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NORMES COMPTABLES

INTERNATIONALES
Parcours AUDIT
2021-2022

never stop daring.

audencia.com
PRÉSENTATION
Tiphaine Honsel

Actuaire ISFA
>15 années en compagnie d’assurances et cabinet d’audit et de conseil

tiphaine.honsel@gmail.com

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PRÉSENTATION DU MODULE
• Programme du DSCG UE 4 Comptabilité et Audit
• Extrait du programme officiel (BO n°25 du 20-6-2019)

• Bibliographie
• DSCG 4 Comptabilité et Audit (dernière édition), différentes éditions(Dunod, Foucher, Gualino…)
• Obert R. (7ème édition) Pratique des normes IFRS, édition Dunod
• www.focusifrs.com et www.ifrs.org

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DÉROULÉ DES SÉANCES
Partie 1 : Le cadre conceptuel (3 séances de 2h)

Partie 2 : Traitement d’opérations comptables (12 séances)


• Immobilisations corporelles
• Immobilisations incorporelles
• Immeubles de placement
• Dépréciations d’actifs et provisions
• Instruments financiers
• Contrats de location
• Avantages du personnel
• Reconnaissance des revenus

2 contrôles continus de 30 minutes sur les séances (8 octobre et 15 novembre)


Un partiel de 3 heures

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION : LA COMPTABILITÉ, UN LANGAGE COMMUN
• La comptabilité : la source la plus sûre de l’information économique et
financière d’une entreprise

• Deux missions principales :

• Faciliter la création de valeur en jouant un rôle sur les décisions économiques

6
• Mesurer et communiquer le montant de valeur créée

• Langage commun de l’entreprise avec tous ses partenaires

6
INTRODUCTION : LES UTILISATEURS DE LA COMPTABILITÉ
• Les utilisateurs de la comptabilité financière générale (pas de hiérarchie)

Utilisateurs internes Utilisateurs externes

• Le management • Les investisseurs : actionnaires,


• Les employés : les représentants du actionnaires potentiels, analystes
7
personnel, le CSE, les syndicats financiers
• Les créanciers : banques, fournisseurs
• Le public
• L’Etat : administration fiscale,
régulateurs
• Les concurrents
• Les clients

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INTRODUCTION : VERS LA NORMALISATION
• Nécessaire normalisation de la comptabilité
• Début de la normalisation aux Etats-Unis au début du XXème siècle
• Procédures de normalisation différentes selon les pays :
• Par les pouvoirs publics, comme c’est le cas en France : fixation des normes comptables par le
Code de commerce et par l’Autorité des normes comptables dont les règlements sont
homologués par des arrêtés ministériels
• Par des professionnels de la comptabilité ou des organismes indépendants

 comparaison difficile
8
• Signature en 1973 à Londres (à l’initiative du président de l’Institute of
Chartered Accountants in England and Wales et de 9 organisations
professionnelles) de la charte de création d’un organisme international : le
Comité des normes comptables internationales ou International Accounting
Standards Committee (IASC)
• Mettre en forme de standards comptables de base appelés IAS (International
Accounting Standards) puis renommés IFRS (International Financial Reporting Standards)
en 2002.

8
INTRODUCTION : ADOPTION GÉNÉRALISÉE DES IFRS
• Dans le cadre européen : règlement CE n° 1606/2002 du Parlement Européen et du
Conseil de l’Union européenne du 19 juillet 2002 (JOCE du 11 septembre 2002) qui
prévoit pour les sociétés de l’Union européenne faisant appel public à l’épargne sur
un marché réglementé, l'obligation d’établir des comptes consolidés selon le
référentiel IFRS à compte de 2005.

• Forte inspiration des normes américaines, voire anglaises

• Aujourd’hui les IFRS ont été adoptées par ~90 % des pays

• Pratique comptable plus rigoureuse

• Evolution permanente des normes comptables (comme le droit)  obligation d’une


mise à jour permanente

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PARTIE 1 - LE CADRE CONCEPTUEL

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LE CADRE CONCEPTUEL - INTRODUCTION
• Les normes internationales sont d’une grande complexité. L’objectif est ici d’en
connaitre le mode de production dans les grandes lignes pour pouvoir les consulter.

• Le développement de l’internationalisation des marchés financiers a été


accompagné par la normalisation comptable, changeant fondamentalement le rôle
de la comptabilité.

1.1. Comment la production des comptes a évolue de la simple production


d’information financière à la communication financière ?

1.2. Comment les IFRS sont-elles produites et adoptées ?

1.3. Quels sont le rôle et le contenu du cadre conceptuel ?

1.4. Comment les états financiers doivent-ils être présentés ?

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1.1. DE L’INFORMATION À LA
COMMUNICATION FINANCIÈRE

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DE L’INFORMATION FINANCIÈRE À LA COMMUNICATION
Comptabilité « régulière et sincère »
Communication financière
 Inventaire d’un patrimoine
Financial reporting
 Instrument de preuve des transactions

À destination du service public, de À destination des investisseurs opérant


l’administration fiscale IFRS sur les marchés mondiaux

Les états financiers reposent sur des


hypothèses discutables (ex : le postulat
Une information financière (par
de la continuité d’exploitation).
exemple, un relevé bancaire) est objectif,
Les mandataires sociaux rendent
ne fait pas l’objet d’une interprétation.
compte de leur gestion aux mandants
(les détenteurs de capital).
13
L’INFORMATION FINANCIÈRE
• Mise à disposition du public ce que, légalement ou règlementairement, l’entreprise est
tenue de lui donner sans que les conséquences de cette publication puissent influencer
le contenu du message.

