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CHAMBRE DU MALADE

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

ENUMERER TOUT LE MOBILIER NECESSAIRE

TITER TOUT LE MATERIEL UTILISABLE PAR LE MALADE

EXPLIQUER LES MESURES D’HYGIENE DE CONFORT ET DE SECURITE

NECESSAIRE DANS LA CHAMBRE DE MALADE

EXPLIQUER LA MANIER DE PROCEDER A L’HYGIENE DE LA CHAMBRE

EXPLIQUER LA MANIERE D’ENTRETENIR LE MATERIEL USUEL

PLAN

INTRODUCTION

GENERALITES
MOBILIER
MATERIEL USUEL
MESURE D’HYGIENE DE CONFORT ET DE SECURITE DU MALADE
ENTRETIEN DE LA CHAMBRE ET DU MOBILIER
CONCLUSION

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INTRODUCTION

Dès sa réception au pavillon d’accueil, le malade s’il doit être hospitalisé sera
conduit en salle de malade qui peut être individuelle ou comme.

L’infirmier se chargera de son accueil et de son installation.

GENERALITE :

Les dispositions adoptées pour la chambre d’un malade peuvent avoir une
importance très grande sur l’évolution de l’affection. Les malades devront passer de
longues heures dans un lit, il est nécessaire que leur chambre et le mobilier soient
parfaitement tenus selon les règles d’hygiène la plus stricte.

MOBILIER :

Il est composé généralement :

D’un lit du malade ;


D’une table de chevet (table et nuit placée à coté du lit) ;
D’une table de lit ;
Une chaise ou un fauteuil ;
Une armoire ;
Un système d’alarme.

A ce mobilier peut s’ajouter parfois quand il s’agit de chambre individuelle :

Un réfrigérateur ;
Un ventilateur ;
Une salle de bain ;
D’un poste téléviseur.

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MATERIEL USUEL :
BASSIN DE LIT :

Nature : il peut être en porcelaine, émail, acier inoxydable, plastique, il sert à


recueillir les selles et urines des malades alités.

Entretien : il doit être brossé jusqu’au fond avec une brosse plate et courbe. Le laver
intérieurement et extérieurement avec de l’au chaude + savon mou ou savon
liquide.

S’il existe des dépôts calcaires, utiliser une poudre à récurer verser de l’eau de javel
et essuyer. Respecter les règles de décontamination et de désinfection.

URINAL ET BOCAL : verre, émail, inox, plastique.

Entretien : laver à grande eau, puis à eau chaude + antiseptique. Désinfecter à l’eau
de javel et rincer. Respecter les règles de décontamination et de désinfection.

CRACHOIR : émail, inox porcelaine, carton.

Entretien : Si malade contagieux, décontaminé en trempant dans une solution


antiseptique. En général un fait bouillir contenu et contenant dans un appareil du
genre SOXHLET contenant eau + cristaux de soude dans la proportion de 2 cuillerées
à soupes par litre.

Rincer le crachoir et le soxhlet à l’eau froide et essayer. La stérilisation se fera par


chaleur sèche de préférence. Sinon le plonger dans un antiseptique. Les crachoirs à
usage unique sont incinérés dans un foyer à combustion vive.
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BASSIN RENIFORME : émail, inox, plastique.


Il sert à recueillir les vomissements parfois les urines et matières fécales, eau de
toilette. Il sert aussi à déposer le matériel souillé. Pour son entretien, sinon infecté,
laver à l’eau savonneuse, rincer et sécher. Si infecté, tremper dans une solution
antiseptique pour décontaminer. Ensuite laver, rincer, sécher et stériliser.

BLOC :

Ce sont des blocs de bois avec au centre une excavation ronde destinée à recevoir
les pieds du lit. On les emploie pour surélever une partie du lit.

ARCEAU OU CERCEAU :

C’est une petite charpente en métal en forme de demi-cercle et qui permet de


prévenir la pression de la literie supérieure sur le corps ou une partie du corps.

Il existe des cerceaux électriques qui permettent de réchauffer le lit neuf.

I.V. MESURES D’HYGIENE DE CONFORT ET DE SECURITE DU MALADE :

4.1. ECLAIRAGE :

La lumière doit pénétrer largement dans la chambre du malade. Cependant, il faut


la tamiser le plus souvent pour faciliter le sommeil. Pendant la nuit, la veilleuse doit
être placée de façon que le malade ne puise la voir. Il y a des cas exceptionnels où le
malade doit rester dans l’obscurité.

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4.2. TEMPERATURE AMBIANT :

La chambre doit être à une température variant autour de 20° et 22° C (NB) :
Température exprimé en degrés Celsius/ °C). Il faut éviter autant que possible l’aire
sec. La plupart du temps. On a recours à la climatisation ou à la ventilation.
Cependant il faut prémunir le malade contre refroidissement surtout dans la nuit ou
les premières heures de la matinée.

4.3. AERATIOON :

Les malades ont besoin d’un cube d’air important (50 m3/pers). Il faut que cet air
soit renouvelé très souvent.

Quand on emploie l’aération directe à l’aide de la fenêtre ouverte,, interposer un


paravent entre la fenêtre et les lits pour éviter le courant d’air. Le meilleur procédé
est de faire l’aération par pièce contiguë.

4.4. DESODORISATION :

Elle peut se faire par vaporisation de certaines substances aromatiques. (Aérosol –


crésyl – Encens. Etc.). Mais faire attention aux asthmatiques.

Il faut surtout prévenir les mauvaises odeurs en couvrant les poubelles, les bassins
et les bocaux en les vidant fréquemment et en entretenant la propreté des lavabos
et des W .C.

4.5. PROPRETE :

La chambre bien ensoleillée, aux murs clairs, où tout est net, propre exerce une
influence bienfaisante sur le moral du malade et évite par ailleurs la pullulation et la
propagation des germes pathogènes et l’apparition des germes nosocomiales.
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L’ordre et la propreté sont deux qualités que l’infirmier doit posséder durant
l’exécution et son travail.

4.6. CALME :

Eviter les nuisances sonores et veiller au calme des malades par une saine
organisation des activités intérieures par un respect de la charte des patients. Le
bruit est source de fatigue nerveuse.

ENTRETIEN DE LA CHAMBRE ET DU MOBILIER :

Leur entretien doit se faire tous les jours.

La toilette au lit du malade : elle sera faite en premier lieu

Nettoyage du sol :

Le balayage : doit se faire chaque jour. Quand on ne peut pas laver à grande
eau, on se contente d’un balayage soigné. Il faudra mouiller le sol pour éviter
de dégager la poussière.

Le lavage : il faut laver à grande eau si le sol le permet. On mettra un


antiseptique dans l’eau (eau de javel, saniflor). Les balais et les serpillières
seront ensuite nettoyés et rangés.

Nettoyage des vitres, des appareils d’éclairage, du mobilier : se fait au lavage


avec eau + vinaigre et ammoniac. Ensuite on essuie avec une peau de chamois
de préférence. Solution de nettoyage disponible dans le commerce.
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Epoussetage : autant que possible se servir d’un linge ou d’une peau de


chamois légèrement humide. Il s’agit d’enlever la poussière et non de la
changer de place.

Rangement : veiller au bon ordre des tables, chaises, armoires. Donner à la


chambre un aspect agréable et confortable ;

Cabinets de toilette : veiller à la propreté parfaite des appareils et du sol.


Désinfecter les baignoires lavabos et nettoyer avec des poudres spéciales.

W.C. / LA CUVETTE DOIT ETRE RIGOUREUSEMENT PROPRE ; Il vaut mieux ne


pas se servir d’acide chlorhydrique qui détériore la céramique et à la longue
les canalisations.

Nettoyer les siègles avec un linge propre imbibé d’un antiseptique. Mettre un
désodorisant. Renouveler à temps la provision de papier hygiénique.

V.I. CONCLUSION :

Le sort du malade étant de rester la plupart du temps dans sa chambre. Celle-ci doit
être aussi confortable que possible.

L’infirmier qui est aussi un hygiéniste doit veiller à la propreté, au confort et à la


sécurité dans la chambre du patient bien que les taches incombent le plus souvent à
l’aide infirmier.
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REFECTIONS DU LIT

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DECRIRE LES DIFFERENTS ELEMENTS DU LIT D’HOPITAL

ENUMERER LES REGLES GENERALES DE REFECTION DES LITS

DECRIRE LES TECHNIQUES DE REFECTION DE LITS.

PLAN

GENERALITES SUR LES LITS

REGLES GENERALES

REFECTION D’UN LIT NON OCCUPE

REFECTION D’UN LIT OCCUPE.


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I. GENERALITES SUR LES LITS :

Le lit du malade doit être disposé de façon convenable par rapport aux portes et
fenêtres pour que l’air et la lumière ne frappent pas directement la personne alitée.
Il doit être placé de sorte que l’infirmier puisse circuler librement tout autour.

A ces exigences, s’ajoutent celles ayant trait au malade et qui consistent en une
hygiène impeccable du lit et de ses annexes.

DESCRIPTION D’UN LIT D’HOPITAL :

Le lit d’hôpital est fait de matériaux solides et d’entretien facile (acier inoxydable,
métal, formica) ses dimensions sont :

1 m 90 de long ;
80 à 90 cm de large ;
70 à 90 cm de hauteur.

Il sera muni de roulette en caoutchouc permettant de le déplacer facilement et sans


bruit (services spécialisés soins intensifs).

SOMMIER :

Il est métallique et peut être articulé pour permettre les différents positions du
malade grâce à un système de crémaillère et à l’aide de manivelles situées au pied
du lit.

MATELAS :
Il peut être en laine, en crin ou à ressorts, mais il est plus souvent en mousse.

OREILLERS ET TRAVERSINS : sont en crin ou en plumes.

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LINGE :

Il est destiné à la protection du lit, son emploi est indispensable pour maintenir la
literie en parfait état de propreté.

ALEZES :

En toile ou en tissu, elles se placent sur le drap de dessous à hauteur du siège du


malade alité.

DRAPS : Il en existe 2 en coton.


COUVERTURE : En laine ou en coton.
TAIES D’OREILLER : Doivent être en toile fine.

II. REGLES GENERALES :

Ne pas secouer la literie pour dépoussiérer ;


Eviter le contact du linge sale avec le linge propre ;
Toujours prévoir un sac à linge pour ne pas jeter le linge sale par terre ;
Les éléments de la literie doivent être défaits séparément puis mis dans le sac
à linge ;
Prendre soin de fermer portes et fenêtres sauf lors de la réfection d’un lit
inoccupé ;
Eviter les plis en tirant sur les draps et couverture tout en évitant de serrer.
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III. REFECTION D’UN LIT NON OCCUPE :

3.2. MATERIEL :

- 2 chaises
- 2 oreillers
- 1 couvre-lit
- 2 draps
- 1 alèze en tissus et une en toile
- 1 couverture
- 2 taies d’oreillers

3.2. TECHNIQUE :

3.2.1. COMMENT DEFAIRE UN LIT NON OCCUPE :

- placer 2 chaises dos à dos à 25 cm l’une de l’autre au pied du lit ;


- enlever les oreillers et les placer sur les chaises après avoir changé les aies
- rabattre le bord supérieur du couvre-lit sur son bord inférieur et le placer

À cheval sur les dossiers des 2 chaises ;

Déborder la literie en allant des pieds vers la tête ;


Enlever d’abord la couverture, puis le drap de dessus de la même manière que
le couvre-lit en les pliant en trois ;
Les mettre dans le sac à linge, retirer l’alèze en coton puis celle en toile et
mettre le tout dans le sac à linge. Pour ce faire, les plier en deux suivant la
longueur du lit ;
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Retirer le drap de dessous comme les autres éléments de la literie ;
Poser le traversin sur une chaise ;
Retourner le matelas un jour dans le sens de la longueur et un autre jour dans
le refaire le lit.

3.2.2. TECHNIQUE DE REFECTION :

- poser le drap de dessous au milieu du lit et le déplier sans le secouer ;

- faire les coins et border en commençant par les pieds ;

- recouvrir le traversin et border latéralement ;

- poser l’alèze en toile puis l’alèze en tissu de la même manière ;

- placer le drap de dessus, faire les coins puis border au niveau des pieds ;

- placer dessus la couverture et border au pied du lit ;

- à hauteur du cou d’une personne alitée, rabattre, le drap de dessus sur la

Couverture ;

-border latéralement en prévoyant une ouverture ;

-placer le couvre-lit et le border au pied ;

-disposer les oreillers ;

- remettre de l’ordre dans la chambre.

IV. REFECTION D’UN LIT OCCUPE :

44.1. CHANGEMENT DU DRAP DE DESSUS DANS LE SENS DE LA LONGUEUR :


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4.1.1 MATERIEL :

- 2 Chaises

- 1 Drap propre

- 1 Sac à linge sale

4.1.2. TECHNIQUE :

- préparer le drap propre ;

- plier le revers du drap propre, le rouler dans le sens de la longueur sur ¾

Endroit en dedans le poser sur les 2 chaises ;

Déborder le drap de dessus, le rouler dans de sens de la longueur jusqu’au


niveau du malade ;
Refaire le lit de ce coté (déborder literie inférieure) ;
Epousseter, tirer border faire le coin, tapoter traversin et oreiller en dehors
du lit et les remettre ;
Mettre le drap propre sur le bord du lit, le bouder au pied, faire le coin le
dérouler, sur le malade tout en roulant le drap sale jusqu’au milieu sans le
découvrir, éviter que les deux draps se touchent ;
Arranger les habits du malade ;
A la fin, enlever le drap sale, le jeter dans le sac à linge sale ;
Terminer le lit (comme dans les techniques précédentes) ranger le matériel.
CHANGEMENT DRAP DE DESSUS DANS LE SENS DE LA LARGEUR : 2
PERSONNES :

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4.2.1. MATERIEL :

- 2 Chaises

- 1 Drap propre

- 1 Sac à linge sale ;

4.2.2. TECHNIQUE :

- préparer le drap propre ;

- laisser une partie du drap propre (le revers) ;

- rouler le drap dans le sens de la largeur l’endroit en dedans en commençant

Par le haut ;

Le poser sur les 2 chaises ;


Déborder la couverture au pied, la plier en 3, la poser sur les chaises ;
Déborder le drap de dessus au pied ;
Rouler le revers du drap de dessus et poser le drap propre roulé : rouleau
contre rouleau ;
Dérouler le drap propre tout en roulant le drap sale sans jamais découvrir le
malade ;
A la fin de l’opération, enlever le drap sale et mettre dans le sac à linge sale ;
Tirer le drap de dessous et les alèzes pour effacer les plis ;
Epousseter pour enlever les miettes de pain, reborder ;
Border le drap de dessus au pied, faire les coins et border latéralement
jusqu’au milieu du lit ;
Mettre la couverture, la border au pied et faire les coins ;
Mettre le couvre-lit, faire les coins, descendre le revers du drap de dessus ;
Remettre tout en ordre.
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4.3. CHANGEMENT DU DRAP DE DESSOUS :

4.3.1. MATERIEL :

- 1 Drap propre ;

- 1 Sac à linge ;

- 2 Chaises.

4.3.2. PREPARATION :

- mettre 2 chaises dos à dos au pied du lit à 50 cm l’une de l’autre ;

- accrocher le sac à sac à linge sale ;

- préparer le drap propre selon que le malade peut bouger ou pas.

a) Si le malade peut bouger

- rouler le drap dans le sens de la largeur en commençant par la tête jusqu’au

Milieu

b) Si le malade ne peut bouger :

- rouler le drap dans le sens de la longueur jusqu’à moitié ;

- déposer le drap préparé sur les 2 chaises.

4.3.3. TECHNIQUE :

- écarter la table de nuit ;


- déborder couvre-lit, le plier en 3, le secouer en dehors du lit et le déposer sur

Les chaises (si nécessaire, le baisser en place et le rabattre) ;

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Déborder la couverture, la plier en 3, la secouer en dehors du lit, et la mettre


sur les chaises rabattre latéralement sur le malade ;
Déborder le drap de dessus, le rabattre au pied et latéralement sur le malade ;
Déborder les alèze 1 par 1, en envelopper le malade dans le drap de dessus.

Si le malade peut bouger :

Le faire asseoir sans le découvrir ;


Enlever oreiller et traversin, les tapoter, les poser sur les chaises ;
Déborder à la tête, le drap de dessous sale, le rouler jusqu’aux reins du
malade, placer ; le drap propre son rouleau vers le rouleau drap sale, sans le
toucher.
Border à la tête ou envelopper le traversin, faire les coins, border latéralement
jusqu’à moitié, mettre l’oreiller et reposer le malade, tête sur l’oreiller ;
Lui demander de faire le pont en s’appuyant sur ses épaules et talons pendant
que l’opérateur déroule et roule sous son siège drap propre et drap sale ;
Puis poser le siège du malade ;
Soulever les pieds et terminer en enlevant drap sale et en déroulant drap
propre jusqu’au pied du lit ;
Border le pied, faire les coins et border latéralement le drap de dessous.

Si le malade ne peut pas bouger :

Tourner le malade couché sur le coté, le maintenir ainsi par un aide, sans le
découvrir ;
Enlever oreiller et traversin ;
Déborder le drap de dessous au pied et à la tête du lit ;
Le rouler jusqu’au milieu du lit ;
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Placer le drap propre, rouleau vers rouleau du drap sale tout en évitant qu’il
se touche, border au pied et à la tête du lit, faire les coins et border
latéralement ;
Border l’alèze en nylon et en toile ;
Retourner le malade de l’autre coté, maintenu par l’aide ;
Déborder le drap de dessous sale à la tête, au pied et latéralement et
continuer à le rouler, tout en déroulant le drap propre, envelopper le traversin
s’il n’a pas de taie ;
Terminer comme l’autre coté, faire la prévention des escarres ;
Remettre le malade sur le dos, lui placer son oreiller sous la tête.

Terminer de la même façon pour les deux genres de malades :

Rabattre le drap de dessus au pied et latéralement, le border au pied, faire les


coins et border latéralement jusqu’à mi-hauteur ;
Placer la couverture, la déplier, la border au pied, faire les coins, rabattre le
revers du drap de dessus et border au pied, faire les coins ;
Remettre en place la table de nuit.

CHANGEMENT D’ALEZES :

Ils suivent les mêmes règles que les changements de draps.


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PRINCIPAUX ANTISEPTIQUES

OBJECTIFS SPECIFISUES

DEFINIR UN ANTISPTIQUE, UN DESINFECTANT EN SE REFERANT AU COURS

IDENTIFIER LES PRINCIPAUX ANTISPTIQUES UTILISES DANS LES TECHNIQUES


DE SOINS

DECRIRE LE MODE D’ACTION DE CHAQUE ANTISEPTIQUE ETUDIE ;

PLAN

DEFINITION – GENERALITES

PRINCIPAUX ANTISEPTIQUES
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I. DEFINITION – GENERALITES :

Ce sont des substances destinées soit à détruire les germes déjà présents
(bactéricide) soit à arrêter leur développement (bactériostatique). Ces produits sont
dits antiseptiques lorsqu’ils sont appliqués à la thérapeutique humaine ou animale.

Désinfectants lorsqu’ils sont utilisés en hygiène pour le matériel et les locaux.

L’efficacité de ces produits est rarement totale vis-à-vis de la totalité des agents
contaminants.

Plusieurs sortes de désinfectants et d’antiseptiques se vendent dans le


commerce, mais cinq facteurs sont à considérer dans leur choix.

Le désinfectant doit tuer les germes pathogènes dans un laps de temps


raisonnable ;

Le désinfectant ne doit pas être neutralisé immédiatement par des protéines,


savons ou des détergents ;

Le désinfectant ne doit pas endommager le matériel ;


Le désinfectant ne doit pas attaquer la peau ;

Le désinfectant doit avoir une solution stable.

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PRINCIPAUX ANTISEPTIQUES :

2.1 ALCOOL :

C’est une solution qui est antiseptique à partir de 60°. C’est un liquide
inflammable dont l’action antiseptique ne s’exerce que si la peau est séchée. Il
existe de l’alcool dénaturé à 95° mais pour les pansements, on utilise de l’alcool à
70°. Il perd son efficacité au contact de l’eau.

L’alcool ne doit pas être employé sur une plaie ni sur un linge ou de gants taches
de sang car il coagule les albumines et fixe le sang.

Il est utilisé dans :

Les pansements humides alcoolisés pour son action anti-phlogistique :


La désinfection de la peau (préparation du champ opératoire, mains des
praticiens).
La stérilisation par flambage de certains instruments (plateau par ex.).

2.2. TEINTURE D’IODE / ALCOOL IODE :

Elle imprègne le derme et les glandes sébacées. Pour que la teinture agisse, il
faut qu’elle soit appliquée sur une peau sèche. Il y a la teinture l’iode du codex et la
teinture d’iode chirurgicale.
L’alcool iodé est composé de 1 g de teinture d’iode du codex pour 20 g d’alcool à
90°. On le met sur les bords des plaies récentes (elle englobe les germes) et sur les
plaies atones (plaies qui ont perdu leur pourvoir de régénération). La teinture
d’iode doit être utilisée fraiche pour éviter des brulures. Elle contenue dans les
flacons colorés et bouchés à l’émeri.

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Il est formellement interdit de laisser une compresse ou un coton imbibé de


teinture d’iode sur de l’acier car elle l’attaque. Les taches de teinture d’iode
s’enlèvent avec de l’alcool ou de l’hyposulfite de soude.

L’alcool iodé à 1% est un excellent antiseptique, peu irritant, utilisé pour la


désinfection de la peau (et la préparation du champ opératoire) et du matériel
émaillé ou en inox.

2.3. MERCUROCHROME :

C’est un antiseptique qui n’est ni caustique, ni irritant. Il se présente en solution


alcoolique ou aqueuse. Il peut remplacer la teinture d’iode et parfois, pour le rendre
plus adhérent à la peau, on verse quelques gouttes d’alcool. On l’emploie en
badigeonnage sur les plaies, certaines brulures et pour préparer la peau des opérés.
C’est un antiseptique détergent qui solubilise et émulsionne les graisses.

2.4. ETHIER SULPURIQUE :

C’est un liquide inflammable, très volatile ; il doit être conservé à l’abri de la


chaleur et utilisé loin de toute flamme. Il solubilise les graisses et possède ainsi une
légère action détergente.
Il s’évapore très rapidement au contact de la peau provoquant une courte
sensation de froid et une très légère anesthésie. Il est utilisé pour la désinfection de
la peau (injection intradermique et au 1er temps de la préparation du champ-
opératoire).

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2.5. EAU OXYGENEE :

Elle est titrée à 10 – 20 ou 30 volumes. Elle est employée pure ou diluée. Elle se
décompose en présence de matière organique en dégageant de l’oxygène :

Elle est active sur les germes anaérobies (pansement des grangères) ;
Elle désagrège les caillots de sang ;
Elle possède une légère action hémostatique ;
Elle est utilisée en lavage pour les plaies encombrées de caillots de sang.

2.6. SOLUTION DE DAKIN :

Elle se compose d’une solution d’hypochlorite de soude, neutralisée par du


bicarbonate de soude et colorée par du permanganate de potasse. Elle est tirée à
1,5° et se décompose à 40°.

Le dakin a la même origine et la même odeur que l’eau de javel et la liqueur de la


baraque mais il est beaucoup plus faible qu’eux.
Il est bactéricide et favorise la phagocytose. Il détruit les toxines contenues dans
le pus, s’emploie dans les plaies infectées ou les tissus sphacélés. On utilise en
irrigation continue ou discontinue pour le lavage des plaies. Le dakin ne doit pas
être employé sur des plaies saignantes car empêche la coagulation.

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2.7. PERMANGANATE DE POTASSIUM :

En solution à 1 ou 4 % ou en poudre, ou sous forme de paillettes violettes. Il se


décompose en présence de matières organique en dégageant de l’oxygène. Il est
utilisé pour le nettoyage des plaies ou des ulcères phagédéniques .On enlève les
taches de permanganate avec de l’acide chlorhydrique.

2.8. HYPOCHLORITE DE SOUDE OU EAU DE JAVEL :

C’est un excellent antiseptique à base de chlore. Il est utilisé par ou dilué pour la
décontamination du matériel de soins et pour la désinfection de la peau.

2.9 FORMOL :

Est employé pour la désinfection en solution à 40 % et pour la stérilisation des


sondes, gants caoutchouc et se présente alors sous forme de pastilles ou en poudre.

2.10. BETADINE :
C’est un excellent bactéricide présenté en solution moussante à 40% et dermique
à 10%. Ill est actif sur les spores, les champignons et les virus. Il est utilisé pour la
désinfection de plaies et la préparation du champ opératoire.

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.11. SERUM PHYSIOLOGIQUE : SERUM SALE A 9 POUR MILLE (9%o).

Il permet le nettoyage des plaies, sans léser les tissus. Il est utilisé pour le lavage
des plaies, soit en irrigation, soit en pulvérisation.

2.12. AMMONIUMS QUATERNAIRES :

Ce sont des produits mouillants, leur action antiseptique pénètre les téguments.
Très nombreux, ils se présentent en :

Solution aqueuse de 1% : biocidan, cétavlon, Aéryl, sterlane Céquartyl ;


Solution alcoolique à 5% : cétavlon teinté ;
Ils sont utilisés pour la désinfection de la peau et les muqueuses et ne sont pas
irritants ;
La désinfection des plaies : leur pouvoir bactéricide est important.

2.13. MERCRYL LAURYLE :

Solution aqueuse à 0 ,1% le mercryl est un antiseptique détergent. Il solubilise et


émulsionne les graisses. Il est utilisé pour le nettoyage des plaies souillées.
REFERENCES :

YTOUITOU : Thérapeutique médicamenteuse

SOINS INFIRMIERS AUX MALADES / communauté des filles de la charité TOME


I

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NETTOYAGE ET CONDITIONNEMENT DU MATERIEL


COURANT DE SOINS EN VUE DE LA STERILISATION

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

ENUMERER SAN ERREUR LES ELEMENTS QUI COMPOSENT LE MATERIEL


COURANT DE SOINS

EXPLIQUER CHACUNE DES TECHNIQUES DE NETTOYAGE DU MATERIEL DE


SOINS

EXPLIQUER LES METHODES DE CONDITIONNEMENT DU MATERIEL DE SOINS


EN VUE D’UNE STERILISATION ;
PLAN :

DESCRIPTION DU MATERIEL DE SOINS

NETTOYAGE ET CONDITIONNEMENT DU MATERIEL DE SOINS.

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I. DESCRIPTION DU MATERIEL DE SOINS :

Le matériel courant de soins se compose en général :

MATERIEL DE PANSEMENT :

Tambours de coton, de compresses, plateaux, gants stériles, haricots, instruments à


pansement etc.

Les instruments : ils sont conçus pour permettre les différents temps de
l’intervention chirurgicale ; ils sont très nombreux et divers. On distingue :

Les instruments pour inciser : bistouri, couteau à amputation ;


Les instruments pour disséquer : pince à disséquer avec ou sans griffes ;
Les instruments pour l’hémostase : Pince de KOCHER ;
Les instruments pour explorer : sonde cannelée, stylet ;
Les instruments pour reconstituer : aiguilles de Reverdin, pince à agrafe de
MICHEL ;
Les instruments pour sectionner.

MATERIEL D’INJECTION : Seringues, aiguilles

MATERIEL DE SONDAGE : Sondes.

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NETTOYAGE ET CONDITIONNEMENT DU MATERIEL DE SOINS

2.1. SERINGUES ET AIGUILLES :

2.1.1. MATERIEL A REFUNIR :

- alèze en nylon ou en toile cirée ;

- plateau réniforme contenant les seringues et aiguilles sales ;

- cuvette avec de l’eau savonneuse ;

- tampon de compresse sur une pince ;

- 2° cuvettes ;

- 2 serviettes ;

- une cupule ;

- un flacon contenant de l’éther ;

- une boite à seringue avec 2 coussinets


- un tube pour les aiguilles propres.

2.1.2. TECHNIQUE :

a) DECONTAMINATION :

Aussitôt, après usage, les démonter et les tremper dans une solution de chlore à
0,5% pendant 10 minutes avant de les nettoyer.

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b) NETTOYAGE :

- laver avec de l’eau savonneuse : aspirer l’eau avec la seringue, c'est-à-dire le


piston dans le corps et l’aiguille à l’embout ;

- rejeter l’eau savonneuse par la lumière de l’aiguille ;

- aspirer et rejeter plusieurs fois (au moins 3 fois) ;

- démonter le seringue et à l’aide du tampon de compresse monté nettoyer


l’intérieur du corps et le piston ;

- rincer en aspirant et en rejetant plusieurs fois l’eau claire de la 2° cuvette ou de


la source d’eau (robinet) ;

- sécher à l’aide d’une serviette, le corps de pompe et de piston ;

- chasser l’eau contenue dans la lumière de l’aiguille en y refoulant l’air à l’aide de


la seringue ;

- placer le mandrin dans les aiguilles et le recourber du coté de la garde ;


- pour les seringues ayant servi aux prises de sang plongées dans de l’eau claire,
les rincer avant le savonnage ;

- rincer une 2° fois à l’éther les seringues et aiguilles ayant servi à injecter des
corps gras.

2.1.3. CONDITIONNEMENT :

La mise en boite se fait de préférence le piston séparé du corps de pompe et le tout


ballotté dans une bande de gaze.

Les aiguilles seront placées dans un tube bouché avec du coton cardé.

.../...

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2.2. INSTRUMENTS DE PANSEMENT :

2.2.1. TRIAGE :

Pour les instruments ayant servi à une intervention aseptique, tirer les instruments
qui piquent et les instruments contondants ; mettre chaque groupe dans un plateau
réniforme.

Pour les instruments ayant servi à une intervention septique, faire le même tri, =.
Mais ici, les instruments seront placés dans deux plateaux réniformes contenant
chacun une solution antiseptique. Prévoir une brosse.

2.2.2 TECHNIQUE :

INSTRUMENTS AYANT SERVI A UNE INTERVENTION SEPTIQUE

DECONTAMINATION
Se protéger par une paire de gants avant toute opération de
décontamination ;
Immerger les instruments pendant une heure dans un bain d’eau tiède
contenant ;
Du borate de soude 15 g + 4 ml de formol à 40% + 1 litre d’eau cétavlon à 1%
eau de javel diluée.
NETTOYAGE :
Démonter les instruments s’il y a lieur ;
Laver avec de l’eau et du savon,
Les brosser dans l’eau savonneuse, les rincer à l’eau claire ;
Les faires bouillir pendant 30 minutes ;
Les essuyer et les sécher.
.../...

-30-
CONDITIONNEMENT :

Ranger dans les boites métalliques entre deux coussinets.

INSTRUMENTS AVANT SERVI A UNE INTERVENTION ASEPTIQUE

DECONTAMINATION :

Tremper les instruments pendant 10 minutes dans une solution de chlore à


0,5% après les avoir démontés si nécessaire.

NETTOYAGE :
Les tremper dans de l’eau savonneuse ;
Les brosser partout à l’endroit des articulations, des stries ;
Les rincer à l’eau tiède et les mettre à bouillir dans une solution de carbonate
de soude pendant 15 ou 20 mn ;
Les essuyer tout de suite à la sortie pendant qu’ils sont chauds. S’il persiste
des taches les nettoyer à l’alcool ;
Vaseliner les instruments qui ne servent pas dans un délai d’une semaine
surtout au niveau de charnières ;
Les aiguilles et certains ciseaux très fins doivent être nettoyé à part,. Leur
pointe doit être vérifiée et protégée.

Pour la vérification : écarter les instruments impropres à l’utilisation, changer la


lame de bistouris et les protéger à l’aide d’une compresse.

.../...

-31-

CONDITIONNEMENT :

Ranger les instruments dans les boites métalliques entre deux matelas ;
Y adjoindre un tube témoin ou un ruban réactif pour la stérilisation.

N.B. :

- les gants et doigtiers en matière plastique sont jetés après usage et après
décontamination ;

- après certaines interventions très septiques (gangrène gazeuse abcès etc.). Les
gants sont détruits.
2.3. SONDES ET TUBULURES :

Elles sont en caoutchouc, en gomme, en plastique ou en métal ;

NETTOYAGE :
Les tirer selon leur mode d’utilisation (vésicale, bronchique, gastrique) ;
Les tremper dans de l’eau additionnée d’eau de javel pendant 10 mn ;
Les plonger dans une cuvette d’eau savonneuse ;
Les laver extérieurement et intérieurement à l’aide d’une grosse seringue ;
Si elles sont bouchées, les tremper dans une solution antiseptique (dakin par
exemple) pour ramollir l’obstacle, sinon vaincre la résistance à l’aide de
mandrin en matière plastique, de pression de jet d’eau savonneuse ;
Rincer à l’eau claire ;
Bien sécher et secouer pour enlever l’eau de la lumière ;
Les laisser à l’aire libre pendant une heure.
.../...

-32-
CONDITIONNEMENT :

Si la stérilisation se fait au formol, le conditionnement se fera dans un tube de


DESNOS : le bouchon de ce tube contient une petite boite perforée dans
laquelle se trouvent des pastilles de trioxyméthylène ;
Si la stérilisation se fait à l’autoclave, les mettre dans une boite métallique,
entre deux coussinets, y déposer un tube témoin de stérilisation et ouvrir les
opercules deux coussinets, y déposer un tube témoin de stérilisation et ouvrir
les opercules de la boite.

2.4. MATERIEL EN VERRE ET METAL :

NETTOYAGE :
- les démonter et les tremper dans une solution désinfectante (eau de javel

Pendant 10 mn ;

- les laver à l’eau savonneuse avec précaution ;

- rincer et sécher soigneusement ;

- éviter de rayer les miroirs du matériel optique.

c) CONDITIONNEMENT :

- mettre les articles démontés dans leurs boites respectives.

.../...

-34-

2.5. MATERIEL EN METAL OU EMAILLE :

NETTOYAGE :

- tremper dans une solution désinfectant (eau de javel pendant 10 minutes) ;

- nettoyer l’intérieur avec une brosse et à l’eau savonneuse ;

- insister sur le fond et les recoins ;

- rincer et sécher ;

- éviter que le matériel en émail ne tombe (destruction de celui-ci et possibilité


de
Rouille.

CONDITIONNEMENT :

Recouvrir les ouvertures avec une feuille de papier aluminium ou confectionner


avec couvercle avec une lame de coton cardé recouvert de compresse et fixer avec
du sparadrap ou des bandes.

.../...

-34-
.../...

-35-
.../...

-36-

INTRODUCTION A LA PREVENTION DE L’INFECTION

OBJECTIFS SPECIFIIQUES :

EXPLIQUER L’IMPORTANCE DE LA PREVENTION DE L’INFECTION DANS LES


SERVICES DE SOINS.

DECRIRE LE CYCLE DE L’INFECTION


IDENTIFIER LES MOYENS MECANIQUES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
PERMETTANT DE REALISER L’ASEPSIE ET L’ANTISEPSIE

DEFINIR LES TERMES SUIVANTES :

ASEPSIE, ANTISEPSIE, INFECTION, DESINFECTION, DESINFECTION POUSSEE,


NETTOYAGE, DECONTAMINATION ? STERILISATION ;

PLAN

INTRODUCTION

DEFINITION DES TERMES.

.../...

-37-

INTRODUCTION :

Tous les travailleurs de la santé sont particulièrement concernés par la


prévention et le contrôle de l’infection, autant ceux qui œuvrent dans les centres
hospitaliers que ceux des unités sanitaires extra hospitalières. Les micro-organismes
sont responsables de la plupart des infections. Ils sont une menace constante pour
l’individu malade dont la résistance générale est amoindrie. De plus la présence des
clients souffrant d’infections sévères près d’autres clients du centre hospitalier
produit des situations favorables à la dissémination des agents pathogènes. Le
personnel des situations favorables à la dissémination des agents pathogènes. Le
personnel hospitalier peut aussi être porteur de germes sans le savoir si certaines
techniques comme le lavage des mains ne sont pas respecté élevant ainsi le taux de
contamination.

Pour ces raisons, le personnel de santé chacun en ce qui le concerne doit faire de
la prévention de l’infection une préoccupation constante.

DEFINITION DES TERMES :


INFECTION :

Est l’invasion de l’organisme par des agents pathogènes qui y croissent et s’y
multiplient.

Les agents qui occasionnent le plus souvent les infections chez l’être humain sont :
les protozoaires, les bactéries, les champignons, les virus.

Le cycle de l’infection est un cercle vicieux comprenant :

Le réservoir de virus qui constitue un endroit où se développe l’agent


pathogène (être humain) plantes, terre ;
.../...

-38-
Les agents pathogènes sont véhiculés par les vecteurs par les vecteurs comme
l’air, l’eau, les aliments, la poussière, les insectes, les autres animaux, les
objets inanimés ou l’être humain qui sont les véhicules de transmission ;

Les portes d’entrée laissant pénétrer les agents infectieux exemple : bouche,
nez fissures de la peau ou des muqueuses, voies génitales et autres orifices du
Corps ou des muqueuses, voies génitales et orifices du corps et la vulnérabilité
de la personne à l’agent pathogène ;
Les portes de sorties : par lesquelles l’agent infectieux quitte sont réservoir ;
(voies aériennes supérieures, voies gastro intestinales, peau muqueuses, sang,
secrétions et excrétions de l’individu) sauf pour les micro-organismes qui se
développent dans la terre et qui ne requièrent aucune porte de sortie.

ASEPSIE :

Le terme asepsie se rapporte à l’absence d’agent pathogène. Il y a deux types


d’asepsie :

Asepsie médicale : qui comprend les pratiques destinées à maintenir les micro-
organismes dans un champ donné.
Asepsie chirurgicale : qui vise à garder une région déterminée exempte de tout
germe pathogène.

Les techniques aseptiques sont des termes généraux utilisés pour décrire tous les
efforts faits pour empêcher que les micro-organismes ne pénètrent dans une partie
du corps où ils peuvent déclencher une infection. Parmi les moyens utilisés nous
avons :

.../...

-39-

MOYENS MECANIQUES :

Port de gants stériles


Lavage chirurgical des mains
Port de blouses, masque, bonnet stérile
Utilisation de champ stérile
Utilisation de pince à servir (longuette).

MOYENS PHYSIQUES :

Stérilisation par la chaleur sèche ou humide.

MOYENS CHIMIQUES :

Stérilisation à l’oxyde d’éthylène et autre produits.

ANTISEPSIE :

Elle consiste à prévenir l’infection en détruisant ou en inactivant les micro-


organismes qui se trouvent sur la peau ou les autres tissus.

Parmi les procédés d’antisepsie, il y a :

MOYENS MECANIQUES :
Lavage des mains avec de l’eau et du savon avant et après chaque technique ;
Passage de mains à l’alcool.

.../...

-40-
NETTOYAGE :

C’est une opération qui consiste à enlever les particules ou les matières
organiques sur les objets ou instruments après décontamination.

DECONTAMINATION :
Elle consiste à tremper les instruments ou objets septiques dans une solution de
chlorure décolorant à 0,5% (eau de javel) pendant 10 minutes.

1° chlorure correspond à 0,3%.

Pour une part d’eau de javel, la formule suivante : la préparation de la


décontamination de sodium permet de calculer le nombre de parts d’eau :

(% d’eau de javel)

( 0 ,5% ) -1

C’est une opération au résultat momentané qui permet d’éliminer, de tuer ou


d’inhiber les micro-organismes. Elle permet au personnel de toucher avant le
nettoyage, avec plus de sécurité, les objets inanimés qui touchent la peau intacte.

DESINFECTION :

C’est une opération au résultat momentané s’appliquant aux milieux inertes,


éliminant ou tuant la plupart des micro-organismes excepté les endospores
bactériennes :

Moyens physiques : désinfection d’une plaie avec un antiseptique :


Moyens chimiques : pulvérisation de vapeurs de formol dans une salle
d’opération après une intervention chirurgicale.

.../...

