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ENOES

DSCG

COMMUNICATION FINANCIERE ET
NORMES IFRS

Christian ARFI
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Sommaire

Partie une Communication financière : Généralités

Introduction

1. La communication financière : un mécanisme de Corporate Governance

2. De l'information financière à la communication financière

3, La communication financière dans le cadre d'une société cotée

Partie deux Communication financière et normes IFRS

Présentation des états financiers (norme IAS 1)


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Partie UNE Communication financière : généralités

Introduction : Communication financière (deux aspects)

Aspect 1 Les Trois acteurs dans la communication financière:

>Les Top managers des groupes OU TECHNOSTRUTURE qui :

- produisent les états financiers

- Sont appréciés à partir de ceux-ci, en particulier pour leur


rémunération variable, calée sur leur performance

> Les commissaires aux comptes, chargés de valider les états


financiers en toute indépendance
>Les investisseurs professionnelspuissants et des actionnaires
émiettées : utilisateurs d’états financiers pour apprécier la qualité
de leur investissement

Aspect 2 La mondialisation de la finance

Avant 1980, la CF se limitait à de l’information financière légale


avec peu de CF vers les investisseurs et les analystes, l’objectif
essentiel était la pérennité de l’entreprise.

Après 1980, la déréglementation des marchés, la désintermédiation ,


le retrait progressif des Etats (il laisse la place au Marché), donne
pouvoir aux investisseurs.

La communication financière a pris la place de l'information


financière, compte tenu de l'appel public à l'épargne, au point que
les groupes de société font appel aux stratégies du marketing
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I) La communication financière : un mécanisme de


la Corporate Governance

Introduction :

Avant les années 1980 et les grandes faillites, le


thème du système par lequel un groupe est contrôlé
et géré est peu préoccupant. C’est la firme familiale
qui souvent domine.

Après 1980, la généralisation du modèle de la firme managériale,


rend nécessaire la communication financière. Les investisseurs
ne sont plus les gestionnaires. Ceci pose la problématique de
l'exercice du pouvoir ou Corporate Governance (en français
la gouvernance ou gouvernement des entreprises).

La communication financière s'inscrit dans le cadre de cette


Gouvernance.

A) Le cadre de la gouvernance de l'entreprise

La problématique du modèle managérial:

les managers peuvent prendre des décisions dont la finalité n'est


pas l’intérêts des actionnaires

cf slide 1et suivant divergences actionnaires / manager

Les premiers a avoir tenté d’organiser le pouvoir entre


Actionnaires, Conseil Administration et Dirigeant furent les
Anglais en 1992. Le rapport CADBURY fixa un code de bonnes
pratiques.

Le dispositif par les Stock Options attribués par une décision du


conseil d administration, complète le système en faisant
converger l'intérêt des dirigeants avec celui des actionnaires en
théorie, du moins).
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Il n'y a pas encore de vision partenariale ou citoyenne (salariés,


clients, fournisseurs, Etat,....), comme dans celle du
Développement Durable.

En France, des lois et rapport reprennent des thèmes (Rapport


Vienot 1&2, Rapport Marini, Rapport Bouton, 2001 Loi NRE,
2003 Loi de Sécurité financière, Rapport annuel de l'AMF,
ancienne COB); cf ANNEXE 1.

B) La communication financière comme dispositif de


gouvernance de l'entreprise

Sans communication pas d'investisseurs, faute de transparence


pour eux; mais l'information diffusée va permettre de juger le bien
fondé des décisions managériales. Ceci se traduit parfois par le
fait, que les dirigeants vont compléter l'information financière par
de la non-financière pour affirmer la qualité de leur gestion.

II) De l'information financière à la communication financière

Publier de l'information financière relève des textes de lois


depuis plusieurs années.
La « mondialisation » de l'économie et la libre circulation
des capitaux ont obligé le passage à l'ère de la
communication : définition de cibles, des moyens de diffusion
plus nombreux, et à l' « enrichissement » de l'information de
base.

A) Le concept d'information financière

Les actionnaires, apporteurs de capitaux, propriétaires de


l'entité disposent de nombreux droits, dont celui de regard sur la
gestion des managers. Ils ont besoin d'être informés pour voter
lors de l'Assemblée Générale.
Aussi la loi a défini les documents comptables à fournir.
Rappel pour les comptes sociaux :

Bilan, compte de résultat, annexes, rapport de


gestion, éléments hors bilan : cautionnements, avals, garanties,
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sûretés

Rappel pour les différentes catégories


d'informations reconnues par l'AMF (Autorité des Marchés
financiers)

Catégorie une :
Information permanente : obligation de communiquer aux
actionnaires tout fait susceptible de modifier « significativement »
le cours de Bourse

Catégorie deux :
Informations périodiques :

annuellement :comptes annuels, comptes consolidés aux normes


IFRS, rapport de gestion spécifique à l'AMF, le rapport des CAC,
une déclaration des personnes physiques responsables de
l'information communiquée;

semestriellement : bilan, compte de résultat, tableau de variation


de capitaux propres, tableau des flux de trésorerie, annexes,
résultat par action, événement importants, risques à venir

trimestriellement : montant du CA consolidé, avec comparatif


attesté par les CAC(cf annexe 2 VEOLIA)

catégorie trois :
informations occasionnels : obligation de publier lors des
opérations financières, OPA,OPE, émission d'instruments
financiers, rachat d'actions propres,......

B) Evolution vers l'ère de la communication financière

La communication financière dépasse la simple exigence légale pour


donner une « IMAGE » valorisante de l'action, fidéliser l'actionnariat,
conquérir de nouveaux actionnaires, au delà du jargon comptable.
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1. Définition de la communication financière

Elle a pour AMBITION de permettre à la société :

 de trouver sa place sur les marchés financiers, via une


valorisation au mieux de son cours;
 d'établir des relations de qualité avec les cibles de la
communication;
 de convaincre l'actionnariat et le marché de la qualité et
des capacités des managers.

Pour cela, la communication va s'efforcer :

 d'expliquer et illustrer la stratégie des dirigeants


 de valoriser les produits et services
 de mettre en avant le capital humain
 d'expliquer les choix en Recherche et Développement
 de dégager les spécificités du Groupe par rapport à la
concurrence
 de commenter les résultats obtenus
 de présenter les perspectives du groupe.

2) Les caractéristiques de la communication financière

a) Une communication vers des cibles diverses

Contrainte : communiquer tant vers des spécialistes que des


actionnaires de « base »
La tradition distingue trois grandes catégories de cibles : les
décideurs, les prescripteurs, les cibles périphériques.

Les décideurs sont les actionnaires individuels, les


investisseurs institutionnels (Assurances,caisse de retraite,
sociétés d'investissement, OPVCM,....), les actionnaires salariés.

