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INTRODUCTION
Les plaquettes sanguines sont des petits fragments cellulaires anucléés à forte
capacité d’adhésions au structure endothéliale, formées à partir des phénomènes
physiologiques appelé la mégacaryopoïèse. Elle jouent un rôle très important dans
l’hémostase primaire et dans l’inflammation[1]. La détermination du taux des plaquettes
rentre dans le cadre de l’hémogramme[2]. Le nombre normal de plaquettes est compris
entre 150000 à 450000/mm3 (150-450 G/L) [3]. Les deux principales anomalies des
plaquettes sont la thrombocytose définie par une augmentation du nombre de plaquette
supérieur à 450000/mm3 et la thrombopénie définie par une diminution du nombre de
plaquette inférieur à 150,000/mm3[4].
Selon le donnée de l’Organisation Mondial de la Santé en 2022, la prévalence de
la thrombopénie varie entre 8,3% à 67,6% de la population générale[5].
En France, en 2014, l’incidence de la thrombopénie est comprise entre 1,9 à
6,4/100.000 habitants par ans[6].
Au Canada, en 2014, la prévalence de la thrombopénie était de 13,3% au Soins
Intensifs[7].
En Afrique, au Cameroun, en 2019 la prévalence de la thrombopénie a été de
3,14% de la population apparemment saine[8]. À Madagascar, des études faites à l’unité
paraclinique de formation et de recherche en hématologie (UFPRH) au centre
hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Antananarivo
(CHUJRA) ont retrouvé une prévalence de la thrombopénie entre 8,94% à 17,9%[3].
La prévalence globale mondiale de la thrombocytose est peu connu.
En France, en 2017 la prévalence de la thrombocytose au service médecine
interne a été 14% des patients hospitalisé [64].
En Afrique : au Cameroun, en 2019 la prévalence de la thrombocytose était de
6,29%[8], et à Madagascar, en 2018 l’UPFR Hématologie du CHUJRA a retrouvé
9,29% de la thrombocytose[3].
Les deux anomalies peuvent être grave, pouvant mettre en jeu le pronostic vital
et fonctionnel. Pour la thrombopénie, un taux des plaquettes inférieur à 30G/l constitue
un risque hémorragique et pour la thrombocytose, un taux des plaquettes très élevé
constitue à la fois un risque thrombotique et un risque hémorragique.
3
Selon les études antérieures, les deux anomalies quantitatives plaquettaires ont
trouvé que ce sont des pathologies assez rares, mais la thrombopénie est plus fréquente
que la thrombocytose.
À Madagascar, les donnée épidémiologiques disponibles sur les anomalies
quantitatives plaquettaires ont été incomplète [9].
L’objectif générale de cette étude sera de décrire les anomalies quantitatives des
plaquettes à l’UPFR Hématologie du CHUJRA et au laboratoire d’analyse médicales du
CHUJRB. Les objectifs spécifiques seront de chercher les prévalences globales des
anomalies quantitatives plaquettaires ; de faire une répartition des anomalies
quantitatives plaquettaires selon l’âge, le genre, le service demandeur, les
renseignements cliniques, et autres paramètres hématologiques ; et enfin d’étudier le
lien entre les anomalies quantitatives plaquettaires et l’âge, le genre, les renseignements
cliniques et les autres paramètres hématologique.
Pour atteindre ces objectifs, l’étude sera divisée en trois parties. La première
partie de ce travail sera axée aux rappels théoriques sur les plaquettes. La deuxième
partie sera consacrée aux méthodes et a4 résultats. La troisième partie discutera des
résultats obtenus en fonction des données disponibles.
4
PREMIERE PARTIE
RAPPELS SUR LES PLAQUETTES
5
I. Physiologie plaquettaire
I.1 Historique
A partir 1830 et dès la découverte des premiers microscopes, des recherches
réalisées par Antonie Van Leeuwenhoek, William Hewson ont observées des petites
poussières, des « corpuscules » dans le sang, mais sans véritablement cerner leur
individualité (en termes de lignée) et sans comprendre leur rôle physiologique[9].