L’image doit être fidèle

• L’information financière fournie ne décrit pas un objet directement observable : les


agrégats et les ratios sont des constructions fondées sur un raisonnement à partir de
postulats et de conventions

L’information crée la réalité, elle réalise elle-même ce qu’elle énonce : elle est performative.

• La publication de comptes bénéficiaires engendre généralement le maintien ou la croissance du


cours de ses titres ;
• A contrario, la publication d’une perte peut provoquer un cycle cumulatif conduisant l’entreprise à
la cessation de paiement.

• Il est donc tentant pour l’entreprise de manipuler l’information pour faire de la


communication. Limite à ne pas franchir : la perte de confiance du public.

14
LA COMMUNICATION FINANCIÈRE
• La communication financière prend en compte les conséquences de la publicité des
états financiers, ce qui conduit à donner plus ou moins d’informations pour peser sur
le jugement qui sera émis à partir de cette information.

• Elle comporte une dimension stratégique : recherche de pérennité de l’entreprise, de sa


performance économique, de la pérennité de son contrôle…
• Passage de l’image fidèle à l’image valorisante
• Utilisation de méthodes empruntées au marketing : segmentation de la communication pour
s’adapter à chaque catégorie d’actionnaires (particuliers, institutionnels, salariés…)

• La communication financière est placée sous la


Information financière responsabilité d’un cadre rattaché à la direction
(définie par la loi et les textes) financière ou directement à la direction générale.
• Le marketing financier, activité qui consiste à
communiquer avec les investisseurs, est une des
composantes d’une stratégie de valorisation des
Communication financière titres.
• Le marketing financier vise à obtenir une image
comptable valorisante, sans qu’il s’agisse de fraude.
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L’ INFORMATION ENVIRONNEMENTALE, SOCIALE ET DE GOUVERNANCE
• Les entreprises voient leur responsabilité sociétale (RSE) mise en cause sous la pression de
l’opinion publique, des scientifiques et des ONG impliquées dans la défense des droits de
l’homme, des animaux et de l’environnement.
• Communication de l’entreprise sur ses efforts visant à limiter les externalités négatives, i.e. les risques et
nuisances causés aux tiers.

• Encadrement de cette communication environnementale, sociétale et de gouvernance


(ESG) par des organismes privés et pouvoirs publiques pour la rendre contraignante.
• Dès 1977, obligation en France de publier le bilan social (entreprise de plus de 300 salariés) composé
d’indicateurs relatifs à l’emploi, rémunérations, conditions d’hygiène et de sécurité, formation…
• Le modèle de reporting financier le plus abouti à ce jour au plan mondial sont les normes
de la Global Reporting Initiative (GRI). Mais il faut le relais de la puissance publique pour
disposer d’un pouvoir contraignant.
• L’ONU a publié en 2011 des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de
l’homme (mais n’a pas de pouvoir contraignant).
• La directive européenne 2014/95 concernant la publication d’informations non financières
et relatives à la diversité par certaines grandes sociétés et certains groupes est plus
contraignante.

16
IFRS ET RSE
• Début 2021, l’ IFRS Foundation, l’organe de supervision de l’IASB a confirmé la
nécessité de créer dans les meilleurs délais un comité chargé d’édicter des normes
sur l’information liée au développement durable (Sustainability Standard Board ) et
ce, à l’image de l’ IASB (International Accounting Standard Board) pour les normes
comptables IFRS.

• L’objectif est que ce comité trouve sa place dans l’organisation actuelle de l’IFRS
Foundation et s’intègre dans le dispositif de normalisation déjà en vigueur. L’intention
des Trustees de l’IFRS Foundation est de proposer une version définitive du projet
avec une feuille de route et un calendrier définis d’ici fin septembre 2021 en vue
d’annoncer officiellement la création de ce nouveau comité des normes de
développement durable lors de la prochaine Conférence des Nations sur le Climat
en Novembre 2021 (COP 26).

https://www.ifrs.org/projects/work-plan/sustainability-reporting/

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1.2. LA SOURCE DES IFRS ET LEUR MODE
D’ADOPTION

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LA SOURCE DES IFRS
De multiples tentatives de normalisation comptable internationale
• Soit à l’initiative d’organisations professionnelles
• Soit à l’initiative de sources publiques pour répondre à un besoin de langage commun.
Exemples
• Publication par le Conseil de l’Europe de normes comptables applicables dans les Etats
membres : 4ème directive sur les comptes des sociétés de capitaux en 1987 et 7ème directive
sur les comptes de groupes en 1983, avant d’adopter les IFRS par le règlement CE 1606/2002
pour les seules comptes consolidés des sociétés dont les titres sont admis à la négociation
sur le margé réglementé d’un Etat membre.
• Normalisation comptable mise en place par l’Organisation commune des Etats africains,
malgache et mauricien (OCAM) dès 1970 avec un plan comptable normalisé. Puis création
de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) regroupant 8 pays, qui a
conduit en 1996 à la publication d’un nouveau plan comptable (le Système comptable
ouest-africain Syscoa), toujours en vigueur après plusieurs mises à jour.
• Finalement, c’est une organisation privée, l’IASC (International Accounting Standards
Committee) créé en 1973 à l’initiative d’organisations professionnelles qui sut imposer son
référentiel comptable dans le plus grand nombre de pays, à l’exception des Etats-Unis.

