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Deux ou trois pas dans les nuages1…

La Constitution de la Ve République n’a pas encore battu le record de


longévité de la IIIe République, avec ses heures de gloire et ses jours de tragédie,
mais elle est devenue le régime politique le mieux ancré dans la tradition
républicaine, même si l’on ne peut que déplorer l’abandon du septennat intervenu
en 2000. Vouloir inventer une VIe République en forme de slogan électoral, à la
veille du cinquantenaire de la Constitution de 1958, n’aurait été qu’un coup bas, là
où la France moderne a plus que jamais besoin d’institutions solides, stables et
incontestées. La France est encore loin des institutions américaines, si anciennes et
si jeunes, plus de deux cents ans après les Pères fondateurs, sans parler de la
monarchie britannique, ce vivant livre d’histoire, remontant à la conquête des
Normands en 1066.
Mais il existe aussi une part irréductible de continuité en droit français. De
manière symbolique, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789,
adoptée « en présence et sous les auspices de l’Etre suprême », a été promulguée
par le roi Louis XVI. Elle devait servir de préambule à la Constitution de 1791
dont l’article premier affirme que « le Royaume est un et indivisible ».
Bien plus, la Constitution précisant la garantie des « droits naturels et
civils » prévoit « l’établissement général de Secours publics, pour élever les
enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes et fournir du travail aux pauvres
valides qui n’auraient pu s’en procurer », ainsi que « d’une Instruction publique,
commune à tous les citoyens, gratuite à l’égard des parties d’enseignement
indispensables pour tous les hommes ». On le voit, au-delà du vocabulaire de
l’époque, ce sont des droits sociaux et des droits culturels qui sont pris en compte,
venant compléter les libertés publiques consacrées par la Déclaration de 1789.
La Constitution de 1946 renoue le fil du temps en faisant siens « les droits et
libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des Droits de 1789
et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République », qu’elle

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complète par des principes politiques, économiques et sociaux « particulièrement
nécessaires à notre temps ». Un de ces principes fait lui-même référence à la
tradition républicaine, puisque, selon l’alinéa 14, « La République française, fidèle
à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international ». La
Constitution de 1958 s’inscrit elle aussi dans cette belle continuité, avec un
préambule, où le fondement même du constitutionalisme est rappelé avec force et
sobriété : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux
Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale, tels qu’ils ont été
définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la
Constitution de 1946 ». Ce texte qui semble gravé dans le marbre, fait la synthèse
entre les droits de l’homme et les droits de la souveraineté nationale, l’héritage
séculaire et le référendum populaire.
C’est sur ce socle que se sont développés les deux piliers de la protection des
droits de l’homme, avec le développement de la jurisprudence du Conseil
constitutionnel, mais également l’incorporation du droit international. Les
révisions constitutionnelles rendues nécessaires pour ratifier de nouveaux
engagements, qu’il s’agisse des traités européens ou du Statut de Rome sur la Cour
pénale internationale, ont d’ailleurs permis au Conseil constitutionnel de préciser
la hiérarchie des normes, en rappelant que la souveraineté nationale, c’est-à-dire la
volonté du peuple dans le cadre de l’Etat de droit, reste la clef de voûte de la
démocratie française.
1. A) Consultez le Lexique et traduisez les mots suivants.
Continuer (v) Incorporer (v tr)
Continu, -e (adj) Incorporé, -e (p p)
Continûment (adv) Incorporation (n f)
Continuité (n f)
Continuateur, -trice (n m f)
Continuation (n f)
Continuel, -elle (adj)
Continuellement (adv)

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B) Trouvez les équivalents des expressions suivantes.
Une suite continue de désastres, fournir un effort continu, rétablir la
continuité, une solution de continuité.
Continuer de croire, continuer la politique de ses prédécesseurs ;
continuer ses démarches.
Incorporer un territoire dans un empire, incorporer qqn dans la société,
incorporer une recrue dans un bataillon ; être incorporé dans la famille.
L’incorporation d’une minorité ethnique, religieuse dans une
communauté.
2. Faites des phrases en mettant les groupes de mots suivants dans
l’ordre en commençant par le premier.
1. Les révisions constitutionnelles - au Conseil constitutionnel - ont d’ailleurs
permis - la hiérarchie des normes - de préciser.
2. La France moderne - stables et incontestées - d’institutions solides - a plus
que jamais besoin.
3. Mais il existe aussi - de continuité - une part irréductible - en droit français.
4. La Déclaration - par le roi - a été promulguée - Louis XVI - des droits de
l’homme et du citoyen de 1789.
5. Vouloir inventer - en forme de slogan électoral - une VI e République - qu’un
coup bas – n’aurait été.
3. A) Faites correspondre ces termes aux définitions suivantes.
électoral (adj) – engagement (n m) – droits (n m pl) sociaux – droits (n m pl)
civils – tradition (n f) – droits (n m pl) de l’homme – hiérarchie (n f) de normes –
référendum (n m)
1. ............................ : qui a trait aux élections.
2. ............................. : pratique héritée du passé qui peut être élément d’un
usage ou d’une coutume.
3. ............................. : droits conférés par la Constitution aux travailleurs
pour la défense de leurs intérêts professionnels, leur protection devant leurs

