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CHAPITRE 2

ETUDE DES SYSTEMES :

LIAISONS - RÉACTIONS D’APPUIS

ET SOLLICITATIONS INTERNES

RDM _Dr. SORE 2


CHAPITRE 2 I. INTRODUCTION
 Pièces utilisées en RDM
La RDM étudie la stabilité (équilibre) des corps
solides (porteurs) présentant certaines particularités
de forme, et que l’on appelle poutre

Elle est repérée par :


• sa section génératrice qui
peut être constante ou
variable
• Sa ligne moyenne, position
géométrique de centre de
gravité des sections qu’elle
engendre

Si la ligne moyenne est droite - la poutre est droite


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Exemples de poutres

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CHAPITRE 2 I. INTRODUCTION

 Schéma statique
• Etape 1: Choisir l’ouvrage à étudier
• Etape 2: choisir un élément structural de cet ouvrage
• Etape 3: Isoler cet élément à l’aide de coupes,
• Etape 4: modélisation de la pièce (ligne moyenne-
charges-appuis et liaisons)
• Etape 5: déterminer les actions sur cet éléments
(extériorisation des forces)

• C’est le schéma simplifié de la réalité (modélisation


complète de la pièce)

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CHAPITRE 2 I. INTRODUCTION
 Schéma statique schéma de la structure isolée

Réalité

3. Représenter la fibre
moyenne

Vue 3D dépouillée

1. Choix de l’ouvrage

4. Représenter les appuis et


les actions
2. Elément structural isolé: poutre
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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
 Définition : degré de liberté d’un corps

Le mouvement d’un système composé d’un corps libre (barre)


peut se décomposer :

 dans l’espace
Ce corps a 6 degrés de
3 translations liberté
3 rotations
 dans le plan Ce corps a 3 degrés de
2 translations liberté
1 rotations
Les liaisons ont pour action de réduire le degré de liberté
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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)
Ce sont des forces extérieures inconnues qui s’opposent
aux mouvement du corps isolé et le contraignent de rester
immobile.
Elles peuvent être classer en 3 groupes selon le nombre
de mouvement qu’elles empêchent.
Appui simple ou rouleau
Appui double ou articulation
Appui triple ou Encastrement

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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)

La réaction d’appuis est une force de ligne d’action connue


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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)
 Exemple d’appui simple

appui sous
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pont10
CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)
 Exemple d’appui simple

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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)

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CHAPITRE 2 II. LIAISONS ET APPUIS
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)

b)

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Structure métallique : soudure ou boulonnage

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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)
c)

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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.1 les liaisons externes (les réactions d’appuis)

F
A B

Modèle

?
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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.2 les liaisons internes (les réactions internes )
Ce sont des forces intérieures inconnues qui maintiennent les
différents éléments de la structure entre eux.
Elles se développent aux liaisons :
 Rotule
 Encastrement
 rouleau (rarement)

forces de liaison
(internes)

réactions de liaison
(externes) structure composée
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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.3 Nombre de liaisons d’un corps

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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis

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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.4. Isostaticité-hyperstaticité
Soit H le degré d'hyperstaticité

Si H= 0, le système est isostatique

(résolution possible)

Si H > 0 le système est hyperstatique

(syst. hyperstatique présente des liaisons


surabondantes)

Résolution impossible avec RDM 1

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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis

À retenir

N
N

H = K – 3N
H = K – 3N
Pour une structure plane
Pour une structure plane

Pour une structure spatiale H = K - 6N


Pour une structure spatiale H = K - 6N

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CHAPITRE 2 II. Liaisons et Appuis
NOMBRE DE DEGRE DE
TYPE DE LIBERTE SUPPRIME
LIAISONS DANS
DANS LE PLAN
L'ESPACE
Appui simple 1 1
Liaison externes Appui double 2 3
Appui triple 3 6
liaison internes
pour un système
composé de n Rotule 2(n-1) 3(n-1)
barres
(articulées ou
encastrées) Encastrement 3(n-1) 6(n-1)
Nombre totale de
liaison K = Ke + Ki K = Ke + Ki
extérieures et
intérieures
Nombre totale de
barres de la N N
structure
Degré
H= K-3N
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H= K-6N 25
d'hyperstaticité
Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.5. Equilibre: charges et réactions

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Exemple 1 – poutre sur appuis - principales étapes de détermination
des efforts et des déplacements dans un système isostatique :

Soit une structure plane (x, y) , une poutre de longueur L, de


moment quadratique I et de module d'Young E supportant une
charge, elle est en équilibre sous l'action de ces efforts et des
conditions de liaison (appui simple, rotule, encastrement)

1. Détermination des réactions d'appuis

y
L/3
P

A B
x
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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.5. Equilibre: charges et réactions
1. Détermination des réactions d'appuis

RDM _Dr. SORE Exemple d’une équerre


28
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Chapitre 2 II. Liaisons et Appuis
II.4. Equilibre: charges et réactions

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X

P
RAx

MA

RAy

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CHAPITRE 2 Etude des pièces: liaison-réactions
d’appuis-sollicitations internes
I. Introduction:

II. Appuis et liaisons

III.Sollicitations internes des structures


isostatiques (N, T et M)
CHAPITRE 2 Etude des pièces: liaison-réactions
d’appuis-sollicitations internes

