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12 FICHES DE RÉVISION

POUR LE DCG
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12 UNITÉS
D'ENSEIGNEMENTS

UE 1 - Fondamentaux du droit..........................4
UE 2 - Droit des sociétés.................................10
UE 3 - Droit social............................................15
UE 4 - Droit fiscal.............................................28
UE 5 - Économie contemporaine....................33
UE 6 - Finance d'entreprise............................41
UE 7 - Management........................................46
UE 8 - Systèmes d'information de gestion.....53
UE 9 - Comptabilité.........................................59
UE 10 - Comptabilité approfondie...................62
UE 11 - Contrôle de gestion.............................68
UE 12 - Communication professionnelle.........73

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Chapitre 2 : Les droits subjectifs et leurs preuves

I- Définition
A) Actes juridiques

= manifestation de volonté créant des effets de droit, c’est le contrat. Il peut être :
 Bilatéral : créant des effets de droit à l’égard de 2 personnes.
 Unilatéral : créant des effets de droit à l’égard d’une partie.
 Collectif : créant des effets de droit au-delà des personnes qui ont conclu le contrat.

B) Faits juridiques

= événements non volontaires ou créant des effets de droit non voulu. Il existe 2 catégories de faits
juridiques :
 Licites
 Illicites

1) Faits juridiques licites


Ils peuvent être des quasi-contrats ou des faits générateurs ou non d’obligations.
Il n’y a qu’un certain nombre de fait juridique qui donne naissance à des obligations mais de manière
accessoire. Les effets étant d’une autre nature.
Il y a quelques faits juridiques qui ont pour effet principal ou exclusif de donner naissance à des
obligations :
Responsabilité civile, qui comporte 2 volets :
 Responsabilité civile délictuelle : qui découle d’un fait juridique ;
 Responsabilité contractuelle : qui découle d’un contrat entre 2 parties.

 Les quasi-contrats : Ce sont des situations dans lesquelles une personne reçoit de manière
indue d’une autre personne une chose qu’elle doit ensuite restituer.
 Le paiement de l’indu
 La gestion d’affaire
 L’enrichissement sans cause

 Le paiement de l’indu : Une personne, le solvens, exécute une prestation (paye une somme
d’argent) au profit de l’accipiens (une autre personne) alors que cette prestation n’était pas
due par le solvens à l’accipiens.

3 situations :
 Le solvens ne doit rien à l’accipiens qui n’avait aucun droit sur cette prestation. On
est dans une dette imaginaire ; ex : payer plus que ce que l’on doit à un créancier.
 Le solvens était bien débiteur mais il devait la somme à une autre personne : erreur
sur l’identité du créancier.

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 L’accipiens est bien créancier mais la dette incombe à une autre personne que le
solvens.

 La gestion d’affaire : une personne, le gérant, accompli spontanément certains actes au


profit d’une autre personne, le maître de l’affaire, dans 2 situations :
 Soit le maître de l’affaire ignore que le gérant accompli ces actes à son profit.
 Soit il a connaissance de ces actes mais il n’exprime aucune volonté à son égard.

 L’enrichissement sans cause : la jurisprudence considère qu’une personne bénéficie d’un


enrichissement au détriment d’une autre qui s’est appauvri sans cause et cette dernière
pouvait réclamer à l’enrichi une indemnisation.

2) Faits juridiques illicites


Ils sont générateurs de responsabilité pénale. Ce sont des délits et quasi-délits.
 Les délits sont la faute intentionnelle, faute que son auteur a accomplie dans l’intention de
produire un dommage.
 Dans le cadre du contrat, la faute intentionnelle est dolosive, elle ne nécessite pas l’intention
de nuire. Il suffit que le contractant refuse d’exécuter ses obligations contractuelles.
 Les quasi-délits, l’auteur de l’acte illicite a voulu l’acte mais pas son résultat.

Section 2 : La preuve des droits subjectifs


I- La charge de la preuve

La charge de la preuve revient au demandeur de l’action. Celui qui a la charge de la preuve supporte
en cas d’échec le risque de la preuve. Si à l’issue du procès, le demandeur n’a pas su apporter les
éléments requis, la décision sera en sa défaveur.
La charge de la preuve peut se déplacer en cours du procès si l’adversaire à son tour fait une
demande reconventionnelle, l’obligeant à établir la réalité de sa demande et lui faisant supporter,
aussi, le risque de la preuve.

II- Objet de la preuve


A) Principe

Le demandeur doit rapporter l’existence d’un fait contesté, qu’il soit un fait ou un acte
juridique. Il doit être pertinent à la cause.

B) Déplacement de l’objet de la preuve : Les Présomptions


1) Notion
L’objet de la preuve peut être déplacé par l’effet d’une présomption. C’est le mécanisme de
déduction par l’effet duquel la loi ou le juge tire des conséquences d’un événement inconnu à partir
d’un fait connu. Par ce jeu, il devient inutile de rapporter la preuve de certains éléments. Ils sont
déduits de la preuve d’autres éléments. Ce déplacement de l’objet emporte déplacement de la
charge de la preuve.

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2) Catégories de présomption

 Présomption légale : les conséquences sont établies directement par la règle de droit.
Certaines présomptions sont dites :
 Simples, car il est possible d’en apporter la preuve contraire, donc de détruire la
présomption.
 Irréfragables, car il n’est pas possible d’en apporter la preuve contraire sauf par aveu
judiciaire ou serment décisoire.
 Présomption du fait de l’homme : ce sont les conclusions que le magistrat tire d’événements
connus à propos d’événements inconnus. C’est en rassemblant un faisceau d’indices qui lui
permet de forger sa conviction. Elles n’ont qu’une faible valeur probante.

III- Les modes de preuve et leur recevabilité


A) Les preuves parfaites
1) La preuve écrite
Pour être admis en tant que preuve parfaite, l’écrit doit respecter un certain nombre de conditions
de forme, à défaut desquelles il ne saurait pas être reconnu comme tel et serait disqualifié, perdant
sa force probante.
 L’acte authentique : c’est celui qui est rédigé par un officier public ; ex : notaire, huissier,
officier public judiciaire. Il comprend :
 Actes notariés
 Décisions judiciaires
 Procès-verbal dressé par le juge
 Actes d’état civil
 Actes d’huissier
 Actes publics établis par le préfet et sous-préfet
 Procès-verbal dressé par un Officier de la Police Judiciaire

 Écrit sous seing privé : c’est l’acte rédigé par les particuliers. La signature des parties est une
condition indispensable à la recevabilité en tant que preuve.

 L’écrit électronique : à la même force probante que l’écrit sur support papier sous réserve
que puisse être dûment identifier la personne dont il émane qu’il soit établi et conservé dans
des conditions de nature à garantir l’intégrité, la fiabilité de ce procédé est présumé jusqu’à
preuve contraire lorsque la signature électronique est créée. L’identité du signataire assuré
est l’intégrité de l’acte garantie dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État.

2) L’aveu judiciaire
C’est celui qui est fait en cours d’instance devant le juge. Une personne reconnaît des événements
qui sont en sa défaveur. L’aveu est alors indivisible et irrévocable.

3) Le serment décisoire
C’est l’affirmation solennelle par une partie d’un fait qui lui est favorable. Il existe 2 types de
serments :

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 Selon la personne qui sollicite la déclaration de cette partie : le serment décisoire, qui est
différé par une partie à l’autre pour en faire dépendre le jugement.
 Le serment supplétoire : est différé par le juge à l’une des parties. Lorsque l’une des parties
diffère le serment à son adversaire, 3 situations sont alors possibles :
 S’il accepte, il gagne le procès.
 S’il refuse, il perd.
 Il peut différer le serment à l’autre partie, si elle accepte elle gagne, sinon elle perd.

4) Les présomptions légales irréfragables


Ce sont les conséquences que la loi ou le magistrat tire d’un fait connu à un fait inconnu. Lorsqu’elles
sont irréfragables, elles admettent que c’est la preuve contraire reçue par aveu judiciaire ou serment
décisoire qui ont une forte valeur probante.

B) Les preuves imparfaites


1) Les autres écrits
Ce ne sont ni des actes authentiques ni des actes sous seing privé, on y trouve :
 Lettres missives : peuvent être invoquées contre leur auteur et valoir comme indice, aveu
extrajudiciaire ou commencement de preuve par écrit et plus rarement comme acte sous
seing privé.

 Documents comptables : font preuve devant le commerçant en raison du principe de la


liberté de la preuve mais ce dernier ne peut les invoquer contre un particulier.

 Registres et papiers domestiques : ne peuvent pas être retenus comme écrit parfait.
Toutefois, ils peuvent constituer des indices utiles.

 Mentions libératoires portées sur un titre de créance : cette mention sur le titre originaire,
par le créancier, est conservée par lui, pourvue qu’elle soit manuscrite fait preuve de la
libération du débiteur même si elle n’est ni datée ni signée. La preuve contraire peut être
faite librement par le créancier.

 Les copies, les reproductions fidèles et durables valent comme indice.

2) Les témoignages
Récit fait en justice par une personne à propos d’un acte ou d’un fait juridique qu’elle a constaté.

3) Présomption de l’homme
Ce sont les conclusions que le magistrat tire d’un fait connu à partir d’événements inconnus . Elles ne
sont recevables que dans les cas où la preuve par tous moyens est possible. Elle supporte tout type
de preuve contraire.

4) L’aveu extra-judiciaire
A la différence de l’aveu judiciaire, il est fait en dehors de toute instance. Il est reçu par le juge
comme un témoignage.

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5) Serment supplétoire
C’est le serment différé par le juge à une des parties. Il ne lie pas le juge.

C) Recevabilité
1) Principe de la preuve préconstituée
Qui pose que les actes juridiques portant sur une somme fixée par décret (> 1 500€) doivent être
constatés par écrit parfait. C’est l’obligation de préconstituer la preuve. Elle implique donc
l’impossibilité de prouver outre et contre cet acte juridique par un procédé de preuve imparfaite.

2) Domaines exclus
N’entre pas dans le champ d’application :
La preuve contre un commerçant et la preuve des actes juridiques dont le montant est inférieur à
1 500€, à ce moment par décret, qui peut être rapporté par tous moyens y compris des moyens
imparfaits. Un particulier ou un autre commerçant peut prouver par tous moyens contre un autre
commerçant.

3) Les exceptions

 Impossibilité matérielle ou morale de préconstituer un écrit : la doctrine que celui qui


prétend se prévaloir d’une telle exception rapporte outre cette impossibilité morale ou
matérielle la preuve qu’il est d’usage de ne pas établir. Les 2 conditions seraient cumulatives.
Si l’écrit a été perdu par force majeure, l’impossibilité matérielle peut être rapportée. Cela se
fait par tous moyens.

 En cas d’aveu judiciaire ou serment décisoire, leur forte force probante fait qu’ils peuvent
suppléer à l’absence d’un écrit parfait.

 En cas de commencement de preuve par écrit, c’est un écrit qui ne satisfait pas aux
conditions des écrits parfaits authentiques ou sous seing privé. Il doit émaner de la personne
contre qui on veut prouver et doit rendre vraisemblable le fait avancé.

 En cas d’existence d’une copie fiable, les parties sont dispensées de produire un écrit s’il
existe une copie aussi fiable à l’original. Elle est réputée avoir la même force probante que
l’original. Elle est celle considérée comme telle par le juge et reposant sur des procédés de
reproduction fidèle.

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Le droit commun des sociétés

Chapitre 1 : La constitution de société

Section 1 : Le contrat de société

I- La notion juridique de société


A) Définition

La société est instituée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une
entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice.

B) La nature juridique de la société

2 théories :
 Théorie contractuelle : la société est un contrat, les parties aux contrats doivent respecter les
conditions de validités de tous contrats.
 Théorie institutionnelle : le contrat serait un cadre juridique pour permettre le
fonctionnement des rapports entre associés, dirigeants, salariés, tiers.

II- Les éléments de l’acte de société


A) La pluralité de personne
1) Quelle capacité juridique pour une SARL ?

Capacité civile :
 Capacité d’exercice : aptitude à exercer ses droits.
 Capacité de jouissance : jouir de ses droits.
Mineur ou majeur, étranger hors UE et une personne qui a subi une condamnation peut être associé
d’une SARL.

2) Capacité juridique pour une SNC ?

Capacité commerciale, conditions :


 Capacité civile pleine et entière : mineur ou majeur incapable ne peut exercer une activité
commerciale.
 Associé ressortissant de l’UE, sinon justifier d’une carte de séjour.
 Associé ne doit pas réaliser une activité incompatible.
 Associé ne doit pas être frappé par une interdiction de gérer.

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3) Règles applicables pour un apport d’un bien propre à une SARL

L’apport de bien propre à une SARL est libre mais s’il constitue le logement familial ou les meubles
meublants, l’accord du conjoint s’impose.
Bien commun = accord du conjoint.
L’apporteur obtient la qualité d’associé, le conjoint peut obtenir cette qualité si :
 Il revendique la qualité d’associé à la signature des statuts : annexé aux statuts.
 Il ne revendique pas à la signature mais souhaite plus tard devenir associé : agrément des
autres associés.
 Il ne souhaite pas devenir associé : décision irrévocable.

B) La mise en commun d’un apport


1) Les différents types d’apports

 Apport numéraire : apport d’argent à la société, les fonds versés doivent être déposés sur un
compte bloqué au nom de la société en formation, le compte est bloqué jusqu’à
l’immatriculation au RCS.

 Apport en nature : apport d’un bien évalué et évaluable :


o Apport en pleine propriété : apport considéré comme un contrat de vente : la société
devient propriétaire du bien.
o Apport en jouissance : l’apporteur conserve le droit de propriété.
o Apport en usufruit ou nue-propriété : la société devient usufruitière ou nue
propriétaire et perçoit les loyers.

 Apport en industrie : se constitue par un fort intuitu personae, cela consiste à mettre à la
disposition de la société ses connaissances, son travail manuel ou intellectuel.
Apport interdit en SA et SCA.