William Addison a indiqué, en 1841, que le sang contient un grand nombre de
granules extrêmement petits dont la taille varie beaucoup, le plus grand étant au moins 8
à 10 fois plus petit que les hématies [10]. Il a remarqué aussi qu’à partir desquelles
commence la coagulation (Figure 1). Mais il a pensé que ces éléments sont dus à la
désintégration des leucocytes.
En 1842,
Alfred Donné a cité
l’existence
d’une troisième
particule dans le sang
appelé globuline, en
dehors des globules rouges et des globules blancs. Il a mesuré tout au plus 3 µm de
diamètre. Il est groupé en trois ou quatre et s’envelopper d’une couche albumineuse en
circulant dans le sang[10].
Peu après (1864), Lionel Beale, un pathologiste anglais, a ébauché une théorie
complexe, il a observé les petites particules qu’il a supposé de type « germinal matter
», en effet, elles se transformeraient en leucocytes et en hématies, mais également, en se
lysant rapidement, seraient une source de fibrine[10].
Entre 1842 et 1901, l’Italien Giulio Bizzozero, après avoir observé des cellules
incolores dans le mésentère de petit lapin ou de grenouille anesthésiée, il a évoqué la
présence de cellule nommée « piastrine », platelet en anglais, blutplattchen en allemand
et plaquette en français. Il a démontré leur capacité d’adhésion, leur participation au
phénomène d’hémostase et leur rôle dans la coagulation du sang[10]. Wright James
Homer a confirmé dans un de ses articles que les « plaquettes » provenaient des
mégacaryocytes.
I.2 Megacaryopoïese
I.2.1 Définition
La mégacaryopoïèse fait partie de l’hématopoïèse, c’est une phénomène
physiologique qui consiste à la fabrication et au remplacement des plaquettes à partir
des cellules souches hématopoïétiques en mégacaryocytes[11].
I.2.2 Différentes étapes de la megacaryopoïese
Au début, les CSH peuvent se différencier à tous les lignés sanguines par ses
caractères totipotents. Pendant la vie embryonnaire jusqu’à la colonisation finale dans la
moelle osseuse, elles subissent un engagement et pouvant se différencier par plusieurs
stades jusqu’au stade de mégacaryocyte[12].
Par contre lors d’une thrombopénie, peu de TPO se fixe sur les plaquettes et une
plus grande quantité est libre pour agir sur les mégacaryocytes X augmentation
du nombre, de la polyploïdisation et augmentation de la taille des plaquettes.
I.2.3.1.2 Cytokines
Les Interleukines comme IL3, IL8, IL11, le GM – CSF, le SCF et LIF orientent
la différenciation des progéniteurs précoces (BFU-MK) de la mégacaryopoïèse.
sanguines entre elles. Plus de 40 molécules protéiques ont été identifiées à la surface
plaquettaire, dont les complexes Ib-IX-V et IIb-IIIa sont les représentants majeurs.
La membrane présente des invaginations ouvertes sur l’extérieur formant le
système canaliculaire ouvert, qui permet l’endocytose de substances plasmatiques et
suite à l’activation plaquettaire favorise la libération du contenu des granules. Le
système canaliculaire ouvert représente une source de membranes utilisable lors du
changement de forme des plaquettes.
I.3.1.1.2 Cytosquelette
Il constitue par des différents systèmes fibrillaires : les
microtubules qui assure la forme discoïde des plaquettes au repos et les microfilaments
d’actine joue un rôle important dans le changement de forme des plaquettes, surtout lors
d’activation et lors d’agrégation.
I.3.1.1.3 Différents organites intracellulaires
Les mitochondries, les graines de collagènes et les différents types de granule
(des granules denses et des granules α).
Les granules alpha sont les plus abondants et constituent le principal réservoir
intracellulaire des protéines te q4e le facteur plaquettaire 4 (PF4), la β-
thromboglobuline, la P-sélectine, des facteurs de coagulation (Facteur V, XI, XIII), des
protéines adhésives et des facteurs de croissance, q s libérées au cours de l’activation
plaquettaire.
