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PROTOCOLE DE RÉDACTION

D’UN MÉMOIRE
Guide méthodologique de recherche
à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa

Presses de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa


Kinshasa, juin 2023
1

PRÉFACE
La culture de l’excellence ne se décrète pas. Elle se construit par
un engagement quotidien dans la réalisation de ses propres missions.

Dans cette perspective, l’Académie des Beaux-Arts de


Kinshasa, en tant qu’Institution de l’enseignement supérieur et
universitaire, accomplit les trois missions classiques de l’enseignement,
de la recherche et du service à la nation en mettant au centre de ses
activités la diffusion de la culture scientifique et technique dans les
domaines des arts plastiques et graphiques.

Pour assurer la qualité dans les travaux scientifiques de nos


étudiants finalistes et harmoniser les vues sur la direction et
l’encadrement de la rédaction des mémoires au sein de notre
Établissement, le Comité de gestion a désigné une Commission chargée
d’élaborer un projet du protocole et cadre méthodologique de recherche
à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Cette Commission composée
des Professeurs BUDIM’BANI YAMBU, PEMBA MWABILA Thiery-
Joseph, BWIZA KINAMULA Jean-Damascène et de l’Assistant
MUSHAGALUSA ZIHALIRWA Bertin, a généreusement travaillé en
collaboration avec les différents animateurs de nos Sections et
Départements pour produire le présent document que nous mettons à la
disposition de tous.

De manière particulière, ce document servira de guide à nos


étudiants finalistes qui sont soumis à la rigoureuse épreuve de rédaction
d’un mémoire sur un sujet précis où ils explorent un domaine du savoir
de leur filière d’étude, analysent une problématique distinctement posée.
Pour les accompagner efficacement à mener des réflexions originales et
2

à contribuer à l’édification des connaissances dans leurs champs


d’étude, les directeurs et encadreurs des mémoires sont invités à suivre
minutieusement les orientations données dans ce document.

Au nom de tout le Comité de Gestion de l’Académie des Beaux-


Arts de Kinshasa, nous exprimons notre gratitude à l’égard des membres
de ladite Commission pour le précieux travail réalisé.

Professeur KALAMA AKULEZ Henri, PhD.


Directeur Général de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa
3

PRÉAMBULE
Le travail que nous présentons ici est le fruit des séances de
réflexion des membres de la Commission préparatoire chargée
d’élaborer le projet du protocole et cadre méthodologique de recherche
en Arts à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa.

Conformément aux assignations données par le Comité de


gestion à travers le Secrétaire Général Académique, ces réflexions
devraient aboutir à l’élaboration d’une fiche générale ou un guide
pouvant service de boussole tant pour étudiants que pour les directeurs
et encadreurs dans le rigoureux exercice de rédaction des mémoires.

Nous sommes heureux de présenter les conclusions auxquelles


nous sommes arrivés. Convaincus que ce travail contribuera à
l’Assurance-Qualité dans la production scientifique de nos étudiantes et
étudiants finalistes, nous souhaitons une bonne réception et aussi une
utilisation judicieuse de ce document de travail auprès des membres des
corps académique et scientifique de l’Académie des Beaux-Arts.

Nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont participé aux
premiers échanges le 03 mai 2023 lors du lancement officiel des travaux
de la Commission, et exprimons notre gratitude à l’égard des Chefs de
Départements qui ont beaucoup contribué à faire avancer nos réflexions.

Le travail présenté ici est structuré en deux parties. Dans la


première, nous avons tenu à rappeler les grandes lignes et les éléments
constitutifs d’un travail scientifique appelé mémoire. C’est à partir de cet
aperçu général que nous avons interrogé les pratiques de l’Académie
des Beaux-Arts de Kinshasa afin de proposer des lignes à suivre au
niveau de chaque Département (Parcours). Ce sont ces lignes qui
constituent la matière pour la deuxième partie de ce travail.
4

Comme nous l’avions exprimé le jour de l’ouverture des travaux


de notre Commission, nous réitérons notre gratitude aux membres du
Comité de Gestion de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa,
spécialement au Directeur Général, le Professeur KALAMA AKULEZ
Henri et le Secrétaire Général Académique, le Chef de Travaux
KUYENA MUZITA Benjamin, pour le choix qu’ils ont porté sur nous pour
élaborer ce projet de protocole qui s’inscrit dans le cadre de leur quête
incessante de l’excellence.

Qu’ils trouvent dans ce travail notre contribution à leurs efforts


quotidiens pour faire de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa un foyer
vivant de la science et de la culture.

Professeur Ordinaire BUDIM’BANI YAMBU

Président de la Commission
5

I. APERCU GENÉRAL D’UN PROTOCOLE DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

I.1. Du projet de recherche


Le projet de recherche est le premier document écrit par le
chercheur dans le cadre de l’élaboration de son mémoire. Il s’agit d’un
article académique contenant toutes les informations nécessaires à la
réalisation du projet.

Le projet de recherche doit être considéré comme un guide de


référence pour tout chercheur. En négligeant ce document important, le
chercheur court le risque de rencontrer des difficultés qu’il aurait pû
éviter.

Il s’agit d’une explication détaillée de la méthodologie et du plan


de recherche qui sous-tend la recherche. On l’appelle aussi parfois “plan
de recherche” ou “proposition de recherche”, ou encore “document de
plan de recherche”.

Il est généralement rédigé dans un document distinct de votre


mémoire dont il se différencie par le fait qu’il est conçu pour commencer
une recherche alors qu’un mémoire est un rapport ou compte rendu
rédigé après avoir fini sa recherche.

Mais comment rédiger le protocole de recherche d’un mémoire ?