2) Les irrégularités en matière d’apport

3 formes d’irrégularités :

 Apport fictif : apport d’un bien sans valeur pécuniaires.


La fictivité de l’apport s’apprécie à la date de signature des statuts.
 Apport mal évalué : apport sous-évalué ou surévalué.
 Apports frauduleux : apport effectué en fraude aux droits des tiers.

C) L’objet social

Objet social : est distinct de l’intérêt social et commun, il doit être licite et déterminé.
Intérêt social : représente l’intérêt de la société, cet intérêt domine les intérêts divergent des
associés donc l’intérêt social concerne les rapports entre associés et la personne morale.

D) La vocation au résultat

La part de chaque associé dans le résultat est proportionnelle à sa part dans le capital plus les
apports en industrie.

Clause à caractère léonine : clause qui prive un ou plusieurs associés de tout droit au bénéfice et/ou
qui exonère un ou plusieurs associés de toute contribution aux pertes.

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E) L’affectio societatis

= exprime la volonté de tous les associés de collaborer ensemble sur un même pied d’égalité à la
poursuite de l’œuvre commune.

Section 2 : La personnalité morale

I- Processus de formation
A) La société en formation

 Promesse de société : n’est pas un contrat de société, c’est un écrit qui reprend les
principaux éléments du contrat de société et crée à la charge des fondateurs une obligation
de faire.

 Statuts : doivent être rédigés par écrit (signature privée), un acte authentique s’impose
lorsqu’il y a apport d’un bien, immeuble ou fonds de commerce.

 Sort des actes conclus pendant la période de formation : les fondateurs sont amenés à
souscrire des engagements au nom de la société avant son immatriculation.

B) L’acquisition de la personne morale

 Enregistrement fiscal : les statuts doivent être soumis à la formalité d’enregistrement fiscal.

 Insertion dans un JAL : un avis de constitution de la société doit être publié pour informer les
tiers.

 Dépôt au greffe : par l’intermédiaire d’un CFE (centre de formalité des entreprises).

 Immatriculation RCS : le greffier doit procéder à l’immatriculation dans 1 jour franc (24h) et
délivre un extrait KBIS.

 Insertion BODAC (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) : le greffier doit
procéder à cet avis d’insertion dans les 8 jours.

II- Les effets de la personnalité morale


A) Individualisation

 Dénomination social : libre à condition qu’elle ne porte pas atteinte au droit des tiers, une
dénomination utilisée par antériorité même non protégée est interdite.
 Siège sociale : doit figurer dans les statuts, les fondateurs peuvent installer le siège social au
domicile du représentant légal.

B) Capacité juridique

Responsabilité de la personne morale :


 Responsabilité civile : la personne morale est pénalement responsable des faits
dommageables causés à des tiers par son représentant ou ses salariés.

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 Responsabilité du fait de son représentant légal : un tiers peut demander réparation
du dommage subi du fait d’agissement du représentant légal. Le tiers doit prouver le
lien entre la faute et le préjudice.
 Responsabilité du fait de ses salariés : la personne morale est responsable civilement
des fautes commises par ses salariés dans l’exercice de leur fonction.

 Responsabilité pénal : pour engager la responsabilité pénale plusieurs conditions :


 Infraction prévue par un texte.
 Infraction commise par ses organes ou par ses représentants, un représentant est
une personne qui a reçu une délégation de pouvoir.

 Responsabilité fiscale.

III- L’évolution de la personne morale


A) La dissolution de la personne morale
1) Les causes de la dissolution

 Arrivé du terme : contrat de société conclu pour 99 ans maximum, lorsque les statuts ne
mentionnent pas la durée. La société est dissoute à l’arrivée au terme, les associés peuvent
décider de proroger cette durée.

 Dissolution judiciaire pour un juste motif : tout associé peut demander la dissolution pour
juste motif qui est la mésentente entre associé. Le demandeur doit prouver qu’il n’est pas à
l’origine de la mésentente et qu’il existe un désaccord au sein des organes de la société.

 Tous les droits sociaux sont réunis en 1 seule personne : il reste qu’1 associé, l’associé
restant doit procéder à une régularisation dans un délai d’1 an sinon tout intéressé peut
demander la dissolution.

2) Les effets de la dissolution : la liquidation

La décision de liquidation ouvre une période de liquidation qui ne peut excéder 3 ans.
Plusieurs décisions sont à prendre :
 Désignation d’un liquidateur : désigné par les associés ou un tiers, ou le juge.
 Mission du liquidateur : il se substitue au représentant légal de la société et perd ses
pouvoirs de gestion.
 Révocation du liquidateur : par l’organe qui l’a désigné.
 Le liquidateur peut voir sa responsabilité civile engagée : il est responsable tant à l’égard de
la société que des tiers des fautes commises dans l’exercice de ses fonctions.
 Clôture de la liquidation : doit intervenir dans le délai de 3 ans à compter dissolution.

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Titre 1 : Le contrat de travail
Chapitre 1 : La formation du contrat de travail

I- Définition du contrat de travail

Contrat de travail : convention par laquelle une personne, le salarié, s'engage à travailler pour le
compte et sous la direction d'une autre, l'employeur, contre rémunération.
Pour qu'un contrat de travail soit reconnu comme tel sur le plan juridique, il faut, selon la
jurisprudence, la réunion de trois critères : une rémunération (peut être versée en argent ou en
nature), une prestation de travail et un lien de subordination juridique entre les cocontractants
employeur et salarié).

A) Le lien de subordination

La subordination : « pouvoir de direction, de surveillance, d’instruction et de commandement de


l’employeur à l’égard du salarié ».
Pouvoir de donner des ordres et des directives, de contrôler l’exécution du travail et de sanctionner
les manquements. Ce pouvoir ne s’exerce pas forcement dans l’exécution elle-même mais dans
l’organisation : horaire, le lieu de travail, les dates de congés, les autorisations d’absences…
La jurisprudence tient compte d’un certain nombre d’indices dont aucun en lui-même n’est
déterminant, mais dont la conjonction permet de déterminer au cas par cas s’il y a subordination ou
non. Ce mode de preuve est une présomption judiciaire. Il peut également être recouru à des
témoignages.

B) Distinction entre travail salarié et travail indépendant

La fourniture d’une prestation de travail et la rémunération de celle-ci se retrouve dans de


nombreuses situations contractuelles dont tout contrat relatif au travail n’est pas un contrat de travail
dès lors que le lien de subordination n’existe pas.
Pour certaines prestations, des contrats qui pourraient être conclus avec des salariés le sont avec des
travailleurs indépendants (artisan, sous-traitant…). Le travailleur indépendant fixe sa rémunération,
ses charges sociales, est inscrit au RCS ou au répertoire des métiers (RM). Il fournit ses propres outils
de travail, s’engage à un résultat mais est libre du choix des moyens. Il supporte les risques et paye
lui-même ses assurances. Il est responsable des préjudices qu’il cause.

C) Principaux contrats sujets à requalification en contrat de travail (CT)


1) Contrat d’entreprise

Contrat d’entreprise : contrat par lequel une personne, l’entrepreneur s’engage moyennant une
rémunération à accomplir de manière indépendante un travail au profit d’un autre le maitre de
l’ouvrage.
Un tel contrat a le même objet qu’un contrat de travail, il y a une prestation et une rémunération.
Dans le contrat d’entreprise, l’entrepreneur répond de toutes ses fautes, alors que le salarié ne
répond pas des fautes commises dans l’exercice de ses fonctions, sauf si elles sont qualifiées de
lourdes.

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2) Le contrat de mandat

Le mandat confit à une personne, le mandataire, l’exécution d’une prestation en contrepartie d’une
rémunération et la nature de la prestation figure dans le mandat.
Le mandataire est indépendant dans l’exécution de sa mission, il n’accompli que les actes juridiques
des lors qu’un acte ne figure pas dans le mandat et qu’il est accompli, seul le mandataire est
responsable.

3) Le contrat de franchise

Contrat de franchise : mode de distribution qui permet à un distributeur appelé franchisé de


commercialiser des produits ou des services sous l’enseigne et la marque d’un franchiseur en
appliquant le savoir-faire de ce dernier.

4) La gérance libre

Gérance libre : contrat de location gérance en vertu de laquelle une personne appelée gérant libre ou
locataire gérant d’un fonds de commerce et qui assure à ses risques et périls l’exploitation du fonds
que lui a donnée le propriétaire par contrat de travail.
Un tel contrat peut être requalifié en contrat de travail si le propriétaire se comporte comme un réel
employeur, il s’immisce dans la gestion du fonds en donnant des ordres au locataire gérant.

5) L’autoentrepreneur

L’autoentrepreneur est une entreprise indépendante qui a la qualité de commerçant, d’artisan ou


d’agriculteur, il établit une facture au client avec lequel il est en relation commerciale.
Une requalification d’un contrat d’auto entreprenariat en contrat de travail dès lors que certains
critères sont démontrés :
 L’autoentrepreneur s’est déclaré travailleur indépendant à la demande d’une société
 L’autoentrepreneur accompli des missions pour un seul donneur d’ordre
 L’autoentrepreneur n’est pas libre de son planning et de ses horaires
 L’autoentrepreneur est intégré à une équipe de travail
 L’autoentrepreneur reçoit un matériel et des équipements pour assurer sa mission

6) Le contrat de collaboration

Ce contrat concerne les professionnels libéraux, dans ce cas-là le contrat de collaboration lie un
professionnel libéral avec une société d’exercice libéral.
Critères de requalification d’un contrat de collaboration en contrat de travail :
 Le professionnel libéral n’a pas la capacité de développer sa propre clientèle dans le cadre de
son travail
 Le professionnel libéral ne peut pas développer sa propre clientèle car il effectue un très
grand nombre d’heures pour le cabinet qui l’emploi.

Ces critères démontrent qu’un collaborateur, professionnel libéral est dans l’incapacité de développer
sa propre clientèle, donc le contrat qui le lie peut être requalifié en contrat de travail.

7) Le contrat de société

Le contrat de société est fondé sur le principe de l‘afectio societatis qui signifie la volonté de
participer à l’œuvre commune sur un même pied d’égalité.

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Dans le contrat de société, les associés participent aux pertes.
les associés ne sont pas en situation de subordination.
Les cas de requalifications d’un contrat de société en contrat de travail sont très rares. Ils peuvent
être démontré dans les sociétés qui ne comporte que quelques associés.

8) Le contrat de participants

Il est principalement lié aux émissions de téléréalité, les participants ont obtenu la reconnaissance
d’un contrat de travail dès lors qu’ils ont démontrés les 4 critères :
 Existence d’un pouvoir de contrôle, le producteur se comporte comme un véritable
employeur
 Le participant accepte l’exercice du contrôle
 Il existe une relation de dépendance économique, c’est-à-dire le lien de subordination car le
participant à un seul client
 Il est intégré à un collectif de travail.

9) Le bénévolat

Un contrat de bénévolat peut être requalifié en contrat de travail lorsque les 4 critères énoncés
précédemment sont démontrés.

D) Les conséquences de la requalification en contrat de travail

• Le paiement des arriérés de salaire avec le respect du minimum (SMIC ou minimum


conventionnel) sur les 3 dernières années.
• Les dommages et intérêts moratoires (de retard)
• Paiement des heures supplémentaires et des congés payés non pris (ICCP : Indemnité
compensatrice de congés payés).
• Paiement des cotisations sociales avec pénalités de retard.
• Indemnités de licenciement et indemnités compensatrices de préavis (ICP)
• Dommages et intérêts pour licenciement irrégulier et pour licenciement abusif.
• Délivrance de bulletins de paie et de certificats de travail.
• Attestations Pôles emploi (pour faire valoir les droits au chômage)
• Risque de condamnation pénale pour travail dissimulé : 45 000€ d’amende et/ou 3 ans
d’emprisonnement.
• Risque de sanctions administratives : la remise en cause des exonérations ou réductions de
charges sociales, le reversement des aides obtenues, le refus d’octroi d’aide à l’emploi.
• Le tribunal peut prononcer l’interdiction d’exercer une profession ou l’interdiction de gérer,
l’expulsion des marchés publics, la publication ou l’affichage de la décision (sanction plutôt
vexatoire).

E) La demande de requalification

La demande de requalification est engagée par celui qui se prétend salarié, elle doit être augmentée
par les critères d’un contrat de travail.
L’URSSAF peut être à l’origine de la demande pour obtenir le paiement des cotisations.
L’inspection du travail peut faire une demande de requalification.

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II- La formation du contrat de travail
A) Les pourparlers

Les pourparlers désignent une phrase préliminaire de discussion et d’échange durant laquelle
l’employeur et le candidat se rapprochent afin d’envisager de conclure un contrat de travail.
La conduite des négociations obéit à 2 principes :
 L’initiative et le déroulement sont libres.
 Les discussions sont menées de bonne foi.

B) La promesse d’embauche

Promesse d’embauche : conclusion des pourparlers, il s’agit du moyen utilisé en pratique par un
employeur pour se réserver, à terme les services d’un salarié.

III- La conclusion du contrat de travail

Ce sont les mêmes règles que l’établissement d’un contrat de droit commun. Il faut :
• Le consentement des parties : le contrat de travail se forme par l’échange des
consentements.
Le consentement doit être sans vice.

• La capacité à contracter : le Code du travail pose que les enfants ne peuvent être admis tant
qu’ils n’ont pas satisfait à leurs obligations scolaires fixées à 16 ans.

• Un contenu : par « contenu du contrat de travail », il faut entendre les prestations que les
parties se sont engagées à fournir. Il s’agit des prestations de travail contre rémunération.

