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La CAF est une ressource qui est dégagée par l’activité de l’entreprise, c’est de la trésorerie
potentielle car il y a le fait des décalages de paiement. CAF = Produits encaissables [sauf les
cessions d’immobilisations] (qui vont rapporter de l’argent) – Charges décaissables (qui vont faire
sortir de l’argent). On peut calculer la CAF et partant de l’EBE + produits encaissables – charges
décaissables. On peut aussi le faire en partant du RNC : CAF = RNC + charges non décaissables
(DADP + VCEAC) – produits non encaissables (RADP + subventions d’investissement virées au
résultat).
A. L'autofinancement
1. Définition
L’autofinancement est une notion plus restrictive que la CAF. L’autofinancement est ce qui reste de
la CAF une fois que l’entreprise a rémunéré ses actionnaires (dividendes versés). Autofinancement
= CAF – Dividendes versés au cours de l’exercice.
2. Calcul
Ce calcul nécessite de définir les produits encaissables, les produits non encaissables, les charges
décaissables, les charges non décaissables :
Produits encaissables : produits qui engendrent des recettes (chiffre d’affaires, revenus
financiers …).
Produits non encaissables : produits calculés qui ne génèrent pas de recettes (reprises sur
amortissements, dépréciations et provisions, subventions d’investissement virées au
résultat).
Charges décaissables : charges qui entraînent des dépenses (achats de matières, salaires
…).
Charges non décaissables : charges calculées qui n’entraînent pas de dépenses (dotation
aux amortissements, dépréciations et provisions, valeurs comptables des actifs cédés).
3. Avantages et inconvénients
Avantages de l’autofinancement Inconvénients de l’autofinancement
• Choix stratégiques
Exemple : Dans le bilan au 31.12.2016 d’une société, le capitale social inscrit au passif est de
1300000€. On prévoit en janvier 2017 un investissement de 200000€. Est-il possible d’utiliser le
capital social pour financer cet investissement ? Non. Les 1300000€ ne sont pas de l’argent
disponible. Il faut regarder au passif dans les disponibilités si il y a l’argent suffisant pour financer
l’investissement. A retenir : Tous les éléments du passif sont bloqués pour financer les éléments de
l’actif.
Toutes les augmentation en capital ne vont pas amener une ressource pour l’entreprise.
L’apport en numéraire : L’entreprise va émettre des actions nouvelles pour financer des
investissements.
A. L'augmentation du capital
1.Les modalités pratiques
a. Contrainte
La décision est prise en Assemblée Générale mais il faut que le capital soit entièrement libéré. Une
fois la décision prise, l’Assemblée Générale va déléguer la gestion pratique de cette augmentation
il faudra décider le prix d’émission (à quel prix vais-je émettre mes nouvelles actions?) et la prime
d’émission. Plus l’entreprise fixe le prix d’émission au plus haut moins elle aura à rémunérer les
actions.
b. Prix d’émission
Valeur comprise entre la valeur nominale du titre ancien (borne inférieure) et sa valeur « réelle »
du titre (définie par le cours coté sur le marché financier.
Exemple : Valeur nominale : 100€, Valeur réelle : 450€ → Émission du nouveau titre au prix
compris entre 100€ et 450€ en s’approchant le plus de la valeur réelle (450€) si le marché et
porteur et que la santé financière de l’entreprise est bonne.
Plus on peut émettre des titres à des sommes importantes, moins on aura à en émettre.
c. Prime d’émission
Prime d’émission = Prix d’émission – Valeur nominale du titre
Exemple : Si l’on reprend le bilan vu ci-avant au capital social de 1300000€, on peut avoir en
dessous du capital social dans l’actif une ligne « Prime d’émission 200 000€ ».
Ce droit est attaché à chaque action mais c’est un droit négociable. Si je ne veut pas exercer mon
droit de souscription, je peux le vendre à des nouveaux actionnaires qui souhaitent entrer dan sle
capital de l’entreprise.
Juste après l’augmentation en capital, la valeur du titre va diminuer. (Réponse plus loin)
Illustration : L’investissement à financer est de 247 000€. Le capital de la société est actuellement
composé de 10 000 actions avec une valeur nominale de 98€. La valeur de l’action cotée est de
280€. On décide d’émettre des nouvelles actions à 247€.
• Après l’augmentation en capital la valeur du titre est de : [(10 000 * 280) + (1 000 * 247)] /
11 000 = 277€.
Avant l’augmentation l’actionnaire détenait 400 titres au prix de 280€. La valeur de son portefeuille
était alors de 400 * 280€ = 112 000€. L’actionnaire veut souscrire à titre irréductible, c’est-à-dire
qu’avec 400 actions anciennes, j’ai le droit à 40 actions nouvelles (car 100 anciens titres = 1 titre
nouveau).