Les prescripteurs sont les analystes financiers, journalistes


financiers, banquiers, agence de notation ou rating)
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Les cibles périphériques sont l'AMF, Euronext, les


partenaires (Etat, fournisseurs,clients, syndicats,....).
Conséquence, l'actualité nous montre ces cas d'entreprise qui
licencient tout en annonçant de bons résultats.

b) les nombreux canaux utilisés dans la


communication financière

L'obligation de communiquer auprès de cibles nombreuses


conduit à devoir utiliser des techniques relevant du marketing.
Nous pouvons classer les canaux en trois grandes catégories :

 les incontournables ou LEGAUX

Le BALO (Bulletin des annonces légales officielles, dans


laquelle les sociétés sont tenus légalement de communiquer
information comptable et juridique.

Les communiqués du groupe, cf ANNEXE 3 , en particulier, sur


tout ce qui concerne les faits susceptibles d'entraîner des
variations significatives du cours de Bourse.

 les transversaux

Site internet, édition financière, lettre aux actionnaires,


publicité financières

1) Site Internet : toutes les sociétés cotées du CAC40 ont


opté pour un site Internet

= >contenu traditionnel des sites : évolution du cours de bourse,


évènements marquants, décision des AG, rapports annuels,......

2) Edition financière

Elle est très règlementée, c'est le canal le plus ancien. Le


principal outil en est le RAPPORT ANNUEL ou DOCUMENT DE
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REFERENCE.

Compte tenu des réticences observées à sa publication, la COB


avait en 1987 créée un document labellisé, standardisé.

Il contient sept chapitres cf ANNEXE 4

Les groupes qui accepte de le publier bénéficie de procédures


simplifiées lors des opérations financières (exemple : APE).

3) Lettre aux actionnaires cf annexe 5

Elle a généralement pour but de présenter :

 de façon simplifiée les résultats annuels


 les faits marquants de la période
 les nouveaux investissements
 la vie du titre

4) La publicité financière cf. Annexe 6

Elle mixe informations légales et valorisation d'image

5) Les moyens de communications relationnels

Organisation de réunions, dont l' A.G.

c) Les informations extra- financières

La nécessité de satisfaire les actionnaires et plus


particulièrement les institutionnels a conduit au « marketing » du
titre.
Ce marketing est marqué par l'utilisation d'un ensemble
d'indicateurs permettant de montrer la création de « valeur
actionnariale »cf ANNEXE 7

Le Marché accordant une « prime » à la transparence, les


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sociétés cotées se doivent d'aller au delà du financier et de


communiquer sur l'extra-financier. C'est à dire sur des
éléments tel que :

la capacité à développer un avantage concurrentiel


le management
la conjoncture

La réglementation intègre progressivement ces informations.

III) La communication financière dans le cadre d'une société


cotée et la loi

La généralisation de l'APE (appel publique à l'épargne) a incité le


législateur a créé un organe national de protection de l'épargne
publique, la COB puis L’AMF.

De plus, les sociétés cotées peuvent adhérer à « un segment de


marché » proposé par Euronext qui impose des exigences
complémentaires en matière de communication.

A La loi NRE.(2001)

La loi sur les nouvelles règlementations économiques du 15 mai


2001 fixe de nombreuses dispositions relatives aux sociétés
françaises cotées sur un marché règlementé.

 ,rendre compte dans leur rapport annuel, de leur gestion


sociale et environnementale au travers de leur activité.

 publier la rémunération totale et des avantages de toute nature


des dirigeants.
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 Abaissement du seuil minimum de détention dans le capital so-


cial permettant à un ou plusieurs actionnaires d'exercer cer-
tains droits de 10 % à 5 %.

 Introduire dans le rapport annuel la liste de l’ensemble des


mandats et fonctions exercés dans toute société par chacun
de ces mandataires durant l’exercice.

B. LA LOI DE SÉCURITÉ FINANCIERE (2003)

La Loi de Sécurité Financière, appelée également Loi Mer a été


adoptée par le Parlement français le 17 juillet 2003 afin de renforcer
les dispositions légales en matière de Gouvernance d'Entreprise.

Cette nouvelle loi s'applique à toutes les sociétés anonymes ainsi


qu'aux sociétés faisant appel à l'épargne publique ; ces dispositions
sont applicables pour les exercices comptables ouverts à partir du
1er août 2003.

La Loi de Sécurité Financière repose sur trois volets principaux qui


sont :
 Un renforcement et modernisation des autorités de contrôle in-
terne
 Une plus grande sécurité des épargnants et assurés
 Une modernisation du contrôle légal des comptes et de la
transparence

À travers le renforcement du contrôle interne, la LSF devrait


permettre de produire une information financière de meilleure qualité
et ainsi d'accéder aux demandes du marché pour plus de
transparence.

Concernant le renforcement et la modernisation des autorités de


contrôle,

La loi de sécurité financière a permis de renforcer le cadre


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réglementaire de l’information.

Volet 1. Elle permit de mettre en place l’Autorité des Marchés


Financiers, (son rôle est résumé dans le tableau synoptique en
ANNEXE .8)
Elle est issue de la fusion entre la commission des opérations de
bourse, la COB, et le conseil des marchés financiers et du conseil de
discipline de la gestion financière.. C’est un collège de direction de
16 membres (représentants de l’état, des juridictions et des
organismes professionnels) ayant un pouvoir d’investigations
étendues par exemple, le secret professionnel lui est inopposable,
ainsi que de grands pouvoirs de sanctions.

Volet 2 cette loi mit en place une autorité de régulation des


entreprises d’assurance, des établissements de crédit et
d’investissement.

Volet 3 Modernisation du contrôle légal des comptes et


Transparence,

a. Elle créa d’une part, le haut conseil du CAC ou H3C

C’est une autorité administrative indépendante, composée de 12


membres (représentants de l’état, de l’AMF et organismes
professionnels) qui sont chargés d’assurer la surveillance de la
profession de veiller au respect de la déontologie et de
l’indépendance des membres de la profession. Donc, il permet une
bonne pratique professionnelle et donne son avis sur les normes
d’exercice professionnel.

La loi a notamment confirmé l’indépendance donc la séparation des


activités d’audit et de conseil, qui est d’ailleurs la retranscription de
la loi américaine Sarbanes. Donc selon l’article 822 -11 « il est
interdit par le CAC, de donner tous conseil ou services autres que
la mission CAC ». De plus, elle a confié au haut conseil du CAC la
responsabilité de définir les missions interdites et les interventions
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nécessaires à l’audit.

b. Cette loi a également défini les nouvelles attributions des CAC en


matière d’audit des informations financières dans le document de
référence
Par exemple, on remplace l’attestation des CAC par une lettre de fin
de travaux.
Ensuite, l’élaboration d’un rapport spécifique sur les prévisions et
estimations de bénéfice, seulement lorsque le CAC a suffisamment
d’informations pour les réaliser.
Puis l’élaboration d’un rapport spécifique du CAC sur les opérations
pro forma, par exemple quand on change de méthodes comptables
on est obligé de corriger les comptes de manière rétroactive pour
êtres comparés.

c. Puis la loi créa une autre innovation concernant les nouvelles


obligations d’informations du président de la société, et ce pour
permettre une meilleure transparence.

