Vous êtes sur la page 1sur 16

lOMoARcPSD|4727646

L3 AES - Semestre 2 - Chapitre 2 Gestion financière Les


modalités de financement
Gestion financière (Université Toulouse I Capitole)

StuDocu is not sponsored or endorsed by any college or university


Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)
lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

Chapitre 2 : Les modalités de financement


Section 1. Le financement par fonds propres
Les fonds propres sont les ressources qui normalement sont acquises définitivement par
l’entreprise et qui normalement ne devraient pas être remboursées. Il y a 2 sources d’alimentation
de ces fonds propres : les fonds propres internes sont produits par l’activité même de l’entreprise
et les fonds propres externes ont été amenés par des tiers extérieurs (associés, etc).

§1. Le financement par fonds propres internes


Les ressources dégagées par l’activité propre à l’entreprise sont l’autofinancement et les cessions
d’immobilisations. L’autofinancement d’une entreprise se distingue de la capacité
d’autofinancement (CAF).

La CAF est une ressource qui est dégagée par l’activité de l’entreprise, c’est de la trésorerie
potentielle car il y a le fait des décalages de paiement. CAF = Produits encaissables [sauf les
cessions d’immobilisations] (qui vont rapporter de l’argent) – Charges décaissables (qui vont faire
sortir de l’argent). On peut calculer la CAF et partant de l’EBE + produits encaissables – charges
décaissables. On peut aussi le faire en partant du RNC : CAF = RNC + charges non décaissables
(DADP + VCEAC) – produits non encaissables (RADP + subventions d’investissement virées au
résultat).

A. L'autofinancement
1. Définition
L’autofinancement est une notion plus restrictive que la CAF. L’autofinancement est ce qui reste de
la CAF une fois que l’entreprise a rémunéré ses actionnaires (dividendes versés). Autofinancement
= CAF – Dividendes versés au cours de l’exercice.

Autofin N = CAFN – Dividendes versés N


Rappel : Distinction CAF / Résultat / Trésorerie :

➔ Résultat = CAF + Produits calculés – Charges calculées

➔ Trésorerie = CAF – Δ BFR

2. Calcul
Ce calcul nécessite de définir les produits encaissables, les produits non encaissables, les charges
décaissables, les charges non décaissables :

 Produits encaissables : produits qui engendrent des recettes (chiffre d’affaires, revenus
financiers …).

 Produits non encaissables : produits calculés qui ne génèrent pas de recettes (reprises sur
amortissements, dépréciations et provisions, subventions d’investissement virées au

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

résultat).

 Charges décaissables : charges qui entraînent des dépenses (achats de matières, salaires
…).

 Charges non décaissables : charges calculées qui n’entraînent pas de dépenses (dotation
aux amortissements, dépréciations et provisions, valeurs comptables des actifs cédés).

CAF à partir de l’EBE CAF à partir du Résultat Net

EBE Résultat Net

+ Transferts de charges + Dotations aux amort, dépré & prov

+ Autres produits d’exploitation ─ Reprises sur amort, dépré & prov

─ Autres charges d’exploitation ─ Produits des cessions d’actifs

+ Produits financiers encaissables ─ Subvention d’investissement virée au CR

─ Charges financières décaissables + Valeur comptable des actifs cédés

+ Produits exceptionnels sur opé. Gestion

─ Charges exceptionnelles sur opé. Gestion

─ Participation des salariés

─ Impôts sur le bénéfice

Il est nécessaire de distinguer la CAF, la trésorerie et le Résultat.

3. Avantages et inconvénients
Avantages de l’autofinancement Inconvénients de l’autofinancement

• Le fait de recourir à l’autofinancement • L’entreprise peut accepter des


permet à l’entreprise de renforcer son investissements peu rentables (Le coût
autonomie financière : on va augmenter de l’autofinancement n’est pas affiché
les capitaux propres de l’entreprise et directement)
celle-ci sera plus indépendante
• Retardement des programmes
• Cela va permettre d’augmenter la d’investissements (et ainsi perte de
capacité d’endettement rentabilité)

Capacité théorique = CP - Endettement

B. La cessions d'actif (d’immobilisations)


• Renouvellement normal des immobilisations

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

• Choix stratégiques

• Obligations financières (besoin urgent de trésorerie)

→ Ressources non récurrentes (rentrées importantes mais ponctuelles)

§2. Le financement par fonds propres externes


L’augmentation de capital est le vecteur essentiel de ce financement, à condition qu’elle engendre
de nouvelles ressources.

