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Terme de Référence

« Diagnostic des infrastructures de l’élevage et


annexes à Djibouti »

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA MISSION

A Djibouti, le secteur primaire ne représente que 4% du PIB national. Le


secteur souffre des contextes climatiques et pédo-hydrologique défavorable.
La production végétale est peu développée, du fait du manque d'eau, des
limitations en terre arable et de la salinité des sols1.
L'élevage, pratiqué par environ 1/ 3 de la population, représente 75% du PIB
agricole2. C’est secteur important pour faire reculer la pauvreté, préserver les
moyens de subsistance des populations et garantir la croissance
économique. EN effet, La vente du bétail et de ses produits dérivés génère
des ressources, diversifie les revenus, fournit de l’emploi tout au long de
l’année et sert d’assurance dans les moments difficiles aux ménages. De
plus, les produits de l’élevage, plus particulièrement la viande et le lait,
assurent la sécurité alimentaire et la nutrition des bénéficiaires dans la
mesure où ils constituent des sources garanties de protéines, des graisses et
des micronutriments.
Sur le plan commercial, le pays dispose des infrastructures marchandes
d’élevage qui approvisionnent le marché national. Des parcs à bétails ainsi
que des abattoirs qui constituent de mini pole économique de lutte contre la
pauvreté. Environ 2000 personnes fréquentent chaque jour ces
établissements, bénéficiant d’emplois directs ou indirects grâce notamment
aux différentes activités intermédiaires crées par la commercialisation du
bétail et les activités connexes (restaurateur, fagotier, boutiquier, etc.…) tout
autour de ces marchés2.
Les exportations Djiboutiennes sont dominées par l’exportation des bétails
vers les pays du moyen orient (Djibouti ICI). En effet, Djibouti s’est imposé
comme plateforme d’échange entre l’Ethiopie et les pays du Golf. Le
gouvernement a massivement investi sur des infrastructures de facilitation
d’échange tel-que le Centre de Quarantaine Régional de Damerjog et des
terminaux portuaires destinés à l’exportation des bétails3.
En annexe, le gouvernement a massivement investi dans les infrastructures
de qualité en lien avec le SPS. La dernière en date est la création d’une
Agence Nationale de Norme et de la qualité4.
Cependant, le secteur de l’élevage reste sous-développé et subit les
conséquences négatives du changement climatique, des pathologies
récurrentes et des contraintes Sanitaire et Phytosanitaire (accord SPS),
limitant ainsi sa capacité de pénétration des marchés internationaux.
1. Note de stratégie de pays, Rapport principal et appendices, FIDA 2016
2. Rapport d’activité de la DESV 2019
3. La Nation du 18.01.21 (Inauguration d’un nouveau terminal à bétail au port polyvalent de Doraleh)

4. Loi n°100/AN/20/8ème L du 7 janvier 2021 portant création de l’Agence Djiboutienne de Norme et de Qualité
C’est dans cet élan que la Banque Mondiale va soutenir le renforcement des
normes de qualité et la capacité de Djibouti à disposer des infrastructures
d’excellence pour passer d’un pays de transit d’animaux vivant à un
exportateur de produit animale1.
La liste et détail technique de ces infrastructures d’excellence n’étant pas
bien définies, le présent TdR est élaboré en vue de recruter un cabinet qui
sera mandaté pour conduire un diagnostic (étude technique) de ces
infrastructures indispensables à la transition de Djibouti « pays de transit »
en Djibouti « exportateur de produit animale »2.
De manière spécifique la mission va :
• Elaborer une base de données sur l’état des lieux des infrastructures
existantes toute en proposant des actions et des appuis adaptés à
chaque cas (études techniques/plans standard, manuel de
fonctionnement)
• Proposer une liste incluant les détails techniques des infrastructures
non-existantes mais indispensable pour la transition citée ci-dessus.
Ce document (diagnostic) va être en cohérence avec les différents documents
stratégiques et plans nationaux de développement élaborés dans le cadre de
la Vision Djibouti 2035. Le diagnostic s’alignera à l’objectif fixé dans la feuille
de route Vision Djibouti 2035 en dotant Djibouti des infrastructures
indispensables pour faire de Djibouti une plaque tournante de l’économie
régionale et continentale.
Aussi, le diagnostic va s’aligner à l’Objectif opérationnel du programme de
développement économique inclusif (Djibouti ICI) à travers la diversification
de l’économie et l’appui au secteur privé actif dans l’élevage et le secteur
primaire.
Enfin, le diagnostic va permettre d’établir une feuille de route qui va
contribuer au développement des infrastructures d’élevage dans le souci
d’améliorer la production, la productivité et la commercialisation des
produits du secteur de l’élevage, les services vétérinaires et de vulgarisation,
la sécurité alimentaire des ménages et garantir une croissance plus
inclusive.