Rédaction d’un rapport (les SA cotés ou non, sauf SAS, ou société


en commandites par actions.)
comportant trois chapitres,

un concernant les conditions de préparation et d’organisation des


travaux du conseil,

un autre concernant les procédures de contrôle interne mises en


place par la société,

et enfin un dernier sur les limitations apportées au pouvoir du


directeur général.

Ce rapport distinct doit être établi par le président et joint au


rapport annuel du conseil à l’assemblée et communiqué aux
actionnaires.

Et les sociétés faisant APE publient l’ensemble de ces infos dans


le document de référence.
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Le CAC donnera ses observations concernant la partie du rapport


du président consacrée aux procédures de contrôles internes
relatifs à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière.

L’absence du rapport du président ou l’inexactitude relevée dans


celui-ci doivent être actées et mentionnées dans le nouveau
rapport du CAC.

C. Loi de modernisation de l’économie 2005

La Loi de modernisation de l’économie du 26 juillet 2005, nº 2005-


842, appelée aussi Loi Breton instaure de nouvelles obligations en
matière d’informations à la charge des émetteurs, comme nous
allons le voir par la suite et en particulier :

- l’obligation d’établir un résumé du PROSPECTUS qui est le docu-


ment de référence sur une opération financière (cf annexe 9);
- l’établissement d’un rapport annuel spécial portant sur la mise en
œuvre des programmes des rachats d’action autorisés par l’AG ;
- la publication d’un communiqué sur les honoraires du CAC ;

- La Directive Européenne Prospectus date de novembre 2003


et a été transposée dans cette loi Breton.

Le prospectus doit désormais, faire l’objet d’une diffusion sous l’une


des formes suivantes :
– soit par publication dans la presse écrite, dans un journal à
diffusion nationale ou à large diffusion.
– soit par mise à disposition gratuite au siège de l’émetteur ou
auprès de l’entreprise de marché.
- soit mise par mise en ligne sur le site internet de l’émetteur ou sur
celui du marché réglementé ou celui des intermédiaires financiers
qui placent ou négocient les instruments concernés.

La Directive d’Abus de Marché du 28 janvier 2003 a été transposée


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dans le règlement de l’AMF le 24 novembre 2004 et dans la loi de


modernisation de l’économie du 26 juillet 2005. Elle a 2 buts
particuliers :

- . Les listes dites d’initiés. 0bligation pour chaque émetteur


d »informations d’établir et de mettre à jour une liste des personnes
travaillant en son sein et ayant accès à des informations privilégiées
concernant directement ou indirectement ledit émetteur, ainsi que
des tiers ayant accès à ces informations dans le cadre de leurs rela-
tions professionnelles avec ce dernier.
- À leur tour, ces tiers établissent leurs propres listes d’initiés.
L’AMF est tenue d’assurer la publication de ces informations.
-
- La répression des manipulations de marché c’est à dire de cours
et de diffusion de fausse info, donc permet l’évolution de la règle-
mentation relative au rachat d’actions.

L’AMF a reconnu deux pratiques de marché liées au rachat d’actions


: les contrats de liquidité ainsi que l’achat d’actions aux fins de
conservation et de remise ultérieure en paiement dans le cadre
d’opérations de croissance externe.

Puis pour parfaire les objectifs de transparence, fut transposée à la


loi Breton la directive de transparence, directive 2004/109/CE du
Parlement européen et du Conseil sur l’harmonisation des
obligations de transparence concernant l’information pour les
entreprises cotées. Elle a été publiée au Journal officiel de l’Union
européenne le 31 décembre 2004.
Cette directive complète le dispositif prévu par les directives Abus de
marché et Prospectus en harmonisant les exigences d’information
périodique et permanente des émetteurs d’instruments financiers
négociés sur un marché réglementé ainsi que les obligations de
déclaration des franchissements de seuils des actionnaires de ces
émetteurs.
Cette directive de transparence du 15 décembre 2004 devait être
transposée le 20 janvier 2007 au plus tard.

D. Les sanctions prévues de la CF (communication financière)

Les sanctions d’une mauvaise communication financière sont gérées


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par la Commission des sanctions de l’Autorité des Marchés


Financiers (AMF). C’est un organe collégial composé de douze
membres distincts des membres du Collège (second organe
collégial de l’AMF).

La procédure de sanction comporte quatre étapes :

 contrôles et enquêtes (sous la direction du secrétaire général


de l’AMF),

 l’ouverture d’une procédure de sanction par le Collège (qui no-


tifie les griefs et saisit la Commission des sanctions),

 l’instruction de la procédure de sanction (menée par un rappor-


teur membre de la Commission des sanctions)

 la sanction prononcée par la Commission des sanctions. Il


s’agit d’une sanction administrative (par opposition aux sanc-
tions pénales qui sont prononcées par la justice judiciaire).

La Commission peut prendre des sanctions à l'encontre des per-


sonnes suivantes :
 les professionnels que l'AMF contrôle, au titre de tout manque-
ment à leurs obligations professionnelles définies par les lois, règle-
ments et règles professionnels approuvées par l'AMF,
 les personnes physiques placées sous l'autorité de ces profes-
sionnels ou agissant pour leur compte ;
 toute autre personne dont les pratiques sont contraires aux
dispositions législatives ou réglementaires, lorsque ces pratiques
sont de nature à porter atteinte aux droits des épargnants ou ont
pour effet de fausser le bon fonctionnement des marchés.

Les professionnels sont passibles de sanctions liées à l'exercice de


leur activité (avertissement, blâme, interdiction à titre temporaire ou
définitif de l'exercice de tout ou partie des services fournis) et pécu-
niaires dans la limite de 1,5 million d'euros ou du décuple des profits
réalisés (quintuple lorsqu'il s'agit d'une personne physique, hors le
cas de manipulation de marché).
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Les autres personnes peuvent se voir infliger une sanction pécu-


niaire qui ne peut être supérieure à 1,5 million d'euros ou au décuple
du montant des profits réalisés.
Le montant de la sanction est bien sûr fixé en fonction de la gravité
des actes commis et en relation avec les avantages ou les profits
éventuellement réalisés.
C’est ainsi que la Commission a donné en 2002 de lourdes sanc-
tions aux dirigeants et à la société Altran Technologies (1,5 million
d’euros à l’encontre de la société), spécialisée dans le conseil en in-
novation technologique aux entreprises. Ils avaient largement sures-
timé le chiffre d’affaires du groupe, communiqué de manière exces-
sivement optimiste sur leur situation financière et fait des irrégulari-
tés comptables ayant affecté la sincérité des comptes en 2001 et
2002.
On peut citer également l’affaire de la société EADS (the European
Aeronautic Defence and Space Company), groupe européen dans le
secteur aérospatial et de défense. Elle est actuellement dans une
procédure de sanction depuis le 1er avril 2008 par l’AMF pour délits
d’initiés et mauvaise communication financière au sein du groupe fin
2005 – début 2006. On lui reproche la vente massive d’actions par
des dirigeants de l’EADS avant l’annonce de nouveaux retards du
programme d’avion géant A 380, qui avait fait plonger le cours en
Bourse et pour manquement aux obligations de bonne information
du marché. L’AMF peut décider une amende qui pourrait aller jusqu’à 1,5
million d’euros.

