BERLIAT Camille - L1 Droit - SERIE A - GROUPE 1100

Commentaire du Préambule de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen

Il nous est ici demandé de commenter le préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen écrit en 1789 par les députés de l'Assemblée Nationale. Ce préambule, comme son nom
l'indique, précède les articles de cette Déclaration qui sont au nombre de 17, 17 articles simples et
courts -tout comme la déclaration elle même- exposants donc les droits fondamentaux de l'homme et
du citoyen.
Cette déclaration arrive au lendemain de la Révolution française et est aujourd'hui un texte primordial
du droit français, bien qu'au moment de son écriture, elle n'ai pas tout de suite été très bien acceuillie
ou bien même prise en compte et elle a fait l'objet de nombreux débat quand à sa forme plus qu'à son
fond. En effet, tous les députés exerçant à l'époque étaient à peu de choses près d'accord sur le fond, sur
les grands principes qu'elle devait poser, en revanche, les propositions de textes réunissant ces grands
principes vont être très, trop, nombreuses avant qu'ils se mettent tous d'accord sur une seule et même
idée, la déclaration doit être simple et courte. La Déclaration peut alors devenir un texte écrit et c'est
une victoire pour la Révolution qui devient alors un texte.
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est donc l'un des fondements du droit français, car il
s'applique à tous les citoyens, et surtout car il fait parti de la Constitution actuelle de la V° République,
puisque le préambule de celle-ci renvoie entre autre à ce texte.
Son préambule, partie étudiée ici, l'introduit, en explique le sens, les objectifs.
C'est un texte court, qui d'une part justifie l'écriture de la Déclaration qui suit et qui d'autre part en
donne les objectifs.

I. Le préambule: justification et objet de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Le préambule de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen pose les raisons de la

naissance de celle-ci ainsi que l'objet de son corps, il expose son caractère de solution aux maux de la
sociétés ainsi que le fait qu'elle pose des droits fondamentaux qui doivent être respectés par tous et
pour tous.

A. La Déclaration, une réponse à l'ignorance, à l'oubli et au mépris

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est une réponse à la révolution, elle en est
même la retranscription, l'aboutissement. Elle retranscrit les grandes idées défendues par les
révolutionnaire, et le préambule le dit. En effet c'est bien "les Représentants du peuple français" qui sont
à l'origine de ce texte, et lorsque l'on nomme les rédacteurs de ce texte "Assemblée Nationale", alors on
pose le principe même d'Assemblée Nationale, le principe d'assemblée, de rassemblement de tout ceux
qui font la nation, de toutes les classes sociales qui la constitue, et plus seulement d'une élite qui dirige.
Avant la révolution, la france était sous un régime monarchique, et la révolution naît d'une volonté de
voir le pouvoir prendre plus en considération le peuple, de conjuguer peuple et pouvoir pour ne plus voir
les droit de l'Homme "[ignorés, oubliés ou méprisés]" car ce sont par cette ignorance, cet oubli et ce
mépris des droits de l'Homme qui créaient les inégalités et ces inégalités sont les causes des "malheurs
publics et de la corruption des Gouvernements", c'est à cause de ces inégalités que la société va mal,
que des conflits explosent, et en résolvant ces inégalités la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen résoudra les maux de la société.

B. L'objet de la Déclaration

Pour résoudre ces inégalités, les révolutionnaires doivent se mettre d'accord sur les grands
principes permattant de les éviter. Pour cela les principes étabis doivent avoir un caractère officiel, car ils
doivent être respectés par tous, faute de quoi l'égalité ne pourra être établie. De fait, la Déclaration se
veut "solennelle", elle doit être rédigée et inscrite comme ayant portée de loi. Ainsi, non seulement les
citoyens, mais également les gouvernants, seront tenus de respecter les droits qu'elle pose. Dire que la
déclaration est solennelle, c'est également dire que les droits et libertés qu'elle inscrit doivent être
défendus par tous, et que chacun a le droit légitime de les défendre, car ce sont des "droits naturels,
inaliénables et sacrés". "Naturels" donc existant des lors qu'il y a Homme, même à l'état de nature, en
effet Hobbes par exemple parle de droits naturels lorsqu'il expose les droits existant avant l'état civil, et
ce sont également les limites de l'Etat, les libertés naturels étant des libertés inviolables. "Inaliénables"
donc impossible à retirer, les droits inscrits dans la Déclaration ne peuvent être retirés aux Hommes,
justement parce qu'ils sont naturels et que leur retirer reviendraient à renier leur nature même
d'Homme. Et enfin "sacrés", parce que prédédemment naturels et inaliénable, sacrés parce que
intouchable et parce qu'aucun droit, aucune volonté, aucun principe ne peut leur être supérieur.

II. Le préambule: les trois objectifs de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Le préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pose trois grands objectifs
pour cette dernière. Un premier objectif, de rappel constant des droits exposés, un second objectif,
d'être un socle de référence, et enfin un troisième objectif, de maintien de la Constitution et du bonheur
de tous.

A. Une fonction de rappel

Tout d'abord, la Déclaration se donne comme premier objectif d'être "constamment présente à
tous les Membres du corps social" dans une idée d'universalité, l'ensemble du peuple français,
comprenant leur représentants, doivent avoir connaissance des libertés fondamentales auxquelles ils
peuvent aspirer, voire auxquelles ils doivent tous aspirer. Par conséquent, le fait d'écrire ces libertés,
d'écrire les libertés auxquelles chacun a droit et que chacun doit respecter pour autrui permet de lui
donner un caractère concret et indéniable, de plus nous avons dit qu'elle avait été rédigée de façon
simple et concise, de sorte qu'elle soit à la portée de la compréhension de chacun, que nul ne puisse
l'ignorer ou en contester le sens, elle est un rappel constant, parce que tout s'y rapporte, et public, pour
que chacun s'y rapporte.
B. Une fonction de socle de comparaison

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen se place comme "le but de toute institution
politique", comme ce qu'il faut à tout pris respecter puisqu'elle se place comme la solution aux malheurs
publics, alors elle est un socle pour toutes les branches du droit, un socle pour les trois pouvoirs séparés.
En conséquence, puisque chaque pouvoir, le pouvoir législatif lorsqu'il légifère et le pouvoir executif
lorsqu'il execute se réfère à ces droits et se doit de les respecter, alors leurs actes en sont d'autant "plus
respectés", car grâce à la publicité de la Déclaration, la conformité de ces actes à la Déclaration peut être
constamment vérifiée, et contestés lorsque non conformes.

C. Une fonction de maintien

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen a enfin un dernier objectif, celui de veiller "au
maintien de la Constitution et au bonheur de tous" et encore plus, que chaque citoyen veille au maintien
de la Constitution et au bonheur de tous, que chaque citoyen prenne la responsabilité sur lui de faire
respecter la Constitution et le bonheur de tous, que chaque citoyen prenne par à cet objectif et donc
que chacun puisse, par des "réclamations" exercer cette responsabilité en rappelant toujours les
"principes simples et incontestables" inscrits dans la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen
lorsqu'il estime que ceux-ci sont possiblement violés ou pourraient être mieux respectés.

Le Préambule de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen a donc deux buts principaux, d'une
part de justifier l'existence de la Déclaration et de donner une idée générale de son contenu, mais
d'autre part et surtout d'en donner les objectifs et de donner également ces objectifs aux citoyens et aux
représentants, avec pour idée générale de toujours défendre les droits inscrits dans la Déclaration qui
suit, de toujours faire en sorte qu'ils soient respectés et de toujours les respecter pour autrui.