1. Document du project (PAD)


2. Annexe (liste des infrastructures existantes et projetées)
II. DESCRIPTION DU PROJET

1. Objectif du projet
L’objectif du projet DRIVE est de protéger les éleveurs contre les risques
encourus (chocs climatiques et sécheresses récurrentes) en (i) les protégeant
contre la sécheresse grâce à un meilleur accès financier et au transfert des
risques ; et (ii) en les reliant davantage aux marchés grâce à la facilitation du
commerce et à la mobilisation de capitaux privés dans les chaînes de valeur
du bétail.

Un ensemble de services financiers et de transfert de risques (comme


une assurance contre la sécheresse) protégera les éleveurs contre les chocs
récurrents de la sécheresse. Le projet soutiendra les changements de
comportement des éleveurs pour qu'ils cherchent, d’une part, à vendre
régulièrement leur jeune bétail par le biais d'accords d'enlèvement avec des
négociants en bétail et des transformateurs, et d’autre part, pour améliorer
la qualité du bétail vendu. Les ventes régulières protégeront la capacité de
charge des pâturages contre la dégradation, et la mise en relation des
groupes d’éleveurs avec les transformateurs/exportateurs de bétail les aidera
à faire respecter les règles de pâturage et à prévenir la "tragédie des biens
communs".

2. Composantes du projet

Le projet aura trois composantes :

▪ La composante 1 porte sur la réduction et financement des


risques. Elle vise à fournir un ensemble de services financiers
comprenant un système d’assurance contre les sécheresses, des
moyens de paiement et d’épargne et éventuellement des crédits,
afin de protéger les pasteurs contre les sécheresses. L’objectif est
que l’assurance soit utilisée pour les chocs climatiques les plus
sévères, tandis que l’épargne est privilégiée pour faire face aux
chocs mineurs. Sur la composante 1, compte tenu de la spécificité
de Djibouti, le projet va soutenir le financement d’une prime
d’assurance souveraine pour couvrir les risques systémiques dans
le cadre d'un produit ARC souverain afin de s'assurer contre les
risques climatiques (en lieu et place du produit de micro-
assurance sécheresse auquel ont accès les autres pays du projet).
Cette composante sera mise en œuvre par une entité régionale, la
compagnie de réassurance ZEP-RE1, au nom des pays.

▪ La composante 2 porte sur le développement des Chaînes de


valeur de l’élevage et la facilitation des échanges sera mise en
œuvre par le Centre d’Exécution de Projet basé au Ministère de
l’Agriculture, de l’Eau, de l’Elevage et de la Pêche chargé des
Ressources Halieutiques. Elle vise à compléter les interventions
existantes sur les systèmes de production pastorale, à faciliter le
commerce du bétail et à mobiliser les investissements privés dans
les chaînes de valeur de l'élevage. Cette composante se concentre
sur quatre routes commerciales régionales du bétail2 et sur les
deux chaînes de valeur des animaux sur pieds et des produits
d’élevage transformés. L’accent sera mis sur les services financiers
et l’assistance technique, et donc aucuns travaux de génie civil
ne sont prévus par le projet. Trois types d’interventions sont
envisagés dans la cadre de la mise en œuvre de cette composante à
Djibouti.
o Sous-composante 2.1 : Amélioration de l’infrastructure
nationale de la qualité
Dans cette sous-composante, le projet interviendra sur
l’amélioration de l’infrastructure nationale de qualité, à
travers le renforcement de capacité et l’acquisition de
l’équipement et de matériel pour renforcer les normes de
qualité et la capacité de Djibouti à disposer de centres
d’excellence (centre de quarantaine, abattoir et laboratoire),
dont la construction n’est pas prise en charge par le projet,
pour passer d’un pays de transit d’animaux vivants à un
exportateur de produits animaux.

o Sous-composante 2.2 : Facilitation régionale du


commerce de l’élevage
Dans cette sous-composante, le projet soutiendra
l’amélioration des processus de transport et de transit
du bétail entre Djibouti et l’Éthiopie, en renforçant le
Groupe de travail bilatéral sur la promotion du commerce de
l’élevage (LTPWG) et la numérisation du certificat de
quarantaine entre Mile et Jijiga en Éthiopie, et du Doraleh
Multipurpose Port à Djibouti, avec des intégrations de
systèmes, l’harmonisation des processus et le renforcement
des capacités.