E. Adhésion volontaire à un segment de marché (Euronext)

La société cotée doit respecter des engagements en matière de


liquidité et de communication financière. Les engagements en
matière de communication sont résumés en cf. annexe 10

APPLICATION sur le thème de l’UE 4 communication fin.


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cf ANNEXE 11
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Plan des annexes

1. Lois et rapports sur la Gouvernance


2. Information trimestrielle
3. Communiqués de groupe
4. ANNEXE
Document 1 1995.
de Le rapport Vienot
référence I — Le conseil d'administration des sociétés cotées
: Plan
(AFEP Association française des entreprises privées, et CNPF, Conseil national du patronat
5. Lettre aux actionnaires cf Site Internet Société
français)
6. Publicité financière
— Incitation pour le conseil d'administration à se pencher régulièrement sur sa composition, son
7. Indicateur de performance
organisation et son mode de fonctionnement au travers d'une auto-évaluation ;
8. Tableau synoptique
— Réaffirmation AMFdu conseil d'administration ;
des missions
9. Prospectus
— Propositions sur le principe de croisement des administrateurs, le nombre de mandats
10. Euronext
d'administrateur et les droits et devoirs des administrateurs, la création de comités, l'entrée
11. Applications
d'administrateurs indépendants.
1996. Le rapport Marini, chapitre iii. Promouvoir un meilleur équilibre des pouvoirsni
des responsabilités au sein de l'entreprise d:un rapport visant à la modernisation di)
droit des sociétés françaises
— Constat d'un double déséquilibre imputable à notre droit des sociétés : suprématie des
fonctions de direction sur celles de contrôle et suprématie des contrôles de type judiciaire
aux contrôles de type interne exercés par les actionnaires et/ou les commissaires aux
comptes ;
— Proposition sur la possibilité de dissocier dans les statuts les fonctions de président du conseil
d'administration de celles de directeur général ;
- Proposition pour limiter le nombre de mandats d'administrateurs pour un travail plus effectif
du fait d'une plus grande disponibilité ainsi que de légiférer pour donner plus d'efficacité et de
poids aux comités.

1999. Le rapport Vienot il. Rapport sur le gouvernement d'entreprise (AFEP et MEDEF)
— Ralliement à une possible dissociation des fonctions de président et de directeur général ;

— Proposition d'une information standardisée et clarifiée sur les pratiques de gouvernement


d'entreprise avec notamment une information sur les rémunérations globales des dirigeants
au travers d'un chapitre structuré définissant les politiques de fixe, de variable, de jetons de
présence et de stock-options ;
— L'adoption d'une définition simplifiée de l'administrateur indépendant et la volonté d'une
présence plus forte d'administrateurs indépendants au sein du conseil et de ses émanations
que sont les comités.
2001. La loi NRE, Nouvelles régulations économiques : genèse de la reforme du droit des sociétés
— Assurer un meilleur équilibre des pouvoirs entre les organes en séparant les fonctions de
président et de directeur général ou en étendant les pouvoirs des actionnaires minoritaires
(abaissement du pourcentage de capital détenu permettant d'exercer certains droits essentiels
~ ~ 20

comme la convocation d'une AGE) ;


— Limitation du cumul de postes d'administrateurs ou de membres d'un conseil de surveillance ;
transparence totale sur la rémunération des mandataires sociaux ;
— Faciliter l'utilisation des nouvelles technologies de l'information pour renforcer la
démocratie actionnariale. La saisie du Comité d'entreprise en cas d'OPA/OPE va dans le
même sens.

2002. Le rapport Bouton Le gouvernement d'entreprise (AFEP et MEDEF,I


— Mise en avant de l'importance du rôle des comités pour un meilleur équilibre des pouvoirs
impliquant des administrateurs indépendants et compétents ayant à leur disposition
l'ensemble des informations nécessaires à la bonne exécution de leurs travaux ;
— Précision sur les modalités d'évaluation du conseil d'administration en ajoutant à l'auto-éva-
luation annuelle une évaluation externe formalisée tous les trois ans au moins ;
- Réaffirmation du principe d'indépendance des commissaires aux comptes.

2003. L S F
— Publication obligatoire d'un rapport par le président sur le gouvernement d'entreprise
(conditions de préparation et d'organisation des travaux du conseil) et le contrôle interne
(procédures de contrôle interne mises en place) ;
— Élargissement des pouvoirs de contrôle avec la possibilité pour les associations
d'investisseurs d'agir en justice pour la défense de tout préjudice direct ou indirect à l'intérêt
collectif des investisseurs.

l'Autorité des marchés financiers publie un rapport annuel sur les pratiques en matière, de
gouivernance d'entreprise et de contrôle interne. Il s'agit d'une enquête menée auprès de
sociétés faisant appel public à l'épargne relative à plusieurs thèmes de gouvernante
d'entreprise.

Dans l’enquête, sont abordés les thèmes suivants :


— l'organisation et le fonctionnement du conseil ;
— l'organisation et le fonctionnement des comités spécialisés ;

— l'évaluation des travaux du conseil et/ou des comités spécialisés ; — les limita-

tions apportées par le conseil d'administration aux pouvoirs du directeur général ;


— la politique de rémunération des dirigeants ;
— la description des procédures de contrôle interne ;
— les diligences mises en œuvre et l'appréciation des procédures par les dirigeants ;
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— les rapports des commissaires aux comptes.

Il s'agit pour l'AMF de faire un constat du degré d'application des textes de façon à créer une
véritable discipline de marché (obliger chaque société à faire ans bien que l'autre pour ne pas
être considéré comme peu transparente).