Les granules denses contiennent les nucléotides, de l’ADP et de l’ATP, du
pyrophosphate, du calcium et de la sérotonine. Les nucléotides sont extrudés lors de
l’activation, tandis que l’hydrolyse de l’ATP permet la polymérisation de l’actine.
13
Figure 4 :
Morphologie et
ultrastructure
des plaquettes.
A. Les
caractéristiques
ultrastructures
principales
schématisées. B. Une coupe de plaquette discoïde au repos examinée en microscopie
électronique à transmission.
Source : Cai H. Diagnostic des pathologies plaquettaires : Optimisation de l’exploration
des granules denses plaquettaires [Thèse]. Sciences de la Vie et de la Santé :
Université de Lorraine ; 2015. 169p[14].
Sur cette surface, les plaquettes vont s’activer en passant d’une forme discoïde à ronde
avec émission de filopodes suite au remaniement de leur cytosquelette ; en produisant
du Thromboxane A2 à partir de lipides membranaires ; en sécrétant le contenu de leurs
granules, notamment de l’ADP, ce qui favorise l’amplification de l’activation et le
recrutement des plaquettes avoisinantes.
Les immunoglobines E (Ig E) fixent sur les récepteurs présents au surface des
plaquettes. Ces derniers peuvent être activées par les complexes antigène – anticorps.
Elle est en rapport avec des facteurs stimulant l’angiogenèse secrété par les
cellules tumorales.
Toute valeur abaissée des plaquettes donnée par l’appareil est confirmée ou
infirmée sur frottis sanguin précisant éventuellement la présence d’agrégat plaquettaire.
16
C’est une étude qui étudie les fonctions des plaquettes. Le but est de mesurer le
temps d’occlusion plaquettaire, faire aux études de l’agrégation plaquettaire et l’étude
spécifique des glycoprotéines membranaires.
C’est une étude qui permet de digitaliser les plaquettes et d’explorer les
fonctions des plaquettes. Le technique est basé sur l’utilisation d’anticorps
monoclonaux marqués par des fluorochromes.
II.3.3 Agrégométrie
III.1Thrombopénie
III.1.1 Définition
La thrombopénie est définie par une baisse de nombre de plaquettes circulantes
dans le sang avec un chiffre plaquettaire inférieur à 150 G/l ou inférieur à
150 000/mm3[19].
III.1.1.1 Classification
III.1.3 Diagnostic
III.1.3.1 Diagnostic positif
III.1.3.1.1 Circonstances de découvert
Au terme de thrombopénie, il y a deux situations possibles[4]
- Absence de syndrome hémorragique
C’est une situation fréquente : la thrombopénie est soit attendue, soit parfois
associé au maladie bien définie du patient, soit de découverte fortuite lors d’un résultat
du bilan de santé ou bilan péri opératoire du patient ; mais la thrombopénie est souvent
modérée avec un nombre de plaquettes environ de 50 à 99 G/l.
- Avec syndrome hémorragique
C’est une situation associée à une ou des maladies, soit
- Superficiel
Se manifeste par un purpura : soit il est pétéchial (souvent en petites taches), non
infiltré, isolé ou ecchymotique, parfois en forme d’hématomes.
- Interne : Se manifeste par des hémorragies viscérales (ménorragies
Chez la femme, hémorragies digestives)
19
Signes cliniques
L’objectif principal d’examen clinique c’est pour rechercher des signes
hémorragiques, soit localisé au niveau des muqueuses (épistaxis bilatérales et/ ou
unilatérales, gingivorragies, hémorragie post-extraction dentaire), utérines et cutanées.
La lésion purpura soit pétéchies , soit ecchymoses au niveau de la peau [14].
Signes paracliniques
- Une numération formulaire sanguine en précisant la numération
plaquettaire est un examen essentiel et de première intention et parfois associé au
dosage de réticulocyte en permettant de distinguer le caractère de thrombopénie (isolé
ou associé) et orienteraient vers l’origine (centrale ou périphérique)[18].
Thrombopénie périphérique[21].