Quelle que soit la nature du travail qu’il est appelé à réaliser [1.
expliquer un phénomène, un cas, une situation problématique (mémoire
de réflexion – démonstration) ; 2. un projet à réaliser (mémoire –
projet) ou 3. défendre une œuvre déjà réalisée (mémoire –
réalisation)], un protocole de recherche complet doit contenir les dix
composantes suivantes :
6

1. Le titre du mémoire ou thème de recherche : Premier élément


du protocole de recherche, le titre évoque le sujet traité de façon
courte, concise et descriptive. Il est formellement déconseillé de
mettre un titre trop long ou trop complexe au risque de le rendre
incompréhensible.
2. L’introduction : c’est la présentation contextuelle du futur
mémoire. C’est dans cette partie que l’auteur/chercheur évoque
le problème qu’il compte aborder et résoudre au travers de sa
réflexion, l’angle du départ de son sujet, la naissance de son
projet ainsi que ses principaux intérêts.
3. La problématique : posée généralement sous forme de
question, il s’agit d’une série de problèmes non résolus, que
l’auteur/chercheur propose de résoudre ambitieusement dans
son futur ouvrage. Avant de définir sa problématique et de
préciser sa question de recherche, il est toujours prudent pour le
chercheur de bien vérifier la « littérature » existante pour ne pas
donner des solutions déjà proposées par d’autres
auteurs/chercheurs. Toute problématique s’appuie toujours sur
une recension des écrits antérieurs dont la synthèse est appelée
« cadre théorique », « cadre de référence » ou « revue de la
littérature ».
4. L’hypothèse : chaque mémoire doit défendre, compléter et
appuyer des affirmations prédéfinies. Présentées sous formes
d’hypothèses, ces affirmations intuitives sont généralement
basées sur l’expérience, l’observation et les connaissances
personnelles de l’auteur/chercheur.
5. Les objectifs, but et intérêt de la recherche : c’est à partir des
hypothèses que les objectifs doivent être posés ou définis
clairement. Les objectifs de recherche sont la force motrice du
7

chercheur. Ce sont les buts du projet qui doivent être clairement


identifiés pour être atteints.
6. Les limites du sujet : l’auteur expose les limites qu’il s’impose
ou se fixe en vue d’aborder son travail de recherche : le
chercheur doit décrire de manière manifeste le cadre de sa
recherche : où se déroulera-t-elle ? comment sera-t-elle
effectuée ? de quels outils aura-t-il besoin ? présenter clairement
la population cible de son étude : de quelle population s’agit-il ? :
délimitation de l’objet, du thème, des matériaux à utiliser, du
corpus, de la population d’étude et de l’échantillon à prendre en
considération en vue de son enquête. Il justifie en même temps
la pertinence de ces outils et de leurs limitations dans le temps
et dans l’espace.
7. La méthode : la méthodologie est la partie la plus essentielle du
protocole de recherche dans laquelle le chercheur explique
comment il va procéder pour aborder et résoudre le problème
qu’il se propose d’expliquer. Pourquoi choisit-il telle méthode et
telle technique de recherche plutôt que telle autre ? dire
comment les données seront recueillies, traitées, puis analysées
et indiquer les discussions qu’il prévoit de faire.
8. Le plan de travail ou de rédaction : souvent appelé « division
du travail », le plan de rédaction permet au chercheur de
présenter la logique du déploiement de sa réflexion future, de
l’exposition et de la démonstration de sa pensée autour du sujet
(parties, chapitres, sections et sous-sections).
9. Le calendrier : un protocole de recherche sert aussi à planifier
dans le temps la collecte, l’analyse et la diffusion des données
ainsi que des résultats de la recherche à mener. Le temps
8

imparti à la réalisation d’une recherche et à la rédaction du


mémoire n’est jamais illimité.
10. Le budget : l’auteur/chercheur doit mentionner le budget
nécessaire à l’élaboration de son mémoire, sachant que tout
travail de recherche a un coût
11. La bibliographie : La bibliographie représente la partie finale du
protocole de recherche. Avant d’achever définitivement le projet,
l’auteur/chercheur doit lister les articles, revues et ouvrages qu’il
a exploités ou qu’il compte consulter dans son élaboration de
son travail. Cette liste doit être constituée exclusivement de
sources académiques et scientifiques pour être crédible et
validée. Ces sources vont être présentées en respectant les
normes académiques requises.

Puisque le mémoire n’est pas encore achevé, ni même en phase


de commencement, l’auteur/chercheur est invité d’employer le temps
futur dans la rédaction de son projet de recherche.

I.2. De la structure type d’un rapport de recherche ou mémoire


Souvent, les étudiants ne savent toujours pas comment
structurer leur texte final concluant le parcours de leur recherche. Le
canevas ci-après propose, à titre indicatif, certains éléments à savoir :

1. Couverture : le mémoire commence par une couverture ;


celle-ci peut être assez design et refléter le domaine du sujet
abordé. Un modèle de couverture est toujours présenté par la
Section ou le Département et le chercheur est tenu de le
respecter.
9

2. Pages liminaires
Les pages liminaires comprennent les éléments suivants :
- Page de garde : Une page de garde n’est pas une couverture.
Elle doit présenter des informations nécessaires au jury pour
l’identification du mémoire.
- Préface : La préface présente le parcours et le profil ainsi que
les expériences du chercheur et peut être dédiée à ceux pour
qui le chercheur a rédigé le mémoire, avant de passer aux
remerciements.
- Epigraphe : située généralement après la page de garde,
l’épigraphe est une courte citation choisie par l’étudiant pour
exprimer l’esprit du travail.
- Dédicace : sur la page de dédicace, l’étudiant rend hommage
ou exprime sa gratitude à une personne ou à plusieurs
personnes de son choix (soit celles qui l’ont soit inspiré soit
marqué ou soutenu dans le cadre de l’exercice d’écriture de son
mémoire ; soit encore une personne à laquelle il se sent lié par
un lien d’affection).
- Avant-propos : c’est la présentation du sujet et du type de
document, les raisons ou motivations à étudier ce sujet, le but
du travail présenté et les difficultés rencontrées.
- Remerciements : sur une page au maximum, le chercheur
remercie les personnes qui l’ont aidé dans la réalisation de son
mémoire (directeur de mémoire, ses formateurs, ses parents,
ses bienfaiteurs, etc.)1