Modalités d’augmentation du Objectif visé Effet sur les ressources


capital financières

Incorporation de réserves* Améliorer l’image financière Aucun

Apport en numéraire* Financer des investissements Oui

Apport en nature Financer des actifs Oui mais indirectement

Conversion de dettes* Réduire l’endettement Aucun

Exemple : Dans le bilan au 31.12.2016 d’une société, le capitale social inscrit au passif est de
1300000€. On prévoit en janvier 2017 un investissement de 200000€. Est-il possible d’utiliser le
capital social pour financer cet investissement ? Non. Les 1300000€ ne sont pas de l’argent
disponible. Il faut regarder au passif dans les disponibilités si il y a l’argent suffisant pour financer
l’investissement. A retenir : Tous les éléments du passif sont bloqués pour financer les éléments de
l’actif.

Toutes les augmentation en capital ne vont pas amener une ressource pour l’entreprise.

L’incorporation de réserves: (diminution de réserves/augmentation du capital social) n’a aucune


incidence sur les capitaux propres, l’augmentation du capital. Cependant, l’augmentation du capital
social va permettre d’améliorer l’image de l’entreprise et va rassurer les investisseurs. Il n’y a
aucune incidence sur les ressources financière et donc pour financer un investissement, cela ne
nous sert à rien.

Conversion de dettes : on transforme de la dette en capital. On réaffecte de l’actif du bilan. Au lieu


de rembourser un emprunt on va donner des actions → situation de créancier à situation
d’actionnaire.

L’apport en numéraire : L’entreprise va émettre des actions nouvelles pour financer des
investissements.

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

A. L'augmentation du capital
1.Les modalités pratiques

a. Contrainte
La décision est prise en Assemblée Générale mais il faut que le capital soit entièrement libéré. Une
fois la décision prise, l’Assemblée Générale va déléguer la gestion pratique de cette augmentation
il faudra décider le prix d’émission (à quel prix vais-je émettre mes nouvelles actions?) et la prime
d’émission. Plus l’entreprise fixe le prix d’émission au plus haut moins elle aura à rémunérer les
actions.

b. Prix d’émission
Valeur comprise entre la valeur nominale du titre ancien (borne inférieure) et sa valeur « réelle »
du titre (définie par le cours coté sur le marché financier.

Exemple : Valeur nominale : 100€, Valeur réelle : 450€ → Émission du nouveau titre au prix
compris entre 100€ et 450€ en s’approchant le plus de la valeur réelle (450€) si le marché et
porteur et que la santé financière de l’entreprise est bonne.

Plus on peut émettre des titres à des sommes importantes, moins on aura à en émettre.

c. Prime d’émission
Prime d’émission = Prix d’émission – Valeur nominale du titre
Exemple : Si l’on reprend le bilan vu ci-avant au capital social de 1300000€, on peut avoir en
dessous du capital social dans l’actif une ligne « Prime d’émission 200 000€ ».

d. Le droit préférentiel de souscription


Droit préférentiel de souscription = Valeur de l’action avant l’augmentation –
Valeur de l’action après augmentation
Ce droit préférentiel n’est pas obligatoire, il doit être décidé au moment de l’augmentation en
capital. Il permet de maintenir en l’état la valeur du patrimoine (€) de l’actionnaire qu’il décide ou
pas de participer à l’augmentation en capital. Il permet de sauvegarder la place des actionnaires
déjà présents dans l’entreprise.

Ce droit est attaché à chaque action mais c’est un droit négociable. Si je ne veut pas exercer mon
droit de souscription, je peux le vendre à des nouveaux actionnaires qui souhaitent entrer dan sle
capital de l’entreprise.