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employeurs, la compensation des risques sociaux et l’établissement d’une égalité
sociale (certains appartiennent à toute personne même non active).
4. ............................ : ensemble des composantes d’un système juridique
(Constitution, loi, règlement...) considéré dans leur coordination et fondé sur le
principe selon lequel la norme d’un degré doit respecter et mettre en œuvre celle
du degré supérieur.
5. ............................ : votation qui soumet une loi à l’approbation de
l’ensemble du corps électoral.
6. ............................. : promesse, plus généralement manifestation de volonté
par laquelle une personne s’oblige.
7. ............................. droits qui, du fait qu’ils sont l’œuvre particulière du
législateur national, doivent ou peuvent, à défaut de traité diplomatique, être
refusés aux étrangers.
8. ............................. : droits inhérents à l’être humain (homme ou femme),
ensemble de facultés et prérogatives considérées comme appartenant naturellement
à tout être humain dont le droit public, notamment constitutionnel, s’attache à
imposer à l’Etat le respect et la protection en conformité avec certains textes de
portée universelle.
B) Traduisez les phrases en faisant attention aux groupes de mots en
italique.
1. Il existe certaines grandes catégories de traditions juridiques qui
différencient les systèmes selon le pays ou l’époque2.
2. L'inscription en ligne sur les listes électorales est une démarche gratuite3.
3. La défense des droits sociaux doit souvent s’appuyer autant sur des textes
que sur une mobilisation militante ou un contexte politique favorable4.
4. Juridiquement, un citoyen français jouit de droits civils et politiques et
s’acquitte d’obligations envers la société5.

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5. La Constitution de 1958 prévoit que « si le Conseil constitutionnel ... a
déclaré qu’un engagement international comporte une clause contraire à la
Constitution, l’autorisation de ratifier ou d’approuver l’engagement international
en cause ne peut intervenir qu’après la révision de la Constitution »6.
C) Remplacez les pointillés par le mot convenable: droits sociaux,
engagements bilatéraux, droits civils et politiques, listes électorales, traditions
juridiques (2 fois).
1. La loi n° 2016-1048 a modifié les modalités d'inscription sur les ..........7.
2. Sous le terme de « .......... » s’entremêlent en effet plusieurs catégories
hétérogènes, qui recouvrent le droit des salariés face aux employeurs et le droit de
l’aide sociale ainsi qu’un certain nombre d’autres droits fondamentaux, individuels
et collectifs8.
3. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à assurer le droit égal des
hommes et des femmes de jouir de tous les .......... énoncés dans le présent Pacte9.
4. La France entend conserver la capacité d’agir seule si ses intérêts
nationaux ou ses .......... l’exigent10.
5. Les .......... sont axées sur l’harmonie inhérente des droits; les différences
entre elles ne représentent pas des conflits mais des sources de réflexion.
Les .......... représenteraient ainsi la manière de penser une Europe pluraliste en
matière de droit privé11.
4. A) Observez les significations du terme souveraineté. Trouvez les
phrases avec ce terme dans le texte ci-dessus et décidez de quelle signification
elles relèvent.
souveraineté - caractère suprême d’une puissance qui n’est soumise à
aucune autre, puissance suprême et inconditionnée dans
laquelle l’ordre international reconnaît un attribut essentiel de