1
L’épigraphe, la dédicace et les remerciements sont des éléments facultatifs
placés généralement après la page de garde.
10

- Résumé/objectif : il s’agit de présenter l’objectif du mémoire


(abstract).
- Sommaire : la table des matières doit permettre au lecteur de
se repérer et de voir le plan du mémoire directement.
- Liste des tableaux et schémas : il faut référencer les tableaux
et illustrations.
- Glossaire : si nécessaire, le chercheur peut indiquer la définition
de certains termes techniques utilisés dans son travail dans un
glossaire.
- Liste des abréviations : c’est la signification des sigles triés par
ordre alphabétique.

3. Introduction
- Amorce ou présentation du sujet
- Raisons du choix du sujet.
- Problématique.
- Hypothèse (s’il y en a à démontrer)
- Cadre théorique : Il est important de déterminer les théories,
concepts clés et les idées préexistantes en lien avec le sujet
choisi. Ces informations donnent « un cadre » à vos recherches
et prouvent que vous connaissez les éléments théoriques liés à
votre sujet.
- Limites du sujet.
- Annonce du plan.

4. Développement ou Corps du travail

Chapitre 1

Introduction du chapitre 1
11

Section 1

Section 2

Conclusion du chapitre 1 ou Transition

Chapitre 2

Introduction du chapitre 2

Section 1

Section 2

Conclusion du chapitre 2 ou Transition

Chapitre 3

Introduction du chapitre 3

Section 1

Section 2

Conclusion du chapitre 3 ou Transition.

De plus en plus, il est recommandé d’adopter une numérotation


logique et continue en décimales et proscrire la numérotation
mélangeant lettres, chiffres, puces diverses, …

Chapitre I.

I.1.

I.1.1.

I.1.1.1.
12

I.1.1.2.

I.1.2.

I.2.

I.3.

Chapitre II.

II.1.

II.2.

II.2.1.

II.2.2.

Chapitre III.

III.1.

III.2.

III.3.

III.3.1.

III.3 1.1.

III.3.1.2.

III.3.2.

N.B. Le corps ou développement d’un mémoire ou rapport de recherche


doit être original et personnel. Il est établi par le chercheur et validé par
son Directeur de mémoire en fonction des objectifs de la recherche et de
la logique de démonstration adoptée. Il n’est donc pas nécessaire que
tous les plans de rédaction soient identiques pour tous les mémoires, ou
que les corps de tous les travaux rédigés aient la même structure.
13

Il faut toutefois intégrer dans le développement un cadre théorique


(partie spéculative et revue de la littérature) et une partie empirique
(recherche proprement dite) qui comprendrait la description de l’objet
d’étude, la présentation détaillée des données et de la méthode adoptée
en vue de leur analyse et de l’interprétation des résultats.

5. Conclusion

Retour sur les arguments importants.

Confirmation ou infirmation des hypothèses.

Ouverture.

Recommandations : vous pouvez donner des préconisations (à une


entreprise par exemple).

6. Bibliographie : la bibliographie doit être complète et respecter


les règles et normes de citation.
7. Annexes : si nécessaire, mettre tous les documents
mentionnés ou utilisés dans les annexes pour que le lecteur
puisse s’y référer.
14

I.3. De la structure type d’un exposé de présentation orale en


prélude à la défense ou soutenance publiques d’un mémoire

Très souvent, les étudiants sont désemparés, stressés et


troublés lorsqu’il s’agit de préparer un texte oral de présentation des
résultats de leurs recherches (appelé vulgairement « discours »).

Le canevas suivant peut bien leur être utile et efficace :

1. Intitulé final du mémoire (qui doit être plus affiné et plus précis
que l’intitulé du projet, au départ, lorsque la recherche était
encore balbutiante) ;
2. Bref exposé du problème étudié et de la question de recherche
posée, et éventuellement des hypothèses de départ ;
3. Exposé sur la méthode et les techniques appliquées en vue
du recueil des données, de leur traitement, de leur analyse et de
l’interprétation des résultats ;
4. Présentation des principales conclusions de l’étude ;
5. Ouvertures théoriques ou empiriques préconisées à l’issue
de la recherche.

Un texte synthétique, concis et clair, d’une page et demie au


maximum, pouvant être présenté en trois ou quatre minutes, peut suffire.

I.4. Des normes de mise en page et présentation de la bibliographie

Un mémoire scientifique est un écrit qui doit tenir à l’ensemble


du processus de rédaction. Un de critères fondamentaux dans la
rédaction d’un texte, c’est la simplicité. Le ton d’un bon texte n’est pas à
rechercher dans l’usage des mots complexes. En plus, il est préférable
15

d’utiliser des formules brèves et claires. La concision veut que l’étudiant


élimine de la rédaction de son mémoire tout ce qui n’est pas
indispensable pour le sujet sous traitement.