19
LA SOURCE DES IFRS
La structure opérationnelle de l’IASB
• En 2001, réorganisation de l’IASC qui est devenu l’IASB (International Accounting
Standard Board) composé, pour simplifier, de 5 grands organes :

IFRS Foundation
Monitory board IASB (board)
Assemblée composée de 22 membres
Organe composé de 14 membres Normes
Conseil de (Trustees) chargée de la stratégie, de
salariés chargé de l’élaboration des IFRS
surveillance de l’organisation et du financement. Elle
normes en s’appuyant sur une équipe de
l’IFRS foundation nomme les membres des 3 autres
professionnels
assemblées

IFR Interpretations Committee (IFRIC) IFRS Advisory Council (IFRSAC)


Organe composé de 15 membres chargé Chargé de conseiller et d’informer l’IASB,
de l’élaboration des interprétations il est composé de 50 membres
relatives à certaines normes pour en représentant l’ensemble de la
faciliter la compréhension suite aux communauté comptable.
questions soulevées par leur mise en
œuvre; elles sont approuvées par l’IASB Autres organes consultatifs représentant
et ont la même autorité que les normes diverses parties prenantes.

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LA SOURCE DES IFRS
Une organisation n’ayant ni autorité ni légitimité de la puissance publique
• Autorité : L’IASB ne peut imposer l’usage des IFRS. Pour avoir force de loi, elles doivent
être ratifiées ou homologuées par une puissance publique :

• Cas de l’UE avec le règlement européen CE 1606/2002, en précisant que les IFRS doivent
« répondre à l’intérêt public européen »
• Dans d’autres pays, les IFRS sont adoptées ou leur usage autorisé par le législateur national

• Légitimité : Les IFRS ne sont pas issues de la représentation nationale garante de


l’intérêt général. Ce sont des normes établies par des professionnels, pour des
professionnels investisseurs, et non pour les besoins d’autres parties prenantes.

 d’où l’application obligatoire aux seuls comptes consolidés des sociétés faisant appel public à
l’épargne.

21
LE RÈGLEMENT EUROPÉEN SUR L’APPLICATION DES IFRS
• Encadrement du droit comptable des Etats membres de l’UE des comptes individuels et consolidés
des sociétés commerciales par :
• La directive 2013/34 du 26 juin 2013 relative aux états financiers annuels et aux états financiers consolidés
• Le règlement 1606/2020 du 19 juillet 2002 sur l’application aux sociétés cotées des IFRS.

• L’utilisation d’un règlement plutôt qu’une directive permet l’application immédiate, évitant les
mesures de transposition par les Etats membres.
• Ce choix a permis :
• L’harmonisation des informations financières produites en Europe (7000 à 8000 sociétés sont concernées par le
règlement), facilitant la comparaison ;
• Choix de la prééminence de la vision économique sur les principes juridiques

• Possibilité offerte dans le règlement d’étendre les IFRS aux comptes individuels des sociétés cotées
ou aux comptes individuels ou consolidés de toutes les sociétés commerciales
•  La France permet aux sociétés ne faisant pas appel public à l'épargne d’établir leurs comptes consolidés soit
selon les IFRS soit selon les règles comptables prévues par le Code de commerce

• L’EFRAG (European financial reporting advisory group) est le comité institué auprès de l’Union
européenne et chargé d’évaluer les normes de l’IASB pour le compte de l’UE. L’ARC (Accounting
Regulatory Committee) est le comité de réglementation comptable européen.
• Les nouvelles normes sont examinées par l’EFRAG puis approuvées par l’ARC puis par la
Commission européenne et publiées au JOUE (Journal officiel de l’Union européenne sous forme de
règlement.

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LES NORMES COMPTABLES APPLICABLES EN FRANCE

Comptes consolidés IAS/IFR


Sociétés faisant appel
public à l’éargne
Comptes sociaux PCG

Règlement CRC 99-02


Comptes consolidés (ou option pour IAS /
Sociétés ne faisant pas
IFRS)
appel public à
l’épargne
Comptes sociaux PCG

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CONVERGENCE DES NORMES COMPTABLES NATIONALES
• Un des objectifs de l’IASB est de tendre vers la convergence des normes comptables
nationales et des normes comptables internationales.

• Concernant les normes françaises, les dernières révisions du PCG ont conduit à un
rapprochement avec les IFRS : traitement des contrats à long terme, changements
de méthodes comptables, passifs, amortissement et dépréciation des actifs, au
traitement comptable des fusions et opérations assimilées, à la définition, la
comptabilisation et l’évaluation des actifs.

