Vous êtes sur la page 1sur 33

E-book :

Analyse des fibres


en nutrition animale
Insoluble cellulosique, fibre au détergent
neutre et fibre au détergent acide – Méthodes
officielles et possibilités d’automatisation

mai 2018
PRÉFACE
Il est indéniable que les fibres constituent un
élément essentiel d’une alimentation équilibrée,
mais au-delà de cette simple vérité, les choses se
compliquent.

Le passage de l’insoluble cellulosique aux


composés pariétaux marque une tendance en
raison de la prise en considération des normes
correspondantes, notamment pour l’étiquetage
ou en cas de conflit commercial. Vient ensuite
la question des méthodes à choisir, aussi bien
sur le plan du suivi de ces normes que celui de
l’efficacité et de la capacité de traitement du
laboratoire. Enfin, le rôle essentiel de l’analyse
proche infrarouge dans les contrôles de routine

2
des fibres avec un étalonnage efficace par
rapport à des méthodes de référence n’est bien
sûr pas à négliger.

Même si la solution parfaite en matière de fibre


restera à jamais hors d’atteinte, cet e-book se
penche sur différents aspects de ce sujet en
s’appuyant sur des publications, des livres blancs
et des entretiens réalisés ces dernières années
dans le cadre de la mise au point des produits
chez FOSS. Grâce aux progrès obtenus par les
méthodes officielles, à l’automatisation des
méthodes par voies chimiques et à l’efficacité
de l’étalonnage proche infrarouge, il est devenu
évident qu’une approche harmonisée à l’échelle
internationale de l’analyse des fibres est en train
de voir le jour dans les laboratoires dédiés à la
nutrition animale.

3
TABLE DES
MATIÈRES
Vue d’ensemble de l’analyse des fibres :
de l’insoluble cellulosique aux composés
pariétaux et la création d’un référent des
fibres au niveau international. . . . . . . . . . . . . . 5
Technique en matière d’insoluble
cellulosique et de composés pariétaux . . . . . . 11
Vue d’ensemble des normes internationales. . 17
L’importance de l’automatisation : rapidité,
sécurité et possibilités d’erreurs réduites. . . . . 21
Possibilités d’automatisation :
creuset ou filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Étude de cas en vidéo : analyse des fibres
automatisée pour l’étalonnage NIR . . . . . . . . . 28
Vue d’ensemble de la solution . . . . . . . . . . . . . 31

4
CHAPITRE 1

Vue d’ensemble de
l’analyse des fibres :
de l’insoluble cellulosique aux compo-
sés pariétaux et la création d’un réfé-
rent des fibres au niveau international

De plus en plus de voix réclament une teneur


en fibres élevée dans l’alimentation animale.
Un apport correct de différentes catégories
de fibres pour les animaux monogastriques
augmente l’utilisation des aliments
composés, tandis que, pour les ruminants,
les fibres constituent une part importante du
métabolisme dans le rumen. Les fibres sont un
élément essentiel pour l’hydrolyse de tous les
ingrédients nutritionnels de l’alimentation.

5
Les fibres végétales sont issues des matériaux qui forment
les parois cellulaires. Elles se composent des éléments
constitutifs des fibres comme la cellulose, l’hémicellulose
et la lignine. Le reste se divise en protéines non
dégradées, pectine, eau et cendres.

La méthode d’analyse est à l’origine


de la définition
Comme vous l’avez probablement déduit, les fibres ne
se définissent pas clairement selon un seul groupe de
composants. Pour résumer, c’est la façon dont les analyses
ont été conduites dans le passé qui définit les fibres.

L’AAFCO (American Association of Feed Control Officials)


synthétise plutôt bien la situation : « Compte tenu de
l’absence de garantie d’une correspondance directe
entre solubilité chimique et disponibilité nutritionnelle,
les fibres sont, en réalité, définies par la méthode
utilisée pour les isoler.
La définition effective des fibres dépend dès lors de cette
méthode, ce qui explique qu’il existe autant d’analyses
des fibres différentes. Citation extraite de Critical Factors
in Determining Fiber in Feeds and Forages (Facteurs
critiques pour analyser les fibres dans l’alimentation et le
fourrage), du Comité des méthodes et services du Groupe
de travail sur les meilleures pratiques en matière de fibres
de l’AAFCO, février 2017 (révision 1).