1
ZEP-RE, est une institution spécialisée de réassurance fondée en 1990 pour appuyer et développer le secteur de l'assurance/réassurance au
sein du COMESA. Elle a son siège à Nairobi et dispose de bureaux à Lusaka, Douala et Khartoum. ZEP (ZEP-RE).
2
Mile (Éthiopie) – Galafi – Port de Djibouti; Berbera corridor Jijiga à Berbera;Kenya Bula Hawo – Corridor de Mandera vers le port
maritime de Mogadiscio; Corridor Éthiopie – Kenya Moyale.
o Sous-composante 2.3 : Appui aux capacités productives
locales, en relation avec le corridor régional d’élevage
Dans cette sous-composante, le projet visera à soutenir la
participation du secteur privé local dans le corridor
régional de l’élevage, en renforçant les capacités productives.
Le projet financera des études de faisabilité économique et
financière, pour évaluer comment Djibouti peut monter dans
la chaine de valeur des produits carnés halal, en analysant
l’ensemble de la chaine de valeur , c.-à-d., l’offre et la
demande, les accords commerciaux, les opportunités de
positionnement sur les marchés régionaux et
internationaux, et en évaluant l’option privilégiée d’un centre
de transformation des produits de l’élevage aux normes
internationales sous la forme d’un plan d’investissement afin
de soutenir la mobilisation de l’investissement d’un
opérateur privé sous la forme d’un PPP.
Le projet soutiendra aussi le développement d’activités
économiques autour de la chaîne de valeur de l’élevage liées
aux services au terminal portuaire d’élevage ; la production,
la commercialisation et l’assurance de la qualité des
produits de l’élevage ; chaînes du froid ; logistique
efficace sur le corridor de transit du bétail. Le projet
complètera l’appui par des services non financiers,
notamment des services de développement des affaires aux
bénéficiaires des financements pour s’assurer de la mise en
œuvre des plans d’investissements et l’amélioration effective
de leurs opérations.

▪ La composante 3 porte sur Gestion de Projet. Elle financera


l’appui à la mise en œuvre du projet. Elle assurera les acquisitions
de systèmes et d’équipements, les recrutements de services de
consultants et de firmes et les frais de gestion du projet.
III. OBJECTIF DE L’ETUDE

1. OBJECTIF GENERAL

L’objectif général de l’étude est de concevoir les infrastructures d’élevage et


annexes afin de passer de Djibouti « pays de transit des animaux » à Djibouti
« pays exportateur des produits animaux ».

2. Objectifs spécifiques :
De manière plus spécifique le cabinet sera tenu :

• De dresser la liste des infrastructures d’élevage existantes dans le


pays, y compris leurs structures/systèmes de gestion actuelle et de
fonctionnement ;
• De dresser la listes des infrastructures projetées (non-existantes
actuellement) et indispensable à l’objectif général formulé ci-dessus ;
• D’identifier les lieux d’implantation exacts de toutes les infrastructures
d’élevage projetées ;
• De préparer les études techniques/plans des infrastructures d’élevage,
ainsi que les spécifications techniques, les devis quantitatifs, les devis
des ingénieurs, les documents d’appel d’offres, les dossiers
d’acquisition, les formations, le manuel d’exploitation et de
maintenance y afférents ainsi que le manuel des systèmes de gestion ;
• De dresser la liste du matériel destiné aux laboratoires et aux autres
infrastructures, y compris leurs quantités, spécifications techniques et
coûts ;
• De produire un manuel sur la structure/le système de gestion et
également un manuel-type d’exploitation et de maintenance relatif aux
nouvelles infrastructures ;
• De proposer, pour chaque infrastructure d’élevage et pour les activités
connexes, les microprojets de création de valeur ajoutée et de
développement de la chaîne des valeurs ;
• D’identifier les interactions entre les différents types des
infrastructures et évaluer les défaillances techniques qui nécessiteront
une assistance technique à court et à long terme ;
• D’émettre des recommandations sur les modalités de gestion
institutionnelle par le biais de partenariats public-privé (PPP) pour les
infrastructures communautaires ;
• De soumettre pour chaque infrastructure identifié, des
recommandations sur les activités adéquates de développement de la
chaîne de valeur et leur impact sur la création d’emplois,
l’amélioration des revenus et la réduction de la pauvreté en donnant
un accent particulier aux jeunes et aux femmes ;
• De soumettre des recommandations, au cas par cas, des actions et des
acquisitions indispensables au fonctionnement des infrastructures
(formation, matériaux, manuelle de gestion, …) ;
• D’organiser deux ateliers (mi-parcours et final) regroupant tous les
parties prenantes.