Annexe 2 information trimestrielle


GROUPE FONCIÈRE EURIS : Information trimestrielle : T4 2009/2008

 Sociétés :
o Casino Guichard Perrachon SA

o Groupe Go Sport(ex Courir)

o Rallye SA

 Sujets :
o Bourse

o Paris
Business Wire, Le lundi 18 janvier 2010, à 19h 35
PARIS
Regulatory News:
CHIFFRES D'AFFAIRES COMPARÉ
HORS TAXES DU GROUPE FONCIÈRE EURIS PAR BRANCHE D'ACTIVITÉ

CA consolidé HT des activités poursuivies Variation


2009
(en M) 2009/2008
12 12
T4 T4
mois mois
Casino (Paris: FR0000125585 - actualité) -
7321 26 757 2,2%
(*) 1,2%
Groupe GO Sport (Paris: FR0000072456 - - -
167 694
actualité) 3,9% 4,5%
Autres (**) 9 16 - -
Total Groupe Foncière Euris 7497 27 467 2,0% -1,3%
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(*) - Super de Boer (Amsterdam: SDB.AS - actualité) a été cédé fin 2009. En application de la norme
IFRS 5, le chiffre d'affaires de la société a été reclassé en « activités abandonnées » au 1 er janvier
2009. Le chiffre d'affaires 2008 de Super de Boer a également été reclassé. en « activités abandon-
nées »
- A compter du 1 er janvier 2009, la norme IFRS 8 « Secteurs opérationnels » et l'interprétation IFRIC
13 « Programme de fidélisation clients » sont appliquées, les données de l'exercice 2008 ont donc été
retraitées en conséquence.
(**) Correspond à l'activité holding et au portefeuille d'investissements
Le chiffre d'affaires consolidé de Foncière Euris (Paris:EURS) s'élève à 7,5 Mds, en hausse de 2,0 %
par rapport au 4ème trimestre 2008.
Sur l'année 2009, Foncière Euris réalise un chiffre d'affaires de 27,5 Mds, en recul de 1,3% par rapport
à 2008.
Casino : Chiffre d'affaires du 4emetrimestre 2009 en progression de 2,2 % et stabilité des ventes en or-
ganique1hors essence sur l'ensemble de l'année.
Au 4ème trimestre 2009, Casino enregistre un chiffre d'affaires consolidé de 7,3 Mds, en hausse de
2,2%. Le Groupe a bénéficié des effets périmètre (+1,5%) du fait principalement de la consolidation de
Ponto Frio au sein de Grupo Pão de Açúcar à compter du 1er juillet 2009 et change (+0,6%) ainsi que
de la contribution légèrement positive de l'essence (+0,3%). Hors essence, les ventes en organique 1
sont stables, marquant ainsi une amélioration par rapport au 3ème trimestre (-0,9%).
En France, les ventes en organique 1 hors essence sont en retrait de -2,7% (contre -3,2% au 3ème tri-
mestre). Les formats de proximité ont de nouveau fait preuve d'une bonne résistance, les ventes totales
de Casino Supermarchés, Monoprix et Franprix étant stables sur la période. Les ventes de Cdiscount
ont enregistré une croissance solide sur le trimestre et une progression à deux chiffres sur l'ensemble
de l'année, le chiffre d'affaires de l'enseigne dépassant ainsi le milliard d'euros (en TTC) lui permettant
de consolider son leadership du e-commerce B to C en France. La performance de Géant Casino est en
ligne avec la tendance des neuf premiers mois, l'enseigne ayant maintenu une politique commerciale
maîtrisée se traduisant par une activité promotionnelle modérée et la poursuite de baisses de prix ci-
blées. L'évolution des ventes à magasins comparables de Leader Price est similaire à celle du 3 ème tri-
mestre, l'ensemble du secteur discount continuant à être pénalisé par la contraction des dépenses de la
clientèle traditionnelle de ce format, plus directement touchée par la crise économique.
L'International, qui représente 37% du chiffre d'affaires de Casino sur la période, affiche une accéléra-
tion de la croissance organique 1 de ses ventes à +4,8 % (contre +3,5% au 3ème trimestre), confirmant
ainsi son rôle de moteur de la croissance. L'Amérique du Sud maintient une croissance organique 1 ro-
buste (+4,9%), portée par la poursuite du fort dynamisme du Brésil (+14,1% à magasins comparables),
l'amélioration de tendance en Colombie ayant permis de compenser la dégradation de l'activité au Ve-
nezuela. Enfin, l'Asie enregistre une amélioration significative de la croissance organique 1 de ses
ventes (+6,7% contre -0,9% au 3ème trimestre), sous l'effet du fort redressement des ventes à magasins
comparables de la Thaïlande et de la croissance élevée du Vietnam.
23

Sur l'ensemble de l'année 2009, Casino affiche des ventes stables en organique 1 hors essence, une per-
formance qui atteste du bon positionnement de son portefeuille d'activités, caractérisé par la prédomi-
nance des formats de proximité et de discount, porteurs et rentables, une présence inégalée sur la proxi-
mité urbaine, une position de leader sur le e-commerce non-alimentaire et une exposition à l'internatio-
nal centrée sur des pays à fort potentiel.
Groupe GO Sport : Retour à une croissance positive pour Courir au 4 ème trimestre 2009 et bonne ré-
sistance de GO Sport en France sur 2009
Au 4ème trimestre 2009, le chiffre d'affaires consolidé de Groupe GO Sport s'établit à 166,8 M, en re-
trait de 3,9% par rapport au 4ème trimestre 2008. Sur l'année, Groupe GO Sport réalise un chiffre d'af-
faires de 693,8 M, en baisse de 4,4% à magasins comparables et taux de change constants.
En France, sur l'année, le chiffre d'affaires de l'enseigne GO Sport recule de 2,8% (-3,7% en compa-
rable). Au 4ème trimestre, les ventes sont en retrait de 6,0% (-8,9% en comparable), du fait de la baisse
du trafic et du prix de vente moyen, cette dernière s'expliquant notamment par une nouvelle progres-
sion des produits de marque propre dans les ventes totales. Les performances de l'enseigne se sont en
outre nettement améliorées sur les deux dernières semaines du mois de décembre. Le chiffre d'affaires
de l'enseigne Courir est en retrait de 6,7% sur l'année (-9,0% en comparable) mais progresse de 4,9%
au 4ème trimestre (+2,0% en comparable), en particulier en décembre, reflétant les premières mesures
mises en place par la nouvelle direction générale.
En Pologne, sur l'année, les ventes de l'enseigne sont en croissance de 1,8% à magasins comparables et
taux de change constants, notamment sous l'effet de la très forte progression de la marque propre.
L'impact défavorable du taux de change a pesé sur l'évolution du chiffre d'affaires de GO Sport en eu-
ros (-3,2% au 4ème trimestre 2009, par rapport à 2008).
SITUATION FINANCIERE
 Sur l'ensemble de l'année, Rallye (Paris: FR0000060618 - actualité) et Foncière Euris ont re-
nouvelé des échéances bancaires 2009 pour 470 M et de nouveaux financements ont été mis en
place pour 170 M. Le crédit syndiqué Rallye a été renouvelé pour 410 M, de même que plus de
la moitié des 440 M arrivant à échéance en 2010. Rallye a également poursuivi le renforcement
de sa liquidité avec l'émission en septembre et en octobre 2009 de deux emprunts obligataires
de 500 M chacun, d'échéance janvier 2015 et novembre 2016 respectivement. Cette levée d'un
milliard d'euros sur le marché obligataire est notamment destinée à refinancer la dette existante
et à en allonger la maturité.
 Concernant la participation dans Mercialys, Rallye détient à fin 2009 2,1 millions de titres dont
la valeur de marché s'élève à 52 M2. Rallye a en effet cédé entre le 2 juin et le 31 décembre 4,8
millions de titres dans le marché, pour un montant total de 115 M.
Pour plus d'informations, veuillez consulter le site internet de la société
( http://www.fonciere-euris.fr )
1
A taux de change et périmètre constants
2 Valorisation sur la base du cours de clôture de Mercialys au 31 décembre 2009 (24,55 / action).
~ ~ 24