-41-

DESINFECTION POUSSEE :

Elle est une méthode utilisant la chaleur humide pour éliminer tous les micro-
organismes exceptés certaines endospores bactériennes

.
STERIELISATION :

C’est une méthode qui vise la destruction de toutes formes de micro-organismes


y compris les endospores bactériennes :

Moyens physiques : autoclave, poupinel par exemple ;


Moyens chimiques : oxyde d’éthylène pour les objets en plastique,
caoutchouc, tissu.

REFERENCES :

P. ORSON ET J.L. ORSONI : manuel du pansement /soins aux malades.


Communautés des filles de la charité TOME I.
JHPIEGO : prévention des infections – guide pratique à l’intention des
programmes de PF.

.../...

-42-

b) CONDITIONNEMEMNT :

- mettre les articles démontés dans leurs boites respectives.

2.5. MATERIEL EN METAL OU EMAILLE :

a) NETTOYAGE :
- tremper dans une solution désinfectante (eau de javel pendant 10 minutes) ;

- nettoyer l’intérieur avec une brosse et à l’eau savonneuse ;

- insister sur le fond et les recoins ;

- rincer et sécher ;

- éviter que le matériel en émail ne tombe (destruction de celui-ci possibilité de

Roulle).

CONDITIONNEMENT :
Recouvrir les ouvertures avec une feuille de papier aluminium ou
confectionner un couvercle avec une lame de coton cardé recouvert de
compresse et fixer avec du sparadrap ou des bandes.

.../...

-43-
-44-
.../...

-45-
.../...

-46-
.../...

-47-
.../...

-48-
.../...

-49-
.../...

-50-
.../...

-51-

CHARIOT A PANSEMENT
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
DEFINIR LE CHARIOT A PANSEMENT EN SE REFERANT AU CONTENU DU
COURS ;

DECRIRE LE CHARIOT A PANSEMENT ;

DECRIRE EN RESPECTANT LA CHRONOLOGIE LA PREPARATION D’UN CHARIOT


A PANSEMENT.

PLAN

DEFINITION

DESCRIPTION

EXEMPLE DE CHARIOT PREPARE EN VUE D4UN PANSEMENT

ENTRETIEN DU CHARIOT.

.../...

-52-

I DEFINITION

C’est un instrument mobile permettant de transporter au lit du malade l nécessaire


pour les soins. Bien que dénommé chariot à pansement, on peut l’utiliser pour
effectuer d’autres types de soins.
DESCRITION

Il comporte 2 ou 3 rayons (autrement appelés étages, tablettes, etc.) et parfois une


cuvette et un petit plateau articulé qu’on peut loger sous le premier rayon comme
un tiroir (voir schéma).

Sur chaque rayon est déposé un type d » matériel donné. En général on a :

Au rayon supérieur – matériel stérile ;


Au rayon moyen – matériel non stérile ;
Au rayon inférieur – matériel septique.

Les éléments qui rentrent dans la composition de chaque type de matériel


dépendant de la nature du soin à dispenser.

EXEMPLE DE CHARIOT PREPARE EN VUE D’UN PANSEMENT

AU RAYON SUPERIEUR : le matériel stérile :


Boites à instruments stériles ;
Tambours de coton et de compresses stériles ;
.../...

-53-
Flacons verseurs contenant différents antiseptiques ;
Boites à mèches, drains stériles ;
Récipient en verre contenant un antiseptique dans lequel plonge une pince
longuette pour servir le matériel stérile ;
Boites à agrafes stériles ;
Gants stériles ;
Plateaux stériles.

AU RAYON MOYEN : le matériel non stérile :

LEUCOLPLAST (sparadrap)
Bandes
Coton cardé
Alèzes
Allumettes
Rasoir ou tondeuse
Epingles de sureté non stériles.

AU RAYON INFERIEUR : le matériel pour le recueil des éléments


septiques :

bassin réniforme (haricot)


Cuvette
Plateau non stérile.

N.B. : S’il s’agit d’un chariot à 2 rayons, le type de matériel du 1 er et 2e rayons ne


change pas ;

..../...

-54-

En lieu et place du 3e rayon, on accrocher au chariot un seau à pansements sales et


dans un coin du 2e rayon, on peut placer un haricot ou des plateaux destinés au
recueil des objets usagés ou souillés.

ENTRETIEN DU CHARIOT
Retenir que :

CHARIOT DOIT TOUJOURS RESTER PROPRE : Pour cela :

Nettoyer les rayons après chaque usage : d’abord avec de l’eau de javel puis avec
de l’eau savonneuse, enfin rincer avec le l’eau claire et sécher. Le chariot devra être
luisant.

4.2. CHARIOT DOIT ETRE RANGE : dans un endroit de la salle de soins et


ne devra rien supporter jusqu’au prochain soin.

.../...

-55-

STERILISATION
OBJECTIFS SPECIFIQUES
DEFINR SANS ERREUR, LA STERILISATION EN SE REFERANT AU CONTENU DU
COURS DISPENSE ;

IDENTIFIER LES DIFFERENTS PROCEDES DE STERILISATION.

EXPLIQUER TOUTES LES PRECAUTIONS A PRENDRE AU COURS DE CES


DIFFERENTS PROCEDES DE STERILISATION.

EXPLIQUER LES DIFFERENTS PROCEDES UTILISES POUR LA STERILISATION DU


MATERIEL COURANT DE SOINS.

DECRIRE LES TESTS UTILISENT POUR LE CONTROLE DE LA STERILISATION.

PLAN

DEFINITION DE LA STERILISATION

DIFFERENTS PROCEDES DE STERILISATION

CONTOLE DE LA STERILISATION.

.../...

-56-

I DEFINITION DE LA STERILISATION :

La stérilisation est une méthode qui permet de débarrasser ou d’éliminer


entièrement d’un objet ou d’une substance tout micro6organisme (pathogène ou
saprophyte de forme végétative ou sporulée par un procédé physique chimique ou
physico-chimique).

DIFFERENTS PROCEDES DE STERILISATION

Parmi les moyens de stérilisation utilisés nous étudierons :

Les procédés utilisant la chaleur sèche : le flambage, le poupinel ;


Les procédés utilisant la chaleur humide : l’ébullition ou désinfection poussée,
l’autoclave ;
Les procédés utilisant des substances chimiques : le formolage, l’oxyde
d’éthylène ;
Les procédés industriels : la tyndallisation, les rayons ultraviolets, etc.

2.1. STERILISATION PAR LA CHALEUR SECHE :

Elle est réalisée sous forme de flamme ou d’air chaud.

.../...

-57-

2.1.1. FLAMBAGE :
C’est un procédé qui permet la destruction des germes à l’aide d’une flamme sans
fumée.

N.B. : C’est une stérilisation imparfaite et dangereuse, un moyen d’urgence et de


fortune.

INDICATIONS : Matériel en émail, en métal, en porcelaine, en faïence.

PRECAUTIONS A PRENDRE :

Le matériel à stériliser doit être propre et sec ; les instruments doivent être
démontés. Eloigner toute matière inflammable ou explosive tels :

L’éther
L’alcool
Le chlorure d’éthyle
S’éloigner d’un appareil d’oxygène et ne jamais procéder au flambage à
proximité du lit d’un malade
Eviter les courants d’air
.../...

-58-
Mettre de l’alcool en quantité suffisante pour assurer un flambage uniforme et
prolongé
Ne pas jeter l’allumette, même apparemment éteinte, dans un récipient
contenant des cotons ou compresses sales
Laisser refroidir ou refroidir à l’eau stérile (selon urgence)
Ne jamais utiliser l’éther (risque d’explosion) et éviter les solutés
physiologiques (corrodent le métal)
A éviter pour les chromes qu’il détériore ainsi que pour les objets tranchants.

REALISATION DU FLAMBAGE :

Flambage de l’alcool brulant dans un plateau.

Il faut réunir les instruments à flamber dans un plateau propre et sec ; verser
l’alcool à 90% (s’assurer que tous les instruments sont trempés pour que les
flammes puissent les atteindre) ;

Allumer l’alcool ; la flamme ainsi dégagée élimine les germes. L’alcool doit bruler au
moins 3 à 5 mm.

N.B. : L’exposition de l’objet à la flamme d’un bec Bunsen : la température de la


base de la flamme est plus élevée que celle de la partie haute ; elle atteint 200° à
300°).

.../...
-59-

2.1.2. POUPINEL :

Le poupinel est un appareil de stérilisation utilisation utilisant l’air chaud.

Description de l’étuve du poupinel

C’est une étuve métallique à double paroi, chauffée au moyen de résistances


électriques placées entre les 2 parois. Cet appareil est muni :

D’un thermomètre externe mesurant la chaleur au niveau des parois ;


D’un thermostat qui permet d’éviter toute température excessive altérant le
matériel
D’une minuterie qui réglera le temps de chauffe (stérilisation). Le poupinel
sert à la stérilisation des instruments en métal, émaillé, et ne verre. On peut y
stériliser du coton et des compresses (T° à 110° pendant 30 mn).

PRECAUTIONS A PRENDRE :

Disposer le matériel à stériliser de façon à laisser l’air chaud circuler


librement ;
Ne jamais mettre le matériel en contact avec la paroi interne de l’appareil
(excès de chaleur) ;

.../...
-60-
Se rappeler que la stérilisation n’est pas obtenue à l’apparition du degré
choisi, mais en respectant le temps donné en fonction de la matière à
stériliser ;
Ne jamais ouvrir le poupinel encore chaud ; en sortant les boites du poupinel,
ne pas omettre de coller un sparadrap à cheval sur le couvercle et la boite et
d’y inscrire la date de stérilisation ;
Vérifier le témoin de stérilisation.

FONCTIONEMENT :

Disposer le matériel à stériliser à l’intérieur du poupinel sans le sur changer


afin d’assurer la libre circulation de l’air ; ouvrir les opercules ou éclipses des
tambours ou boites ;
Mettre l’appareil en marche, tout en maintenant les portes ouvertes pour
éliminer l’humidité qui oxyderait les instruments ;
Atteindre que la température atteigne celle requise pour la stérilisation pour
régler la minuterie ; (45 mn au moins afin de permettre la destruction du
bacille tétanique) ;
Les objets ne sont sortis du poupinel que lorsque la température est revenue à
moins 50° sinon la verrerie éclaterait. Tout en prenant la précaution de fermer
les éclipses ou opercules (tambours ou boites) ; il est bon d’inscrire à la date
de stérilisation.

N.B. : Il est de règle à la sortie du poupinel d’obturer la fente entre le corps


de la boite et le couvercle à l’aide d’une pénétration de l’air ambiant risquant
de véhiculer des germes. La durée moyenne de conservation de ce matériel
dans des conservations de ce matériel dans des conditions aseptiques est de 8
jours environ.
.../...

-61-

AVANTAGE :

Le principal avantage du poupinel est la fiabilité de ce procédé de stérilisation.

TEMPS DE STERILISATION (voir tableau3).

STERILISATION PAR LA CHALEUR HUMIDE :

La chaleur humide est utilisée sous forme d’eau bouillante ou de vapeur d’eau.

PROCEDES DE FORTUNE LA DESINFECTION A HAUT NIVEAU POUSSEE OU


EBULLITION

Elle permet la destruction des germes par immersion des objets dans l’eau portée à
ébullition pendent au moins 30 minutes. Ce n’est pas un procédé rigoureux de
stérilisation car il a été démontré que le virus de l’hépatite porté par des seringues
n’est nullement détruit par l’ébullition. On peut y ajouter du bicarbonate de
sodium pour éviter la rouille ou encore du borate de soude 1 g/ml pour élever la
température d’ébullition à 105°.
.../...

-62-

INDICATIONS :

La verrerie, le métal, le caoutchouc la porcelaine.

PRECAUTIONS A PRENDRE :

Vérifier l’état de la poissonnière dont les parois doivent être décapées après chaque
usage (le tartre conserve les spores microbiennes) :

Renouveler l’eau à chaque usage ;


Envelopper chaque seringue démontée en isolant le corps du piston
correspondant ;
Respecter le temps d’ébullition (30mn).

AVANTAGE :

L’ébullition permet une stérilisation d’urgence ;


Elle peut se faire à domicile. C’est une excellente méthode pour stériliser
l’eau.

INCONVEMEIENTS :
Elle nécessite l’emploi immédiat du matériel ainsi stérilisé ;
Elle oxyde des instruments métalliques ;
Elle ne détruit pas les spores, ni les virus (en particulier le virus de l’hépatite
virale).
.../...

-63-

PROCEDE SUR ET PREREFECTIONNE :

L’AUTOCLAVE :

C’est le procédé le plus sur et le plus universellement pratiqué pour la destruction


de toutes les formes de vie microbienne.

C’est un appareil de stérilisation utilisant la vapeur d’eau sous pression. L’action


combinée de la température et de l’humidité à une pression contrôlée provoque la
coagulation et l’hydrolyse des protéines des micro-organismes.

DESCRIPTION DE L’APPAREIL :

L’autoclave comporte :

Un générateur de vapeur (cylindre à paroi épaisse rempli d’eau aux 2/3, muni
d’un manomètre et d’une soupape de sureté reliée aux étuves) ;
D’un tuyau pour l’échappement de l’aire ;
D’un serpentin relié à un courant d’eau froide ;
D’une rentrée d’air munie de filtre.

INDICATIONS :

Matériel en plastique, en caoutchouc, matériel en verre, porcelaine, en émail et en


métal.
PRECAUTIONS A PRENDRE :

Ne pas omettre de fermer le robinet d’évacuation avant de remplir d’eau l’appareil


jusqu’au niveau du panier ou jusqu’au niveau du trépied :

.../...

-64-

Avant le fermer l’appareil, vérifier l’intégrité du joint sur lequel repose le


couvercle et la mobilité de la soupape de sécurité (le tartre peut le rendre
inutilisable) ;
Le chauffage arrêté, ouvrir le robinet purgeur afin de laisser échapper la
vapeur d’eau pour favoriser l’assèchement du matériel (ceci n’est valable que
pour l’autoclave de Chamberland) ;
Utiliser toujours les boites à opercules munies d’un système de plombage pour
pouvoir le fermer hermétiquement une fois sorties de l’appareil ou même
avant si possible) ;
Pour la verrerie ne pas faire de purge, ni de vide final ;
Pour le caoutchouc ne faire qu’une seule purge ;
Pour les liquides, remplir les flacons jusqu’au ¾ à l’intérieur des boites ;
Ne pas trop tasser à l’intérieur des boites, les champs linge en coton à
stériliser pour ne pas empêcher la pénétration de la vapeur d’eau ;
Fermer les boites et laisser les éclipses ouvertes.

FONCTIONNEMENT :

Il comprend :

La phase de production de la vapeur sous pression.


L’eau portée à ébullition se vaporise, la vapeur enfermée dans le générateur exerce
une pression sur les parois. La température augmente :

1 Kg de pression ........................................ = 120°

2 Kg de pression .......................................... = 133°

3 Kg de pression ........................................... = 143°

.../...

-65-

- La phase de stérilisation proprement dite

Les boites à éclipses contenant le matériel à stériliser sont placées dans l’étuve,
éclipses ouvertes. L’étuve est ensuite fermée hermétique.

La phase de vide

Un vide de l’ordre de moins 20 ml de mercure permet d’éliminer la plus grande


partie de l’air contenu dans l’appareil et les boites.

La phase de mise en équilibre

La vapeur sous pression est envoyée. Elle pénètre partout et chasse l’air résiduel
des boites. Pour assurer une parfaite répartition de la vapeur, plusieurs purges ou
détentes sont réalisées (2 ou 3) :
Arrêter l’arrivée de la vapeur ;
Ouvrir le robinet d’échappement d’air pendant quelques minutes.
La phase de stérilisation

La pression sera alors maintenue dans l’étuve pendant toute la durée de la


stérilisation. Elle varie suivant le matériel :

.../...

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1 Kg de pression pendant 30 mn pour le caoutchouc, le plastique des moteurs,


les liquides des sérums ;
2 Kg de pression pendant 45 mn le linge, les compresses, les seringues, les
instruments.

La phase de refroidissement

A la fin de la stérilisation, la condensation de la vapeur est obtenue par le passage


d’eau froide dans le serpentin. Elle assèche totalement le matériel. Elle réalise une
dépression à l’intérieur de l’étuve.

Elle nécessite la rentrée d’air, filtre dans l’étuve pour en permettre l’ouverture. A la
sortie de l’autoclave, les éclipsés des boites sont fermées. La date de la stérilisation
est inscrite.

AVANTAGE :
L’autoclave est un moyen très efficace de stérilisation pour tous les matériaux qui
supportent la chaleur et l’humidité.

STERILISATION PAR LES SUBSTANCES CHIMIQUES :

On distingue :

Le Formolage ;
Stérilisation par l’oxyde d’éthylène ;
Autres substances.
.../...

-67-
FORMOLAGE :

Le formol utilisé sous forme de vapeurs humides ou de pastilles (trioxyméthylène) a


des propriétés bactéricides et sporicides, il est aussi efficace à l’égard des virus, des
champignons etc.

STERILISATION A FROID PAR LE TRIOXYMETHYLENE (formol)

L’utilisation de pastilles est destinée à la stérilisation des sondes, doigtiers et gants


en caoutchouc, ces comprimés ou pastilles sont déposés soit dans la boite à trous
adaptable au bouchon (tube de Desnos) et l’émanation des vapeurs (d’aldéhyde
formique) issues de la dissolution lente des comprimés stérilise les sondes.
Si la stérilisation se fait dans une boite ou tambour, il faut fermer les opercules ou
les éclipses. Le temps de stérilisation est de 48 heures.

STERILISATION AVEC DU FORMOL EN SOLUTION

Utilisation du formol en solution à 5% temps de stérilisation : objets en contact


pendant 2 heures.

INDICATION : Instruments tranchants

.../...

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STERILISATION PAR LE RIOXYMETHYLENE A CHAUD

Ce procédé utilise l’étuve de Marion qui est une étuve électrique ou le chauffage
d’une solution de formol à 40% à 50% entraine une émission de vapeur. La durée
de la stérilisation est de 1 heure à 1 heure 30 mn.

STERILISATION PAR L’OXYDE D’ETHYLENE

Appareil de stérilisation « stériva ». Il est employé pour les objets en plastique,


caoutchouc, instruments d’endoscopie...
La température varie de 40% à 50% pour une durée de 5 heures. L’oxyde d’éthylène
est employé pour la stérilisation de l’air dans les salles d’opération, des objets
sensibles à la chaleur et à l’humidité :

Appareils d’optiques ;
Matériel en caoutchouc
Instruments métalliques.

AUTRES SUBSTANCES

L’Alcool iodé imbibé dans une compresse est aujourd’hui préconisé pour la
stérilisation des plateaux (par badigeonnage). L’alcool iodé détruit les
bactéries et les virus, et stérilise en une minute à concentration au 1/5000.
.../...

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Stérilisation par le glutaraldehyde à 2% pendant 10 minutes.

Stérilisation par le Formaldéhyde à 8% pendant 24 heures.

PROCEDES INDUSTRIELS

STERILISATION PAR LES RADIATIONS


Les radiations détruisent les microbes par un phénomène d’ionisation qui altère les
protéines cellulaires. Elles sont très souvent utilisées pour le matériel thermo
sensible, non stérilisable à l’oxyde l’éthylène.

Les radiations utilisées sont : les rayons ultra-violets produits par des lampes à
vapeurs de mercure pour la stérilisation de l’air et de l’eau. Les radiations ionisantes
B et Y pour stériliser le matériel non réutilisable en polyéthylène et surtout le
matériel de suture.

STERILISATION PAR LES ULTRA-SONS

Les ultra-sons émis à basse fréquence se propagent bien dans les milieux liquides.
Ils provoquent des vibrations qui décollent les détritus. Ils assurent une destruction
partielle des germes. N.B. : Les ultra-sons n’assurent pas une véritable stérilisation.
Ils sont un moyen de nettoyage et de désinfection.

../...

-70-

TYNDALLISATION

C’est un procédé de stérilisation utilisé pour les solutés ou des corps imprégnés de
solution en chauffant à 70° pendant atteindre 8 heures consécutives et renouvelés
pendant 3 ou 4jours de suite.

Exemple :
Stérilisation de solutés salé ou glucosé ;
Stérilisation à froid par le trioxyméthylène

CONTROLE DE LA STERILISATION

On peut contrôler la stérilisation par des tests physiques chimiques et


bactériologiques :

3 .1. TESTS PHYSIQUES

Ils sont basés sur la propriété que possèdent certains corps de se liquéfier à des
températures précises. On utilise :

.../...

-71-

TUBES TEMOINS

Ce sont des tubes en verre très fins dits « tubes témoins » contenant une substance
pulvérulente qui fond à une température précise ; une substance pulvérulente qui
fond à une température précise ; une substance colorante qui teind la poudre
devenue liquide. Ces tubes changent de couleur pendant la stérilisation. Chaque
couleur correspond à une tension de fusion :

Verte – 155°
Bleue – 133°
Jaune – 110°
Rose – 121°

N.B. : La stérilisation ne peut être vérifiée qu’à l’ouverture de la boite donc à la fin
de l’opération (stérilisation) en comparant les tubes fondus et non fondus.

RUBANS INDICATEURS DE STERILISATION

Ils permettent de vérifier la validité de la stérilisation en contrôlant les paramètres


ci-dessous.

La tension, le temps, la saturation de la vapeur d’eau ou d’oxyde d’éthylène.

Les rubans comportent des stries qui changent de couleur lorsque les conditions
requises pour la stérilisation sont atteintes dans l’appareil.

Le ruban du poupinel vire au brun à 170° celui de l’autoclave vire aussi au brun
à la même température et l’oxyde d’éthylène vire au rouge foncé ;
Ces rubans peuvent être placés à l’intérieur comme à l’extérieur des boites et
sachets.
.../...

-72-
TESTS BACTERIOLOGIQUES 0

Ils consistent à introduire à l’intérieur des boites à stériliser une culture de germes
saprophytes au moyen des tubes indicateurs.

Après la stérilisation des tubes indicateurs sont placés dans un incubateur avec un
tube témoin non stérilisé. Au bout de 24 h les tubes sont examinés. Le tube témoin
ayant viré au jaune, tous les tubes stérilisés qui ont viré également au jaune auront
signalé une mauvaise stérilisation. On évitera de plonger les mains même passée à
l’alcool dans les boites. Il faut noter le jour de la stérilisation et stocker le matériel
dans une armoire fermée.
Si après la stérilisation les germes sont détruits on peut affirmer que celle-ci est
parfaite.

Si les germes se développent la stérilisation est mauvaise.

CONCLUSION :

L’infirmier ou l’infirmière doit veiller au cours d’une stérilisation, au respect strict


du temps et de la température nécessaire à la réalisation de celle-ci. L’utilisation
d’un matériel stérile liée au respect de règles d’asepsie contribuera à coup sur à
limiter les infections hospitalières ou nosocomiales.

REFERENCES :

P. ORSAXIET JT ORSONI : manuel de la panseuse


Soins infirmiers aux malade/ communauté des filles de la charité TOME 1 M
« GOT ETCOLL » : soins infirmiers (précautions a prendre) 3e édition.
JHPIEGO BALTIMORE : prévention des infections – guide pratique à l’intention
des programmes de PF/USA.

.../...
-73-
TABLEAU 3 : LA STERILISATION

PRODEDES DE OBJETS DEVANT ETRE TEMPERATURE A


STERILISATION STERILISES ATTEINDRE ET DUREE
DE STERILISATION
1° Procédés utilisant
la chaleur séché
Flambage........... Objets en émail, métal, 180° pendant 3/4h à 1h.
Poupinel. Objets en verre, métal, -compresses/110° pdt
émail -coton/30mn.
2° Procédés utilisant
la chaleur humide
Ebullition Ebullition maintenance
Objets en verre, Pendant 20 mn.
caoutchouc, 1kg de pression (120°) pdt
Plastique. 1 /2h.
Objets en gomme, 2kg de pression (133°) pdt
plastique, 1/2h.
3° Procédés utilisant Email, métal. 3kg de pression (143°) pdt
des substances 1/2h.
chimique
Formolage Linge
Liquides (sans détente)

Oxyde d’Ethylène Objets en caoutchouc, A température ambiante


gomme, plastique pendant 48h ou à 60°pendant
6H surface 1H.
4°-Procédés Objets en plastique, métal,
Industriels verre, caoutchouc.
-Tyndallisation Linge Tissus en couches épaisses 3h
-Rayon ultra-violets Poudres en couches (pour la pression voir la notice
-Rayons X, 2,3. épaisses jointe à chaque appareil.
Matières albuminoïdes,
catguts
Tous objets en matière
plastique

-74-

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- IDENTIFIER LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE LAVAGE DES MAINS

- CITER LES INDICATIONS DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE LAVAGE DES MAINS


- EXPLIQUER LES BUTS DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE LAVAGE DES MAINS

- DECRIRE LES TECHNIQUES DE LAVAGE DES MAINS CONFORMEMENT AU CONTENU

DU COURS ENSEIGNE.

PLAN :

I. GENERALITES
II. LAVAGE SIMPLE DES MAINS
III. LAVAGE ANTISEPTIQUE DES MAINS
IV. LAVAGE CHIRURGICAL DES MAINS

-75-

I. GENRERALITES

De nombreuses enquêtes épidémiologiques ont démontré que les mains du


personnel hospitalier constituent un emportant vecteur de transmission des germes
entre le réservoir et la porte d’entrée. Cette contamination manu portée s’explique
par le fait qu’il existe au niveau de nos mains deux types de flores microbiennes :

- Une flore de base dite résidente qui est une colonisation de l’épiderme, dont
l’éradication complète n’est en fait jamais possible. Elle comprend de
nombreux germes parmi lesquels on peut citer ;
- Les cocci gram positif : en particulier les staphylocoques épidermiques ;
- Les Diphteroides : dont les corynébactérium acnées ;
- Une flore de rencontre dite transitoire qui se greffe sur la peau. Elle
comprend ;
- Les staphylocoques Au ré (DORE) ;
- Les entérobactéries dont E coli : kbebsiella pneumoniae.

Ces germes sont souvent responsables d’infections nosocomiales qui pourraient

Etre évités avec une antisepsie rigoureuse des mains.

Le lavage des mains est une mesure préventive importante contre la propagation
des micro-organismes. Il en existe trois types :

- Le lavage simple ;
- Le lavage antiseptique ;
- Le lavage chirurgical.

.../...

-76-

II. LAVAGE SIMPLE DES MAINS :

2.1. BUT :

Le lavage simple vise essentiellement la suppression de la flore transitoire.

2.2. INDICATIONS :

Le lavage simple est préconisé :


- Dès l’arrivée sur le lieu de travail ;
- Juste avant le début d’un soin (vis-à-vis du malade) ;
- Après avoir fait un soin (pour sa propre protection et celle des autres
contacts).

2.3. MATERIEL :

- un savon ou un détergent
- une brosse
- une serviette propre
- un robinet ou une cuvette contenant de l’eau propre (de préférence tiède).

2.4. TECHNIQUE :

- relever les manches au-dessus du coude ;


- enlever les bracelets, montre et bague ;
- les ongles doivent être courts et limés ;
- maintenir les mains à un niveau inférieur aux coudes (voir figure 4) et les
mouiller
Abondamment. L’eau doit s’écouler de la partie la moins contaminée (coudes)
Vers la partie la plus contaminée (mais) ;
- Appliquer le savon ou le détergent sur les mains et les avant-bras ;

.../...

-77-

- Frotter soigneusement les mains avec un mouvement rotatif pour frotter


chaque doigt séparément et spécialement les espaces interdigitaux pendant 1
à 2 mm ;
- L’utilisation d’une brosse pour le nettoyage des ongles est souhaitable ;

- Rincer abondamment les parties savonnées puis sécher rapidement avec une
serviette propre (car l’humidité favorise la reproduction bactérienne) ;
- Fermer le robinet à l’aide d’un coin de la serviette ou demander à un aide de le
faire (si le robinet n’est pas muni d’une commande).

Le lavage simple des mains dure 2 à 3 mn.

.../...
-78-
..../...

-79-

III. LAVAGE ANTISEPTIQUE DES MAINS :

3.1. BUT :

Il vise à obtenir une suppression de la flore transitoire et une réduction de la flore


résidente.
3.2. INDICATION :

- au cours d’une hémoculture


- au cours d’un sondage urinaire

3.3. MATERIEL : Bétadine moussante, essuie main à usage unique, source d’eau.

3.4. TECHNIQUE : Même procédé que le lavage simple des mains.

4.1. BUT :

Il vise à obtenir une réduction importante et prolongée de la flore résidente.

IV.2. INDICATION :

Avant les interventions chirurgicales.

IV.3. MATERIEL :

- Lavabos muraux munis de pédales de commande avec arrivée d’eau, de


savons liquides stériles et d’antiseptiques
- Brosses stériles
- Champs stériles (pour s’essuyer les mains).

.../...

-80-

IV.4. TECHNIQUE :

Elle comprend deux étapes :

- Le lavage ;
- Le brossage

IV.4.1. LAVAGE DES MAINS :

- relever les manches au-dessus du coude ;

- enlever montre, bracelet, bagues (même alliance) ;

- les ongles doivent être coupés courts et limés ;

- ouvrir l’arrivée d’eau et de savon avec les pédales de commande ;

- tenir les mains levées au dessus du coude enfin que l’eau coule des mains vers

Les coules.

Le lavage se fait avec minutie en commençant par le bout des doigts et en se


dirigeant vers les coudes (après le lavage, les mains deviendront plus propres que
les coudes).

Au début du lavage utiliser un cure-ongle ou une brosse pour nettoyer les ongles.

- Les mains sont bien savonnées et fréquemment rincées ;


- Faire passer les mains à l’antiseptique en appuyant sur la pédale de
commande (bien que l’utilisation d’un produit chimique ne remplace pas un
brossage mécanique consciencieux ;
.../...
-81-

- Rincer les mains, les assécher, toujours en commençant par le bout des doigts
et en se dirigeant vers le coude.

Le lavage des mains dans l’asepsie chirurgicale doit durer au moins 3 mm.

4.4.2. BROSSAGE DES MAINS :


- commencer le brossage par la face dorsale des doigts avec les rebords internes

Et externes ;

- Puis passer à la face palmaire des doigts ;


- Brosser les plis de flexion des phalanges et terminer en insistant sur les
ongles ;
- Brosser ensuite la face dorsale puis palmaire de la paume ;
- Terminer le brossage par le rebord cubital et les avant-bras.

Le brossage des mains dans l’asepsie chirurgicale peut durer jusqu’à 10 mm


particulièrement au début de la journée.

Ce pendant entre chaque intervention chirurgicale un brossage de 3 mm est


nécessaire et suffisant pour détruire les bactéries qui pourraient se développer sur
les mains chaudes et humide enfermées dans des gants.

REFEENCES :

- BBBBW DU GAS : introduction aux soins infirmiers : page 406.


- KOZIER ET ERB : soins infirmiers approche globale
- Soins infirmiers aux malades / communauté des filles de la charité.
-82-

PORT ASPETIQUE DE GANT :

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- EXPLIQUER LES PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DU PORT ASEPTIQUE DE


GANT ;

- DECRIRE LA TECHNIQUE DU PORT ASEPTIQUE DE GANTS CONFORMEMENT AU

COURS ENSEIGNE ;

PLAN :

I. GENERALITES

II. DIFFERENTES METHODES

III. REMARQUE
.../...
-83-

I. GENERALITES

Dans l’asepsie chirurgicale, le port aseptique de gants constitue un moyen


mécanique pour empêcher les micro-organismes de pénétrer dans une partie du
corps où ils peuvent déclencher une infection. C’est pour cette raison que
l’infirmière est tenue d’enfiler systématiquement des gants stériles avant toute
technique de soins nécessitant le respect rigoureux de l’Asepsie.

II DIFFERENTES MTHODES :

Deux techniques sont préconisées pour enfiler des gants stériles : la méthode
ouverte et la méthode fermée.

2.1. METHODE OUVERTE :

Elle est utilisée pour la plupart des activités infirmières en dehors de la salle
d’opération.

2.1.1. PRECAUTIONS A PRENDRE :

Ne pas toucher à main, une partie externe du gant –qui doit demeurer toujours
stérile). S’assurer que les doigts de la main gantée ne touchent pas de peau par
inadvertance.

2.1.2. MANIERE DE PROCEDER :

Pour enfiler le gant droits, le saisir par la main gauche par le repli (du coté de la
paume) entre le pouce et l’index en touchant seulement à l’intérieur du gant
l’extérieur du gant doit demeurer stérile et il est important de se rappeler que la
main de l’infirmière est considérée comme contaminée. La main droite est placée
dans le gant qui est ajusté en tirant sur le repli du poignet le poignet du gant
demeure replié et l’infirmière doit prendre garde de ne pas la faire toucher à son
poignet.

..../....

-84-

Pour enfiler le deuxième gant (gauche) l’infirmière doit utiliser sa main gantée. Elle
saisit le second gant en insérant ses doigts gantés sous le repli afin de le maintenir.

Il est enfilé en soulevant le pouce. Ceci permet d’éviter de toucher la paume de la


main ou le poignet de la deuxième main. Les poignets des deux gants peuvent
ensuite être rabattus en touchant seulement les cotés stériles.

2.2. METHODE FERMEE :

Cette méthode est utilisée uniquement si l’infirmier porte une blouse stérile, par
exemple à la salle d’opération. L’infirmière revêt la blouse de telle sorte que ses
mains ne dépassent pas le bord de la manche.

2.2.1. PORT DU GANT DROIT :

- prendre le gant droit avec la main gauche recouverte de la blouse ;

- Placer la paume de la main droite contre la paume du gant droit : les doigts

Pointant dans deux directions différentes c’est-à-dire les doigts du gant

Pointent vers le coude ;

- Fermer les doigts de votre main droite recouverte de la blouse sur le revers
du gant ;
- Ajuster les doigts dans le gant droit avec la main gauche recouverte de la
blouse.

2.2.2. PORT DU GANT GAUCHE :

- prendre le gant gauche avec la main droite déjà gantée ;


- placer le gant gauche directement sur le poignet de la manche gauche de la

Blouse, les doigts du gant pointant vers le coude ;

..../....

-85-

- Fermer les doigts de votre main gauche recouverte de la blouse sur le rebord
du gant gauche ;
- Saisir l’arrière du revers du gant gauche avec la main droite ;
- Tirer le gant par-dessus le bout de la manche jusqu’au poignet de la blouse ;
- Tirer simultanément le gant gauche et le poignet de la blouse sur la main, tenir
les mains vers le haut, loin de la figure.

III REMARQUE :

COMMENT ENLEVER DES GANTS SOUILLE :

- Décontaminer les gants avant de les enlever et pour cela plonger les mains
gantées dans une solution de chlore à 0,5 ;
- Saisir le gant gauche de la main droit encore gantée par la manchette et le
retirer ;
- Introduire la main dégantée dans le gant droit (sous la manchette) rabattre le
poignet et le retirer.

REFERENCES :

- KOSIER ET ERB : soins infirmiers approche globale.


- Manuel de l’infirmière chirurgicale et de l’infirmière panseuse EDITIONS MIR
MOSCOU.

- Prévention des infections – guide pratique à l’intention des programme de SR-


JHPIEGO.
..../....

-86-

..../....
..../....

-87-
..../....

-88-

PROCAUTIONS UNIVERSELLES
POUR LA PREVENTION DU SIDA

OBJECTIFS SPECIFIQUES

EXPLIQUER LES PRECAUTIONS UNIVERSELLES A PRENDRE POUR LA


PREVENTION DU SIDA.

PLAN

GENRALITES

PRECAUTIONS A PRENDRE

CONCLUSION
.../...

-89-

I. GENERALITES

La présence du V.I.H. dans plusieurs tissus et liquides biologiques ainsi que les
résultats d’études épidémiologiques ayant fait état de quelques cas de
professionnels de la santé infectés selon toute vraisemblance en milieu hospitalier,
ont amené certains experts à s’interroger sur les mesures préventives à adopter par
ce personnel au cours des soins. Etant donné que tout individu de n’importe quel
âge et de n’importe quel milieu social peut être porteur du virus du SIDA. L’Infirmier
doit toujours prendre les précautions adéquates en manipulant le sang ou les
liquides organiques.

II. PRECAUTIONS A PRENDRE

2.1. PENDANT LE SOIN :

- le lavage des mains doit être systématique avant de commencer un soin ;

- le port de gant est indispensable pour toucher ou manipuler les surfaces ou

Matériel s souillés par les liquide biologiques, les lésions cutanées ou les

Muqueuses des patients contaminés ;

Le port de blouse, de masque, de lunettes est indiqué quand des actes


impliquant un contact important avec des liquides biogiques potentiellement
contaminés sont prévus (explorations invasives, interventions chirurgicales) ;
Toute piqure contractée au cours d’un soin doit être désinfectée
immédiatement.

.../...

-90-

2.2. APRES LE SOIN :

La manipulation prudente d’instruments pointus ou tranchants


potentiellement contaminés doit être la règle d’or de la prévention sur les
lieux de soins (les aiguilles ne doivent jamais être pliées ou replacées dans
leur gaine d’origine).

décontaminer le matériel de soin en utilisant de l’eau de javel dilué à 0,5%, le


formol, l’alcool à plus de 50°, pour la désinfection et le nettoyage des surfaces
ou du matériel ayant été en contact avec des produits susceptibles de contenir
le virus.

La stérilisation des instruments de soins et des aiguilles et seringues non

Jetables sera assurée par la chaleur sèche ou humide.

c)les aiguilles et les seringues à usage doivent être immédiatement jetés dans un
container imperforable uniquement prévu à cet effet.

le matériel à éliminer doit être dans des emballages étanches marqués d’un
signe distinctif destinés à être éliminés comme déchets contaminés.
le lavage des mains, la désinfection de la peau en cas de contact avec des
liquides potentiellement contaminés ou en cas de blessures accidentelles
doivent être pratiqués immédiatement (dès qu’on s’en rend compte).

.../...

-91-

III. CONCLUSION :

L’adhésion du personnel sanitaire aux règles d’hygiène décrites doit permettre la


prévention des contaminations susceptibles de se produire à l’occasion des soins.
Leur connaissance et leur utilisation rationnelle représente le meilleur moyen
d’accomplir un soin dans le calme nécessaire au bien-être des malades et du
personnel soignant. Par ailleurs les problèmes liés au risque de contamination
doivent être soigneusement expliqués aux patients, dans le but de faire
comprendre les précautions qu’on a prises à leur endroit et les mesures d’hygiène
personnelles simples qu’ils devront appliquer à leur sortie.

REFERENCES :

Pr. LUC MONTAGNIER : SIDA les faits – l’espoir : soins santé magazine N° 1 ;
Précautions universelles (pour les soins de tous vos patients) JH PIEGO
CORPORATION-BALTIMORE-USA.
.../...

-92-

INTRODUCTION A LA TECHNIQUE DES SOINS INFIRMIERS

OBJECTIFS SPECIFIQUES

EXPLIQUER L’IMPORTANCE DE LA PREPARATION DU SOIN A CHACUN DE SES


NIVEAUX

IDENTIFIER LES PRINCIPES GENERAUX A CHAQUE NIVEAU DE L’ETAPE


D’EXECUTION D’UN SOIN

EXPLIQUER LES REGLES A OBSERVER VIS-A-VIS DU MALADE ET DU MATERIEL A


L’ETAPE D’ACHEVEMENT DU SOIN.

PLAN

PREPARATION D’UN SOIN


EXECUTION DU SOIN

ACHEVEMENT DU SOIN.

.../...

-93-

I. PREPARATION D’UN SOIN

Cette étape comporte 3 niveaux – malade, soignant, matériel.

AU NIVEAU DU MALADE : 2 aspects sont à considérer : la préparation


psychologique et la préparation physique.

PREPARATION PSYCHOLOGIQUE

Contrairement au comptable ou à l’architecte par exemple dont la personne même


du client n’est pas l’objet essentiel de la compétence, pour le soignant c’est
précisément cet être humain dans toute sa force, sa vulnérabilité qui est l’objet de
compétence.