6
Vue d’ensemble des composés pariétaux
Même si elles ont été déterminées au début du 19e siècle,
les estimations de la valeur nutritive des végétaux et des
fourrages sont encore calculées d’après des teneurs en
insoluble cellulosique en utilisant la méthode dite de
Weende. Malgré tout, plusieurs problèmes se posent dès
lors que la méthode de l’insoluble cellulosique est utilisée
pour estimer la teneur en fibre ou en paroi cellulaire
végétale.

Ces dernières années, les nutritionnistes de l’alimentation


animale ont toutefois commencé à utiliser la fibre au
détergent neutre (NDF), la fibre au détergent acide (ADF)
et la lignine sulfurique (ADL) comme des indicateurs de
l’énergie et des apports alimentaires, notamment pour les
ruminants. Ainsi, ces catégories de fibres ont remplacé les
formulations des rations en insoluble cellulosique dans de
nombreuses régions du monde. Aujourd’hui, les teneurs
en ADF et NDF sont fréquemment utilisées pour estimer
le volume de fourrage que les animaux peuvent digérer,
le total des nutriments digéstibles et des autres valeurs
énergétiques, ainsi que la valeur nutritionnelle relative (un
indice utilisé pour attribuer le bon type de fourrage en
fonction des performances spécifiques de l’animal) afin
de déterminer le prix de la paille et d’évaluer la gestion, la
récolte et les capacités de stockage du fourrage.

Le système des détergents pour l’analyse en nutrition


animale a été mis au point par Peter Van Soest, au sein
7
du département américain de l’Agriculture, pendant les
années 1960. Il est aujourd’hui l’un des ensembles de
dosages alimentaires les plus importants dans le domaine
de la nutrition des ruminants, mais il occupe également
une part de plus en plus grande dans la recherche sur les
non-ruminants.

L’idée à l’origine de l’analyse des composés pariétaux est


que les cellules végétales peuvent être divisées en parois
cellulaires moins digéstibles (composées d’hémicellulose,
de cellulose et de lignine) et en contenus cellulaires
essentiellement digestibles (comprenant l’amidon et le
sucres). Il est possible de séparer ces deux composants
à l’aide de deux détergents : un détergent neutre et

Pour les ruminants, les fibres sont un élément important du métabolisme du rumen.

8
un détergent acide. Les fibres au détergent neutre
constituent un bon indicateur de volume et donc,
de l’apport alimentaire. Les fibres au détergent acide
constituent un bon indicateur de digestibilité et donc,
d’apport énergétique.

En résumé, la méthode van Soest a permis des progrès


pour réduire les erreurs liées à de mauvaises récupérations
de l’hémicellulose et de la lignine. Cette méthode permet
un fractionnement séquentiel des fibres en NDF, ADF
et ADL, la lignine sulfurique (voir fig. 1). Elle est donc la
meilleure pour calculer, par exemple, l’apport énergétique
d’un aliment.

Méthode de Weende Méthode de van Soest

Cendres brutes Cendres brutes


Weende -
Paroi cellulaire Contenu cellulaire

Protéines brutes
Protéines brutes inconvénient : Matières grasses
L’hémicellulose et la brutes
Matières grasses brutes lignine apparaissent Sucre
dans l’azote libre et
sont considérées Amidon
Hydrates de carbone

Azote libre comme des hydrates Pectines


extraits de carbone Résidus
disponibles organiques
Hémicellulose

Insoluble Cellulose NDF


Amélioration ADF
cellulosique
Lignine ADL

Graphique 1 Le passage de l’insoluble cellulosique aux composés pariétaux.

9
Quelques définitions
Insoluble cellulosique (CF) – méthode chimique utilisée
pour décrire la part non digestible des matières végétales.
Toutefois, certaines de ces substances peuvent être
partiellement digérées par des microorganismes du rumen
des bovins. Plus la teneur de cette fibre dans l’alimentation
est forte, moins son apport énergétique est élevé. Il ne
s’agit pas d’une valeur très utile. La pratique qui consiste à
l’analyser dans les aliments pour les ruminants est en recul,
mais elle reste couramment utilisée pour les monogastriques
(par exemple, les porcs).
Fibre au détergent neutre (NDF) – La valeur de NDF est le
total des parois cellulaires, composées de la fraction d’ADF
+ l’hémicellulose. Les valeurs de NDF sont importantes car
elles indiquent le volume de fourrage que l’animal peut
consommer. Une augmentation du pourcentage de NDF
correspond généralement à une baisse de l’apport en
matière sèche.
Fibre au détergent acide (ADF) – La valeur d’ADF
concerne les parts de parois cellulaires du fourrage
composées de cellulose et de lignine. Ces valeurs sont
importantes car elles sont liées à la capacité d’un animal à
digérer le fourrage. Une augmentation de l’ADF entraîne
une baisse de la capacité à digérer le fourrage.
Lignine sulfurique (ADL) – La part de lignine de l’ADF.