GROUPE FONCIÈRE EURIS


www.fonciere-euris.fr

ANNEXE 3. Exemple d'une partie du contenu d'un communiqué publié


par la société Michelin SA

Information trimestrielle au 30 septembre 2007 29/10/07


Michelin annonce une hausse de 4 % de ses ventes nettes consolidées à 12,6 milliards d'euros pour les 9
premiers mois de l'année 2007 (+ 7,2 %, à taux de change constant)
Sur les 9 premiers mois de 2007, les volumes vendus par Michelin ont été en augmentation de près,de 3 %
par rapport à la même période de 2006. Après une hausse de 3,6 % sur les 6 premiers mois de l'année, celle-ci
s'est poursuivie à un rythme moins soutenu au cours du 3e trimestre (+ 1,4 %) : l'activité tourisme camionnette
remplacement a souffert de marchés européens et nord-américains moins porteurs au cours du trimestre, alors
que les ventes de pneumatiques poids lourds aux États-Unis ont subi le très fort repli de l'activité des
construrs de camions. L'effet mix prix s'est maintenu à un niveau élevé, supérieur à 4 %. L'impact de la varia-
tion des parités monétaires a été négatif (— 3 %), essentiellement du fait de la poursuite de l'appréciation de
l'euro par rapport au dollar.
25

Annexe 4 Plan d’un document de référence

Chapitre 1 Responsables du prospectus et responsables du contrôle des comptes


Chapitre 2 Renseignements relatifs aux titres émis ou admis à compléter uniquement au moment du
lancement de l'opération

Chapitre 3 Renseignements de caractère général (concernant l'émetteur, le capital, la répartition du


capital et des droits de vote, données boursières)
Chapitre 4 Renseignements concernant l'activité de l'émetteur (présentation de la société et du
groupe, dépendance éventuelle de l'émetteur à l'égard des brevets, licences, contrats,
effectifs, politique d'investissements, risques de marchés, juridiques, liés à
l'environnement)
Chapitre 5 Renseignements concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l'émet-
teur (comptes de l'émetteur et du groupe sur les trois derniers exercices)
Chapitre 6 Organes d'administration et de direction
Chapitre 7 Évolution récente et perspectives d'avenir
~ ~ 26

ANNEXE 6 Exemple de publicité financière


Le cas de Bouygues annonçant sa proposition de versement de dividendes
à ses actionnaires (publié dans les Échos)

BOUYGUES
Actionnaires
Votre Assemblée générale se réunira le jeudi 24 avril 2008 à 15 h 30, à CHALLENGER
— 1 avenue Eugene Freyssinet — 78280 GUYANCOURT
L'avis de convocation publié au BALO du 4 avril 2008 contient l'ordre du jour, le texte des projets de résolution, ainsi que les
principales modalités de participation et de vote à cette assemblée. Il est consultable sur le site Internet de la société :
http://wwwbouygues.com/frifinancelassembleeasp
Il sera proposé à l'Assemblée de verser un dividende de 1,50 € par action, avec mise en paiement le 2 mai 2008. Les
documents relatifs à cette assemblée sont tenus à la disposition des actionnaires, dans les conditions prévues par la législation
en vigueur. Les documents et renseignements prévus par les articles R. 225-81 et R. 225-83 du Code de commerce sont publiés
sur le site Internet de la société : http://www.bouygues.comlfrifinance/assemblee.asp Tout actionnaire peut, dans les conditions
prévues aux articles R. 225-88 et R. 225-89 dudit Code, consulter au siège social ou demander que lui soient envoyés à l'adresse
postale ou électronique indiquée par ses soins, les documents et renseignements précités, sur demande écrite adressée à la société
BouygueSecrétariat général, 32 avenue Hoche, 75008 Paris, télécopie : 0144201244, ou par courrier électronique à, l'adresse
suivante : ag.bysa@bouygues.com.
27

ANNEXE 7 :
Les indicateurs permettant de communiquer sur la création de valeur actionnariale

L'objet de cet encadré n'est pas de présenter de manière exhaustive l'ensemble des indicateurs per-
mettant de mesurer la création de valeur mais de présenter quelques indicateurs couramment utilisés
pour enrichir les données comptables d'informations sur la création de valeur.

- Le R OEou ratio de rentabilité financière est couramment utilisé pour mettre évidence ce que
rapporte l'investissement en capitaux propres. Cette utilisation fréquente
s'explique par le fait que fonds de pension anglo-saxons ont fixé comme norme un ROE de
15 %. Le ROE rapporte le résultat net aux capitaux propres

- Le ROCE' est également couramment utilisé en le comparant au coût du capital. Si le


ROCE est supérieur au coût du capital alors il y a création de valeur (dans le cas
contraire, c'est-à-dire ROCE < coût du capital alors il y a destruction de valeur).

- Le Cash-flow retum on investment8 (CFROI) est un taux de rentabilité interne que


l'analyste comparera au coût moyen pondéré du capital pour déterminer comme dans le
cadre du précédent ratio (ROCE) s'il y a création (CFROI > WACC) ou destruction de
valeur (CFROI < WACC).

- Le Price earning ratio9 (PER) rapportant la capitalisation boursière au bénéfice part du


groupe est également utilisé pour juger des performances futures de la société. Le cours
prévisionnel de l'action peut s'évaluer en appliquant le PER passé au bénéfice par action
prévisionnel. Ce n'est qu'une indication empirique et qu'il convient de manipuler avec
prudence dans la mesure où il faut garder à l'esprit que les PER connaissent des
fluctuations importantes d'une année à l'autre.