Quand cet humain est malade, il présente encore plus d’intérêt pour l’infirmier car
ce dernier devra alors savoir quels effets la maladie et l’hospitalisation exercent sur
ce malade.
Ainsi, dans sa démarche, l’infirmier s’appuiera sur la relation d’aide dont la pierre
angulaire est l’empathie.

L’empathie suppose qu’il pisse avoir la capacité de se centrer totalement sur le


malade dans le but de bien identifier et comprendre sont vécu, tout en étant
persuadé que ce vécu appartient en totalité à ce malade et non à lui.

.../...

-94-

Ce vécu est constitué, de sentiments, de comportements d’expérience clairement


exprimées ou sous-jacentes à ce qu’il exprime, etc.

Tout cela ayant une forte dimension psychologique.

Ceci fait obligation à l’infirmer de développer une approche psychologique adaptée


à chaque malade et que d’aucuns appellent préparation psychologique.

Il importe donc de retenir qu’il n’existe pas une manière standard de faire la
préparation psychologique du malade, la forme qu’elle doit revêtir dépend de
plusieurs facteurs des types de malade (grand malade etc.) ; caractéristiques de la
maladie (maladie aigué, chronique, invalidante etc.) et autres paramètres (d’ordre
socio-culture).

Cette préparation psychologique a pour but d’instaurer un climat de confiance qui


permette au malade d’exprimer ses problèmes et ses sentiments, de voir les choses
plus objectivement et de participer à la prise en charge de sa maladie dans la limite
de ses capacités. Un bon moyen d’arriver à ce but est de de savoir écouter le
malade ; écouter le malade, c’est lui manifester par nos attitudes, que nous tentons
de le comprendre vraiment à travers ses communications verbales et non verbales.
Cela permettre d’identifier les sentiments, les problèmes et les besoins du patient.
Mais également d’apprécier correctement le soutien à lui apporter. Donc on peut
dire par une écoute active en s’aidant de gestes, en reprenant ses paroles, en les
reformulant etc... (Voir relation d’aide).

.../...

-95-

b) PREPARATION PHYSIQUE :

Soins importance s’explique essentiellement par le souci d’assurer un soin efficace


et en toute sécurité sur une région précise du corps.

Elle consiste entre autres à :

Installer confortablement le malade dans le positon nécessitée par la nature


du soin ;
Mettre bien en évidence la région du soin ;
Ménager la pudeur du malade : en l’isolant avec un paravent dans une salle
commune ou par un drap tendu par deux aides, en ne découvrant que la partie
de son corps sur laquelle porte le soin ;
Protéger le reste de son corps et / ou la literie avec alèze, champs etc.

PREPARATION DU SOIGNANT :

Cette préparation est guidée par une bonne compréhension de son rôle dans la
technique. Elle cherche à garantir des prestations de soins sans danger pour le
malade et pour soi-même. Sur le plan physique elle consiste souvent à :

Porter une blouse propre (à courte manches de préférence pour éviter


certaines fautes d’asepsie) ;
Porter un tablier, un masque au besoin ;
Enlever bracelet, bagues etc... ;
Se laver les mains proprement, les essuyer, avoir les ongles courts etc... ;
Porter un bonnet ou une coiffe (à défaut, veiller à ce que les cheveux ou autres
artifices ne surplombent le matériel stérile ou la zone d’intervention.

N.B. Avoir une petite serviette.

.../...

-96-

1.3. PREPARATION DU MATERIEL

Son importance s’explique par la nécessité de garantir la mise en place d’un


matériel complet et approprié à la technique. Cela permettra d’une part d’éviter les
oublis pouvant occasionner l’interruption du soin et d’autre part d’exécuter la
technique dans des conditions matérielles satisfaisantes.

CE MATERIEL (PAR CONVENTION) PEUT-ETRE CLASSE EN

MATERIEL DE PROPRETE DES MAINS


Brosse, eau savon, serviette propre.

MATERIEL D’ASEPSIE

Alcool iodé
Alcool à 70°
Alcool à 90°
Bétadine iodée
Ether
Pince à servir plongée dans une solution antiseptique
Tampons de coton stérile, compresse stériles
Gants stériles
Champs stériles. ..

MATERIEL SPECIFIQUE AU SOIN

Dépend de la nature du soin (sera approfondie dans l’étude de chaque soin)

.../...

-97-

MATERIEL ACCESSOIRE

Plateau rectangulaire
Plateau réniforme « haricot »
Chariot
Cupules
Cuvettes
Poubelles
Sac à linge etc.

MATERIEL DU DECONTAMINATION (voir cours sur prévention de


l’infection).

II. EXECUTION DU SOIN :

A cette étape, il faut entre autres, retenir les points suivants :

Des schémas classiques sont proposés pour l’exécution de chaque technique


de soin. Il importe de bien comprendre qu’ils constituent parmi tant d’autres,
une manière possible d’exécuter le soin dans de bonnes conditions
techniques. Mais, quelle que soit la manière dont le déroulement d’un soin a
été différemment décrite, il existe un certain nombre de principes communs
qu’il convient de bien appréhender et de respecter au moment de la pratique :

EXEMPLE : Quelle que soit la manière dont la technique de l’injection


intramusculaire a été décrite(en un temps ou en deux temps), l’un des principes est
de ne jamais injecter le produit quand la pointe de l’aiguille se trouve dans la
lumière d’un vaisseau. ..../....

-98-

l faut allier rapidité et qualité c’est-à-dire « travailler vite et bien » sans


précipitation :

C’est possible, à condition :

D’avoir une idée précise du déroulement de la technique ce qui permettra de


poser des actes précis, bien coordonnés et sans hésitations ;
D’avoir une bonne maitrise des outils de travail ;
De ne pas commettre certaines fautes telles que :

Passé les bras au-dessus des plateaux stériles ou des boites stériles ouvertes ;
Prendre des compresses ou des tampons de coton stériles contenues dans les
boites avec les doigts ;
Toucher au matériel stérile sorti des boites ou de son emballage avec les
doigts sans antisepsie des mains ou sans gants stériles ;
Toucher le bord du couvercle ou de la boite stérile avec les doigts ;
Poser la pince à servir sur le chariot, la table ou le malade ;
Tenir la pince à servir les bouts tournés vers le haut ;
Poser le couvercle des boites ou tambour l’intérieur tourné vers le bas ;
Utiliser un flacon verseur n’ayant pas servie pendant des heures sans rincer
son goulot par un premier jet qu’on élimine etc... ;
Tenir la pince à servir lorsqu’on porte des gants stériles à moins qu’elle n’ait
été stérilisée au préalable.

.../...

-99-

Il faut travailler avec douceur, sans brutalité. Par exemple ne pas arracher une
compresse qui adhère à une plaie, mais il faut plutôt la faire décoller de la
plaie avant de l’enlever (l’humecter pour faciliter le décollement).

Il faut travailler décontracté, sans crispation, ni nervosité. A cet effet, il est


indispensable d’avoir confiance en soi.

e)Il faut se tenir prêt à faire face, en cas d’incident ou d’accident. A cet effet, une
bonne dose de sang froid, un esprit de jugement dictant une réaction rapide et
appropriée, un esprit une prévenance ayant fait prendre les précautions nécessaires
durant la préparation du soin, sont autant d’éléments permettant d’y aider.

Il faut ménager ses forces. En effet

- Pourquoi faire des déplacements pour se servir en matériel, alors qu’on peut

Amener ce matériel à portée de main et ainsi ne faire que de simples rotations


Du corps pour s’en saisir ?

Pourquoi s’éreinter à maintenir lui-même le malade ou une partie de son


corps dans une certaine position au cours d’un soin, alors que le recours à un
aide pourrait vous dispenser de cet effort physique supplémentaire ?

.../...

-100-

III. ACHEVEMENT DU SOIN

CONCERNANT LE MALADE : procéder à :

La réfection du lit ;
La réinstallation en position confortable ;
Son remerciement s’il est conscient ou remercier l’accompagnant pour sa
collaboration.

CONCERNANT LA CHAMBRE DU MALADE :

Mettre la sonnette d’alarme et la table de chevet à portée de main du


malade ;
Remettre les chaises en place ;
Régler l’aération ou la climatisation selon les convenances du malade ;
Veiller à un éclairage approprié.

CONCERNANT LE MATERIEL :
Enlever le matériel de soin et le linge sale et les déposer à l’endroit réservé à
cet effet ;
Décontaminer, nettoyer, conditionner, stériliser le matériel et le remettre à sa
place ;
Mettre dans le contenant mis là à cet effet ou jeter ou incinérer les objets non
réutilisables.

.../...

-1O1-

CONCERNANT L’INFIRMIER :

Se laver les mains, les sécher et les passer à l’alcool au besoin ;


Enlever le tablier si les soins sont terminés ou le changer parfois si on doit
aborder d’autres soins ;
Noter le soin qu’on a effectué.

CONCLUSION :

On aura remarqué tout au long de ce cours introductifs, l’allusion faite à un certain


nombre de critères de qualité de soin tels que définis par. Dubois. Ils constituent
des repères importants à retenir. Ces critères sont :

EFFICACITE : Réfère à l’ensemble des actions qui permettront au soin d’atteindre


son but ou plus simplement contribueront à une grande efficacité de la médication.

Ce sont par exemple la maitrise de la technique, la dextérité, les conseils aux


malades etc...)
SECURITE : Tout ce que par exemple contribue à assurer la sécurité du malade.

Exemple :

Contrôle des médicaments avant le soin ;

Surveillance des effets des médicaments pendant et après le soin.

.../...

-102-

ECONOMIE : Elle concerne le matériel et le temps :

Le matériel : éviter le gaspillage et entretenir ce dont on dispose ;


Le temps : il réfère à la durée, l’organisation, le déroulement, l’ordre et la
méthode utilisée.

CONFORT : PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE.

REFERENCES :

Soins au malades et aux enfants « Filles de la charité » page 62, 63,65.


HELEN HAREL BIAUD (1991) : manuel de psychologie à l’usage des soignants :
édition MASSON.
.../...

-103-

INTRODUCTION A LA SYMPTOMATOLOGIE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

XPLIQUER EN SE REFERANT AU CONTENU DU COURS L’ESPRIT


D’OBSERVATION ;

DEFINIR EN SES PROPRRMES LES PRINCIPAUX CONCEPS RELATIFS A LA


SYMPTOMATOLOGIE.

PLAN

ESPRIT D’OBSERVATION
SYMPTOMES ET SIGNES
DIAGNOSTIC
ETIOLOGIE
EVOLUTION
TRAITEMENT.

.../...

-1O4-

I. ESPRIT D’OBSERVATION

L’Enseignement des soins infirmiers étant théorique et pratique et pratique il n’est


pas demande aux apprenants d’être des encyclopédies vivantes mais de posséder
une qualité essentielle : l’esprit d’observation.

Avoir un esprit d’observation signifie avoir une curiosité et une ouverture d’esprit
qui permettent, à travers des raisonnements cohérents, d’analyser les symptômes
constatés et les gestes à accomplir auprès de chaque malade pour l’aider à satisfaire
ses besoins. Ceci, est d’une importance fondamentale car les malades ne se
présentent jamais tout à fait de la même façon. Les apprenants devront donc
constamment adapter leur savoir à des données différentes.

Posséder cet esprit présente ainsi plusieurs avantages :

Placer les apprenants au-dessus des soins routiniers qui tapissent le fond des
jours pour les établir dans une atmosphère professionnelle et scientifique ;
Eviter aux apprenants d’avoir un défaut majeur : Le manque de jugement. Il
consiste, devant une situation donnée, à ne pas aller à l’explication la plus
simple et la plus logique ou bien à simplifier anormalement un problème
complexe ;

Eviter aux élèves les fautes d’inattention qui surviennent quand on est comme
absent au travail. Pour posséder cet esprit d’observation, l’apprenant doit
s’exercer à développer tous ses sens.
.../...

-105-
VUE

L’œil attentif et exercé doit découvrir mille choses qui échappent à l’œil simple du
profane. L’observation doit porter sur l’attitude du malade au lit (Position,
agitation, inertie, passivité) ses activités, son comportement l’état de ses
téguments, le faciès, le rythme respiratoire, ses fonctions physiologiques : urines :
rares ou abondantes, selles : diarrhéiques, sanglantes, absentes.

Exemple : l’élève dira / tel malade me parait changé, il est amorphe, son visage est
fatigué, sa respiration est modifiée, il est en sueur, il ne s’est pas alimenté, il a
négligé sa toilette etc... ;

ECOUTE :

Il s’agira de repérer un bruit discret ou exagéré, anormal provenant du malade ou


de son entourage et qui a une incidence thérapeutique.
Exemple : Le son exagéré d’un poste de T.V. de Radio qui trouble le repos des
malades, tel le gargouillement ou les bruits de cornage chez un opéré revenu de la
salle d’opération et qui peuvent traduire la chute de la langue en arrière ou des
mucosités dans les voies respiratoires, tel malade qui la veille parlait clairement a
brusquement un gène à l’élocution ou un timbre cassé. Il peut s’agir de signes
neurologiques. Il s’agira également d’être à l’écoute du malade, entendre au-delà
de ses paroles, sa vraie demande (écoute attentive).

.../...

-106-

1.3. ODORAT

Il s’agira de repérer l’haleine du malade (acétonique, ammoniacale, alcoolique etc.)


l’odeur de certains pansements (fécaloïdes) des alèzes (incontinence d’urines)
viciation de l’air ambiant (nécessité de l’aération, de la propreté etc.)

En conclusion que ce soit en faisant le lit du malade en lui prodiguant un autre type
de soin ou tout simplement en entrant dans sa chambre l’élève infirmier doit
chercher à découvrir sur sont état général et autour de lui tous les changements
pouvant avoir une incidence thérapeutique.

Il devra alors les noter, aviser les autres membres de l’équipe, dispenser les soins ou
participer à leur exécution.

TOUCHER
Il s’agit par exemple de repérer une artère, un hématome, l’œdème d’un membre
etc..., la profondeur d’une veine, de sentir la température d’une peau, d’apaiser un
malade (la relation peau à peau libère les tensions).

2.9. SIGNE PARA-CLINIQUES

Ils sont fournis par le laboratoire, la radiologie, l’endoscopie etc... Ils sont d’une
importance capitale, complétés par les signes cliniques, ils facilitent l’établissement
du diagnostic.

.../...

-107-

DIAGNOSTIC

C’est la détermination de la maladie grâce aux signes cliniques et aux signes para-
cliniques.

DIAGNOSTIC POSITIF

Il consiste à regrouper les principaux éléments fournis par l’interrogatoire, l’examen


clinique et les examens para cliniques pour déterminer la nature de la maladie.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Il consiste à comparer les observations notées à celles faites dans d’autres maladies
pour établir un diagnostic positif.
ETIOLOGIE

C’est l’étude des causes des maladies, de l’agent causal mais également des facteurs
favorisants.

.../...

-108-

EVOLUTION

C’est la façon dont la maladie évolue. Elle peut évoluer de différentes manières :

Vers la guérison ;
Vers les complications ;
Vers les rechutes ;
Vers les séquelles ;
Vers la mort.

TRAITEMENT

C’est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour guérir la maladie.

Traitement Préventif :
Ce sont les moyens mis en œuvre pour s’opposer à l’apparition de la maladie :
l’isolement, la vaccination, la désinfection, la stérilisation, l’évacuation sanitaire.

Traitement curatif :

Il consiste à combattre la maladie déjà installée par le traitement médical


(administration de médicaments) le traitement chirurgical, le traitement physio-
thérapeutique (le froid, la chaleur, le massage et les rayons ultra-violets).

.../...

-109-

TRAITEMENT HYGIENO-DIETETIQUE

C’est le repos au lit et régime alimentaire.

TRAITEMENT ETIOLOGIQUE

C’est combattre directement l’agent causal de la maladie exemple : pénicilline pour


le traitement des streptocoques, sérum antidiphtérique en cas de croup.

TRAITEMENT SYMPTOMATOLOGIQUE

Il consiste à combattre directement les symptômes pénibles pour le malade sans


pour autant attaquer directement la maladie exemple : aspirine contre la douleur
d’une sciatique, codéine contre les toux.
.../...

-110-

OBSERVATION DU SYSTEME LOCOMOTEUR


NB : SYMPTOMATOLOGIE DE L’APPAREIL LOCOMOTEUR

POSITIONS DU MALADE AU LIT

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DECRIRE LES DIFFERENTES POSITIONS DU MALADE AU LIT EN SE REFERANT AU


COURS RECU ;

CITER LES INDICATIONS POUR CHACUNE DES POSITIONS DU MALADE AU LIT ;

CITER LES CONTRE INDICATIONS OU INCONVENIENTS POUR CHACUNE DES


POSITIONS AU LIT.

PLAN
INTRODUCTION

POSITION EN DECUBITUS DORSAL


POSITION MI-ASSISE
POSITION DE DECUBITUS LATERAL
POSITION DE DECUBITUS VENTRAL OU ABDOMINAL
POSITION DECLIVE OU DE TRENDELEMBOURG
POSITION PROCLIVE.
.../...

-111-

INRODUCTION

Le besoin de mobilité et de confort fait partie des besoins fondamentaux assurant la


vie humaine. L’infirmier devra donc installer le malade dans, la position la plus
favorable à son indépendance. Ainsi, il pourra lui faire adopter chacune des
positions suivantes en fonction du but recherché.

POSITION DE DECUBITUS DORSAL

Le malade est allongé à plat sur le dos sans oreiller, ni traversin, on peut mettre un
petit coussin sous la tête. C’est la position la plus fréquente chez tous les malades.
Elle convient presque à tous les opérés, aux malades affaiblies et aux accouchées
récentes.

INCONVEMENTS
Le décubitus dorsal est très mal supporté par les insuffisants cardiaques et
respiratoires ;
Une présence attentive est nécessaire pour les malades inconscients et il faut
prendre des précautions contre ;
L’incontinence (sonde à demeure = sac à urine) ;
La chute (barrière la tête sur le coté)

.../....

-112-

POSITION MI-ASSIESE QU DE FOWLER

Le malade est placé en position mi-assise et soutenu par 3 ou 4 oreillers ou par un


dossier garni d’un des oreillers. Placer un rouleau sous les genoux et parfois mettre
un support au pied.

Cette position convient dans les affections abdominales qui exigent un drainage ou
quand un relâchement musculaire est sollicité par les hémiplégiques, les cardiaques
ou les malades atteints d’affection pulmonaires.

CAS PARTICULIER : Pour les hémiplégiques :


Protéger le lit par une toile ;
Soutenir les membres paralysés et les surélever ;
Employer de préférence un dossier avec accoudoir pour éviter l’affaissement
du malade ;
Surveiller et prévenir l’apparition d’escarres.

POSITION ASSISE

Elle est obtenue soit :

Avec 3 oreillers qui se chevauchent et se superposent au niveau de la région


lombaire, des épaules et de la tête ;
Avec un dossier de lit à inclination réglable sur lequel on dispose deux
oreillers.

.../...

-113-

Chez le cardiaque, il faut compléter par un oreiller plié en 2 ou un gros coussin sous
chaque coude. Cette position étant difficile à maintenir, deux moyens peuvent être
employés pour empêcher le malade de glisser au fond du lit :

Le butoir au fond du lit : traversin assez dur recouvert d’une alèze ;


Des cals de 10 à 15 cm sous les pieds du lit, créant une légère déclivité.

La position assise facilite les mouvements respiratoires. Elle est indiquée chez tous
les malades présentant une dyspnée d’origine cardiaque ou pulmonaire.

Elle est contre indiquée chez les malades inconscients

POSITION DE DECUBITUS LATERAL


Le malade est installé sur le coté droit ou gauche, la jambe qui repose sur le lit est
allongé, l’autre légèrement repliée et posée vers l’avant, le bras qui repose sur le
matelas est étendu vers le bord du lit, l’autre est replié sur le thorax. Chez un
malade paralysé ou inconscient, il faut placer un coussin sous le genou replié, un
autre en avant du thorax et un autre dans la région lombaire pour le maintenir dans
cette position.

La position de décubitus latéral convient après une intervention portant sur une
moitié du corps : cage thoracique rein et en cas d’affection pulmonaire sans
dyspnée.

.../...

-124-

CAS PARTICULIERS

POSITION LATERALE HAUTE

Malade en position mi-assise mais sur le coté dans les affections pulmonaires avec
dyspnée.

POSITION EN DECUBITUS VENTRAL OU ABDOMINAL

Le malade est couché sur le ventre sans traversin, un petit oreiller est glissé sous la
tête tournée sur le coté de préférence vers la porte.
Cette position est peu employée, elle convient après les interventions sur la colonne
vertébrale, en cas d’escarres et décubitus dorsal, pour faciliter l’élimination des gaz,
et pour obtenir le drainage des liquides collectés dans la partie antérieure du corps.
Elle est parfois combinée avec la position déclive pour le drainage des voies
respiratoires.

Elle est contre indiquée chez tous les insuffisants respiratoires et cardiaques.

Le décubitus ventral prolongé peut entrainer des douleurs au niveau de la colonne


vertébrale et des douleurs liées aux mouvements nécessaires pour manger et boire
(lits spéciaux).

.../...

-115-

POSITION DECLIVE OU DE TRENDELEMBOURG

Le malade est installé en décubitus dorsal, la tête plus basse que le reste du corps
par surélévation du pied du lit par des cales assez hautes ou unes chaise. Il peut être
utile de mettre un oreiller vertical ou mieux un drap tendu contre les barreaux ou
les panneaux pour éviter que le malade ne se heurte la tête.

Cette position est indiquée après une ponction lombaire, une rachi-anesthésie ou
en cas d’hémorragie car elle favorise l’irrigation du cerveau.
POSITION PROCLIVE

Le malade est installé en décubitus dorsal, la tête plus haute que le reste du corps
par surélévation de la tête du lit par des cales.

Cette position convient aux malades ayant un plâtre au thorax et au cou (minerve).

Il faut prévoir un butoir pour que le malade ne glisse pas au pied du lit.

Pour donner au malade le maximum de confort possible dans les diverses positions
exigées par son état, il existe des lits spéciaux dont les divers segments peuvent
être placés en diverses positions.

.../...

-116-
.../...

-117-

LEVER DU MALADE
OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER LES BUTS DU LEVER DU MALADE ;

IDENTIFIER LES PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT ET PENDANT LE LEVER DU


MALADE ;

ENUMERER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR LE LEVER DU MALADE ;

DECRIRE LA TECHNIQUE DU LEVER DU MALADE.

PLAN
INTRODUCTION

BUTS
MATERIEL
PRECAUTIONS A PRENDRE
TECHNIQUE DU LEVER

.../...

-118-

INTRODUCTION

Le lever du malade assure la prévention des complications de décubitus et procure


un bien-être au malade. Le soignant doit toujours attendre l’autorisation du
Médecin pour lever un malade : mais parfois il peut en prendre l’initiative.

Les précautions à prendre sont très différentes suivant que le malade est un opéré
récent, un convalescent de Médecine générale, un vieillard etc.

Le premier lever demande une surveillance attentive surtout s’il s’agit de malade
susceptible de faire une embolie (accouchée, opéré du petit bassin, malade atteint
d’affection cardiaque). Aussi l’infirmière ne doit pas négliger ce premier lever, ni le
confier à une personne non expérimentée.
Le lever est dit précoce s’il intervient dans les 24 à 48 heures ; tardif lorsqu’il
survient vers le 3 °, 4°, 5° jour.

BUTS

Le lever a pour objet de prévenir les complications de décubitus comme :

La stase veineuse
L’hypotrophie musculaire au niveau des membres inférieurs ;
.../...

-119-

Les troubles du transit (constipation)


La rétention d’urines ainsi que la lithiase vésicale
Les escarres
La stase au niveau de l’arbre bronchique (l’encombrement bronchique se
traduisant par une dyspnée, une toux).

MATERIEL

Un fauteuil avec un petit tabouret


Deux oreillers pour garnir le fauteuil
une couverture
Deux alèzes (une toile cirée et en coton)
Un appareil à tension artérielle + stéthoscope médical ;
Une robe de chambre et des pantoufles au besoin o habit faisant office
Une bouillotte si nécessaire.
PRECAUTIONS A PRENDRE

AVAN LE LEVER :

Le malade étant couché, prendre le pouls et la tension artérielle ;


L’asseoir sur le bord du lit ;
Surveiller ses réactions ;
Lui faire balancer les jambes activement ;
Lui faire faire une gymnastique respiratoire avec élévation des membres
supérieurs et respiration profonde ;
.../...

-120-

Le faire tousser (s’il a une plaie ombilicale, lui demander de tenir son ventre
ou mieux sangler l’abdomen) ;
Reprendre le pouls et la T.A. et s’il y a une accélération importante ou
hypotension, le recoucher et prévenir le médecin ;
Fermer portes et fenêtres pour éviter les courants d’air.

PENDANT LE LEVER :

Ne pas le perdre de vue ;


Surveiller ses réactions et son pouls.

TECHNIQUE DU LEVER (Premier lever) ;

Mettre le fauteuil parallèlement au lit ;


Installer sur le fauteuil deux oreillers : un sous le siège, l’autre dans le dos et
recouvrir avec la couverture ;
Faire la préparation psychologique du malade.

Il s’agit en fait de la persuader que tout se passera bien, car il conçoit mal
l’opportunité du lever.

MALADE NE POUVANT PAS MARCHER :

Saisir le malade par la taille et sous les cuisses et le poser sur le fauteuil ;
.../...

-121-

Se mettre à deux si nécessaire ;


L’encourager encore à faire des mouvements respiratoires et des mouvements
des membres inférieurs ;
Profiter de ce moment pour refaire le lit ;
Pour le recoucher, le saisir de la même manière que précédemment et le
déposer au bord du lit ;
Mettre les jambes sur le lit en le faisant pivoter, pour l’allonger ;
Bien installer le malade, le recouvrir ;
Remettre la chambre en ordre.

MALADE POUVANT MARCHER :

Se mettre face au malade ;


Le saisir par les bras et les aisselles ;
Le faire pivoter et le faire glisser sur le bord du lit ;
L’aider à sortir du lit en le soutenant ;
Lui faire faire quelques pas et l’asseoir dans le fauteuil ;
Refaire le lit pendant ce temps ;
Pour le recoucher, le soutenir en lui faisant faire quelques pas pour le ramener
au bord du lit ;
Ensuite, procéder comme précédemment.

REMARQUE :

Ce premier lever dure 5 à 10 mm. Cette durée sera augmentée progressivement.

.../...

-122-

OBSERVATION DU SYSTEME RESPIRATOIRE


SURVEILLANCE DE LA RESPIRATION
OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER LES TROIS FONCTIONS DU POUMON


ENUMERER LES PRINCIPALES COMPOSANTES DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE :
DECRIRE LES DEUX TEMPS DE LA VENTILATION ;
DECRIRE LES TROIS CARACTERES DE LA RESPIRATION ;
ENUMERER LES GRANDES VARIATIONS PATHOLOGIQUES RELATIVES AU
RYTHME RESPIRATOIRE ;
CITER TOUTES LES REGLES A OBSERVER AVANT LE CONTROLE DE LA
RESPIRATION.

PLAN
DEFINITION – GENERALITES

CARACTERES DE LA RESPIRATION

VARIATIONS DE LA RESPIRATION

CONTROLE DE LA RESPIRATION
.../...

-123-

I. DEFINITION – GENERALITES

Le poumon représente un ensemble fonctionnel qui remplit 3 fonctions, contribuant


à maintenir l’équilibre du milieu intérieur.

L’hématose et les échanges gazeux


L’épuration des particules inhalées
Le métabolisme des diverses substances

Nous insisterons particulièrement sur l’hématose dont les diverses séquences


aboutissent à des échanges gazeux entre les capillaires pulmonaires et les zones
alvéolaires.

MECANISMES VENTILATOIRES

Composantes de l’appareil respiratoire

ALVEOLE :

Lieu d’échange air-sang

VOIES AERIENNES :
(Bronchioles, bronches, trachée, larynx, rhino-pharynx) où l’air inspiré se réchauffe,
s’humidifie et se débarrasse d’une grande partie des microbes et des poussières,
mais où les échanges sont muet (espace-mort).

CAGE THORACIQUE

Mobile, constituée par les cotes reliant le rachis et le sternum.

DIAPHRAGME

Principal muscle ventilatoire fermant la cage en bas et les autres muscles


(inspiratoire et expiratoire). .../...

-124-

TABLEAU 4 :

Azote Oxygène CO2 Eau

Inspiration 79% 21% Traces

Expiration 79% 16,4% 5,6% +++

II. CARATERES DE LA RESPIRATION

2.1. FREQUENCE

C’est le nombre de mouvements respiratoires à la minute. Normalement chez


l’adulte au repos elle est de 16 à 20 mouvements respiratoires/mm :

L’enfant : 30 à 35 mouvements respiratoires/mm ;


Le nouveau né : 40 à 45 mouvements respiratoires/mm ;
Les vieillards : 14 à 19 mouvements respiratoires/mm.

2.2. RYTHME

Il doit être régulier et lent.


2.3. AMPLITUDE

La respiration doit être ample et simple (franche et facile).

PLEVRE :

Grace au vide qui rapproche ses deux feuillets, elle solidarise poumon et cage.

.../...

-125-

MOUVEMENTS VENTILATOIRES

La ventilatoire comporte 2 temps :

TEMPS INSPIRATOIRE

Correspond à l’entrée de l’air dans les poumons quand la cage thoracique se


soulève

TEMPS EXPIRATOIRE :

Ou sortie de l’air vicié, expulsé du poumon quand la cage thoracique s’abaisse.


L’ensemble de ces deux temps constitue un mouvement respiratoire.

REGLATION DE LA VENTILATION

La ventilation est sous le contrôle des centres bulbaires recevant les stimuli :

Nerveux (par les fibres sensitives du pneumogastrique


Chimiques sanguins qui sont /
Pa CO2 (pression partielle ou taux de CO2 et le PH)
Pa 02 (pression partielle ou taux d’02).
D’autres stimuli peuvent agir et sont :
D’origine centrale (volonté, émotion, peur)
D’origine périphérique (cutanée, digestive).

VARIATIONS DE LA RESPIRATION
PHYSIOLOGIQUES :
Les efforts, les émotions peuvent accélérer sensiblement le rythme de la
respiration ;

.../...

-126-

Le repos et le sommeil ralentissent le rythme de la respiration ;


Le sexe de l’âge : la respiration et plus rapide chez la femme que chez
l’homme ; elle est plus lente chez le vieillard ;
Le climat : la chaleur accélère la respiration.

PATHOLOGIQUES

La dyspnée ou gêné respiratoire modifie la fréquence et le rythme des mouvements


respiratoires.

FREQUENCE

Il peut s’agir d’une : Brady née ou ralentissement des mouvements respiratoires


moins de 15.Cette bradypnée peut être inspiratoire come dans le croup ou
expiratoire dans l’asthme.

Polypnée ou tachypnée : c’est une accélération des mouvements respiratoires.

On distingue :
LA DYSPNEE D’EFFORT

Qui se produit lors des efforts (marche rapide, montée des escaliers)

LA DYSPNEE DE DECUBITUS

Gene respiratoire dans la position couchée chez les insuffisants cardiaques.

ORTHOPNEE :

Gene respiratoire qui oblige le malade à rester en position assise ou debout.

La dyspnée peut s’accompagner de :

.../...

-127-

ANGOISSE :

Sensation de blocage respiratoire : blockpnée

TIRAGE :

Difficulté respiratoire avec saillie des muscles sterno-cléido-mastoïdiens, une


dépression du creux susternal, du creux épigastrique, des hypochondres.

CORNAGE :

Bruit d’origine largypngée qui se produit lors de l’inspiration en cas de


rétrécissement de la glotte (laryngites).

BATTEMENT DES ALLES DU NEZ : (Pneumonie)

RYTHME

La modification du rythme peut avoir une cause externe pulmonaire dans :


Le rythme de Cheyne Stokes

Il est caractérisé par une alternance d’arrêts respiratoires (apnée) et de période de


respiration d’amplitude croissante puis de croissante : s’observe dans les urémies.

Le rythme de Kusmaul

Il est constitué par une inspiration profonde suivie d’une courte pause en
inspiration forcée et une expiration brève à laquelle succède une nouvelle pause,
s’observe dans le coma acido-cétosique du diabète.

.../...

-128-

Le rythme inversé

C’est une expiration brusque suivie aussi d’une inspiration à laquelle succède une
pause. S’observe dans les détresses respiratoires. Les dyspnées peuvent
s’accompagner de :

TOUX : C’est une suite d’expirations brusques


HOQUET : Inspiration spasmodique provoquée par la
Contraction brusque du diaphragme.
BAILLEMENT : C’est une inspiration profonde
APNEE : Un arrêt plus ou moins prolongé de la
Respiration
CYANOSE : Elle est caractérisée par une teinte bleutée
de la peau, liée à la présence dans le sang d’une trop grande quantité
d’hémoglobine réduite. Elle est généralement plus marquée au niveau des
extrémités (ongles, lobes de l’oreille, lèvres).
CONTROLE DE LA RESPIRATION

REGLES A OBSERVER

L’Infirmier doit avant de procéder à l’observation de la respiration :

S’assurer que le malade est au repos physique et mental ;


Compter autant que possible de respiration à l’insu de malade car le simple
fait de se sentir surveillé peut provoquer des modifications.

.../...

-129-

4.2. TECHNIQUE

Le principe est de compter chaque soulèvement ou chaque abaissement de la cage


thoracique.

L’infirmier peut :

Soit compter les mouvements respiratoires en mettant la main sur la poitrine


du malade ou simplement en regardant les mouvements du thorax ;
Soit après avoir fini de prendre le pouls garder encore les doigts sur la radiale
quelques minutes et surveiller discrètement sans en avoir l’air, les
mouvements thoraciques du malade ;
Pour ce faire on peut replier l’avant-bras du malade sur la partie inférieure du
thorax au moment de prendre le pouls. De sorte que, sans avoir à regarder le
malade, l’infirmier peut compter les mouvements respiratoires.
Chez le nourrisson, on peut compter les mouvements respiratoires en regardant la
respiration abdominale.

Inscrire le chiffre sur la feuille de température en sachant qu’une interligne


représente 2 mouvements respiratoires.

.../...

-130-

OBSERVATION DU SYSTEME CIRCULATOIRE


SYMPTOMATOLOGIE DU SYSTEME CARDIO-VASCULAIRE
OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA DYSPNEE, LES PALPITATIONS

DEFFERENCIER LIPOTHYMIE ET SYNCOPE

DECRIRE LES AUTRES SIGNES RENCONTRES EN PATHOLOGIE


CARDIOVASCULAIRE ;

PLAN

DOULEUR THORACIQUE
OEDEMES DES MEMBRES INFERIEURS
PALPITATIONS
DYSPNEE
LIPOTHYMIE ET LA SYNCOPE
TOUX ET L’EXPECTORATION
CLAUDICATION INTERMITTENTE

.../...

-131-

DOULEUR THORACIQUE

Symptôme essentiel rencontré en cardiologie. Elle est souvent précordiale.

Une douleur est caractérisée par son siège, son intensité, sa « tonalité » son
horaire, son mode de déclenchement, sa durée, son mode de terminaison, ses
irradiations et les signe associés.

TYPES DE DOULEUR

La douleur coronarienne ou ischémique :

Est une douleur liée à l’effort, qui prend le caractère du serrement, du serrement,
d’un étau au milieu de la poitrine, derrière le sternum, elle irradie vers les
mâchoires, l’épaule et le bras gauche. Cette douleur s’arrête avec l’effort se
reproduit avec lui, elle peut s’accompagner de sueurs et de nausées.
La douleur péricardique :

C’est une douleur non liée à l’effort, en coup de poignard, c'est-à-dire transfixiante,
restant localisée, s’accentuant avec la respiration et les mouvements.

La douleur dite neurotoxique :

C’est une douleur ne correspondant pas à une affection organique du cœur. C’est
une douleur en pointe, en piqures brèves se répétant sans lien l’effort, soulagée par
le calme et la quiétude psychologique.

.../...

-132-

OEDEMES DES MEMBRES INFERIEURS

Ils peuvent survenir dans de nombreuses affections cardiaques qui atteignent le


ventricule droit. C’est l’infiltration.

Ils sont dus à la présence anormale d’eau dans les tissus cellulaires sous cutanés.

D’autres maladies, en particulier hépatiques ou rénales peuvent donner des


œdèmes des membres inférieurs.

Leur regroupement avec d’autres signes (ex : dyspnée, douleurs thoraciques)


permet de les rapporter à une cause cardiaque.

PALPITATIONS

Une palpitation est la perception, par le sujet, de ses propres battements


cardiaques qui normalement ne sont pas ressentis chez l’homme sain. Le plus
souvent, cette perception de battements survient alors que la fréquence est
anormalement élevée. C’est un phénomène à connotation subjective.

Savoir que les irrégularités très brèves du cœur peuvent provoquer des palpitations
par exemple : lors des extrasystoles.

Les palpitations peuvent survenir sur un cœur normal ou bien révéler une anomalie
grave méconnue. Elles ont le mérite d’attirer l’attention sur le système cardio-
vasculaire.

Elles prennent, dans ce cas, une valeur plus grande.

...../....

-133-

DYSPNEE

On entend par dyspnée toute modification de la respiration normale.

Elle peut être due à l’accélération du rythme respiratoire pour une activité donnée :
on parle alors de tachypnée.

Le caractère particulier de la dyspnée d’origine cardiaque, est d’être provoqué par


l’effort ou par la position couchée à plat alors qu’elle est soulagée par le repos et la
position assise.

LIPOTHYMIE ET LA SYNCOPE

La distinction entre lipothymie et syncope est très importante.


LIPOTHYMIE (FORME DE MALADE)

Lors de sa survenue, le sujet se sent brusquement fatigué, ses jambes deviennent


molles, il devient pale, sent qu’il va s’évanouir, à moins qu’il ne s’asseye et boive un
verre d’eau. Elle peut répondre à des causes très diverses souvent bénignes.
Cependant, elle peut survenir en milieu confiné, après une grande asthénie ou une
grande faim avec hypoglycémie.

Elle est donc précédée de signes avant-coureurs.

.../...

-134-

5.2. SYNCOPE EST LA CONSEQUENCE D’UNE ANOPHIXIE CEREBRALAE BRUTALE

La syncope peut être due à toute modification brusque et importante du débit


cardiaque. Cet arrêt brusque du flux sanguin, s’il persiste quelques minutes va
conduire à la mort par atteinte de cellules cérébrales qui ne peuvent se passer
d’oxygène.

La syncope a un début très brutal sans signes avant-coureurs : on a une perte totale
de conscience suivie d’une chute et une reprise inopinée de la conscience. La
syncope d’effort est très particulière de certaines affections cardiaques.
TOUX ET L’EXPECTORATION

Elles peuvent être symptomatiques d’une maladie cardiaque. Il n’y a pas de


soulagement comme dans les maladies pulmonaires.

L’expectoration peut prendre plusieurs aspects depuis le crachat muqueux banal,


jusqu’au crachat mousseux, abondant ou au crachat sanglant appelé hémoptysie.

Le crachat mousseux, abondant « saumoné » est très particulier de l’œdème aigu de


poumon (O.A.P.) et c’est un symptôme qui a une grande importance puisqu’il doit
conduire à une thérapeutique d’urgence.

.../...

-135-

CLAUDICATION INTERMITTENTE

Elle est très fréquente et caractéristique d’affections vasculaires. Le plus souvent,


les artères se trouvent indurées, rétrécies par athérosclérose.

Lorsque le sujet marche, le besoin en oxygène s’accroit et les artères ne peuvent


assurer un apport suffisant de sang, du fait de leur réduction de calibre.

