Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
- Ce sont les tests prophylactiques ou curatifs des manifestations de carence chez le
cobaye
- Il existe un dosage enzymatique par une oxydase
- Résultats :
• L’unité internationale (UI) de vitamine C correspond à 0.05 mg d’acide ascorbique
• 1 mg d’acide ascorbique correspond à 20 UI
C. Origine :
- La plupart des animaux synthétisent la vitamine C à partir de l’UDP glucose
- L’Homme en est incapable par défaut de 2-cétogulonolactone oxydase
- Les végétaux synthétisent l’acide ascorbique, à partir du glucose et du galactose
- On trouve la vitamine C dans l’alimentation :
• Fruits : orange, citron, pamplemousse
• Légumes verts : choux, salades, haricots, tomates, poireaux
• Certains produits animaux : viande fraiche, foie, lait
Une alimentation normale couvre facilement les besoins chez
l’adulte, mais la cuisson et l’exposition à l’air favorisent
l’inactivation
D. Besoins :
- Proches de l’état de saturation : 80 à 100 mg/j
- Augmentent chez l’enfant, au cours de la grossesse et l’allaitement, en cas de
maladie infectieuse, chirurgie, agression (fatigue, froid…)
- Egalement fonction de la présence de facteurs de protection :
• Vitamine A
• Glucosides flavoniques, radicaux SH
E. Métabolisme :
1. Absorption :
- L’acide ascorbique à l’état libre est absorbé par les villosités de l’intestin grêle par
simple diffusion. En cas de diarrhée, l’absorption est diminuée
- La vitamine C traverse la barrière placentaire
2. Répartition :
- Se répartit dans le foie, les surrénales, les gonades, l’hypophyse, la rate, la peau et le
cartilage
- La seule réserve est le stockage hépatique, car les autres tissus ont des besoins
métaboliques locaux importants
- Le taux plasmatique est de 5 à 7 mg/l
- La demi-vie de l’acide ascorbique est de 16 jours :
• La dégradation se fait par oxydation aboutissant à la libération d’acide oxalique et
de CO2
• Normalement, 75% de la vitamine C ingérée est transformée en dérivés inactifs
3. Elimination :
- Urinaire : fonction de l’ascorbémie
- Fécale : constante et indépendante des apports, peut augmenter fortement en cas de
diarrhée
- Sudorale
2
III. Actions physiologiques :
A. Action sur le tissu conjonctif :
- Action sur la cellule mésenchymateuse : la vitamine C favorise la différenciation des
cellules mésenchymateuses de tous les tissus conjonctifs
- Action sur la substance fondamentale :
• Sur les fibres collagènes : la vitamine C favorise l’hydroxylation de la proline en
hydroxy proline dans la fibre collagène
• Sur les mucopolysaccharides acides : elle interviendrait dans la transformation de
l’acide hyaluronique en mucopolysaccharides acides
- Ces actions sur le tissu conjonctif expliquent le rôle de la vitamine C :
• Sur la croissance : tissu osseux, développement des dents
• Sur la cicatrisation des plaies
B. Rôle sur les glandes endocrines :
- La plupart des glandes endocrines sont riches en vitamine C : corticosurrénales,
hypophyse, ovaires
- Il existe des relations entre vitamine C et stéroïdogenèse
C. Rôle anti-infectieux :
- In vivo, l’acide ascorbique stimule la phagocytose et augmenterait la synthèse
d’anticorps
- In vitro, il a une certaine action bactéricide, notamment vis-à-vis du bacille de Koch,
par blocage de ses mécanismes respiratoires ; en présence de métaux (cuivre, fer,
zinc), la vitamine C détruit un grand nombre de toxines microbiennes
D. Rôle sur les métabolismes :
- La vitamine C est un facteur de la transformation de l’acide folique en acide
folinique ; elle augmente l’absorption intestinale du fer en le maintenant à l’état
ferreux
- Métabolisme des hydrates de carbone : la carence en vitamine C entraine une
hypoglycémie après une brève période d’hyperglycémie
- Métabolisme des acides aminés :
• Intervient dans le catabolisme de la tyrosine
• Favorise l’hydroxylation de la dopamine en noradrénaline
E. Rôle dans le transfert d’hydrogène et d’électrons :
L’acide ascorbique est un transporteur d’hydrogène ; il peut céder 2 ions H+ en se
transformant en acide déhydro-ascorbique
F. Action sur les enzymes :
- Dans le cycle de Krebs, l’acide ascorbique contrôle l’aconitase qui permet le passage
de l’acide citrique à l’acide cis-aconitique
- La carence en vitamine C s’accompagne d’une baisse de l’activité de certaines
enzymes :
• Phosphatase alcaline osseuse
• Phosphorylase
• Succino-déshydrogénase
3
G. Rôle hématopoïétique :
- Stimule la formation des érythrocytes :
• Par augmentation de l’assimilation du fer
• Par action sur l’acide folique
- Action antihémorragique par protection des épithéliums vasculaires en association
avec la vitamine P
H. Interrelations vitaminiques :
- Action bénéfique sur les manifestations cliniques des avitaminoses B et E
- Protège l’oxydation des vitamines A, D, E et K
IV. Carence en vitamine C :
A. Chez l’adulte : scorbut :
- Maladie ancienne, exceptionnelle par ses circonstances de survenue : armées
assiégées, camps de prisonniers…
- Signes cliniques :
• Les premières manifestations apparaissent après 2 à 4 mois de carence
• Au début, simple asthénie accompagnée de douleurs osseuses, anémie
• Puis surviennent :
Syndrome hémorragique
Gingivite douloureuse et hémorragique avec altérations dentaires
Altération de l’état général avec fièvre et torpeur
Anomalies du tissu conjonctif, responsables de l’absence de cicatrisation des
plaies
- En l’absence de traitement : mort par hémorragie ou infection
- Guérison rapidement obtenue par vitaminothérapie
B. Chez l’enfant entre 6 mois et 2 ans : maladie de Barlow :
1. Forme complète : rare
- Circonstances de survenue : nourrissons et jeunes enfants sous allaitement artificiel
et farine sans apport vitaminique sous forme de jus d’orange
- Signes cliniques :
• Au début : anémie, perte de poids.
• Ensuite, signes osseux : hématomes sous-périostés
• Ultérieurement : altération de l’état général avec fièvre, anémie, syndrome
hémorragique
- Evolution : mort par hémorragie ou infection
- Guérison rapidement obtenue par administration de jus d’orange
2. Formes frustes :
Le diagnostic est affirmé par la baisse de l’élimination urinaire d’acide ascorbique et
la baisse de l’ascorbémie, les épreuves de charge et, surtout, la guérison obtenue lors
de la prise de jus d’orange
V. Conclusion :