Un texte scientifique n’est pas fruit des fantaisies. Un étudiant


qui bafoue les règles académiques courantes s’expose au
mécontentement des membres du jury, mécontentement qu’il provoque
lui-même. En effet, « l’écrit universitaire est un texte académique,
soumis à la sanction, qui doit attester la compétence linguistique, la
culture, la maîtrise du sujet et la capacité d’inventer. L’ensemble doit être
argumenté. L’auteur doit montrer qu’il sait faire progresser sa pensée
avec méthode »2.

De manière générale, le texte s’écrit en utilisant le « nous » de


majesté. Il faut éviter d’utiliser à la fois le « nous » et le « je » dans la
rédaction d’un texte.

Quant à la longueur d’un texte, une trentaine de pages est


suffisant pour un mémoire de licence. De ce fait, l’étudiant doit aller droit
au but, sans perdre le temps dans des répétitions et digressions inutiles.
Un travail de licence est une écriture centrée sur un objet d’étude, bien
délimité.

L’étudiant doit nourrir ses arguments des citations bien


documentées. Celles-ci peuvent être formulées de manière directe ou
être reformulées sous forme de paraphrases. Mais en citant directement
ou en reformulant les idées empruntées à des auteurs, l’étudiant doit

2
H. DANET et E. ELENGABEKA, Secrets de la réussite. Guide des mémoires et
thèses en Licence Master Doctorat, Yaoundé, PUCAC, 2013, p. 88.
16

prendre soin de déclarer les références de ces citations. Ne pas le faire


l’expose au délit de plagiat3.

Les notes de bas de page sont insérées automatiquement par


ordinateur. Ces notes peuvent être explicatives ou bibliographiques. Les
notes biographiques renseignent sur les sources des informations
avancées dans le corps du travail et doivent suivre les règles
méthodologiques en vigueur dans l’établissement où le mémoire est
présenté4.

Généralement, une note bibliographique informe sur les noms


et prénoms de l’auteur, le titre, la collection, le lieu d’édition, la date
(année) de parution du document (ouvrage, article, …) ainsi que les
pages consultées.

La structure des références biographiques dépend d’une


université à une autre, d’une zone à une autre selon les règles
internationales en la matière.

II. SPÉCIFICITES DE RÉDACTION ET DE PRÉSENTATION D’UN


MÉMOIRE A L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS DE KINSHASA

L’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, ABA-KIN en sigle, est


une école artistique moderne au cœur de l’Afrique centrale, en quête
incessante de l’excellence. Créée en 1943, elle est un Etablissement
public d’enseignement supérieur et universitaire en République
Démocratique du Congo spécialisé dans la formation des artistes
plasticiens et graphistes.

3
H. DANET et E. ELENGABEKA, op. cit., p. 83
4
Ibidem, p. 84
17

En vue de rendre service à la société, l’acte fondateur de


l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa lui assigne une double mission :

1- Former des cadres spécialisés dans le domaine des arts


plastiques et graphiques ;
2- Organiser la recherche sur l’adaptation des techniques
nouvelles dans un domaine spécifique des arts.

Actuellement, l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa organise


deux filières d’études (Mentions) : Arts Plastiques et Arts Graphiques.
Chacune de ces filières regroupe différents Parcours ou Départements.

En Arts plastiques, nous avons cinq Parcours : Sculpture,


Céramique, Peinture, Métal, Conservation et restauration d’œuvres
d’art.

En Arts Graphiques, nous avons quatre Parcours :


Communication visuelle, Architecture d’intérieur, Photographie et
Design.

La rédaction d’un mémoire de licence est un travail écrit


personnel de réflexion, d’analyse et même de création s’appuyant sur
une recherche documentaire. Dans chacune des disciplines enseignées
à l’Académie, il est présenté et défendu publiquement en vue de
l’obtention d’un diplôme de la filière d’étude de l’étudiant. Le mémoire est
donc le fruit de divers travaux et d’écriture qui s’appuient sur un
ensemble de connaissances que l’étudiant a acquises durant son
parcours académique.
18

II.1. Projet de recherche


À la fin du sixième semestre de son parcours académique, tout
étudiant inscrit normalement à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa
dépose son Projet de mémoire au bureau de son Département
(Mention).

Ce Projet doit disposer des éléments suivants :

1. Le titre ou sujet du mémoire ou encore un thème de


recherche
2. La problématique
3. L'hypothèse
4. Choix et intérêt du sujet (les objectifs, but et intérêt de la
recherche)
5. La délimitation du sujet
6. La méthode et technique de travail
7. Le plan de travail ou de rédaction (division du travail)
8. La bibliographie

II.2. Structure synthétique de la présentation d’un mémoire à


l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa
19

1. Couverture (page de garde)


20
21

2. Préliminaire
- Épigraphe
- Dédicace
- Remerciements
- Résumé
- Liste des tableaux et schémas
- Liste des abréviations
3. Introduction générale
- Problématique
- Hypothèse
- Méthode et technique de travail
- Choix et intérêt du sujet (les objectifs, but et intérêt
de la recherche)
- Délimitation du sujet
- Plan de travail (division du travail)
4. Corps du travail
Chapitre premier :
Introduction
I.1.
I.1.1
I.1.2.
I.2.
I.2.1.
I.2.2.
I.3.
I.3.1.
I.3.2.

Conclusion
22

Chapitre deuxième :
Introduction
II.1.
II.1.1
II.1.2.
II.2.
II.2.1.
II.2.2.
II.3.
II.3.1.
II.3.2.

Conclusion

Chapitre troisième :
Introduction
III.1.
III.1.1
III.1.2.
III.2.
III.2.1.
III.2.2.
III.3.
III.3.1.
III.3.2.