Par consommation excessive
- Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
La cause la plus fréquent de thrombopénie par consommation excessive, et se
manifeste cliniquement par l’association ou non des syndromes hémorragique, sepsis
grave, complication du pathologie obstétricale, leucémie aigüe à promyélocytes, et
hémato biologiquement par présence d’une ou des baisses de taux plaquettaire, de
prothrombine, de fibrinogène et la présence de dégradation de la fibrine.
- Purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) ou syndrome de
Moschowitz :
22
Le mécanisme est mal compris mais autre littérature disait que due à un déficit
de la métalloprotéase dont le rôle est de cliver le facteur willebran.
III.2 Thrombocytose
III.2.1 Définition
Elle se définie comme un chiffre de plaquettes supérieur à 500G/L[24].
III.2. 3 Diagnostique
Le diagnostic positive souvent difficile mais parfois découvert fortuite lors du
bilan préopératoire ou selon l’état clinique du patient[3]. Elle est grave surtout chez
l’enfant, sujet âgée et sujet à risque de maladie cardio-vasculaire car à risque de
formation d’embole.
III.2. 4 Etiologie
III.2. 4.1 Thrombocytose secondaire
Infection (surtout chez l’enfant)[24].
Bactérienne : Méningite, Pneumopathie, infection ostéo-articulaire
Virale : Méningo-encéphalite, gastro-entérite, hépatites
Parasitaire : Toxoplasmose, Pneumocystose
Fongique : Candidose, aspergillose
Inflammatoire
La thrombocytose est associé à une syndrome inflammatoire biologique : élévation
de la polynucléaire neutrophile et C réactive protéine (CRP), accélération de la vitesse
de la sédimentation des hématies. La maladie de Kawasaki entraine aussi une
thrombocytose[24].
Hématologique[3].
Carence martiale
Splénectomie : responsable de thrombocytose réactionnel
Asplénie
Traumatisme et chirurgicale :
Stress post-traumatique
Thrombocytose post- chirurgicale
Tumorale[9]
Il y a une corrélation entre la tumeur et le taux de plaquettes.
Le plus souvent, c’est une tumeur maligne, elle se manifeste par plusieurs cancers
comme cancers broncho-pulmonaires, cancer du sein et rein, avec un pronostique grave.
25
I. MATERIELS ET METHODE
I.1 Cadre d’étude
Cette étude a été réalisée au sein de l’unité paraclinique de formation et de
recherche en hématologie (UFPRH) au centre hospitalier universitaire Joseph
Ravoahangy Andrianavalona à Antananarivo (CHUJRA) et au sein de Laboratoire
d’analyse médicale CHUJRB. Le laboratoire d’analyse médicale est l’une des entités
paracliniques du CHU. Il reçoit des demandes d’analyse des nombreux services
cliniques publiques et privées (cabinet médicale, clinique privées).
Paramètres démographiques
Age, avec un tranche d’âge de 0 à 5, 5 à 10, 10 à 15, 15 à 20, 20 à
25, 25 à 30, 30 à 35, 35 à 40,40 à 45, 45à 50 et supérieure à 50
ans.
Genre (masculin et féminin)
Service demandeur
Renseignement clinique
Valeur des plaquettes
Si la valeur est entre 150 à 450G/l, la plaquette est normale
Si la valeur est supérieure à 450G/l, c’est une thrombocytose
- Si la valeur est entre 450 à 550G/l, c’est une
thrombocytose discrète.
- Si la valeur est entre 550 à 650G/l, c’est une
thrombocytose modéré.
- Si la valeur est entre 650 à 750G/l, c’est une
thrombocytose assez importante.
- Si la valeur est supérieure à 750G/l, c’est une
thrombocytose importante.
Si la valeur est inférieure à 150G/l, c’est une thrombopénie
- Si la valeur est entre 100 à 150G/l, c’est une
thrombopénie discrète.
29
Le Test de Khi2 et d ont été utilisés pour tester la corrélation avec comme seuil de
significativité (p value) inférieur à 0,05. Les résultats ont été représentés en fréquence,
en pourcentage, en moyenne.