Lorsque le sujet marche, le besoin en oxygène s’accroit et les artères ne peuvent


assurer un apport suffisant de sang, du fait de leur réduction de calibre.
Le manque d’oxygène des membres inférieurs provoque une douleur qu’on appelle
« claudication intermittente ».

Cette claudication disparaît si le sujet arrête la marche et se repose et réapparait si


la marche est trop longue ou trop rapide.

A un degré de plus, les artères sont incapables d’assurer l’oxygénation du membre


au repos et apparaît alors une douleur dite de décubitus qui traduit un stade plus
avancé de la maladie.

.../...

-136-

SURVEILLANCE DU POULS ARTERIEL


OBJCTIFS SPECIFIQUES

CITER LES DIFFERENTES INDICATIONS DE LA PRISE DU POULS

IDENTIFIER DIFFERENTS ENDROITS DU CORPS OU L’ON PEUT PRENDRE LE


POULS

DECRIRE LA TECHNIQUE DE LA PRISE DU POULS ARTERIEL


EXPLIQUER TOUTES LES VARIATIONS POUVANT AFFECTER LE POULS

DETERMINER LES RAPPORTS EXISTANT ENTRE LE POULS ET LA TEMPERATURE

PLAN

DEFINITION
INDICATIONS
CHOIX DE L’ARTERE
TECHNIQUE
VARIATIONS DU POULS
RAPPORTS DU POULS ETDE LA TEMPERATURE

.../...

-137-

I. DEFINITION

Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui exerce sur une
artère une légère compression.

Chaque pulsation correspond à une systole ventriculaire ; le sang lancé dans le


système artériel pousse devant lui par saccade la colonne sanguine. Ainsi, le pouls
est perceptible même au niveau des petites artères et la même sensation se produit
simultanément sur toutes les autres artères.
II. INDICATIONS

2.1. SURVEILLANCE GENERALE D’UN MALADE SURTOUT DANS :

- les collapsus cardio-vasculaires, les menaces d’hémorragie ;

- les hémorragies internes ;

- Les maladies infectieuses (fièvre typhoïde) ;

- les insuffisances cardiaques ;

- L’endocrinologie.

.../...

-138-

2.2. DIAGNOSTIC DE CERTAINES MALADIES

- les modifications du pouls sont souvent antérieures à celles de la température.

CHOIX DE L’ARTERE

Pour sentir le pouls il faut que l’artère soit superficielle et placée sur un plan
résistant.
Plusieurs vaisseaux remplissent ces deux conditions, mais on s’adresse
habituellement à l’artère radiale parce que plus accessible.

Elle se situe à deux travers de doigt au-dessus du pli de flexion de l’articulation du


poignet et à un travers de doigt environ du bord externe de l’avant-bras.

Par suite d’anomalies anatomiques ou pathologiques ou de la présence d’appareil


plâtré, le pouls radial peut ne pas être perceptible. Dans ces cas, le pouls sera pris
au niveau de l’artère :

Humérale, au bord interne du biceps ;


Fémorale, au pli de l’aine ;
Poplitée, sous le genou ;
Pédieuse, sur le coup de pied ;
Temporale ;
Carotidienne etc.

.../...

-139-

TECHNIQUE

PRECAUTIONS A PRENDRE :

Le malade doit être au repos depuis au moins 20 mm ;


Le pouls se prend avant les activités physiques, matin et soir à la même heure
et en dehors d’émotions.

MANIERE DE PROCEDER :
Mettre le poignet sur le plan du lit ;
Placer la pulpe des doigts (index, médius, annulaire) sur l’artère en exerçant
une légère pression ;
Maintenir la pression pendant une minute en appréciant la régularité et
l’amplitude des pulsations ;
Puis compter le nombre des soulèvements perçus pendant une minute
entière ;
Remercier le malade de sa collaboration ;
Noter le résultat sur la feuille de température en la matérialisant par un point
en rouge et en prenant comme repère la ligne des 80. Chaque interligne
compte pour 4 pulsations. Joindre les différents points rouges pour obtenir un
graphique : courbe de pouls.

REMARQUE :

Ne pas se servir du pouce, car on risquerait de percevoir son propre pouls ;


On peut compter la fréquence sur 1 minute en plaçant la capsule d’un
stéthoscope au niveau du 5ème espace intercostal gauche.

.../...

-140-

VARIATIONS DU POULS

Elles sont de deux ordres :

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Le pouls varie suivant :

L’heure de la prise : le pouls est plus rapide le soir que le matin ;


Le sexe : le pouls est plus rapide chez la femme que chez l’homme ;
L’âge : le pouls bat :

140 à 160 fois à la minute chez le fœtus


130 à 140 fois à la minute à la naissance
60 à 80 fois à la minute chez l’adulte
60 à 70 à la minute chez le vieillard

Les émotions ;
Les repas et les efforts physiques qui accélèrent temporairement le rythme.

VARIATIONS PATHOLOGIQUES

Elles portent sur :

.../...

-141-

FREQUENCE (rapidité)

Sous l’influence de la maladie, le pouls s’accélère ou se ralentit. On a ainsi :

L’ACCELERATION DU POULS OU TACHYCARDIE

Cette tachycardie peut être :


Permanente : dans ce cas, on perle de tachysphygmie se rencontre dans le
goitre exophtalmique ou maladie de Basedow ;
Ou paroxystique : se rencontre dans la maladie de Bouveter, c’est un accès de
tachycardie répétitive et brusque avec 180 à 200 battements/ mn
accompagné d’angoisse, de palpitations et de lipothymie durant quelques
minutes à voire plusieurs heures. Cette tachycardie est dite essentielle.

LE RALENTISSEMENT DU POULS OU BRADYCARDIE

La bradycardie peut être :

PROGRESSIVE : dans les compressions crâniennes, certaines affections


hépatiques et cardiaques et dans l’intoxication à la digitaline.
LENTE ET PERMANENTE : bradysphygme : compression locale d’une artère par
une tumeur (fréquence inférieure à 65 pulsations/mn). Se rencontre dans le
syndrome et Stocks-Adams et dans les hypothyroïdies.
.../...

-142-

RYTHME (REGULARITE)

Normalement le pouls est régulier


Anormalement il peut être :

Arythmique : les pulsations sont irrégulières dans leur rythme et leur


amplitude exemple : arythmie respiratoire : pouls accélère à l’inspiration,
ralenti à l’expiration
Intermittent : deux types sont à repérer :
Le pouls bigéminé : deux types sont à repérer :
Le pouls bigéminé : deux pulsations ; une faible, une forte séparées d’un
groupe semblable par une pause plus ou moins longue
Le pouls alternant : une pulsation faible succédant à une pulsation forte dans
la régularité.

AMPLITUDE (VOLUME)

Elle correspond à la pression et à la fréquence des contractions du myocarde.


Normalement, le pouls est suffisamment perceptible. Cependant il peut être :

Filant ou filiforme : donnant au doigt la sensation d’un fil (pouls faible ou


petit) ;
Imperceptible : très rapide. Se rencontre dans les états de choc et dans les
hémorragies ;
Bondissant : perception d’un soulèvement brusque et intense (=à coups de
marteau). C’est le pouls de Corrigan que l’on rencontre dans les insuffisances
aortiques.
.../...
-143-
TENSION DU POULS (FORCE DE L’ONDE PULSATILE)

Mal frappé : pouls frappé en deux temps presque de façon simultanée dont
l’un es plus faible que l’autre : pouls dicrote ;
Dur et vibrant : dans l’hypertension artérielle ;
Non perceptible : dans l’oblitération artérielle par artérite ou embolie.

RAPPORTS DU POULS ET LA TEMPERATURE


En principe le pouls est généralement en rapport avec la température. Ils
augmentent simultanément. L’accélération du pouls est généralement
proportionnelle à l’élévation de la température.

Le pouls s’accélère environ de 20 pulsations pour 1 degré de hausse thermique :

80 pulsations correspondent à 37°


100 pulsations correspondent à 38°
120 pulsations correspondent à 39°

Mais dans certaines maladies infectieuses, il y’a une dissociation du pouls et de la


température de ce fait, il peut y avoir :

Un pouls normal (70-90 battements/mn) et une température élevée (40à c’est


le cas dans la fièvre typhoide
Un pouls rapide (120 battements/mn à sans augmentation de la température
(36 ou 37°).

C’est le cas dans les hémorragies.

.../...

-144-

SURVEILLANCE DE LA TENSION ARTERIELLE (T.A.)


OBJECTIFS SPECIFIQUES :

DEFINIR DANS SES PROPRES TERMES ET AVEC EXACTITUDE LA T.A.


CITER EN LES EXPLIQUANT LES FACTEURS ESSENTIELS QUI DETERMINENT LA
T.A.
ENUMERER L’ENSEMBLE DES PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT ET PENDANT
LA MESURE DE LA T.A.
EXPLIQUER LE PRINCIPE SUR LEQUEL REPOSE LA MESURE DE LA T.A.
CITER TOUTES INDICATIONS DE LA MESURE DE LA T.A.
DECRIRE L’APPAREIL A TENSION EN SE REFERANT AU COURS
ESURER LA T.A. EN RESPECTANT LES PRECAUTIONS NECESSAIRES
INTERPRETER AVEC PRECISION LES RESULTATS DE LA MESURE DE LA T.A.
CITER L’ENSEMBLE DES ERREURS TECHNIQUES SUSCEPTIBLES D’ETRE
COMMISES LORS DE LA MESURE DE LA T.A.

PLAN

DEFINTION
FACTEURS DETERMINANTS
INDICATIONS
PRINCIPE
MATERIEL
PRECAUTIONS A PRENDRE
MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE
RESULTAS NORMAUX
VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
VARIATIONS PATHOLOGIQUES
ERREURS TECHNIQUES AU COURS DE LA MESURE DE LA T.A.
.../....

-145-

I. DEFINITION

La tension artérielle se définit comme étant la pression sous laquelle le sang circule
dans les artères.
II. FACTEURS DETERMINANTS

Elle est déterminée par 3 facteurs essentiels.

2.1. FORCE CARDIAQUE

La motricité du cœur véhicule le sang les artères ainsi à chaque systole l’énergie des
contractions joue un rôle important dans la détermination de la T.A. Il y a donc une
période de contraction (systole) et une période de décontraction (diastole) qui est
liée aux battements du cœur.

2.2. ETAT DES VAISSEAUX

Selon leur nature les vaisseaux sanguins offrent plus ou moins de résistance à la
progression du sang. Cette résistance est liée d’une part au calibre des artères et
d’autre part à leur élasticité. Cette élasticité permet d’accroitre le débit sanguin. Ce
qui revient pour une même quantité de sang, à réduire le travail du cœur.

.../...

-146-

2.3. MASSE SANGUINE

Le sang global constitue une certaine masse. Cette masse est liée à la perméabilité
capillaire, à l’élimination rénale et également à la viscosité du sang.
La T.A. est caractérisée par 2 chiffres :

Un chiffre supérieur qui correspond à la pression qui existe dans l’artère au


moment de la contraction du ventricule gauche.

Ce chiffre traduit l’énergie du myocarde. C’est la maxima ou pression systolique.

Un chiffre inférieur qui reflète le chargé constant supporté par l’artère en


dehors de la contraction cardiaque. C’est la minima ou pression diastolique.
Elle traduit l’élasticité des vaisseaux périphériques au moment de la diastole
ventriculaire.

Ces chiffres sont exprimés en centimètres de mercure dans les pays francophones et
en millimètre de mercure dans les pays anglophones.

INDICATIONS

La T.A. doit être vérifiée particulièrement :

Chez tout malade hospitalisé (systématique) ;


Chez les malades atteints d’affections cardiaques rénales, les comateux etc ;
Chez les malades devant être opérés ou après intervention chirurgicale ;
Chez la femme enceinte lors des visites prénatales ;
Lors des visites périodiques dans les entreprises les écoles etc ;
Chez les hypertendus ou hypotendus connus.
.../...

-147-

PRINCIPE

Il consiste à faire disparaître les pulsations d’une artère en gonflant un brassard


pneumatique puis à décomprimer graduellement en notant les réactions de l’artère
à la décompression. Les réactions peuvent être notées à partir du pouls soit à
l’auscultation ou à l’aide d’un manomètre.

MATERIEL

Il est composé de :

L’appareil à tension ou tensiomètre ;


Le stéthoscope médical (selon la méthode choisie).

Il existe plusieurs types d’appareils à tension

Le tensiomètre de VASQUEZ ET LAUBRY (voir description ci-après). Il se


compose d’une manchette de caoutchouc formant un manchon gonflable.
Cette manchette est enfermée dans un brassard et reliée à 2 tubes en
caoutchouc dont l’un est rattaché à une poire permettant de gonfler la
manchette. A cette poire est fixée une vis de décompression. L’autre tube est
relié à un manomètre le plus souvent à cadran.

Le tensiomètre à mercure : il se présente comme le VASQUEZ ET LAUBRY mais


à la place du boiter à Manomètre se trouve une planchette avec un tube au
milieu contenant du mercure et gradué. Cette planchette est reliée par deux
tubes en caoutchouc au brassard et à la poire.

.../...

-148-

Le tensiomètre électronique il est composé d’un brassard, de 2 tubes en


caoutchouc et d’un boitier qui permet de visualiser les chiffres de la tension et
du pouls. Pour le faire fonctionner, on utilise des piles.
Le tensiomètre de PACHON basé sur la méthode oscillométrique. Il comprend
un brassard relié par 2 tubes en caoutchouc à un boitier métallique
hermétiquement clos renfermant une capsule manométrique très sensible
dont les déformations se transmettent à une aiguille oscillométrique destinée
à les amplifier. Ce tensiomètre n’est donné qu’à titre indicatif mais n’est plus
usuel.

PRECAUTIONS A PRENDRE

Malade en position allongé au repos pendant 15 minutes au moins et en état


de résolution musculaire complète (s’efforcer de supprimer tout facteur
émotif) ;
Malade à jeun le matin de préférence ou 2 h après un repas (sauf cas
d’urgence ;
Prendre la tension autant que possible aux mêmes heures et au même bras ;
S’assurer qu’il n’y a aucune compression au-dessus du brassard (vêtement,
gris-gris, etc... faisant effet de garrot) ;
Utiliser si possible le même appareil ;
S’assurer que le brassard occupe les 2/3de la hauteur du bras du sujet et que
le manchon gonflable couvre 2/3de la circonférence du bras ;
Vérifier l’étanchéité des canalisations, de la vis de décompression et de la
poire ;
Placer le cadran du manomètre autant que possible hors de la vue du malade.

.../..

-149-
MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE (avec l’appareil de Vaquez et
Laubry ou le tensiomètre à mercure)

METHODE AUSCULTATOIRE

TECHNIQUE : Mettre le malade en décubitus dorsal de préférence ; chez la


femme enceinte préférer la position assise, car la position du décubitus dorsal est
peu physiologique et entraine une compression de la veine cave inférieure par le
poids de l’utérus gravide ce qui freine le retour veineux et entraine une
compression de l’artère abdominale. Cet effet est annulé par le décubitus latéral
surtout gauche qui fait basculer l’utérus latéralement et libère le retour veineux :

Placer le brassard sur le gras du bras à la hauteur du cœur et le serrer


normalement ; le cadran en dehors, bien visible, le manomètre au zéro ;
Placer dans chaque oreille l’embout du stéthoscope ;
Prendre le pouls à l’artère radiale et s’assurer que les battements sont bien
frappés ainsi qu’à l’artère humérale. Cette dernière est prise de façon
momentanée pour visualiser l’endroit le plus approprié par la pose de la
membrane du stéthoscope ;
Fermer la vis de la poire avec le pouce et l’index ;
Gonfler le brassard et ne s’arrêter que lorsque le pouls radial n’est plus
perceptible ;
Poser la membrane du stéthoscope au pli du coude sur l’artère et fixe avec le
doigt (éviter le pouce) ;

.../...

-150-
Ouvrir la vis pour décomprimer progressivement le manomètre et écouter
attentivement. Lorsqu’on entend les 1er battements cela correspond à la
tension maxima repérée par l’aiguille du manomètre ;
Continuer à décomprimer en surveillant le cadran du manomètre jusqu’à ce
que les bruits s’assourdissent et disparaissent. En ce moment précis noter le
chiffre indiqué par le manomètre : c’est la tension minima ;
Enlever le brassard et noter la tension.

N.B. : Il est recommandé : de répéter la prise de la tension artérielle 3 fois de suite


car d’une mensuration à l’autre les chiffres baissent et restent fixes à partir de la 3 e
prise (la poussée émotionnelle étant calmée).

De prendre la tension successivement le malade allongé en position assise et en


position débout (si son état le permet) pour comparer les chiffres retrouvés.

METHODE PALPATOIRE

Cette méthode ne nécessite pas l’usage du stéthoscope cependant, elle est moins
sure que la méthode auscultatoire, elle ne renseigné que sur la tension maxima. Sa
technique se réalise comme suit :

Placer le brassard et prendre le pouls radial ;


Agir comme précédemment en gonflant le brassard ;
.../...

-151-
En dégonflant noter le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre au moment
où on recommence à percevoir les pulsations : c’est la tension maxima.

Le minima sera recherché en utilisant la formule du professeur LIAN qui est la


suivante :

Mn = ( MAX ) + 1

( 2 )

RESULTATS NORMAUX (A TITRE INDICATIF)

Adultes : max. = 11 à moins 14 / min = 7 à 8

Vieillard : 12 à 14 max. / Min 9

Adolescent : max 9 à 12 / min 6 à 7

Enfant : max 7 à 8 / min 5

Nouveau-né : max 6 / min 3 et 1/2.

N. B. : On peut identifier autrement la tension normale chez l’adulte et le vieillard


pour cela on ajoute le chiffre 10 (cm de mercure) au nombre de décennie pour avoir
la maxima. Et partant de là on peut rechercher le minima par la formule
précédente.

.../...
-152-

IV. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES

La tension varie l’âge et le sexe.


La T.A. est un peu plus basse : chez la femme et l’enfant.

La tension varie suivant :


L’exercice physique ;
La température centrale ;
Les émotions.

La posture : peut baisser ou augmenter


La grossesse (les chiffres baissent dans les 3 premiers mois).

VARIATIONS PATHOLOGIQUES

10.1. HYPERTENSION ARTERERIEL

On parle d’hypertension artérielle quand le maxima est égal ou supérieure à 14 et la


minima supérieur à 9. On doit redouter particulièrement le chiffre du minima qui
manifeste l’état des artères.

Bon nombre d’hypertensions ont une inconnue. On les appelle hypertension


essentielle ou idiopathique. Certaines hypertensions constituent un symptôme
pouvant avoir des étiologies multiples telles que :

.../...
-153-

Coarctation de l’aorte (rétrécissement de l’isthme de l’aorte avec une H.T.A.


au niveau des membres supérieurs et l’abolition du pouls fémoral, la
déformation de l’artère rénale etc.)
Myxœdème.

10.2. HYPOTENSLION ARTERIELLE

On parle d’hypotension artérielle quand le maxima est en dessous de 10 : elle peut


être :

Permanente (maladie d’addison) ;


Paroxystique : collapsus cardio-vasculaire ;
Accidentelle : anémie.

10.3. PINCEMENT DE LA DIFFERENTIELLE

La différentielle est l’écart entre la tension maxima et tension minima.

On parle de pincement lorsque l’écart est inférieur à 3.

Exemple : collapsus cardio-vasculaire.

10.4. ELARGISSEMENT DE LA DIFFERENTIELLE

On parle d’élargissement lorsque l’écart entre le maxima et le minima est très


grand.

Exemple : 12/3, 16/6 donc un écart de 10 ou de 12.

.../...
-154-

XI. ERREURS TECHNIQUES AU COURS DE LA MESURE DE LA T.A.

TABLEAU 5.

ELEMENTS D’APPRECIATION ERREURS SUR LA ERREURS SUR LA


SYSTOLIQUE DISTOLIQUE

Brassard très petit pour le bras Surestimation Surestimation

Vêtement garrottant la racine du Sous-estimation Sous-estimation


bras

Bras plus haut que le cœur Sous-estimation Sous-estimation

Bras plus bas que le cœur Surestimation Surestimation

Patient stressé Surestimation Surestimation

Dégonflement rapide Biais Biais

Manomètre imprécis Biais Biais

Chiffres arrondis au centimètre près. Biais Biais

.../...
-155-

N.B. : Le bras doit être au même niveau que le cœur : Le non respect de cette
précaution entraine une erreur proportionnelle à la distance entre le niveau de la
mesure et celui du ventricule gauche. Par exemple : mesure au bras droit le malade
étant en décubitus latéral gauche. Les lois de l’hydraulique prévoient un écart de
pression proportionnel à la distance verticale entre l’artère fémorale droite et le
cœur, de 15 cm environ, 15 cm d’une colonne de sang est sensiblement = 15 cm
d’une colonne d’eau, sensiblement = 12 cm de mercure. Ce qui fait que l’erreur
dans le sens d’une sous-estimation est médicalement importante.

.../...
-156-

OBSERVATION DU SYSTEME DIGESTIF


SYMPTOMATOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

OBJECTIFS SPECIFIQUES

IDENTIFIER LES PRINCIPAUX SYMPTOMES OBSERVES EN PARTHOLOGIE


DIGESTIVE

DECRIRE CHACUN DES SIGNES OBSERVES DANS LES PRINCIPALES


PATHOLOGIES DU TUBE DIGESTIF ;

PLAN

INTRODUCTION

DOULEURS GASTRIQUES

TROUBLES DE L’APPETIT

AUTRES SYMPTOMES.
.../...

-157-

INTRODUCTION

La symptomatologie de l’appareil digestif est surtout fonctionnelle. Elle est basée


essentiellement sur l’interrogatoire, mais les examens para cliniques occupent aussi
une place importante pour distinguer le trouble fonctionnel de la lésion organique.

Les symptômes sont très variés, cependant la douleur constitue dans la majorité des
cas, le symptôme majeur.

DOULEURS GASTRIQUES

C’est un signe subjectif, donc ressenti par le sujet. Il doit être analysé par un
interrogatoire minutieux précisant le siège, les caractères, l’horaire, la périodicité.

SIEGE
CARACTERE

Les douleurs gastriques peuvent revêtir plusieurs types :

PESANTEUR :

Traduit une distension de l’estomac ;


Suivent immédiatement après le repas ;
S’accompagne souvent de ballonnement abdominal et de malaises ;
Symptôme pénible, mais le plus souvent banal.

2) BRULURE

Traduit une irritation de la muqueuse et non une hyperacidité.


.../...

-158-

La brulure traduit une marqueuse hypersensible :

Soit c’est une sensibilité élective à un aliment (gastrite allergique) ;


Soit une gastrite d’origine éthylique ;
Soit une trouble neuro-végétatif chez des sujets nerveux.

La brulure traduit aussi la réaction de cette muqueuse à des substances


irritantes :

3) CRAMPE :

- traduit une lésion organique ;

- évoque essentiellement l’ulcère de l’estomac ;

- se voit dans les sténoses du pylore ;

- à son maximum d’intensité, elle réalise une douleur.

1.3. HORAIRE (LA JOURNEE DU DYSPEPTIQUE)

1) DOULEURS RYTHMEES par les repas :

- douleurs précoces : Survenant immédiatement après les repas, du fait des

Intolérances alimentaires ou de gastrites ;

Douleurs tardives : 3 à 4 heures après les repas (ulcère ou dysfonctionnement


vésiculaire).

.../...
-159-

DOULEURS CONTINUES (cancer)

DOULEURS IRREGULIERES

PERIODICITE « LE CALENDRIER DU DYSPEPTIQUE »

PERIODES DOULOUREUSES de quelques semaines avec des intervalles


sans douleur de quelques mois (ulcère)

DOULEURS CONSTANTES

DOULEURS IRREGULIERES, apparaissant et disparaissant sans aucun


cycle.

Les douleurs gastriques peuvent avoir pour origine :

Des lésions de l’estomac ;


Des cholécystites ;
Une appendicite ;
Des crises gastriques ;
Un déséquilibre nerveux constitutionnel ou acquis.

TROUBLES DE L’APPETIT

Les troubles que l’on observe sont essentiellement de 2 ordres :

.../...
-160-

POLYPHAGIE
Il peut s’agir d’une habitude alimentaire : gros mangeur

Cette polyphagie associée à la sédentarité et au déséquilibre alimentaire


(glucides +)= peut aboutir à l’obésité.
La polyphagie d’apparition récente peut être le premier signe d’un diabète.

L’ANOREXIE

L’anorexie s’observe :

Au cours de certaines maladies aigues ou chroniques ;


Dans les affections de l’estomac (cancer, dyspepsie) ;
Dans les affections hépatiques (cirrhose, insuffisance hépatique).

L’anorexie peut être purement mentale :

Il s’agit d’une névropathie ;


D’un conflit avec l’entourage, ou autre.

Chez l’enfant, elle peut traduire une affection organique mais aussi une irritation
avec l’entourage, un manque d’affection.
AUTRES SYMPTOMES
Il existe aussi des symptômes non mains importants :

Les éructations ;
Les vomissements.

L’observation des selles permet aussi d’analyser certains troubles du tube digestif.
.../...

-161-

SURVEILLANCE DES VOMISSEMENTS

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LE VOMISSEMENT CONFORMEMENT AU COURS ENSEIGNE ;

ENUMERER LES DIFFERENTS ELEMENTS DE SURVEILLANCE DES


VOMISSEMENTS :

DECRIRE LES CARACTERISTIQUES DE CHAQUE ELEMENT DE SURVEILLANCE DES


VOMISSEMENTS :

FAIRE LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL DES VOMISSEMENTS AVEC LES AUTRES


PATHOLOGIES DU TUBE DIGESTIF.

PLAN

DEFINTITON

ELEMENTS DE SURVEILLANCE

DISGNOSTIC DIFFERENTIEL.
.../...

-162-

I. DEFINTION

Un vomissement est un rejet brusque par la bouche du contenu de l’estomac avec


des effets plus ou moins pénibles. Les vomissements sont provoqués par la
contraction du diaphragme et des muscles de la paroi abdominale, accompagnée de
l’ouverture du cardia.

II. ELEMENTS DE SURVEILLANCE

2.1. QUANTITE

Une quantité trop importante de vomissement peut provoquer des troubles graves
du fait des pertes liquidiennes pouvant aboutir à une déshydratation. Garder les
vomissements et les présenter au Médecin pour une observation éventuelle.

2.2. ASPECT ET COULEUR

Les vomissements peuvent être :

Aqueux : vomissement des sucs gastriques


Muqueux : mucus (sécrétion des parois)
Alimentaires : aliments du jour en cas de nausée, aliments de la veille souvent
dans les occlusions intestinales ;
Bilieux : les vomissements sont jaunes, verdâtres, et amers 5rencontré, dans le
paludisme) ;
Hématémèse : le vomissement de sang est appelé hématémèse. Si le sang est
rouge c'est-à-dire non digéré cela provient d’une hémorragie récente par
contre si c’est du sang noir cela montre qu’il a séjourné dans l’estomac (ulcère
gastrique).
.../...

-163-

2.3. ODEUR

Les vomissements ont une odeur acétonémique dans l’acidose diabétique et une
odeur fécaloïde dans les occlusions intestinales.

2.4. HORAIRES

L’horaire des vomissements par rapport au repas mérite une attention toute
particulière parce qu’ayant une valeur dans le diagnostic et le traitement de
certaines affection.

Le matin à jeun (femme en grossesse)


Après le repas

2.5. MANIERE

Vérifier si les vomissements se font :

Sans effort ;
En fusée (méningite).
.../...

-164-

2.6. FREQUENCE

Les vomissements incoercibles (que l’on ne peut arrêter) s’observant le plus


souvent chez les femmes enceintes et son déterminés par une intolérance
alimentaire. Ils peuvent entrainer une déshydratation avec dénutrition.

Les vomissements périodiques accompagnent certaines maladies telles que le


paludisme.

Ils peuvent s’accompagner de nausées, de douleurs abdominales, d’un état


syncopal.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Ne pas confondre les vomissements avec une :

ERUCTATION :

Renvoi gazeux, sonore par la bouche.

REGURGITATION :
Reflux sans effort par la bouche d’aliments qui viennent d’être ingérés.

.../...

-165-

SURVEILLANCE DES SELLES

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR SANS ERREURS LES MATIERES FECALES ;

CITER TOUS LES ELEMENTS DE SURVEILLANCE DES SELLES ET DE LEUR ENVOI


AU LABORATOIRE ;

PLAN

DEFINITION

ELEMENTS DE SURVEILLANCE
RECUEIL ET ENVOI AU LABORATOIRE

RESUME.

.../...

-166-

I. DEFINITION

Les selles ou matières fécales sont des déchets de la digestion. Elles peuvent
contenir :

Des aliments non digérés ;


Des sécrétions intestinales ;
Des parasites ou des œufs de parasite des microbes ;
Parfois du sang, du pus et des glaires.

Elles sont rejetées à l’extérieur par l’orifice de sortie du tractus digestif (anus). La
surveillance, le prélèvement et l’envoi des selles au laboratoire relèvent de
l’infirmier.

II. ELEMENTS DE SURVEILLANCE

Ils sont basés sur la symptomatologie suivante :

2.1. REGULARITE

La défécation doit être quotidienne si possible à la même heure d’où la nécessité


d’éduquer les sphincters. En cas de maladie 2 perturbations majeures peuvent être
notées :
La constipation : elle résulte de la stagnation des matières fécales dans le
colon provoquant un retard dans leur évacuation au-delà de 2 jours pouvant
aller jusqu’à 10e jour.
La diarrhée : c’est le rejet fréquent de selles (en moyenne 6 fois par jour)
liquides dues à l’accélération du transit ou à l’hydratation anormale des
matières.
.../..

-167-

2.2. COULEUR

Normalement les selles sont brunâtres chez l’adulte et jaune d’or chez le
nourrisson.

Anormalement

Selles décolorées avec une couleur de mastic : dans ictères.

Selles noires : elles sont faites de sang digéré (méléna ou méléna).

Il peut avoir pour origine un ulcère qui saigne ou une autre hémorragie digestive.
L’absorption de certains médicaments peut donner la même couleur noire
(bismuth, fer, charbon).

Les selles verdatres dans les diarrhées infectieuses infantiles.

Les selles rouges dans les hémorragies intestinales, les hémorroïdes, les cancers du
colon ou du rectum.

Selles incolores avec présence de grains ruiniformes dans le choléra.

2.3. CONSISTANCE

Normalement : les selles moulées et cylindriques chez l’adulte, elles sont pâteuses
chez le nourrisson.
Anormalement : les selles peuvent être :

Liquidiennes (dans la diarrhée) ;


Sèches, dures et arrondies dans la constipation opiniâtre (le fécalome) ;
Glaireuses dans les colites et dans l’amibiase intestinale (aspect de morve) ;
Mucor- purulentes ;
Séreuses avec présence de grains ruiniformes dans le choléra ;
Graisseuses (stéatorrhée) dans les cancers du pancréas et la kwashiorkor.
.../...

-168-

2.4 ODUER

Normalement les selles sont plus ou moins fétides

Anormalement elles sont très fétides avec une odeur acide (fermentation
intestinale).

2.5. GAZ

Elles seront particulièrement surveillées chez.

Les malades présentant un syndrome occlusif (arrêt des matières et des gaz).

Les opérés du tube digestif dont l’apparition des gaz est le premier signe de reprise
du transit.

2.6. TROUBLES DANS LA DEFECATION

Ténesme : fausse envie d’aller à la selle.

Epreintes : sensation de colites douloureuses précédent ou accompagnant la


défécation. Dysphasie : c’est une constipation recto-sigmoïdienne marquée par la
présence d’un fécalome, c'est-à-dire une masse fécale déshydratée. Elle s’observe
chez le vieillard grabataire. Le fécalome peut être extirpé par un lavement tiède
huileux ou curage digital.

RECUEIL ET ENVOI AU LABORATOIRE


POUR LA RECHERCHE DE KAOP (KAOP (Kyste, amibe, œufs, parasites)
.../...

-169-

Le matériel est constitué par :

1 bassin très propre ;


1 spatule (cuillère plate) ;
1 boite de carton paraffiné ou boite de pétri ;
Etiquettes ;
Gants.

Technique : les selles sont recueillies dans le basin avant d’être transférées en
partie dans la boite de pétri ou dans la boite de carton paraffiné par l’intermédiaire
de la spatule.

POUR LA COPROCULTURE LE MATERIEL : doit être rigoureusement


stérile. Le récipient devant recevoir le prélèvement est fourni par le
laboratoire.

Il faut avoir une stapule stérile ou une abaisse langue stérile.

Prélever les selles et les déposer dans le récipient stérile (boite de pétri).

RESUME
L’observation des selles est très importante en clinique. Il faut savoir les recueillir et
les présenter au médecin. En cas d’anomalie il faut les envoyer au laboratoire pour
analyse :

Biologique (recherche de sang) ;


Bactériologique à la recherche de microbe, de parasite et d’œufs.

.../...

-170-

ALIMENTATION EQUILIBREE
OBJECTIFS SPECIFIQUES

EXPLIQUER LA DIFFERENCE ENTRE ALIMENTATION ET NUTRITION

ETABLIR LES BESOINS NUTRITIONNELS DE L4ETRE HUMAIN

IDENTIFIER LES DIFFERENTS GOURPES D’ALIMENTS

ETABLIR LA RATION ALIMENTAIRE DE L’ETRE HUMAIN EN FONCTION DE SON


AGE, ACTIVITE OU ETAT ;
PLAN

DEFINITION ET GENERALITES

BESOINS INSTITUTIONNELS

CLASSIFICATION DES ALIMENTS

RATION ALIMENTAIRE.

.../...

-171-

DEFINTION ET GENRALITES

L’alimentation est le comportement par lequel un individu ou un groupe d’individu


se nourrit. Autrement dit, l’alimentation c’est l’apport des substances qui
fournissent des matériaux nécessaires à la croissance, c’est l’apport des substances
qui fournissent des matériaux nécessaires à la croissance, l’entretien de l’organisme
et l’énergie nécessaire aux processus vitaux.

La Nutrition : c’est l’ensemble des processus de transformation qui ont lieur


dans l’organisme et lui permettent de se maintenir en bon état, en lui fournissant
l’énergie vitale nécessaire.

Une alimentation doit alors être saine et équilibrée car elle doit apporter à
l’organisme des conditions d’une bonne santé. Tout être humain a des besoins
différents à satisfaire pour se maintenir en bonne santé. Ainsi les aliments nous
apportent de l’énergie à travers des glucides, des lipides, des matériaux de
construction à travers des protéines et de l’eau, des éléments de protection et de
régulation à travers des vitamines et des sels minéraux.
L’alimentation est le moyen de satisfaire les différents besoins qui maintiennent un
équilibre nutritionnel. Elle varie suivant les régions, le temps les cultures et les
disponibilités.

BESOINS NUTRITIONNELS
BESOINS EN ENERGIE

La valeur calorique d’un aliment correspond à l’aptitude de ses éléments à produire


de la chaleur dans l’organisme. Le corps a besoin d’énergie par vire, pour maintenir
sa température à 37°, pour faire face à certaines réparations l’organisme a
également besoin d’énergie.
.../...

-172

Les besoins en énergie ne sont pas les mêmes pour tous. Ils varient selon la taille, le
poids, le sexe, pendant la grossesse et l’allaitement, mais surtout pendant l’activité.

BESOINS EN MATERIAUX DE CONSTRUCTION


PROTEINES

Tous les organismes ont besoin d’azote sous forme de protéines. L’une des grandes
taches de l’alimentation, c’est fournir à homme les rations dont il a besoin. Les
protéines revêtent une importance dans leur quantité pour assurer un apport
suffisant du point de vue quantitatif et qualitatif dans les étapes de réparation et
construction.

Les protéines sont des éléments de construction et d’entretien constitués d’un


assemblage d’acide aminés en chaine de longueur variable. La digestion brise ces
chaines en éléments peptidiques puis en acides aminées. La synthèse cellulaire
combine les acides aminés pour former les protéines correspondant aux besoins du
corps.
Le corps humain fabrique des acides aminés, mais certains sont apportés
obligatoirement par l’alimentation : on les appelle les acides aminés essentiels ou
indispensable qui sont au nombre de 8.

EAU

L’eau est indispensable à la vie. Elle représente 70 à 80% de la masse de notre


corps. Elle transporte toutes les substances nutritives vers les cellules et en retour
en évacue les déchets. Les besoins en eau variant selon les activités, le climat.

.../...

-173-

Les nourrissons sont particulièrement sensibles à la déshydratation du fait de la


proportion en eau occupé par leur petit poids. Il faut absorber au moins 2 litres
d’eau par jour dont la moitié provient de l’alimentation solide.

BESOINS EN REGULATEUR ET PROTECTEUR

VITAMINES

Les vitamines sont des substances essentielles à l’organisme qui proviennent en


grande partie de l’alimentation. Il y a la vitamine A qui agit dans la croissance, la
vision, la protection immunitaire. La vitamine B1 qui aide à la digestion des
glucides. La vitamine PP qui permet l’utilisation des glucides et des protéines. La
vitamine D qui permet l’assimilation du calcium au niveau de l’intestin et sa fixation
sur les os.
2.3.2. SELS MINERAUX

On distingue les éléments et les oligo-éléments :

Les éléments sont trouvés en quantité facilement dosable : fer, iode, calcium,
phosphore, sodium, potassium...
Les oligos éléments sont trouvés en petites quantités : Cobalt, cuivre, lithium,
sélénium, aluminium.

.../...

-174-

Ils sont souvent souvent toxiques : plomb, mercure, cadmium. Les sels
minéraux sont des régulateurs essentiels de l’organisme.

CLASSIFICATION DES ALIMENTS

Les aliments sont constitués de 6 catégories de substances appelées nutriments ;


mais on les classe en 3 groupes :

Les aliments dits énergétiques : riches en lipides et glucides ;


Les aliments constructeurs : riches en lipides et glucides :
Les aliments constructeurs : riches en protéines ;
Les aliments régulateurs et protecteurs : riches en vitamines et sels minéraux.

ALIMENTS RICHES EN GLUCIDES


Les glucides sont composés d’un assemblage de sucres, soit par 2 ou par milliers. Au
cours de la digestion, tous les glucides sont décomposés en sucre simple qui est la
seule forme assimilable par le tube digestif. Ils sont ensuite transformés en glucose
avant d’être utilisés par la cellule. Le glucose non utilisé par l’organisme se
transforme en glycogène qui est la forme de réservé au niveau du foie et des
muscles. Il peut aussi se transformer en graisse.

ALIMENTS RICHES EN SUCRE

Il s’agit des fruits, du miel, canne à sucre.

.../...

-175-

ALIMENTS RICHES EN AMIDON

Il s’agit de tubercules, de farineux (patate, manioc, pomme de terre, pain de singe)


de céréales (mil, mais, riz, sorgho) etc...

ALIMENTS RICHES EN LIPIDES

Les lipides sont des corps composés de graisse à base principalement de carbone et
d’hydrogène. Ils peuvent être stockés dans les tissus adipeux, mais ne peuvent être
transformés ni en protéines, ni en glucides. Ils apportent de l’énergie, mais
favorisent également l’absorption des vitamines dites liposolubles.
Leur stockage dans les graisses va servir de réserve énergétique en cas de jeune ou
d’alimentation insuffisante. Les lipides sont d’origine animale ou végétale.

ALIMENTS RICHES EN PROTEINES

C’est un assemblage d’acides aminés dont certains ne peuvent être fabriqués par
l’organisme et doivent donc être obligatoirement apportés par l’alimentation. Ces
acides aminés indispensables se rencontrent plus dans les produits animaux que
dans les produits végétaux. Les protéines ne peuvent pas être stockées au niveau de
l’organisme.

.../...

-176-

ALIMENTS RICHES EN PROTEINES :

D’origine animale : vaches, œufs, poissons, laits constitués par 20 à 15% de


protéines, de lipides, de vitamines ;
D’origine végétale : arachide, légumes secs ;: sont très riches en protéines 40 à
20%.