À cela s’ajoute des spécificités telles que les clauses…

A) Le recrutement
1) Les méthodes de recrutement

L’employeur est libre et n’est pas obligé d’utiliser les services de Pôle emploi :
• Internet
• Candidature spontanée
• Entreprises de travail temporaire (ETT) → intérim
• Média : TV, journaux, radios…
• Cabinets de recrutement
• Job dating : Le concept du Job Dating est simple. Un job dating est un entretien d’embauche
« express » entre 7 et 10 minutes durant lesquelles un candidat va pouvoir échanger avec
un recruteur dans le but de décrocher un deuxième rendez-vous. Le recruteur, va être
amené à rencontrer sous ce format un nombre important de candidats, le temps d’une
journée ou d’une demi-journée.

Le recrutement ne se fait pas qu’en externe : Mutation, promotion interne…

2) La rédaction de l’offre d’emploi

L’offre doit être présentée au masculin et féminin (H/F).

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L’offre ne doit pas comporter de mention en langue étrangère sauf si le travail est proposé à
l’étranger et ne doit comporter de mentions discriminatoire.

Il ne doit y avoir aucune mention mensongère sur la rémunération, l’emploi, le lieu de travail, le
temps de travail…
Le contrat peut être annulé pour dol avec dommages et intérêts si préjudice et l’employeur encourt
des sanctions pénales en cas de discrimination.
La discrimination est un délit qui fait encourir 45 000€ d’amende et/ou 3 ans d’emprisonnement. En
matière du droit du travail, les sanctions sont données par salarié.
Il faut multiplier la sanction par 5 pour une personne morale.
Les entreprises dites « de tendance » comme les partis politiques, les syndicats, les établissements
professionnels peuvent mettre des critères de « discrimination ».

3) La sélection des candidats (postulants)

L’employeur a toute liberté pour recruter un candidat. Sa liberté est contrôlée.

a) Liberté contrôlée

Il y a parfois des abus dans les méthodes de recrutement comme par exemple : l’astrologie, la
numérologie…
3 règles assurent la protection du candidat :
• La pertinence : les informations demandées ne peuvent avoir d’autres finalités que
d’apprécier la capacité du candidat à occuper le poste ; donc elles doivent avoir un lien direct
avec l’emploi, par exemple les diplômes, l’expérience professionnelle notamment. Si la
question est pertinente, le candidat est tenu à y répondre de bonne foi sinon le contrat de
travail peut être annulé pour dol ou être une cause de licenciement.

◦ Questions « interdites » :
▪ La vie privée (loisir, occupation…)
▪ La santé
▪ L’âge
▪ La famille (nombre d’enfants, profession du conjoint, situation de famille…)
▪ Les convictions religieuses
▪ Opinions politiques
▪ Appartenances syndicales (exception : entreprise de « tendance »)
L’employeur qui pose ces questions ne sera pas sanctionné sauf discrimination (encourt des
sanctions pénales) mais il ne pourra reprocher une omission ou une inexactitude dans les réponses.

◦ Questions « Autorisées » :
▪ Les diplômes
▪ Les antécédents professionnels
▪ L’existence d’une clause de non concurrence
Un mensonge est un dol qui peut entraîner la nullité du contrat de travail ou être une cause réelle et
sérieuse de licenciement. Par exemple, la dissimulation d’une clause de non concurrence constitue
une faute grave, de même que la production d’un faux diplôme ou de faux certificats de travail qui
constitue, en plus, un délit : « faux et usage de faux ».

• Loyauté : les informations recueillies ne peuvent se faire à l’insu du candidat. Par exemple : le
recours à un détective privé, la consultation de Facebook, l’utilisation de caméras…

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• La transparence : les candidats et les IRP (CE ou DP) doivent être expressément informés des
méthodes utilisées. Il est prudent d’informé par écrit.
Les tests de personnalité et les analyses graphologiques sont licites, de même qu’un test
professionnel non rémunéré de courte durée (usage dans la coiffure : 3 jours, dans les autres : 1 jour)

b) La discrimination

C’est un délit (45000€ d’amende et/ou 3 ans d’emprisonnement et sanctions civiles).


Un candidat qui soupçonne une discrimination à l’embauche peut saisir le défenseur des droits. Pour
apporter la preuve, il peut avoir recourt au testing.

4) La promesse d’embauche (écrit)

C’est un acte unilatéral de l’employeur, éventuellement soumis à conditions. Par exemple :


l’obtention d’un diplôme, obtention d’un marché, ouverture d’un magasin…

a) Jurisprudence

Il y avait promesse d’embauche si l’offre indiquait l’emploi proposé, le lieu de travail, la


rémunération, la date d’entrée en fonction ou au moins 2 de ces éléments. Une telle promesse
constituait donc un engagement ferme et valait contrat de travail. Si l’employeur ne donnait pas
suite, la rupture de la promesse était assimilée par le CPH à un licenciement abusif et il devait verser
des indemnités notamment d’ICP (indemnités compensatrices de préavis) et des dommages et
intérêts en cas de préjudice subi.

b) Revirement de jurisprudence (arrêt Cass. Soc 21/09/2017)

Désormais, la cours de cassation distingue :


• L’offre de contrat de travail : elle ne vaut pas contrat de travail car elle peut être retirée à tout
moment ou l’employeur peut rétracter l’offre avant l’expiration du délai fixé ou à l’issue d’un
délai convenable.
◦ L’offre de contrat de travail est l’acte par lequel un employeur propose un engagement
précisant l’emploi, la rémunération et la date d’entrée en fonction et exprime sa volonté
d’être lié en cas d’acceptation (équivalent actuelle promesse d’embauche).

• Promesse unilatérale de contrat de travail : elle engage l’employeur et vaut contrat de travail.
Si l’employeur ne tient pas sa promesse, il peut être condamné pour licenciement abusif.
◦ La promesse unilatérale de contrat de travail est le contrat par lequel l’employeur
accorde au candidat à l’emploi le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat de travail,
dont l’emploi, la rémunération et la date d’entrée en fonction sont déterminés, et pour la
formation duquel ne manque que le consentement de ce dernier.

A) La forme du contrat
1) Écrit obligatoire ?

Le code du travail n’impose pas d’écrit sauf pour les contrats qui ne sont pas des CDI à temps plein.
La plupart des conventions collectives imposent un contrat écrit en 2 exemplaires : exemple : la
convention collective des EC et des CAC.

20
Tout écrit doit être en français mais un salarié étranger peut exiger une traduction. En cas de litiges,
seule la traduction est retenue (protection du salarié). Si un écrit comporte des termes étrangers, une
traduction ou une explication doit être donnée sauf s’il s’agit d’un usage très courant dans la
profession. Exemples : dans le domaine comptable : Le reporting, business plan, stock option leasing,
marketing (mercatique).

a) Le CDI à temps plein (environ 80 % des contrats)

C’est le contrat de droit commun.


La loi n’impose pas un contrat écrit mais impose de délivrer à tout nouveau salarié, dans un délai de
2 mois suivant son embauche un écrit, par exemple une lettre d’engagement/d’embauche, un
courriel, … Une lettre d’engagement signée par l’employeur suffit.
L’écrit doit comporter les informations suivantes :
• L’intitulé des parties
• La date de début de la relation de travail
• Le titre, le grade (référence à un grille de salaire d’une C.C), la qualité ou la catégorie de
l’emploi ou à défaut une description sommaire du travail
• La durée de travail journalière ou hebdomadaire normale (35H/semaine)
• Le lieu de travail et la durée des congés payés
• La rémunération
• La durée du préavis à respecter en cas de cessation de la relation de travail
• L’intitulé de la convention collective applicable
• Le nom et l’adresse de la caisse de retraite complémentaire

S’il y a une période d’essai, il faut faire mention :


• De la durée
• Du préavis à respecter en cas de rupture

b) Le CDD (dont le CTT)

Un contrat écrit est obligatoire et il doit être remis au salarié dans les 2 jours qui suivent l’embauche.
S’il n’est pas remis dans les 2 jours qui suivent l’embauche, il n’y a plus de risque de requalification en
CDI (ordonnance Macron, Loi travail 2)

2) Les moyens de preuve de la relation de travail

L’absence d’écrit ne veut pas dire absence de relation de travail. La preuve peut être apportée par
tout moyen (témoignages, documents réalisés, relevés bancaires, photos, enregistrements… :
commencement de preuve.)

B) Le fond
1) Condition de validité
a) Capacité de contracter
1/Employeur

C’est une personne physique ou morale. Si c’est un mineur non émancipé, il faut l’autorisation de son
représentant légal (père, mère ou tuteur). L’employeur bénéficie du principe de la « liberté
d’embaucher » mais ce principe a des limites :
• Interdictions légales :
◦ Salarié trop jeune : < 16 ans ou 14 ans pendant les vacances scolaires

21
◦ Étrangers clandestins (personne en situation irrégulière).
• Interdictions conventionnelles :
◦ C’est le cas où le salarié est lié à un ancien employeur par une clause de non
concurrence.
• Non-discrimination : sauf pour les entreprises dites de « tendances »
• Priorité d’emploi :
◦ Les salariés licenciés pour motif économique ont une priorité d’emploi pendant 1 an
◦ Les salariés à temps partiel qui veulent travailler à temps plein et inversement
◦ Les salariés de nuit qui souhaitent travailler de jour et inversement
• Obligation d’emploi de personnes handicapées : dans les établissements d’au moins 20
salariés, l’employeur a l’obligation d’employé des personnes handicapées dans la limite de
6 % de l’effectif au 31/12/N-1 sinon il encourt des pénalités, à savoir 1500 fois le SMIC
horaire pour chaque emploi non pourvu. Sont comptés dans l’effectif seulement les postes
qui pourraient être pourvus par une personne handicapée. L’employeur peut s’acquitter de
son obligation soit en versant une cotisation annuelle à l’AGEFIPH (Association pour la
Gestion du Fonds d’Insertion Professionnelle des Handicapés), soit en concluant des contrats
de sous-traitante avec des entreprises adaptées : « atelier protégé » ou ESAT (Établissement
ou Service d’Aide par le Travail ; ancien CAT : Centre d’Aide au Travail).

2/Le salarié

Le majeur et le mineur émancipé peuvent librement conclurent un contrat de travail. Le mineur non
émancipé doit avoir 16 ans ou 14 ans pour les apprentissages et durant les vacances scolaires. Il faut
l’autorisation de l’inspecteur du travail et les travaux doivent être lèges et il doit avoir le
consentement de son représentant légal, tacite en général ou exprès (clairement exprimé : écrit) dans
2 cas : l’apprentissage et le travail pendant les vacances scolaires.
Pour les mineurs de moins de 14 ans, il faut une autorisation du juge et de l’inspecteur du travail. Le
travail ne peut se faire que dans les entreprises de spectacle (théâtre, chant…), le cinéma, émissions
TV la radio, le mannequinat, …
10 % du salaire est remis au représentant légal et 90 % sont bloqués jusqu’à la majorité à la Caisse
des Dépôts et Consignations (CDC).

b) Le consentement

Le consentement doit être personnel ou autorisé par le juge pour les enfants de moins de 14 ans. Les
vices de consentement sont une cause de nullité de contrat. Ils se détectent souvent lors de la
période d’essai.
Une fausse déclaration sur un point non déterminant, c’est à dire une question non pertinente
n’entraîne pas la nullité du contrat de travail. Les vices de consentement sont rares, exemple :
• Erreur sur le poste à occuper
• Erreur sur la personne car le contrat de travail est conclu intuitu personae
• Par la production de faux diplômes, CV, certificats de travail.

c) Le contenu

Le travail demandé doit être possible et précis. Il ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs et aux
dispositions d’ordre public/impératives, comme par exemple : salaire < au SMIC ou minimum
conventionnel, restriction de la liberté syndicale ou du droit de grève, etc.

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2) La durée du contrat

• Durée indéterminée : chaque partie se réserve le droit de mettre fin au contrat à tout
moment sous réserve du respect d’une procédure et du versement éventuel d’indemnités de
rupture.
• Durée déterminée : il doit être exécuté jusqu’à l’échéance fixée ou l’expiration d’une durée
minimale sinon il s’agit d’une rupture anticipée.

IV- La période d’essai


A) Définition de l’essai

« La période d'essai permet à l'employeur d'évaluer les compétences du salarié dans son travail,
notamment au regard de son expérience, et au salarié d'apprécier si les fonctions occupées lui
conviennent ».
La période d’essai ne se présume pas, elle doit figurer dans la lettre d’engagement/d’embauche ou
dans le contrat de travail. Si elle n’est pas écrite, le salarié est définitivement embauché et les usages
ne peuvent être invoqués par l’employeur.

B) La durée
1) Cas du CDI

Elle est réglementée depuis 2008 et la loi fixe un maximum :


• Ouvriers/employés : 2 mois renouvelable pour 2 mois.
• Agents de maitrise et techniciens : 3 mois renouvelable 3 mois.
• Cadres : 4 mois renouvelable 4 mois.
Les conventions collectives peuvent prévoir moins.

Il est possible de renouveler l’essai si les conditions suivantes sont réunies :


 La possibilité de renouvellement est prévue par voie conventionnelle.
 Le renouvellement est expressément prévu par le contrat de travail.
 Le salarié a donné son accord.
 Un seul renouvellement est possible.

2) Cas du CDD

Cela dépend de la durée du contrat :


• ≤ 6 mois : 1 jour ouvré/ semaine avec 2 semaine maximum
• > 6 mois : 1 mois maximum

Jours :
• Ouvrables (par défaut) : tous les jours sauf le dimanche et jours fériés = 6
• Ouvrés : jours réellement travaillés
• Calendaire
3) Cas du CTT

• ≤ 1 mois = 2 jours ouvrés


• entre 1 et 2 mois = 3 jours ouvrés
• > 2 mois = 5 jours ouvrés
Observation : durée d’essai plus courte en CTT qu’en CDD car les ETT connaissent les compétences
des intérimaires.

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4) Cas du temps partiel

La période d’essai ne peut être plus longue que pour un temps plein : c’est le principe d’égalité des
salariés à temps partiel et à temps plein.

