.
94
C-3-3 Moucharabieh :
• LES
MOUCHARABiEHS
SE PRÉSENTENT
SOUS DES GRiLLES
EN BOiS SCULPTÉ
OU EN PLÂTRE
95
EN CONCLUSiON :
96
C-4 Exemple reférentiels : L’ecole maternelle de
Ouled Merzoug .
97
Concepts retenus :
99
figure 83 : Photo des briques de terre de l’ecole
c o r p u s
referentiel
100
101
CENTRE COMMUNAUTAiRE
KAMWOKYA
102
figure 84 : Photo du centre communautaire kamwokya - source : archdaily
103
figure 85 : Photos du centre 104
communautaire kamwokya - source :
archdaily
figure 86 : coupe sur le centre communautaire kamwokya - source : illustaration
avec retouches personnelles
PROGRAMME FONCTiONNEL
105
SYNTHESE :
106
L’un des concepts clés utilisés dans la conception de ce centre est
l’utilisation de matériaux locaux et durables. Les architectes ont utilisé des
matériaux tels que le bois, le bambou et la brique pour créer une esthétique
naturelle et durable qui s’intègre harmonieusement dans l’environnement
environnant .
Le centre a été pensé pour que la circulation des visiteurs se fasse de façon
agréable et fluide. Les espaces communs sont aménagés pour favoriser les
échanges sociaux et créer un sentiment d’appartenance à une communauté.
Le centre offre ainsi une expérience conviviale et enrichissante aux visiteurs.
Concepts à retenir :
107
CENTRE CULTUREL
PiLARES
108
figure 90 : Photo du centre culturel pilares - source : archdaily
109
figure 91 : Photo du centre culturel pilares - source : archdaily
110
figure 93 : photos du centre culturel pilares - source : archdaily
figure 94 : axonometrie du centre
culturel pilares - source : archdaily
111
SYNTHESE :
L’un des concepts clés utilisés dans la conception de ce centre est l’utilisation de matériaux et de techniques
de construction traditionnels. Les architectes ont utilisé des briques fabriquées localement pour créer
une esthétique rustique et chaleureuse qui s’intègre parfaitement dans l’environnement environnant. Les
techniques de construction traditionnelles ont été utilisées pour maximiser l’efficacité énergétique du
bâtiment.
La conception du centre culturel de Pilares repose sur un concept important : la préservation culturelle. Le
centre rend hommage à la riche histoire et à la culture de la communauté locale, en mettant en valeur son
patrimoine et ses traditions. Le centre offre également un espace pour l’expression artistique et culturelle
contemporaine, en encourageant la créativité et l’innovation. Le centre culturel de Pilares est ainsi un lieu de
rencontre entre le passé et le présent, entre la mémoire et la création.
112
Concepts à retenir :
La participation communautaire a été un élément clé de la conception du centre. Les habitants de Pilares
ont été impliqués dès le début du projet, et leurs idées et leurs contributions ont été intégrées dans la
conception finale du centre. Cette approche participative a permis de créer un centre culturel qui répond
aux besoins et aux désirs de la communauté.
113
CENTRE COMMUNAUTAiRE
DE NALUWAN
sanitaires .
escalier payasagers .
espace de detente .
nnel du centre
source : auditorium .
118
Concepts à retenir :
119
120
intervention
121
A-1 Zone d’intervention :
A-1-1 / Délimitation et étude de la zone d’intervention :
Suite à l’analyse précedente , on a déterminé que l’intervention devait se concentrer sur la parcelle localisée
à l’intersection de la rue 60 , la rue 02 et la rue Moulay Abdesslam. Cette zone est principalement habitée,
avec quelques commerces de proximité également présents .
RUE 02
RUE 60
RUE MOULAY
ABDESSLAM HAY EL HASSANi
JARDiNS DERB
JDiD
RN320
BLOC SiDi
AL-KHADiR
Parcelle d’intervention
90 m
Le site d’intervention est le seul terrain disponible dans la zone encombrée et dense du
quartier de Hay El Hassani. Pour être approprié pour ue maison citoyenne , il devrait être
facilement accessible aux jeunes de la région, soit en transport en commun ou en voiture. De
plus, le terrain devrait être suffisamment grand pour accueillir les équipements nécessaires
pour les activités du centre de jeunesse, tels que des terrains de sport, des salles de classe et
des espaces de détente.
124
A-2 Dégager les besoins de l’usager :
Il est crucial de structurer et de définir les questions en fonction de l’objectif à atteindre avant de rédiger
un questionnaire. Dans notre étude sur le quartier étudié et ses utilisateurs, nous avons observé que les
habitants n’utilisent pas les espaces de la même manière, ce qui se traduit par des besoins différents.