ALIMENTS RICHES EN VITAMINES ET SELS MINERAUX

Les vitamines sont des substances essentielles à l’organisme. Ils sont apportés en
quantité appréciable par l’alimentation. On distingue des vitamines :

Hydrosolubles : vitamine C et vitamine B ;


Liposoluble : vitamine A, K, D, E.
On retrouve la vitamine A dans le lait, les laitages, œufs, le foie, le poisson mais
également dans le mais, papaye, carotte, huile de palme.

La vitamine B se retrouve dans les fruits et légumes verts, la vitamine C dans les
fruits également et les légumes jaunes. La vitamine D est surtout présente dans la
graisse sous la peau et est synthétisé sous l’action des rayons ultra violets.

Quant aux sels minéraux, nutriments régulateurs on les retrouve dans les légumes,
céréales, viande œufs (fer) laits, poissons secs (calcium). Les fruits et les légumes
constituent la meilleure source de vitamine et de sels minéraux.

.../...

-177-

RATION ALIMENTAIRE
DEFINTION

C’est la quantité journalière moyenne d’aliments qu’un individu doit consommer


pour maintenir sa santé.

VARIATION DE LA R.A.

Elle varie selon l’âge, l’activité physique, l’état de l’organisme. Les différents besoins
de l’organisme sont majorés dans des conditions particulières : activité physique,
grossesse, allaitement. La ration alimentaire doit être proportionnelle aux besoins.
Toutefois chez l’enfant, la ration est fonction de son développement psychomoteur.
Un apport suffisant en protéines doit lui être garanti.
EQUILIBRE DE LA RATION ALIMENTAIRE

Les besoins de l’organisme étant variés, il faut que la ration alimentaire puisse les
satisfaire individuellement sur le plan qualitatif et quantitatif.

65 à 72% glucides
15 à 25% lipides
7 à 12% protéines.

Il faut noter que chez le nourrisson, l’apport de protéines est supérieur à celui de
l’adulte (il faut 15 à 20%). Les besoins calorifiques selon l’âge.

.../...

-178-

AGE BESOINS CALORIFIQUES PARTICULIERS

1 à 3 ans 800 – 1 000 Poids x 100 K cal/J


4 à 7 ans 800 - 1 000 Poids x 100 cal/J
7 à 10 ans 800 - 1 800 Poids x 100 K cal/J
11 à 10 ans 2 500 – 3 500 3 500 – 4 500
Homme 2 250 – 3 200 3 200 – 3 500
Femme 2 000 – 2 500 3 200 – 3 500
Femme enceinte 2 750 – 3 000 Poids x 50 K cal/J
Femme allait 3 000 – 3 200 Poids x 50 K cal/J

PRINCIPAUX DESEQUILIBRES DE LA BATION


Ces déséquilibres se traduisent par une malnutrition (suralimentation ou sous
alimentation).

On peut distinguer chez les enfants le marasme (sous alimentation globale). Le


Kwashiorkor (déficit en protéines) ; ile y a les avitaminoses (carence). On peut avoir
aussi une surnutrition.

Pour faire face à ces déséquilibres, il faut suppléer au manque ou à la carence en


ajoutant aux aliments de base, des protéines, légumes fruits ou lipides selon le cas.

..../....

-179-

CAS PARTICULIERS

La femme enceinte et l’enfant constituent des groupes vulnérables. C’est pourquoi


leur alimentation revêt un caractère particulier.

L’alimentation de la femme enceinte doit avoir une ration riche en protéine


animale.

Les fruits et les légumes seront aussi encouragés.


Pour l’enfant de 0 à 6 mois, c’est l’allaitement exclusif au sein. A partir de 6 mois,
débute l’introduction progressive d’aliments autres que le lait maternel. C’est une
étape cruciale car il faut diversifier, l’alimentation pour assurer une bonne
croissance.

REFERENCES :

MARIAM APPEL BAUM ET COL (1982) : abrégé de diététique et de nutrition


/collection masson– paris.

BERNADETTE WALLER (1982à : équilibre alimentaire en afrique/édition roche.

.../...

-180-

SURVEILLANCE DU POIDS ET DE LA TAILLE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

IDENTIFIER LES PRINCIPALES INDICATIONSDE LA PRISE DU POIDS ET DE LA


TAILLE.
EXPLIQUE TOUTE LES PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT TOUTE MESURE.

DECRIRE CHAUCUNE DES TECHNIQUES DE MESURE DU POIDS ET DE LA TAILLE.

PLAN

INTRODUCTION.

POIDS

TAILLE.

.../...

-181-

I. INTRODUCTION

Le poids et la taille sont des éléments essentiels pour la surveillance du


développement du corps humain. Ces paramètres permettent surtout en pédiatrie
de suivre la croissance de l’enfant.

La surveillance régulière de la croissance peut être intéressante sur le plan


individuel pour suivre l’état de santé, mais aussi sur le plan collectif. C’est un bon
indicateur qui renseigne sur l’état sanitaire et nutritionnel d’une population.
II. POIDS

La courbe du poids peut être importante surtout en pédiatrie pour suivre le


développement pondéral des nouveau-nés et nourrissons et déceler à temps une
pathologie quelconque (erreur alimentaire ou autre maladie).

Chez l’adulte, elle doit être très surveillée en particulier chez les malades atteints
d’affections à retentissement nutritionnel (diabète, tuberculose, affections du tube
digestif) les cardiaques et les malades sous traitement aux corticoïdes.

Dans ces derniers cas, la pesée doit être journalière pour surveiller les œdèmes et
autres retentissements afin de déceler rapidement toute anomalie pouvant
aggraver les médicaments qui se donnent au kilogramme de poids corporel.

.../...

-182-

2.1. PRECAUTIONS

La pesée doit se faire à jour fixe, à la même heure et dans les mêmes conditions.
L’instrument de mesure doit être vérifié avant chaque pesée.

2.2. MATERIEL

- bascule ou pèse personne pour les adultes

- balance pour les enfants


- pèse-bébé pour les nourrissons et nouveau-nés.

2.3. MANIERE DE PROCEDER

Se rappeler des précautions ; surtout des conditions de mesure (habillement, mémé


instrument, même heure) et des vérifications d’usage (tarage-aiguille à zéro) :

Effectuez la pesés en agissant sur le curseur de la balance ou en lisant


directement sur le cadran ;
Noter le poids obtenu sur le carnet de santé, le dossier ou la fiche
individuelle ;
Informer le médecin du résultat de la mesure ;
Il peut être transcrit sur la feuille de température selon les spécificités du
service.

.../...

-183-

TAILLE

La mesure de la taille, comme la pesée est très importante,. Elle permet de suivre la
croissance staturale de l’enfant et déceler à temps une anomalie.

3.1. PRECAUTIONS
- chez l’adulte, il faut le déchausser et enlever toute coiffure

- chez l’enfant enlever bonnets et chaussures.

3.2. MATERIEL

La taille se mesure avec une toise.

3.3 TECHNIQUE

- pour toiser l’enfant, il doit être parfaitement allongé, et les pieds à angle droit ;

- pour l’adulte, il faut qu’il se tienne droit, dos nuque et talon bien appuyés contre
le la toise.

.../...

-184-

La planche de toise

Bascule ou pèse personne pour les adultes


Balance pour les enfants
Pèse-bébé pour les nourrissons et nouveau-nés

2..3. MANIERE DE PROCEDER


Se rappeler des précautions ; surtout des conditions de mesure (habillement, même
instrument, même heure) et des vérifications d’usage (tarage-aiguille à zéro) :

Effectuez la pesée en agissant sur le curseur de la balance ou en lisant


directement sur le cadran ;
Noter le poids obtenu sur le carnet de santé, le dossier ou la fiche
individuelle ;
Informer le médecin du résultat de la mesure ;
Il peut être transcrit sur la feuille de température selon les spécificités du
service.

III. TAILLE

La mesure de la taille, comme la pesée est très importante, surtout en pédiatrie.


Elle permet de suivre la croissance staturale de l’enfant et déceler à temps une
anomalie.

.../...

-185-

3.1. PRECAUTIONS

- chez l’adulte, il faut le déchausser et enlever toute coiffure

- chez l’enfant enlever bonnet et chaussures.

3.2. MATERIEL

La taille se mesure avec une toise.

3.3. TECHNIQUE
- pour toiser l’enfant, il doit être parfaitement allongé, et les pieds à angle droit ;

- pour l’adulte, il faut qu’il se tienne droit, dos nuque et talon bien appuyés contre
la toise.

La planche de toise

On peut chez l’enfant, l’installer sur une table posée contre un mur et coller
les pieds contre le mur.
Mettre une planchette ou une ligne verticalement contre la tète et relever la
distance qui sépare la planchette du mur. C’est la taille :

L’inscrire et au besoin en faire une courbe.

REFERENCES :

ALLARD F. ET COLL (1975) : Larousse Médical illustrée/Imprimerie


HERISSEY/France
GPTET « COLL » (1980 : Soins infirmiers, Précautions à prendre/ Editions
LANARRE.
PUISSAN Ch. (1980) : Puériculture et Pédiatrie/Editions LAMARRE.

.../...

-186-

OBSERVATION DU SYSTEME URINAIRE


SYMPTOMATOLOGIE DES URINES

OBJECTIFS SPECIFIQUES
DEFINIR LES TERMES SUIVANTS : URINE, MICTION, DIURESE ;
DECELER SUR LA BASE DE L4OBSERVATION OU DE LA PRATIQUE LES
ANOMALIES LIEES A LA MECTION ET L’URINES ;
CITER LES QUATRE GROUPES D’EXAMEN D’URINES ;
CITER AU MOINS QUATRE EXAMENS D’URINES POUVANT SE PRATIQUER AU
LIT DU MALADE ;
DECRIRE EN RESPECTANT LA CHRONOLOGIE LA TECHNIQUE DE COLLECTE ET DE
MESURE DE LA DIURESSE.

PLAN

I. DEFINITION
II. ANOMALIES DE L’URINE ET DE LA MECTION
III. SURVEILLANCE DES URINES
IV. SURVEILLANCE DE LA DIURESE
V. COMMENT MESURER LA DIURESE

.../...

-187-

I. DEFINITION – GENERALITES

Pour tout individu l’élimination des déchets toxiques de l’organisme est un


impératif. L’urine est élaborée au niveau du néphron selon un mécanisme très
complexe comportant trois phases :

La filtration glomérulaire ;
La réabsorption tubulaire ;
L’exécretion tubulaire.
L’urine constitue un déchet organique secrété par les reins et contenant certains
produits toxiques pour l’organisme. Elle est conduite dans la vessie par les uretères,
emmagasinée dans celle-ci avant d’être rejetée par l’urètre à l’extérieur lors d’une
miction.

LA MECTION est l’action d’uriner


LA DIURESE est la quantité d’urine émise en 24 heures.

L’urine normale est une solution d’eau contenant certaines substances dissoutes. La
composition moyenne pour un litre est :

Eau = 950 g ;
Urée = 15 à 25 g ;
Acide urique = 0,30 à 0,40 g ;
Chlorures = 7 à 2 g;
Phosphates = 1,5 à 2 g ;
Ammoniac = environ 0,50 g.
.../..

-188-

Cette composition peut être influencée par l’alimentation, l’activité métabolique et


l’état de la fonction rénale.

L’élimination de l’urine n’est pas constante dans le nycthémère (une journée et une
nuit consécutives). L’élimination nocturne est inférieure à l’élimination diurne (au
moins 4 fois la journée et une fois la nuit).

II. ANOMALIES DE L4URINE ET DE LA MICTION


2.1. VOLUME

La diurèse normale se situe entre 1 litre 200 et 1 litre 500, les variations
pathologiques sont :

2.1.1. POLYURIE : C’est l’augmentation de la diurèse (supérieure à 2 litres). Elle


peut atteindre 6 à 8 litres voir même 40 litres dans le cas du diabète insipide. Elle se
rencontre dans :

2.1.2. OLIGURIE : C’est la diminution du volume des urines (inférieure à 1 litre,


entre 100 et 600 cc). Elle se rencontre dans :

- les insuffisances cardiaques ;

- les états de déshydratation ;

- les vomissements ;

- les diarrhées etc...

.../...

-189-

2.1.3. ANURIE : C’est l’absence de la secrétaire urinaire avec l’absence d’urine


dans la vessie. Elle est différente de la rétention d’urine (la vessie est remplie
d’urine mais le malade à des difficultés pour uriner).

L’anurie se rencontre dans :

Les intoxications médicamenteuses et au plomb ;


Les accidents transfusionnels ;
Les états de choc etc...

2.2. FREQUENCE

2.2.1. POLLAKIURIE : C’est l’augmentation de la fréquence des mictions avec


petites émissions à chaque fois.

Elle se rencontre dans :

Les cystites ;
L’adénome de la prostate.

2.2.2. DYSURIE : C’est une gêne douloureuse lors de la miction. Elle se rencontre
dans :

- la gonococcie ;

- certaines affections de l’appareil urinaire.

.../...

-190-

2.2.3. ENURESIE : C’est une incontinence d’urine, une émissions involontaire


d’urine correspondant à un dysfonctionnement des sphincters et survient pendant
le sommeil. Si elle est récente chez un enfant, il faut toujours penser à un diabète
juvénile.

Chez l’adulte elle peut s’observer :

Après un accouchement ;
Pendant la phase tonique de la crise d’épilepsie ;
En cas de paralysie par traumatisme de la moelle.

2.2.4. RETENTION D’URINE : C’est l’impossibilité d’évacuer une partie ou la


totalité de l’urine contenue dans la vessie. Elle est due à un défaut de contraction
de la vessie ou une compression de l’urètre.

2.2.5. ANISURIE : Il y a de grandes variations de la diurèse d’un jour à un autre.

2.2.6. INCONTINENCE : incapacité de contrôler volontairement l’émission


d’urine ou de matières fécales. C’est émission d’urine involontaire.

2.3. ODEUR

Normalement l’urine à une odeur sui generis.

Normalement l’odeur peut être :

.../...

-191-

Ammoniacale dans le coma urémique ou les cystites ;


Acétonique dans le diabète compliqué de coma ;
Putride dans les infections urinaires fétides dans les cancers du rein et de la
vessie ;
Fécale dans les fistules vésico-rectales (passage anormal entre la vessie et le
rectum).
2.4. REACTION

Normalement l’urine est acide, anormalement, elle est alcaline. Trouble dans ce
cas.

2.5. COULEUR

L’urine est de couleur ambre ou citron claire en raison de la présence d’un pigment
appelé UROCHROME. La couleur varie suivant la concentration de l’urine et le
volume de la diurèse ; L’urine diluée est claire, l’urine concentrée est foncée. Il faut
retenir que certains médicaments modifient la couleur de l’urine :

Bleu de méthylène = colore les urines en bleu


Antipyrine et le pyramidion = en rouge
Pindione et la pyridine = à l’orange.

Il y a aussi certains aliments qui peuvent modifier la couleur de l’urine exemple : la


betterave.

.../...

-192-

COULEURS ANORMALES :

Une urine trouble indique la présence d’hématurie, de spermatozoïdes, de


liquide prostatique, de mucus ou de bactéries.
Une urine rouge ou rouge brune indique la présence de sang due à une
réaction transfusionnelle ou à une lésion des voies urinaires.
Une urine orange indique la présence d’urobiline (dérivé des pigments
biliaires). Elle se rencontre dan les maladies fébriles ou hépatiques.
Une urine jaune brun ou verte indique la présence de bilirubine (pigment
jaune rougeâtre provenant de la destruction de l’hémoglobine). Elle se
rencontre dans l’obstruction des voies biliaires, dans la leucémie.

2.6. COMPOSANTES ANORMALES

L’urine normale est limpide. Cependant on peut trouver des constituants


anormaux :

Le pus : donne la pyurie due à la présence de leucocytes se rencontre dans les


cystites ;
Le sucre : donne la glycosurie et se rencontre dans le diabète sucré ;
Le sang : donne l’hématurie. C'est-à-dire la présence de globules rouges se
rencontre dans certaines lésions rénales ;
L’albumine donne l’albuminurie et se rencontre dans exemple dans les
néphrites ;
L’acétone donne l’acétonurie. Se rencontre dans les comas diabétiques, le
jeune prolongé etc... ;
Les sels et pigments biliaires dans les maladies du foie.
.../...

-193-

III. SUSRVEILLANCE DES URINES

Le rôle de l’infirmier est capital dans la surveillance des maladies. En effet il lui
revient la responsabilité de prélever les urines au lit du malade et les envoyer au
laboratoire dans les meilleures conditions et de faire des analyses physico-
chimiques au lit du malade.

3.1. EXAMENES D’URINES

On en distingue quatre grands groupes :

Recherchent les cellules par examen direct au microscope ou par culture. Une forte
bactériurie indique une infection des voies urinaire. Les urines sont recueillies
aseptiquement par sonde avant d’être envoyées au laboratoire.

3.1.2. EXAMENS PARASTROLOGIQUES

Recherche la présence d’œufs de parasites, ou de parasite par exemple =

Schistosoma hématobiun dans la bilharziose urinaire.

3.13. EXAMENS PHYSICO CHIMIQUES

Interpellent la compétence de l’infirmier et se font la plupart du temps au lit du


malade. Sur le plan physique il s’agit de l’examen :

De volume (diurèse) ;
De la couleur (épreuve des 3 verres par exemple) ;
De l’odeur.
.../...

-194-

Sur le plan chimique, c’est la recherche des éléments suivants :

Les protéines ;
Le glucose ;
Les corps cétoniques ;
Les pigments biliaires.

SURVEILLANCE DE LA DIURESE

L’infirmier a la charge journalière de surveiller la diurèse qui a pour but de


déterminer la quantité des urines de 24 heures. Dans certains cas, cette surveillance
permet de préciser les variations d’une élimination urinaire au cours même de la
journée sachant qu’à l’état normal, la diurèse nocturne est le 1/3de la diurèse
diurne. La collecte des ruines se fait dans un bocal transparent gradué en cm3 avec
un couvercle et dans lequel le malade urine ou vide ses urines. Après la miction le
matin l’infirmier doit vérifier la quantité émise et la noter sur la feuille de
température. Le bocal peut être replacé par une poche en plastique reliée par une
tubulure à la sonde chez les malades porteurs de sonde à demeure.

V. COMMENT MESURER LA DIURESE

L’urine mesurée doit correspondre à celle éliminée par les reins de 8 heures au
lendemain à 8 heures. Pour cela il faut faire uriner le malade à 8 heures du matin et
jeter les urines. (Ces urines ne sont pas comptabilisées). A partir de ce moment
demandez au malade de recueillir toutes ses urines dans le bocal. Les urines, noter
leur quantité sur la feuille. Une courbe se dessinera au bout de quelques jours
(soirée et matinée) représente la quantité d’urine émise par 24 heures. Dans cette
colonne chaque carreau ou interligne représente 100 ccs d’urine. Exemple = 500 cc
correspond à la ligne 36° sur la feuille de température.

.../...

-195-

RECHERCHE DE GLUCOSE DANS LES URINES


OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER AU MOINS CINQ INDICATIONS DE LA RECHERCHE DU SECRE DANS LES


URINES EN SE REFERANT AU COURS ;

ENUMERER LES COMPOSANTES DU MATERIEL NECESSAIRE A LA TECHNIQUE


DE RECHERCHE DE LA GLYCOSURIE ;

DECRIRE LA TECHNIQUE DE RECHERCHE DE LA GLYCOSURIE EN SE RESPECTANT


L’ORDRE CHRONOLOGIQUE ENSEIGNE ;

INTERPRETER LES RESULTATS EN SE REFERANT AUX NORMES ETABLITS ;

PLAN

I. DEFINITIONS
II. INDICATIONS
III. TECHNIQUES
IV. CAUSES D’ERREURS

.../...

-196-

I DEFINITIIONS
C’est un examen qui permet de déceler la présence de glucose dans les urines
appelée glycosurie.

II. INDICATIONS

2.1. EXAMEN SYSTEMATIQUE

- avant toute vaccination ;

- au cours d’une visite de médecine préventive ;

- chez tout malade entrant à l’hôpital.

2.2. RECHERCHE D’UN DIABETE EN PRESENCE :

- d’un syndrome clinique du diabète ;

- d’une infection cutanée (furoncles- anthrax...) ;

- d’un coma.

2.3. CONTROLE DU TRAITEMENT DU DIABETE :

- détermination ou réajustement du traitement ;

- surveillance du traitement.

III. TECHNIQUES

RECHERCHE A CHAUD

.../...

-197-

3.1.1. MATERIEL

- Réactifs ;
- liqueur de Fehling :

Elle se présente sous forme de 2 solutions : solution A cuprique, bleu clair (avec des
sels de Cu) et une solution B sodique claire (avec des sels de Na) Parfois on utilise
une solution toute prête obtenue en mélangeant à parties égales les solutions A + B
(bleu).

Deux verres à pied ;


Urines ;
Tubes à essai dans une porte-tube ;
Entonnoir ;
Papier filtre ;
Lampe à alcool ou BEC BUNSEN ;
Deux pinces en bois ;
Pipette ;
Haricot (bassin réniforme)
Boite d’allumettes ;
Bulletin de labo si nécessaire.

3.1.2. MANIERE DE PROCEDER :

- prélever avec une pipette deux quantités égales de liqueur de Fehling A et B


(ex

2cc de la solution A + 2 cc de la solution B) à mettre dans 2 tubes différents ;

Faire le mélange en versant la solution A dans la solution B, et vérifier si la


liqueur de Fehling n’est pas altérée à partir de la couleur ;
.../...

-198-
Filtrer dans un verre à pied les urines en utilisant l’entonnoir et le papier
filtre ;
Verser dans 3ème tube une quantité d’urine filtrée égale à la quantité du
mélange A + B de liqueur de Fehling ;
A l’aide des pinces en bois, porter les 2 tubes à l’ébullition en même temps en
les chauffant avec la lape à alcool en évitant toute ventilation. Se méfier des
projections des liquides bouillants. Aussi, il ne faut pas chauffer le fond des
tubes mais la partie supérieure et moyenne ;
Verser les urines dans la liqueur et faire encore bouillir la partie supérieure et
moyenne du liquide obtenu.

RESULTATS

Réaction négative : le mélange reste bleu, il n’y a pas de glucose ;


Réaction positive : elle peut être immédiate, on dira que les urines sont très
sucrées. Ou bien elle se produit quelques secondes après. Dans tous les cas,
on obtient une coloration allant du jaune or au rouge brique selon la quantité
de glucose. Inscrire le résultat sur le bulletin ou sur la feuille de température.
Nettoyer et ranger le matériel.

REMARQUE

Le principe de la la recherche à chaud est basé sur la propriété qu’a le glucose de


réduire la liqueur de Fehling. Cette réduction se produit à partir de 70° de
température. Si la réaction n’est pas nette comme couleur ou comme couleur ou
comme précipité, en voyer un échantillon d’urine au laboratoire.

.../...
-199-

3.2. RECHERCHE AVEC LES COMPRIMES CLINITEST :

- verser 5 gouttes d’urine filtrée dans un tube à essai ;

- ajouter avec un compte gouttes 10 gouttes d’eau ;

- laisser tomber un comprimé dans le tube ;

- après l’ébullition, atteindre 15 secondes et remuer doucement le tube ;

- comparer la coloration du tube avec l’échelle colorimétrique sur laquelle


chaque

Couleur correspond à une certaine quantité de glucose dans les urines. Toutes

Les teintes bleues : réaction négative.

Les teintes allant du vert à l’orange : réaction (+) et révèle une quantité de sucre
supérieure à 2%.

3.3. RECHERCHE AVEC LE CLINISTIX – URISTIX

Ce sont des bandelettes.

Tremper l’extrémité de la bandelette dans l’urine (spécifique pour le glucose) la


retirer. Lire après 30 secondes avec l’échelle colorimétrique.

Le clinistix ne permet pas le dosage. Il est utilisé pour les examens de dépistage
systématique.

.../...
-200-

3.4. RECHER AVEC DIATIX ET TES-TAPE

Le diastix est un bâtonnet réactif et Tes-Tape un ruban adhésif. Il suffit de tremper


le bâtonnet ou le ruban dans l’urine. Il indique alors la présence ou l’absence de
glucose. Comparer la couleur du bâtonnet réactif à celles d’une échelle de couleurs
spécifiques.

CAUSES D’ERREURS

Utilisation de liqueur, bandelette ou comprimés périmés ;


Utilisation d’un tube ayant contenu des liquides sucrés ;
Traitement avec certains médicaments qui peuvent réduire la liqueur ;

Vitamine C antipyrine P.A.S. – Acide salicylique.

.../...

-201-
RECHERCHE DE PROTEINURIE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER AU MOINS CINQ INDICATIONS DE LA RECHERCHE DE PROTEINES DANS


LES URINES ;

DECRIRE UNE TECHNIQUE DE RECHERCHE DE PROTEINES PARMI LES


METHODES ENSEIGNEES ;

ENUMERER LES ELEMENTS DU MATERIEL APPROPRIE A CHAQUE TECHNIQUE


ENSEIGNEE ;

INTERPRETER LES RESULTATS DE CHAQUE TECHNIQUE ;

PLAN

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. TECHNIQUES
IV. CAUSE D’ERREURS
RECHERCHE AVEC BANDELETTES

.../...
-202-

I. DEFINITION

C’est une analyse qui vise à déceler la présence de protéine (ou albumine) dans les
urines.

L’urine normale contient une quantité insignifiante de protéines non décelable par
les techniques courantes.

II. INDICATIONS

EXAMEN SYSTEMATIQUE DES URINES :

Avant une vaccination ;


Au cours d’une visite de médecine préventive ;
Chez tout malade entrant à l’hôpital ;
Chez la femme enceinte.

RECHERCHE D’UNE LESION RENALE

Au cours d’une maladie infectieuse : angine, scarlatine, rhumatisme articulaire


aigu (R.A.A.)
Au cours d’un traitement médicamenteux : sulfamide, phénylbutazone,
certains antibiotiques antituberculeux.
En présence d’œdème ;
Surveillance d’une maladie rénale : néphrites, glomérulonéphrites...

III. TECHNIQUES

3.1. RECHERCHE A CHAUD

La réaction est basée est basée sur le principe de la coagulation de l’albumine par la
chaleur en présence d’acide faible (acide acétique) dans un milieu salé.

.../...
-203-

3.1.1. MATERIEL

- un verre à pied avec des urines

- un entonnoir

- un papier filtre ou coton hydrophile

- une lampe à alcool ou bec bunsen

- des allumettes

- deux tubes à essai sur porte – tubent

- d’acide acétique

- une pipette, un agitateur

- une pince porte tube

- un haricot (bassin réniforme)

- un bulletin de labo si nécessaire

- du sel de cuisine si le malade est sous régime désodé.

3.1.2. MANIERE DE PROCEDER :

- mettre 20 cc d’urine environ dans un verre à pied. Ajouter 5 g de sel environ si

Le malade est au régime sans sel (albumine ne coagule pas si l’urine est
pauvre

En Na).

Mélanger à l’aide d’un agitateur en verre ;


.../...

-204-
Filtrer les urines dans un verre à pied à l’aide de l’entonnoir et du papier filtre ;
Remplir le tube à essai aux 3/4.
Allumer la lampe à alcool avec les allumettes et jeter le brin d’allumette dans
le plateau réniforme ;
A l’aide de la pince porte tube, saisir le tube à essai à son extrémité supérieure
et le porter au-dessus de la flamme de la lampe à alcool de manière
légèrement inclinée ;
Chauffer uniquement la partie supérieure jusqu’à ébullition en prenant soin de
l’agiter très légèrement de temps en temps ;
Examiner l’urine et comparer les urines de la partie chauffée et celle non
chauffée ;
S’il ne se produit pas de trouble ou nuage, s’il n’y a pas de différence dans la
couleur des urines comparées, le résultat est considéré comme négatif : il n’y a
pas de protéines.
Si l’examen des urines révèle un trouble ou nuage au niveau des urines
chauffées, il peut s’agir soit d’albumine ou de phosphates. Pour les différencier
prélever avec la pipette quelques gouttes d’acide acétique et en ajouter 2 à 5
gouttes dans les urines ;
Chauffer à nouveau et réexaminer les urines : s’il s’agit de phosphates, le
trouble disparaît et les urines redeviennent claires. C’est une fausse
albuminurie et le résultat est négatif.

Mais si le trouble persiste, il s’agit d’albuminurie. Le résultat est positif.

Quand la présence d’albumine est excessive, il se produit une véritable coagulation


en masse et des flacons se déposent lentement au fond du tube.

Noter le résultat sur la feuille de température ou sur le bulletin d’analyse


Nettoyer et ranger le matériel.
.../...

-205-

3.2. RECHERCHE A FROID

La réaction est basée sur le principe de la coagulation de l’albumine par les acides
forts : acide azotique ou acide nitrique.

Cette recherche d’albumine à froid s’appelle aussi procédé de Heller. Elle se fait
selon 2 possibilités.

3.2.1 MATERIEL

- 1er verre à pied contenant les urines

- 2ème verre à pied conique pour recueillir les urines

- entonnoir, papier filtre

- pipette, haricot

- réactif (acide fort)

- bulletin de laboratoire (si nécessaire).

3.2.2. MANIERE DE PROCEDER

1er Procédé :

Filtrer les urines dans le 2ème verre à pied ;


Placer un entonnoir dont l’extrémité biseautée affleure le fond du verre
conique ;
Verre quelques gouttes d’acide nitrique dans l’entonnoir. L’acide plus lourd
que l’urine reste au fond du verre à pied ; (on peut utiliser un pipette pour
déposer l’acide au fond du verre à pied) ;
Retirer lentement l’entonnoir ou la pipette afin de ne pas mélanger les 2
liquides (urine réactive) ;
.../...

-206-

S’il y a albuminurie, il se forme à la jonction des 2 liquides un disque opalescent et


blanchâtre dont l’épaisseur varie avec la quantité d’albumine.

Ce disque s’appelle : ANNEAU DE HELLER OU CERCLE OPAQUE DE HELLER.

2ème procédé :

Mettre dans un tube à essai 3 à 4 cc d’acide nitrique pur ;


Incliner le tube et verser légèrement avec une pipette l’urine filtrée ;
Redresser très doucement le tube.

Résultats : si un anneau blanc se forme à la limite de séparation des 2 liquides, il y a


albumine.

Si l’anneau est un peu au-dessus de la limite de séparation, il y a pseudo-


albumine ou fausse albumine.

CAUSES D’ERREURS :

Présence de mucine vaginale (substances transparentes semi-liquides


produites ne se coagulant pas par la chaleur mais se coagulant par l’acide
acétique) ;
Présence de leucorrhées (produites par les cellules du tissu muqueux) ;
Albumose de Bence-Jones : albumine qui coagule à 60° et se dissout à
l’ébullition. Se rencontre dans la maladie de Kahler (variété de leucémie) ;
Précipitation de certains médicaments comme la térébenthine.
.../...

-207-

RECHERCHE AVEC BANDELETTES

La recherche se fait à l’aide du réactif sur bandelettes appelé : ALBUSTIX pour


l’albumine exclusivement et URISTIX pour protéines et glucose...

MANIERE DE PROCEDER

Tremper la bandelette dans l’urine fraichement émise dans un verre à pied ;


Retirer immédiatement, attendre une à 30 secondes ;
Examiner le résultat d’après l’échelle colorimétrique.

.../...
-208-

EPREUVE DES TROIS VERRES

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR L’EPREUVE DES TROIS VERRES EN SE REFERANT AU CONTENU DE


COURS

DECRIRE EN RESPECTANT LA CHIRONOLOGIE LA TECHNIQUE DE L’EPREUVE DES


TROIS VERRES

INTERRETER LES RESULTATS DE L’EPREUVE DES TROIS VERRES EN SE REFERANT


AUX NORMES ETABLIES.

PLAN

I. DEFINITIF
II. TECHNIQUE
III. RESULTAT.

.../...
-209-

I. DEFINITION

Elle permet de préciser l’origine de l’hématurie qui est une émission par l’urètre de
sang mélangé intimement à une plus ou moins grande quantité d’urine.

II. TECHNIQUE

Faire uriner le malade, au cours de la miction recueillir les urines dans trois verres
différents :

Début de la miction = 1er verre ;


Milieu de la miction = 2ème verre ;
Fin de la miction = 3ème verre.

II. RESULTAT

La présence de sang dans :

Le premier verre indique une hématurie initiale provenant de l’urètre ou de la


prostate ;
Le troisième verre indique une hématurie terminale, venant de la vessie ;
Les trois verres indiquent une hématurie totale provenant des reins.

NB : Une hématurie abondante est toujours totale quelle que soit son origine.

L’hématurie peut parfois être discrète et n’être dépistée que par l’examen
microscopique du culot urinaire ;
Un traitement aux anti-coagulants peut provoquer une hématurie sans lésion
rénale ;
Les circonstances d’apparition de l’hématurie devront toujours être précisées ;
Précédée de douleurs lombaires, elle fait penser à une lithiase ;
Accompagné de douleurs vésicales, elle incite à rechercher une cystite ;
Spontanée, non douloureuse, capricieuse, elle évoque le cancer du rein.
-210-

OBSERVATION DU SYTEME NERVEUX


SYMPTOMATOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR

LE TONUS MUSCULAIRE

LES CONVULSIONS

LES MOUVEMENTS REFLEXES

CITER LES PRINCIPAUX TROUBLES RENCONTRES EN PATHOLOGIE NERVEUSE

CITER TROIS CONSEQUENCES DE LA DIMINUTION DE LA FORCE MUSCULAIRE


SUIVANT LE TERRITOIRE ATTEINT.

PLAN

I. TROUBLES DE LA MOTILITE
II. TROUBLES DE LA SENSIBILITE
III. TROUBLES DE LA SENSIBILITE

.../...

-211-

I. TROUBLES DE LA MOITILITE

Les troubles de la motilité peuvent être de trois ordres :

II. DEMINUTION DE LA FORCE MUSCULAIRE

Réalise une paralysie.

On précise l’existence, le degré et la topographie de cette paralysie en


étudiant, au niveau de chaque segment de membres, la force des différents
groupes, musculaires. Ainsi, à la cuisse, recherchera-t-on la paralysie des
muscles fléchisseurs en s’opposant à la flexion de l’extension ; celle des
extenseurs en s’opposant à ‘extension de la jambe, etc.

On distingue :

Suivant le degré :

Des paralysies incomplètes, légères ou parésies ;


Des paralysies complètes, où contraction volontaire du muscle est impossible.

Suivant le territoire atteint, des paralysies à topographie :

Hémiplégique (atteignant la moitié du corps) ;


Paraplégique (les deux membres inférieurs sont atteints) ;
Radiculaire (frappant les muscles innervés par une même racine).
.../...

-212-

TROUBLEES DU TONUS MUSCULAIRE

Il existe un état permanent de contraction musculaire qui persiste même au


repos ;

C’est le tonus musculaire ; son étude repose essentiellement sur l’épreuve de la


mobilisation passive. Le degré de résistance éprouvée, par exemple, en fléchissant
et étendant successivement la jambe sur la cuisse, renseignera sur le tonus des
muscles de la cuisse.

Le tonus peut être anormalement diminué = hypotonie ou augmenté =


hypertonie.

Les troubles du tonus associés à des troubles paralytiques :

Hypotonie + paralysie = paralysie flasque ;


Hypertonie + paralysie spasmodique.

Troubles du tonus sans paralysie :

L’hypotonie isolée se rencontre essentiellement dans le tabès (atteinte


syphilitique de la moelle) ;
L’hypertonie isolée est surtout le fait de la maladie de Parkinson ;

.../...

-213-

L’ETUDE DE LA MARCHE

Fournit des renseignements précieux sur la force musculaire et sur le tonus


musculaire des membres inférieurs, ainsi que sur le fonctionnement du centre de
coordination de mouvements (cervelet, noyaux gris centraux, cortex). Certaines
démarches sont très caractéristiques :

La démarche de gallinacé du paraplégique ;


La démarche en fauchant de l’hémiplégique ;
Le steppage du poly névritique ;
La démarche soudée de la maladie de Parkinson.

MOUVEMENTS ANORMAUX

Il y en a différentes variétés :

LES TREMBLEMENTS

Sont les plus communs.

On les rencontre :

Dans certaines maladies du système nerveux (maladie de Parkinson, sclérose


en plaques, paralysie générale) ;
Dans la maladie de Basedow ;
Chez le vieillard ;
Lors d’une émotion.
.../...

-214-

Ils sont suivant l’étiologie :

De faible ou de grande amplitude ;


Permanents ou intentionnels (lors d’un geste)
Généralisés ou localisés (aux mains, à la tête).

LES CONVULSIONS

Sont des mouvements involontaires, brusques, intenses, de grande amplitude.

LES MOUVEMENTS CHOREIQUES

S’observent en particulier dans cette maladie que l’on nomme « chorée » ou danse
de Saint-Guy » ; ils sont involontaires et ne peuvent être arrêtés par la volonté. Ils
sont illogiques, relativement rapides, de faible amplitude.

CITONS ENCORE :

Les mouvements athétosiques, rappellent les mouvements des tentacules de


pieuvre ;
Les fibrillations ;
Les spasmes ;
Les tics si fréquents chez les enfants ;
Les mycologies.

II. TROUBLES DE LA SENSIBILITE :


Les troubles de la sensibilité peuvent être étudiés en deux chapitres.

.../...

-215-

2.1. SENSIBILITE SUBJECTIVE

A- ce terme désigne les sensations anormales éprouvées par le malade, et qui sont
le plus souvent, des phénomènes douloureux.

On précise les caractères de ces troubles :

Leur siège ;
Leur durée : douleurs continues, intermittentes, paroxystiques, en éclair ;
Leurs types : sensations de fourmillement, de déchirement (paresthésies) ;
Ce qui les exagère, ce qui les calme.

TROUBLES DES REFLEXES

GENERALITES

Un mouvement reflexe est une contraction musculaire involontaire,


secondaire à une excitation provoquée ;

L’existence de réflexe s’explique s’explique de la façon suivante : entre la voie


sensitive, qui d’une zone cutanée ou d’un tendon monte à l’écorce cérébrale
par un cordon médullaire, et la voie motrice, qui de l’écorce gagne par un
autre cordon médullaire un muscle, il existe à un étage donné de la moelle,
une emprunte ce raccourci et la réponse musculaire suit l’excitation cutanée
ou tendineuse indépendamment de tout ordre moteur conscient.
.../...

-216-

On conçoit que le réflexe soit aboli s’il existe une lésion interrompant, en un
point quelconque, cet « arc réflexe ».

On comprend également que certains réflexes anormaux puissent apparaître si une


lésion sus-jacente du faisceau moteur ou sensitif libère, isole en quelque sorte, ce
segment médullaire du cortex, permettant à l’influx nerveux d’emprunter un
raccourci inhabituel.

TYPES DE REFLEXES

REFLEXES OSTEO-TENDINEUX

Ce sont ceux que l’on provoque par la percussion d’un tendon ou d’un os. Un
marteau spécial est utilisé pour cette recherche. Le type de ces réflexes est le
réflexe rotulien : la percussion du tendon rotulien provoque une brusque
extension de la jambe sur la cuisse. Dans le même groupe entrent les réflexes
achilléens, olécranées, cubitals sur la cuisse. Dans le même groupe entrent les
réflexes achilléens, olécranées, cubitals.

–a) l’abolition d’un réflexe ostéo-tendineux a toujours une grosse valeur


pathologique. On la constate particulièrement dans le Tabès, la poliomyélite
antérieure aigué, les polynévrites.
L’exagération d’un réflexe traduit une lésion des centres nerveux qui libère
l’arc réflexe.

.../...

-217-

REFLEXES CUTANES

Ce sont ceux que provoque l’excitation cutanée dans une zone bien déterminée. Un
type en est le réflexe cutané plantaire : l’excitation de la plante du pied au niveau
du bord externe avec la pointe d’une épingle détermine la flexion des orteils.