3. RESULTATS ATTENDUS
A l’issue de ce diagnostic, les principaux résultats attendus sont les suivants
:
- Une présentation des infrastructures existantes et projetées (structure,
fonctionnement, respect des normes…) ;
- La typologie des infrastructures par axe d’intervention ainsi que les
propositions d’appui adapté à chaque cas sont présentées ;
- La typologie des acteurs par filière et l’analyse des coûts et gains
marginaux à chaque étape de la filière sont établies ;
- Les défis et enjeux actuels que connaissent les infrastructures par type de
filière et par axes d’intervention sont présentés ;
- Les défis, enjeux actuels et axes d’amélioration pour chaque infrastructure
retenue sont listés ;
- Des propositions pour développer de façon pertinente, efficace et durable
chacune d’infrastructure retenue en fonction des filières sont formulées ;
- Deux ateliers de restitution, regroupant toute les parties prenantes, sont
réalisés (atelier mi-parcours et atelier final) ;
- Finalisation de l’ensemble des rapports attendus comme livrable.

4. Méthodologie
Le cabinet chargé de la présente étude devra proposer une méthodologie
complète et structurée pour le travail qui lui est demandé. Néanmoins, la
réalisation du diagnostic se fera en trois étapes :

Etape 1 : Phase préparatoire de la mission


La rencontre de cadrage : elle permettra d’harmoniser les compréhensions
sur les TdR et de finaliser la méthodologie et le chronogramme de la mission.

L’étude documentaire : elle consistera à faire des recherches sur des


documents de références ayant des liens avec le fonctionnement des
infrastructures d’élevages à Djibouti;

Conception et validation des outils : il s’agira de concevoir l’ensemble des


outils qui seront utilisés sur le terrain pour la collecte des données
(qualitatives et quantitatives) en amont de la mission. Ces outils feront l’objet
de validation au niveau de la CEP et de la DESV.
Indentification des infrastructures objet de la présente étude : Il s’agira de
dresser la liste des infrastructures existantes et projetés avec les autorités
compétentes de Djibouti. Une première liste des infrastructures sera annexe
au présent TDR. Cependant, la liste n’est pas exhaustive et pourra être
réajustée en fonction des observations.

Cette phase va durer 20 jours ouvrables.

Etape 2 : Phase terrain de la mission

Durant cette phase, le cabinet va s’appuyer sur les revues documentaires


toute en tenant compte des recommandations et observation des autorités
compétente. Des déplacements sont prévus en fonction des besoins.

Toutes les infrastructures, existantes et projetées feront l’objet d’étude


comme suit :

A. Infrastructures d’élevages existantes :

• Lister toutes les infrastructures d’élevage et annexes existantes ;


consulter les personnels aux niveaux de la capitale et dans les régions de
l’intérieur ;
• Evaluer l’état d’avancement des activités/de dégradation et du dispositif
institutionnel (système/structure) mis en place pour gérer chaque
catégorie des infrastructures d’élevage et annexes existantes ;
• Evaluer leur besoin ;
• Examiner les études techniques/plans standard existants des
infrastructures d’élevage et annexes qui ont déjà été construites ou
réhabilitées par le gouvernement de Djibouti.
• Examiner les infrastructures de qualité et de transport en lien avec
l’élevage puis soumettre des recommandations, au cas par cas, des
actions et acquisitions indispensables au fonctionnement des
infrastructures (formation, matériaux, manuelle de gestion, …).
• Pour les infrastructures nécessitant des travaux, définir les besoins de
réhabilitation en distinguant clairement les travaux de génie civil, le
mobilier et le matériel de laboratoire.

B. Infrastructures non –existantes (projetées)


• Assurer la participation totale des parties prenantes clés, notamment
des éleveurs, des dirigeants communautaires, des autorités locales et
du personnel de la DESV pendant la préparation des études
techniques/plans des infrastructures d’élevage. Les lieux
d’implantation, la conception et la gestion des infrastructures devront
tenir compte des avis des parties prenantes.
• Compte tenu que ces infrastructures nécessiteront l’introduction d’un
nombre important des bétails, proposer les méthodologies pour
améliorer le flux des services vétérinaires, des services de
transformation du bétail, des services de liaison avec les marchés
entre les prestataires de services publics et privés et les communautés
d’éleveurs.

• Étant donné que la réalisation des infrastructures d’élevage sera


proportionnelle à la demande, le stockage du bétail est nécessaire pour
promouvoir et accroître le nombre et la qualité du bétail. Par
conséquent, proposer des modalités de lancement d’un programme de
stockage du bétail en ayant recours aux secteurs privés et aux
associations d’éleveurs et la façon dont ce programme devrait
s’adapter au lieu d’implantation. Recommander les partenaires privées
ou association qui pourraient être approchées par le projet en
soulignant leurs qualités et leurs défauts. Proposer trois (3) modèles
de base qui peuvent être utilisés par le projet pour accroître la
production et la productivité de l’élevage, de sorte à faciliter une bonne
utilisation des infrastructures d’élevage et de garantir la viabilité à
long terme.
• Justifier l’adéquation de chacune des infrastructures proposées en
termes de lutte contre les pathologies animales, de production du
bétail, de transformation du bétail, de qualité et d’établissement de
liens avec les marchés. Cette justification devra être étayée par des
statistiques appropriées et à jour.