L’impact sur le portefeuille après l’augmentation en capital : Le portefeuille est à présent de 440
titres au prix de 277€. Valeur du portefeuille : 440 * 277 = 121 880€. Pour avoir ce portefeuille il a
acheté 40 titres au prix d’émission de 247€ soit un total de 9 880€. En terme de valeur nette du
portefeuille, il représente 112 000€ (121 880€ - 9 880€).
Après l’augmentation de capital, l’actionnaire a toujours 400 titres au prix de 277€ le titre. Le
portefeuille représente 110 800€. Il ne s’est pas appauvrit ! En effet vu qu’il n’a pas souscrit il a
vendu son droit de souscription à de nouveaux actionnaires qui veulent entrer dans la société. Il
possède effectivement 400 droit de souscription d’une valeur théorique de 3€. Il a donc rentrer
400 * 3 = 1 200€ en vendant ses droits. 110 800 + 1 200 = 112 000€ → On retombe sur 112 000€
de valeur de portefeuille → L’actionnaire ancien n’est pas lésé.
Un actionnaire nouveau veut souscrire à 40 actions sans déjà être dans l’entreprise. Que doit-il
faire ? L’actionnaire va acheter 40 titres à une valeur de 247€ = 9 880€. Cependant il doit aussi
acheter des droits de souscriptions. Sachant qu’il faut 10 titres anciens pour avoir 1 titre nouveau
→ Il faut donc que l’actionnaire dispose de 400 droits de souscriptions à 3€. Le coût de son achat
total sera de 9 880 + 1 200 = 11 080€. La valeur payée pour 1 titre est alors de 11 080 / 40 = 277€ =
valeur du titre après augmentation en capital.
Souscription à titre réductible : si la société ne place pas tous ses titres, ils seront répartis à titre
réductibles, c’est-à-dire répartis en fonction de la demande des actionnaires qui en veulent plus
(plus de 40 dans notre cas).
Points discutables
• Dilution des bénéfices : Il y a plus de titres à rémunérer alors que l’augmentation des
bénéfices n’est pas forcément proportionnelle à l’augmentation du capital. Les dividendes
rémunères les actions. Les dividendes sont prélevés sur le bénéfice. Si le bénéfice reste le
même, la dividendes vont baisser si le nombre de titre émis augmente.
• Actions de préférence : Ces actions sont des actions que peuvent émettre les sociétés et
qui vont amener des droits supplémentaires à leurs détenteurs (droit à des dividendes
privilégiés c’est-à-dire même en cas de perte, un double de droit de vote, accès à des
informations spécifiques). Elles peuvent apparaître par création ou par conversion d’action
ordinaire.
• Actions à bons de souscription d’actions : Ces actions vont permettre à l’entreprise de faire
des augmentations en capital prévues dans le temps. au départ, il s’agit d’une action
ordinaire, qui est accompagné d’un ou de plusieurs bons de souscription d’actions qui vont
permettre de souscrire à une autre action mais à un prix fixé à l’avance et pendant une
période déterminée. Il y a une cotation pour le bon et une cotation pour l’action : ceux sont
des titres négociables.
• Soutenir l’emploi
Remarque : Ces aides sont imposables, seule la partie nette d’impôt est acquise à l’entreprise.
1. Principe
Prises de participation généralement minoritaires au capital de sociétés non cotées, effectuées par
des professionnels spécialisés ayant comme objectif la réalisation rapide de plus value. L’idée est
de participer ponctuellement. On peut obtenir ces financements au moment d’une reprise
d’activité ou au moment d’une transmission d’entreprise.
2. Acteurs
Société de capital risque, business angels, fonds de capital risque, …
Lorsque l’entreprise aura passé cette phase de création, ces apporteurs de capital risque vont se
retirer et vont revendre leurs participations afin de toucher une plus-value.
En ce qui concerne l’exigibilité : la totalité de ces financements par quasi-fonds propres sont
exigibles après remboursement de l’ensemble des créanciers.
Leur possibilité à devenir des capitaux : Certains d’entre eux pourront passer du statut d’emprunt à
celui de capitaux propres.
Ces fonds doivent être incorporés au capital dans un délai de 5 ans à compter de leur dépôt
(dividendes laissés à disposition de l'entreprise, fonds extérieurs apportés par les actionnaires).
Dans les petites et moyennes entreprises, les comptes courants d’associés sont très importants →
Ressource très utilisée.
Le remboursement intervient :
• Selon des modalités prévues dans le contrat d’émission au moins 7 ans après l’émission.
