Vous êtes sur la page 1sur 3

BUKASA

MPANDA
ISRAËL
L2 FASE (LMD)

TRAVAIL PRATIQUE DE COMPTABILITÉ DE SOCIÉTÉS

Gestion du compte courant ?

Compte courant : Un Compte courant est un compte qui enregistre entre l'associé et la société
dans laquelle il est associé, il est ouvert en vue d'enregistrer les opérations donnant naissance
aux créances et aux dettes réciproques, dans le but de régler par compensation en un seul
solde, des opérations de crédit et de de débit.

Conventions interdites dans le compte courant.

En application de l’article 356 de l'AUDCIF et du GIE “à peine de nullité du contrat, il est interdit
aux personnes physiques, gérantes ou associées, d'une SARL de contracter, sous quelque forme
que ce soit, des emprunts auprès de la société, de se faire consentir par elle un découvert en
compte-courant ou autrement, ainsi que de faire cautionner ou avaliser par elle leurs
engagements envers les tiers.”Pour la S.A, l'article 450 de l'AUDCIF stipule que sous peine de
nullité de la convention, il est interdit aux : administrateurs, directeurs généraux, directeurs
généraux adjoints, aux conjoints, ascendants et descendants des personnes citées ci-haut ainsi
qu’à toute personne interposée.

 Convention réglementée dans le compte-courant:

Nous distinguons deux réglementations, dans les sociétés à responsabilité limitée et dans les
sociétés anonymes.

a. Convention réglementée dans le SARL

C'est toute convention intervenue directement ou par personne interposée entre la société et
l'un de ses gérants ou associés, ou entre une entreprise individuelle dont le propriétaire est à la
fois gérant ou associé de la SARL, ou toute convention avec une société dont un associé est
indifenement responsable, gérant, administrateur, directeur général, ou encore autre dirigeant
social est à la fois gérant ou associé de la société. Le gérant doit aviser le commissaire au
compte (s'il en est existe un) dès qu'il est au courant des conventions indiqués ci-haut dans le
délai d'un mois à compter de la conclusion desdites conventions. Dans le cas où l'exécution
d'une convention conclue lors d'exercices antérieurs est poursuivie au cours du dernier
exercice, le gérant doit en informer le commissaire aux comptes au plus tard le 31 janvier de

1
l'année qui suit l'année celle de la clôture du dernier exercice(31 janvier n+1). L'assemblée
générale doit autoriser toute convention lors de sa réunion ordinaire comme l'indique l'article
350 de l'Acte Uniforme OHADA relatif au droit de sociétés commerciales et du GIE. L'Assemblée
Générale Ordinaire des associés ne peut pas approuver les conventions réglementées en
l'absence du rapport du gérant ou du commissaire aux comptes.

Le rapport du gérant ou du commissaire aux comptes sur les conventions réglementées à


adresser à l'Assemblée Générale Ordinaire doit comporter les informations suivantes :
énumération des conventions soumises à l'approbation de l'Assemblée, identification des
parties à la convention et les noms de gérants ou associés interressés, la nature et l'objet de
convention, les modalités essentielles de ses conventions ( prix, tarif, ristourne, commission),
l'importance de fournitures livrées ou de prestations de services fournies ainsi que le montant
de sommes versées et reçues au cours de l'exercice en exécution des conventions conclues aux
cours d'exercices antérieurs et dont l'exécution s'est poursuivie au cours du dernier exercice

b.Conventions réglementées dans les SA:

C'est toute convention intervenue directement ou par personne interposée entre la société et
l'un de ses administrateurs ou associés. Il en existe quatre formes qui sont:

Toute convention entre une société anonyme et l'un de ses administrateurs, directeurs
généraux ou directeurs généraux adjoints, Toute convention entre une société anonyme et un
de ses actionnaires détenant une participation supérieure ou égale à 10% de capital de la
société. Et les deux dernières : 1er cas lorsque l'administrateur, directeurs généraux ou
directeurs généraux adjoints, un actionnaire détiennent une participation supérieure ou égale à
10% de capital de la société est indirectement interressé ou dans laquelle il traite avec la
société par personne interposée. 2ème cas: Toute convention intervenant entre une société et
une entreprise ou une personne morale, si l'un de administrateurs, directeurs généraux ou
directeurs généraux adjoints, un actionnaire détiennent une participation supérieure ou égale à
10% de capital de la société, est propriétaire de l'entreprise ou associé indirectement
responsable. Tout membre de l'organisation d'administration d'une SA a l'obligation d'informer
le conseil d'administration dès qu'il a une convention soumise à son autorisation, il doit
informer au conseil sa situation et son intérêt personnel au regard de cette convention en
précisant ses participations, ses rôles et ses liens personnels avec les autres parties et la mesure
dans laquelle il pourrait tirer un avantage. Ensuite s'en suivra d'un vote, s'il est administrateur,
il ne prendra pas part au vote et ça voix ne sera pas pris en compte. Le président du Conseil
d'Administration ou président-directeur général dispose d'un délai maximum d'un mois pour
aviser le commissaire aux comptes après la conclusion d'une convention réglementée. Lorsque
l'exécution d'une convention conclue et autorisée au cours d'exercices antérieurs est poursuivie
au cours du dernier exercice, le conseil d'administration doit informer le commissaire aux
2
comptes de cette situation au plus tard le 31 janvier de l'année qui suit l'année celle de la
clôture du dernier exercice(31 janvier n+1). Toutes les conventions autorisées par le Conseil
d'Administration et conclues doivent être soumise à l'approbation de L'Assemblée Générale
Ordinaire qui va statuer sur le compte de l'exercice écoulé. En vue de cela, le commissaire aux
comptes présente, sur ces conventions réglementées, à l'intention de l'Assemblée Générale qui
approuve ou désapprouve les conventions autorisées par le Conseil d'Administration. Le
rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions réglementées à adresser à
l'Assemblée Générale doit indiquer les informations suivantes : les conventions soumises à
l'approbation de l'Assemblée Générale Ordinaire, le nom des administrateurs, directeurs
généraux, directeurs généraux adjoints ou actionnaires interressés, la nature et l'objet de
convention, les modalités essentielles de ses conventions ( prix, tarif, ristourne, commission),
l'état de l'importance de fournitures livrées ou de prestations de services fournies ainsi que le
montant de sommes versées et reçues au cours de l'exercice, en exécution des conventions
concernées. Tous ces éléments doivent dans le rapport spécial du commissaire aux comptes
faute de quoi les résolutions d'approbation de conventions réglementées prises par
l'Assemblée Générale Ordinaire peuvent être annulées(nulles). Il faut cependant noter que tout
membre de l'organe d'administration et de gouvernance ou tout actionnaire, interressé, ne
peut prendre part au vote et ses actions ne sont pas prises en compte pour le calcul du quorum
et de la majorité. Conformément à l'article 441 de l'Acte Uniforme OHADA relatif au droit de
sociétés commerciales et du GIE. Le commissaire aux comptes doit mettre en place les
diligences nécessaires pour s'assurer que la société observe toutes les dispositions légales
relatives aux conventions réglementées. Si le commissaire constate que la société ne les a pas
respectées, il doit le dénoncer dans son rapport à l'Assemblée Générale(2ème partie du rapport
: “Vérifications spécifiques”. Les conventions approuvées ou désapprouvées par l'Assemblée
Générale Ordinaire produisent leurs effets à l'égard de contractants et de tiers sauf lorsqu'elles
sont annulées pour fraude. Les conséquences dommageables pour la société des conventions
réglementées( pertes subies ou bénéfices indus) tirés de la convention peuvent être mises à la
charge à tout membre de l'organe d'administration et de gouvernance ou tout actionnaire.

 Conventions couvrantes:

Les conventions courants sont celles qui portent sur les opérations courantes( opération
effectuée par une société dans les cadres de ses et de manière habituelle) conclues à des
conditions normales. Dans ce contexte les SARL et les SA n'ont pas besoin d'une autorisation
préalable de l'Assemblée Générale des associés/actionnaires et du conseil d'administration(SA)
lorsqu'il s'agit des opérations courantes.

Vous aimerez peut-être aussi