Juste après l’augmentation en capital, la valeur du titre va diminuer. (Réponse plus loin)

Illustration : L’investissement à financer est de 247 000€. Le capital de la société est actuellement
composé de 10 000 actions avec une valeur nominale de 98€. La valeur de l’action cotée est de
280€. On décide d’émettre des nouvelles actions à 247€.

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

Nombre d’obligations = 247 000 / 247 = 1 000 actions.

Qu’elle est la valeur théorique du droit de souscription ?

• Après l’augmentation en capital la valeur du titre est de : [(10 000 * 280) + (1 000 * 247)] /
11 000 = 277€.

• Droit de souscription (valeur théorique) = 280 – 277 = 3€ / titre

Un actionnaire ancien détient 400 actions anciennes.

✔ Hypothèse 1 : Il souscrit à mon augmentation de capital

Avant l’augmentation l’actionnaire détenait 400 titres au prix de 280€. La valeur de son portefeuille
était alors de 400 * 280€ = 112 000€. L’actionnaire veut souscrire à titre irréductible, c’est-à-dire
qu’avec 400 actions anciennes, j’ai le droit à 40 actions nouvelles (car 100 anciens titres = 1 titre
nouveau).

L’impact sur le portefeuille après l’augmentation en capital : Le portefeuille est à présent de 440
titres au prix de 277€. Valeur du portefeuille : 440 * 277 = 121 880€. Pour avoir ce portefeuille il a
acheté 40 titres au prix d’émission de 247€ soit un total de 9 880€. En terme de valeur nette du
portefeuille, il représente 112 000€ (121 880€ - 9 880€).

✔ Hypothèse 2 : Il ne participe pas à l’augmentation de capital

Après l’augmentation de capital, l’actionnaire a toujours 400 titres au prix de 277€ le titre. Le
portefeuille représente 110 800€. Il ne s’est pas appauvrit ! En effet vu qu’il n’a pas souscrit il a
vendu son droit de souscription à de nouveaux actionnaires qui veulent entrer dans la société. Il
possède effectivement 400 droit de souscription d’une valeur théorique de 3€. Il a donc rentrer
400 * 3 = 1 200€ en vendant ses droits. 110 800 + 1 200 = 112 000€ → On retombe sur 112 000€
de valeur de portefeuille → L’actionnaire ancien n’est pas lésé.

Remarques sur l’illustration : On a maintenu en l’état la valeur du patrimoine. Avant et après


l’augmentation il détenait 4 % des titres lorsqu’il souscrit à l’augmentation en capital. Lorsqu’il ne
participe pas à l’augmentation en capital, sa part des titres possédés à ici baissé. Donc l’hypothèse
1 ou 2 a le même effet en valeur mais pas en poids dans l’entreprise. L’équilibre n’est réel que
parce que je suis à la valeur théorique de 3€ du droits de souscription → Ce n’est pas toujours le
cas.

Un actionnaire nouveau veut souscrire à 40 actions sans déjà être dans l’entreprise. Que doit-il
faire ? L’actionnaire va acheter 40 titres à une valeur de 247€ = 9 880€. Cependant il doit aussi
acheter des droits de souscriptions. Sachant qu’il faut 10 titres anciens pour avoir 1 titre nouveau
→ Il faut donc que l’actionnaire dispose de 400 droits de souscriptions à 3€. Le coût de son achat
total sera de 9 880 + 1 200 = 11 080€. La valeur payée pour 1 titre est alors de 11 080 / 40 = 277€ =
valeur du titre après augmentation en capital.

Souscription à titre réductible : si la société ne place pas tous ses titres, ils seront répartis à titre

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

réductibles, c’est-à-dire répartis en fonction de la demande des actionnaires qui en veulent plus
(plus de 40 dans notre cas).

2. Conséquences de l’augmentation de capital en numéraire


Points positifs

• Allocation de ressources financières

• Renforcement de la structure financière : La structure financière est renforcée car les


capitaux propres ont augmenté donc le fonds de roulement va augmenter (normalement).
La capacité théorique d’emprunt sera aussi augmentée.

Points discutables

• Dilution du pouvoir de contrôle : Si on augmente le nombre des actions, alors l’actionnaire


aura moins de pouvoir car baisse de la représentativité si l’on n’achète pas de nouvelles
actions. La valeur de l’action après l’augmentation en capital est inférieur à sa valeur avant.