• Sélectionner et classer par ordre de priorité les campements ou les


blocs les plus pertinents à l’intérieur du pays. Les sites sélectionnés
pour l’implantation d’infrastructures d’élevage devraient être
rationnalisés en fonction du volume de bétail à transformer et de leur
proximité par rapport aux marchés potentiels pour la vente des
animaux vivants et les produits animaux, à savoir la viande et le lait,
comme c’est le cas des abattoirs/centres de collecte de lait.

• Sélectionner et classer par priorité les types d’infrastructures et leur


nombre en mettant l’accent sur la mise en place d’infrastructures qui
apportent une réelle valeur ajoutée à l’activité du sous-secteur de
l’élevage.

• Mettre en évidence les modalités pour mieux développer le partenariat


avec le secteur privé et les associations dans le secteur de l’élevage,
qui aideront les petits éleveurs à promouvoir la production animale, la
productivité du secteur de l’élevage, la création de valeur ajoutée et
l’établissement de liens avec les marchés.

• Pour chaque infrastructure, indiquer les activités adéquates de


développement de la chaîne de valeur et leur impact sur la création
d’emplois, l’amélioration des revenus et la réduction de la pauvreté au
profit des communautés rurales participantes, notamment des jeunes
et des femmes.

• Pour la conception des centres de collecte de lait, prévoir des


installations qui favoriseront la création d’emplois et de revenus pour
les jeunes et les femmes par l’apport de valeur ajoutée au lait et aux
produits du lait. Indiquer le nombre d’emplois qui seront créés dans la
chaîne de valeur.

• Pour la conception des abattoirs de bétail, prévoir des installations qui


permettront de créer plus d’emplois et d’offrir plus de revenus aux
jeunes et aux femmes par l’apport d’une valeur ajoutée au bétail et
aux produits dérivés du bétail, tels que les peaux/cuirs, le sang, les
sabots, les cornes et également l’engrais naturel. Indiquer le nombre
d’emplois qui seront créés dans la chaîne de valeur.

• Proposer un programme pilote pour la démonstration et la gestion des


digesteurs de biogaz pour l’éclairage et la cuisson des aliments autour
des abattoirs et des marchés de bétail. Recommander l’usage de biogaz
pour le fonctionnement en partie des abattoirs. Elaborer un plan
technique (site d’implantation, coût, travaux, formation, …) pour la
conception d’un digesteur de biogaz intégré à l’abattoir.

• Concernant la création de valeur ajoutée et d’emplois, élaborer une


proposition technique pour la conception d’une petite tannerie pour la
transformation des cuirs/sabots et également le traitement du cuir
pour la production de sacs, de chaussures, etc. par les communautés
rurales, notamment les jeunes et les femmes. Indiquer le site
favorable, montant total du capital de démarrage requis, les
outils/équipements, la formation, le nombre d’emplois à créer, les
marges brutes et la durabilité (plan technique).

• Les enjeux des aliments pour bétail sont cruciaux pour le


développement de l’élevage à Djibouti par conséquent proposé des
modalités de lancement d’un programme pour la conception d’une
formule alimentaire (rationnement) adaptée aux produits (type de
fourrage, complément…,) disponibles à Djibouti. Par la suite proposer
la création d’une unité des productions des aliments à bétail. Indiquer
le site favorable, montant total du capital de démarrage requis, les
outils/équipements, la formation, le nombre d’emplois à créer, les
marges brutes et la durabilité (plan technique).

• Proposer la création de deux marchés ruraux de collecte pour le bétail.


Ces marchés vont être approvisionnés hebdomadairement et
constitueront la source des animaux destinées à l’embouche et à
l’exportation. Pour ces marchés, indiquer les sites d’implantation
favorable, le détail technique et financier pour la conception, le
manuelle de fonctionnement et le formation pour la gestion.
• Proposer la création des unités d’élevage d’embouches adaptées aux
races des caprins ou bovins vivants à Djibouti. Indiquer les sites
favorables, formation, conception et manuelle de fonctionnement de
ces unités.

• Proposer des unités des charcuteries qui seront en lien avec les unités
d’élevage d’embouche. Indiquer le montant total du capital de
démarrage requis, les modes de fonctionnement, les
outils/équipements, la formation, le nombre d’emplois à créer, les
marges brutes et la durabilité.

• Le respect de la chaine de froid est indispensable pour l’exportation de


la viande rouge, par conséquent indiquer les différents schémas de
chaine de froid en lien avec l’exportation de viande rouge tout en
indiquant les infrastructures de froid pour le stock et la sortie à
chaque niveau de schéma (aéroport, abattoir, port,..). Pour ces
infrastructures de froid, indiquer le site d’installation, le montant total
du capital de démarrage requis, les outils/équipements, la formation,
le nombre d’emplois à créer, les marges brutes et la durabilité.