10
CHAPITRE 2

Technique en matière
d’insoluble cellulosique et
de composés pariétaux

11
Technique en matière d’insoluble
cellulosique
Par la méthode de weende (fig. 1) la détermination des
taux de protéines, matières grasses et cendres, permet de
calculer, par différence, l’humidité et le taux d’hydrates de
carbone : Hydrates de carbone = masse de l’échantillon
total - humidité - protéines - matière grasse brute.

• Historique :
Mise au point à Möglin, en Allemagne (1806) par le
chimiste Heinrich Einhof (1777-1808)
• Utilisation :
Estimation de la qualité des aliments d’origine végétale
dans le commerce des aliments
• Contenu :
Substance non digérable – Cellulose, hémicellulose,
lignine
• Extraction :
H2SO4 chaud (1,25 %, w/v) – retrait du sucre libre, de
l’amidon
NaOH/KOH chaud (1,25 %, w/v) – retrait des protéines,
saccharides
Carence :
Une grande partie de l’hémicellulose (jusqu’à 80 %) et
de la lignine (50-90 %) est retirée lors des extractions
séquentielles acides et basiques.
Par conséquent, l’insoluble cellulosique sera sous-estimé

12
Pour déterminer l’insoluble cellulosique, une hydrolyse
acide avec 1,25 % de H2SO4 permet d’extraire les sucres
et l’amidon puis une hydrolyse basique avec 1,25 % de
NaOH extrait les protéines et une partie de l’hémicellulose
et de la lignine (fig. 1). L’insoluble cellulosique est
fréquemment utilisé pour estimer la qualité des
productions d’origine agricole sur le principe qu’il s’agit
de la fraction non digestible. La teneur en azote libre est
calculée par différence entre les hydrates de carbone et
l’insoluble cellulosique.

Les possibilités d’automatisation peuvent accélérer l’analyse des fibres tout en la


rendant plus sûre et constante

13
En moyenne, 80 % de l’hémicellulose ou des pentosanes
et 50 à 90 % de la lignine sont extraits par les hydrolyses
séquentielles acides et basiques, pour une récupération
de cellulose entre 50 et 80 %. Ainsi, la plupart de
l’hémicellulose et de la lignine sont comptabilisées
dans l’azote libre et participent à la valeur en hydrate
de carbone disponible. L’azote libre de la paille et de
l’herbe peuvent contenir jusqu’à 90 % de ces substances.
Du fait de l’approche approximative de la méthode de
Weende pour déterminer les fractions non digestibles,
l’azote libre apparaît comme moins digestible que la
cellulose brute dans de nombreux cas. Dans le cas des
végétaux et des céréales, l’erreur est moindre car la
teneur en hémicellulose et lignine est plus faible. Elle peut
néanmoins être importante.

Technique en matière de composés


pariétaux
On compte de nombreuses tentatives pour remplacer
la méthode de l’insoluble cellulosique par des analyses
caractérisant au mieux les fractions les moins nutritives
de l’alimentation. La plus répandue a été le concept des
composés pariétaux développée par van Soest et son
équipe.

14
Historique : Mise au point en 1963 à l’Université de Cornell
par le Dr. Peter J. Van Soest

Paramètre : Fibre au détergent neutre (NDF)


• Cellulose
• Hémicellulose
• Lignine
Extraction de NDF :
• α-amylase thermo-résistante – hydrolyse de l’amidon
• Laurylsulfate de sodium (SDS) – formation de
complexes solubles avec les protéines
• Triéthylène glycol – retrait des matériaux solubles non
fibreux
• EDTA – éviter la formation de matrices calcium-
pectine, et donc dissoudre la pectine
• Tampon de borate et phosphate – maintenir un pH
de 7 et éviter l’hydrolyse de l’hémicellulose

Lors de la première étape, l’échantillon est traité avec


une solution au détergent neutre (NDS) et rincé avec
une amylase thermo-résistante qui dégrade les sucres,
les amidons et les pectines NDS solubles. Le résidu est
constitué des parois végétales non ou moins digestibles,
de l’hémicellulose, de la cellulose, et de la lignine. Dans
la seconde étape, l’hémicellulose est solubilisée par une
solution détergente acide (ADS). Les résidus, composés
de cellulose et de lignine, sont traités par une solution
15
d’acide sulfurique solubilisant la cellulose. Toutes ces
étapes peuvent être réalisées de façon consécutive afin
d’estimer les teneurs en fibre au détergent neutre (NDF),
fibre au détergent acide (ADF), et lignine sulfurique (ADL).