Conclusion

5. Conclusion générale
6. Bibliographie
1. Ouvrages
23

2. Articles
3. Dictionnaires et encyclopédies
4. Webographie
7. Annexes
8. Table des matières

II.3. Spécificités de la structure du corps du travail selon les filières


d’études organisées à l’Académie des Beaux-Arts de
Kinshasa

Au niveau de la licence, le mémoire est cessé refléter les


compétences professionnelles de l’étudiant dans l’un ou l’autre domaine
lié à la formation reçue.

II.2.1. Filière Arts Plastiques

II.2.1.1. Parcours Sculpture, Peinture, Céramique et Métal


Au niveau des Arts Plastiques, dans son mémoire, l’étudiante ou
l’étudiant doit faire preuve d’une maîtrise du langage, des outils et des
matériaux ainsi que des techniques auxquels on recourt dans la
réalisation des arts visuels. Qu’il s’agisse d’un mémoire réflexif ou d’un
mémoire de réalisation, l’étudiant est appelé à faire preuve d’une bonne
connaissance des courants et mouvements artistiques dans lesquels il
inscrit les types d’œuvres d’art qu’il étudie.

Dans un Mémoire réflexif, l’étudiant choisit un ou deux artistes


susceptibles d’avoir le statut de « mentor ». Il étudie leurs œuvres à
partir de leurs thématiques principales, leurs techniques. Une telle étude
ouvre à une herméneutique de l’œuvre de l’auteur choisi. Si l’étude porte
sur plusieurs artistes, l’étude devient une comparaison de leurs œuvres.
24

Dans une telle étude « démonstrative », l’étudiant analyse un


minimum de dix œuvres pour arriver à lier les éléments constitutifs5 des
œuvres de l’auteur ou des auteurs à la thématique abordée.

Dans le premier chapitre, l’étude sera soit une approche


conceptuelle de la thématique centrale abordée par l’artiste ou les
artistes qu’il étudie, soit une approche technique ou encore une
approche théorique de l’usage des matériaux dont ils se servent dans la
création des œuvres. Il faut noter que l’approche conceptuelle ne se
réduit pas à une définition de quelques mots.

Dans le deuxième chapitre, l’étudiant doit prendre soin de


présenter l’artiste ou les artistes sur lesquels porte son travail. Présenter
l’artiste, c’est aussi présenter son œuvre en général dans une
succession chronologique. Ce chapitre doit renseigner également sur
l’évolution de l’œuvre de l’artiste sous étude et surtout sur sa tendance
artistique. Il est différent d’un CV de l’artiste sous étude.

Dans le troisième chapitre, l’étudiant analyse au moins dix


œuvres des artistes sous études pour démontrer l’adéquation entre
l’œuvre étudiée et la problématique soulevée afin de confirmer ou
d’infirmer les hypothèses du travail.

Dans un type de Mémoire de réalisation, il faut noter qu’il est


question de partir d’un travail déjà réalisé ou d’une œuvre existante. Au
cas où celle-ci n’existe pas encore et que l’étudiant veut travailler sur une
œuvre de son projet d’atelier, « œuvre maîtresse », l’étudiant doit
présenter une maquette de celle-ci dans son Projet de recherche.

5
Personnages, formes, symboles, couleurs, …
25

Mais comme tout travail scientifique s’inscrit dans une tradition


(une école, un courant, un mouvement) qui soutient une théorie donnée,
l’étudiant est appelé à lier son œuvre réalisée ou à réaliser (œuvre
maîtresse) à quelques artistes qu’il considère comme « mentor ». Dans
ce type de mémoire, l’étudiant pourra faire une étude comparative entre
son travail et celui de son mentor ou ses mentors au troisième chapitre.

Ainsi donc, au premier chapitre, l’étudiant se focalise sur une


approche conceptuelle de la thématique ou technique qui lie son œuvre
maitresse à ces artistes.

Dans le deuxième chapitre, comme dans un mémoire de


réflexion, l’étudiant présente l’artiste ou les artistes qui inspirent son
travail.

Au troisième chapitre, il fait une étude analytique du travail de


ses mentors et compare leur travail avec son œuvre maîtresse.

II.2.1.2. Parcours Conservation-restauration des œuvres


d’art
Pour le Parcours Conservation-restauration des œuvres d’art, la
démarche diffère des autres Parcours de la filière Arts Plastiques à
savoir Sculpture, Peinture, Céramique et Métal.

En Conservation-restauration des œuvres d’art, à travers la


rédaction de son mémoire, l’étudiant montre que tout au long de sa
formation, il a maîtrisé les spécificités de la conservation-restauration
des objets en bois polychromés, des objets en céramique. Et encore,
partant des objets qui nécessitent un traitement, il faudra concevoir un
dossier complet de traitement respectant du début à la fin les règles
éthiques liées à la préservation du patrimoine culturel, à la muséologie
et aux techniques de conservation-restauration.
26

De ce fait, en Conservation-restauration des œuvres d’art, il est


question d’un Mémoire de réalisation qui se fonde sur une approche
théorique du traitement des objets et de problème de conservation
observé ou diagnostiqué, une étude anthropologique des objets à traiter
et une approche pratique du traitement administré aux objets. Le
mémoire est donc lié au travail d’atelier.

Autrement dit, au premier chapitre, l’étudiant présente les


théories de traitement d’objet en fonction des problèmes de conservation
à résoudre par une restauration préventive ou curative ;

Au second chapitre, l’étudiant fait une étude anthropologique


et muséologique des objets à traiter, c’est-à-dire il présente les origines
desdits objets ainsi que le contexte et le lieu de leur conservation ;

Au troisième chapitre, l’étudiant s’attèle au traitement


diagnostiqué des objets sous étude.