• Dilution des bénéfices : Il y a plus de titres à rémunérer alors que l’augmentation des
bénéfices n’est pas forcément proportionnelle à l’augmentation du capital. Les dividendes
rémunères les actions. Les dividendes sont prélevés sur le bénéfice. Si le bénéfice reste le
même, la dividendes vont baisser si le nombre de titre émis augmente.

3. Les différentes catégories d’actions


• Action ordinaires : Elles confèrent à leurs acheteurs un droit de vote (de regard sur la
gestion) et un droit pécuniaire (percevoir des dividendes, super-dividendes, boni de
liquidation).

• Actions de préférence : Ces actions sont des actions que peuvent émettre les sociétés et
qui vont amener des droits supplémentaires à leurs détenteurs (droit à des dividendes
privilégiés c’est-à-dire même en cas de perte, un double de droit de vote, accès à des
informations spécifiques). Elles peuvent apparaître par création ou par conversion d’action
ordinaire.

• Actions à bons de souscription d’actions : Ces actions vont permettre à l’entreprise de faire
des augmentations en capital prévues dans le temps. au départ, il s’agit d’une action
ordinaire, qui est accompagné d’un ou de plusieurs bons de souscription d’actions qui vont
permettre de souscrire à une autre action mais à un prix fixé à l’avance et pendant une
période déterminée. Il y a une cotation pour le bon et une cotation pour l’action : ceux sont
des titres négociables.

B. Les primes et subventions


Il s’agit d’aides accordées par l’État et les collectivités locales pour :

• Favoriser le développement de certaines régions et activités

• Soutenir l’emploi

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

Remarque : Ces aides sont imposables, seule la partie nette d’impôt est acquise à l’entreprise.

C. Le financement par recours au capital-risque


Mode de financement en fonds propres destinés essentiellement aux PME innovantes présentant
des perspectives de croissance certaines.

Les financeurs vont avancer du capital en acceptant de prendre un risque.

1. Principe
Prises de participation généralement minoritaires au capital de sociétés non cotées, effectuées par
des professionnels spécialisés ayant comme objectif la réalisation rapide de plus value. L’idée est
de participer ponctuellement. On peut obtenir ces financements au moment d’une reprise
d’activité ou au moment d’une transmission d’entreprise.

2. Acteurs
Société de capital risque, business angels, fonds de capital risque, …

Lorsque l’entreprise aura passé cette phase de création, ces apporteurs de capital risque vont se
retirer et vont revendre leurs participations afin de toucher une plus-value.

Section 2. Le financement par quasi-fonds propres


On parle aussi des autres fonds propres dans le bilan qui sont positionnés entre les fonds propres
et les dettes. Ces financements sont hybrides, ils se rapprochent à la fois aux capitaux propres et
aux dettes. Ils ont tous des caractéristiques similaires : leur ordre d’exigibilité et à leur possibilité à
devenir des capitaux propres.

En ce qui concerne l’exigibilité : la totalité de ces financements par quasi-fonds propres sont
exigibles après remboursement de l’ensemble des créanciers.

Leur possibilité à devenir des capitaux : Certains d’entre eux pourront passer du statut d’emprunt à
celui de capitaux propres.

§1. Les comptes courants d'associés


Définition : Ce sont des fonds laissés à la disposition de l'entreprise par les associés ou actionnaires
personnes physiques. Bloqués, ils sont à la disposition de l'entreprise pour une durée déterminée.
Pour les rendre plus stables on peut signer une convention de blocage.

Ces fonds doivent être incorporés au capital dans un délai de 5 ans à compter de leur dépôt
(dividendes laissés à disposition de l'entreprise, fonds extérieurs apportés par les actionnaires).

L’avantage de ce type de financement est pour l’entreprise la simplicité de la mise en place. Un


autre avantage réside en terme de coût qui est très intéressant pour l’entreprise. De plus, les
intérêts versés sont des charges déductibles tant que le taux de rémunération ne dépasse pas un
plafond fixé annuellement.

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

Dans les petites et moyennes entreprises, les comptes courants d’associés sont très importants →
Ressource très utilisée.