REFLEXE PUPILLAIRE A LA LUMIERE

Est un réflexe d’un type très particulier : la projection d’un faisceau lumineux sur la
pupille provoque une contraction de celle-ci. L’abolition de ce réflexe photo-moteur
constitue le signe d’Argyll-Robertson, qui a une grosse valeur en faveur du
diagnostic de syphilis nerveuse (TABES, paralysie générale).

TROUBLES TROPHIQUES

La nutrition des tissus est, pour une bonne part, sous la dépendance du
système nerveux. Les troubles de cette fonction, les troubles trophiques,
représentent non seulement un signe, mais une des complications les plus
fréquentes des affections neurologiques. Les lésions de la corne antérieure de
la moelle (telles qu’en réalise la poliomyélite antérieure aigué) provoquent,
plus que toute autre, des troubles trophiques précoces et intenses.
Ces troubles portent généralement sur plusieurs tissus :

.../...

-218-

Sur la peau : mal perforant plantaire, escarres cutanées siégeant aux fesses et
au talon ;
Sur les aponévroses et les tendons, provoquant des rétractions qui vont créer
et fixe des attitudes vicieuses (pied en équin, par exemple) ;
Sur les muscles : atrophies musculaires ;
Sur les articulations : ankyloses articulaires banales : arthropathies du TABES
bien spéciales par les énormes déformations qu’elles entrainent et par leur
paradoxale indolence.

Eviter ou retarder l’apparition de ces troubles, en limiter l’extension ou les


conséquences devront être l’une des principales préoccupations du médecin et de
l’infirmière devant une maladie neurologique. Les soins du siège, les soins buccaux,
la surveillance des talons, le maintien du pied à angle droit sur la jambe en plaçant
un cerceau sous les draps, le changement régulier de position du malade sont
autant de précautions, d’initiatives auxquelles se reconnaître la bonne infirmière.

TROUBLES SPHINCTERIENS :

Ils constituent l’une des complications les plus fréquentes et les plus gênantes
des lésions de l’encéphale de de la moelle ;
Ils portent sur le sphincter anal ou vésical, souvent les deux. Ils sont à type de
rétention (constipation, rétention d’urine), ou plus souvent d’incontinence : le
malade se souille sans cesse. Il en résulte une irritation du siège qui accentue
les troubles trophiques ;
Tenir le malade aussi propre que possible est capital : c’est là que se montre
particulièrement ingrat et utile le rôle de l’infirmière.
.../...

-219-

TEMPERATURE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA TEMPERATURE
CITER LES PRINCIPALES INDICATIONS DE LA PRISE DE TEMPERATURE
ENUMERER LES REGLES A OBSERVER LORS DE LA PRISE DE TEMPERATURE
CITER TOUT LE MATERIEL SPECIFIQUE DE LA PRISE DE TEMPERATURE
ECRIRE LA TECHNIQUE DE LA PRISE DE TEMPERATURE RECTALE
DECRIRE LA TECHNIQUE DE LA PRISE DE TEMPERATURE AXILIAIRE
EXPLIQUER LES PRINCIPALES VARIATIONS DE LA TEMPERATURE
INTERRETER LA DIFFERENTES CURBES DE TEMPERATURE

PLAN

I. GENERALITES
II. PRISE DE LA TEMPERATURE
III. VARIATION DE LA TEMPERATURE
IV. DFERENTES COURBES DE TEMPERATURE.

.../...

-220-

I. GENERALITES

La température mesure le degré de chaleur du corps humain. La chaleur provient


des différentes oxydations cellulaires. La thermorégulation permet le maintien
d’une température constante grâce à un équilibre entre :

La production de chaleur : travail musculaire, respiration etc...


Et la déperdition de chaleur : transpiration ....

La température normale est de : 36°5 à 37° le matin, 37 à 37° 5 le soir.

Pour mesurer la température on utilise le thermomètre médical qui est un tube en


verre capillaire contenant du mercure, l’extrémité inférieure est renflée ou effilée
(bulbe). Il est gradué généralement en dixièmes de degré Celsius ; de 34 à 42°.

II. PRISE DE LA TEMPERATURE

2.1. INDICATIONS

La prise de la température est systématique :


Chez tout malade hospitalisé (matin et soir)
Devant tout syndrome infectieux
La femme utilisant la méthode de température pour espacer les naissances...
.../...

-221-

2.2. REGLE GENERALES

- la température doit être prise à des heures régulières et loin du repas,

Normalement le matin et le soir

- le malade doit être au repos depuis 20 à 30 minutes.

2.3. MATERIEL

2.3.1. MATERIEL SPECIFIQUE

Pour prendre la température dans une salle de malade il faut disposer de :

Buccale
Vaginale et au niveau des passages des gros vaisseaux tels le creux poplité, le
pli de l’aine etc...

NB : le thermomètre doit être personnel.


Dans le cadre de la prévention des infections (sida, hépatites) il est recommandé de
prendre la température axillaire.

.../....

-222-

2.3.2. AUTRES ELEMENTS DU MATERIEL

C/f cours sur l’introduction à la technique de soin prévoir prévoir au besoin un


lubrifiant.

2.4. TECHNIQUE

2.4.1. PRISE DE LA TEMPERATURE RECTALE :

- faire une bonne préparation psychologique ;

- installer le malade en position de décubitus latéral ou dorsal s’il s’agit d’un

Enfant :

Nettoyer le thermomètre avec de la solution de Dakin :


Vérifier si le mercure est bien dans le bulbe, sinon faire descendre le mercure
en secouant le thermomètre ;
Lubrifier le thermomètre ;
Introduire avec douceur la partie effilée dans le rectum ;
L’enfoncer de 2 à 3 cm en direction de l’ombilic.
Laisser le thermomètre en place pendant 2 à 3 mn en prenant soin de la maintenir
en place chez les malades agités, les malades inconscients et chez les vieillards :

.../...

-223-

Retirer le thermomètre ;
Remercier le malade de sa collaboration ;
Essuyer le thermomètre avec du coton imbibé de solution d’antiseptique ;
Repérer le niveau du mercure ;
Noter le sur le feuille de température en la matérialisant par un point en bleu
et en prenant comme repère la ligne correspondant à 37°. Chaque interligne
représente 2/10e de degré. Joindre les différents points bleus pour obtenir la
courbe de température ;
Faire descendre le mercure dans le bulbe ;
Nettoyer et ranger le thermomètre.

REMARQUE :

La prise de la température rectale est contre indiquée dans :

Les interventions sur l’anus ;


Les inflammations locales de l’anus ;
Après un lavement chaud ou froid.

2.4.2. PRISE DE LA TEMPERATURE EXILLAIRE :

- faire la préparation psychologique du malade ;


- tamponner le pli de flexion avec un coton pour essuyer la sueur. Ne pas

Frictionner afin de ne pas provoquer une élévation de la température locale ;

.../...

-224-

Demander au malade de mettre le bras le long du corps et la main sur l’épaule


opposée afin de bien serrer ;
Laisser le thermomètre en place pendant 10 mn ;
Noter le résultat sur la feuille de température (comme la prise de de
température rectale) en ajoutant 5/10e au chiffre trouvé.

II. VARIATIONS DE LA TEMPERATURE

Elles sont de deux ordres.

3.1. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES

La température varie suivant :

L’heure de la prise : la température est plus élevée le soir que le matin ;


Le sexe : la température est plus élevée chez la femme que chez l’homme ;
L’âge : le nouveau-né a une température irrégulière à cause de l’immaturité du
centre thermorégulateur (surtout chez le petit poids de naissance) ;
Le vieillard à une température au-dessous de la normale ;
Les émotions ;
Les repas ;
Les efforts physiques de même que le climat qui augmentent temporairement
la température ;
Le jeune, les insomnies font baisser passagèrement la température.

.../...

-225-

VARIATIONS PATHOLOGIQUES

L’HYPERTHERMIE : élévation de la température au-dessous de la normale (de


35 à 32°). Elle traduit la défense du corps contre les multiples agressions
atteignant les centres nerveux que l’organisme peut subir.
L’HYPOTHERMIE : c’est un abaissement de la température au-dessous de la
normale (de 35 à 32°). Elle peut être due à :

Des maladies : choléra, typhus, hémorragies


Des traitements antipyrétiques, aspirine, bains froides etc.

DIFFERENTES COURBES DE TEMPERATURE

Il existe trois variétés principales de fièvre :

La fièvre continue
La fièvre rémittente
La fièvre intermittente

FIEVRE CONTINUE OU EN PLATEAU


Elle est caractérisée par une hyperthermie plus ou moins irrégulière, se maintenant
plusieurs jours, avec peu de différence entre la température du matin et celle du
soir (1,1°/24 heures ne revient jamais à la normale). Se rencontre dans la fièvre
typhoïde ou dans la pneumonie.

.../...

-226-

FIEVRE REMITTENTE

Elle est constituée par des accès fébriles très rapprochés avec des températures
n’arrivant jamais à la normale. Cette fièvre est caractérisée par des abaissements de
la température du matin (variation de température de 1,1°/24h).

Se rencontre dans la tuberculose pulmonaire.

FIEVRE INTERMITTENTE

Il s’agit d’accès fébriles séparés par des intervalles apyrétiques de durée variable :

Tous les 3 jours : fièvre tierce


Tous les 4 jours : fièvre quarte etc...

Ici la température retombe à un niveau normal ou en dessous.

Se rencontre dans la malaria (paludisme)

REMARQUE :

Lorsque la température revient brutalement à un niveau normal (et s’y


maintient). On parle de guérison en crise ;
En revanche lorsque la baisse s’étale sur plusieurs jours, l’évolution est dite en
lysis ;
Lorsque la fièvre est plus élevée le matin que le soir on parle de fièvre
inversée ;
Lorsque la courbe est caractérisée par de grandes oscillations de température
ave 37°,37° 5 le matin et 41° 5 le soir, on parle de fièvre hectique ;
Lorsque la courbe est caractérisée par des périodes d’accès thermiques
séparées par des périodes d’apyrexie de durée sensiblement égale, se
rencontre dans la fièvre de Malte et dans le typhus récurrent.
.../...

-227-

VESSIE DE GALCE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA VESSIE DE GALCE

CITER TOUTES LES INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS DE VESSIE DE GALCE

ENUMERER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR LA POSE DE LA VESSIE DE GLACE

DECRICRE LA TECHNIQUE DE LA POSE DE LA VESSIE DE GLACE

PLAN
I. DEFINITION
II. INDICATIONS ET PROPRIETES
III. CONTRE INDICATIONS
IV. MATERIEL
V. TECHNIQUE
VI. SURVEILLANCE

.../...

-228-

I. DEFINITION

La vessie à glace est une poche en caoutchouc, de forme variable, destinée à


recevoir des morceaux de glace. Elle est utile dans un but thérapeutique. L’action
recherchée est antithermique, antalgique, anti-inflammatoire ou révulsive.

II. INDICATIONS ET PROPRIETES

2.1. INDICATIONS MEDICALES :

- hémorragie : la vessie de glace crée un effet de vaso-constriction freinant

L’hémorragie.

Affections cardiaques et cérébrales. La vessie de glace calme la douleur


Fièvre typhoïde : la vessie de glace baisse la température.
2.2. INDICATIONS CHIRURGICALES

Appendicite, péritonite, salpingite aigue, abcès du sein : de glace localise l’infection,


calme la douleur, baisse la température.

Facture du crane, otorragie et rhinorragie : action antihémorragique.

.../...

-229-

2.2. INDICATIONS CHIRURGICALES

Appendicite, péritonite, salpingite aigué, abcès du sein : la vessie de glace localise


l’infection, calme la douleur, baisse la température.

Facture du crane, otorragie et rhinorragie : action antihémorragique.

2.3 INDICATIONS OBSTETRICALES

Infection puerpérale : la vessie de glace localise l’infection, calme la douleur et


baisse la fièvre.

CONTRE INDICATIONS

Etat de choc (la vessie de glace aggrave la vaso constriction) qui existe déjà :

Hypothermie ;
Constipation : le péristaltisme intestinal étant déjà au ralenti, la vessie de
glace va l’aggraver.

MATERIEL
- Chariot
- Plateau
- Rectangulaire
- Vessie à glace
- Glace

.../...

-230-
- Serviette
- Bandes
- Bandage de corps
- Epingles de sureté
- Carré de tissu
- Talc
- Vaseline
- Cuvette d’eau
- Arceau
- Ficelle si nécessaire
- Marteau ou objet faisant officie

TECHNIQUE

PREPARATION PSYCHOLOGIQUE ET INSTALLATION DU MALADE

PREPARATION DE LA GLACE ET DE LA VESSIE DE GLACE


GLACE DOIT EXISTER DANS LE SERVICE :

(Dans 1 congélateur, glacière, réfrigérateur)

Pour la casser utiliser le marteau en l’enveloppant dans une serviette ou un


linge ;
Pour éviter les éclats. Mettre les flocons dans la cuvette d’eau pour émousser
les arêtes (bords).

.../...

-231-

PREPARATION DE LA VESSIE DE GLACE :

Placer les morceaux de glace dans la vessie à glace (ne pas introduire de gros
morceau risquant de déformer le goulot si on dispose de glaçons le problème
ne se pose pas) ;
La remplir au ¾ ;
Chasser l’air soit en appuyant sur la poche sur une surface plane, soit en
tordant autour du goulot ;
Mettre le bouchon en évitant toute rentrée d’air ;
Essuyer la vessie et vérifier l’étanchéité ;
Envelopper avec le carré de tissu.

POSE DE LA VESSIE DE GLACE


On peut l’appliquer sur l’abdomen, le cœur, la tête jamais sur les poumons, ni
placée directement sur la peau (une gelure pouvant apparaître).

SUR L’ABDOMEN :

Glisser le bandage de corps sous le malade ;


Talquer la région abdominale ;
Placer la vessie enveloppée sur la région talquée ;
Fermer le bandage de corps et le fixer avec des épingles de sureté.

.../...

-232-

NB. : Lorsque la région est très douloureuse (péritonite) la pose de la vessie est
difficilement supportée. Dans ce cas suspendre la vessie à un arceau maintenu par
des ficelles au niveau du lit de façon à effleurer la peau du malade.

SUR LE CŒUR

Choisir une vessie plus petite en forme de cœur ou une vessie ordinaire repliée en 3
sens pour ne pas déborder la région cardiaque.

Talquer la région ;
Poser la vessie enveloppée sous le sein gauche ;
Mettre un bandage serré à la base du thorax pour éviter le glissement.

SUR LA TETE :
Utiliser une vessie en forme de bonnet ou une vessie ordinaire.
SURVEILLANCE :
- La pose d’une vessie de glace nécessite une surveillance stricte. Renouveler
la glace toutes les 2 à 3 heures ;
- Veiller à ce que les malades à jeun ne sucent pas la glace ;
- Surveiller l’apparition de brulure par le froid (gelure) qui a un stade plus
avancé peut devenir une escarre ;
- Assurer le confort du malade ;
- Noter le soin sur la feuille de température ;
- Laver et vérifier l’étanchéité sécher et talquer la vessie de glace ;
- Gonfler légèrement et fermer la vessie ;
- Ranger dans un endroit sec et frais.

.../...

-233-

BOUILLOTTE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA BOUILLOTTE

CIETER LES INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS A LA POSE DE LA


BOUILLOTTE

CETER LE MATERIEL A UTILISER POUR LA POSE D’UNE BOUILLOTTE PRATIQUER


LA TECHNIQUE DE POSE D’UNE BOUILLOTTE

CITER LES REGLES DE CONSERVATION D’UNE BOUILLOTTE APRES USAGE.

PLAN

I. DEFINITION
II. BUTS
III. INDICATIONS
IV. CONTRE-INDICATIONS
V. PRECAUTIONS A PRENDRE
VI. MATERIEL
VII. TECHNIQUE.
.../...

-234-

I. DEFINITION

La bouillotte est une poche en caoutchouc que l’on remplit d’eau chaude et qu’on
applique sur le malade dans un but dans un but thérapeutique.

Il existe des méthodes par lesquelles on obtient une rubéfaction.

Application d’air chaud ;


Application des compresses chaudes ;
Application de sac de sable chaud ;
Application des arceaux chauffants.

BUTS
But révulsif : accélération de la circulation sanguine, apaisement des douleurs
profondes
But de réchauffement.

INDICATIONS

Hypothermie
Abcès, lymphangite, hématome (pansement humide chaud alcoolisé)
Pansement humide chaude alcoolise)
Coliques hépatiques
Epigastoralgies
Dysménorrhée.

.../...

-235-

CONTRE INDICATIONS :

Chez les paralysés ;


Les œdémateux : exemple malades atteints de néphropathie de kwashiorkor ;
Les anesthésiés par rachianesthésie à cause de la perte de sensibilité ;
Chez les malades choqués ;
Chez les malades qui développent une infection ;
Chez les personnes âgées.

PRECAUTIONS A PRENDRE :

Température maximum 70° à 80° chez l’adulte, 50° chez le nourrisson.


Eviter le ballonnement de la bouillotte en la remplissant pour qu’elle pose
bien à plat.
Dans certains cas (opérés), ne pas laisser la bouillotte en contact avec le corps
du malade et instituer une surveillance rigoureuse.

NB. : Elle doit être individuelle chez le malade infecté.


MATERIEL :
La bouillotte de préférence en caoutchouc est fermée par un bouchon à pas de
vis ;
Eau chaude à température raisonnable dans une cuvette ;
Une housse de flanelle ou carré du tissu ;
Du talc ;
Un plateau pour tout le matériel ;
.../...

-236-

TECHNIQUE

REMPLISSAGE DE LA BOUILLOTTE :

- Poser la bouillote à plat dans un plateau ;


- Soulever le goulot de manière à avoir la bouillotte inclinée ;
- Verser l’au chaude et remplir partiellement la bouillotte ;
- Chasser l’air ;
- Fermer avec le bouchon ;
- Vérifier l’étanchéité en la renversant ;
- Essuyer la bouillotte et l’introduire dans la housse de flanelle.
MISE EN PLACE :

- Elle est placée en général aux pieds entre le drap de dessus et la


couverture ;
- Vérifier la réaction de la peau du malade ;
- La bouillotte doit être changée toutes les 2 heures.

APRES USAGE :

- Vider l’eau ;
- Désinfecter soigneusement la bouillotte ;
- Laver à l’eau savonneuse ;
- La nettoyer à l’éther pour enlever les taches ;
- La sécher en la suspendant ouverte, le goulot en bas ;

.../...

-237-

- La gonfler légèrement pour vérifier l’étanchéité ;


- La boucher ;
- La talquer extérieurement ;
- La conserver à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

REMARQUE :

Les brulures des malades sous bouillotte engagent la responsabilité du soignant si


bien que la pose nécessite une surveillance rigoureuse.
..../....

-238-

TOILETTE DU MALADE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA TOILETTE DU MALADE


CITER LES BUTS DE LA TOILETTE DU MALDE

ENUMERER LES PRECAUTIONS A PRENDRE POUR LA TOILETTE DU MALADE

IDENTIFIER LES DIFFERENTS TYPES DE TOILLETTE DU MALADE

DECRIRE CHAQUE TYPE DE TOILETTE DU MALADE.

PLAN

INTRODUCTION

I. APERCU ANATOMO PHYSIOLOGIQUE DE LA PEAU


II. DEFINITION
III. BUTS
IV. PRECAUTIONS GENERALES
V. DIFFERENTS TYPES DE TOILETTE.

.../...

-229-

INTRODUCTION :

Les soins de propreté à donner au malade sont d’une grande importance.


L’infirmier ne doit jamais présenter un malade mal propre lors de ka visite du
Médecin, sauf cas d’urgence. L’infirmier doit avoir à l’esprit que le malade dépend
de lui pour ses soins les plus intimes. Il doit alors les assurer avec délicatesse et
discrétion.
L’hygiène du corps chez le malade doit entre assurée très minutieusement en
raison du rôle essentiel jouer par la peau dans le fonctionnement de l’organisme. En
effet la peau a un rôle physiologique et des fonctions essentielles.

APERCU ANATOMO PHYSIOLOGIQUE DE LA PEAU

La peau, tissu de revêtement du corps humain, a des fonctions très variées :

Fonction de protection : contre les agressions physiques et mécaniques contre


les agressions chimiques, microbiennes, mycosiques ;
Fonction d’élimination : eau, sels minéraux, déchets azotés par la sueur.
D’autre par la sueur joue un rôle très actif dans la régulation thermique ;
Fonction sensorielle : qui découle de la fonction du tact. La peau joue un rôle
essentiel dans la régulation thermique en luttant contre le froid ou contre la
chaleur ;
Fonction d’absorption : pommades, substances volatiles (alcool) ;
Fonction de sécrétion : par les glandes sébacées, la peau secrète une
substance
Graisseuse : le sébum.

.../...

-240-

DEFINITION

La toilette est constituée par l’ensemble des soins visant la propreté corporelle du
malade.

Elle est dite complète ou segmentaire selon qu’elle intéresse une ou toutes les
parties du corps.
BUTS :

Permettre à la peau de jouer efficacement son rôle de protection,


d’élimination, d’absorption, de perception des sensations ;
Susciter une impression de confort, de satisfaction personnelle chez le
malade ;
Préparer le malade à l’examen médical et aux soins ;
Eduquer le malade dans le sens de la propreté ou de la prévention de la
maladie.

PRECAUTIONS GENERALES :

User de tact pour faire accepter au malade les soins de propreté car ce dernier
souffre de la sa dépendance.
Ne pas découvrir aux yeux de l’entourage (respect de toilette du fait des
douleurs qu’elle entraine (douleurs des plis de flexion des rhumatisants). Ne
pas omettre de les noter et de les signaler éventuellement ;
Eviter le refroidissement du malade. Fermer portes et fenêtre et s’assurer de
la bonne température de la pièce.
Eviter le refroidissement du malade Fermer portes et fenêtres et s’assurer de
la bonne température de la pièce.
.../...

-241-

V. DIFFERENTS TYPES DE TOILETTE :

Il y a deux grands types : la toilette complète et de toilette partielle.


TOILETTE COMPLETE

Elle comprend la toilette journalière et la toilette hebdomadaire ou bain de lit.

BAIN DE LIT

C’est un soin qui se fait par semaine. Lorsque le malade ne peut se rendre à la salle
de bain et qu’il est nécessaire de procéder à une toilette on peut effectuer celle-ci
au lit du malade, à condition qu’il ne soit pas très fatigué.

MATERIEL
- Cuvette
- Broc d’eau tiède
- Seau
- Alèze
- Paravent au besoin
- Porte savon, savon, serviette (matériel de propreté)
- Serviette de bain
- Gants de toilette
- Haricot.

.../...

-242-

TECHNIQUE :

- Se faire aider au besoin ;


- Avertir le malade du soin ;
- Isoler le malade avec le paravent au besoin ;
- Laver les mains ;
- Protéger la literie avec l’alèze ;
- Découvrir la moitié du thorax avec le paravent au besoin ;
- Laver les mains ;
- Protéger la literie avec l’alèze ;
- Découvrir la moitié du thorax avec un bras : savonner, rincer et essuyer ;
- Faire une bonne friction à l’alcool ;
- Recouvrir le malade ;
- Procéder à la toilette de l’autre moitié du thorax ;
- Tourner le malade pour laver le dos et le siège ;
- Savonner, rincer et essuyer, ensuite frictionner à l’alcool ;
- Remettre le malade en décubitus dorsal ;
- Savonner l’abdomen, rincer et assécher.

On peut terminer la toilette par un bain des pieds.

- Faire la réfection du lit au besoin ;


- réinstaller confortablement le malade et le remercier de sa collaboration ;
- Remettre la chambre en ordre ;
- Nettoyer et ranger le matériel.

.../...

-243-

5.1.2. TOILETTE JOURNALIERE :

Elle se fait le matin avant la réfection du lit, à l’admission du malade si besoin. Elle
peut se faire au lit, à la salle de bain.
MATERIEL :

- Deux gants de toilette


- Une cuvette d’eau tiède
- Matériel de propreté
- Serviette de bain
- Paravent, alèze
- Coupe-ongles ou ciseaux et limes à ongles
- Coton-tige
- Nécessaire pour la toilette de la bouche
- Compresses
- Haricot.

TECHNIQUE

- Se faire aider au besoin ;


- Prévenir le malade et l’isoler avec le paravent ;
- S’assurer de la bonne température de la pièce et fermer éventuellement les
fenêtres, puis placer l’alèze ;
- Se laver les mains ;
- Découvrir le malade ;
.../...

-244-

- Laver les yeux : ne pas mettre de savon sur le gant de toilette. Changer le
coin du gan pour chaque œil ;
- Nettoyer lentement de l’angle interne vers l’angle externe ;
- Laver le visage mais n’utiliser du savon que sur désir du malade ;
- Rincer et assécher ;
- Laver les oreilles de l’intérieur vers l’extérieur ;
- Nettoyer le conduit auditif interne avec les coton tiges ;
- Bien assécher le conduit auditif interne avec les coton tiges ;
- Laver le cou et assécher ;
- Laver la poitrine en prenant garde de bien laver les aisselles, les seins et les
plis sous-mammaires ;
- Bien rincer, sécher et talquer les plis ;
- Laver les bras, rincer et assécher ;
- Laver les mains en les plongeant dans la cuvette ;
- Assécher, curer les ongles ou les couper s’il le faut.

NB : faire une toilette périnéale de routine.


- Laver le dos et le siège en tournant le malade sur le coté :
- Insister sur le pli inter fessier ;
- Rincer, assécher et talquer ;
- Inspecter les zones de pression (occiput, épaules, coudes, vertèbres,
sacrum, fesse, talon) afin de déceler des signes avant coureur d’une stase
sanguine ;
- Remettre le malade sur le dos et le recouvrir.

.../....

-245-

NB : faire la toilette de la bouche et des dents


- Refaire le lit et installer confortablement le malade ;
- Nettoyer et ranger le matériel
TOILETTE PARTIELLE OU SEGMENTALE :

BAIN DES PIEDS AU LIT

C’est un soin qui complète généralement le bain au lit

MATERIEL :

- Matériel de propreté
- Broc d’eau chaude, cuvette d’eau tiède
- Gants de toilette
- Alèzes
- Serviette de bain
- Ciseaux, coupe ongles
- Haricot

TECHNIQUE :

- Avertir le malade du soin ;


- Rouler les alèzes ensemble ;

.../...

-246-

- Se laver les mains ;


- Protéger la literie ;
- Déposer le bain de pied au lit dans le sens de la longueur ;
- Savonner cuisses, genoux et jambes du malade ;
- Mettre les pieds dans l’eau et rincer ;
- Enlever les pieds du bain de pied ;
- Retirer le bain de pied ;
- Essuyer et frictionner à l’alcool ;
- Couper les ongles s’il y a lieu ;
- Retirer l’alèze de protection ;
- Refaire la literie si nécessaire ;
- Réinstaller le malade ;
- Nettoyer et ranger le matériel.

TOILETTE DE LA BOUCHE ET DES DENTS

Elle est relativement simple. L’infirmer prendra au malade sa brosse sur laquelle il
étendra son dentifrice.

Si le malade ne dispose pas d’une brosse, il utilisera un cure-dent. Ensuite rinçage


avec une solution antiseptique si possible.

Terminer par un gargarisme qui est un moyen de détersion mécanique bien


apprécié.

.../...

-247-

TOILETTE DE ROUTINE DE LA REGION DES ORIFICES PERINEAUX :


MATERIEL :

- Bassin de lit
- Matériel de propreté
- Cuvette d’eau tiède
- Gants de toilette ou grande compresse ;
- Tampons de coton
- Serviette de bain
- Alcool camphré
- Talc haricot
- Paravent

TECHNIQUE :

- Avertir le malade du soin prévu et lui expliquer le soin ;


- Mettre le paravent s’il y a lieu ;
- Se laver les mains ;
- S’assurer que le malade ne présente pas d’écoulement suspect si oui faire
un prélèvement avant la toilette ;
- Découvrir le malade en mettant les draps en accordéon jusqu’au thorax ;
- Placer le bassin de lit et demander au malade de s’appuyer sur la plante des
pieds et de plier les jambes (position gynécologique) ;
- Agir simplement comme suit.
.../...

-248-

CHEZ LA FEMME :

NETTOYAGE EXTERIEUR :
- D’abord le bas ventre, pubis, racines du pubis ;
- Utiliser le gant de toilette savonné sur les deux faces ;
- Savonner le pubis avec la face interne du gant et avec l’autre face, nettoyer
le pourtour du pubis ;
- Rincer le gant.

NETTOYAGE VULVAIRE :

- Agir chronologique de haut en bas, entre grandes et petites lèvres, puis


vestibule, orifice urinaire, vaginal ;
- Utiliser des tampons de coton savonneux et changer de coton à chaque
région.

NETTOYAGE ANAL :

- Nettoyage de haut en bas ;


- Vérifier s’il n’y a pas d’anomalies (hémorroïdes)

..../...

-249-

RINCAGE :
Rincer en une seule fois en versant de l’eau tiède de haut en bas, de droite et à
gauche :

- Veiller à ne pas mouiller le lit ;


- Retirer l’eau au niveau des plis inguinaux en utilisant le gant essoré ;
- Assécher ce qui accessible ;
- Enlever le bassin de lit ;
- Assécher soigneusement le siège et le pli inter fessier ;
- S’assurer que l’alèze est sèche.

CHEZ L’HOMME :

- Savonner le pubis et le haut et le haut des cuisses ;


- Saisir la verge par l’intermédiaire d’une compresse ;
- Nettoyer avec douceur et efficacité le sillon balano prépucial ;
- Nettoyer le pli inter fessier et rincer ;
- Assécher à fond après avoir enlevé le bassin de lit ;
- Nettoyer et ranger le matériel.

.../...

-250-

LAVAGE DE TETE :
MATERIEL :

- Matériel de propreté
- Toile imperméable
- Alèze
- Serviette de bain
- Grande cuvette
- Petite bassine
- Coton cardé
- Peigne
- Parfum
- Grand et petit pots
- Savon liquide ou shampoing.

TECHNIQUE :

- Laver les mains ;


- Préparer la solution savonneuse chaude dans le petit pot ;
- Mettre de l’eau pure chaude dans le grand pot ;
- Fermer porte et fenêtres ;
- Enlever les oreillers, soulever le matelas et placer la bassine ;
- Caler le malade au niveau des reins avec un traversin si nécessaire ;
- Mettre du coton dans le conduit auditif ;
- Placer l’alèze sur les épaules du malade ;
.../...

-251-

- Mettre l’imperméable et l’attacher autour du cou ;


- Laisser tomber l’autre extrémité dans la bassine ;
- Rouler les bords de l’imperméable de telle sorte que l’eau s’écoule dans la
bassine ;
- Verser l’eau savonneuse frictionner le cuir chevelu ;
- Ne pas mettre d’eau savonneuse dans les yeux ;
- Rincer avec l’eau du grand pot ;
- Envelopper la tête avec la serviette de toilette ;
- Mettre le coton sale dans le haricot ;
- Laisser tomber l’imperméable dans la bassine ;
- Enlever le bassin et réinstaller le malade ;
- Enlever le coton des oreilles du malade ;
- Frictionner la tête du malade ;
- Sécher avec une serviette (ou à l’air chaud) ;
- Coiffer les cheveux ;
- Remettre de l’ordre ;
- Ranger et nettoyer le matériel.

.../...

-252-
PREVENTION DES ESCARRES

OBJECTIFS SEPECIFIQUES

DEFINIR L’ESCARRE EN SE REFERANT AU CONTENU DU COURS


EXPLIQUER LE PROCESSUS D’INSTALLATION D’UNE ESCARRE
ENUMERER TOUTES LES CAUSES DE L’ESCARRE
CITER TOUTES LES LOCALISATIONS POSSIBLES DES ESCARRES
ENUMERER LES PRINCIPALES COMPLICATIONS DE L’ESCARRE
DECRIRE LES FORMES DE PREVENTION DES ESCARRES
DECRIRE LE TRAITEMENT CURATIF UTILISE EN FONCTION DU STADE
D’EVOLUTION DE L’ESCARRE ;

PLAN

I. DEFINITIONS
II. PHYSIO PATHOLOGIE
III. CAUSES DE L’INSTALATION DES ESCARRES
IV. SIGNE DES ESCARRES
V. COMPLICATIONS
VI. PREVENTION DES ESCARRES
VII. TRAITEMENT CURATIF.

..../....

-253-
I. DEFINITIONS

1) L’escarre est une lésion résultant d’une absence localisée d’irrigation sanguine

Au niveau d’un tissu.


C’est une nécrose cutanée due le plus souvent à un alitement prolongé de
deux à trois heures sans changement de position ou de points de pression.

II. PHYSIOPATHOLOGIE :

C’est le mécanisme d’installation de l’escarre.

La compression prolongée dans tissus entre le plan osseux sous jacent et le plan dur
du lit entraine : un ralentissement puis un arrêt de la circulation sanguine
aboutissant à une absence de nutrition (anoxie) des tissus.

Cette région ainsi ischémiée, va se mortifier et s’éliminer sous forme de croute


noirâtre. L’escarre évolue en différentes phases :

L’érythème : la peau devient rouge, congestionnée ou oedèmaciée ;


La plaque de désépidermisation : formation d’une plaque violette ou noire aux
contours flous, froide à la palpation, indolore (signe du début de la
mortification) puis la plaque s’indure et se fissure avec début d’élimination de
la couche épidermique ;
..../....

-254-
La constitution de l’escarre : c’est la mortification cutanée – les tissus se
sphacèlent et s’éliminent, laissant sur place une plaie atone, souvent infectée
pouvant aboutir à une ostéite. A ce stade, la réparation est toujours très lente
et souvent défectueuse.

Ce processus peut être matérialisé de la façon suivante :

Alitement de deux à trois heures - compression des tissus et des vaisseaux –


ischémie – anoxie cellulaire – érythème – désépidermisation – mortification
(nécrose) – sphacélisation – élimination – plaie atone.

En raison de leur gravité, les escarres doivent être décelées précocement.

III. CAUSES DE L’INSTALATION DES ESCARRES

3.1. CAUSES FAVORISANTES :

- malade dans le coma ;

- opéré récent ;

- terrain : état général médiocre (cachexie-dénutrition-diabète) obèses alités,


rhumatisants alités, cardiaques alités, macération répétée de la peau dans
l’humidité (urines, excrétas, vomissements, sueur), irritation de la peau par
frottement,

..../....

-255-
Présence de plis dans les draps et alèzes et des débris alimentaires accumulés dans
le lit. Troubles trophiques d’origine nerveuse (paralysie), malade sous plâtre ou
autre appareil de contention, brûlures (grands brulés).

3.2. CAUSES DECLENCHANTES

La compression prolongée des tissus entre 2 plans durs (os et plan du lit). Une telle
compression pendant plus de 3 heures sans interruption, sans changement de
position, peut entrainer l’apparition d’une escarre au niveau de la zone intéressée.

I.V SIEGES DES ESCARRES

4.1. MALADE EN DECUBITUS DORSAL :

- talon (escarre talonnière, région calcanéale)

- sacrum (escarre sacrée)

- ischion (escarres ischiatiques ou fessières)

- dorsale (épine dorsal)

- omoplate (escarre rétro scapulaire)

- coude

- occiput (escarre occipitale).

..../....
-256-

MALADE EN DECUBITUS LATERAL :

- trochanter

- face interne du genou

- malléoles

- cotes

- oreilles

- maxillaires

- coudes

- région temporale.

MALADE EN DECUBITUS VENTRAL :

- épine iliaque

- orteils

- genoux

- seins

- oreilles

..../....
-257-

- maxillaires

- région temporale

- région pubienne (organes génitaux).

MALADE EN POSITION ASSISE :

- région ischiatique

- creux poplité.

COMPLICATIONS

On peut avoir :

Une destruction du nerf sciatique poplité externe


Une destruction du tendon d’Achille ou du calcanéum
Une arthrite coxo-fémorale
Une ostéite.

..../....
-257-

PREVENTION DES ESCARRES

Chez les malades alités, les escarres constituent une complication fâcheuse de la
maladie diagnostiquée à l’entrée, d’où l’importance de leur prévention. Celle-ci est
u ressort du soignant et doit être entreprise systématiquement chez :

Tout malade privé de sensibilité (comateux paralysé)


Malade, ne pouvant se mouvoir à cause de la douleur (rhumatisant, fracturé)
Malade présentant, des troubles de la circulation sanguine (cardiaque,
vieillard).

Cette prévention consistera en des soins d’hygiène (toilette), de réfection de lit


suivis de massage, de changements de positions, d’utilisation de matelas alternatif
et de mobilisation au lit.

MATERIEL

- Matériel de soins d’hygiène


(Voir cours sur toilette du malade).
- Matériel de massage
- Alcool camphré ou alcool à 70° ou eau de toilette titrée à 70°
- Talc officinal ou médical
- Matériel pour changement de position
- Tableau de changement de position
- Matelas altermating
- Planche.

.../...
-259-

TECHNIQUE :

- Faire la préparation psychologique du malade ;


- Faire la toilette du malade (voir cours sur toilette du malade) ;
- Changer les draps de lit ;
- Procéder au massage du malade (massage trophique).

MESSAGE TROPHIQUE :

Le message doit se faire sur corps propre et sur draps propre. Il permet d’activité la
circulation au niveau des régions les plus exposées.

Pour être efficace, il doit durer environ 10 mn et pourra être renouvelé selon les
facteurs de risque.

Pour la prévention des escarres, trois sortes de massages (manœuvres) sont


privilégiées : les effleurages, les frictions et le pétrissage.

L’EFFLEURAGE

a-1 DEFINITION : C’est une manœuvre caractérisée par le glissement des mains
sur les téguments sans les entrainer et sans déprimer les plans sous-jacents.

a-2 DESCRIPTION : L’effleurage s’effectue avec la face palmaire des mains et des
doigts, la main doit s’adapter parfaitement au relief de la région massée. Pour cela,
le poignet et les doigts doivent être souples.

.../...
-260-

Pendant l’effleurage, la pression doit être constante, douce, invariable, la cadence


régulière et rythmée.

Pour obtenir un effet de continuité, l’une des mains recommence le mouvement


avant que l’autre ait terminé.

La répétition de la technique doit être suffisamment prolongée.

a-3 EFFETS :

- Mécanique : desquamation de la peau, élévation de la température


cutanée ;
- Physiologique : action calmante sur les terminaisons nerveuses, sensitives,
cutanées ;
- Action sur la vasomotricité ;
- Action sur la vasomotricité ;
- Subjectifs : diminution de la sensibilité des plans superficiels ;
- Sensation de détente et de relaxation : l’effleurage se fait au début du
message pour préparer les tissus à des manœuvres plus profondes et à la
fin pour laisser au malade une impression de détente et de bien être.

LES FRICTIONS :

b-1 DEFINITION : Ce sont des manœuvres caractérisées par le glissement de la


peau et des tissus cellulaires sous-cutanés sans entrainer par la main les tissus sous
jacents.

Dans les frictions, la contre pression est réalisé par un plan fixe et résistant (osseux,
ostéo-fibreux ou musculaire).

Les tissus profonds sont ainsi massés par la face profonde des plans sous-jacents.
..../....

-261-

b-2 DESCRIPTION :

La main adhère aux tissus superficiels et ne se déplace que dans les limites où
l’élasticité de l’épiderme permet à la partie supérieure de la peau de suivre les
mouvements.

Le rythme est lent et la manœuvre profonde.

b-3 EFFETS :

- Mécanique : fragmentation élévation de la température au niveau des plans


profonds ;
- Physiologique : - action circulatoire (vasodilatation, locale) ;
- Action sur le système nerveux ;
- Action calmante ou stimulante selon le rythme.