• De nombreux pays dans et hors de l’Union Européenne ont adopté les normes IFRS
pour leurs comptes individuels et sociaux.

• Report sans date précise de l’adoption des IFRS par les États-Unis.

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LE PROCESSUS D’ADOPTION DES IFRS
Le due process
• Le contenu des IFRS est validé par des professionnels et une légitimité procédurale
liée à une procédure précise, le due process, décrit en 58 pages dans le Due process
handbook de l’IASB (1ère version : 2006).

• 3 grands principes :

La responsabilité
La consultation complète et (accountability)
La transparence juste (full and fair) de toutes
les parties prenantes, avec la L’IASB évalue l’impact des
Réunions de l’IASB et de l’IFRIC
publication de toutes les modifications/nouvelles
sont publiques et enregistrées
réponses sur le site de l’IASB normes au regard de certains
critères et motive ses décisions

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LE PROCESSUS D’ADOPTION DES IFRS
Etapes de l’adoption d’une nouvelle norme
• Inscription dans le programme de travail de l’IASB : identification d’un thème proposé par les membres ou par les tiers, discussions en réunions (dont
réunions publiques 1 fois / mois), présentation de ce programme pour avis à l’IFRS Advisory council

• Mise en place d’un programme de recherche, avec publication d’une demande d’information, d’un document de recherche, et d’un document de
discussion pour appel à commentaires

• Publication pour appel à commentaires d’un projet de norme (exposure draft ou exposé-sondage), que toutes les parties concernées (normalisateurs
nationaux, autorités boursières, grands cabinet d’audit, organisations professionnelles, directeurs financiers, universitaires…) sont appelées à
commenter dans une durée fixée.

• Adoption (9 voix au moins sur 14) de la norme après prise en comptes des commentaires reçus, tenue d’audiences publiques (parfois après un
second exposure draft). Ce processus prend ~2 ans.

• Deux ans après la date d’entrée en application, l’IASB mène une étude d’impact en interrogeant le public et en prenant en compte ses propres
observations.

26
LE PROCESSUS D’ADOPTION DES IFRS
Modification d’une norme existante
• Procédure annuelle (annual improvement process) : un seul exposure draft
regroupant toutes les propositions de modifications est publié par l’IASB et fait l’objet
d’un appel à commentaires.

27
NORMES IFRS EN VIGUEUR AU 01/01/2021
Liste des IAS/IFRS en vigueur au 1/1/2021
IAS 1 Présentation des états financiers
IAS 2 Stocks Depuis
IAS 7 Etat des flux de trésorerie
2001, les
IAS 8 Méthodes comptables, changements d'estimations comptables et erreurs
IAS 10 Événements postérieurs à la période de reporting normes
IAS 12 Impôts sur le résultat sont
IAS 16 Immobilisations corporelles intitulées
IAS 19 Avantages du personnel IFRS et plus
IAS 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l'aide publique
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères
IAS.
IAS 23 Coûts d'emprunt
IAS 24 Information relative aux parties liées Les normes
IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite de l’IASB
IAS 27 États financiers individuels
désignent à
IAS 28 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises
IAS 29 Information financière dans les économies hyperinflationnistes la fois les
IAS 32 Instruments financiers : présentation IAS et les
IAS 33 Résultat par action IFRS.
IAS 34 Information financière intermédiaire
IAS 36 Dépréciation d'actifs
IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
IAS 38 Immobilisations incorporelles

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NORMES IFRS EN VIGUEUR AU 01/01/2021
Liste des IAS/IFRS en vigueur au 1/1/2021
IAS 40 Immeubles de placement
IAS 41 Agriculture
IFRS 1 Première application des Normes internationales d’information financière
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions
IFRS 3 Regroupements d'entreprises
IFRS 4 (version avant le 1er
janvier 2022) Contrats d'assurance
IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées
IFRS 6 Prospection et évaluation des ressources minérales
IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir
IFRS 8 Secteurs opérationnels
IFRS 9 Instruments financiers
IFRS 10 États financiers consolidés
IFRS 11 Partenariats
IFRS 12 Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d’autres entités
IFRS 13 Évaluation de la juste valeur
IFRS 14 Comptes de report réglementaires
IFRS 15 Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients
IFRS 16 Contrats de location
IFRS 17 (version applicable à
compter du 1er janvier 2022) Contrats d'assurance

29
NORMES IFRS EN VIGUEUR AU 01/01/2021
Normes IFRS pour les PME
• Une nouvelle norme intitulée IFRS for small and medium-sized entities (IFRS pour les
PME) a été publiée en 2009, après 5 années de travaux.

• Elles est destinée aux entités qui n’exercent pas de responsabilité publique, mais qui
sont dans l’obligation de présenter des états financiers pour des utilisateurs extérieurs.

• Une entité exerce une responsabilité publique si :


• Ses instruments de dette ou de capitaux propres sont cotés sur un marché public
• Elle détient des actifs à titre fiduciaire pour un large groupe de tiers extérieurs comme l’une de
ses activités principales (banques, compagnies d’assurance, courtiers, FCP…)

• Les IFRS pour PME sont rédigées de manière plus concise que les full IFRS, les règles
étant souvent allégées.