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l’Etat mais qui est reconnue par extension à certaines entités ;
- plus spécifiqument, dans la théorie du régime représentatif,
attribut d’un être, nation ou peuple qui fonde l’autorité des
organes suprêmes de l’Etat parce que c’est en son nom qu’est
exercée par eux en dernière instance la puissance publique ;
- ensemble des compétences et privilèges susceptibles d’être
exercés par un être souverain.
B) Dites à quelle signification renvoient les phrases ci-dessous.
1. La souveraineté populaire est une théorie selon laquelle le titulaire de la
souveraineté est le peuple et chaque citoyen en détient une fraction. Cette doctrine
a été formulée par le philosophe français Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage
intitulé “Du Contrat social” (1762)12.
2. Classiquement, les notions de souveraineté de l’Etat et de puissance de
l’Etat sont envisagées en tant que synonymes; mais leur sens supposément
commun est controversé, notamment car il revêt un caractère juridique pour
certains auteurs et un caractère factuel pour d’autres auteurs13.
3. La souveraineté se définit, en droit, comme la détention de l’autorité
suprême, c’est-à-dire d’un pouvoir absolu (dont tous dépendent) et inconditionné
(qui ne dépend de qui que ce soit). Dans les régimes despotiques, la souveraineté
est le plus souvent détenue par un seul homme. Dans les démocraties, elle est
détenue par le peuple: on parle dès lors de souveraineté nationale14.
4. En Europe, l’idée ou le mythe de la “souveraineté” parlementaire et donc
de l’incontestabilité des lois, a duré longtemps. Mais ce n’est pas un hasard si,
après la seconde guerre mondiale, les pays qui les premiers, en se donnant une
nouvelle Constitution, marquent l’abandon de cette idée, aient été l’Italie et
l’Allemagne15.
5. La souveraineté nationale s’oppose à la notion de souveraineté populaire,
qui implique pour sa part des mécanismes de démocratie directe, comme les
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assemblées de citoyens, le mandat impératif ou les référendums. La notion de
souveraineté nationale légitime la représentation du peuple par un corps législatif
élu par lui, tout en étant doté d’une véritable autonomie dans la prise de décision16.
6. En France, l'article 55 de la Constitution confère aux traités internationaux
(sous réserve de leur application par l'autre partie contractante) une autorité
supérieure à celle de la loi ; et le « contrôle de conventionnalité » sur les lois, en
particulier au regard de la Convention européenne des droits de l'homme, est déjà
effectué par les juridictions de droit commun, en dépassant ainsi, même de ce point
de vue, le principe historique de la souveraineté absolue de la loi parlementaire17.
7. Sur le plan international la souveraineté est multiple, autant de
souverainetés que d'Etats, et d'Etats juridiquement égaux entre eux, puisque
également souverains18.
5. A) Observez les significations du terme régime. Trouvez la phrase
avec ce terme dans le texte ci-dessus et décidez de quelle signification elle
relève.
régime - système des règles considéré comme un tout, soit en tant qu’il
regroupe l’ensemble des règles relatives à une matière, soit en
raison de la finalité à laquelle sont coordonnées les règles ;
- forme du gouvernement d’un Etat, mise en œuvre dans un
Etat déterminé, d’une certaine conception concernant la
souveraineté et les principes dont doit s’inspirer le
gouvernement, ou les distinctions et relations entre gouvernants
et gouvernés et entre les divers pouvoirs publics ;
B) Dites à quelle signification renvoient les phrases ci-dessous.
1. Les Français sont-ils lassés de la démocratie? Selon un sondage IFOP
(Institut Français d’Opinion Publique) pour le site Atlantico, 40 % des Français se
disent favorables à un régime autoritaire19.

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2. La Ve République échappe aux typologies classiques des différents
régimes démocratiques. Conçue à l’origine comme un régime parlementaire dans
lequel les pouvoirs de l’exécutif sont renforcés, elle est devenue un régime de type
semi-présidentialiste depuis le référendum de 1962 qui a instauré l’élection du
président de la République au suffrage universel direct20.
3. La notion de régime politique désigne le mode d’organisation des
pouvoirs publics : mode de désignation, compétences, définition des rapports entre
les différents pouvoirs21.
4. Voilà donc la liberté; la voilà avec les éléments qui la constituent, l'égalité
civile, la sûreté des personnes, la liberté de conscience, la liberté de la presse, la
propriété des biens. Une seule chose lui manque, mais une chose essentielle, la
garantie ; c'est elle que nous allons chercher. La garantie est l'essence même du
régime constitutionnel, ôtez-la, il ne reste que des déclarations et des promesses22.
6. Complétez les blancs par les pronoms relatifs simples qui, que, dont,
où. Consultez le texte ci-dessus pour vérifier.
1. La Déclaration devait servir de préambule à la Constitution de
1791 .......... l’article premier affirme que « le Royaume est un et indivisible ».
2. La Constitution prévoit « l’établissement général de Secours publics, pour
élever les enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes et fournir du travail
aux pauvres valides .......... n’auraient pu s’en procurer ».
3. La Constitution de 1946 renoue le fil du temps en faisant siens « les droits
et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des Droits de
1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la
République », .......... elle complète par des principes politiques, économiques et
sociaux « particulièrement nécessaires à notre temps ».
4. La Constitution de 1958 s’inscrit elle aussi dans cette belle continuité,
avec un préambule, .......... le fondement même du constitutionalisme est rappelé
avec force et sobriété.