- Le Total sharehoider returnl° (TSR) rapportant les dividendes perçus et la plus-value


finale sur le capital investi. Il correspond au taux de rendement qu'un investisseur
obtiendrait s'il achetait son action en début de période (cours de début d'année) et la
revendait en fin de période (cours de fin d'année).

- Le Market to book (MTB) qui rapporte la capitalisation boursière à la valeur comptable des
capitaux propres. Si ce rapport est supérieur à 1 alors il est possible de constater une
création de valeur.

- L'Economic value added (EVA) ou valeur économique ajoutée se calcule en faisant la


~ ~ 28

différence entre ce que rapportent, net d'impôt, le capital employé et son coût financier.
L'application du calcul de l'EVA consiste d'abord à mesurer quel a été le taux de rentabilité
économique dégagé en surplus du coût pondéré du capital. L'écart est ensuite multiplié
par le montant de l'actif économique de début de période pour donner la création de
valeur de la période.
EVA = Capital Employed x (ROCE — WACC)

De nombreux groupes communiquent sur cet indicateur dans la mesure où il est également
utilisé comme un outil de gestion financière décentralisé.

_ La Market value added (MVA) constitue un indicateur de création de valeur boursière.


Elle se calcule12 de la manière suivante : il faut ajouter à la capitalisation boursière la valeur
de l'endettement net et enlever le montant comptable de l'actif économique. Ce qui est
intéressant en terme de MVA, c'est la variation d'une période sur l'autre dans la mesure où
elle confronte l'augmentation de la valeur aux capitaux investis pour y parvenir.

7.
Le ROCE rapporte le résultat d'exploitation + produits financiers à l'actif économique
net .

8. Le CFROI rapporte l'excédent brut d'exploitation à la somme de l'actif immo -


bilisé brut et du BFR.

9. Le PER rapporte le cours de l'action au bénéfice par action

10. Le TSR se calcule de la manière suivante TSR = [(cours de fin d'année — cours
de début d'année) + dividende] / cours de début d'année.

11. L’EVA est un concept qui a été popularisé par le Cabinet Stern et Stewart. Son cal-
cul nécessite de nombreux retraitements ou redressements tant au niveau de l'actif économique
(Capital Employed) qu'au niveau du résultat d'exploitation.

12. Très souvent, il est difficile d'estimer la valeur de l'endettement net.


29

ANNEXE 9 Note d’information ou Prospectus

BNP Paribas lance ECO CO2


Source : Communiqué de presse - Actualité publiée le 23/02/10 à 12:40

BNP Paribas lance ECO CO2, fonds à formule à capital garanti* à l'échéance, le 18 juin 2018 qui permet de tirer parti de
l'évolution moyenne de l'indice représentatif de 100 entreprises européennes sélectionnées pour la maîtrise de leur
émission de dioxyde de carbone (CO2).

ECO CO2 est exposé à l'indice Low Carbon 100 Europe (1), premier indice environnemental qui intègre dans ses critères de
sélection le niveau d'émission de CO2 des entreprises européennes.

L'indice Low Carbon 100 Europe (1) reflète la performance de 100 sociétés de tous secteurs économiques sélectionnées
parmi les 300 plus grosses capitalisations européennes et caractérisées par leur faible intensité d'émission de CO2 au sein
de leur secteur d'activité. La composition de l'indice est révisée tous les ans par un comité scientifique indépendant
constitué d'universitaires, d'ONG et de spécialistes de l'environnement.

Grâce à la maîtrise de leurs émissions de dioxyde de carbone, les 100 entreprises de l'indice Low Carbon 100 Europe
contribuent activement à la lutte contre le dérèglement climatique.

Avec ECO CO2, visez une performance anticipée dès le 18 juin 2014...

Chaque trimestre, on calcule la performance depuis l'origine (2) de l'indice Low Carbon 100 Europe.

A la fin de la 4ème année, si la moyenne des 16 performances trimestrielles de l'indice (« Performance Intermédiaire ») est
supérieure ou égale à 15%, vous récupérez, dès le 18 juin 2014, l'intégralité de votre capital investi (3) majoré :
- d'un gain de 15%, soit un rendement actuariel de 3,50% (4) si la Performance Intermédiaire est comprise entre 15% et
30%,
et
- de 50% de la Performance Intermédiaire si celle-ci est supérieure à 30%.

... sinon, bénéficiez, à l'échéance de 8 ans, de la moyenne des performances trimestrielles de l'indice Low Carbon 100
Europe

Si, à l'issue de la 4ème année, la Performance Intermédiaire de l'indice est inférieure à 15%, votre épargne reste investie
dans le FCP ECO CO2 jusqu'à l'échéance, le 18 juin 2018.

A l'échéance des 8 ans, la Performance Finale du fonds est égale à 100% de la moyenne des 32 performances
trimestrielles de l'indice, sans pouvoir être négative.

Il est possible de souscrire au FCP (Fonds commun de placement) ECO CO2 jusqu'au 28 mai 2010 (13 heures, heure de
Paris) au sein d'un Compte d'instruments financiers (CIF) et jusqu'au 21 mai 2010 inclus dans le cadre d'un contrat
d'assurance vie ou de capitalisation des sociétés d'assurance du groupe BNP Paribas qui le prévoient.
~ ~ 30

Avant de souscrire, il convient de lire attentivement le prospectus simplifié de ce FCP, document réglementaire agréé par
l'Autorité des marchés financiers (AMF), disponible dans les agences BNP Paribas. Ce FCP est construit dans la perspective
d'un investissement jusqu'à la date d'échéance de la garantie, le 18 juin 2018, ou jusqu'à la date d'échéance anticipée de
la garantie, le 18 juin 2014, si la condition de dissolution anticipée est réalisée. Il est donc fortement recommandé de
n'acheter des parts de ce fonds que si vous avez l'intention de les conserver jusqu'à la date d'échéance prévue. Si vous
revendez vos parts avant la date d'échéance, le prix qui vous sera proposé sera fonction des paramètres de marché
applicables à la date de l'opération. Il pourra être très différent (inférieur ou supérieur) du montant résultant de
l'application de la formule annoncée.

Informations sur le fonds :


ECO CO2 - Code ISIN : FR0010839217

* Pour les porteurs ayant souscrit à ce fonds au sein d'un Compte d'instruments financiers (CIF) avant le 28 mai 2010 à 13
heures (heure de Paris) et ayant conservé leurs parts jusqu'à l'échéance de la garantie, le capital garanti est égal au
capital investi, lequel correspond à l'investissement initial du souscripteur, hors fiscalité et prélèvements sociaux et
déduction faite de la commission de souscription. Pour les clients ayant choisi l'unité de compte correspondant au FCP ECO
CO2 au sein d'un contrat d'assurance vie ou de capitalisation, jusqu'au 21 mai 2010 inclus et ayant conservé leurs parts
jusqu'à l'échéance de la garantie, le capital garanti est égal au capital investi net des frais d'entrée / arbitrage et diminué
des frais de gestion annuels du contrat d'assurance vie ou de capitalisation, hors fiscalité et prélèvements sociaux.