30
1.3. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

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HIÉRARCHIE DES RÈGLES COMPTABLES INTERNATIONALES
Niveaux Classement
Premier Normes IAS et IFRS
Interprétations SIC et IFRIC

Deuxième Cadre conceptuel IASB


Troisième Bases de conclusions de chacune des normes IFRS
Guides d’application des normes IFRS ne faisant pas partie
intégrante de la norme

Quatrième Standards présentés par des normalisateurs nationaux, autre


littérature comptable, pratique acceptées par l’industrie

32
CADRE CONCEPTUEL
« Philosophie » des normes
• Référentiel de l’IASB : Cadre conceptuel (90 pages !) + IAS 8 et ensemble des normes (39)
traitant du mode de comptabilisation de transactions ou événements particuliers.
• Les principes comptables applicables aux IFRS sont formulés par le cadre conceptuel de
l’IASB.
• Ce cadre, inspiré par celui du normalisateur comptable américain (SFAC du FASB), publié
en 1989, puis revu en 2010 et 2018, est placé en introduction à l’ensemble des normes et en
est la « philosophie ». Il est complété par certaines dispositions des normes IAS 1 Présentation
des états financiers et IFRS 13 Evaluation à la juste valeur. Il est la source du raisonnement et
donne son sens à l’ensemble du référentiel.
• Avant sa formalisation, il était implicite, et s’est clarifié au fur et à mesure de l’élaboration et
l’adoption des normes, au fil de l’eau.
• Double objectif :
• Usage interne : permettre à l’IASB de développer des normes fondées sur des concepts cohérents
• Usage externe : permettre aux producteurs de comptes de développer des politiques comptables en
l’absence de norme

• Normes fondées sur des principes (Principle-based) plutôt que des règles (rule-based)

33
CADRE CONCEPTUEL
Les objectifs des états financiers

• Fournir des informations financières à caractère général utiles aux investisseurs


actuels ou potentiels et aux créanciers pour décider de leur participation au
financement de l’entité.

• Ils n’ont pas pour vocation de donner la valeur de l’entreprise, mais d’aider les
apporteurs de capitaux à l’évaluer.

• Ils ne sont pas conçus non plus pour rendre compte de la RSE de l’entreprise.

• Ils se fondent dans une large mesure sur des estimations, des jugements et des
modèles plutôt que sur des descriptions exactes.

34
CADRE CONCEPTUEL
Les caractéristiques qualitatives essentielles Représentation d’un
phénomène économique
qui ne correspond pas
Pertinence Fidélité toujours à la forme
juridique de la transaction
ou de l’événement dépeint

Une information financière Faire usage de


Importance du est pertinente si elle est circonspection
jugement susceptible d’influencer les Exhaustivité Prudence dans l’exercice du
professionnel décisions prises par des jugement en
(ex : seuil de utilisateurs. situation
signification) d’incertitude
(<> sens du PCG)

Absence de parti pris Neutralité Exempte d’erreurs


dans la sélection ou la
présentation de
l’information financière

35
CADRE CONCEPTUEL
Les caractéristiques qualitatives auxiliaires

Comparabilité Vérifiabilité Rapidité Compréhensibilité

De plus, le coût de production de l’information financière doit être proportionné aux avantages qu’elle procure.

36
CADRE CONCEPTUEL
Le concept d’entité comptable et d’états financiers

• Entité comptable :

• Entité qui, par choix ou par obligation, prépare des états financiers à usage général. Elle peut être
constituée d’une seule entité, d’une partie d’une entité ou de plusieurs entités. Il ne s’agit pas
nécessairement d’une entité juridique.

• Lorsqu’une entité a un pouvoir de contrôle sur une ou plusieurs autres entités, le périmètre se dessine
selon les règles applicables aux comptes consolidés.

• Etats financiers :

• Constitués sur l’hypothèse de continuité de l’exploitation.

• Fournissent de l’information au sujet des actifs, passifs, capitaux propres, produits et charges qui sont
issus de l’ensemble d’activités économiques contenu dans le périmètre de l’entité comptable.

• Doivent être structurés de façon intelligible, agrégés, et présenter les principes plutôt que les règles

37
CADRE CONCEPTUEL
Définitions et fait générateur

• Les actifs, passifs, capitaux propres, charges et produits sont définis dans le chapitre 4
du cadre conceptuel.
• La réalité économique prime sur la forme juridique (exemple de la définition d’un actif) :
substance over form.

• Fait générateur d’un enregistrement en comptabilité défini au chapitre 5.

