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Une leçon de vie pour les chercheurs de l’emploie

Le mieux est l'ennemi du bien

Quand j'ai formé mes amis qui voulaient devenir programmeurs, j'ai remarqué
quelque chose d'intéressant. Les gens qui ont déjà un emploi sont des élèves avides.
Plus longtemps ils ont travaillé en dehors du secteur informatique, plus ils sont
assidus. Mais il reste des élèves qui ont clairement tendance à vouloir prendre des
raccourcis.
Après avoir parlé aux deux groupes, j'ai réalisé que tous les élèves pensaient pouvoir
trouver un emploi facilement, comme par magie, après avoir fini le cursus.
Maintenant, pour ceux qui voient encore la vie avec des yeux d'enfant, ce n'est pas
comme ça que le monde réel fonctionne.

Chacun a ses besoins. Des besoins en matière de famille, d'amis, d'emploi, de loisirs,
etc.
Mais j'aimerais parler du plus vital et pertinent des besoins : le désir de bien vivre
et de gagner beaucoup d'argent.

La plupart des gens ont ce besoin. Presque tout le monde essaie de le satisfaire par
le travail, les activités professionnelles et une carrière. Cela semble tout à fait logique
d'atteindre cet objectif par le développement professionnel et l'épanouissement
personnel. Qui ne voudrait pas être un grand expert ou un professionnel de
renommée mondiale ? La reconnaissance, le respect, un revenu élevé, de grandes
opportunités, tout cela semble fantastique, non ?

Alors quel est plan de ces millions ou milliards de grands professionnels potentiels ?
La plupart du temps, le plan se présente comme suit : finir les études secondaires,
entrer à l'université, décrocher un diplôme, travailler, bâtir une belle carrière et enfin
prendre sa retraite.
Sur le papier, tout cela semble se tenir, sauf que non.

La différence entre un bon plan et un mauvais plan est qu'un bon plan conduit
au succès, contrairement à un mauvais plan.
Le plan décrit ci-dessus néglige tellement d'éléments de la vie réelle que je ne sais si
je dois l'appeler primitif, dépassé ou tout simplement à côté de la plaque.
Quels facteurs ce plan très populaire pour le succès laisse-t-il de côté ?
La concurrence

1. Le vainqueur rafle la mise


Les 5 % des meilleurs experts gagnent 50 % de tous les salaires. Les 20 % des
meilleurs experts gagnent 80 % de tous les salaires.

Certaines entreprises recherchent les meilleurs employés, d'autres les moins chers.
Le premier genre est prêt à payer plus, mais ils veulent aussi ce que leur argent peut
leur acheter de mieux. Le deuxième genre veut payer le strict minimum pour la
qualité la plus basse acceptable.

Tu commenceras ta carrière à partir du point le plus bas sur la partie gauche de la


courbe. Évidemment, c'est préférable d'être sur la droite. La route qui t'attend est
longue. Tu dois atteindre la partie droite aussi rapidement que possible. La différence
entre les professionnels à droite et ceux à gauche est leur expérience (et la qualité de
celle-ci).

Tant que tu es sur la gauche, le nombre d'employés potentiels à ton niveau est
bien plus grand que la demande. Cela veut dire que c'est un marché dominé par
l'acheteur (l'employeur). Tu dois rivaliser avec des gens comme toi pour le moindre
poste, aussi modeste soit-il.
Mais dès que tu auras accumulé assez d'expérience pour passer à la partie droite, les
règles du jeu commenceront à changer. La demande commence à dépasser l'offre, et
les salaires commencent à grossir. Cinq années de solide expérience professionnelle
peuvent t'apporter un salaire décuplé. Alors regarde bien des deux côtés, et apprends.

Si tu fais partie des meilleurs 5 %, c'est encore mieux. Ton salaire ne sera plus limité
que par le budget de tes clients ou employeurs. S'ils veulent accéder au meilleur
expert, ils devront payer plus. C'est comme une enchère.