LE PETRISSAGE :

c-1 DEFINITION : C’est un ensemble de deux frictions qui prennent appui l’une
sur l’autre.

c-2 DESCRIPTION :

Les muscles sont saisis symétriquement entre les mains qui exercent des poussées
transversales s’équilibrant mutuellement les muscles sont « aspirés » et maintenus
en contact avec la paume de la main par les pouces d’un coté et la face palmaire des
doigts de l’autre. Le rythme est régulier et peut être lent ou rapide ;
..../....

-262-

c-3 EFFETS :

Mécaniques : brassage des substances toxiques qui sont chassées vers la


périphérie Mobilisation des différents plans musculaires ;
Physiologiques : éliminations des déchets toxiques apport de sang frais,
amélioration de nutrition musculaire, action stimulante sur les contractions
musculaires ;
Subjectifs : augmentation de l’impression de bien être ;
Action circulatoire et décontractant pour pétrissages lents et profonds.

CHANGEMENTS DE POSITION :

But : éviter la pression prolongée sur un point.

TECHNQIUE :

Le malade sera installé successivement en différents positions. Pour être efficace, ce


changement se fera toutes les 3 heures en moyenne, de jour comme de nuit. D’où la
nécessité de confectionner un tableau de changement de position.

.../...
-263-

EXEMPLE DE TABLEAU DE CHANGEMENT DE POSITION

TABLEAU 6

Signature Signature
Horaire positions Infirmier Horaire position Infirmier
Resp/observation Resp/observation
Décubitus Décubitus
O8 h Latéral 20 h Latéral
droit droit
Décubitus Décubitus
11 h ventral 23 h ventral
Décubitus Décubitus
14 h Latéral 02 h Latéral
gauche gauche

Décubitus Décubitus
17 h dorsal 05 h dorsal

MATELAS ALTERNATING :

Comme pour le changement de position, il permet de varier de manière régulière et


permanente les points de pression et d’assurer un léger massage d’appoint. Il ne
suffit pas à li seul et sera associé au massage et aux changements de position.

C’est une trousse en nylon comportant des tubes pneumatiques. Il peut être hydro
gonflable ou aérogonflable.

.../...
-264-

Tandis que les tubes de nombre pair se trouvent en pression, les tubes de nombre
impair se trouvent en dépression. Le cycle s’inverse automatiquement toutes les 4
mn

Pour que le matelas soit efficace, il faut placer une planche en bois sur le
matelassier avant de l’y déposer.

AUTRES FORMES DE PREVENTION :

MOBILISATION PASSIVE :

Le but est de favoriser une meilleure circulation du sang par la contraction


musculaire.

TECHNIQUE :

Faire au malade des mouvements tels que :

- Mobilisation de l’articulation de la cheville ;


- Mobilisation de l’articulation de la hanche ;
- Mobilisation de l’articulation du genou.

MOBILISATION ACTIVE :

Le malade conscient est capable lui-même d’exécuter les différents mouvements.

Cas du malade immobilisé par exemple sous plâtre :

.../...
-265-

Moteur au malade comment contracter les muscles sur membre sain


(mouvement de la cheville, raidissement du genou, contraction des muscles de
la hanche) ;
Lui demander de faire les mêmes contractions au niveau du membre sur plâtre
en insistant sur l’importance des gestes.

SOINS D’HYGIENE GENERALE :

Ils s’attaquent aux causes favorisantes.

TRAITEMENT CURATIF :

Il varie selon le stade.

STADE D’ERYTHEME :

D’extrême urgence, modifier les points d’appui : changement de position à


effectuer toutes les 3 heures, matelas altermating.

Faire un massage pendant 15mn au moins matin et soir.

STADE DE LA PLAQUE DE DESEPIDERMISATION :


D’urgence appliquer les mêmes soins qu’au stade précédent ;
Etre sobre de toute application médicamenteuse.
.../...

-266-

STADE DE LA MORTIEFICATION :

Essayer de provoquer le plus rapidement possible l’élimination de la zone


escarrifiée par du nitrate d’argent ou du sérum glucosé hypertonique ou
d’autres détergents (trypsine – papaïne) ;
Faire un nettoyage chirurgical en enlevant à la pince à disséquer et ou ciseau
ou à la lame de bistouri les zones escarrifiées lorsqu’elles commencent à
décoller.

L’idéal est d’obtenir le plus rapidement possible une plaie propre, débarrassée de
tous ses débris sphénisques, et favorable à la réparation.

STADE DE LA REPARATION :

Application de produits cicatrisants (baume de Pérou, plaste nan, taule gras,


pommade cicatrisante etc.)
Dans les pertes de substances étendues, qui, après un traitement médical
prolongé ne manifestent aucune tendance à la cicatrisation, le chirurgien peut
recourir à une greffe pour assurer la guérison (auto greffe de préférence).

Il est indiqué de donner, au malade une nourriture riche en protéines et en


vitamines.

REFERENCES :

Guide médical – conseils pratiques vol. 4 (1990 – 1992) page 99.


Soins infirmiers aux malades (communauté des filles de la charité tome 1).
.../...

-267-

.../...
-268-

.../...
-269-

On peut résumer en disant qu’on a :

LES FACTEURS LOCA-REGIONAUX :

Immobilité (maladies invalidantes, polytraumatismes) ;


Troubles cutanés pré-existants (érosions, hématomes) ;
Troubles circulatoires (artérite, phlébite) ;
Incontinence urinaire et / ou fécale.

LES FACTEURS GENERAUX :

Troubles sensitifs (neuropathies périphériques, syringomyélie) ;


Troubles moteurs (paralysies, Polyradiculonévrites) ;
Troubles de la conscience (coma prolongé, prostration, anesthésie prolongée,
prise de somnifères ou de neuroleptiques) ;
Troubles métaboliques (diabète, obésité, cachexie, malnutrition,
déshydratation) ;
Sénilité ;
Alitement prolongé, état grabataire.
.../...

-270-

FEUILLE DE TEMPERATURE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA FEUILLE DE TEMPERATURE

DECRIRE LA FEUILLE DE TEMPERATURE

CITER LES INDICATIONS QUI PEUVENT ETRE MENTIONNEES SUR UNE FEUILLE
DE TEMPERATURE

CONFECTIONNER UNE FEUILLE DE TEMPERATURE

PLAN

I. GENERALITES

II. CONFECTION D’UNE FEUILLE DE TEMPERATURE.


.../...

-271-

I. GENERALITES :

La feuille de température est un graphique clinique portant les indications


imprimées, variables selon les services. Elle permet de suivre l’évolution de la
maladie.

C’est une feuille quadrillée portant :

- Des traits gras :


- Horizontaux (abscisses) qui séparent les degrés ;
- Verticaux (ordonnées qui séparent les jours ;
- Des traits fins : qui assurent les subdivisions dans les deux sens. Elle porte
en marge à gauche trois lettre R.P.T. qui correspondent à la graduation
matérialisant la respiration le pouls et la température ;

En plus des données imprimées, on y ajoute en caractères d’imprimerie les


indications suivantes :

- Nom, âge, numéro du lit ;


- Date, mois ;
- Nom du service ;
- Régime ;
- Constantes biologiques ;
- Médicaments et leurs doses ;
- Poids et la taille ;
- Diagnostic.
.../...

-272-

CONFECTION D’UNE FEUILLE DE TEMPERATURE :

Toujours laisser une marge à gauche pour inscrire les médicaments pris par le
malade :

- Souligner en bleu la ligne des 37 ° ;


- Souligner en rouge la ligne des 40° ;
- Les couleurs conventionnelles suivantes sont utilisées :
- Rouge pour matérialiser le pouls ;
- Bleu pour matérialiser la température ;
- Noire pour matérialiser la respiration ;
- Verte pour matérialiser les urines ;
- Bleue hachurée pour matérialiser la tension artérielle.

Des signes conventionnels sont aussi utilisés :

- Une flèche verticale (au jour correspondant) pour matérialiser la date d’une
opération, d’un drain ou de fils de suture ;
- Matérialise l’arrêt du traitement ;
- Une croix (au jour correspondant) notifie l’administration effective du
médicament ;
- Un triangle plein en bleu matérialise une perfusion, tandis qu’un triangle
plein en rouge matérialise une transfusion sanguine. Mentionner en clair la
nature et la quantité de liquide de remplissage reçue par le malade à la
date correspondante.
L’infirmier ou la sage-femme doit savoir inscrire clairement ces renseignements de
façon à ce que le médecin trouve sur la même feuille les indications sur l’évolution
de la maladie.

.../...

-273

SYMPTOMATOLIGIE DE L’APPAREIL LOCOMOTEUR

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

DEFINIR LES TERMES SUIVANTS :

CRAMPES ;

RAIDEURS ;

IMPORTANCE FONCTIONNELLE ;

DETERMINER LES CARATERES DE LA DOULEUR DECELES PAR


L’INTERROGATOIRE ;

DECRIRE LES CIRCONSTANCES DE SURVENUE DES CRAMPES.

PLAN :

INTRODUCTION

DOULEURS
CRAMPES
RAIDEURS
IMPOTENCE FONCTIONNELLE.

.../...

-274-

INTRODUCTION

Les signes fonctionnels qui peuvent orienter vers une maladie ostéo-articulaire ou
musculaire sont :

- Les douleurs ;
- Les crampes ;
- Les raideurs et leur conséquence : l’importance.

DOULEURS :

Les douleurs sont fréquentes. On précisera, par l’interrogatoire, le caractère exact


de ces douleurs :

- Permanentes ou intermittentes ;
- Déclenchées par l’effort ou la marche, le port d’un objet lourd, ou
survenant spontanément ;
- L’effet du repos, clament ces douleurs ou au contraire les exagérant ;
- Leur horaire, leur intensité, leur évolution ;
- On précisera surtout leur siège : bien localisés ou diffuse.

Les douleurs peuvent se rencontrer dans la plupart des maladies ostéo-articulaires


ou musculaires.

On distingue :
- Les douleurs des os ;
- Les douleurs des articulations s (ou arthralgies) ;
- Les douleurs des muscles (ou myalgies).
.../...

-275-
CRAMPE :

DEFINITION

Une crampe est une contraction musculaire brutale et douloureuse involontaire et


passagère.

Le début, spontané ou provoqué par une contraction musculaire volontaire. La


douleur est intense.

Au niveau des membres inférieurs, par :

- La marche ;
- La montée des escaliers ;
- La course.

Au niveau de la colonne vertébrale par :

- La possibilité de s’abaisser ;
- La possibilité de se redresser, etc.

L’impotence fonctionnelle est en fait la conséquence :

- De la douleur ;
- De la raideur ;
- Ou des crampes.

Elle les accompagne toujours.


REFERENCES :

Connaissance de base-soins infirmiers


Cahiers de l’infirmière /Edition Masson pages 34 à 36.

FIN.

SUITE -276-

INJECTION PARENTERALES

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR L’INJECTION PARENTERALE SELON LE COURS ENSEIGNE ;


CITER TOUT MATERIEL NECESSAIRE A L’ADMINISTRATION D’UN PRODUIT
MEDICAMENTEUX ;
EXPLIQUER LES DIFFERENTES ETAPES DE LA PREPARATION DE L4INJECTION ;
CITER LES PRINCIPAUX INCIDENTS ET ACCIDENTS PORTANTS POURTANT
SURVENIR LORS D’UNE INJECTION PARENTERALE ;
DECRIRE LES PRECAUTIONS A PRENDRE POUR PREVOIR LES ACCIDENTS LIEES
AUX INJECTIONS.

PLAN :

I. INTRODUCTION
II. MATERIEL
III. PREPARATION DE L’INJECTION
IV. INCIDENTS ET ACCIDENTS ET LES DIFFERENTES PRECAUTIONS A
PRENDRE.

.../...

-277-

I. INTRODUCTION

L’injection parentérale est l’introduction sous pression dans les tissus organiques ou
à l’intérieur d’une veine, d’une substance médicamenteuse, au moyen d’une
seringue munie d’une aiguille ;

Elle permet :

- D’introduire dans l’organisme une substance liquide mal tolérée par voie
digestive ;
- D’administrer de fortes concentrations de produits, en favorisant une
bonne diffusion et assimilation des produits ainsi injectés ;
- De relayer par une action rapide et efficace la voie digestive en cas
d’empêchement.

MATERIEL

- éléments spécifiques sont à retenir dans la composition du matériel pour


injection parentérale :
- les seringues ;
- les aiguilles ;
- et la substance médicamenteuse.

.../...

-278-

2.1. SERINGUES :

Les sont constituées d’un :

corps de pompe : cylindrique, en matière plastique, en verre ou en verre


métal, gradué en cc ou en ml et terminé par un embout central ou
excentrique ;
piston : soit en verre dépoli, soit en métal plastique et épousant la même
forme que le corps de pompe ; l’extrémité inférieure du piston est appelée le
col du piston ; la capacité des seringues varie selon le type d’injection pouvant
aller de 1à 50cc voire 100 cc.

2.2. AIGUILLES :

Elles sont en métal (acier, nickel, platine) ; De dimensions variables : longueur


pouvant aller de 15 à 1/10 de mm. Les dimensions sont choisies selon le type
d’injection et le produit à injecter. Les aiguilles sont constituées d’un pavillon en
métal ou en métal ou en plastique et d’une tige métallique cylindrique terminée par
un biseau. La longueur du biseau dépend du type d’injection.
2.3. SUBSTANCES MEDICAMENTEUSE

Ce sont les produits à injecter dans l’organisme, ces substances thérapeutiques


peuvent être soit :

.../...

-279-

Des solutés (aqueux) présentés en ampoules scellées et effilée à chaque


extrémité ;
de la poudre à dissoudre contenue dans des ampoules-bouteilles ou dans des
flacons obturés par un bouchon en caoutchouc.

PREPARATION DE L’INJECTION

PREPARATION DU MATERIEL

MATERIEL SPECIFIQUE :

- 1 seringue stérile
- 2 aiguilles stériles ;
- 1 trocart pour aspirer la solution liquide contenue dans une ampoule ou
une ampoule-bouteille ou bien pour injecter le solvant dans le flacon (si
médicament en poudre).
- Le produit à injecter (substance médicamenteuse) ;
- Un lime si le médicament est présenté en ampoule.

MATERIEL STERILE

MATERIEL D’ASPSIE

.../...

-280-

MATERIEL POUR LE LAVAGE SIMPLE DES MAINS

MATERIEL ACCESSOIRE COMPLEMENTAIRE

C/f cours sur l’introduction à la technique. Prévoir en plus 2 haricots (1 pour


recueillir les seringues et les aiguille et un autre pour les tampons de coton usagés).

MONTAGE DE LA SERINGUE

SERINGUES EN BOITE :

- Se laver les mains ;


- Ouvrir la boite et déposer le couvercle-face intérieure tournée vers le haut ;
- Se passer les mains à l’alcool ;
- Saisir aseptiquement le piston par le col et le corps de la pompe par
l’extérieur ;
- Introduire le piston dans le corps de la pompe ;
- Poser la seringue dans le plateau stérilisé.
SERINGUES EN SACHET :

Les seringues en sachet sont généralement montées sous emballage. Pour s’en
servir, mettre les deux mains ensemble et saisir les extrémités scellées du
sachet ;

.../...

-281-

Tourner les mains vers l’extérieur pour séparer les extrémités scellées ;
Tirer d’un mouvement vers le bas. Laisser tomber la seringue dans le plateau
stérilisé.

ADAPTATION DE L’AIGUILLE : (trocart ou aiguille pour injecter).

SI L’AIGUILLE EST CONTENUE DANS UN TUBE :

- Ouvrir le tube contenant l’aiguille ;


- Faire glisser légèrement l’aiguille jusqu’au bord du tube et introduire
l’embout de la seringue dans le pavillon de l’aiguille ;
- Sortir l’aiguille en le tenant par le pavillon, la fixe solidement sur la
seringue.

SI L’AIGUILLE EST CONTENUE DANS UN SACHET :

- Ouvrir le sachet contenant l’aiguille ;


- Saisir le capuchon protecteur de l’aiguille ;
- Adapter l’aiguille à la seringue ;
- Maintenir d’une main le pavillon de l’aiguille et l’embout de la seringue et
de l’autre, retirer le capuchon protecteur.

REMPLISSAGE DE LA SERINGUE :

Vérifier à nouveau la dénomination et le dosage du médicament.

..../...

-282-

MEDICAMENT LIQUIDE EN AMPOULE :

- Tapoter légèrement l’extrémité de l’ampoule avec les doigts ou avec la lime


pour en faire descendre le liquide ;
- Si le produit est huileux plonger l’ampoule dans de l’eau chaude ;
- Aseptiser le col de l’ampoule et la lime avec un tampon d’alcool ;
- Limer le col de l’ampoule ou casser cette dernière par la pointe s’il s’agit
d’ampoule autocassable ;
- Ouvrir l’ampoule en se protégeant les doigts avec une compresse stérile ;
- Jeter ensuite le tampon et le bout de l’ampoule dans haricot :
- Puiser avec la seringue. Pour ce faire :
- Tenir d’une main l’ample entre l’index et le majeur ;
- Introduire le trocart dans l’ouverture de l’ampoule ;
- Saisir la seringue avec le pouce, l’annulaire et l’auriculaire de la même main
(main gauche si on est droitier).
- Retourner l’ensemble afin que l’ampoule soit au-dessus de la seringue ;
- Tirer lentement le piston vers le bas de l’autre main (main droite) le liquide
passe de l’ampoule à seringue.

REMARQUE : S’il s’agit d’une ampoule-bouteille, il est parfois difficile de prélever


le médicament en retournant l’ampoule (l’orifice trop large laisse fuir le liquide). On
peut alors adapter à la seringue un trocart, le plonger dans l’ampoule bouteille et
aspirer le liquide en laissant l’ampoule droite.

..../...

-283-

MEDICAMENTS EN POUDRE PRESENTES EN FLACON :

- Aseptiser le bouchon de caoutchouc à l’alcool iodé, perforer avec un


trocart ;
- Injecter dans le flacon le solvant prélevé dans une ampoule ;
- Aspirer dans la seringue autant d’air qu’on désire prélever de liquide ;
- Agiter le flacon pour obtenir une bonne dilution de la poudre ;
- Perforer à nouveau le bouchon avec le trocart en introduisant seulement
l’extrémité de la pointe de l’aiguille dans le flacon ;
- Injecter l’aire et maintenir le piston poussé à fond ;
- Retourner le flacon (bouchon vers le bas et libérer le piston sous l’effet de
l’air comprimé, la suspension passe spontanément dans la seringue.
- Veiller à ce qu’il ne reste pas de liquide dans le flacon, reculer l’aiguille au
besoin.
MANIERE DE PURGER L’AIR :

- Mettre la seringue en position verticale ;


- Maintenir le pavillon de l’aiguille d’une main ;
- Pousser lentement le piston ;
- Lorsqu’une goutte de liquide apparaît à l’extrémité de l’aiguille retourner
d’un coup sec afin qu’elle ne roule pas le long de celle-ci ;
- Protéger l’aiguille en l’enfilant dans le capuchon ou dans un tube stérile.

.../...

-284-

I.V. INCIDENTS ET ACCIDENTS ET LES DIFFERENTES PRECAUTIONS A PRENDRE :

I. COMMUNS AUX INJECTIONS PARENTERALES :

I.I. ACCIDENTS DUS A DES ERREURS MEDICAMENTEUSES :

Ce sont des fautes très graves imputables à l’infirmier et dont les conséquences
peuvent être redoutables pour le client. Pour les éviter.

- Toujours vérifier avant l’injection la prescription médicamenteuse la


dénomination, la date de péremption du produit :
- Etre sur de l’identité du malade, de la voie d’administration du produit et
celle ordonnée par le médecin ;
- Ne jamais préparer à la fois plusieurs injections dans un plateau stérile mais
plutôt une injection par malade.
1.1.2. INFECTIONS LATROGENTS :

Il peut s’agir :

Des abcès infectés ou phlegmon par manque d’asepsie dans la préparation ou


dans la technique d’injection ou par une stérilisation défectueuse ou
insuffisante du matériel d’injection.

.../...

-285-

Pour les éviter, stériliser suffisamment le matériel d’injection et le manipuler de


manière aseptique.

Des contaminations par la seringue par les virus B (l’hépatite virale


infectieuse) du H.I.V (SIDA), l’hématozoaire du paludisme (très rare à
septicémie.

Pour les éviter :

- Utiliser si possible des seringues à usage unique pour chaque injection ;


- Stériliser convenablement seringues et aiguilles de préférence à la chaleur
sèche (poupinel).

ABCES STERILES
Egalement appelés abcès de fixation, causées par une mauvaise résorption de
substances huileuses ou irritantes injectées plusieurs fois à la même place. Pour les
éviter varier les points d’injection.

ESCARRES :

Les escarres peuvent survenir lorsqu’il y a une erreur de mode d’administration


pour certains médicaments comme les solutés hypertoniques qui ne doivent jamais
être injectées par voie intramusculaire ou sous-cutanée mais uniquement par voie
I.V.

D’où la nécessité de respecter la voie d’introduction ordonnée par le médecin.

.../...

-286-

RUPTURE DE L’AIGUILLE DANS LES TISSUS

Elle survient quand l’aiguille bute sur un os et quand les aiguilles sont trop
réutilisées.

Pour l’éviter :

Bien repérer la région d’injection pour ne pas piquer sur une surface osseuse ;
Utiliser si possible des aiguilles à usage unique.

PIQURE DANS UNE VAISSEAU :

Pour l’éviter :
- Bien repérer la région d’injection par une bonne délimitation ;
- Aspirer avant d’injecter ;
- Si le produit est coloré, séparer la seringue de l’aiguille et vérifier si le sang
s’écoule ou pas.

DOULEUR :

Pour l’atténuer :

- Choisir une aiguille bien effilée qu’on introduit d’un coup rapide à travers la
peau tendue ;
- Injecter lentement le produit médicamenteux.

REACTION ALLERGIQUES :

Certains médicaments peuvent déclencher dans l’organisme des réactions


allergiques :

.../...

-287-

Locales œdèmes, urticaires ;


Générales : choc anaphylactique ; d’apparition brutale pouvant entrainer la
mort en quelques minutes.

Les principaux médicaments susceptibles d’entrainer ces réactions sont : sérum


antitétanique, la pénicilline, la vitamine B1. L’ALPHACHYMOTRYPSINE etc.

Cependant il convient de noter que d’autres médicaments peuvent causer des


réactions allergiques et que chaque individu a ses propres réactions.

Pour les éviter :


Refuser toute injection à un client déjà sensible au produit ;
Rechercher avant injection des signes d’intolérance au produit, au cours du
traitement précédent : prurit, œdèmes, urticaires, malaise général, céphalées.

LA CONDUITE A TENIR DOIT ETRE IMMEDIATE :

- Injection en I.V. d’hydrocortisone ou soludécadron ;


- Réanimation par une respiration artificielle oxygénation et massage
cardiaque externe.

INCIDENT ET ACCIDENT SPECIFIQUES A L’INJECTION I.M.

PARALYSIE DE LA JAMBE PAR PIQURE SUR LE NERF SCIATIQUE.

Pour l’éviter bien délimiter la zone d’injection.

Tétanos médical = bien stériliser le matériel d’injection.


.../...

-288-

INCIDENT ET ACCIDENT SPECIFIQUES A L’INJECTION I.V.


HEMATOME

Poche de sang qui se forme et s’enkyste dans un tissu ou entre deux organes. Eviter
donc de perforer la veine.

EMBOLIE

Oblitération brusque d’un vaisseau par un corps étranger solide 5caillot de sang)
liquide (goutte de graisse) ou graisse (air) entrainé par la circulation sanguine. Pour
l’éviter bien purger l’aire et respecter la voie d’administration de certains produits
substance huileuse par exemple).

ECCHYMOSE
Tache produite par diffusion de sang dans le tissu sous cutané due à un
traumatisme.

SEPTICEMIE

Par introduction de germes dans le courant circulatoire. Pour l’éviter, il faut


respecter de l’asepsie.

.../...

-289-
.../...

-290-

INJECTION SOUS-CUTANEE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

ENONCER LA DEFINITION DE L’INJECTION SOUS-CUTANEE ;


ENUMERER AU MOINS 3 LIEUX DE PREDILECTION DE L’INJECTION SOUS-
CUTANEE ;
CITER QUATRE DES PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT L’INJECTION SOUS-
CUTANEE ;
EXPLIQUER LA TECHNIQUE DE L’INJECTION SOUS-CUTANEE.

PLAN

I. DEFINITION
II. LIEU DE PREDILECTION
III. PRECAUTIONS A PRENDRE
IV. MATERIEL
V. TECHNIQUE
VI. ACCIDENTS ET INCIDENTS

..../....

-291-

DEFINITION

C’est l’introduction dans le tissu cellulaire sous-cutané d’un produit médicamenteux


liquide au moyen d’une aiguille et d’une seringue.

LIEU DE PREDILECTION

- Face externe du bras et de la cuisse ;


- Région sus et sous épineuse de l’omoplate ;
- Paroi abdominale ;
- Région deltoïdienne.

PRECAUTIONS A PRENDRE :

- Faire l’injection dans le sens de la circulation veineuse ;


- Ne jamais la faire à un malade sous anticoagulant à cause du risque
d’hématome.

MATERIEL

MATERIEL SPECIFIQUE :

Une seringue stérile pouvant contenir le produit à injecter ;


Une aiguille trocart stérile ;
Deux aiguilles stériles, courtes, à biseau court ;
Le produit à injecter.
.../...

-292-

42. MATERIEL D’ASPEPSIE

43. ATERIEL POUR LE LAVAGE DES MAINS

44. MATERIEL ACCESSOIRE COMPLEMENTAIRE

(Voir cours sur l’introduction à la technique de soin).

TECHNIQUE
PREPARATION DU MALADE :

(C/f : cours sur généralités sur les injections).

MANIERE DE PROCEDER
- Choisir le leu et le découvrir ;
- Aseptiser la peau et purger la seringue ;
- Pince la peau pour former un pli cutané ;
- Tenir la seringue parallèlement à la peau en fixant l’aiguille avec l’index ;
- Piquer franchement à la base du pli obtenu ;
- Faire pénétrer l’aiguille assez loin et la mobiliser pour vérifier qu’elle est
dans le tissu sous-cutané ;
- Injecter doucement en tenant d’une main la seringue et l’aiguille et en
poussant de l’autre, le piston ;
- Obture l’orifice de la piqure en tamponnant avec le coton alcoolisé, après
avoir retiré l’aiguille ;
- Noter le soin ;
- Laver et ranger le matériel.
ACCIDENTS ET INCIDENTS :

(Voir cours sur les généralités sur les injections).

.../...

-293-

INJECTION INTRA - MUSCULAIRE (I.M.)

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
DEFINIR EN SES PROPRES TERMES L’INJECTION I.M.
CITER LES INDICATIONS DE LA TECHNIQUE D’INJECTION I. M.
ENUMERER TOUT LE MATERIEL NECESSAIRE A LA TECHNIQUE D’INJECTION
I.M.
CHOISIR LA REGION APPROPRIEE A L’INJECTION I.M.
I.M.
EXPLIQUER AU MOINS UN ACCIDENT INHERENT A LA TECHNIQUE D’INJECTION
I.M.
CITER LES PRECAUTONS NECESSAIRES POUR EVITER LES INCIDENTS INHERENTS
A LA TECHNIQUE D’INJECTION I.M.

PLAN :

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. MATERIEL
IV. CHOIX DES LIEUX D’INJECTION
V. TECHNIQUE
VI. INCIDNETS ET ACCIDENTS.
.../...

-294-

I. DEFINITION :

L’injection intramusculaire (I.M.) consiste à introduire sous pression une substance


médicamenteuse dans le tissu musculaire profond.

II. INDICATIONS :

L’injection I.M. est indiquée lorsque :

- Le produit est irritant, douloureux et capable de produire des escarres s’il


est injecté superficiellement. EXEMPLE : les solutions de bismuth ;
- On veut relayer la voie orale par une action rapide et efficace, en cas
d’empêchement.
MATERIEL :

3.2. MATERIEL SPECIFQUE :

- une seringue stérile, étanche choisie en fonction du volume de produit à

Injecter ;

- Deux aiguilles stériles longues de 6 à 8 cm à biseau long ;


- Un trocart stérile ;
- La substance médicamenteuse.

3.2. MATERIEL D’ASEPSIE

3.3. MATERIEL STERILE

3.4. MATERIEL POUR LE LAVAGE SIMPLE DES MAINS

3.5. MATERIEL ACCESSOIRE COMPLEMENTAIRE :

(C : f. cours sur l’introduction à la technique).

.../...

-295-

I.V. CHOIX DES LIEUX D’INJECTION

Il faut choisir les masses musculaires profondes en dehors des trajets des gros
vaisseaux et des nerfs.

AU NIVEAU DE LA REGION GLUTEALE

Il faut pratiquer l’injection dans le quadrant supéro externe du muscle fessier pour
éviter de piquer sur le nerf sciatique. Pour délimiter cette région, il faut tracer 2
lignes.
- Une première horizontale allant du grand trochanter au sommet du pli inter
fessier ;
- Une deuxième verticale, perpendiculaire à la première et le croisant en son
milieu (voir figure 2) ;

AU NIVEAU DE LA FACE EXTERNE DE LA CUISSE

L’injection se pratique sur la face antéro-externe de la cuisse. Cette injection


intéresse le muscle vaste externe très épais. Ce muscle est une bande étroite mais
longue qui va du grand trochanter au genou. Il faut piquer à un travers de main au-
dessous et à un travers de main au de-dessus. Cette région est plus favorable à
l’injection I.M. chez les nourrissons et les enfants parce qu’aucun nerf, aucun
vaisseau important n’y passe.

TECHNIQUE

AVANT LE SOIN : PREPARATION DE L’INJECTION :


.../...

-296-

PREPARATION DU MALADE :

Faire la PREPARATION PSYCHOLOGIQUE du malade : s’assurer de l’identité du


malade, vérifier les prescriptions, lui expliquer l’importance du soin (C/f. cours
sur l’introduction à la technique) ;
Faire LA PREPARATION PHYSIQUE du malade : installer le malade en position
confortable. Si la région est sale nettoyer à l’eau et au savon et rincer.

PREPARATION DE L’INFIRMIER
Lavage simple des mains et part de tenue propre.

PREPARATION DU MATERIEL :

- Rassembler tout le matériel nécessaire, complet et adéquat à technique ;


- Ranger ce matériel sur le chariot à pansement. Si le plateau n’est pas
stérile, le flamber ou le passer à l’alcool iodé ;
- Etaler une compresse (si on en dispose) et déposer la seringue et les
aiguilles stériles ;
- Placer dans le plateau quelques tampons de coton et les imbiber d’alcool ;
- Se passer les mains à l’alcool ;
- Monter la seringue, adapter l’aiguille, remplir la seringue purger l’air
comme précédemment enseigné (C/f cours sur les généralités sur les
injections parentérales). Ré capuchonner l’aiguille (s’il y a lieu) ;
- Replacer la seringue dans le plateau stérile ;
- Recouvrir d’une compresse stérile ou d’un autre plateau stérile si on doit se
déplacer.
.../...

-297-

PENDANT LE SOIN : EXECUTION DU SOIN :

METHODE EN UN TEMPS :

A l’aide d’un tampon imbibé d’alcool, nettoyer la région délimitée et


recommencer jusqu’à ce que la région soit propre ;
Se passer les mains à l’alcool ;
D’une main, tendre la peau entre le pouce et l’index et de l’autre saisir la
seringue et la tenir perpendiculairement à la peau (le pouce et l’index tiennent
le corps de pompe, le majeur maintient l’embout de l’aiguille ;
Maintenir la seringue et le pavillon de l’aiguille avec une main et aspirer en
tirant légèrement le piston de l’autre main : Ceci permet de vérifier si on n’a
pas piqué dans un vaisseau.

SI TEL EST LE CAS, IL Y A DU SANG DANS LA SERINGUE : ne pas injecter. Retirer


plutôt légèrement l’aiguille pour sortir du vaisseau et changer de plan en
orientant légèrement l’aiguille vers une autre direction. Enfoncer l’aiguille et
aspirer à nouveau s’il y a encore un afflux de sang dans la seringue, retirer le
tout et recommencer l’injection à une autre zone.
S’IL N’Y A PAS DE SANG DANS LA SERINGUE : il faut injecter le produit
lentement en surveillant la face du malade.
A la fin de l’injection retirer rapidement l’aiguille et tamponner la région.

.../...

-298-

REMARQUE :

Il existe une autre METHODE EN DEUX TEMPS qui consiste à enfoncer l’aiguille seule
puis attendre un peu pour voir si le sang ne reflue pas par l’aiguille. Ensuite on
adapte la seringue et on injecte lentement le produit.

APRES LE SOIN : ACHEVEMENT DU SOIN

CONCERNANT LE MALADE
Le mettre en position confortable et le remercier.

CONCERNANT LE MATERIEL :

- Jeter la seringue à usage unique ;


- Mettre l’aiguille utilisée dans le récipient prévu à cet effet. Eviter de
recapuchonner l’aiguille avec la main ;
- Nettoyer et ranger le matériel.

CONCERNANT L’INFIRMIER :
- Faire un lavage simple des mains
- Noter le soin, le nom et la quantité du produit –injecté
- Noter l’heure du soin sur une feuille de soin.

INCIDENTS ET ACCIDENTS :

(C/f cours sur généralités sur les injections parentérales).

.../...

-299-
.../...

-300-

INJECTION INTRA – VEINEUSE (I.V.)

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
DEFINIR L’INJECTION EN SE REFERANT AU COURS ;
CETER LES INDICALTIONS ET LES CONTRE INDICATIONS DE L’INJECTION I.V. ;
ENUMERER TOUT LE MATERIEL NECESSAIRE A LA TECHNQIEU D’INJECTION
I.V. ;
CHOISIR LA REGION APPROPRIEE A L4INJECTION I.V. ;
EXPLIQUER LES INCIDENTS ET ACCIDENTS INHERENTS A LA TECHNIQUE
D’INJECTION I.V. ;
PRENDRE LES PRECAUTIONS NECESSAIRES POUR EVITER LES INCIDENTS ET
ACCIDENTS INHERENTS A LA TECHNIQUE D’INJECTION I.V.

PLAN :

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. CONTRE-INDICATION
IV. MATERIEL
V. CHOIX DES LIEUX D’INJECTION
VI. TECHNIQUE
VII. INCIDENTS ET ACCIDENTS ET PRECAUTIONS A PRENDRE .

.../...

-301-

DEFINITION

L’injection intraveineuse (I.V.) consiste à introduire dans la lumière d’une veine, une
solution médicamenteuse.

INDICATION :

L’injection I.V. est indiquée lorsque :


Le produit à injecter est irritant : cyanure de mercure ;
On veut agir très rapidement (en cas de choc par exemple). La voie I I.V est la
voie d’urgence.

CONTRE-INDICATION

Les solutions huileuses ne doivent pas être injectées dans les veines.

MATERIEL

MATERIEL SPECIFQUE :

Une seringue stérile étanche choisie en fonction du volume du produit à


injecter de préférence à embout excentrique ;
Deux aiguilles stériles de calibre moyen avec un biseau court ;
La substance médicamenteuse ;
Un garrot.

MATERIEL D’ASEPSIE
MATERIEL POUR LE LAVAGE SIMPLE DES MAINS
MATERIEL DE PROTECTION DE LA LITERIE
.../...

-302-

MATERIEL D’URGENCE POUR INTERVENIR EN CAS D’ETAT DE CHOC


MATERIEL COMPLEMENTAIRE ACCESSOIRE :

Conférer cours sur l’introduction à la technique à la technique.

CHOIX DES LIEUX D’INJECTION


La veine à choisir doit être volumineuse perceptible et lisse. Les veines superficielles
les plus accessibles sont :

Les veines du pli du code (cubitale interne, basilique ou céphalique) sont celle qu’on
utilise le plus fréquemment pour la fonction veineuse parce qu’elles sont grosses, et
facilement accessibles. Elles peuvent recevoir des aiguilles de gros calibre, des
volumes importants de liquide.

Les veines de l’avant-bras : (céphalique, radiale superficielle basilique)


comportant moins de risque de perforation au cours d’un mouvement ;
Le plexus veineux dorsal de la main ;
Les veines saphènes, du pied, du crane (chez l’enfant et les personnes âges).

TECHNIQUE :

AVANT LE SOIN : préparation de l’injection


PREPARATION DU MALADE
PREPARATION DU MATERIEL

.../...

-303-

PREPARATION DE L’INFIRMIER :

Conférer au cours sur l’injection I.M.

PENDANT LE SOINT : exécution du soin


TYPE DE DESCRIPTION : veine du pli du coude

METHODE EN DEUX TEMPS :


- Se laver les mains ;
- Placer le garrot au-dessus du coude en prenant soin de ne pas trop serrer
car le pouls doit rester perceptible ;
- Se passer les mains à l’alcool à 70° ;
- Saisir un tampon imbibé d’alcool et nettoyer la région ;
- Saisir la seringue et la purger complètement ;
- Repérer la veine à ponctionner ;
- Empaumer le bras du malade dans sa main et tendre la peau avec le pouce
pour immobiliser la veine ;
- Demander au client de fermer la main ou de serrer avec force un objet dur
placé dans sa main ;
- Piquer le biseau tourné vers le haut à angle aigu ;
- Faire pénétrer l’aiguille dans le plan cutané puis maintenir horizontalement
la seringue par rapport au plan cutané ;
- Pousser l’aiguille d’un a deux centimètre dans la veine ;
- Aspirer un peu de sang dans la seringue pour vérifier que l’aiguille est bien
dans la veine ;
- Enlever le garrot ;
- Demander au malade d’ouvrir la main ;
.../...

-304-
- Injecter lentement le produit ; Aspirer de temps en temps pour s’assurer
que l’aiguille est toujours dans la veine. Ce geste permet de diluer le
produit avec du sang afin d’éviter les accidents liés aux injections trop
rapides ;
- Surveiller le malade pendant l’injection et dès le moindre signe
d’intolérance, arrêter l’injection, avertir le médecin et en attendant installer
le malade en décubitus dorsal. Aérer ou climatiser la salle. Prendre le pouls
et la T.A. noter toutes les manifestations anormales ;
- Dès que l’injection est terminée, retirer l’aiguille en plaçant un tampon de
coton sur l’endroit de la piqure ;
- Comprimer le lieu de piqure jusqu’à l’arrêt complet du saignement.

REMARQUE :

Il existe une autre méthode ; en un seul temps qui consiste à perforer plan cutané
et veine ensemble.

APRES LE SOIN : achèvement du soin

CONCERNANT LE MALADE :
- Le réinstaller ;
- Le remercier.
CONCERNANT L’INFIRMIER :
- Se laver les mains ;
- Noter le nom du produit, la quantité injecté et l’heure du soin sur la feuille
de température.
INDICENTS ET ACCIDENTS ET PRECAUTIONS A PRENDRE :
COMMUNS AUX INJECTIONS PARENTERALES :
SPECIFIQUE A L’INJECTION I.V. :
(Voir cours les injections parentérales).
.../...

-305-
.../...

-306-

INJECTION INTRA –DERMIQUE


OBJECTIFS SPECIFIQUES :

CITER DEUX BUTS DE L’INJECTION INTRA-DERMIQUE ;

CITER LES PRINCIPAUX LIEUX DE L’INJECTION

CITER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR EXECUTER UNE INJECTION


INTRADERMIQUE

DECRIRE LA TECHNIQUE DE L’INJECTION INTRA-DERMIQUE EN RESPECTANT LA


CHRONOLOGIE

PLAN :

I. DEFINTION
II. BUT
III. LIEUX D4INJECTION
IV. MATERIEL
V. TECHNQIUE PROPREMENT DITE

.../...

-307-

I. DEFINITION

Elle consiste à injecter très lentement dans le derme un produit médicamenteux


ou une substance antigène.

II. BUT :
L’injection intradermique peut être faite :

- Dans un but diagnostic pour tester la sensibilité de l’organisme :


- La réaction de Chick dans la diphtérie ;
- La réaction de Man toux dans la tuberculose ;
- La réaction de Dick dans la scarlatine ;
- La réaction de Casoni pour le kyste hydatique (localisation dans le foie de la
forme larvaire).