• Capital défini au chapitre 8


• Valeur nominale des actions ou parts sociales émises par l’entité (capital juridique)
• Situation nette ou actif net (capital financier)
• Outil de production au sens large de l’entité (capital physique)

38
CADRE CONCEPTUEL
Mesure de la valeur Information monétaire
sur les actifs, les
passifs, les produits et
Méthodes les charges, mise à jour
afin de refléter les
Méthode de référence d’évaluation conditions à la date
dans le PCG d’évaluation.
Valeur actualisée des flux de
Information monétaire trésorerie que l’entité attend de
sur les actifs, les l’utilisation continue d’un actif et
passifs, les produits et de sa sortie à la fin de sa durée
les charges, au moyen d’utilité, en incluant une prime de
de données issues de
la transaction ou de Coût historique Valeur actuelle risque qui lui est propre.
La valeur d’usage peut être la
l’événement dont ils valeur liquidative.
résultent La valeur d’usage est propre à
l’utilisateur de la ressource.

Prix qui serait perçu à l’occasion de la vente


d’un actif ou qui serait payé pour transférer
une dette, dans le cadre d’une opération
conclue à des conditions normales, entre
Juste valeur Valeur d’usage
des intervenants de marché, à la date
d’évaluation

39
FOCUS SUR LA JUSTE VALEUR
• A travailler par groupe

40
CONCLUSION SUR LES PRINCIPES DES IFRS

Des principes
plutôt que des Juste valeur Actualisation
règles

Information Réduction du
financière nombre d’options
détaillée comptables

41
1.4. LA PRÉSENTATION DES ÉTATS
FINANCIERS

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DÉFINITIONS ET PRINCIPES
Etats financiers : image fidèle et conformité aux IFRS
• Norme IAS 1 (dernière version de 2007). Elle sera remplacée par une nouvelle norme IFRS à
compter de 2023.
• Objectif des états financiers : présenter une image fidèle de la situation financière, de la
performance financière et des flux de trésorerie de l’entité.
• 5 composants (voir pages suivantes)
• Pour être qualifiés de conformes aux normes IFRS, les états financiers doivent respecter
l’intégralité des normes.

• Règles à respecter :
• Continuité d’exploitation : l’entreprise doit être capable de poursuivre son exploitation
• Comptabilité d’engagement
• Permanence de la présentation
• Importante relative et regroupement
• Non-compensation des actifs, passifs, charges et produits (sauf si imposée ou autorisée par la norme)
• Informations comparatives avec la précédente période

• Principes similaires à ceux énoncés dans le PGC, sauf l’objectif qui diffère, car la directive européenne, la loi
comptable et le PCG précisent qu’il s’agit de l’image fidèle du patrimoine (notion qui n’est pas reprise par les IFRS : en
effet, la notion de propriété ne trouve pas sa source dans le droit comptable. Il n’y a pas de définition internationale de
la propriété. Les IFRS y substituent un concept économique universel : la notion de contrôle d’une ressource).
43
5 COMPOSANTS DES ÉTATS FINANCIERS
• Un jeu complet d’états financiers comprend :

• Un état de la situation financière à la fin de la période

• Un état du résultat net et des autres éléments du résultat global de la période

• Un état des variations de capitaux propres de la période

• Un tableau de flux de trésorerie de la période

• Des notes contenant un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations
explicatives

• Les titres d’états retenus peuvent être autres (ex : bilan au lieu d’état de la situation
financière)

• Pas de modèle d’états financiers (contrairement au PCG). Les normes ne précisent


que les informations à présenter.
44
QUELQUES DÉFINITIONS
Selon le cadre conceptuel
Actif
Ressource économique actuelle Capitaux propres
Passif
que l’entité contrôle du fait Intérêts résiduels dans le
Obligation actuelle qu’a l’entité de
d’événements passés. Une patrimoine de l’entité (c’est-à-dire
céder une ressource économique
ressource économique est un droit son actif, déduction faite de son
du fait d’événements passés
qui a le potentiel de produire des passif)
avantages économiques

Produits Charges
Accroissements d’actif et Diminutions d’actif et
diminutions de passif qui se augmentations de passif qui se
soldent par des augmentations de soldent par des diminutions de
capitaux propres autres que celles capitaux propres autres que celles
se rattachant aux apports des se rattachant aux distributions aux
titulaires de droits patrimoniaux titulaires de droits patrimoniaux

45
ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE
Statement of financial position (balance sheet)
Il doit comporter au minimum les postes suivants :

• Les immobilisations corporelles


• Les immeubles de placement
• Les immobilisations incorporelles
• Les actifs financiers
• Les groupes de contrats entrant dans le champ d’application d’IFRS 17 qui sont des
actifs
• Les participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence
• Les actifs biologiques entrant dans le champ d’application d’IAS 41 Agriculture
• Les stocks
• Les clients et autres débiteurs
• La trésorerie et les équivalents de trésorerie
• Le total des actifs classés comme étant détenus en vue de la vente et activités
abandonnées

46
ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE
Statement of financial position (balance sheet)
Il doit comporter au minimum les postes suivants :

• Les fournisseurs et autres créditeurs


• Les provisions
• Les passifs financiers (autres que les deux précédemment indiqués)
• Les groupes de contrats entrant dans le champ d’application d’IFRS 17 qui sont des
passifs, ventilés comme l’exige IFRS 17
• Les passifs et actifs d’impôt exigible, tels que définis dans IAS 12 Impôts sur le résultat
• Les passifs et actifs d’impôt différé, tels que définis dans IAS 12
• Les passifs inclus dans les groupes destinés à être cédés classés comme détenus en
vue de la vente selon IFRS 5
• Les participations ne donnant pas le contrôle, présentées au sein des capitaux
propres
• Le capital émis et les réserves attribuables aux propriétaires de la société mère.