C) Les modalités

La période d’essai débute à la date réelle d’entrée en fonction, elle est rémunérée aux conditions du
contrat de travail et peut être précédée d’un test de courte durée (non rémunéré). Elle est toujours
prolongée de la durée d’une absence du salarié quelle que soit la cause (maladie, grève, congé
spécial, etc.).
Si une embauche est faite à l’issue d’un CDD ou d’un CTT, la durée doit être déduite. Les employeurs
embauchent en général d’abord en CDD.

D) Rupture
1) Modalités de rupture

Ce n’est pas un licenciement. La rupture n’exige aucune formalité, elle peut donc être verbale et
aucune obligation de se justifier. Elle ne donne droit à aucune indemnité sauf l’ICCP (indemnité
compensatrice de congés payés). En revanche, il faut respecter un délai de prévenance/préavis.

2) Délai de prévenance

Le délai de prévenance ne doit pas aboutir à excéder la durée maximale d’un essai. Si tel est le cas, il
s’agit d’une rupture hors délai et donc d’un licenciement qu’il faut alors justifier. Les sanctions de
non-respect du délai de prévenance ne sont pas prévues par la loi ; c’est donc la jurisprudence qui les
a déterminées. Les juges condamnent l’employeur à indemniser le salarié d’une somme égale au
salaire qu’il aurait perçu si le délai avait été respecté, plus des dommages et intérêts en cas de
préjudice. Si le salarié rompt sans respect du préavis, il peut être condamné seulement à des
dommages et intérêts si l’employeur se justifie d’un préjudice.

a) Cas du CDI

Rupture de la période d’essai d’un CDI

Temps de présence Délai de prévenance minimal


du salarié Rupture par l’employeur Rupture par le salarié
7 jours maximum 24 heures 24 heures
Entre 8 jours et 1 48 heures 48 heures
mois
Après 1 mois 2 semaines 48 heures
Après 3 mois 1 mois 48 heures

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b) Cas du CDD

Rupture de la période d’essai d’un CDD

Temps de présence Délai de prévenance minimal


du salarié
Rupture par l’employeur Rupture par le salarié
Moins d’1 semaine 0 0
7 jours 24 heures 24 heures
Entre 8 jours et 1 48 heures 48 heures
mois
1<X<3 mois 2 semaines 48 heures
Après 3 mois 1 mois 48 eures

3) Rupture abusive (de la part de l’employeur)

Les juges peuvent qualifier une rupture d’essai d’abusive si elle a été faite dans l’intention de nuire au
salarié ou pour des motifs non liés à l’essai. Cela entraîne des dommages et intérêts si le salarié
rapporte la preuve d’un abus de droit ou d’une légèreté blâmable. La preuve se fait par présomption.
Exemples de ruptures abusives :
• Un salarié a été pris à l’essai pour remplacer un absent (moins coûteux qu’un CDD ou CTT)
• Une rupture hâtive (rapide) peut caractériser un abus si le salarié démontre qu’il n’a pas été
en mesure de faire ses preuves.

E) Période probatoire

Lorsque les fonctions d’un salarié changent, une période probatoire peut s’avérer nécessaire tant
pour l’employeur que pour le salarié. Elle doit être écrite et la convention collective ne doit pas
interdire d’y recourir.
L’employeur qui rompt la période probatoire doit replacer le salarié dans ses fonctions antérieures. Si
cette réintégration est impossible car par exemple le poste n’existe plus ou que le salarié refuse,
l’employeur doit alors respecter la procédure de licenciement qu’il devra justifier par une cause réelle
et sérieuse. La période probatoire n’est pas définie par le code du travail, c’est une notion
jurisprudentielle. La durée maximale ne doit pas excéder celle d’un essai pour le même poste.

F) L’embauche à la suite d’un stage

Si le stagiaire est embauché dans les 3 mois qui suivent un stage de dernière année d’études, la durée
du stage doit être déduite de la durée de l’essai.

V- Les formalités liées à l’embauche


A) Avant l’embauche : déclaration préalable à l’embauche (DPAE)

La DPAE est une formalité obligatoire avant toute embauche, qui s’effectue en une seule fois auprès
d’un seul interlocuteur, l’URSSAF. Elle rassemble six formalités liées à l’embauche :

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• L’immatriculation en qualité d’employeur lors d’une première embauche
• La demande d’immatriculation du salarié à la CPAM
• La demande d’affiliation au régime d’assurance chômage
• La demande d’adhésion à un service de santé au travail
• La déclaration d’embauche du salarié auprès du service de santé au travail en vue de la visite
médicale obligatoire
• La liste des salariés embauchés pour le pré-établissement de la déclaration annuelle des
données sociales.

La DPAE doit être obligatoirement effectuée par tous les employeurs dans les 8 jours qui précèdent
toute embauche de salarié y compris la période d’essai.

Intérêts : ouvrir les droits sociaux aux salariés, être couvert en cas d’accident du travail du salarié,
bénéficier de droits éventuels à exonération, éviter toute sanction (travail clandestin).

Sanctions de la non déclaration :


• Régularisation des charges de sécurité sociale éludées
• Pénalités : 300 * taux horaire du SMIC (par salarié concerné)
• Sanctions pénales : 3 ans d’emprisonnement et 45000€ d’amende (225000€ si personne
morale)

B) Visite de prévention et d’information (VPI)

Cette visite est effectuée sous délai (3 mois) à compter de la prise effective du poste de travail par le
salarié. Elle est effectuée par un membre du service de santé au travail. Elle vise à interroger le salarié
sur son état de santé et à l’informer sur les risques du poste de travail occupé.
Les salariés affectés à des postes présentant des risques particuliers pour leur santé, leur sécurité et
celles de leurs collègues bénéficient d’une visite médicale d’embauche.

C) La déclaration sociale nominative (DSN)

Elle permet de signaler, chaque mois, aux organismes sociaux des évènements affectant les effectifs
de l’entreprise.

D) Documents à fournir par le salarié au moment de l’embauche

A l’embauche, l’employeur remet au salarié une copie de la DPAE ou de tout autre document écrit
mentionnant le nom de l’organisme ayant reçu la déclaration et une information sur la convention
collective applicable dans l’entreprise.

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27
Chapitre 1 : La TVA : Principes et champ d’application

Section 1 : Principes et mécanismes

I- Principes

TVA = impôt indirect sur la consommation collectée par l’intermédiaire des entreprises.
TVA à payer = TVA collectée – TVA déductible

La taxe totale est :


 Assise sur la consommation et calculée sur le prix de vente total du produit ou service.
 Supportée par le consommateur final.
 Perçue progressivement.

II- Règle générale d’application


La déclaration de TVA récapitule :
 TVA collectée pendant la période : l’entreprise doit calculer et facturer la TVA à ses clients.
Elle est censée collecter la TVA correspondante pour le compte du fisc.
 TVA déductible : en contrepartie elle dispose du droit de déduire la TVA qui lui a été facturée
par ses fournisseurs.
 TVA à payer : l’entreprise ne verse à l’État que la différence.

Section 2 : Le champ d’application de la TVA

I- Les opérations imposables


A) Les opérations imposées en raison de leur nature

 Livraison de biens meubles corporels et prestations de services :


- Livraison de biens = transfert de pouvoir de disposer d’un bien meuble corporel comme
un propriétaire.
- Prestations de services : autre que les livraisons de biens meubles corporels, on y
trouve :
 Les travaux immobiliers
 Transport, réparation, vente à consommer sur place…
 Le travail à façon

 Activité économique à titre onéreux :


- Notion d’activité économique : ne sont pas en principe visés les activités des services
administratifs, sociaux...
- Notion d’opération effectuées à titre onéreux : une contrepartie est nécessaire quel que
soit sa nature et son montant
- Cas particuliers :
 Pour être soumis à TVA les indemnités devront correspondre à la contrepartie
d’une prestation de service individualisée.

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Sont soumises à TVA celles qui rémunèrent un service ou une livraison, sont hors
champ d’application les réparations d’un préjudice.
 Subvention : la TVA est non applicable si cela ne constitue pas la rémunération
d’une prestation individualisée.

 Qualité d’assujetti :
Sont assujettis à la TVA les personnes qui effectuent de manière indépendante une activité
économique quels que soit le statut juridique.

B) Les opérations imposées en raison d’une disposition législative

Les livraisons à soi-même (LASM) : l’entreprise immobilise, consomme ou attribue à son personnel, à
ses dirigeants ou à des tiers, des biens ou services destinés à l’activité de l’entreprise qu’elle a
produits et qui auraient pu être vendu.

 Prélèvement pour les besoins de l’entreprise = autofabrication :


- Immobilisation : livraison à soi-même soumise (LASM) à la TVA si l’acquisition auprès
d’un autre assujetti ne donne pas droit à déduction totale de la TVA.
- Stocks : LASM soumise à TVA si l’acquisition auprès d’un assujetti ne donne pas droit à
déduction totale de la TVA.
- Prestation de service : non soumise à TVA.

 Prélèvement pour les besoins autres que ceux de l’entreprise = autoconsommation :


Immobilisation, stocks et prestation de service : LASM soumise à TVA, lorsque la TVA sur les
biens utilisés pour fabriquer les biens ou rendre les services a été déduite.

II- Les opérations exonérées de TVA


A) Principes

Diverses opérations qui part nature entre dans le champ d’application de la TVA en sont exonérés
par le loi, les personnes qui les réalisent sont des assujettis mais ne sont pas redevables de la TVA sur
ces opérations.

B) Les exonérations liées au commerce extérieur

 Exportation vers des pays hors UE


 Livraison intracommunautaire

C) Les exonérations liées à la nature de certaines activités

 Activités médicales et paramédicales


 Activités d’enseignement
 Services de caractère social, éducatif, culturel, sportif
 Opérations de bourses ou d’assurance
 Intérêts, agios, escomptes, cessions de créances, prêts
 Commission sur tenue de comptes, sur effets, affacturage

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III- Les opérations imposables sur options
A) Les intérêts de l’option

L’option sur des opérations normalement exonérée conduit l’assujetti à collecter la TVA s’ils sont eux
même assujetti cela lui permettra :
 De déduire de la TVA sur les achats correspondant à ses opérations
 De constituer dans certains cas un crédit de départ

B) Principales activités et opérations pouvant être soumises sur option

Bénéficiaire de l’option Activités concernées

Membres de certaines professions libérales Avocats, auteurs des œuvres de l’esprit, artiste
interprètes, lorsqu’ils bénéficient de la
franchise en base de TVA (> à 42 900 : activité
exonéré de TVA)

Banque, établissement financiers Pour les commissions perçues à l’occasion de


certaines opérations portant sur des crédits,
effet de commerce, escomptes…

Les loueurs Location de locaux nus à usage professionnel,


industriel ou commerciale

Les collectivités locales Fourniture d’eau, assainissement…

Les petits redevables Redevables dont le chiffre d’affaire annuel


n’excède pas 82 800 € HT.

Section 3 : Les régimes particuliers de TVA

I- Le régime fiscal des biens d’occasion

Les cessions de biens mobiliers d’investissement qui ont ouvert droit à une déduction de la TVA
totale ou partielle lors de leur acquisition sont soumises à TVA quels que soit la qualité du
cessionnaire.
Cession exonérées :
 Certaines cessions d’immeubles
 Cessions de biens mobiliers d’investissements suivants :
o Les biens utilisés pour une activité ou un secteur non soumis à TVA
o Les biens exonérés lors de leur acquisition
o Les biens dont la cession est expressément exonérée

II- Le régime fiscal des locations


A) Principes

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Les locations sont soumises à TVA, mais il existe beaucoup de dérogations.

B) Les locations soumises obligatoirement à la TVA

 Locations d’immeubles et de terrains professionnels aménagés


 Location de biens meubles corporels
 Location de biens ou droits incorporels : location ou mise en gérance de fonds de commerce
et les concessions de brevet
 Location de garages et parkings

C) Les locations soumises à TVA sur option

 Les locations pouvant bénéficier de l’option :


Location de locaux nu à usage professionnel : si la location est consentie à un locataire non
assujetti à la TVA, l’option ne peut être exercé qu’avec accord du locataire, elle doit être
inscrit au bail et avoir une durée d’au moins 6 mois.

 Conséquence de l’option :
o Pour le propriétaire : cela lui permet de récupérer totalement ou partiellement la
TVA ayant grevé le coût de la construction et cela permet aussi de déduire la TVA sur
les charges afférentes à cet immeuble.
o Pour le locataire : s’il est assujetti il peut déduire la TVA grevant le loyer.

D) Les locations exonérées sans possibilité d’option

Les locations d’immeubles nus destinés à l’habitation sont exonérées de TVA sauf si elles sont
effectuées dans des conditions similaires à celles des établissement hôtelier exploité de manière
professionnel (fourniture linge de maison, réception…)

III- La TVA immobilière


Opérations imposables :

 Cessions imposables de plein droit :


- Immeubles neufs : qui ne sont pas achevés depuis plus de 5 ans ;
- Terrain à bâtir : constructibles au regard des règles de l’urbanisme ;
- Droits assimilés on trouve notamment :
 Droits réels immobilisés
 Droits relatifs aux promesses de ventes
 Livraison à soi-même d’immeubles

 Cession exonérées mais avec option possible :


- Immeubles achevés depuis plus de 5 ans (mais option) ;
- Terrains autres qu’à bâtir.

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32
Chapitre 1 : L’histoire de la pensée économique

I- Les prémices de la pensée économique


A) Le mercantilisme

Mercantilisme : terme anachronique forgé par les économistes libéraux pour mieux identifier le
système de pensée et les doctrines auxquels ils entendent s’opposer.
Le mercantilisme est un système de pensée qui émerge comme un symbole de la nouvelle attitude
qui se rend vis-à-vis des pratiques économiques et de leur place dans l’ordre social.

1) Les hommes

Les mercantilistes ne sont pas des penseurs mais des « hommes de l’art », marchands et financiers.