• En lien avec l’exportation des viandes rouges, proposer la conception


d’un abattoir moderne certifié Halal. Le nouvel abattoir doit privilégier
l’usage de l’énergie renouvelable (digesteur biogaz, panneaux solaire,
…). Il doit être équipé d’un système de récupération et de purification
des eaux usées. Cet abattoir sera exclusivement destiné à l’exportation
des viandes et doit avoir des attaches avec les points de sortie du pays
vers les marchés internationaux. Pour cet abattoir, indiquer, le site
d’implantation, le montant total du capital de démarrage requis, les
outils/équipements, la formation, le mode de fonctionnement, le
nombre d’emplois à créer, les marges brutes et la durabilité.

• Proposer une unité de production des engrains fertilisant en lien avec


les matières fécales des animaux abattus dans l’abattoir. Pour cette
unité de production d’engrais fertilisant (compostage), indiquer, le site
d’implantation, le montant total du capital de démarrage requis, les
outils/équipements, la formation, le mode de fonctionnement, le
nombre d’emplois à créer, les marges brutes et la durabilité.

• Pour les infrastructures de qualité et de transport en lien avec


l’élevage, proposer des mesures permettant l’amélioration de
collaboration entre ces dernières.

• En lien avec le transport, proposer des équipements de transport,


incluant les détails technique, respectueuses du bien être animal.
Pour chaque équipement, indiquer le montant total du capital de
démarrage requis, la formation, le mode de fonctionnement et le
nombre d’emplois à créer.
• Proposer des thèmes de formations requise pour améliorer la qualité
des produits issus de l’élevage (formation d’inspection, formation de
boucher, formation pour les transformateurs, formation pour la mini-
laiterie, formation sur les méthodes de conservation, formation sur les
chaines de froid,…). Pour ce thème, élaborer les TdR en vue de lancer
des travaux desdites formations.

• Évaluer les défaillances techniques qui nécessiteront une assistance


technique à court et à long terme.

• Sur la base des outils d’évaluation participative, entreprendre de


longues visites de terrain dans les districts participants, afin de :

❖ confirmer la liste des sites indiqués en annexe. Il convient de


noter que le nombre et les emplacements des différents types
d’infrastructures mentionnés à l’Annexe 1 ne sont fournis qu’à
titre indicatif : il faudrait par conséquent les examiner et les
ventiler à nouveau sur la base des données du terrain et d’une
justification appropriée.

❖ effectuer des évaluations détaillées des besoins des


infrastructures, y compris la disponibilité d’eau potable et
d’électricité ;

❖ évaluer la disponibilité de matériaux de


construction/réhabilitation dans les environs du lieu proposé
pour l’implantation des infrastructures ;

❖ définir l’étendue des travaux (plan de structure, …);

❖ établir des études techniques/plans préliminaires, des devis


quantitatifs, y compris les devis des ingénieurs, les documents
d’appel d’offres et les spécifications techniques pour chaque type
d’infrastructure d’élevage proposé ;

❖ évaluer et produire un manuel sur le dispositif institutionnel du


système/de la structure de gestion pour chaque type
d’infrastructure d’élevage ou annexes proposés. Là où de
nouvelles institutions sont nécessaires pour assurer la gestion
des infrastructures, proposer un chronogramme pour
l’enregistrement et la constitution des entités de gestion avant
l’achèvement du projet ;

❖ produire un manuel d’exploitation et de maintenance standard


pour chaque type d’infrastructure ;

❖ élaborer une structuration préliminaire des contrats (en vue des


appels d’offres) en fonction du lieu d’implantation ;
❖ classer par ordre de priorité les infrastructures de sorte à
réaliser une transition progressive de la situation actuelle vers la
situation ciblée dans l’objectif général.

❖ justifier, avec des statistiques à l’appui, la


rénovation/construction d’une chacune des infrastructures ;
❖ établir le calendrier de construction indicatif tenant compte du
temps disponible pour les travaux de construction/réhabilitation
et des capacités probables des entrepreneurs de génie civil.