Pour les animaux monogastriques, un apport adapté de différentes catégories de fibres


augmente l’utilisation des aliments composés.

16
CHAPITRE 3

Vue d’ensemble des


normes internationales

Dans le domaine des normes, des évolutions ont


eu lieu pour suivre les tendances dans l’analyse
des fibres, mais forcément avec un peu de
retard.

Le dernier changement notable est une


nouvelle norme internationale pour les fibres
au détergent acide, publiée en 2008 et qui
complète la norme existante pour les fibres au
détergent neutre. Cette nouvelle norme est
appelée « ISO 13906:2008 Aliments des animaux
-- Détermination des teneurs en fibres au
détergent acide (ADF) et en lignine sulfurique
(ADL).

17
L’intérêt de ce processus est que, alors que les débats
se poursuivent au sujet des méthodes d’analyse,
nous disposons à présent d’une norme internationale
permettant d’évaluer l’ADF et l’ADL aux côtés de
l’insoluble cellulosique, ce qui permet au secteur de
l’alimentation animale d’obtenir des résultats valables
à l’échelle mondiale. Voilà qui est particulièrement
intéressant pour l’étiquetage et le commerce des matières
premières alimentaires et des aliments composés.

Pour l’étiquetage des aliments pour ruminants :


Garantie des teneurs en ADF et NDF
Pour l’étiquetage des aliments pour non-ruminants :
Garantie de la teneur en insoluble cellulosique
Pour l’étiquetage des aliments pour ruminants et
non-ruminants :
Garantie des teneurs en ADF, NDF et insoluble cellulosique

Vous trouverez plus d’informations sur la norme relative à


l’ADF et les résultats de l’étude qui en est à l’origine dans
ce libre blanc intitulé : Aliments pour animaux : « Global
Standard for the Determination of Acid Detergent Fibre
(ADF) and Lignin (Méthode pour la détermination des
fibres au détergent acide (ADF), par le Dr Jürgen Møller
en 2008.

En savoir plus ici

18
Vue d’ensemble des normes
internationales :
La création de la norme de 2008 nous a donné un
ensemble de normes internationales pour l’insoluble
cellulosique, la NDF, l’ADF et l’ADL.

La norme ISO 6865 (AOAC 978.10) fait référence à


l’analyse de l’insoluble cellulosique dans l’alimentation et
décrit une procédure analytique basée sur la méthode du
creuset ou Fibertec™.

La norme ISO 16472 (AOAC 2002:04) fait référence


à l’analyse de fibres au détergent neutre (NDF) dans
l’alimentation et décrit une procédure analytique basée
sur la méthode par creuset ou Fibertec™.

La norme ISO 13906 (AOAC 973.18) fait référence à


l’analyse de fibres au détergent acide (ADF) et lignine
(ADL) dans l’alimentation et décrit une procédure
analytique basée sur la méthode par creuset ou
Fibertec™.

19
Norme internationale
pour la mesure des fibres à l’aide de la
technologie proche infrarouge
Pour l’analyse proche infrarouge dans les contrôles de
routine des fibres avec un étalonnage fiable par rapport
à des méthodes de référence, on trouve également des
indications à suivre dans la norme « ISO 12099 : Aliments
des animaux, céréales et produits de mouture des céréales
– Lignes directrices pour l’application de la spectrométrie
dans le proche infrarouge .

Elle fournit des définitions et des indications sur la


méthode de vérification de l’étalonnage par rapport à
des mesures de référence (section 11). Elle ne précise pas
exactement quelle méthode utiliser, mais les indications
fournissent un cadre de référence international commun.

Les normes sont particulièrement intéressantes pour l’étiquetage des matières


premières alimentaires et des aliments composés en vue de leur commercialisation.

20
CHAPITRE 4

L’importance de
l’automatisation :
rapidité, sécurité et
risque d’erreur réduit

21
Outre les méthodes et les normes, un autre aspect
important de l’analyse des fibres est la possibilité
d’automatiser les différentes étapes. L’exemple suivant,
qui s’appuie sur une méthode classique d’analyse
d’insoluble cellulosique montre les gains de temps à
chaque étape pour illustrer cela.