2) La doctrine

 De la richesse : pour les mercantilistes la richesse monétaire est associée à la possession de


métaux précieux.
 Du commerce : pour les autres mercantilistes : commerce : source d’enrichissement.
La notion de balance de commerce : pour que la nation s’enrichisse il faut que sa balance du
commerce soit excédentaire c’est-à-dire que la valeur de ses exploitations dépasse celle de
ses importations.
 De l’État : il doit intervenir dans l’économie : la meilleure manière de garantir un commerce
extérieur excédentaire est que l’État mette en place une politique tarifaire protectionniste
favorisée par les importations.

3) Les variantes nationales

 Le bullionisme ibère : l’Espagne et le Portugal introduisent les monnaies d’or et d’argent.


 Le commercialisme britannique : les mercantilistes britanniques vont insister sur
l’importance du commerce maritime. Ces acteurs plaident pour un monopole du transport
maritime britannique.
 Le colbertisme français : les acteurs français développent une idée pour attirer des métaux
précieux, ils développent l’artisanat et l’industrie.

B) François Quesnay et la physiocratie

F.Quesney fonde le premier courant de pensée organisé en économie politique visant à influencer les
débats politiques d’une conception rationnelle de la société.

La physiocratie fournit une représentation de l’économie marquée par les caractéristiques de la


société française de l’époque à dominante agricole.
Elle innove sur de nombreux aspects théoriques :
 La représentation de l’économie comme système de structure.
 La distinction entre le capital et le surplus.
 La distinction entre le travail productif et improductif.

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1) Les hommes

Parmi les précurseurs de ce « libéralisme à la française » on peut citer :


 Pierre de Pesant
 François de Quesney
 Vincent de Gournay

2) La doctrine

Elle est trait pour trait un véritable anti-mercantilisme.

 Nature de la richesse : est constituée de biens matériels et non de monnaies d’or et d’argent.
 Causes de la richesse : l’agriculture seule est productrice de richesses.
 L’industrie est réputée pour être « stérile » ne faisant que transformer les richesses mais ne
créant pas de surplus.
 L’ordre naturel du « tableau économique » : l’objectif de Quesnay dans son tableau est de
décrire la circulation des richesses entre les différentes classes de la société et donc de
révéler « l’ordre économique naturel »
 Richesse : produit net est donc dégagée par le seul travail agricole à la condition que les
avances foncières soient réalisées.

II- Le courant classique


A) Adam SMITH

SMITH a fondé l’école libérale classique, son analyse est construite sur un texte de l’époque : ma
révolution industrielle anglaise.

La monnaie n’est pas une valeur d’usage mais une valeur d’échange.

Pour SMITH, les sources de revenus se distinguent en 3 groupes :


 Les salaires : ils dépendent des conditions du marché du travail et sont donc flexibles.
 Les profits : ils résultent d’une partie de la valeur ajoutée par les ouvriers à la matière brute
qu’ils travaillent.
 La rente foncière : elle provient d’une combinaison entre le travail réalisé et le capital
immobilisé.

La division du travail est le maitre mot de la pensée de SMITH, elle est source d’augmentation de la
productivité grâce à l’élimination des pertes de temps de passage d’une tâche à l’autre et à l’effet
d’expérience obtenue dans la répétition de la tâche.

Pour SMITH, les échanges internationaux sont indispensables à la bonne marche de l’économie.
À partir de ce constat sur les « avantages absolus » dont disposent les nations entre elles, on
retrouve cette idée dans le principe de la « main invisible » de STMITH.
La « main invisible » est celle du marché et plus encore du libre-échange qui encourage la
concurrence de la division du travail qui accroit la productivité et l’initiative individuelle qui profite à
tous.

34
B) David RICARDO

Il expose ses théories sur la valeur du travail, la réception des revenus et les avantages comparatifs. Il
s’oppose aux grandes lois de fonctionnement de l’économie.

Distinguant ensuite le travail direct et indirect, il en conclut qu’une part de cette valeur provient
aussi de l’utilisation du capital.
Selon lui le travail est payé au niveau qui permet subsistance de paysan ou ouvrier.
RICARDO s’oppose à l’augmentation mécanique des rentes provoquée par la décroissance des
rendements agricoles et plaide la suppression des corn laws : lois protectionnistes qui restreignent
les achats de blé à l’étranger.

RICARDO démontre que tous les pays peuvent tirer des bénéfices du commerce s’ils se concentrent
sur les biens qu’ils produisent le mieux relativement aux autres pays = avantages comparatifs.

C) Jean Baptiste SAY

3 thèses majeures :
 Théorie de la répartition : SAY part de l’idée que la production se réalise grâce à 3 facteurs :
le travail humain, le capital et les agents naturels.
Les hommes, les machines et la matière première sont associés pour créer les produits
nécessaires à la satisfaction des consommateurs.
Les salaires et profits sont déterminés en fonction de l’offre et la demande.
 Théorie de la valeur : SAY élargit la notion de travail productif à l’ensemble des services :
médecin, militaire.
 « Lois des débouchés » : un produit terminé offre dès cet instant un débouché à d’autres
produits.
L’offre engendre la demande et non l’inverse.

D) Thomas MALTUS

Dans son « Essai sur le principe de la population », il s’intéresse à la corrélation entre l’évolution la
production agricole et l’accroissement de la population.

III- La pensée marxiste

Marx : Vision dynamique de l’histoire.


Il envisageait 2 types de société :
 Une société socialiste : la dictature de prolétariat : le peuple qui dirige.
 Une société communiste : société sans classe, l’égalité parfaite, dépérissement de l’État.

A) Théorie de l’exploitation
Marx développe une théorie de valeur du travail : la valeur d’une marchandise se mesure par le
temps de travail moyen nécessaire à sa production.
Marx distingue :
 Valeur d’échange : qui a une base objective.
 Valeur d’usage : qui dépend de l’utilité et est donc subjective.

B) Baisse tendancielle du taux de profit

35
3 remarques pour Marx :
 Le capitalisme souffre d’une contradiction importante : la concurrence et les besoins de gains
de productivité de plus en plus importants poussent à développer la division du travail dans
les entreprises.
Remplacement de l’homme par les machines = substitution du capital au travail.

 Conséquence de la substitution du capital au travail : diminution du taux de profit : blocage,


accumulation du capital.
La diminution du taux de profit entraine une diminution de possibilité d’autofinancement.

IV- Le courant néo-classique


A) La notion d’utilité marginale

Pour les classiques, c’est la quantité du travail incorporé qui détermine sa valeur d’échange.
Les néo-classiques sont des êtres rationnels qui raisonnent à partir de l’utilité marginale, c’est-à-dire
à partir de l’utilité de la dernière unité disponible d’un bien consommé.

B) L’équilibre du consommateur

Le consommateur rationnel cherche à maximiser sa satisfaction : il fait des choix sous contrainte de
revenu : il va opérer un calcul macroéconomique.

C) L’équilibre du producteur

Le producteur rationnel cherche à maximiser son profit.


La rémunération d’un facteur de production s’effectue à sa productivité marginale, c’est-à-dire qu’il
va par exemple embaucher jusqu’à ce que la productivité marginale qui est décroissante soit égale
au salaire.

D) L’équilibre général Walrassien

Concurrence pure et parfaite, 5 conditions :


 Atomicité du marché : sur le marché : multitudes d’offreurs et de demandeurs mais
personne ne peut avoir d’influence sur le prix du marché.
 Homogénéité du marché : les agents et les biens se distinguent que par leur caractère
intrinsèque.
 Transparence du marché : tous les offreurs et demandeurs ont la même information pour
l’asymétrie de l’information.
 Libre entrée des marchandises : numerus clausus sur certaines conditions.
 Mobilité des facteurs de production : ils doivent être mobile sur le marché sinon il fausse la
concurrence.

L’optimum de Pareto : situation qui ne peut améliorer la satisfaction d’un agent économique sans en
détériorer celle d’un autre.

V- L’analyse Keynésienne
A) Sa pensée

Il va s’opposer au néo-classique.

36
 KEYNES mène une analyse macroéconomique en terme de circuit économique pour étudier
les flux réels et monétaires circulant entre les agents économiques.
Il met l’accent sur l’interdépendance entre les différents agrégats de l’économie et considère
que l’intérêt général est supérieur à la somme des intérêts particuliers.

 La demande effective : commande le niveau de la production et le niveau de l’emploi.


C’est à partir de ces prévisions que les entrepreneurs vont déterminer le volume à produire
et donc le niveau de l’investissement et de l’emploi nécessaire pour réaliser la production.

Pour lui 3 motifs d’épargne :


 Motif de transaction : qui pour lui n’est pas néfaste car l’épargne revient à court terme dans
le circuit économique de consommation.
 Motif de précaution : pour se prémunir contre les risques à venir.
 Motif de spéculation : en vue de réaliser des plus-values : les encaisses dépendent des taux
d’intérêt et échappent à la demande car elle ne finance ni consommation, ni investissement.

B) L’autorégulation du marché

Pour augmenter la demande de consommation KEYNES dit qu’il faut créer des emplois :
 Il faut augmenter les bas revenus qui ont plus forte progression marginale à consommer.
 Mettre en place une protection de la société : État Providence.

Pour augmenter les dépenses d’investissement, il faut :


 Diminuer les taux d’intérêts et accroitre l’écart entre le taux d’intérêt et le rendement
souhaité des investissements.
 L’État doit pratiquer un déficit budgétaire en augmentant les dépenses publiques.

Critiques faites à KEYNES :


 Année 80, contestation des libéraux au niveau des idées Keynésiennes : inflation à cause des
idées de KEYNES car il est trop laxiste.
 Il a raisonné dans le cadre d’une politique fermée, il n’a pas envisagé les effets de la
mondialisation sur les relances de l’activité.
 Si cette relance de l’activité est mal pilotée : cela entraine le développement de
l’endettement.
 La diminution des taux d’intérêts directeurs n’entraine pas forcément l’augmentation de
l’investissement ou de la consommation des ménages.

VI- La pensée économique contemporaine


A) Le renouveau de la pensée libérale

 L’école de l’économie de l’offre


 Cette école s’oppose à la théorie Keynésienne de la demande et considère que c’est
l’offre qui crée la demande et non l’inverse. Elle reprend la loi des débouchées de
SAY.
 Le meilleur moyen d’obtenir sur le moyen et long terme une croissance économique
élevée est d’aider les entreprises à produire.
 Toute politique visant à augmenter la demande au détriment de l’offre est récessive.

 L’école monétariste :

37
 Pour les monétaristes l’inflation est un phénomène monétaire : il réduit le pouvoir
d’achat de certains acteurs et modifie leur comportement.
 Augmenter la quantité de monnaie peut provoquer à court terme un mouvement
d’expansion économique et diminuer le chômage, mais à long terme elle est source
de perturbation durable du système économique.

 L’école des choix publics :


 Buchanan et Tullock remettent en cause le bien-fondé de la production de biens et
services publics par l’État.
 Les choix en matière d’investissements publics résultent de marchandages politiques
soumis aux pressions de groupes sociaux organisés.

 Les nouveaux classiques : condamne l’État : il doit annoncer les limites de son activité, appelé
aussi : école des anticipations rationnelles.

 Les modèles de croissance d’inspiration néoclassique comme celui de Slow par exemple. Ils
tracent le chemin d’une croissance équilibrée à long terme.

 La nouvelle micro-économie : c’est le prolongement de la pensée néo-classique.

B) Le prolongement de l’analyse Keynésienne

 Synthèses des modèles néoclassiques et keynésiens : le modèle des biens et services et de la


monnaie synthétise les éléments essentiels des pensées néoclassiques et keynésiennes.
Il constitue un support conceptuel des politiques monétaires et budgétaire des années
d’après-guerre : « stop and go » : une politique budgétaire expansive qui conduit à des effets
inflationnistes qu’il faut limiter par une politique monétaire et une restriction budgétaire.

 La nouvelle macroéconomie keynésienne :


 Nouvelle macroéconomie keynésienne se fonde sur le postulat keynésien
traditionnel.
 Comme KEYNES, ces économistes considèrent que la monnaie n’est pas neutre et le
chômage involontaire possible.
 Contrairement à KEYNES, ils admettent que les agents économiques sont rationnels
et que le niveau de la production et de l’emploi sont déterminés par confrontation
de l’offre et la demande sur le marché.

C) Hétérodoxes et nouvelles voies de recherche en économie


1) Schumpeter

Il considère l’innovation comme seul justificatif du profit. Selon lui le progrès technique est à l’origine
de la « destruction créatrice ».
Pour Schumpeter, l’entrepreneur est l’agent programmateur des innovations économiques qui
stimulent la croissance et favorise les nouvelles structures.
Schumpeter a une vision dynamique de l’économie, 5 domaines d’innovations selon lui :
 L’innovation produit
 L’innovation procédés de fabrication
 L’innovation en organisation du travail dans la production
 L’innovation en matière de source d’approvisionnement
 L’innovation marché

38
2) L’institutionnalisme

Il incorpore le raisonnement économique dans un ensemble complexe « d’institution » c’est-à-dire


de règles, d’habitudes qui déterminent les actes des individus, des entreprises.
Il faut donc développer « des pouvoirs compensateurs » les syndicats de l’État dont l’intervention est
légitime.

3) Les nouvelles théories de la croissance endogène

Ils mettent l’accent sur le rôle de l’innovation. La politique économique peut influencer la croissance
à long terme.
La croissance génère par elle-même le progrès technique, il permet l’acquisition de connaissances et
l’aptitude qui favorise la création d’infrastructures publiques.

39
40
Chapitre 1 : La valeur et le temps

Section 1 : Les intérêts

I- La valeur du temps

Intérêt : dédommagements versés au préteur qui renonce à la satisfaction qu’il obtiendrait en


dépensant immédiatement son argent.