(1) L'indice est calculé dividendes non réinvestis.


(2) Cours d'origine = cours de clôture de l'indice constaté en date du 2 juin 2010 sur sa bourse de cotation.
(3) Pour les porteurs ayant souscrit au fonds avant le 28 mai 2010 à 13 heures (heure de Paris) et ayant conservé leurs
parts jusqu'à l'échéance de la garantie, le capital garanti est égal au capital investi, lequel correspond à l'investissement
initial du souscripteur, hors fiscalité et prélèvements sociaux, déduction faite de la commission de souscription du FCP ECO
CO2.
(4) Calculé entre le 28 mai 2010 exclu et le 18 juin 2014 inclus en base exact/365 (hors fiscalité et prélèvements sociaux).

A propos de BNP Paribas


BNP Paribas (www.bnpparibas.com) est l'une des 6 banques les plus solides du monde selon Standard & Poor's*. Avec une
présence dans 85 pays et plus de 205 000 collaborateurs, dont 165 200 en Europe, BNP Paribas est un leader européen
des services financiers d'envergure mondiale. Il détient des positions clés dans ses trois grands domaines d'activité : Retail
Banking, Investment Solutions et Corporate & Investment Banking. Il possède quatre marchés domestiques en banque de
détail en Europe : la Belgique, la France, l'Italie et le Luxembourg. BNP Paribas possède en outre une présence significative
aux Etats-Unis et des positions fortes en Asie et dans les pays émergents.
*Dans son peer group

Contact presse :
Alia Ouabdesselam - 01 40 14 66 28 – alia.ouabdesselam@bnpparibas.com

Source : Communiqué de presse


31

ANNEXE 10: Document de présentation par Euronext des segments NextPrime10t


NextEconomy
Lancés en janvier 2002, les segments NextEconomy et NextPrime rassemblent des sociétés cotées et
choisissent de consentir des efforts particuliers pour offrir une communication financière et une liqui-
dité accrue :
- NextEconomy rassemble des sociétés des secteurs de la nouvelle technologie ; -
NextPrime rassemble des sociétés des secteurs traditionnels.
En adhérant a NextEconomy et NextPrime, les sociétés s'engagent à respecter des règles précises en
matière de communication financière et de liquidité, qui viennent compléter les obligations réglemen-
taires de leur marché d'accueil.
La création des segments NextPrime et NextEconomy répond d'une part au besoin exprimé par les
investisseurs de disposer d'une information approfondie et régulière sur les sociétés cotées et permet
d'autre part aux sociétés volontaires de favoriser l'identification, la connaissance et la distinction de
leur titre aux yeux des investisseurs.
Fondée sur des critères de transparence financière exigeants, cette adhésion donne en retour aux
sociétés cotées l'assurance d'une plus grande visibilité auprès des partenaires et investisseurs finan-
ciers. En répondant aux exigences attachées à leur adhésion, elles donnent gage de leur volonté de
développer une communication financière de qualité. En outre, les engagements pris étant en phase
avec les standards internationaux, les entreprises des segments répondent au besoin des investisseurs
d'établir des comparaisons internationales et favorisent ainsi la présence de ces investisseurs dans leur
capital.
Euronext contribue par ailleurs activement à la mise en valeur des entreprises membres des segments
NextEconomy et NextPrime en créant des indices propres à ces segments, en promouvant le carac-
tère de « labels » des segments, notamment au travers d'une identification visuelle dont l'utilisation
conjointe, par Euronext comme par toutes les sociétés concernées, favorisera la notoriété et la recon-
naissance des segments.
Les engagements des entreprises adhérant aux segments : liquidité et transparence financière.
Afin de fournir aux investisseurs les conditions de liquidité qu'ils recherchent, les titres des sociétés
admises aux segments NextEconomy et NextPrime doivent tous être négociés en continu. Lorsque cela
s'avère nécessaire, cette cotation en continu bénéficie de l'intervention d'un animateur de marché.
S'ajoutant aux obligations réglementaires locales qui s'imposent aux sociétés cotées, les
engagements « additionnels » pris par les entreprises des segments en matière de communication
financière consistent à :
- Utiliser l'anglais dans les publications destinées à la communauté financière ;
_ Publier des comptes semestriels ;
-Ajouter un certain nombre d'informations dans leur rapport annuel ;
-nPublier le rapport annuel dans un délai de 3 mois ;
- adopter des normes comptables internationales ;
- faire état de leur politique en matière de gouvernement d'entreprise ;
~ ~ 32

- publier un calendrier des publications et réunions d'information ;


- tenir au moins deux réunions d'analystes par an ;
- mettre à la disposition des investisseurs, via Internet, l'essentiel des publications financières ;
- publier des informations sur les actionnaires.

Les entreprises qui souhaitent intégrer l'un de ces segments font acte de candidature auprès
d'Euronext. Une fois validée l'appartenance à l'un des segments en fonction de son secteur d'activité
et vérifiée la conformité de la société candidate aux nouvelles obligations du segment visé, le
dossier est transmis à un comité qui émet un avis sur l'admission au vu de l'analyse faite par
Euronext. Une fois la candidature approuvée par le comité, un contrat d'adhésion est signé par
l'émetteur et Euronext.
33

Annexe 11 Application

Questions

1. Expliquer la différence entre information financière et communication finan -


cière.
2. Est-il exact que l'information permanente porte sur les comptes annuels, se-
mestriels et trimestriels alors que l'information périodique porte au contraire sur
les événements ponctuels affectant la société ?

3. Un groupe d'actionnaires majoritaires a-t-il le droit à plus d'informations qu'un


groupe d'actionnaires minoritaires ?
4. Une société cotée doit-elle obligatoirement publier ses résultats tous les tri-
mestres ?

5. Quels sont les documents que doit produire une société dans le cas où elle initie
une offre publique d'acquisition sur une société visée ?
6. Quelles sont les informations que les sociétés cotées doivent publier concer-
nant la thématique du gouvernement d'entreprise ?

7. Le fait de publier de l'information n'est pas suffisant pour faire de la


communication un mécanisme de gouvernance de l'entreprise. L'information
publiée se doit d'être en quantité suffisante, claire, précise, cohérente et donc
facilement compréhensible. Quels sont les acteurs en charge de vérifier si les
comptes annuels publiés par une société cotée ont bien ces caractéristiques ?

8. Quelles sont les caractéristiques de l'ère de la communication finan-


cière ?

9. Qu'est ce qu'un document de référence ?

10. Présenter quelques indicateurs utilisés par les sociétés pour communiquer sur la
~ ~ 34

création de valeur actionnariale

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