Une personne qui travaille dur et intelligemment peut atteindre les meilleurs 20 %
en 5 ans et les meilleurs 5 % avec cinq années de plus. Bien sûr, pour cela tu devras
apprendre beaucoup, changer d'emploi souvent et parfois te surmener un peu.

Mais tu n'auras pas vraiment besoin de travailler de longues heures (pas pour
longtemps en tout cas). Les meilleurs professionnels ne travaillent pas plus ; ils
travaillent mieux. Mieux que quiconque. C'est pourquoi un professionnel de haut
niveau ne peut pas être remplacé par dix moyens.

Imagine que tu obtiens 48 % des votes à une élection présidentielle, et que ton
concurrent n'en obtient que 47 %. Tu n'as pas la majorité absolue ou deux fois plus
de votes que ton rival. Tu as à peine gagné de 1 % ! Mais c'est toi le nouveau
président. Tu as tout gagné, et ton concurrent rien du tout.
2. Ceux qui perdent n'ont rien

Si tu as déjà essayé d'entrer à l'université, tu sais qu'il peut parfois y avoir


2 000 candidats pour 200 places. S'il y a 10 candidats par place, seuls 100 candidats
sur 1 000 seront admis, tandis que les 900 autres ne se retrouveront avec rien.

Que penses-tu qu'il se passera quand tu finiras tes études et commenceras à


chercher un emploi ? La concurrence grandira de façon exponentielle.
Supposons que tu reçois un diplôme d'une école de droit à Berlin cet été. Disons qu'il
y a 10 écoles de droit à Berlin, qui envoient 1 000 avocats dans la nature chaque
année. Il y a deux postes vacants avec un salaire annuel de 80 000 €, 8 à 40 000 €
et 30 dans des institutions gouvernementales à 20 000 €
Problème n°1 : Nous avons 1 000 avocats pour seulement 40 postes. Ainsi, seuls 40
des 1 000 diplômés trouveront les emplois pour lesquels ils ont étudié. Les autres,
qui auront perdu plusieurs années pour obtenir leur diplôme, devront travailler
comme responsables de vente, ou autre chose.

Problème n°2 : Supposons que tu es un des 40 meilleurs diplômés. Quelles sont tes
chances de trouver un emploi ? Bien moins de 100 %, parce qu'il faut prendre en
compte des choses comme les liens familiaux, les familles d'avocats, etc. La majorité
de ces 40 postes seront occupés par les enfants, nièces, neveux et petits-enfants des
cadres de ces entreprises.

Problème n°3 : Supposons que tu finis major de ta promotion. Tu n'as pas la


moindre expérience sur le terrain. Tu devras lutter avec des gens qui ont déjà 3-5 ans
années d'expérience de travail pratique dans les jambes. Ils ont l'expérience, la
réputation et les connexions. Donc tu devras probablement commencer au bas de
l'échelle.

Problème n°4 : Tu vas devoir travailler pour une misère les deux ou trois premières
années, pour accumuler de l'expérience et découvrir les compétences nécessaires. Et
seulement alors tu pourras prétendre aux bons emplois qui ont du potentiel,
apportent une expérience précieuse et offrent des salaires élevés. Tu aurais dû
commencer tout ça à l'université. Mais si tu sors d'une université ordinaire, tu devras
faire tout ça toi-même.
3. Tu n'as rien

Tout ce que tu as, c'est un diplôme. Dans la plupart des cas, les employeurs potentiels
estiment qu'il ne vaut pas plus que le papier sur lequel il est imprimé. En général,
un employeur est bien conscient de la valeur de ton diplôme et sait combien son
utilité est minuscule face à l'expérience professionnelle.

Tu sors de l'université ? Comme beaucoup de gens, oui. Il y a des tas de personnes


avec des diplômes. Avoir un diplôme ne te garantit rien. C'est comme un certificat qui
dit que tu n'es pas bête. L'université ne te donne pas de super compétences de pointe
par magie. En général, une année sur le terrain t'apportera autant de connaissances
que tes quatre années à l'université. C'est la réalité, qu'elle te plaise ou non.

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