VI. Résultats
VI.1 Critères de choix de la population
31
Analyse reçus
(CHUJRA,
CHUJRB)
N=3421
Analyse Analyse
reçus reçus
(CHUJRA) (CHUJRB)
N=1810 N=1611
Hémogramme Autre Hémogramme Autre
N=1190 N=620 N=811 N=800
(65,74%) (34,25%)
(50,24%) (49,65%)
Anomalie Plaquette Anomalie
plaquettaire Plaquette
normale plaquettaire
N=391 normale
N=500 N=227
(32,85%) N=302
(28%)
Parmi les demandes d’hémogramme dans les deux centres, au CHUJRA, 32,85%
(n=391) ont présenté l’anomalie quantitative plaquettaire dont 22,26% (n=265) pour la
thrombopénie et 10,58% pour la thrombocytose. Au CHUJRB, 27,62% (n=224) ont
présenté l’anomalie quantitative plaquettaire dont 18% (n=146) pour la thrombopénie et
9,61% (n=78) pour la thrombocytose (figure).
HJRA Befela
22,26% (265)
18% (146)
10,58% (126)
9,61% (78)
Th r o m b o p én i e Th r o m b o c yt o se
VI.3.2 Thrombopénie
Plus spécifiquement, en ce qui concerne les thrombopénies, caractérisées par un
taux de plaquettes inférieur à 150 G/l.
A l’UPFR Hématologie CHUJRA, cette étude a observé que 22,26% (n=265) de
thrombopénie dont 39% (n=102) ont situés entre 100 à 150G/l, 29% (n=77) ont classé
33
45%
39% 39%
40% n=102n=57
35%
29%
30% n=77 27% 27%
n=40 n=39
25%
20% 17%
n=46 15%
n=40
15%
10% 7%
n=10
5%
0%
100-150G/l 50-100G/l 20-50G/l <20G/l
CHUJRA CHUJRB
Au CHUJRA, aucune relation significative n’a été observée entre les services
demandeurs et la thrombopénie.
Toutefois, ce tableau permet de remarquer que la majorité des patients
présentant de la thrombopénie a été trouvé dans le service d’hématologie clinique
(37,35%), puis dans le service oncologie (23,76) dont le 20,75% de cas au service de
l’oncologie adulte et le 3,01% reste au service oncologie pédiatrique. Le service
d’urgence chirurgical prend au troisième place (15,09%) et la réanimation chirurgicale
au quatrième dernier (7,54%).
Au CHUJRB, aucune relation significative n’a été observée entre les services
demandeurs et la thrombopénie.
Toutefois, ce tableau permet de remarquer qu’il y a plus de thrombopénie chez le
service Maladie Infectieuse (21,91%). Le service Gynécologie Obstétrique le deuxième
(17,12%).
25%
22%
22%
20%
20%
20%
15%
13%
12%
10%
8%
7% 7% 7%
6%6% 6%6% 6% 6% 6%
5% 5%
5% 4%
3%3%
0%
0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 > 50
ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans
CHUJRA CHUJRB
40%
30%
20%
10%
0%
CHUJRA CHUJRB
Homme Femme
réticulocytes) : hépatiques
Myélodysplasiq
Maladies ues Certains
inflammatoires médicaments
chroniques (chimiothérapie)
(MIC),
Insuffisance
rénale avec ou
sans diabète,
Insuffisance
médullaire
(myélodysplasiqu
e).
P Thrombopéni Pourcentag
e e
Anémie 2 1%
macrocytaire
Anémie 12 5%
microcytaire
hypochrome
Anémie 13 5%
normocytaire
normochrome
Hémoglobine 5 2%
augmenté
Paramètres 233 87%
érythrocytaire
s normaux
Thrombopéni Pourcentag
e e
41
Anémie 2 1%
macrocytaire
Anémie 7 5%
microcytaire
hypochrome
Anémie 9 6%
normocytaire
normochrome
Hémoglobine 4 3%
augmenté
Paramètres 124 85%
érythrocytaire
s normaux
Thrombopénie Pourcentage
hyperleucocytos 51 19%
e
Leucopénie 44 17%
lymphocytose 27 10%
monocytose 1 0%
éosinophilie 0 0%
Basocytose 3 1%
Neutropénie 21 8%
agranulocytose 0 0%
lymphopénie 2 1%
43
Thrombopénie Pourcentage
hyperleucocytos 36 25%
e
Leucopénie 8 5%
Polynucleose 79 54%
neutrophile
Lymphocytose 7 5%
Monocytose 1 1%
Eosinophilie 0 0%
Basocytose 3 2%
Neutropénie 10 7%
Agranulocytose 0 0%
Lymphopénie 2 1%
VI.3.3 Thrombocytose
A l’UPFR Hématologie CHUJRA, elles ont été identifiées dans 10,58 % des cas,
avec 24% (n= 30) des taux de plaquettes situés dans la thrombocytose discrète, 25%
(n=32) pour la thrombocytose modéré, 48% (n=60) pour la thrombocytose assez
important, et 3% (n=4) pour la thrombocytose important (figure).