II- Taux d’intérêt


Rapport entre l’intérêt obtenu pendant une unité de temps et le capital prêté.
Unité de temps choisie : année, trimestre, semestre…

2 modalités de calcul des intérêts :


 Intérêts simples : principalement utilisés pour les crédits de trésorerie à court terme.
 Intérêts composés : pour les prêts à plus d’un an.

Section 2 : Système des intérêts simples

Les intérêts simples sont payés, soit en fin de période, soit en bloc à la fin du prêt.

I- Calcul des intérêts simples


Les intérêts simples sont proportionnels au capital, à la durée du prêt et au taux.
I : intérêt
C : capital prêté
t : taux d’intérêt relatif à l’unité de temps
n : durée du prêt

L’intérêt : 𝑰 = 𝑪 𝐱 𝒕 𝐱 𝒏

II- Escompte
A) Définition

C’est une forme particulière de prêt pratiquée par les banques.


La banque achète à un bénéficiaire un effet payable à terme et règle cet achat au comptant

B) L’escompte commerciale

Intérêt simple qui est proportionnel à la valeur nominale de l’effet.


e : l’escompte
C : valeur nominale

41
t : taux d’escompte relatif à l’unité de temps
n : délai entre le jour de la négociation et l’échéance

e=𝑪𝐱𝒕𝐱𝒏

Valeur actuelle = valeur nominale – l’escompte

Section 3 : Les intérêts composés

I- La valeur acquise d’un capital


Co : capital déposé à l’époque 0
Cn : valeur acquise à la fin de la période n
i : taux d’intérêt à une période de capitalisation

𝑪𝒏 = 𝑪𝒐 (𝟏 + 𝒊)𝒏

II- Valeur actuel d’un capital


Si on a la possibilité de placer ses capitaux au taux d’intérêt composé i, il est équivalent :
 De recevoir immédiatement un capital : C0 et de le placer pendant n période.
 Ou d’attendre la fin des n périodes pour recevoir un capital.

Actualisation : 𝑪𝒐 = 𝑪𝒏(𝟏 + 𝒊)−𝒏

Capitalisation : 𝑪𝒐 = 𝑪𝒏(𝟏 + 𝒊)𝒏

III- Équivalence à intérêts simples

Échéance commune : l’échéance dite commune de plusieurs effets est l’échéance de l’effet unique
qui à la date d’équivalence à une valeur commerciale égale à la somme des valeurs actuelles
commerciales de ces effets.

IV- Équivalence à intérêts composés

 2 capitaux de valeurs nominales et d’échéances différentes sont équivalents à intérêts


composés à une date déterminée si escomptés à intérêts composés au même taux et dans
les mêmes conditions, ils ont, à cette date une même valeur actuelle.

 Un capital est équivalent à intérêts composés, à une date déterminée, à un ensemble de


plusieurs autres capitaux si la valeur actuelle de ce capital est égale à la somme des valeurs
actuelles des autres capitaux.

42
 2 groupes de capitaux sont équivalents, à intérêts composés, à une date déterminée, si la
somme des valeurs actuelles des capitaux du premier groupe est égale à la somme des
valeurs actuelles des capitaux du deuxième groupe.

V- Notion de taux équivalents


A) Taux proportionnels

Deux taux sont dit proportionnels quand ils sont proportionnels à la durée des périodes auxquels ils
s’appliquent.

B) Taux équivalent

2 taux correspondant à des périodes e capitalisation différentes sont dit équivalent quand ils
donnent la même valeur acquise à intérêts composés place pendant le même temps.
1
Taux semestriel : is = (1+ia)2 - 1
1
Taux trimestriel : it = (1+ia)4 - 1
1
Taux mensuel : im = (1+ia)12 -1

Section 5 : Les annuités

Annuités : sommes payables à des intervalles de temps égaux, la période peut avoir une durée
quelconque : année, mois, semestre… mais reste constante.
Lorsque le montant de chaque versement périodique reste identique on parle d’annuité constante.
Ce versement a pour but, soit de constituer un capital on parle d’annuité de capitalisation, soit de
rembourser une dette.

I- Évaluation à une date donnée d’une suite d’annuités constantes


A) Valeur acquise par une suite d’annuités constantes

(𝟏 + 𝒕)𝒏−𝟏
𝑽𝒏 = 𝒂
𝒕

B) Valeur actuelle par une suite d’annuités constantes

𝟏 − (𝟏 + 𝒕)−𝒏
𝑽𝒐 = 𝒂
𝒕

43
II- Annuité de remboursement d’emprunt

𝟏 − (𝟏 + 𝒕) − 𝒏
𝑽𝒐 = 𝒂
𝒕

III- Valeur actuelle d’une suite d’annuités constantes perpétuelles


𝒂
𝑽𝒐 =
𝒕

A = Vo x t

44
45
Chapitre 1 : Introduction au management

I- Définition et présentation des différents types d’organisation


A) Définition de l’organisation

Organisation : ensemble de moyens structurés constituant une unité de coordination, ayant des
frontières identifiables, fonctionnant en continu en vue d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés
par l’ensemble de ses membres.

 Moyens :
 Humain
 Matériel
 Financier
 Physique

Ils sont structurés c’est-à-dire division des tâches et coordination.

 Une unité de coordination : la coordination doit aller vers un objectif, une direction partagée
par tous les éléments de localisation.
 Une frontière : savoir ce qui est dedans est hors de l’organisation.
 En continu : longtemps que cela existe.

 Caractéristiques de l’organisation :

 Division des tâches : coordination ;


 Distribution des rôles : qui fait quoi ;
 Système d’autorité ;
 Système de communication ;
 Système de contribution rétribution : donner des choses à l’organisation pour
espérer des rétributions.

 Diversité d’approches théoriques :


 Vue comme un mécanisme : bien réglé l’organisation ;
 Vu comme un groupement humain : l’homme n’est pas une machine.
 Ensemble d’interaction internes et externes ;
 Vue comme un lieu de contrat et de convention : règles formelles et informelles,
implicite ou explicite ;
 Vu comment un centre de décision : organisation vue uniquement comme une entité
qui prend les décisions.

B) Les différents types d’organisations


1) Les organisations publiques

 État, collectivités territoriales et organismes publics : sous forme d’impôts ;


 Ressources essentiellement fiscal ;
 Mission de service public : elle est d’intérêt général et correspond aux attentes d’un

46
maximum de personnes.
 Principe de continuité, d’adaptation, d’égalité :
 Continuité
 Adaptation : tenir compte des évolutions ;
 Équité : égaux devant les services publics

2) Les organisations privées à but non lucratif

 Mènent des actions de satisfaction de leurs membres et/ou besoins de la collectivité sans
recherche de profit. Les associations remplissent une mission de service public.
 Forme association, syndicats, organisation non gouvernemental.
 Problème de financement : elles passent leur temps à chercher de l’argent.
 Bénévolat : contribution/rétribution : ce n’est pas forcément monétaire.

3) Les entreprises
a) Efficacité et efficience

Logique marchande, donc il y a une contrainte d’efficacité et déficience.


 Objective de profitabilité ;
 De productivité ;
 Et de rentabilité économique et financière.

b) Classification

 Secteur d’activité :
 Secondaire : industrie
 Tertiaire : service

Il faut s’adapter aux contraintes de chaque secteur.

Le poids du secteur tertiaire est de plus en plus important car beaucoup plus de personnes travaillent
dans le tertiaire du fait de l’externalisation, il y a eu un changement d’emploi mais aussi certains
emplois sont passés d’un secteur à l’autre à cause de l’externalisation.

 Par effectif :
 Micro entreprise : 0 à 9 salariés
 TPE : 0 à 19 salariés
 PME : 10 à 250 salariés
 ETI : entreprises de taille intermédiaire.

 Critères financiers
 Forme juridique
 Notion de groupe

c) L’esprit d’entreprise

Schumpeter et la prise de risques. Selon Schumpeter, le profit est la contrepartie du risque.


Le capitalisme est porté par des entrepreneurs qui ont des capacités à prendre des risques.

47
d) Rôle macro-économique

L’entreprise crée les richesses des nations et les emplois.


Partage de la valeur ajoutée :
 Les salariés ;
 Collectivités locales états : sous forme d’impôts car ils ont mis à disposition des
infrastructures, ils soignent les salariés, éduquent les salariés ;
 Organismes financiers : prise de risques : rémunération sous forme d’intérêt fixe ;
 Propriétaires ou actionnaires : rémunération sous forme de dividendes : rémunération du
risque plus grand que les organismes financiers ;
 Autofinancement.

e) Pluralité des buts et des parties prenantes

Parties prenantes : tout le groupe ou individu qui peut affecter où est affecté par la réalisation des
buts d’une organisation.
Parties prenantes : les salariés, l’État, les organismes financiers, les propriétaires, les clients, les
communautés, l’autofinancement.
Chaque partie prenante a des intérêts qui lui sont propres. Toute personne qui participe à la réussite
de l’organisation ou les personnes affectés par la situation en interne de l’entreprise.

f) L’environnement

 L’environnement : tout ce qui concerne l’entreprise mais qui est extérieur à l’entreprise.
 Micro environnement : extérieur que j’influence.
 Clients : augmentation ou diminution des prix ;
 Fournisseur : par les paiements ;
 Prêteurs de capitaux et marchés financiers ;
 Organisme de formation initiale ou continue ;
 Collectivités territoriales : en terme d’emploi, d’impôts ;
 Opinion publique.

 Macro environnement : extérieur que je n’influence pas.


 Démographie : s’adapter à l’environnement ;
 Géographique : le climat ;
 Technologie : Internet.

II- Définition du management et rôle du manager


A) Définition du management

Management : art de conduire une organisation vers la réalisation de ses buts fondamentaux.
C’est la capacité à prendre des décisions pour que l’organisation atteigne des objectifs.

Pour Drucker :
 Le management est un organe spécifique est distinctif de toute l’organisation.
 Il n’y a pas une seule façon de structurer l’organisation, mais une structure adaptée à la
mission de l’organisation.
 Il n’existe pas une seule façon de gérer les hommes. Il ne se gère pas, il faut les guider.
 Structure : division et coordination des tâches : elle doit être distinctif de chaque
organisation.

48
 La DRH gère les hommes : on ne légère pas mais en les guide : on ne peut pas gérer des
hommes comme des machines.

B) Rôle du manager

 Pour Fayole : c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.


 Gérer une organisation : capacité de pouvoir dans les années 80, un bon manager
prévoit ce qu’il se passe ;
 Organiser : coordination des taches ;
 Contrôler : que cela fonctionne.

 D’après Mintzberg : « Le management voyage au cœur des organisations ».


 Réalité aussi diverses : vice-président, évêque, entraîneur ;
 Résultats communs : autorité formelle, qui découle d’un statut, qui conduit à des
relations interpersonnelles et donc à de la forme l’information.

 Les rôles interpersonnels :


 Le symbole : obligation de nature cérémonial ;
 Le leader : responsable du recrutement, de la formation, doit motiver ses salariés ;
 L’agent de liaison : lien avec les personnes extérieures et l’organisation.

 Les rôles liés à l’information :


 Observateur actif : scrute l’environnement en recherche d’information, chercher à
recueillir l’information ;
 Diffuseur : répartir et diffuser une grande partie des informations ;
 Porte-parole : communique des informations sur l’organisation à l’extérieur.

 Les rôles décisionnels :


 Entrepreneur ;
 Régulateur ;
 Répartiteur de ressources.

III- Le management face aux défis contemporains


A) La normalisation

 La normalisation : solution du management face aux défis.


Une norme est un document de référence utilisée dans les échanges commerciaux :
 Règles, lignes directrices, caractéristiques ;
 Consensus entre l’ensemble des parties prenantes ;
 Établi par un organisme de normalisation reconnu ;
 Application volontaire.

Une norme est une bonne pratique partagée par toutes les parties prenantes, si l’une des parties
prenantes n’est pas d’accord, il n’y a pas de norme.
 La normalisation : à quoi ça sert ?
La normalisation est au cœur de votre activité :
 Langage commun ;
 Interopérabilité ;
 Outils de mesure ;
 Qualité et sécurité…

49
 Que peut-on normaliser ?
Les différents types de norme :
 Normes fondamentales : vocabulaire, symbole ;
 Normes de spécifications : caractéristiques et performance d’un produit, d’un
service ;
 Normes de méthodes d’essai : méthode d’analyse ;
 Normes d’organisation : système de management, logistique.

 Quelle est la différence entre normes et réglementations ?


Les documents de référence :
 Règlement : application obligatoire ;
 Norme : règles du jeu volontaire définie par consensus entre l’ensemble des acteurs
du marché ;
 Standard : spécifications établis par un groupe d’acteurs restreint.

Une norme est obligatoire lorsqu’elle est citée dans un texte réglementaire comme moyen unique de
satisfaire aux exigences de ce texte.
Raison pour rendre une norme obligatoire : sécurité, ordre public, prothèse actions des trésors
nationaux, efficacité de contrôle fiscaux.

B) La RSE

A pour but de rendre des comptes à l’opinion publique : objectifs économiques, environnementaux
et sociaux.
 Business « business of business is business » : les entreprises ne vont pas au-delà de la
demande de leurs consommateurs.
Elle influence sur le paiement de l’impôt car elle pèse parfois plus lourd que les pays.

 Historique de la RSE :
 Corporate responsability : réparer ou compenser les effets négatifs de son activité ;
 Théorie des parties prenantes : évaluer l’impact et l’influence de l’activité des
entreprises sur les parties prenantes qui deviennent légitimes ;
 Définition de la commission européenne : les entreprises de leur propre initiative,
contribuent à améliorer la société et à protéger l’environnement, en liaison avec les
parties prenantes.

 RSE et développement durable : la RSE est la déclinaison du développement durable


applicable aux entreprises.

 3 conceptions de la RSE :
 Conception nord-américaine : approche morale des parties prenantes ;
 Conception européenne : application du développement durable de l’entreprise ;
 Conception financière de la RSE comme garde-feu financier : moyen de se prémunir
contre le risque de réputation.