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5. Ce texte .......... semble gravé dans le marbre, fait la synthèse entre les
droits de l’homme et les droits de la souveraineté nationale.
7. Apprenez de nouveaux faits sur l’émergence des droits fondamentaux
et des libertés publiques en France en complétant les blancs par les pronoms
relatifs simples qui, que, dont, où.
1. Si la notion des droits fondamentaux n'a su s'inscrire dans un texte à
portée juridique que tardivement, les racines .......... ont présidé à sa naissance sont
anciennes.
2. Après la Seconde Guerre mondiale, on souhaite reconstruire le monde sur
les droits de l'Homme, .......... sont entérinés dans la Déclaration Universelle de
1948.
3. La notion de personne est dérivée du latin persona et du grec
prosôpon .......... signifient masque. La personne c'est fondamentalement
celle .......... on peut identifier le rôle, le rôle social. Les droits fondamentaux vont
donc toujours viser quelqu'un dans le rôle social .......... le droit lui reconnaît23.
4. Les droits de l'Homme ne sont pas des textes parfaits, ils constituent une
tentative du droit de dire dans le langage juridique quelque chose à propos de l'être
humain .......... la conception est marqué historiquement et culturellement.
5. Les universitaires sont un relais utile du projet savant de la création d’un
droit des droits de l’homme ; et d’autant plus utile à partir du moment ..........
l’intérêt académique pour la question sera parvenu à dépasser le cercle des seuls
spécialistes du droit international.
6. Le droit au développement, le droit à un environnement sain, le droit à la
paix sont des droits .......... tendent à émerger, .......... on ne parlait pas tellement
auparavant et .......... l'on appelle les droits de solidarité par rapport aux autres. Le
fait d'avoir un environnement sain dépend de la puissance publique .......... doit
avoir une politique de préservation de la nature, mais aussi de l'action de chacun.
7. On pourrait souligner le rôle déterminant ………. jouent les logiques
nationales d’appropriation du droit européen des droits de l’homme dans

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l’ensemble des pays .......... la Covention européenne des droits de l’homme trouve
à s’appliquer24.
8. Complétez la Loi constitutionnelle25 n° 2000-964 du 2 octobre 2000
relative à la durée du mandat du Président de la République par les verbes ci-
dessous en les mettant à la forme indiquée. Faites attention à l’accord.
élire (présent de l’indicatif, forme passive), promulguer (présent de
l’indicatif), soumettre (passé composé), exécuter (futur simple, forme passive),
adopter (passé composé), rédiger (présent de l’indicatif, forme passive).
Le Président de la République, conformément aux dispositions de l'article 89
de la Constitution, ......................... au référendum,
Le peuple français, ainsi qu'il ressort de la proclamation faite le 28
septembre 2000 par le Conseil constitutionnel des résultats du
référendum, .........................,
Le Président de la République ......................... la loi dont la teneur suit :
Article unique
Le premier alinéa de l'article 6 de la Constitution .........................
ainsi ......................... :
« Le Président de la République ......................... pour cinq ans au suffrage
universel direct. »
La présente loi ......................... comme loi de l'Etat.
9. Associez les deux parties de la phrase et faites trois petits textes sur
l’Etat de droit26.
1. L’Etat de droit peut se a) ...l’une des plus importantes garanties de
définir... l’Etat de droit.

2. L’existence d’une b) ... constitue la deuxième condition de


hiérarchie des normes l’existence d’un État de droit.
constitue...