60%
48%
50% n=60
38%
40% n=30
32%
n=25
30% 25% 26%
24% n=20
n=30 n=32
20%
10%
3% 4%
n=4 n=3
0%
450-550 G/l 550-650 G/l 650-750 G/l >750 G/l
CHUJRA CHUJRB
45
Dyspnée 10 8% 0,06
Atteinte cardio-vasculaire 5 4% 0,10
Le cas de bébé prématuré n’a pas figuré dans cette étude, parce que le
prescripteur ne l’a pas mentionné.
Au CHUJRA, l’âge minimum présentant de la trhombocytose a été 5 ans, l’âge
extrême est 83 ans, avec moyenne d’âge de 25,44+- 22,85ans et au CHUJRB, l’âge
minimum présentant de la thrombocytose a été 25ans et l’âge extrême est 65ans, avec
moyenne d’âge de 18,02+- 14,81ans. Dans les deux centres la majorité des patients
présentant d’une thrombocytose est classé dans la tranche d’âge 40 à 45 ans. Il n’existait
pas de corrélation statistiquement significative entre l’âge et la survenue de la
thrombocytose (p=1).
49
30%
25% 24%
22%
21%
20% 19%
15%
12%
12%
10%
10% 9% 9%
6%6% 6%6%
5% 5% 5%
5% 4%4% 4% 4% 4%
3%
0%
0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 > 50
ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans
CHUJRA CHUJRB
Au CHUJRA, parmi les 126 cas de thrombocytose, une prédominance masculine a été
constaté avec 66 cas, soit 52% et 60 cas pour le genre féminin, soit 48% et avec SEX
ratio :H/F= 1.10 (Figure 18).
53% 52%
n=66
52% 51%
n=40
51%
50% 49%
n=38
49% 48%
n=60
48%
47%
46%
45%
Homme femme
CHUJRA CHUJRB
T T Pourcentage
Anémie 0 0%
macrocytaire
Anémie 1 1%
microcytaire
hypochrome
Anémie 1 1%
normocytaire
normochrome
51
Hémoglobine 0 0%
augmenté
Paramètres 263 98%
érythrocytaire
s normaux
T Pourcentage
Anémie 0 0%
macrocytaire
Anémie 1 1%
microcytaire
hypochrome
Anémie 1 1%
normocytaire
normochrome
Hémoglobine 0 0%
augmenté
Paramètres 144 98%
érythrocytaire
s normaux
D’après ces deux tableaux sur la thrombocytose et l’anomalie de la lignée rouge,
l’analyse statistique de corrélation a montré que les types d’anémie n’ont pas eu de
relation significative avec la thrombocytose.
Toutefois, d’après ces deux tableaux, on remarque que : au CHUJRA et CHUJRB, les
2cas d’anémie associé à une thrombocytose ont classé et divisé en deux dans l’anémie
normocytaire normochrome et l’anémie microcytaire hypochrome. Cette étude n’a pas
trouvé l’augmentation d’hémoglobine mais une prédominance des paramètres
érythrocytaires normaux a associé à une thrombocytose.