II.2.2. Filière Arts Graphiques

II.2.2.1. Parcours Architecture d’intérieur


Au niveau des Arts Graphiques, Parcours Architecture
d’intérieur, dans son mémoire, l’étudiant qu’il a la maîtrise des
connaissances requises en architecture des bâtiments comme des
espaces et a acquis un savoir-faire dans la conception des espaces de
vie.

En s’inscrivant dans l’un ou l’autre domaine de sa profession (la


rénovation, l’aménagement, la reconversion des bâtiments (d’habitation,
de commerce, d’éducation, …) et des espaces), il conçoit des projets
innovants, agréables, fonctionnels et esthétiques. Il crée des éléments
architectoniques et de scénographies, etc. de manière à offrir un confort
27

accru répondant aux besoins socio-économiques et culturels tout en


tenant compte des contraintes environnementales. Expert en
parachèvement décoratif des espaces de vie, l’étudiant est supposé être
un connaisseur des matériaux de construction respectueux de
l’environnement.

Il s’ensuit que le Mémoire en Architecture d’intérieur est un


Mémoire Projet qui part d’un espace ou bâtiment existant et qui
nécessite une intervention architecturale.

Le premier chapitre est un cadre théorique dans lequel


l’étudiant aborde de manière générale les théories et les techniques
architecturales liées à l’opération qu’il doit réaliser (rénovation,
aménagement, habilitation, …) en fonction du site (espaces ou
bâtiments) concerné dans l’étude.

N.B. Ce chapitre n’est pas un fourre-tout ou une suite des définitions des
mots qui composent le sujet de mémoire de l’étudiant. La clarification
des concepts se limite uniquement aux « concepts clés » en faisant
ressortir leur sens spécifique dans la profession de l’architecture
d’intérieur.

Le deuxième chapitre ouvre l’étude à la pratique par la


Présentation du site et la description de l’état de lieu de celui-ci. C’est
dans cette description que l’étudiant fait le diagnostic du bâtiment ou de
l’espace sur lequel porte son projet.

Le troisième chapitre est la conception et la réalisation virtuelle


du projet selon les normes architecturales. Ce projet étant une réponse
aux problèmes diagnostiqués au deuxième chapitre, l’étudiant prend
soin d’expliquer les solutions qu’il propose en mettant un accent
28

particulier sur le choix des matériaux. En plus, l’étudiant doit également


chiffré le coût de son projet.

II.2.2.2. Parcours Design


Au niveau des Arts Graphiques, Parcours Design, dans son
mémoire, l’étudiant prouve qu’il a maîtrisé tout un ensemble de
connaissances sur les mobiliers design. Dans son mémoire, il crée des
objets design usuels (domestiques, urbains, industriels, etc.) de qualité,
innovants et porteurs de sens dans les différents domaines de la vie où
on les utilise : dans des habitations domestiques, dans des espaces
publics, etc. Il réalise donc un Mémoire-Projet.

Le premier chapitre de son mémoire est un cadre théorique sur


le type d’objets design concernés par son travail.

Le deuxième chapitre est une présentation du lieu où seront


utilisés les objets design à concevoir.

Le troisième chapitre porte sur la création (virtuelle) des objets


design et leur implantation dans le milieu d’usage. Dans ce chapitre,
l’étudiant prend soin d’expliquer la fonctionnalité des objets qu’il a
conçus, de justifier le choix des matériaux à utiliser dans la production
de ces objets, de justifier les formes, couleurs et tout autre aspect
esthétique qu’il donne à ces objets.

Les étudiants en Design peuvent également rédiger des


mémoires de réflexion en se basant sur les nombreux travaux
d’innovation qui se produisent au quotidien dans leur domaine.

Dans ce cas, l’étudiant choisit un ou plusieurs designers


susceptibles d’avoir le statut de « mentor ». Il étudie leurs œuvres à
partir de leurs thématiques principales, leurs techniques. Une telle étude
29

ouvre à une herméneutique de l’œuvre de l’auteur choisi. Si l’étude porte


sur plusieurs artistes, l’étude devient une comparaison de leurs œuvres.

Dans une telle étude « démonstrative », l’étudiant analyse un


minimum de dix œuvres pour arriver à lier les éléments constitutifs6 des
œuvres de l’auteur ou des auteurs de la thématique abordée.

Dans le premier chapitre, l’étude est soit une approche


conceptuelle de la thématique centrale abordée par l’artiste ou les
artistes designers qu’il étudie, soit une approche technique ou encore
une approche théorique de l’usage des matériaux dont ils se servent
dans la création des objets.

Dans le deuxième chapitre, l’étudiant présente l’artiste ou les


artistes designers sur lesquels porte son travail. Présenter l’artiste, c’est
aussi présenter son œuvre en général dans une succession
chronologique. Ce chapitre doit renseigner également sur l’évolution de
l’œuvre de l’artiste sous étude et surtout sur sa tendance artistique. Il est
différent d’un CV de l’artiste.

Dans le troisième chapitre, l’étudiant analyse au moins dix


œuvres des artistes sous étude pour démontrer l’adéquation entre les
œuvres étudiées et la problématique soulevée afin de confirmer ou
d’infirmer les hypothèses du travail.

II.2.2.3. Parcours Communication visuelle


Au niveau des Arts Graphiques, Parcours Communication
visuelle, on forme des étudiants dans les domaines de la création
graphique, de l’illustration (dessinée, photographique ou peinture
numérique), de la bande dessinée, du multimédia, de l’édition et du

6
Personnages, formes, symboles, couleurs, matériaux, etc.
30

prépresse, du web design et de la motion graphique et du graphisme


publicitaire.

En inscrivant son sujet de mémoire dans l’un des domaines


précités ou dans plusieurs domaines quand son sujet est transversal,
l’étudiant démontre qu’il a bien compris les différents langages visuels,
la conception des messages graphiques et artistiques, la pratique de la
mise en page, la typographie et l’iconographie ainsi que l’usage des
supports de communication visuelle (affiches, panneaux, spot, etc.).