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3. L’égalité des sujets de c) ... comme un système institutionnel dans
droit... lequel la puissance publique est soumise au
droit.
10. Dites si les affirmations qui suivent sont vraies ou fausses. Justifiez
votre réponse par la phrase du texte.
Vrai Faux
1. La Constitution de 1791 garantit les droits sociaux et
culturels en complétant ainsi la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen de 1789.
2. L’auteur de ce texte regrette la réforme concernant le
changement du mandat présidentiel.
3. La Ve République est le régime français qui dure le plus
longtemps depuis la Révolution de 1789.
4. La Constitution française de 1958 n’a aucun rapport ni avec
la Constitution de 1946 ni avec la Déclaration de 1789.
5. La longévité des institutions de la Ve République est
comparable avec celle des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
6. C’est grâce aux révisions constitutionnelles que le droit
européen est intégré au droit français.
7. Les institutions du Royaume-Uni datent du XIe siècle.
8. L’auteur du texte est favorable à l’apparition de la VI e
République française.
11. Remplacez les mots soulignés par les synonymes utilisés dans le
texte.
1. Souhaiter inventer une VIe République en forme de formule électorale, à
la veille du cinquantenaire de la Constitution de 1958, n’aurait été qu’un coup bas.
2. La France est encore loin des institutions américaines, si vieilles et si
récentes, plus de deux cents ans après les Pères fondateurs, sans parler de la
monarchie britannique, ce vivant manuel d’histoire.

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3. Cependant, on observe également une partie incompressible de
permanence en droit français.
4. De manière emblématique, la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen de 1789, votée en présence et sous l’égide « de l’Etre suprême », a été
promulguée par le roi Louis XVI.
5. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 devait tenir
lieu d’introduction à la Constitution de 1791 dont l’article un soutient que « le
Royaume est un et indivisible ».
6. Un de ces principes renvoie lui-même à la tradition républicaine, étant
donné que, conformément au paragraphe 14, la République française, fidèle à ses
traditions, respecte les normes du droit public international.
7. La Constitution de 1958 s’insère elle aussi dans cette belle continuité,
avec un préambule, où la base même du constitutionalisme est évoquée avec
vigueur et simplicité.
8. Ce texte qui paraît gravé dans le marbre, associe les droits de l’homme
avec les droits de la souveraineté nationale.
9. C’est sur cette base que se sont développés les deux piliers de la
protection des droits de l’homme, avec l’essor de la jurisprudence du Conseil
constitutionnel, mais aussi l’incorporation du droit international.
10. Les révisions constitutionnelles rendues nécessaires pour entériner des
obligations récentes, ont en outre permis au Conseil constitutionnel de définir la
hiérarchie des normes.
12. Répondez aux questions suivantes.
1. De quoi la France a-t-elle besoin à la veille du cinquantième anniversaire
de la Ve République ?
2. A quels autres régimes politiques, français et étrangers, celui de la V e
République est-il comparé dans ce texte ?
3. Comment est-ce que le projet de la Constitution de la VI e République est
perçu dans ce texte ? Pourquoi ?
4. Sur quel texte fondamental tout le droit français s’appuie-t-il ?

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5. Parlez des droits énumérés dans la Constitution de 1791.
6. Comment la Constitution de 1946 s’inscrit-elle dans la série de textes
affirmant la primauté des droits de l’homme en droit français ?
7. Quel est le contenu de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de
1946 ?
8. Comment le préambule de la Constitution de 1958 renvoie-t-il au
fondement du constitutionnalisme ?
9. Nommez deux sources des nouveaux engagements internationaux de la
France.
10. Sur quelle notion la démocratie française est-elle fondée ?
13. Développez un des sujets suivants au choix.
I
1. A quelle époque la Constitution de votre pays remonte-t-elle? Combien de
Constitutions votre pays a-t-il connues ?
2. Sur quels autres textes fondamentaux la Constitution de votre pays
s’appuie-t-elle? Y a-t-il une continuité avec des textes fondamentaux antérieurs?
3. Quel régime politique a duré le plus longtemps dans votre pays ? A votre
avis, par quoi peut-on expliquer cette longévité ?
II
1. Quels sont les éléments qui assurent la continuité juridique, à savoir le
maintien d’un ordre juridique donné, dans votre pays ?
2. Votre pays a-t-il traversé des périodes où cette continuité ait été
interrompue ? Parlez d’une de ces périodes.
III
1. Comment le développement de la jurisprudence de la Cour
constitutionnelle contribue-t-il à la protection des droits de l’homme dans votre
pays ?
2. Comment est assurée l’incorporation du droit international dans le droit
interne de votre pays ?

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