Principale solution
précédemment
disponible sur TEMPS NÉCESSAIRE Fibertec™ 8000
le marché*

0,5 min. Insertion des creusets 0,5 min.


– Choix du programme et lancement 1 min.
6 min. Ajout de l’acide, de l’antimousse et mélange de –

l’échantillon
9 min. Portée et maintien à ébullition –
10 min. Évacuation et rinçage –
6 min. Ajout de la base, de l’antimousse et mélange de –

l’échantillon
9 min. Portée et maintien à ébullition –
10 min. Évacuation et rinçage –
0,5 min. Retrait des creusets 0,5 min.
51 min. TEMPS OPÉRATEUR TOTAL 2 min.
* FOSS Fibertec™ 2010

Le dispositif entièrement automatisé, si on le compare


aux opérations manuelles (extraction sous reflux), limite
également les éventuelles erreurs humaines et améliore la
sécurité en maintenant l’échantillon isolé tout au long des
procédures, ce qui réduit la manipulation de réactifs et
assure une filtration rapide et efficace.

22
CHAPITRE 5

Possibilités d’automa-
tisation :– Creuset ou
filtre

Nous nous sommes jusqu’à présent penchés sur


l’histoire de l’analyse des fibres, sur les étapes
nécessaires pour évaluer l’insoluble cellulosique
et les composés pariétaux ainsi que sur les
normes internationales et nous espérons que
cela est désormais plus clair. Toutefois, dès
que l’on commence à étudier les différentes
méthodes d’automatisation de la procédure,
différentes approches rendent les choses plus
compliquées.

23
La teneur en fibres était tout d’abord évaluée en portant
à ébullition un matériau test dans un bécher puis en
le filtrant au travers d’un creuset de Gooch. Un grand
nombre de laboratoires utilisent encore cette méthode.
Tecator a lancé le système d’extraction Fibertec® en 1976.
Celui-ci permet l’hydrolyse et la filtration séquentielle
simultanées de six échantillons, ce qui supprime le besoin
de transférer la solution vers un creuset de filtration.

Une autre possibilité est le système du filtre sachet.


ANKOM a lancé en 1992 son système, qui permet
d’analyser jusqu’à 24 échantillons placés dans des sachets
filtres dans une cuve pressurisée. Gerhardt a ensuite
proposé son système Fibretherm, qui permet d’analyser
simultanément 12 échantillons placés dans des sachets
filtres dans une cuve à reflux.

Dans la méthode des sachets filtres, les échantillons sont


placés dans des sachets en polyester où ils sont traités
à l’aide d’une solution de détergent acide (bromure de
cétyltriméthylammonium). Les résidus de l’échantillon
traité sont considérés comme étant de l’ADF. L’approche
par sachet filtre peut fortement augmenter la capacité
de traitement d’un laboratoire. Certains équipements
permettent par exemple de traiter en une seule fois
jusqu’à 24 échantillons.

24
Les solutions automatisées utilisant la méthode du creuset
ne permettant que le traitement de six échantillons,
elles peuvent paraître, tout au moins sur le papier,
beaucoup plus lentes. Toutefois, la donne change
complètement lorsque l’on tient compte des possibilités
d’automatisation. Le délai d’obtention des résultats
pour un seul échantillon est comparable et, lorsqu’une
solution entièrement automatisée est utilisée, elle
permet d’importantes réductions du temps opérateur en
laboratoire par rapport à la méthode semi-automatique
des sachets filtres.

L’opérateur peut littéralement charger jusqu’à six


échantillons, appuyer sur le bouton « démarrer et s’en
aller. Le temps opérateur effectif est réduit à deux minutes
et l’équipement peut même fonctionner de nuit. Pour en
savoir, consultez la comparaison des gains de temps au
chapitre 5 et l’étude de cas en vidéo au chapitre 6.

Avec la méthode du creuset automatisée, un opérateur peut littéralement charger


jusqu’à six échantillons, appuyer sur le bouton « démarrer et s’en aller.

25
Différences de résultats pour certains types
d’échantillon
Les différentes méthodes d’analyse des fibres ont été
évaluées et reportées dans le cadre des protocoles d’essais
AAFCO (www.aafco.org). Des différences importantes
ont été constatées pour les valeurs d’ADF et de NDF sur
l’échantillon d’aliment d’allaitement pour veaux entre
les valeurs de la méthode Fibertec et les valeurs de la
méthode Ankom par sachet filtre. De même, les valeurs
NDF des concentrés de protéine de maïs montraient des
différences significatives.