1. Orienter les vrais sens des réaction d’appuis


2. Identifier et nommer les tronçons de calcul (segments séparés par les
points d’application des charges concentrées ou réactions d’appuis
3. Choisir une origine des abscisses (l’une des extrémités de la structure)
4. choisir une convention de signe pour N, T et M
5. En commençant par une extrémité de la pièce, un point d’abscisse x
calculer M, N, T en fonction de x.
6. Représenter sur un diagramme les fonctions M, N et T

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Chapitre 2 III. Sollicitations internes des structures
isostatiques : cas des pièces droites
Convention de signe pour la section gauche
Droite
Gauche Y

G X
o
S

 La section gauche  La section Droite


T(x)
N(x) S
M(x)

N(x) M(x)
S
S : point de coupure T(x)
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Chapitre 2 II. Sollicitations internes des structures
III.2. Eléments de réductions à gauche
Gauche Droite

G X
N
Y
T R
 Effectuons par rapport à G les éléments de réduction des
forces appliquées à gauches
 soit R et M ces éléments de réductions à gauche de S.
 R peut être décomposée en :
- une force normale à la section N (dirigée suivant ox) et;
- une force tangente à la section T (dirigée suivant oy)
• N est appelé l’effort normal au point G
• T est appelé l’effort tranchant au point G
• M est appelé moment
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fléchissant au point G 35
 l’effort normal en G est la somme des projections sur l’axe de la pièce
(axe x, voir système ci dessus) de toutes les forces appliquées à gauche (ou
exclusivement à droite de ce point)

 l’effort tranchant en G est la somme des projections de ces mêmes forces


appliquée à gauche (ou exclusivement à droite de ce point) sur un axe
perpendiculaire à la pièce (axe y, voir système ci dessus)

 Le moment fléchissant en G est la somme des moments de ces mêmes


forces appliquées à gauche (ou exclusivement à droite de ce point)

L’effort produit dans une section (en un point de cette section)


ne dépend uniquement que de l’ensemble des forces situées à
gauche ou à droite de cette section.

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Chapitre 2 II. Sollicitations internes des structures
isostatiques : cas des pièces droites
III.4. Diagramme de M, N, T

• Les valeurs de N, T, M dépendent du point G par rapport auquel on a


effectué la réduction des forces à Gauche.

• Ce sont donc des fonctions d’abscisse x. il est donc possible de tracer les
courbes qui représentent leurs variations. Ces courbes de N, T, M sont
appelées les diagrammes des efforts.

• Ces diagrammes sont très utiles car ils permettent de se rendre compte
de la façon dont varient ces efforts tout le long de la pièce.

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Pourquoi calculer N,T et M ?
Exemple de ferraillage d’une poutre en béton armé

On va s’intéresser au T max et au M max


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Exemple 1
L/3
P

Ty(x)

Ty(x) = RAY = - P/3 Ty(x) = 2 P/3


RDM _Dr. SOREMz(x)= =
Mz(x) = - ( RAY *x) = - P*x/3 - 2*P*x/3 + 2 PL/9 39
Exemple 1
L/3
P

Mz(x)
2 PL/9

(x)

Ty(x) = 2 P/3
Ty(x) = RAY = - P/3 Mz(x)= = - 2*P*x/3 + 2 PL/9
Mz(x) = - ( RAY *x) = - P*x/3 RDM _Dr. SORE 40
Exemple 2
X H=0=3-3

Inconnues ?
RAx RAX
q RAY

MA MA

RAy  Suivant X
RAX = 0
Y  Suivant Y
RAY + q*L = 0 d’où RAY = - q*L
 Moment par rapport à A
M/A = MA + q*L*L/2 = 0 d’où MA = - q*(L2)/2
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ATTENTION : suivant les conventions de signes ,

En tout point, autre que le point d’application d’une force concentré ,


l’effort tranchant est égale à la dérivée du moment fléchissant
M est max ou min quand T est nul

Si sur une portion de pièce comprise entre deux charges concentrées, il


existe une charge uniformément répartie p, alors

Si sur une portion de pièce comprise entre deux charges concentrées, il n’y
a pas de charge uniformément répartie p, alors

T(x)= Cte
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Chapitre 2 II. Sollicitations internes des structures
isostatiques : cas des pièces droites
III.4. méthode de calcul d’une structure
1. Modélise la structure par sa fibre moyenne
2. Représenter toutes les actions connues (forces ou couples)
3. Calcul les réaction d’appuis
4. Identifier et nommer les tronçons de calcul (segments séparés par les
points d’application des charges concentrées ou réactions d’appuis
5. Choisir une origine des abscisses (l’une des extrémités de la structure)
6. choisir une convention de signe pour N, T et M
7. En commençant par une extrémité de la pièce, un point d’abscisse x
calculer M, N, T en fonction de x.
8. Représenter sur un diagramme les fonctions M, N et T

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CHAPITRE 2 III. Sollicitations internes des structures
isostatiques : cas des pièces droites
III.1. Hypothèses
Gauche Droite Y

G X
o
S

 Dans ce paragraphe, nous étudierons les poutres


droites, constituées d’un matériau élastique

 Toutes les charges sont dans le plan de la poutre

 La poutre est en équilibre sous l’action de toutes les charges


appliquées (réactions d’appuis et charges appliquées)
(ΣF=0 et ΣM/G=0 )
 S une section de coupure quelconque et G centre de gravité )
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F1 F2

Torseur en Gg Torseur en Gd

(Torseur des efforts à gauche (Torseur des efforts à droite

calculé en Gg) calculé en Gd)

Fg Fd

Mg Md

Fg + Fd = 0
Mg + Md = 0
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