Dans un Mémoire de réflexion, l’étudiant choisit un ou plusieurs


supports de communication visuelle d’un établissement privé ou public
ou encore d’un artiste (photographe ou cinéaste, bédéiste, etc). Il se
propose d’étudier ces supports du point de vue du message ou du
langage, de la conception graphique, etc. Il énonce clairement le constat
objectivement observable sur lesdits supports à étudier.

Dans un Mémoire Projet, l’étudiant fait une étude analytique et


critique de la communication visuelle d’un établissement privé ou public.
Il conçoit une proposition de communication efficace pour
l’établissement étudié.

Au premier chapitre, l’étudiant constitue son cadre théorique


qui ne se réduit pas à la définition des concepts clés de son sujet. Si par
exemple le support à étudier est une affiche publicitaire, dans ce premier
chapitre, l’étudiant se focalisera à l’étude générale d’affiche en
communication publicitaire.

Si l’étudiant utilise une méthode particulière pour l’étude du


support qu’il analyse, au second chapitre, il devra présenter et
expliquer cette méthode. Par exemple l’analyse sémio-pragmatique de
l’interface web du site de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Ici,
31

après avoir étudié l’interface d’un site web de manière générale au


premier chapitre, l’étudiant explique, au second chapitre, cette méthode
sémio-pragmatique.

Au troisième chapitre, dans un Mémoire de réflexion, l’étudiant


présente les supports qu’il étudie, les décrit et les analyse selon la
méthodologie annoncée.

Dans un Mémoire Projet, l’étudiant présente de manière


descriptive l’entreprise pour laquelle il veut concevoir et réaliser une
communication. Après avoir montré les carences ou les failles de la
communication de l’entreprise, il présente de manière analytique son
projet (solution).

II.2.2.4. Parcours Photographie


Au niveau des Arts Graphiques, Parcours Photographie, on
forme des créateurs et des concepteurs d’images fixes et images
mouvantes, des réalisateurs de cinéma, des spécialistes en photo de
mode, photo documentaire, photo publicitaire, photo de reportage
(photojournalisme).

En inscrivant sa recherche dans l’un ou l’autre domaine, à


travers son mémoire, l’étudiant doit faire preuve de la maîtrise des
notions et techniques de la photographie et vidéo numériques dans la
production du reportage, de la photo et du film documentaire ; de la photo
artistique et du film expérimental.

Dans un Mémoire de réflexion, l’étudiant choisit un ou plusieurs


artistes photographes ou cinéastes susceptibles d’avoir le statut de
« mentor » par leur savoir-faire, leur expérience et leurs œuvres.
32

Dans une telle étude « démonstrative », l’étudiant analyse un


minimum de dix œuvres pour arriver à dégager le récit qui guide l’œuvre,
à étudier les techniques, le style et les modes d’expression de l’auteur
ou des auteurs sous étude.

Dans le premier chapitre, l’étude sera soit une approche


conceptuelle de la thématique centrale abordée par le photographe ou
le cinéaste sous étude, soit une approche technique ou encore une
approche théorique de l’usage des matériaux (les archives par exemple).

Dans le deuxième chapitre, l’étudiant présente l’artiste ou les


artistes sur lesquels porte son travail. Présenter l’artiste, c’est aussi
parler son œuvre en général dans une succession chronologique. Ce
chapitre porte également sur l’évolution de l’œuvre de l’artiste sous
étude et surtout sur sa tendance artistique.

Dans le troisième chapitre, l’étudiant analyse au moins dix


œuvres des artistes sous étude pour démontrer l’adéquation entre
l’œuvre étudiée et la problématique soulevée afin de confirmer ou
d’infirmer les hypothèses du travail.

Les étudiants en Photographie peuvent également rédiger des


Mémoires Projet qui ont comme point de chute le travail d’atelier de
l’étudiant.

En s’inscrivant dans une tradition (d’une école, d’un courant,


d’un mouvement photographique), l’étudiant lie son projet à quelques
photographes qu’il considère comme « mentor ». Dans ce type de
mémoire, l’étudiant pourra faire une étude comparative entre son travail
et celui de son mentor ou ses mentors au troisième chapitre.
33

Ainsi donc, au premier chapitre, l’étudiant se focalise sur une


approche conceptuelle de la thématique ou technique qui relie son projet
à ses photographes mentors.

Dans le deuxième chapitre, comme dans un mémoire de


réflexion, l’étudiant présente les photographes qui inspirent son travail.

Au troisième chapitre, il fait une étude analytique du travail de


ses mentors et compare leur travail avec son œuvre réalisée.

II.4. Normes bibliographiques


Conformément au « Protocole de Rédaction » en vigueur pour
notre revue, Les Annales de l’ABA, pour besoin d’harmonisation de la
méthodologie, la rédaction du travail de fin de cycle et du mémoire à
l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa doit respecter les normes
suivantes7 :

Le texte doit être dactylographiés (saisis) suivant le


caractère Arial, police 12, interligne 1,5 ; texte justifié.

Les notes de bas de pages doivent respecter le protocole suivant :

- Lorsqu’il s’agit d’un livre : Prénom (seul la première lettre en


majuscule suivi d’un point) et nom de l’auteur (en majuscule),
titre de l’ouvrage (italique), lieu de l’édition, édition, année,
numéro de la page de la citation. Si l’ouvrage est écrit par plus
de deux auteurs, on cite l’un d’eux suivi de : et al.