§2. Les prêts subordonnés


Ils regroupent plusieurs choses.

A. Les titres participatifs


Ce sont des titres qui avaient été créé pour aider le capital des entreprises nationalisé. Il s'agit de
titres réservés aux sociétés et établissement du secteur public, aux sociétés coopératives et aux
sociétés mutuelles d'assurances. Cela permettait à l’État de garder la main mise sur la gestion de
l’entreprise.

Le remboursement intervient :

• En cas de liquidation de la société après désintéressement de tous les créanciers.

• Selon des modalités prévues dans le contrat d’émission au moins 7 ans après l’émission.

La rémunération des titres participatifs est composée en 2 parties :

➢ une partie fixe : 60% au moins de la base de calcul.

➢ une partie variable faisant référence à l'activité ou aux résultats de la société émettrice.

B. Les prêts participatifs


Ces prêts ont été créés dans les années 1978 (premier choc pétrolier, société en difficulté) pour
aider les entreprises à trouver du financement. Il s’agissait notamment les PME à renforcer leur
capital. Ces prêts sont actuellement destinés à tous types d’entreprises et il est très utilisé par le
secteur de l’hôtellerie.

A l'origine, ces titres sont crées pour améliorer la structure financière des entreprises, et
notamment celle des PME.

Les bénéficiaires de cette méthode sont les entreprises (PME) artisanales, industrielles ou
commerciales.

Le remboursement intervient après le désintéressement des créanciers.

La rémunération est fixe et propose une participation au résultat de l'entreprise.

C. Les titres subordonnés


Ce sont des titres de créances dont le remboursement est subordonné au désintéressement des
autres créanciers, à l'exception des titulaires de prêts participatifs et de titres participatifs. Les
sociétés pouvant émettre des titres subordonnés doivent avoir deux ans d'existence et deux bilans
régulièrement approuvés par les actionnaires. De plus, le capital de l'entreprise doit être
entièrement libéré.

Ces titres subordonnés peuvent prendre plusieurs formes :

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

 TSDI : titres subordonnés à durée indéterminée → titres s'apparentant à des rentes


perpétuelles car ce sont des titres de créances qui ne seront pas remboursés avant la
dissolution de l'entreprise ; leur remboursement est prévu mais à une échéance très
lointaine (au delà de 15 ans)

 TSR : titres subordonnés remboursables → le remboursement est prévu dès le contrat de


départ ; titres très proches des obligations classiques mais s'en distinguent par leur degré
de subordination

§3. Les obligations remboursables par actions


Le principe des obligations remboursables en actions est que ces obligations seront, à l'échéance,
échangées automatiquement contre des actions nouvelles ou existantes (ORANE) selon une parité
défini lors de l'émission. On a alors une augmentation du capital du fait de changement de qualité
du détenteur (obligataire → actionnaire).

Les fonds obtenus lors de l'emprunt obligataire ne seront pas remboursés (du fait de l'échange de
titres), on a donc pas de sortie de trésorerie. Enfin, les intérêts payés sont plus faibles.

C’est une technique peu utilisée par les entreprise. Ce sont des titres risqués, peu utilisés,
permettant de parier sur le redressement d'une entreprise tout en percevant une rémunération.

§4. Les obligations convertibles en actions


Il s'agit d'obligations dont la conversion en actions est optionnelle. Le détenteur a donc le choix de
demander ou pas la conversion de ses obligations.

Les possibilités de la conversion pour la société émettrices sont :

• Le marché est favorable → les obligataires demandent la conversion → pas de


remboursement du prêt obligataire

• Le marché est défavorable → forte hausse du cours de l'action → l'obligataire percevra des
intérêts

L’intérêt pour l’entreprise est financier dans la mesure où le taux est plus faible.

Section 3. Le financement par endettement et par crédit bail


Le nombre d’agents, d’intervenants est la différence entre le recours à l’emprunt indivis et
l’emprunt obligataire.