 La démarche du niveau communautaire :


 La RSE est inscrit au premier rang des priorités politiques européennes ;
 Publication du livre vert de la RSE ;
 Création de l’alliance européenne pour la RSE : la commission encourage le
développement de la RSE comme démarche volontaire.

50
 Définition de la RSO : responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions
et de ses activités sur la société et l’environnement, se traduisent par un comportement
éthique et transparent qui :
 Contribue au développement durable, à la santé et au bien-être de la société ;
 Prends compte les attentes des parties prenantes ;
 Respecter les lois en vigueur et est en accord avec les normes internationales et de
comportement ;
 Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mise en œuvre dans ses relations.

C) La gestion des risques

Tout cela montre que les organisations doivent être de plus en plus attentives aux risques qui
peuvent être :
 Risque commercial : échec d’un produit ;
 Risques techniques : défaut de production ;
 Risque de marché : le marché qui n’existe plus du jour au lendemain ;
 Risques financiers et de change : augmentation du coût de la devise ;
 Risque de sécurité : accident industriel ;
 Risques sanitaires et écologique ;
 Risques terroristes : cyber attaque.

Les risques traditionnels : politique, économique, sociaux culturels, technologique.


Les nouveaux risques :
 Physiques et moraux : sécurité santé du personnel ;
 Informationnel : cybercriminalité, virus.

Un risque : c’est une situation dont l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objets
de l’entité qui le subit.

Le management des risques :


 Mises-en place d’outils, de procédures, de modes de gestion pour : prévoir, anticiper,
évaluer et piloter.
 Choix de s’assurer ou non.

IV- Le management dans différents contextes


A) L’âge et la taille

 L’âge définit la structure de l’organisation.


 On s’intéresse de plus en plus à la spécificité de la gestion des PME-PMI : plus une
organisation elle vielle plus elle est formalisée.

B) Les différents types de production

 Industrie : automatisation de l’information.


 Service : servuction, problèmes de l’intangibilité (pas de stock), la participation du client dans
la production.

51
52
Chapitre 1 : L’information et système d’information (SI)

I- La place du SI dans l’organisation


A) L’organisation et ses composants

L’organisation est un système, dans le cas des entreprises il se caractérise par différents composants
:
La structure composée d’élément humain, incorporel, matériel.
Le réseau de flux :
 Flux Financier
 Flux physique
 Flux d’information

B) L’organisation et ses sous systèmes


1) Le système opérant

Permet la production physique de biens et de services, il est relié à l’environnement par les flux
externes et autres sous-système par les flux d’informations.
Son activité est contrôlée par le système de décision.

2) Le système de décision

 Il finalise l’organisation en lui fixant ses objectifs.


 Il est relié aux autres par les flux internes d’informations.
 L’analyse de l’environnement et le fonctionnement interne de l’organisation.

3) Le système d’information

Le système d’information fourni aux membres de l’organisation une représentation de l’état et du


fonctionnement de celle-ci face à son environnement.

II- Le SI

Système d’information (SI) : ensemble structuré de ressources matérielles, logicielles, humaines et


organisationnelles.

A) Les fonctions du SI

 Collecte de données :
o Le SI n’est d’aucune utilité s’il n’est pas alimenté de données.
o Ces données proviennent de l’extérieur, de l’intérieur de l’entreprise,
d’institutions.

 Le stockage des données :


o Les traitements successifs des données collectées et produites nécessitent à

53
chaque étape un stockage.
o Une fois saisi l’information doit être stockée de manière durable et stable.
o La sauvegarde des données est réalisée dans les bases des clients.
o L’archivage des données est imposé dans les contrats de travail des salariés.

 Le traitement des données :


o Correspond à la transformation du contenu ou de la forme de l’information par
programme informatique ou intervention manuelle.
o Chaque information peut générer une autre information.

 La diffusion de données :
o Une fois traitée l’information doit être diffusée aux différents acteurs et aux
différentes fonctions de l’organisation.
o Le SI doit permettre cette communication des données de façon sécurisée.

B) Le rôle du SI

Le SI contribue au pilotage de l’organisation des activités à l’intérieur.


Il est un vecteur de performance globale.

 SI opérationnel :
o Réalisation des actions de sécurisation des échanges, le câblage…
o Fourniture de services gestion des interconnexions entre entités…
o Mise en place de processus de résolution de problèmes, et de transferts des
données informatisées.

 SI stratégique :
o Nécessite de s’aligner sur la stratégie globale, d’évoluer et de se mettre au
service de cette stratégie.
o Une entreprise qui ne vend que via un site internet qui acquiert une filiale à
l’étranger ou qui fusionne avec une autre entité doit pouvoir conduire sa
stratégie grâce à un SI adapté et agile.

C) Le SI et ses composants

3 composantes essentielles :
 Composante organisationnelles :
o Rythme et procédures de sauvegarde des données, identification des personnels
chargés de la sécurité du SI, respect des données à caractère personnel (RGPD),
circulation sécurisée des données vers les clients.
o Planification de l’organisation et de l’évolution du SI.

 Composante technologique :
o Dimension matérielles : ordinateurs, tablettes, téléphone… et adéquation avec
les besoins.
o Dimension logicielle : PGI, logiciels sécurisés…

 Composante humaine :
o Utilisateurs, informaticiens.
o Rôle central de la formation et des bonnes pratiques en matière d’usage du

54
numérique effectifs cohérents avec les besoins pour un fonctionnement optimal.

III- Les niveaux du SI


A) L’identification des niveaux du SI

Plusieurs dimensions du SI :
 Dimension métier : spécificités de l’organisation en lien avec les secteurs d’activité et
service concerné.
 Dimension fonctionnelles : compétence mise en place par la configuration
organisationnelle.
 Spécialité des applicatifs : gestion de production.
 Dimension technique agile : activité en réseau mondial de sous-traitants reposant sur
une forte connectivité.

B) Des interactions entre les sous-systèmes

Le SI est au cœur des sous-systèmes de l’organisation. Tous les acteurs doivent agir sur le SI pour
renforcer l’agilité. L’interaction entre ces sous-systèmes doit être dynamique et tournée vers la
performance globale de l’entreprise :
 Sous-système décisionnel doit permettre le traitement des informations internes et externes
nécessaires à toute prise de décision. L’utilisation de systèmes de gestion de bases de
données relationnelles, de PGI, de systèmes OLAP.
 Le sous-système opérant : est dédié aux métiers. Il les assiste dans leurs missions de collecte,
stockage, traitement et diffusion de l’information. Il satisfait le systèmes décisionnel.
 Le sous-système d’information offre les conditions de fonctionnement aux systèmes
décisionnels opérant, facilitant les échanges d’informations.

IV- L’information
A) Définition

Information : donnée observée par un acteur, il l’interprète et la qualifie d’information si elle


contribue à l’action.

B) Les caractéristiques

La forme :
 Écrite ou picturale, oral, visuelle, olfactive, tactile, structurée ou non structurée, quantitatif,
numérique.
Les caractéristiques de coût et de valeur :
 Coût de la formation : c’est le coût de collecte, de traitement, de stockage et de destruction.
 La valeur de la formation : est appréciée au travers de sa capacité à réduire son incertitude.

C) La qualité de l’information

La qualité de l’information désigne sa capacité à répondre aux besoins de chaque organisation.

La qualité de l’information est indispensable pour différencier les organisations. Elle doit répondre à
certains critères :

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 L’accessibilité :
o Disponible au moment opportun pour le destinataire.
o Conforme à la législation et aux droits d’accès des usagers, accès sécurisé.

 L’exactitude :
o Sources fiables, vérifiables, spécialisées, no déformées, à jour, adéquates.
o Informations créées en interne par des personnels compétents.

 La pertinence :
o Informations judicieuses et utiles.
o Informations appropriées à un problème de gestion donné.

 L’exhaustivité :
o Information complète au regard du besoin ou de la prise de décision.
o Production d’une information adéquate et disponible pour l’usage visé.

D) Les sources internes et externes

Chaque organisation est amenée à utiliser des informations :


 Qui proviennent de l’extérieur (site internet, statistique, enquêtes…)
 Issue d’un processus généré en interne et destinées aux acteurs internes, aux partenaires
économiques et aux entités administratives.

Cette production en interne d’informations est régulière et prend des formes diverses :
 Établissement des documents de synthèse pour l’administration (bilan, compte de résultat,
annexes).
 Calcul du montant de la TVA due.
 Réalisation d’un bulletin de salaire électronique pour les salariés.

Les sources d’informations, qu’elles soient externes ou internes, elles obéissent aux mêmes critères
de qualité.

E) Procédure de contrôle de la qualité de l’information

Une procédure = activités et missions à réaliser afin d’atteindre un objectif : la qualité de


l’information. Cela fait référence à tout ce qui est mis en œuvre pour favoriser, améliorer, planifier et
maîtriser la qualité.

L’information vient alimenter la prise de décision, déclencher l’action ou répondre aux obligations
légales et administratives. Elle constitue une ressource clé pour toute organisation et doit donc être
contrôlé.

Procédure de contrôle de la qualité de l’information :


 Identification de l’émetteur et du destinataire des données :
o Gestion des droits d’accès sur le SI.
o Mise à jour planifiée de cette gestion des droits d’accès.
o Utilisation de signature électronique.

 Utilisation optimale de l’information :

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o Audit du SI pour diagnostiquer les failles qui peuvent impacter la qualité des
données.
o Utilisation de référentiels de bonnes pratiques (Cobit).
o Visibilité des conditions générales de vente (CGV) sur le site marchand.

 Risques pesant sur la qualité de l’information :


o Mise à jour régulière des logiciels sécuritaires.
o Compatibilité des logiciels entre eux sur le SI à vérifier et à penser au moment des
choix applicatifs.
o Mise en place d’interfaces entre logiciels, d’échanges de données informatisées afin
de limiter les saisies.
o Mise en place d’une certification IOS 9001.
o Utilisation de protocoles https garantissant la sécurité des sites partenaires.

57
58
Chapitre 3 : La méthode comptable

I- Le bilan
C’est une photo de ce que prossède et doit une entreprise à un instant T qui est la clôture de
l’exercice.
C’est une image d’une entreprise à une date donnée présentée sous la forme d’un tableau qui dresse
de manière normalisée, la liste des biens qu’elle possède et les dettes dont elle est redevable.
La différence entre le total des biens possédés et les dettes représentent le patrimoine de
l’entreprise.

ACTIF PASSIF

Classe 2 : actifs immobilisés : Classe 1 : capitaux propres


 Immobilisation incorporelle  Capital (compte 101)
 Immobilisation corporelle  Résultat net accumulé
 Immobilisation financière
Actif circulant : Emprunt à long terme (+ 1an) (compte16)
 Classe 3 : stocks  Concours bancaires
 Classe 41 : créances clients
 Classe 42,43, 44 : autres créances Dettes :
 Classe 5 : disponibilités (banque et  Dettes fournisseurs (compte 40)
caisse)  Dettes au personnel (compte 42)
 Dettes sociales (compte 43)
 Dettes fiscales (compte 44)
 Dettes aux associés (compte 45)

ACTIF :
Actif immobilisé :
 Incorporel : pas palpable : on ne le voit pas
 Logiciel : on achète le droit d’utiliser le logiciel
 Fonds de commerce : droit de reprise de la clientèle
 Droit de bail

 Corporel : on le voit
 Terrains
 Constructions, Bâtiment
 Matériels
 Ordinateurs
 Travaux d’agencement

 Financière : actions

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Actif circulant :
 Stocks : possession au moment de la photo
 Créances clients : non payer au moment du bilan
 Autres créances

PASSIF
 Capitaux propres : servent au départ
 Résultat accumulés : l’entreprise fait des bénéfices
 Emprunts
 Dettes

II- Les flux

Un flux économique : c’est un mouvement de valeur c’est-à-dire un transfert d’un agent économique
à l’autre de biens, services…
 Les flux réels :
 Mouvement de biens : achat ou vente de marchandises
 Mouvement de services : réparation de véhicule par un garagiste
 Mouvement de créances ou de dettes : tel qu’un remboursement d’emprunt

 Les flux financiers : mouvement de monnaie ou autres instrument de règlement.

III- Les comptes


Débits intitulé du compte Crédit

Emplois Ressources
Destination Origine

Si total débit > total crédit : le solde est débiteur : emploi donc actif du bilan
Si total débit < total crédit : le solde est créditeur : ressource donc passif du bilan

IV- Le compte de résultat

Charges Produits
Compte 6 Compte 7

Charges exceptionnelles : Produits d’exploitations :


Comptes : 60, 61, 62, 63 Compte : 70, 71, 72, 74

Charges financières : Produits financiers :


Compte 66 Compte 76

Charges exceptionnelles : Produits exceptionnels :


Compte 67 Compte 77

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61
Chapitre 3 : Les éléments constitutifs de l’actif et le cadre général de
l’évaluation et de la comptabilisation des actifs à l’entrée dans le
patrimoine de l’entreprise

Section 1 : Les éléments constitution de l’actif : Application du Code de Commerce.

Actif bilan composé des éléments suivants :


 Au titre de l’actif immobilisé : immobilisation corporelle, incorporelle et financière.
 Au titre de l’actif circulant : stocks et en-cours, avances et acomptes versés sur commandes,
créances, VMP et disponibilités.
 Comptes de régularisations.
 Prime de remboursement des obligations et écarts de conversion.

Section 2 : La définition, les conditions de comptabilisations d’un actif selon le PCG.

Un actif est un élément :

 Identifiable du patrimoine :
 Une immobilisation corporelle est identifiable si :
- Elle est acquise séparément
- Ou elle peut être individualisée
- Ou si elle fait partie d’un lot identifiable.

 Une immobilisation incorporelle est identifiable si :


- Elle est séparable des activités de l’entité : susceptible d’être vendue, transférée, louée.
- Ou si elle résulte d’un droit légal ou contractuel.