7
La méthodologie de citation et de présentation des sources se réfère
ici à la Norme Internationale ISO 690 qui est un des styles les plus
utilisés dans les écrits académiques (mémoires, thèses, articles,
rapports, …) surtout dans le monde francophone.
34

Exemple :

A. MBEMBE, Critique de la raison nègre, Paris, La Découverte,


2013, p. 10.

F. BLASS et al., A Greek Grammar of the New Testament and


other Early Christian Literature, Cambridge/Chicago, University
Press, 1961, p. 50.

- Lorsqu’il s’agit d’un article : Prénoms (seul la première lettre


en majuscule suivi d’un point) et nom de l’auteur (en majuscule),
« titre de l’article » (entre guillemets), in titre de la publication
(italique) suivi immédiatement du numéro et de l’année (entre
parenthèses) et pages.

Exemple :

L. De SAINT MOULIN, « Quels changements sont souhaitables


dans les identités sociales en RD Congo ? Pouvons-nous y
contribuer ? », in Congo-Afrique, n°464(avril 2012), p. 266.

Quand l’article est tiré dans un livre collectif, voici un exemple :

G. BALANDIER, « Les conditions sociologiques de l’art noir », in


L’art nègre, Paris, Présence africaine, 1971, p. 64.

- On emploie Ibidem quand on cite pour la deuxième fois un


auteur avec le même ouvrage dans les citations qui se suivent
immédiatement ;
- On emploie IDEM quand on revient au même auteur mais avec
un ouvrage différent du précédent dans les citations qui se
suivent immédiatement ;
- On emploie Op. cit. suivi de la page de référence, si l’on revient
à un autre déjà cité si les citations ne se suivent pas
immédiatement ;
35

- On emploie art. cit. suit la même logique que Op. cit quand il
s’agit de l’article.

Exemple :

G. BALANDIER, Op. cit., p. 60.

Ibidem, p. 55.

M-F. Mbandakulu MUKENDJI, Contribution de la musique


congolaise à l’éducation à la citoyenneté. Pour une éthique
du musicien, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 17.

IDEM, Introduction à la bio-éco-philosophie. De la philosophie


« brune » à la philosophie « verte », Paris, L’Harmattan,
2018, p. 84.

La bibliographie présentée à la fin du mémoire doit s’en tenir aux


références citées dans les notes de bas de page par ordre alphabétique
de noms d’auteurs. Autrement dit, tout livre ou article repris dans la
bibliographie doit avoir été cité dans les notes de bas de page ou dans
le corps du texte.

La bibliographie suivra le modèle suivant :

1. Ouvrages

BLASS, Fredrich et al., A Greek Grammar of the New Testament


and other Early Christian Literature, Cambridge/Chicago,
University Press, 1961.

MBEMBE, Achille, Critique de la raison nègre, Paris, La


Découverte, 2013.

MUKENDJI Mbandakulu, Martin-Fortuné, Contribution de la


musique congolaise à l’éducation à la citoyenneté. Pour une
éthique du musicien, Paris, L’Harmattan, 2008.
36

2. Articles :

BALANDIER, Georges, « Les conditions sociologiques de l’art


noir », in L’art nègre, Paris, Présence africaine, 1971, pp.
59-67.

De SAINT MOULIN, Léon, « Quels changements sont


souhaitables dans les identités sociales en RD Congo ?
Pouvons-nous y contribuer ? », in Congo-Afrique,
n°464(avril 2012), pp. 258-266.

MUKENDJI Mbandakulu, Martin-Fortuné, Introduction à la bio-


éco-philosophie. De la philosophie « brune » à la
philosophie « verte », Paris, L’Harmattan, 2018.

3. Webographie

Pour la webographie (quand une note renvoie à un site internet),


en plus de l’adresser URL, spécifier l’auteur, le titre de l’article ou du
document consulté sans oublier de mentionner la date et même l’heure
de la consultation comme ci-après :

DAOUD, Amina, « Sculpture : Les matériaux modernes utilisés »,


in http://thakafat.com/sculpture-materiaux-modernes-utilises/
consulté le 13 février 2018 à 15h23.

ICOMOS, Charte internationale sur la conservation et la


restauration des monuments et des sites (charte de Venise
1964), in http://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf
consulté le 23 juillet 2017 à 20h46.
37

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE............................................................................................................. 1
PRÉAMBULE ....................................................................................................... 3
I. APERCU GENÉRAL D’UN PROTOCOLE DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ............................................................................................... 5
I.1. Du projet de recherche........................................................................ 5
I.2. De la structure type d’un rapport de recherche ou mémoire ......... 8
I.3. De la structure type d’un exposé de présentation orale en prélude
à la défense ou soutenance publiques d’un mémoire......................... 14
I.4. Des normes de mise en page et présentation de la bibliographie
.................................................................................................................... 14
II. SPÉCIFICITES DE RÉDACTION ET DE PRÉSENTATION D’UN
MÉMOIRE A L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS DE KINSHASA .......... 16
II.1. Projet de recherche .......................................................................... 18
II.2. Structure synthétique de la présentation d’un mémoire à
l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa .............................................. 18
II.3. Spécificités de la structure du corps du travail selon les filières
d’études organisées à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa ......... 23
II.2.1. Filière Arts Plastiques ............................................................... 23
II.2.2. Filière Arts Graphiques............................................................. 26
II.4. Normes bibliographiques ................................................................. 33
TABLE DES MATIÈRES .................................................................................. 37
Avenue de la Libération, ex 24 Novembre dans la
Commune de la Gombe, Kinshasa
République Démocratique du Congo

Tel: +243(0) 99 90 16 166


Facebook: Académie des Beaux-Arts de Kinshasa-officiel
e-mail : direction@academie-kinshasa.cd
www.academie-kinshasa.cd

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