L’objectif de cette enquête est de quantifier les éléments d’un problème spécifique.
• Identifier les types d’activités à intégrer dans notre projet architectural dans le quartier étudié.
• Orienter la sélection de la nature et des concepts à utiliser lors de la conception du projet.
• Impliquer les résidents dans cette intervention.
Lors de cet questionnaire on élaboré trois questionnaires différents qui s’adressent à différents profils
d’usagers .
125
A-2-3 Analyse des résultats de l’enquete :
Nous avons mené des enquêtes auprès des jeunes scolarisés et non scolarisés, des personnes adultes et
âgées, des vendeurs ambulants et des individus qui fréquentent le quartier - résidents ou visiteurs. Notre
objectif était de satisfaire leurs propositions d’activités et d’espaces qui pourraient les intéresser.
A l’issue de l’enquete et des entretiens faits nous avons dégagé les constats suivants :
• La volonté d’échange d’expériences et de connaissances avec des étudiants ou des personnes plus
âgées.
• Regarder des films ou des courts métrages et en discuter.
• Participer à des activités divertissantes telles que les jeux vidéo, les jeux de société ou le jardinage.
• Disposer d’espaces intimes, isolés et agréables qui encouragent la lecture et la révision.
• Une bibliothèque serait intéressante si elle leur offrait un espace agréable, loin de la rigidité des biblio-
thèques classiques, où ils peuvent lire en adoptant des positions relaxantes telles que couchés, dans
des hamacs, sur des balançoires, etc.
• Les vendeurs ambulants veulent mettre en valeur plus leurs marchandises et trouver une manière pour
mieux les exposer .
• Les vieux qui s’y regroupent en fonction de leurs affinités et de rituels qu’ils ont confirmés. Leur rencon-
tre est l’occasion d’échanger des informations, des points de vue et des savoir-faire, d’évoquer des sou-
venirs, et de jouer aux échecs, dominos . ils réclament eux aussi leurs besoins en espaces de détente et
de rencontre .
126
A-3 Les choix directeurs de l’intervention :
En prenant en compte les observations effectuées, les retours des futurs utilisateurs ainsi que la finalité de
l’espace, nous avons cherché à déterminer notre programme fonctionnel.
01
Prendre en compte les Les activités proposées doivent être adaptées aux
exigences de l’utilisateur besoins des utilisateurs. Cela implique d’incorporer
de l’espace. des activités culturelles et commerciales qui corre-
spondent au contexte architectural actuel du quartier.
02
cohérence avec l’existant L’intervention doit s’intégrer de manière contempo-
raine tout en préservant et mettant en valeur sa riche
histoire et son architecture.
03
Assurer une transition fluide Il est crucial de développer un programme fonctionnel
avec le mode de vie habituel en harmonie avec les habitudes de vie des habitants
des utilisateurs du quartier. Il faut envisager l’aménagement d’espaces
qui répondent à leurs pratiques et à leurs besoins.
04
Maximiser l’ouverture et L’ouverture et l’accessibilité dans un projet architec-
l’accessibilité tural visent à créer un espace pour tous, en tenant
compte des besoins spécifiques, de l’inclusion, de la
diversité et du bien-être des utilisateurs.
05
Encourager les activités Notre objectif est d’intégrer des activités extrasco-
extra-scolaires laires pour créer un environnement approprié aux at-
tentes des jeunes qui fréquentent et résident dans le
quartier.
127
A-4 Le programme fonctionnel proposé :
L’intervention à conceptualiser sera fondée sur 3 piliers :
I - LA CULTURE :
Il est prévu d’installer une médiathèque offrant des espaces d’étude, de rencontre et de débat pour les je-
unes et les adultes. En plus de cela, des ateliers d’initiation aux arts plastiques, numériques et urbains seront
mis en place afin de prendre en charge les jeunes du quartier qui errent dans les rues et sont exposés à la
délinquance.
II - L’AMÉNAGEMENT URBAiN :
Il s’agit d’un espace urbain semi-public destiné aux jeunes et aux adultes, offrant un lieu de repos paisible
où ils peuvent passer leur temps libre sans être dérangés par les remarques agaçantes ou les insultes des
commerçants et des résidents. Dans cet espace, les utilisateurs respecteront et auront la liberté d’agir et de
s’exprimer sans entrave.
III - LE COMMERCE :
Un espace qui acceuilira les commerçants ambulants et aménagé selon leurs besoins .
128