§1. Le recours à l'emprunt indivis

A. Définition
C'est un emprunt indivisible, conclu entre un organisme prêteur et une entreprise. On différencie
les emprunts tels que :

• crédit à moyen terme : 2 à 7 ans

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

• crédit à long terme : > 7 ans

B. Formes
• Prêts à long terme des institutions financières spécialisées

• Prêts à long terme des banques

• Prêts publics (participation faible)

• Crédits à options / choix multiples : Une entreprise ayant besoin de fonds va s’adresser à
une banque. Si le besoin de crédit est important, la banque va constituer un pouls avec
plusieurs banques. Le crédit va pouvoir être utilisé par l’entreprise de différentes façons
(crédits de trésorerie, obtenir des devises,etc.).

• Crédits syndiqués : droit de crédit obtenu par l'entreprise auprès de plusieurs banques
(syndicat de banque) avec des durées prévues à la banque ; il concerne les grandes
entreprises (car montant important)

C. Caractéristique de l'emprunt
La durée de ce genre de contrat va de 2 à 15 ans suivant si l'emprunt est à moyen ou long terme.

Les taux d'intérêts peuvent être variables (indexé sur un élément qui va le faire évoluer dans le
temps) ou fixes (le même tout au long de la durée de vie de l’emprunt).

Les garanties porteront sur l'entreprise ou seront d'ordre privé.

D. Modalités de remboursement
Elles peuvent prendre des formes différentes :

1. Par annuités constantes


C’est le total remboursement du capital + intérêts. Elle représente la somme constituée de l'intérêt
et de la fraction du capital remboursé → tous les ans, les annuités sont identiques telles que a = S
(i / (1 – (1+i)-n).

Remboursement par annuités constantes

Dette résiduelle Remboursement


Années Intérêts (b) Annuités (d)
(a) capital (c)

1 200 000, 00 10 000,00 36 194,96 46 194,96

2 163 805,04 8 190,25 38 004,71 46 194,96

3 125 800,33 6 290,02 39 904,94 46 194,96

4 85 895, 39 4 294,77 41 900,19 46 194,96

5 43 995,20 2 199,76 43 995,20 46 194,96

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

Total 200 000,00

d : Calculer l’annuité constante : 46 194,96 = 200 000 * [0,5 %/(1-(1,05)-5)

c : Calculer du remboursement du capital : C1 = 46 194,96 – 10 000 = 36 194,96

a2 : dette résiduelle au début de la 2ème année : 200 000 – 36 194,96 = 163 805,04

Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.

Calcul de l'annuité : a = 100 000 x 0,035 / 1 – (1 + 0,035)-5 = 22 148,14 €

Années Capital restant dû Intérêts Amortissement du capital Annuité

1 100 000 3500 18648,14 22148,14

2 81351,86 2847,31 19300,83 22148,14

3 62051,03 2171,79 19976,35 22148,14

4 42074,68 1472,61 20675,53 22148,14

5 21399,15 748,99 21399,15 22148,14

2. Par amortissements constants


Chaque année, le remboursement du capital est le même.

Remboursement par amortissements constants

Dette résiduelle Remboursement


Années Intérêts (b) Annuités (d)
(a) capital (c)

1 200 000, 00 10 000,00 40 000,00 50 000,00

2 160 000,00 8 000,00 40 000,00 48 000,00

3 120 000,00 6 000,00 40 000,00 46 000,00

4 80 000,00 4 000,00 40 000,00 44 000,00

5 40 000,00 2 000,000 40 000,00 42 000,00

Total 200 000,00

d1 = b1 + c1

Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

L'emprunt est remboursable sur 5 ans.

Calcul de l'amortissement : 100 000 / 5 = 20 000 €

Années Capital restant dû Intérêts Amortissement du capital Annuité

1 100000 3500 20000 23500

2 80000 2800 20000 22800

3 60000 2100 20000 22100

4 40000 1400 20000 21400

5 20000 700 20000 20700

3. Amortissements in fine
Remboursement de l'emprunt en fin de durée de celui-ci

Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.