thombocytose Pourcentage
hyperleucocytose 39 31%
Leucopénie 6 5%
Polynucleose 58 46%
neutrophile
Lymphocytose 14 11%
Monocytose 2 2%
Eosinophilie 0 0%
Basocytose 3 2%
Neutropénie 4 3%
agranulocytose 0 0%
Lymphopénie 0 0%
thombocytose Pourcentage
hyperleucocytose 29 37%
Leucopénie 5 6%
Polynucleose 36 46%
neutrophile
53
lymphocytose 6 8%
Monocytose 0 0%
Eosinophilie 0 0%
Basocytose 1 1%
Neutropénie 1 1%
agranulocytose 0 0%
Lymphopénie 0 0%
DISCUSSION
I. Aspect épidémiologique
I.1 Fréquence des demandes d’examen hématologique
Durant la période s’étalant du mois de janvier 2019 au mois de décembre 2019, cette
étude a relevé des 3421 demandes d’analyse au laboratoire hématologique du CHUJRA
et au laboratoire d’analyse médicale CHUJRB, dont 1810 au CHUJRA et 1611au
CHUJRB. Parmi ses demandes d’analyses, 2001 demandes d’hémogramme dont le
811(50,24%) au CHUJRB, 1190(65,74%) au CHUJRA et 1420 d’autres analyses dont
620 au CHUJRA et 800 au CHUJRB.
Selon plusieurs littératures, parmi les examens paracliniques demandés par le
clinicien au laboratoire hématologique, l’hémogramme est le plus fréquent, Köhler C.,
Grignon G. et al., dit que l’hémogramme est l’examen paraclinique le plus prescrit
puisqu’il fait partie du bilan effectué devant tout symptôme clinique, toute altération de
l’état général, toutes anomalies constatées à l’examen clinique[28]. Cela est confirmé
dans cette étude. Ceci explique le fait que l’hémogramme soit un examen parmi les plus
prescrits en pathologie. Il constitue effectivement un examen de première intention en
hématologie.
Une étude menée à Madagascar fait par Rakotondramanana R en 2014 sur les
thrombopénies observées à l’UPFR Hématologie CHU/HJRA montrait de 9330
demande d’hémogramme dans cette période d’étude en 12mois. Une autre étude à
Madagascar fait par Raheritiana T en 2018, sur l’anomalies cellulaires entravant
l'expression de la formule leucocytaire par Automate a montré que 12621 sont
l’hémogramme réalisé pendant cette période d’étude de 3 mois. En comparaison, la
demande d’hémogramme reçus dans les deux centres a très diminué par rapport à ces
demandes antérieures probablement à raison de présence des lacunes des dossiers
dépouillés. En outre cette observation signalera les cliniciens de bien prescrire
l’hémogramme même dans les bilans de routine et de bien connaitre l’intérêt de cette
analyse demandé.
I.3 Thrombopénie
Au CHUJRA, 15,09% des patients présentant d’une thrombopénie ont été due par
l’infection.
Des études antérieures ont rapporté des taux variables de thrombopénie liée au VIH,
allant de 9,2 % à 21,2 %. Ces taux sont également reflétés dans ces résultats, avec 4 cas
de thrombopénie liée au VIH ont identifié au service des maladies infectieuses du
CHUJRB Befelatanana Antananarivo.
Selon l’OMS, les enfants surtout en période de croissance rapide et les femmes
en âge de procréer, notamment les femmes enceintes sont les groupes à plus haut risque
[47]. Ceci est affirmé aussi par Bakrim S et al en 2018 à Maroc que, à l’échelle
nationale, l’anémie ferriprive parfois associé à une thrombopénie touche plus du tiers de
la population marocaine avec une prédominance chez les femmes enceintes (37,2 %),
les femmes en âge de procréer (33 %) et les hommes (18 %) [48]. Cela explique la
fréquence des anémies et thrombopénie chez l’enfant en période de croissance et chez la
femme au cours de la grossesse. Ce dernier due au carence en fer est souvent évoquée
62
devant une anémie microcytaire découverte lors d’un examen systématique en raison de
la bonne tolérance clinique.
Cette prédominance d’anémie normocytaire pourrait être due au fait qu’au début
des pathologies infectieuses et inflammatoires. Ce qui est le cas dans cette étude, où l’on
a retrouvé plusieurs pathologies chroniques tels que la tuberculose, le VIH/Sida, et les
cancers. Ce qui concordait avec la littérature.