47
ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE
Statement of financial position (balance sheet)
L’entité doit présenter séparément les actifs courants et non courants et les passifs
courants et non courants, sauf lorsqu’une présentation selon le critère de liquidité
apporte des informations fiables et plus pertinentes.

Lorsque cette exception s’applique, l’entité soit présenter tous les actifs et passifs par
ordre de liquidité (IAS 1 paragraphes 54 et 60)

48
ETAT DU RÉSULTAT NET ET DES AUTRES ÉLÉMENTS DU
RÉSULTAT GLOBAL
Net income et Comprehensive income
Il doit comporter au minimum les informations suivantes :

• Produits des activités ordinaires


• Charges financières
• Quote-part dans le résultat des entités associées et des coentreprises comptabilisées
selon la méthode de la mise en équivalence
• Montant comprenant le résultat après impôt des activités abandonnées et le résultat
de la cession des actifs constituant l’activité abandonnée
• Profit ou perte (résultat net) de la période
• Les composants des autres éléments conduisant au résultat global des entités
associées et des coentreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence
• Résultat global total
• Résultat attribuable aux intérêts minoritaires (profit ou perte, résultat global)
• Résultat attribuable aux propriétaires de capitaux propres de la société mère ( profit
et perte, résultat global)

49
ETAT DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES
Net income et Comprehensive income

L'entité doit présenter un état des variations des capitaux propres présentant :

• Le résultat global total de la période, présentant séparément les montants totaux


attribuables aux propriétaires de la société mère et aux intérêts minoritaires ;
• Pour chaque composante des capitaux propres, les effets d'une application
rétrospective ou d'un retraitement rétrospectif comptabilisés selon IAS 8 "Méthodes
comptables, changements d'estimations comptables et erreurs" ;
• Les montants des transactions avec les propriétaires agissant en cette qualité,
présentant séparément les contributions des propriétaires et les distributions aux
propriétaires ; et
• Pour chaque composante de capitaux propres, un rapprochement entre la valeur
comptable en début et en fin de période, indiquant séparément chaque élément de
variation.
L'entité doit indiquer, soit dans l'état des variations des capitaux propres, soit dans les
notes, le montant des dividendes comptabilisés au titre des distributions aux
propriétaires au cours de la période, ainsi que le montant correspondant par action.

50
LE TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE
Cash flow statement
IAS 7 "Tableau des flux de trésorerie" énonce les dispositions relatives à la présentation
et aux informations à fournir relatives aux flux de trésorerie.

L'état des flux de trésorerie présente les flux de trésorerie de la période classés en
activités opérationnelles, d'investissement et de financement.

51
LES NOTES
Notes
Les notes doivent notamment :

• présenter des informations sur la base d'établissement des état financiers et sur les
méthodes comptables spécifiques utilisées ;
• fournir l'information requise par les IFRS qui n'est pas présentée ailleurs dans les états
financiers ; et
• fournir des informations qui ne sont pas présentées ailleurs dans les états financiers,
mais qui sont pertinentes pour les comprendre.

52
EXEMPLE D’ÉTATS FINANCIERS
Statement of financial position (balance sheet)
Exemple de modèle détaillé (cabinet Deloitte)
https://www.iasplus.com/fr-ca/publications/annual-review-guide/ifrs-mfs-2020

Exemple retenu dans ce document : comptes consolidés d’Air Liquide 2020


https://www.airliquide.com/sites/airliquide.com/files/2021/03/12/air-liquide-document-
enregistrement-universel-2020.pdf

53
ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE (BILAN)
Statement of financial position (balance sheet)
L’entité doit présenter séparément
les éléments courants et non
courants,
sauf quand une présentation selon le
critère de liquidité apporte des
informations fiables et plus
pertinentes.

« courant » : essentiellement ce qui


entre dans le cycle d’exploitation

54
ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE (BILAN)
Statement of financial position (balance sheet)

55
ÉTAT DU RÉSULTAT NET ET DES AUTRES ÉLÉMENTS DU
RÉSULTAT GLOBAL Il est possible de présenter l’état du résultat net et des
autres éléments du résultat global en un seul ou en
deux états.
Si deux états : on distingue l’état de résultat net et
l’état des autres éléments du résultat global (comme
c’est le cas dans cet exemple).

Les charges peuvent être réparties par fonction (par ex


: coût de production des marchandises vendues, coûts
commerciaux, charges administratives;..) ou par nature
(par ex : variation des stocks de produits finis et en
cours, marchandises et matières consommées, frais de
personnel, amortissements et dépréciations, autres
charges)

é
RNA = é é

56
ÉTAT DU RÉSULTAT NET ET DES AUTRES ÉLÉMENTS DU
RÉSULTAT GLOBAL

Les autres éléments du résultat global


comprennent les éléments de produits et
charges qui ne sont pas comptabilisées en
résultat net :
 Essentiellement les couts de détention ou
les variations de valeur des actifs et passifs
qui ne sont pas comptabilisés directement
dans le résultat net. Il ne s’agit pas
nécessairement des charges et produits
hors exploitation.