Années Capital restant dû Intérêts Amortissement du capital Annuité

1 100000 3500 0 3500

2 100000 3500 0 3500

3 100000 3500 0 3500

4 100000 3500 0 3500

5 100000 3500 100000 103500

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

4. Amortissements en différé
Début du remboursement après une période donnée.

Remboursement avec différé d’un an

Dette résiduelle Remboursement


Années Intérêts (b) Annuités (d)
(a) capital (c)

1 200 000, 00 10 000,00 0,00 10 000,00

2 200 000, 00 10 000,00 40 000,00 50 000,00

3 160 000,00 8 000,00 40 000,00 48 000,00

4 120 000,00 6 000,00 40 000,00 46 000,00

5 80 000,00 4 000,00 40 000,00 44 000,00

6 40 000,00 2 000,00 40 000,00 42 000,00

Total 200 000,00

Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.

Ici, on a un différé d'un an.

Années Capital restant dû Intérêts Amortissement du capital Annuité

1 100000 3500 3500

2 100000 3500 25000 28500

3 75000 2625 25000 27625

4 50000 1750 25000 26750

5 25000 875 25000 225875

§2. Le recours à l'emprunt obligataire

A. Définition
Il s'agit d'un emprunt fractionné en parts égales appelées obligations, souscrites par un grand
nombre de prêteurs : les obligataires. La durée de ce financement se situe entre 5 et 15 ans.

Pour les sociétés cotées, cette méthode permet de prélever des sommes très importantes.

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

La valeur nominale d'un emprunt obligataire est la valeur sur laquelle sera calculé l'intérêt (servi à
l'obligataire). A coté de cette valeur nominale, il y a le prix d'émission de l'obligation → montant
versé par l'obligataire à l'entreprise.

B. Modalités de remboursement
Le prix de remboursement est le prix auquel l'entreprise s'engage à rembourser l'obligation à son
terme.

La date de jouissance d'un emprunt obligataire est la date à partir de laquelle on commence à
décompter les intérêts.

1. In fine
Il permet à l’entreprise d’être confronté à une sortie de trésorerie différée dans le temps.

(Pareil que §1.3)


2. Par amortissements constants

(Pareil que §1.2)


3. Par annuités constantes

(Pareil que §1.1)

Exemple : Soit une obligation, de valeur nominale de 500 €, dont le prix d'émission est de 480 € et
dont le prix de remboursement est de 510 €.

Les intérêts seront calculés sur 500 €. La prime d'émission correspond à la différence entre la
valeur nominale et le prix d'émission, ici 500 – 480 = 20 €.

La prime de remboursement se calcule par la différence entre le prix de remboursement et le prix


d'émission, soit 510 – 480 = 30 €.

§3. Le recours au crédit bail

A. Principe
C'est un contrat de location par lequel le propriétaire d'un bien meuble ou immeuble à usage
professionnel, en confère le droit au crédit-preneur moyennant le paiement de loyers périodiques.
Ce contrat stipule une option d'achat en fin de contrat à un prix fixé à l'avance.

Le contrat doit indiquer :

• le prix d'achat HT

• la durée du contrat

• la périodicité de paiement des loyers

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)


lOMoARcPSD|4727646

Gestion financière – F.TEYCHENIE – L3 AES GET – 2016/2017

• le prix de l'option d'achat

B. Crédit bail mobilier / immobilier


1. Le crédit-bail mobilier
Le locataire choisit le matériel qu’il souhaite utiliser et mandate la société de crédit-bail pour son
achat. Le bien doit être identifiable, amortissable et correspondre à un usage durable.

2. Le crédit-bail immobilier
Une société de crédit-bail donne ici en location un bien immobilier à usage professionnel à une
entreprise qui peut devenir propriétaire, si elle le souhaite, à l’expiration du bail.

C. Intérêt et limite
1. Les intérêts
• Financement à 100% du projet

• Assurance contre le risque technologique

• Souplesse des sorties de trésorerie: Il sera possible de négocier le rythme et dates de


payement des loyers.

• Facilité d’accès au crédit-bail

• Déductibilité des loyers

• Pas d'incidence directe sur l'équilibre bilantiel : Dans le bilan nous n’avons que les
immobilisations faisant partie de notre patrimoine.

2. Les limites
• Coût supérieur à celui d'un emprunt bancaire

• Risque de mise en place d'opérations peu rentables

Downloaded by AMY AE (princesss.mim@hotmail.com)

Vous aimerez peut-être aussi