En savoir plus ici

Méthodes et normes
Le facteur le plus important est peut-être celui des
normes.

Alors que les sachets filtres dotés d’une maille standard


sont maintenant utilisés dans le monde entier, la
reconnaissance officielle de la méthode sur creuset (voir
chapitre 3) ouvre la voie à des résultats reproductibles
et acceptés à l’échelle internationale. Voilà qui est
particulièrement intéressant pour l’étiquetage et le
commerce des matières premières alimentaires et des
aliments composés.

26
Un facteur d’évaluation des méthodes de dosage des
fibres n’est donc pas seulement le taux de récupération
des fractions non minéralisables des plantes, mais aussi
l’évaluation de la performance analytique de la méthode
et son statut officiel. Bien que certaines méthodes
traitent un volume plus important d’échantillons, la
mise en œuvre de la méthode officielle reste obligatoire
dans le cadre de litiges et pour l’étiquetage des valeurs
nutritionnelles. L’automatisation des méthodes officielles
permet par ailleurs plus de fiabilité tout en optimisant
l’utilisation des ressources.

27
CHAPITRE 6

Analyse des fibres auto-


matisée comme référence
pour les contrôles de rou-
tine à l’aide de la techno-
logie proche infrarouge

28
Un nouveau système d’analyse des fibres entièrement automatisé montre en quoi
une automatisation maximale et des interventions humaines réduites au minimum
contribuent à rendre les analyses de référence des fibres plus répétables. Les
données de référence plus stables peuvent ensuite aider à améliorer l’étalonnage des
instruments NIR.

Nous autres humains sommes efficaces pour un grand


nombre de choses. Toutefois, dès lors qu’il s’agit de
reproduire une analyse de référence des fibres en
laboratoire, un système automatisé est plus constant.
Pour chaque analyse, les étapes sont réalisées dans le bon
ordre, au bon moment, dans les conditions exactes de
température exigées et avec le même dosage de solvants
et de produits chimiques.

La constance est particulièrement importante si l’analyse


constitue la pierre angulaire du contrôle qualité à l’aide de
la technologie proche infrarouge, comme c’est le cas du
29
laboratoire d’ADM à Europoort aux Pays-Bas.
Dans l’objectif d’améliorer la répétabilité des analyses
de référence, ce laboratoire utilise un système Fibertec
8000 entièrement automatisé pour l’analyse des fibres
dans les tourteaux de soja. L’objectif est de remplacer un
ancien système manuel, qui est non seulement gourmand
en main d’œuvre, mais aussi inconstant. « Grâce à ce
nouveau système, nous prévoyons de réduire l’erreur de
laboratoire afin de produire des données plus constantes
que nous pourrons ensuite utiliser comme référence pour
nos étalonnages NIR , explique Jeffrey Smith, le directeur
du laboratoire. « Notre production a pour objectif de
s’approcher au maximum des limites de nos spécifications.
C’est pourquoi nous devons avoir un écart type très
faible pour que la production puisse être au plus près des
spécifications.

Voir la vidéo ici :

30
CHAPITRE 7

Possibilités d’analyse
des fibres proposées
par FOSS

31
Fibertec 8000
Cliquez ici pour en savoir plus

Série Fibertec 8000


Insoluble cellulosique (CF), fibre détergente neutre (NDF),
fibre détergente acide (ADF) et lignine (ADL).

Le Fibertec™ 8000 délivre des résultats conformes aux


méthodes officielles (ISO, AOAC) à l’aide de la solution
d’analyse des fibres la plus sûre pour les déterminations
suivantes : insoluble cellulosique, ADF, ADL et NDF dans
l’alimentation, les ingrédients pour l’alimentation, les
fourrages, les aliments pour animaux de compagnie, les
grains, les céréales et les oléagineux.

La mesure automatique d’une série de six échantillons


simultanément permet à votre personnel d’être disponible
pour effectuer d’autres tâches - l’instrument peut même
fonctionner en temps masqué.

Durée totale de l’analyse : 2 heures, Temps opérateur :


2 minutes.

32
NIRS™ DS2500 F
Un analyseur en proche infrarouge (NIR) qui fournit une
mesure indirecte rapide de l’insoluble cellulosique dans
les échantillons d’alimentation et d’ingrédients pour
l’alimentation broyés ou non. Possibilité de mettre au
point des modèles avancés pour des paramètres tels que
les NDF et ADF. Temps d’analyse : 30 secondes.

NIRS DS2500 F
Cliquez ici pour en savoir plus

33

Vous aimerez peut-être aussi