57
ÉTAT DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES

Image des relations entre l’entité et les


détenteurs de ses capitaux propres

58
TABLEAUX ET FLUX DE TRÉSORERIE DE LA PÉRIODE
Norme spécifique : IAS 7 (2007)

Deux méthodes :
- La méthode directe : les principales
catégories d’entrées et de sorties de
trésorerie brute sont présentées
- La méthode indirecte : du résultat net sont
retranchés les effets des transactions sans
effets sur la trésorerie.

Appréciation de la situation financière sous


l’angle de la solvabilité de l’entité : en effet, la
cessation de paiement est la conséquence
d’une insuffisance de trésorerie (qui peut
éventuellement mais pas nécessairement
résulter de pertes).

Flux de trésorerie : Entrées et sorties de


trésorerie (caisse et dépôts à vue) et
d’équivalent de trésorerie ( placement à court
terme très liquides)
59
TABLEAUX ET FLUX DE TRÉSORERIE DE LA PÉRIODE (SUITE)

Le tableau des flux de trésorerie se


rapproche de la trésorerie et éléments
équivalents présentés dans l’état de la
situation financière.

Dans le PCG, seul le modèle développé


(facultatif) prévoit un tableau de
financement ou tableau des emplois et
ressources et en donne le modèle.

60
EXEMPLE : AXA
Etat de la situation financière

61
NOTES
• Les notes correspondent à l’annexe du PGC, mais sous forme libre.
• Les notes :
• Présentent des informations sur la base d’établissement des états financiers et sur les méthodes
comptables spécifiques utilisées
• Indiquent les informations imposées par les IFRS (cf. notamment les rubriques « informations à
fournir » dans chaque norme ou qui sont pertinentes (et non présentées ailleurs).
• Présentation organisée systématique
• Ordre spécifique à respecter :
• Déclaration de conformité aux IFRS
• Résumé des principales méthodes comptables appliquées
• Informations supplémentaires aux 4 états, dans l’ordre dans lequel apparaissent les informations
• Autres informations
• Informations sectorielles (IFRS 8)

62
1.5. MÉTHODES COMPTABLES,
CHANGEMENTS D’ESTIMATION
COMPTABLE ET ERREURS (IAS 8)

never stop daring.


IAS 8 : COMPLÉMENT DU CADRE CONCEPTUEL
Politique comptable et jugement professionnel
• Traite pour partie des mêmes questions générales que le cadre conceptuel et leur
donne une valeur prescriptive
• Reconnaissance du fait que les entreprises ont une politique comptable (méthode
comptable, accounting policies) fondée sur des principes, conventions, règles et
pratiques pour préparer leurs états financiers.
•  Espace de liberté donné par la norme.
•  Nécessité de faire appel au jugement professionnel en l’absence d’IFRS traitant
spécifiquement d’une transaction ou d’un événement.
Politique
comptable

Définition du jugement professionnel


Cohérence Pertinence Fiabilité
Capacité d’un membre d’une profession d’apprécier une
situation sans en connaître tous les éléments avec
certitude et de choisir la ligne de conduite acceptable dans
Représentation Prééminence
Neutralité Prudence Exhaustivité le cas où les normes professionnelles laissent une latitude.
fidèle de la réalité
Nécessité d’une analyse objective et prudence, fondée sur
l’expérience et les connaissances.
Prééminence de la réalité économique sur la
forme juridique d’une transaction

64
IAS 8 : COMPLÉMENT DU CADRE CONCEPTUEL
Changement de politique comptable et correction des erreurs
Changement de méthode comptable
• Une entité ne doit changer de méthodes comptables que si le changement :
• Est imposé par une norme ou une interprétation
• A pour résultat que les états financiers fournissent des informations fiables et plus pertinentes sur les effets
des transactions, autres évènements ou conditions sur la situation financière, la performance financière
ou les flux de trésorerie de l’entité.
• Le PCG fait référence à la permanence des méthodes et à la comparabilité des états financiers.

Changement d’estimation comptable


• C’est un ajustement de la valeur comptable d’un actif ou d’un passif résultat d’informations
nouvelles. Ce n’est pas un changement de méthode. L’écart est constaté dans les comptes
de l’exercice en cours et dans ceux des exercices suivants (méthode prospective).
• Le PCG ne diffère pas d’IAS 8.

Correction des erreurs


• Une erreur est une omission ou une inexactitude significative non intentionnelle découverte
au cours de l’exercice N et portant sur les états financiers antérieurs.
• IAS 8 prévoit une imputation de l’erreur à l’exercice concerné (méthode rétrospective), ce
qui conduit à un retraitement des états financiers antérieurs.
• Le PCG prévoit la comptabilisation de l’erreur dans le bilan/compte de résultat de l’exercice en cours sur
une signe séparée si elle affecte le compte de résultat.

65
1.6. LES REGROUPEMENTS D’ENTREPRISE
ET LES ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

never stop daring.


Plus tard

67
Merci de votre attention.

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