• Sur la base des éléments indiqués ci-dessus, préparer et soumettre


des documents dans un format acceptable, qui comprendront :

❖ un ou des projet(s) de rapports d’étude intégrant tous les aspects


des termes de référence, des hypothèses de conception et des
calculs ;

❖ l’inventaire des infrastructures d’élevage et annexe existantes,


l’état d’avancement des activités/la dégradation et des
systèmes/structures de gestion associés dans les districts
participants ;

❖ l’inventaire des infrastructures d’élevage et annexe prévue (non-


existant) ;

❖ les études techniques/plans et les spécifications techniques


préliminaires ;

❖ l’inventaire et les spécifications du matériel de laboratoire et des


autres infrastructures ;

❖ les devis quantitatifs ;

❖ les devis des ingénieurs ;

❖ les projets de documents d’appel d’offres, y compris la


structuration des contrats ;

❖ le calendrier préliminaire de construction/d’exécution ;

❖ le projet de manuel sur les systèmes/structures de gestion des


infrastructures ;

❖ le projet de manuel d’exploitation et de maintenance ;

❖ Les TdRs et manuelles des formations.

Cette phase va durée quatre (4) mois ouvrables.


Etape 3 : Production des rapports et dissémination des résultats :
Production du draft du rapport final et annexe: Une première version du
rapport sera produite et partagée avec l’équipe du CEP et de la DESV suite à
la présentation sur place des résultats du diagnostic lors d’un atelier de
restitution.

Production du rapport définitif et annexe: Suite à la restitution suscitée et


aux retours faits sur la première version partagée, le cabinet intégrera les
éventuels commentaires et suggestions des acteurs impliqués dans le
domaine dans le rapport afin d’avoir la version définitive du rapport.

Le rapport définitif sera accompagné des annexes indiquant les listes des
matérielles et actions recommandés en fonction des infrastructures ainsi que
la base de données (BDD) résultant de l’enquête dûment renseignée et
analysée.

D’une manière globale, le cabinet va :

• Finaliser tous les aspects des études techniques/plans et le rapport


d’étude, en y intégrant les commentaires et les thèmes dégagés par les
parties prenantes.

• Fournir une justification complète pour toute modification


significative des devis des ingénieurs par rapport à celles déjà
construites par le gouvernement.

• Préparer et soumettre le rapport final d’étude au Client sous une forme


acceptable qui comprendra les éléments suivants présentés de
préférence sous plis séparés :

❖ un rapport de fin de mission faisant ressortir tous les aspects des


termes de référence, ainsi que les hypothèses de conception et les
calculs ;

❖ l’inventaire des infrastructures d’élevage existantes et prévues et


des systèmes/structures de gestion associés ;

❖ les études techniques/plans détaillés ;

❖ les spécifications techniques ;

❖ la liste finale des matériels de laboratoire et des autres


infrastructures, y compris leurs quantités, spécifications
techniques et coûts ;

❖ les devis quantitatifs ;

❖ les devis des ingénieurs ;


❖ les documents d’appel d’offres, y compris la structuration des
contrats ;

❖ le calendrier de construction provisoire ;

❖ le manuel sur les systèmes/structures de gestion des


infrastructures ;

❖ Les TdR et manuelles des formations ;

❖ les manuels d’exploitation et de maintenance.

• Atelier des parties prenantes : Deux ateliers seront organisés par le


cabinet. Le premier atelier sera réalisé à mi-parcours et le second en
fin de mission de travaux. Le cabinet de consultants devra présenter
les projets de rapports et de plans durant l’atelier qui regroupera
l’ensemble des parties prenantes.

Cette phase va durée 40 jours ouvrables incluant les journées des ateliers
de restitutions (mi-parcours et final).

5. LIVRABLES ATTENDUS

A la fin de l’étude, le cabinet d’étude va fournir les livrables suivants :

• Une note de cadrage et réalisation des outils (compréhension des TDR,


méthodologie du diagnostic agraire et chronogramme de réalisation) ;
• Une base de données (BDD) dûment renseignée et analysée ;
• Un draft du rapport final ;
• Une présentation Powerpoint sur le diagnostic des infrastructures
d’élevage et annexe ;
• Un rapport de l’atelier mi-parcours
• Un rapport de l’atelier de validation ;
• Un rapport final fin de mission faisant ressortir tous les aspects des
termes de référence, ainsi que les hypothèses de conception et les
calculs ;
• La liste des infrastructures d’élevage existantes et projetées et des
systèmes/structures de gestion associés ;
• Les études techniques/plans détaillés pour chaque infrastructure;
• les spécifications techniques pour chaque infrastructure ;
• la liste finale des matériels de laboratoire et des autres infrastructures,
y compris leurs quantités, spécifications techniques et coûts ;
• les devis quantitatifs pour chaque infrastructure ;
• Le plan de structure en format AutoCad (avec les différentes faces) de
chaque infrastructure ;
• les devis des ingénieurs pour chaque infrastructure;
• les documents d’appel d’offres, y compris la structuration des contrats
pour chaque infrastructure ;
• le calendrier de construction provisoire pour chaque infrastructure;
• le manuel sur les systèmes/structures de gestion des infrastructures
pour chaque infrastructure;
• Les TdRs et manuels des formations pour chaque infrastructure et les
formations d’inspection et qualités;
• Les manuels d’exploitation et de maintenance pour chaque
infrastructure.