 Ayant une valeur économique positive pour l’entreprise :


- Générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés.
- Et dont elle attend des avantages économiques futurs.

Actifs non financiers :


 Immobilisations incorporelles, actif physique détenu :
- Soit pour être utilisé dans la production ou fourniture de biens et services ;
- Soit pour être loué à des tiers ;
- Soit à des fins de gestion interne.
Et dont l’entreprise attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.

 Immobilisations incorporelles : actif non monétaire sans substance physique.

 Stock : actif détenu :


- Pour être vendu dans le cours normal de l’activité ou en cours de production pour une telle
vente.

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- Ou destiné à être consommé dans le processus de production.

Une immobilisation corporelle, incorporelle ou un stock est comptabilisé à l’actif si :


- L’entité bénéficiera des avantages économiques futurs ;
- Son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante.

Les dépenses engagées pour créer en interne :


- Des fonds commerciaux, marques, titres de journaux…
- Ne peuvent être distingués du coût de développement de l’activité dans son ensemble
- Ces éléments ne sont donc pas comptabilisés en tant qu’immobilisation incorporelle.

Section 3 : Les actifs non financiers

2 catégories de titres

Titres immobilisés Titres de placement

- TP
- TIAP
- Autres titres immobilisés

63
Section 4 : Évaluation des actifs à l’entrée : cadre général.

Acquisition par voie d’échange :

L’analyse de la
transaction confirme la Oui
substance commerciale

La transaction à une
La transaction entraine une substance commerciale
modification significative
des flux de trésorerie
futurs ?

Non Valeur vénale évaluée de


façon fiable ?
La transaction n’a pas
de substance
commerciale

Valeur d’entrée = valeur vénale


de l’immobilisation acquise
775 = valeur vénale de
Valeur d’entrée = l’immobilisation acquise +
valeur comptable de soulte
l’actif cédé – soulte
775 = VNC actif cédé

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Chapitre 3 : Enregistrement comptable

 Acquisition par voie d’échange :

Hypothèse 1 : Les flux de trésorerie augmente à la suite de l’échange :

Donc :
Valeur d’entrée = valeur vénale du bien acquis
775 = valeur vénale du bien acquis + soulte

512 Banque X
2 Immobilisation X
775 Produits de cessions X

675 VNC biens cédés X


28 Amortissement X
2 Immobilisation X

X : montant de la soulte
X : montant de la valeur vénale
X : somme des 2

X : VNC du bien cédé


X : somme des amortissements
X : valeur d’origine du bien que l’on cède (sortit patrimoine)

Hypothèse 2 : Le flux de trésorerie n’augmente PAS à la suite de l’échange :

Donc :
Valeur d’entrée = VNC du bien cédé – soulte
775 = VNC du bien cédé

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512 Banque X
2 Immobilisation X
775 Produits de cessions X

675 VNC biens cédés X


28 Amortissement X
2 Immobilisation X

X : montant de la soulte
X : valeur d’entrée : VNC du bien cédé – soulte
X : somme des 2

X : VNC du bien cédé


X : somme des amortissements
X : valeur d’origine du bien que l’on cède

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67
Chapitre 1 : Les missions du contrôleur de gestion

I- Le contrôle de gestion garant de la création de valeur


A) Rappels rapides sur la gouvernance
1) Les théories

 Théorie d’agence :
Actionnaires/dirigeants : des conflits d’intérêts dans le cadre d’une « relation d’agence ».
Théorie d’agence : il existe une relation d'agence, dès lors qu'un acteur (le principal) délègue à un
autre acteur (l'agent) le soin de gérer ses intérêts. Du coup, il existe une asymétrie d'information, qui
va engendrer des « coûts d'agence ».
Il peut y avoir une divergence d'intérêts, qui fait que l'agent aurait plutôt tendance à agir dans son
propre intérêt au détriment de celui du principal. La problématique pour le principal est : « comment
s'assurer que l'agent agit bien dans son intérêt ? ».
En mettant en place des contrôles ainsi que des mécanismes incitatifs et une circulation importante
de l'information. Tout cela représente des coûts, appelés « coûts d'agence ».

 Théorie des parties prenantes :


Envisage l'entreprise comme un acteur à part entière de la société et s'intéresse donc aux relations
entre l'entreprise et l'environnement sociétal. On la doit notamment à Edward Freeman. La création
de richesses résulte de la coopération entre les différents partenaires de l'entreprise. Une partie
prenante est alors : « un individu, ou un groupe d'individus, qui peut affecter, ou être affecté par la
réalisations des objectifs organisationnels. ».
On distingue les parties prenantes :
 « primaires », c'est-à-dire qui entretiennent un lien contractuel avec l'entreprise :
actionnaires, créanciers, salariés, clients, fournisseurs, autorités publiques...
 les parties prenantes « secondaires », c'est-à-dire qui peuvent affecter ou être affectées,
mais sans avoir de lien juridique ou économique : citoyens, associations, élus etc...
Chaque partie prenante a des attentes spécifiques, différentes de celles des autres. Toutefois,
l'objectif de performance financière revient très souvent au sein des différentes parties prenantes.

2) Les mécanismes de la gouvernance

La gouvernance d'entreprise s'intéresse aux liens entre l'entreprise et ses parties prenantes, et aux
modes de direction et de contrôle mis en place.
2 grands modèles de gouvernance :
 Modèle actionnarial : entreprise principalement gérée dans l'intérêt des actionnaires.
 Modèle partenariat : intègre de manière plus large les intérêts des différentes parties
prenantes.

B) L’optimisation des ressources et la mises en place d’outils de gouvernance

Mission du contrôleur de gestion : s'assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et
efficiente. Le contrôle de gestion participe à optimiser la création de valeur pour l'actionnaire.
Il met en place des outils de pilotage afin de contrôler l’utilisation des ressources.

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1) Optimisation de la création de valeur

La création de valeur actionnariale s'apparente à la rentabilité financière. Elle constitue un indicateur


clé pour les actionnaires. Mais celle-ci est totalement dépendante de la rentabilité économique.
Le contrôle de gestion :
 Participe à cette création de valeur puisqu'il optimise la rentabilité économique.
 Va avoir une influence sur le niveau de BFR, par une meilleure gestion des stocks.
 Assure le pilotage de la performance.
 Exerce un suivi des charges et des produits.
 Organise la démarche budgétaire, et met en place des objectifs, des outils pour la mesure de
la réalisation de ces objectifs et des tableaux de bord pour en faire le contrôle et le suivi.
 Permet d'éviter d'éventuels dérapages dans l'utilisation des ressources.

2) Réduction des couts et optimisation des processus

La connaissance des coûts au sein de l'entreprise est fondamentale pour prendre les décisions
optimales, même en termes de stratégie.
Le contrôle de gestion met en place un calcul et une analyse des coûts de l'entreprise. Une bonne
connaissance des coûts permet de poursuivre ou abandonner une activité, un produit, de se
recentrer.
La volonté d'optimiser les coûts peut se traduire par une réorganisation dans le but d'optimiser les
processus de l'entreprise. Cette réorganisation consiste à organiser l'entreprise et ses services de
façon à mieux utiliser ses ressources matérielles et humaines.
Enfin le contrôle de gestion contribue à l'amélioration du contrôle interne.

3) Mise en place d’outil de pilotage de la gouvernance

Le contrôle de gestion va permettre l'élaboration et la diffusion d'instruments de pilotage et de


gouvernance.
 Mise en place de prévisions budgétaires, avec des objectifs à réaliser par chaque
responsable, et le contrôle des réalisations par le calcul d'écarts entre prévisions et
réalisations. Outil essentiel de pilotage de l'activité car il permet d'anticiper les besoins en
ressources.
Il permet de suivre l'évolution des consommations de ces mêmes ressources et de
coordonner les différents services de l'entreprise (hiérarchisation des budgets).
Il permet l'évaluation de la performance et donc de « récompenser » les responsables. Cela
peut donc être un outil de motivation.

 Tableaux de bord = outil de pilotage. Ils présentent des indicateurs qui peuvent être
financiers ou non financiers. Le choix d'indicateurs pose le problème de la pertinence de
ceux-ci.

II- Contrôle de gestion et production d’informations


A) À destination des acteurs de la gouvernance
1) Aide aux décisions stratégiques

L'information issue du contrôle de gestion est utile pour les administrateurs non salariés de
l'entreprise : elle permet d'évaluer les risques, de vérifier les stratégies et de contrôler les dirigeants.
On parle alors de contrôle de gestion « stratégique ».

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2) Aide au contrôle interne et à l’audit

Les analyses conduites par le contrôle de gestion aident les auditeurs internes et externes.
Elles peuvent les orienter vers des points de faiblesse de l'organisation et du contrôle interne mis en
évidence par le contrôle de gestion.
Le contrôle de gestion participe à la fiabilisation de l'information, y compris en matière
d'informations prévisionnelles sur la performance, exigées notamment dans le cadre des normes
internationales.
L'information des CAC va aussi être primordiale.
Il permet d'aider en matière de décision concernant la rémunération des dirigeants.
Le système de contrôle de gestion permet de mesurer à l'aide d'indicateurs pertinents, l'atteinte des
objectifs des responsables et de surcroit des dirigeants. Souvent ces informations seront reprises par
les comités de rémunérations, y compris en utilisant les indicateurs clé comme base du calcul de la
rémunération.

B) À destination des autres parties prenantes : les employés

La mission de pilotage Le contrôle de gestion a un rôle de régulation, il permet de communiquer la


stratégie au sein de la structure. Il a l'obligation d'installer des processus de contrôle qui permettent
de vérifier la réalisation des objectifs, mais surtout de pouvoir prendre des mesures correctives en
cas de dérive.

 Fonction de communication : outil de la délégation de pouvoir.


Lorsqu'il y a délégation de pouvoir : il y a transmission d'une compétence et attribution des moyens
pour les mettre en œuvre. Mais il faut s'assurer que les objectifs sont bien poursuivis par le service
qui en a la charge.
Le contrôleur de gestion doit en fonction de la stratégie poursuivie par l'organisation, fixer les
objectifs de chaque service, et attribuer les moyens nécessaires. C'est une communication
descendante qui permet de : transmettre la stratégie de l'entreprise. L'outil des budgets sera souvent
utilisé.
Il doit s'assurer que les objectifs sont effectivement poursuivis dans l'intérêt de l'entreprise, et avec
une bonne optimisation des ressources. C'est tout ce qui concernera le contrôle budgétaire.
Le contrôleur de gestion, dans toutes ces missions, accompagne, et permet donc, la délégation de
pouvoirs.

 Fonction de régulation interne :


 Conception des systèmes d'information et donc de la structure de l'entreprise, en définissant
les fonctions et les objectifs.
 Responsabilité de son bon fonctionnement
 Contrôle

Rôle d'animateur :
 Mettre à disposition des acteurs des outils efficaces, afin que le système mis en place soit le
mieux utilisé.
 Formule des avis et des recommandations

Le contrôleur de gestion est donc :


 Le créateur du système de contrôle

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 L'utilisateur de ce système
 L'animateur de ce système.

71
72
Chapitre 1 : Le concept de communication

I- Les différents sens du mot « communication »

 La communication : fait d’échanger, d’établir une relation avec quelqu’un, c’est-à-dire le


processus bilatéral d’échange et de compréhension d’un message entre au moins 2
personnes ou une personne et un groupe ou 2 groupes.

 La communication, c’est la chose que l’on communique.

 La communication, c’est l’ensemble des moyens organisés par lesquels les individus
communiquent.

II- Les typologies de la communication

 Communication interpersonnelle : situation de communication entre une personne et une


autre personne.
 Communication de groupe : situation de communication entre une personne et un groupe
ou entre plusieurs groupes.
 Communication de masse : situation de communication, entre un émetteur et un certain
nombre de récepteurs qui passe par une technologie de masse média permettant de
s’adresser à un public nombreux.

Selon la forme expressive :


 Communication orale, la plus naturelle car s’effectuant par la parole.
 Communication gestuelle, qui accompagne ou peut se substituer à la parole.
 Communication écrite, la plus complexe car elle est contrainte par des règles précises.
 Communication imagée ou iconique qui recouvre toutes sortes de représentation.

Selon le but :
 Communication objective qui n’a pour but d’informer d’une façon la moins subjective
possible.
 Communication argumentative qui sélectionne, ordonne, présente sous un jour plus
favorable possible des informations en vue de convaincre.
 Communication expressive qui a pour but de communiquer sur soi, sur un sentiment, sur une
opinion.

III- Les éléments de communication

 L’émetteur et le récepteur.
 Le message qui est composé d’opinion, de faits, de sentiments et d’intention d’action.
 Le canal qui est la voie de communication utilisée par l’émetteur : écrit, oral ou visuel.
 Le support qui constitue le moyen technique qui permet de transmettre le message :
o Pour l’écrit : support papier, électronique ;
o Pour l’oral : radio, enregistrement ;
o Pour le visuel : audiovisuel ou électronique.

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 Le code de communication : il s’agit du langage utilisé qui varie en fonction :
o Du message à transmettre ;
o De la personnalité des interlocuteurs, de leur milieu social ;
o Du contexte de la communication : réunion de travail…

On distingue plusieurs niveaux de langue :


 Langage soutenu qui correspond au parlé cultivé ;
 Langage courant correct, compris par tout le monde et enseigné à l’école ;
 Langage populaire ou familier, langue telle qu’elle est portée dans la rue ;
 Langage codé original, inventé dans un milieu assez fermé.

IV- Les déterminants de la communication

Les facteurs influant sur la communication et ses composantes et ayant un impact sur la qualité de
celles-ci sont :
 La personnalité des acteurs ;
 La motivation des acteurs ;
 La stratégie des acteurs ;
 Les positions des acteurs ;
 Le cadre de référence ;
 Le temps ;
 L’espace.

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