➢ une partie variable faisant référence à l'activité ou aux résultats de la société émettrice.
A l'origine, ces titres sont crées pour améliorer la structure financière des entreprises, et
notamment celle des PME.
Les bénéficiaires de cette méthode sont les entreprises (PME) artisanales, industrielles ou
commerciales.
Les fonds obtenus lors de l'emprunt obligataire ne seront pas remboursés (du fait de l'échange de
titres), on a donc pas de sortie de trésorerie. Enfin, les intérêts payés sont plus faibles.
C’est une technique peu utilisée par les entreprise. Ce sont des titres risqués, peu utilisés,
permettant de parier sur le redressement d'une entreprise tout en percevant une rémunération.
• Le marché est défavorable → forte hausse du cours de l'action → l'obligataire percevra des
intérêts
L’intérêt pour l’entreprise est financier dans la mesure où le taux est plus faible.
A. Définition
C'est un emprunt indivisible, conclu entre un organisme prêteur et une entreprise. On différencie
les emprunts tels que :
B. Formes
• Prêts à long terme des institutions financières spécialisées
• Crédits à options / choix multiples : Une entreprise ayant besoin de fonds va s’adresser à
une banque. Si le besoin de crédit est important, la banque va constituer un pouls avec
plusieurs banques. Le crédit va pouvoir être utilisé par l’entreprise de différentes façons
(crédits de trésorerie, obtenir des devises,etc.).
• Crédits syndiqués : droit de crédit obtenu par l'entreprise auprès de plusieurs banques
(syndicat de banque) avec des durées prévues à la banque ; il concerne les grandes
entreprises (car montant important)
C. Caractéristique de l'emprunt
La durée de ce genre de contrat va de 2 à 15 ans suivant si l'emprunt est à moyen ou long terme.
Les taux d'intérêts peuvent être variables (indexé sur un élément qui va le faire évoluer dans le
temps) ou fixes (le même tout au long de la durée de vie de l’emprunt).
D. Modalités de remboursement
Elles peuvent prendre des formes différentes :
a2 : dette résiduelle au début de la 2ème année : 200 000 – 36 194,96 = 163 805,04
Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.
d1 = b1 + c1
Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
3. Amortissements in fine
Remboursement de l'emprunt en fin de durée de celui-ci
Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.
4. Amortissements en différé
Début du remboursement après une période donnée.
Exemple : Notre entreprise emprunte 100 000 € à un taux d'intérêt nominal annuel de 3,5%.
L'emprunt est remboursable sur 5 ans.
A. Définition
Il s'agit d'un emprunt fractionné en parts égales appelées obligations, souscrites par un grand
nombre de prêteurs : les obligataires. La durée de ce financement se situe entre 5 et 15 ans.
Pour les sociétés cotées, cette méthode permet de prélever des sommes très importantes.
La valeur nominale d'un emprunt obligataire est la valeur sur laquelle sera calculé l'intérêt (servi à
l'obligataire). A coté de cette valeur nominale, il y a le prix d'émission de l'obligation → montant
versé par l'obligataire à l'entreprise.
B. Modalités de remboursement
Le prix de remboursement est le prix auquel l'entreprise s'engage à rembourser l'obligation à son
terme.
La date de jouissance d'un emprunt obligataire est la date à partir de laquelle on commence à
décompter les intérêts.
1. In fine
Il permet à l’entreprise d’être confronté à une sortie de trésorerie différée dans le temps.
Exemple : Soit une obligation, de valeur nominale de 500 €, dont le prix d'émission est de 480 € et
dont le prix de remboursement est de 510 €.
Les intérêts seront calculés sur 500 €. La prime d'émission correspond à la différence entre la
valeur nominale et le prix d'émission, ici 500 – 480 = 20 €.
A. Principe
C'est un contrat de location par lequel le propriétaire d'un bien meuble ou immeuble à usage
professionnel, en confère le droit au crédit-preneur moyennant le paiement de loyers périodiques.
Ce contrat stipule une option d'achat en fin de contrat à un prix fixé à l'avance.
• le prix d'achat HT
• la durée du contrat
2. Le crédit-bail immobilier
Une société de crédit-bail donne ici en location un bien immobilier à usage professionnel à une
entreprise qui peut devenir propriétaire, si elle le souhaite, à l’expiration du bail.
C. Intérêt et limite
1. Les intérêts
• Financement à 100% du projet
• Pas d'incidence directe sur l'équilibre bilantiel : Dans le bilan nous n’avons que les
immobilisations faisant partie de notre patrimoine.
2. Les limites
• Coût supérieur à celui d'un emprunt bancaire