6. PROFIL ET EXPERIENCE DU PERSONNEL DU CABINET D’ETUDE ET


CRITERES D’EVALUA TION
Pour réaliser cette mission, le cabinet sera recruté selon la méthode de
sélection basée sur la qualification telle que définit dans le Code des
marchés publics en République de Djibouti. Seuls les cabinets d’étude
présélectionnés seront contactés.
Le cabinet présélectionné doit être francophone avec des connaissances
universitaires et d’expériences dans le domaine de l’élevage.
Les cabinets présélectionnés doivent présenter des profils avec les
compétences suivantes :

N° Personnels clés Qualification minimum Expérience


minimum
1 Agroéconomiste (chef • MSc en agroéconomie ou 15 ans
d’équipe) équivalent ;
• Connaitre les
fonctionnements des
infrastructures d’élevage de
la sous région ;
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé).
2 Spécialiste en • Dr ou MSc en science 10 ans
production animale agricole/animale ;
• Maitriser la production
animale (cycle de production,
les races, potentialité,…) ;
• Avoir d’experience sur
l’embouche serait un atout
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé).
Dr vétérinaire • Dr ou MSc en science 10 ans
spécialiste des HIDAOA vétérinaire;
• Maitriser l’hygiène des
denrées alimentaire
d’origine animal;
• Connaissance dans le
decoupage des viandes;
• Maitriser la notion de
HACCP et de Bonne
pratique d’Hygiène,
• Maitriser le plan maitrise
sanitaire (PMS);
• Avoir d’experience dans
des abattoirs et des
charcuterie serait un
atout;
• Maitriser le français (lu,
écris et parlé)
3 Socio-économiste MSc en économie et plan 10 ans
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
4 Ingénieur en Génie MSc en architecture, métrise 10 ans
civil l’autoCAD et le métrage
MSC en étude quantitative
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
6 Environnementaliste MSc en science 10 ans
environnementale ou équivalent
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
7 Spécialiste en agro- MSc en agro-industrie, ou 10 ans
alimentaire domaine connexe ;
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
8 zootechnien MSC en zootechnie ou 10 ans
vétérinaire, expert en
rationnement
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
9 Microbiologiste • MSc en microbiologie 6 ans
Expert en analyse microbiologie
et analyse physico-chimique
additif des aliments (laborantin)
10 Hydro-géologue • MSc en hydrogéologie 6 ans
Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
11 Statisticien MSc en mathématique et 10 ans
analyse statistique
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)
12 Technicien enquêteur Diplôme de technicien, 6 ans
expérience sur l’échantillonnage.
• Maitriser le français (lu, écris
et parlé)

V. DUREE DE LA MISSION
Les tâches prévues dans les présents termes de référence portent sur 5 mois-
personnes de travail, à compter du ……. et s’étalent sur une période de 8 mois.
VI.OBLIGATIONS DES PARTIES PRENANTES
Le cabinet devra :
- Réaliser la mission conformément aux clauses contractuelles ;
- Fournir une prestation de qualité ;
- Être entièrement responsable des éventuels accidents qui pourraient
subvenir au cours de sa mission ;
- Garder la confidentialité des renseignements obtenus.

La Cellule d’Exécution du Projet (CEP) devra :


• Faciliter les contacts et les rencontres avec les différents acteurs
(autorités administratives, communales et services techniques
déconcentrés);
• Organiser avec le cabinet des rencontres périodiques suivant un
calendrier convenu consensuel préalablement établi;
• Prendre toutes les mesures correctives nécessaires pour remédier à
des défaillances éventuelles ;
• Fournir au Consultant toute la documentation disponible à
l’exécution de la mission ;
• Mettre à la disposition du Cabinet les moyens financiers nécessaires
à la réalisation de la mission conformément aux clauses
contractuelles.
• Veiller à la bonne collaboration du consultant avec la DESV
La CEP et la DESV sont responsables de l’atelier de validation du
document élaboré par le consultant.

VII- COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE


Les dossiers de candidature devront être composé de :
- Une lettre de manifestation d’intérêt, incluant le délai de disponibilité ;
- Un curriculum vitae récent détaillant l’expérience professionnelle et les
missions similaires ;
- Un document de compréhension des termes de références et de
présentation de la méthodologie (5 pages maximum).
- Trois références professionnelles (Noms et prénoms, fonctions
actuelles, fonctions au moment de la collaboration avec le Consultant,
email et contacts téléphoniques)
- Copie du diplôme le plus élevé ;
- Copie des attestations de travail ou de service rendus, énumérées dans
le curriculum vitae.

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