I.3.6.2 Thrombopénie et les anomalies de ligné blanc
Au CHUJRA et au CHUJRB, l’hyperleucocytose (19% au CHUJRA, 25% au
CHUJRB) et le polynucleose neutrophile (44% au CHUJRA, 54% au CHUJRB) sont
l’anomalie le plus dominé de la ligné blanc.
Une étude a été fait par Bourass H en Afrique en 2012 sur le syndrome
hémorragique du nouveau-né d'origine thrombopénique montrant que 50% des cas sont
d’origine infection bactérienne et virale avec 4,39% d’hyperleucocytose à prédominance
neutrophile (48%).
Pas de résultat disponible sur l’âge adulte et le sujet âgé dans le monde ni à
Madagascar, mais selon la littérature, les hyperleucocytoses traduisent le plus souvent
un épisode infectieux. Ce dernier est confirmé dans cette d’étude parce que ces résultats
sont découverts systématiquement au cours du bilan infectieux ce qui est fréquent dans
les deux centres hospitaliers. Nous avons constaté que l’hyperleucocytose et
polynucleose neutrophile ont eu de relation significative avec la thrombopénie (p value
= 0,04). Ceci pourrait s’expliquer qu’une infection est la cause plus fréquent de la
thrombopénie d’origine périphérique.
63
I.4 Thrombocytose
tuberculose des séreuses dans un CHU du capital de Madagascar en montrant 46% des
patients atteints de la tuberculose est associé à la thrombocytose [63]. En comparaison,
le résultat dans cette étude est inférieur à cette étude antérieure.
I.4.2.2.3 Thrombocytose en médecine interne
Au service médecine interne du CHUJRB,13% des patients ont été présenté d’une
thrombocytose.
Une étude fait par Ludovic H et al à France en 2017 au service médecine interne
sur les thrombocytose aigue a été montré que 14% des patients hospitalisé ont présenté
d’une thrombocytose [64]. Pas d’étude antérieure disponible à Madagascar mais en
comparaison cette résultat au-dessus semble à cette propre résultat d’étude.
principalement chez les enfants et souvent en lien avec des symptômes de dyspnée
fébrile.
Au CHUJRA et CHUJRB, les 2cas d’anémie associé à une thrombocytose ont classé et
divisé en deux dans l’anémie normocytaire normochrome et l’anémie microcytaire
hypochrome. Cette étude n’a pas trouvé l’augmentation d’hémoglobine mais une
prédominance des paramètres érythrocytaires normaux a associé à une thrombocytose.
Une étude menée à Madagascar en 2020 fait par Tiaray M et al montrant que
parmi les 58% d’anémie normo-microcytaire présentant au résultat d’hémogramme des
patients atteint de tuberculose, 10% ont associé à une thrombocytose. En comparaison,
les résultats dans l’étude antérieur ont semblé au résultat de cette propre étude, mais
dans cette étude les types d’anémie n’ont pas eu de relation significative avec la
thrombocytose.
Suggestion
Par rapport à cette étude ancienne à Madagascar, plusieurs constatations
importantes ont été faites. Premièrement, il a été observé que la demande
d'hémogrammes au laboratoire hématologique du CHUJRA et CHUJRB a diminué. De
plus, il a été remarqué que les anomalies quantitatives des plaquettes sont relativement
rares à Madagascar, souvent découvertes de manière fortuite lors d'un bilan paraclinique
de routine ou en présence de symptômes cliniques associés.
CONCLUSION
72
Conclusion
Par rapport aux anomalies des autres éléments figurés du sang, les anomalies
quantitatives (thrombocytose et thrombopénie) sont rares.
L’incidence de thrombopénie est plus fréquente par rapport à l’incidence du
thrombocytose ; la thrombopénie et la thrombocytose sont touche plus le sexe masculin
surtout les sujet jeunes, et parmi les patients présentant du thrombopénie et
thrombocytose, les 3 causes les plus fréquentes sont le syndrome infectieux, le
syndrome néoplasique et le syndrome hémorragique.
Les complications sont les plus grave s’il n’y pas de bon prise en charge thérapeutique.
73
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