Dans un but thérapeutique :

Test de sensibilisation spécifique comme dans le cas de l’asthme.

III. LIEUX D’INJECTION :


- La face antérieure de l’avant bras ;
- La face externe du bras : région deltoïdienne ;
- La face externe des cuisses.

Elle peut se faire aussi au niveau de l’omoplate ;

.../...

-308-

MATERIEL :

MATERIEL SPECIFIQUE :
- Seringue de Barthélemy = seringue de 1cc gradué en dixième du ml.
- Un trocart stérile
- Deux aiguilles intradermique : ce sont des aiguilles courtes de 15 mm de
long à biseau court ;
- Le produit à injecter.

MATERIEL D’ASEPSIE
MATERIEL POUR LE LAVAGE DES MAINS
Voir cours sur
MATERIEL ACCESSOIRE
Introduction à la

technique

TECHNIQUE PROPREMENT DITE :

- Faire la préparation psychologique du malade ;


- Se laver proprement les mains, les essuyer ;
- Flamber le plateau et y disposer seringue, aiguilles, trocart et tampons de
coton ;
- Imbiber le coton d’alcool ;
- Aseptiser le bouchon du flacon contenant le produit après en avoir vérifié
l’identité et la date de péremption ;
- Se passer les mains à l’alcool ;

.../...

-309-

- Charger la seringue ;
- Aseptiser la région choisie avec de l’alcool et laisser sécher ou bien
dégraisser
Ave de l’éther ;
- Tendre la peau avec le pouce après avoir empaumé le membre choisi ;
- Prendre la seringue, le biseau de l’aiguille tournée vers le haut et
piquer tangentiellement à la peau, dès que le biseau disparaît, injecter la
dose indiquée généralement 1/10 de cc, il doit alors se produire une
boursouflure analogue à la peau d’orange, appelée : phénomène de la peau
d’orange persistant quelques secondes après le retrait de l’aiguille : c’est la
preuve que l’I.D.R. a été bien faite ; retirer l’aiguille et la seringue ; noter le
soin sur la feuille de température et mettre le matériel en condition de
propreté et remercier le malade.

NB : En cas d’échec, choisir une autre région et recommencer la technique.

Recommander au malade de ne pas frotter pendant le bain l’endroit où


l’injection a été faite ;
Aussi du fait que l’injection donne lieu à une réaction prurigineuse demandé
au malade de ne pas se gratter ;
Lui demander de revenir le jour fixé pour la lecture s’il s’agit d’un malade non
hospitalisé.

.../...

-310-

PERFUSION INTRA – VEINEUSE


DEFINIR LA PERFUSION INTRE6VEINEUSE (I.V.) ;
CITER AU MOINS TROIS INDICATIONS DE LA PERFUSION I.V. ;
CITER TOUTES LES CONTRE-INDICATIONS DE LA PERFUSION I.V. ;
IDENTIFIER LES LIEUX D’INJECTION LES PLUS COURAMMENT UTILISEES POUR
LA PERFUSION I.V. ;
DECRIRE EN SUIVANT L’ORDRE CHRONOLOGIQUE ENSEIGNE LA TECHNIQUE DE
LA PERFUSION I.V. ;
DETERMINER TOUS LES ELEMENTS DE SURVEILLANCE DE LA PERFUSION I.V. ;
CITER LES ACCIDENTS ET INCIDENTS DE LA PERFUSION I.V.

PLAN :

INTRODUCTION

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. CONTRE INDICATIONS
IV. LIEUX D’ELECTION
V. MATERIEL DE PERFUSION I.V.
VI. TECHNIQUE
VII. SURVEILLANCE DE LA PERFUSION
VIII. ACCIDENTS ET INCIDENTS

.../...

-311-

INTRODUTION

La voie intraveineuse excellente pour administrer rapidement de l’eau, des


électrolytes et d’autres nutriments. Les liquides ainsi administrés passent
directement dans le liquide extra cellulaire. Un volume important de liquide peut
être administré en toute sécurité par la voie I.V. pourvu que certaines précautions
soient prises. Aussi le soignant doit-il comprendre les principes de base qui
régissent cette technique pour l’exécution en toute sécurité.

DEFINITION

La perfusion I.V. est une injection prolongée continue ou discontinue d’un soluté
injectable par voie I.V. Soit par ponction directe à l’aiguille, soit après mise en
place d’un cathéter.

INDICATIONS

DESHYDRATATION AIGUE

La perfusion permet l’apport prolongé à rythme lent d’eau en quantité


importante avec des électrolytes pour la réhydratation extra cellulaire, sans
électrolytes pour la réhydratation intracellulaire.

ALIMENTATION PARENTERALE

Chez les grands dénutris anorexiques

.../...

-312-

REANIMATION HYDRO-ELECTROLYTIQUE

Par exemple chez les brulés s’il y a déficit en apport électrolytique.


SOINS PRET ET POST OPERATOIRES

Apport électrolytique, compensation des pertes occasionnées par les vomissements


ou diarrhées ;

ETAT INFECTIEUX

En cas d’injection de médicaments en grande quantité : pour éviter les réactions


de défense de l’organisme lors d’un apport trop fragmenté. Exemple : réactions
d’hypercoagulabilité après injection d’héparine. Il permet aussi une imprégnation
continue de tout l’organisme : exemple perfusion d’antibiotiques.

CONTRE INDICATIONS :

- Insuffisance cardiaque globale ;


- Anasarque ;
- Œdème aigue du poumon (O.A.P.) pour ces trois cas pour éviter des
accidents de surcharge ;
- Anurie sévère.

.../...

-313-

LIEUX D’ELECTION

Le choix de la veine dépend de plusieurs facteurs :


- Etat du malade ;
- Calibre de l’aiguille ;
- Nature du liquide à injecter ;
- Volume, débit et durée de la perfusion

VEINES SUPERFICIELLES : (voir injection intraveineuse)

VEINES PROFONDES :

- Veine fémorale
- Veine jugulaire
- Veine sous-clé aviaire

MATERIEL DE PERFUSION I.V.

SOLUTES INJECTABLES

PRESENTATION

Flacon de 125 ccs, 250 cc, 1000 cc en verre obturé par bouchon en caoutchouc
serti d’une bague métallique (flacon verre) ou Sachet en plastique épais fermé par
un bouchon.

.../...

-314-

5.1.2 PRINCIPAUX SOLUTES :


a) Solutés isotoniques :

Un soluté est dit isotonique lorsqu’il a les mêmes propriétés que le sérum sanguin
(même pression osmotiques) c’est-à-dire que les éléments du sang peuvent s’il
maintenir sans modification de leur forme ou de leurs propriétés :

Soluté iso salé (sérum physiologique) dosé à 9%o.


Soluté iso glucosé dosé à 5%.
Soluté iso bicarbonaté dosé à 1,4 %.

Solutés hypertoniques :

Un soluté est dit hypertonique lorsqu’il est différent sérum sanguin en se sens
qu’il est plus concentré que le sérum sanguin et les éléments figurées du sang
subissent des modifications dans leur forme et leurs propriété. Ils se déshydratent
et prennent une forme crénelée.

Soluté hypertonique salé dosé à 10%


Soluté hypertonique glucose dosé à 10% et 30%.
Soluté hypertonique bicarbonaté dosé à 3%.

.../...

-315-

Ces solutés sont toujours injectés par la voie I.V. jamais par la voie s/c ou IM
(déshydratation intra cellulaire au point de piqure et par la suite escarre).

c) Solutés à grosses molécules :


Solutés synthétiques à haut poids moléculaire, demeurant plusieurs heures dans
le secteur vasculaire.

d) Les D’extrants

Durée 6 à 9 heures dans le sang. Possibilité de toxicité rénale, exemple : subtosan,


rhéomacrodex et d’extrant.

e)Les gélatines fluidifiées

Durent 3 à 5 heures dans le sang avec faible risque d’allergie, sans valeur nutritive
– exemple : plasma gel, plasmion, haemacel.

f)) Solutés contenant des principes nutritifs

- solutés d’acides animés : trophysan – bionutryl

- émulsion de lipides : lipiphysan

g) Solutés contenant des principes médicamenteux

Les uns préparés industriellement : exemple : Roc maline – Arginine flag ile

Les autres préparés à partir du S.GI ou salé.

TUBULURE

En matière plastique, à usage unique, livré stérile sous sachet. Elle comprend :

- Une prise d’air séparée ou incorporée au dispositif ;

.../...

-316-

- Une aiguille pour perforer le bouchon du flacon ;


- Un tube court la reliant à un stilligoutte prolongé par un embout recouvert
d’un protecteur ;
- Une pince pour régler le débit ;
- Un raccord en caoutchouc avant l’embout pour permettre l’injection
intraveineuse direct en cours de perfusion ;
- Un embout lue-Locke verrouilla blé pour assurer une connexion plus sure
entre cathéter et tubulure et éviter la désolidarisation lors des
mouvements du malade.

AIGUILLES

Les liquide est introduit dans la veine à l’aide de :

Aiguilles à ponction veineuse à biseau court de calibre suffisant pour


permettre un écoulement régulier : 8/30-12/30 ;
A ailettes : aiguilles épicrânienne, prolongée par une tubulure en plastique ou
micro perfuseur.

CATHETERS :

Se sont des tubes souples en silicone ou en téflon de longueur variable appelée


intranules ou cathlon pour les plus petits.

..../....

-317-

MATERIEL DE FIXATION
- Pied à sérum (potence) ;
- Panier à sérum ;
- Sparadraps ;
- Bandes
Voir cours
Introduction
MATERIEL D’ASEPSIE
MATERIEL DE LAVAGE DES MAINS Technique des Soins
MATERIEL DE PROTECTION
Et Injection I.V.
MATERIEL ACCESSOIRE

Prévoir une attelle si nécessaire

MATERIEL POUR PREPARATION INJECTABLE SI NECESSAIRE :


TECHNIQUE
PREPARATION DU MALADE
(Voir cours introduction technique de soins)
PREPARATION DU MATERIEL
PREPARATION DU SOLUTE MEDICAMENTEUX

Le mélange de soluté et de médicaments doit entre fait avec grande asepsie


après avoir purgé l’air contenu dabs la tubulure.

- Ne jamais ouvrir un flacon de sérum ;


- Injecter lentement et successivement dans le flacon les produits
médicamenteux ;

.../...

-318-

- Aseptiser chaque ampoule avant l’ouverture ;


- Déposer la seringue dans un plateau stérile ;
- Ne pas souiller le pavillon de l’aiguille introduite dans le bouchon.

La préparation doit être suivie immédiatement par la pose de la perfusion.

N.B.

- ne jamais laisser séjourner un flacon préparé dans la chambre du malade.

Si besoin se fait sentir le mettre au réfrigérateur en notant le nom du malade ;

Inscrire de façon lisible sur le flacon, le nom et la dose de tous les


médicaments
Ajoutés au soluté ;
Au cas où le produit est introduit dans le flacon avant purge, ponctionner le
bouchon du flacon avec l’aiguille de la tubulure et ouvrir à fond.

POSE DU PERFUSEUR :

Mettre le flacon dans le panier :

- Aseptiser le bouchon avec un tampon de coton largement imbibé d’alcool ;


- Ouvrir le sachet contenant le perfuseur aseptiquement et le laisser tomber
dans le plateau stérile ;
- Se passer les mains à l’alcool ;
- Enlever le capuchon de l’aiguille ;
- La piquer en l’enfonçant totalement dans le bouchon ;
- Si la prise d’air est séparée du perfuseur, la poser en 1 er avant le perfuseur.

.../...

-319-

PURGE DE LA PERFUSION :
- Fermer la pince réglant le début ;
- Suspendre le flacon à la potence ;
- Enlever le capuchon de l’embout et ouvrir la pince ;
- Laisser couler jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’air dans la tubulure ;
- Fermer la pince et remettre le capuchon protecteur sur l’embout.

POSE DE LA PERFUSION :

- Procéder comme pour l’injection I.V. Après introduction de l’aiguille ;


- Vérifier l’arrivée du sang : s’il y a retour de sang dans l’aiguille et dans la
tubulure cela indique que l’on a bien pénétré dans la veine ;
- Enfoncer lentement l’aiguille dans la veine en la soulevant (environ 2,5cm) ;
- Enlever le garrot ;
Desserrer la pince et relâcher la pression exercée sur la peau ;
- Mettre une compresse stérile ou un petit tampon de coton stérile sous
l’aiguille pour la fixer dans une bonne position ;
- Maintenir l’aiguille en place en utilisant la bande adhésive (sparadrap) ;
- Régler le début de l’écoulement du liquide ;
- S’il s’agit d’un cathéter, dès la pénétration du biseau dans la veine le sang
reflue mouvement synchrone retirer le mandrin et pousser le cathéter dans
la lumière de la veine. Arrivé en bout de course comprimer le cathéter à
travers la veine et adapter la tubulure. Maintenir avec du sparadrap et
ouvrir la pince.

.../...

-320-
ARRET DE LA PERFUSION :

- Fermer la pince pour arrêter la perfusion ;


- Enlever les bandes adhésives ;
- Placer un tampon de coton imbibé d’alcool sur l’aiguille au point de
pénétration de la veine ;
- Retirer l’aiguille et appliquer une pression à cet endroit avec un tampon sec
stérile. Si le saignement continu, appliquer un pansement ;
- Retirer les maques de l’adhésif avec de l’éther ;
- Noter le soin sur la feuille de température.

SURVEILLANCE DE LA PERFUSION

AU NIVEAU DE L’APPAREILLAGE

REGLER LA PERFUSION :

Il se fait avec la pince. Le rythme ne doit être ni trop rapide ni trop lent (le malade
pouvant présenter des signes d’intolérance ou le traitement rendu inefficace).

Régler en moyenne :

20 à 50 gouttes / mn chez l’adulte


8 à 10 gouttes / mn chez l’enfant.

.../...

-321-

Calculer le débit suivant la durée de la perfusion :


Exemple : 1 flacon de 500 ccs doit passer pendant 4 heures

4h = 60 mn X 4 = 240 minutes

1ml = 20 gouttes.

DEBIT = 500 X 20 = 42 gouttes / mn on peut aussi simplifier cette opération par 20

4X60

Donc on aura 500 X 1 = 42 gouttes / mn

4X3

SURVEILLER L’ECOULEMENT :

- Ne pas laisser l’air s’introduire dans la veine ;


- Lorsque le flacon est vide, fermer la pince, ne pas attendre le vide complet ;
- Le stilligoutte doit toujours être plein aux ¾ ;
- Préparer à l’avance le flacon suivant si la perfusion doit continuer ;
- Enlever l’aiguille du flacon vide et l’introduire dans le nouveau, après avoir
aseptisé le bouchon ;
- Suspendre le flacon et ouvrir la pince il ne doit pas y avoir d’air dans la
tubulure ;
- Veiller à ce que la tubulure ne soit coincée sur le malade.

.../...

-322-

SURVEILLER LA POSITION DE L’AIGUILLE :


- La perfusion peut s’arrêter si l’aiguille butte contre la paroi de la veine.
- Dans ce cas la soulever avec un tampon de coton ;
- Arrêter la perfusion, l’enlever et la poser en un autre endroit si elle passe
sous la peau en dehors de la veine ;
- Réadapter la tubulure qui s’est désadaptée de l’aiguille si la perfusion coule
sur le bras, dans le lit.

SURVEILLANCE LOCALE :

S’il y a une contention, l’enlever régulièrement et mobiliser passivement le


membre. La position du membre ne doit pas être une gêne pour l’écoulement.

SURVEILLANCE GENERALE :

Surveiller faciès, la respiration, le comportement, la conscience, la douleur


pour prévenir les accidents.

ACCIDENTS ET INCIDENTS :

INCIDENTS

HEMATOME :

Pour apparaître si la veine est transpercée. Se voit chez les malades ayant une
fragilité capillaire ou des troubles de la coagulation.

.../...

-323-
L’hématome est douloureux et nécessite des pansements chauds alcoolisés. Il se
manifeste par un œdème au site d’injection et le sang ne revient pas dans la
tubulure lorsqu’on a abaisse le flacon au-dessous de l’aiguille. La perfusion doit être
arrêtée immédiatement.

C.A.T.

Changer de lieu et faire un pansement alcoolisé.

LYMPHANGITE :

Se traduit par une trainée rouge et douloureuse le long du membre et une élévation
de la température. Elle est due à des fautes d’asepsie ou une intolérance au
cathéter.

C.A.T.

- changer la perfusion de place ;

- faire des pansements chauds alcoolisés ;

- donner des antibiotiques.

SCLEROSE DE LA VEINE :

L perfusion passe très difficilement. La paroi interne de la veine est irritée par le
soluté (SGH par exemple) changé fréquemment de lieu d’injection.

.../...

-324-
ACCIDENTS

SURCHARGE VASCULAIRE

Peut se traduire par un O.A.P provoqué par l’administration excessive de liquide par
voie I.V. : se traduit par un gène respiratoire, une angoisse, des sueurs,
essoufflement, élévation du rythme respiratoire grave, et cyanose.

La prévention de l’O.A.P consiste à ralentir la perfusion. En cas d’installation arrêter

La perfusion calmer le doleur, renforcer le cœur et donner des diurétiques.

ACCIDENTS D’INTOLERANCE :

Ils peuvent conduire à un choc anaphylactique. Ils sont dus aux médicaments
introduits dans la perfusion. Les signes varient avec chaque médicament
l’infirmière devra reconnaître les particularités des médicaments qu’elle utilise.

C.A.T. :

(Voir cours injection parentérale)

.../...

-325-
EMBOLIE GAZEUSE :

L’absorption de 10 ml d’air suffit chez certains malades pour perdre la vie. Afin
d’éviter cette embolie gazeuse bien purger la perfusion pour chasser l’air de la
tubulure.

Les signes de l’embolie sont :

Collapsus cardiovasculaire avec cyanose – TA abaissée – pouls élevé et faible –perte


de conscience.

C.A.T :

- arrêt immédiat de la perfusion ;

- installer le malade en décubitus latéral gauche, la tête en position déclive pour

Que l’air passé dans l’oreillette droite s’échappe de l’appareil pulmonaire


l’artère

Pulmonaire ;

Oxygénothérapie.

.../...

-326-
PERFUSION SOUS-CUTANEE

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA PERFUSION SOUS CUTANEE EN SE REFERANT AU COURS ;


CITER TROIS INDICATIONS ET UNE CONTRE-INDICATION D’UNE PERFUSION
SOUS-CUTANEE ;
ENUMERER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR UNE PERFUSION SOUS-CUTANEE ;
DECRIRE LES TECHNIQUES D’UNE PERFUSION SOUS-CUTANEE ;
CITER LES PRINCIPAUX ACCIDENTS ET INCIDENTS LORS D’UNE PERFUSION
SOUS-CUTANEE ;
CITER AU MOINS CINQ PRECAUTIONS A PRENDRE LORS D’UNE PERFUSION
SOUS-CUTANEE.

PLAN :

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. MATERIEL
IV. DIFERENTS LIEUX D’ELECTION
V. TECHNIQUE
IV. INCIDENTS ET ACCIDENTS
VI. PRECAUTIONS A PRENDRE.
.../...

-327-
I. DEFINITION

C’est une injection prolongée sous la peau d’une quantité souvent importante de
liquide dans un but thérapeutique.

II. INDICATIONS :

- Vomissements incoercibles ;
- Diarrhée ;
- Hémorragies ;
- Brulures ;
- Intoxication ;
- Veines thromboses – collabées ;
- Obésité
- Dermatose surinfectée généralisée
- Brulure généralisée

III. MATERIEL

3.1. MATERIEL DE PROPRETE

3.2. MATERIEL D’ASPSIE

3.3. MATERIEL STERILE

.../...

-328-
3.4. MATERIEL SPECIFIQUE

Prévoir solution de hyaluronidase (hyas on) pour permettre une meilleure


diffusion des solutés.

3.5. MATERIEL ACCESSOIRE

IV. DIFFERENTS LIEUX D’ELECTION

(Voir injection sous cutanée).

TECHNIQUE
PREPARATION DU SOIN
(Voir perfusion intraveineuse)

EXECUTION DU SOIN :

- Placer le malade dans une position adéquate et le caler avec des oreillers si
nécessaire ;
- Découvrir et préparer la région à injecter ;
- Badigeonner la région à injecter à l’alcool iodé ;
- Procéder comme pour une injection sous cutanée ;
- Injecter en sous-cutané la solution hyaluronidase quantité 5 à 10 cc ;
- Désadapter la seringue ;
- Adapter le perfuseur ;

.../...

-329-
- S’assurer que l’aiguille ne se trouve pas dans un vaisseau et ouvrir la pince
du perfuseur ;
- Mettre en marche la perfusion ;
- Pour la suite procéder comme pour la perfusion intraveineuse ;
- Il n’est pas nécessaire de régler le débit ;
- Surveiller le dispositif et le point d’injection ;
- La perfusion terminée, retiré l’aiguille et faire un pansement chaud au lieu
d’injection.
ACHEVEMENT DU SOIN :
(Voir cours introduction technique de soin).

INCIDENTS ET ACCIDENTS :
Incidents : rares, réaction locale : urticaire
Accidents :
Embolie par injection dans un vaisseau
Etat de choc.

C.A.T. :

- arrêter la perfusion ;

- aviser le médecin ;

Préparer la réanimation rapidement ;

Tardifs : abcès.

PRECAUTIONS A PRENDRE :
S’assurer que le produit est isotonique et non caustique, ni douloureux ;
Varier les sites d’injection pour éviter la lipodystrophie ;
Réchauffer les solutions huileuses pour éviter qu’elles ne stagnent dans les
tissus s/c.
.../...
-330-

TESTS TUBERCULINIQUES

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

DEFINIR EN SE REFERANT AU COURS LES TEST TUBERCULINIQUES ;


CITER LES DIFFERENTS TESTS TUBERCULINIQUES ;
DECRIRE LA TECHNIQUE DE CHAQUE TEST TUBERCULINIQUE ;
IDENTIFIER LES PRECAUTIONS AU PRENDRE AVANT, PENDANT ET APRES LE
TET ;
INTERPRETER LE RESULTAT DU TEST EN SE REFERANT AUX NORMES ETABLITES.

PLAN :

GENERALITES
DEFFERENTES METHODES DE TESTS TUBERCULINIQUES.

.../...
-331-

GENERALITES

Les tests tuberculiniques sont des épreuves pratiques sur l’homme soin ou malade
dans le but de dépister sa sensibilité ou son état allergique vis-à-vis de la toxine du
bacille de koch.

On distingue ainsi plusieurs procédés qui sont :

Les méthodes transcutanées dont :

La cuti-réaction de Von Pirquet (ne se fait plus)


L’intradermo-réaction de Man toux
Le mono test avec la bague.

Les méthodes percutanées dont :


Par onction : percuti-réaction de Mono/Hamburger (ne se fait plus)
Par apposition de timbres.
Patch test
Test de Wollmer.

DIFFERENTS METHODES DE TESTS TUBERCULINIQUES :

2.1. METHODES TRANSCUTANEES :

L’intradermo réaction de Man toux.

.../...
-332-

2.1.1. DEFINITION :

C’est un test tuberculinique qui consiste à injecter dans l’épaisseur du derme une
dose de tuberculine purifiée.

2.1.2. INDICATIONS :

C’est pour tester la sensibilité du sujet vis-à-vis de la toxine du BK.

2.1.3. LIEUX D’ELECTION :

- face antérieure de l’avant-bras

- face externe du bras.

2.1.4. MATERIEL :

- matériel de propreté

- matériel d’asepsie

- matériel spécifique.

- un plateau

- un « haricot »

- éther

- coton et compresse stériles

- une aiguille intradermique courte de 1 mm fine, calibre 5/10 à biseau


court ;
.../...

-334-

- une seringue spécialement graduée en dixième de millilitre avec un piston dont


l’étanchéité est assurée par une bague en caoutchouc ou en plastique disposé à son
extrémité, ou par un piston métallique long.

- la tuberculine purifiée de l’Institut Pasteur en ampoule et le solvant (1ml). On


peut trouver une ampoule d’une dose, de 10 doses ou de 50 doses. La concentration
peut être de 3 UI, de 10 UI ou de 50 UI.

2.1.5. PRECAUTIONS :

- prendre la température du malade avant l’injection ;

- contrôler la température les jours suivants ;

- s’informer de l’état de santé du malade (maladies).

2.1.6. TECHNIQUE :

- faire la préparation psychologique du malade ;

- faire la préparation physique ;

- préparer le matériel ;

- se laver les mains ;

- flamber le plateau, y déposer coton, compresse stérile seringues et les aiguilles ;


.../...

-335-

- se passer les mains à l’alcool ;

- adapter l’aiguille à la seringue pour assurer la dilution du produit.

Pour cela, avant d’ouvrir l’ampoule, tapoter un peu pour faire tomber toute la
poudre dans le fond du flacon, après désinfection du bouchon du flacon y verser le
contenu d’une ampoule de solvant, assurer une bonne dissolution de la poudre à
l’aide de la seringue grâce à deux aspirations suivies de refoulement du liquide.

L’injection intradermique de 0,1 ml de la solution reconstituée correspond à 10 UI


de tuberculine IP 48.

Prélever 1/10 de cc de tuberculine diluée ;


Changer l’aiguille ;
Purger la seringue et la déposer dans le plateau ;
Adapter l’aiguille intradermique ;
Décaper la région à l’éther ;
Avec la main gauche, empaumer le bras du patient et bien tendre la peau ;
Introduire l’aiguille, biseau en haut, tangentiellement à la peau ;
Dès la disparition du biseau dans la peau, injecter lentement 0,1 ml de
tuberculine (1/10e de cc) ;
Si l’aiguille est bien placée dans le derme, il y a une résistance élastique à
l’injection ;
Injecter jusqu’à l’apparition autour de l’aiguille, d’une papule dermique
blanche gaufrée en peau d’orange ;
Si la papule n’apparaît pas et qu’il n’y a pas de résistance à l’injection, l’aiguille
est mal placée ;
Il faut la retirer et recommencer ailleurs ;
L’injection est un peu douloureuse (sensation de piqure d’insecte) ;
.../...

-335-

Retirer l’aiguille et la seringue ;


Remettre le patient en bonne position ;
Nettoyer et ranger le matériel ;
Noter le soin ;
Recommander au patient de ne pas gratter la partie concernée.

2.1.7. LECTEURE DU TEST :

Ce lecteur se fait au bout de 48 à 72 heures.

REACTION POSTIVE :

On observe d’abord l’aspect de la peau au point d’injection, la peau est surélevée, il


y a une papule plus ou moins rouge en son centre ou bien encore la papule
surélevée, indurée et entourée d’une grande auréole rouge. Elle est parfois
surmontée de quelques phlyctènes selon le degré de la sensibilité.

On doit mesurer le diamètre transversal de l’induration de la papule et non son


diamètre vertical, ni celui de l’auréole rouge qui entoure la papule.

NOTATION DES RESUITATS :

+ Papule centrale de 10 à 15 mm de diamètre

++ Papule de 15 à 20 mm de diamètre

++++ Papule centrale de 20 à 25 mm de diamètre


+++++ Papule centrale supérieure à 25 mm de diamètre.

.../...

-336-

REACTION NEGATIVE :

Aucune modification des téguments. Dans ce cas avertir le médecin. Il prescrira une
dose plus élevée de tuberculine ou vaccination BCG.

MONOTEST OU TUBERCULINISATION PAR


MULTIPUNCTURE AVEC LA BAGUE DE L’INSTITUT MERIEUX :

2.2.1. DEFINITION

C’est un test tuberculinique réalisé à l’aide d’une bague en matière plastique dont
les pointes baignent dans une tuberculine de l’institut Mérieux.

2.2.2. LIEUX D’ELECTION :

- la face antérieure de l’avant – bras ;

- la face externe du bras.

2.2.3. MATERIEL :

- matériel de propreté : brosse, eau, savon, serviette ;

- matériel d’asepsie : alcool à 70°, Ether ;

- matériel spécifique : la bague.


.../...

-337-

2.2.4. TECHNIQUE :

- se laver les mains ;

- nettoyer la peau sur la région choisie ;

- appliquer la bague sur la région choisie ;

- attendre 3 à 4 mm avant de la revêtir.

2.2.5. LECTEURE :

Elle se fait le 3e ou 4e jour.

2.3. METHODES PERCUTANEES :

Ces méthodes sont surtout pratiquées chez les jeunes enfants âgés de moins de 12
ans à cause de la finesse de leur peau qui se laisse facilement pénétrer.

2.3.1. TEMBRES TUBERCULINIQUES PAR APPOSITION :

Ce sont des tests de sensibilité pratiqués par des appositions de timbres.

Soit à la tuberculine fraiche le Moro patch-test (IP) le test est équivalent à l’IDR à 10
UI.
Soit à la tuberculine desséchée de l’institut Mérieux.

..../....

-338-

2.3.2. TEMBRE A LA TUBERCULINE FRAICHE

OU LE « MORO-PATCH-TEST » :

A MATERIEL :

Matériel de propreté ;
Matériel d’asepsie ;
Matériel spécifique.

Sparadrap spécial étanche de 25 mm de coté ou un disque de 1 mm de


diamètre sur le centre duquel on dépose le volume de la tête d’une allumette
de tuberculine spéciale pour timbres. Cette tuberculine est un mélange de
tuberculine brute et de tuberculine purifiée, titrée de façon à représenter 3
fois l’activité de la tuberculine ordinaire.

C. LECTURE DU TEST :

- REACTION POSITIVE :

Au 3e ou 4e jour, il y a des papules rouges punctiformes parfois des démangeaisons.


Il faut au moins 3 papules rouges. S’il en existe 1 ou 2, la réaction est considérée
comme négative.
.../...

-339-

REACTION NEGATIVE :

La région est normale. En cas de négativité, le médecin prescrira une intradermo-


réaction à 50 unités.

2.3.3. TIMBRES A LA TUBERCULINE DESSECHEE

2.3.4. MATERIEL :

- matériel de propreté ;

- matériel d’asepsie : alcool, éther ;

- matériel spécifique.

Timbre (il est vendu dans le commerce est encore appelé « test de WOLMER).

C’est une bande de sparadrap comportant une ou deux lames cellulosiques


imbibées de tuberculine desséchée fortement concentrée et une lame servant de
témoin.

2.3.5. TECHNIQUE :
- se laver les mains à l’eau et au savon, les essuyer et les passer à l’alcool ;

.../...

-340-

- nettoyer la région à l’éther ;

- enlever la compresse protectrice ;

- appliquer le timbre à la face antérieure du thorax au-dessous de la clavicule ;

- laisser sur place pendant 48 heures.

2.3.6. LECTURE DU TEST :

Elle se fait 2 à 4 jours plus tard.

Réaction identique à la première.


.../...

-341-

GENERALITES SUR LES PANSEMENTS

OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER TOUS LES BUTS D’UN PANSEMENT

IDENTIFIER TOUT LE MATERIEL NECESSAIRE A UN PANSEMENT

EXPLIQUER SELON L4ORDRE CHRONOLOGIQUE LES DIFFERENTES ETAPES

D’UN PANSEMENT.

PLAN :

BUTS
MATERIEL
DEMARCHE GENERALE
PRECAUTIONS GENERALES.
.../...

-342-

I. BUTS :

1.1. PANSEMENT DOIT ETRE PROTECTEUR :

a) Comme les germes extérieurs afin que ceux-ci ne viennent pas (ré)

Infecter la plaie.

Contre les chocs afin d’éviter au malade des douleurs parfois très vives
(utilisation de pansement américain).

1.2. PANSEMENT DOIT FAVORISER LA CICATRISATION :

L’utilisation d’antiseptique et de pommade cicatrisante permet la régénération des


tissus ;

1.3. PANSEMENT DOIT PERMETTRE DE DESINFECTER LA PLAIE :

L’utilisation d’antiseptique doit permettre la destruction des germes pathogènes au


niveau de la plaie.

1.4. PANSEMENT PEUT ETRE ABSORBANT :


La sérosité qui suinte des plaies constitue pour les microbes un milieu favorable à
leur multiplication. Il faut donc l’absorber au fur et à mesure de la production
(utilisation de gaze et de coton hydrophile ou d’un pansement américain).

.../...

-343-

1.5. PANSEMENT PEUT ETRE COMPRESSIE :

L’utilisation d’un bandage compressif peut arrêter une hémorragie et limiter un


épanchement.

II. MATERIEL

2.1. MATERIEL DE PROPRETE = savon, brosse, serviette propre, eau ;

2.2. MATERIEL DE PROTECTION = alèze en toile, gants stériles

2.3. INSTRUMENTS D’USAGE COURANT :

Une boite à instruments stériles contenant.

2 pinces à disséquer : 1 avec griffe, 1 sans griffe ;


2 pinces de Kocher pour l’hémostase ;
2 pinces de péan pour fixer les champs ;
1 paire de ciseaux ;
1 sonde cannelée ou 1 stylet (pour explorer la plaie ou guider le bistouri) ;
1 bistouri (pour inciser) ;
1 aiguille de Reverdin et des agrafes de Michel si on peut recoudre ;
1 pince à agrafés de Michet (pour fixer et enlever les agrafes) ;

.../...

-344-

1 spatule pour prendre la pommade dans les pots et l’étaler sur les
compresses ;
1 rasoir pour couper les poils afin de faciliter le pansement et le rendre plus
propre.

2.4. RECIPIENTS D’USAGE COURANT :

- LES PLATEAUX RECTANGULAIRES : au nombre de 2 l’un va contenir les


instruments sales. Le plateau devant contenir les instruments doit être stérile.

- LES CUVETTES-BASSINS RONDES : cuvettes ou cupules : elles peuvent recevoir


les tampons de coton et les solutions antiseptiques ou contenir de l’eau savonneuse
ou bouillie tiède.

- LES BASSINS RENIFORMES : leur forme s’adapte facilement aux diverses


régions du corps et qui recueillent soir le pus qui s’écoule d’un abcès soit les
tampons sales. Ils ne sont pas stérilisés.

2.5. AUTRES MATERIAUX DE PANSEMENT :


- COTON HYDROPHILE : c’est une matière très blanche, légère. Il est très
absorbant (20 fois son poids d’eau). Il permet l’absorption des sécrétions. Il ne doit
jamais être mis au contact d’une plaie mais séparée d’elle par une couche de gaze
ou compresse.

.../...

-345-

- COTON CARDE : c’est une matière jaunâtre, imprégnée d’huile végétale. Il est
imperméable. Il protège la plaie contre les souillures extérieures et les chocs. Il
conserve l’humidité et la chaleur d’un pansement humide chaud.

- LES COMPRESSES : ce sont des tissus très légers à larges mailles que l’on
applique directement sur les plaies. Elles absorbent bien les liquides et empêchent
le coton de se coller sur les plaies. Elles servent également au nettoyage de la plaie.

- LE PANSEMENT AMERCAIN : il se compose d’une couche de coton hydrophile


découpé en rond, carré, rectangulaire etc... Et recouvert d’une compresse de gaze
pour empêcher que les filaments de coton ne pénètrent dans la plaie.

- LE PLUMASSEAU : il se compose d’une couche de coton hydrophile, une couche


coton cardé, le tout entouré de gaze.
- LES MECHES : elles sont constituées de compresse pliée en accordéon. Elles
peuvent être simples ou imprégnées d’antiseptique (DAKIN). Elles sont stérilisées
dans des boites et servent à évacuer le plus contenu dans certains abcès.

- LES DRAINS : Ce sont des tubes de caoutchouc que l’on place dans la cavité des
grands abcès pour faire évacuer le pus. Ils sont livrés stériles dans des tubes en
verre au niveau des pharmacies.

.../...

-346-

2.6. MATERIEL DE CONTENTION :

- LES BANDES : ce sont des pièces d’étoffe longues et peu larges en générale 5
cm de large et 5 m de long) destinés à maintenir les diverses pièces d’un
pansement.

- LES ECHARPES : ce sont des pièces de linge en forme de triangle ou de carré


destiné à soutenir un bras ou une main blessée.

- LE SPARADRAP ADHESIF : c’est un mélange d’oxyde de zinc et d’une solution


adhésive, appliquée sur un tissu.

2.7. ANTISEPTIQUES LOCAUX :


Ils permettent l’inhibition ou la destruction des germes pathogènes (cf. cours sur la
stérilisation).

2.8. AUTRES MATERIELS :

Pince à servir, chariot à pansement, allumette, poubelle collective ou sac de


plastique.

.../...

-347-

DEMARCHE GENERALE :

Il n’existe cependant pas de technique unique et normalisée pour traiter une plaie.
Ainsi d’un praticien à un autre la manière d’aborder un pansement peut varier, mais
on peut retenir en général les étapes suivantes.

3.1. EXAMEN DE LA PLAIE :

Il va permettre de juger de son évolution et déterminer la conduite à tenir.

L’INSPECTION : elle va permettre devoir l’état de la plaie, l’existence d’un


suintement, l’apparition d’un hématome ;
L’EXPLORATION : avec une sonde cannelée ou un stylet, on peut déterminer la
profondeur de la plaie, l’existence des lésions de vaisseau et des nerfs,
l’existence d’un ou plusieurs foyers de suppuration.

3.2. NETTOYAGE DE LA PLAIE :

- nettoyer le pourtour de la plaie avec un antiseptique moussant de préférence


(mercryl laurylé, par exemple) changé le tampon autant de fois que nécessaire. S’il
y a des traces de sparadrap, décapé avec l’éther.

.../...

-348-

Procéder ensuite au rinçage avec du sérum physiologique nettoyer ensuit la plaie en


changeant de tampons autant de fois que nécessaire en allant de l’intérieur vers
l’extérieur en utilisant l’antiseptique précédemment cité ;

- procéder au rinçage.

3.3. MISE EN PLACE DE PRODUITS THERAPEUTIQUES :

- dépend de la nature de la plaie.

3.4. FERMENTURE DU PANSEMENT : CONTENSION :

On peut utiliser :
Une bande de gaze ou de crêpe disposée d’une certaine façon sur la région
concernée (voir technique sur les bandages) ;
Le sparadrap perforé ou non.

I.V. PRECAUTIONS GENERALES :

AVANT LE PANSEMENT :

Fermer portes et / ou fenêtres (si nécessaire) pour éviter les courants d’air.
Commencer toujours par les pansements aseptiques pour terminer par les plaies
suppurantes :

.../...

-349-

Ne jamais découvrir un malade inutilement ;


Se laver les mains ;
Placer un paravent si nécessaire.

PENDANT LE PANSEMENT :

- veiller à la position du malade qui doit être confortable ;

- éviter les gestes trop brusques ;

- l’infirmier doit s’efforcer de dissiper les craintes du malade et d’inspirer


confiance sur l’évolution de la plaie dont elle a la charge de faire le pansement.
Si elle prévoit que l’enlèvement d’une mèche ou d’un drain ou bien que tel
détachement sera douloureux, elle doit en prévenir le malade afin de lui éviter une
surprise désagréable.

APRES LE PANSEMENT :

Se laver les mains ;


Décontaminer, nettoyer, conditionner et stériliser le matériel de soins ;
Ranger le matériel ;
Pulvériser si besoin avec un désodorisant.

.../...

-350-

PANSEMENT HUMIDE CHAUD

OBJECTIFS SPECIFIQUES

CITER TOUTES LES INDICATIONS DU PANSEMNT HUMIDE CHAUD ;

CITER TOUT LE MATERIEL UTILISE POUR UN PANSEMNT HUMIDE CHAUD ;

DECRIRE TOUTES LES ETAPES DE LA TECHNIQUE DU PANSEMENT HUMIDE


CHAUD ALCOOLISE OU NON ALCOOLISE.

PLAN :

GNERALITES
INDICATIONS
MATERIEL
PREPARATION DU MALADE
EXECUTION DU SOIN.

.../...

-351-

I. GENERALITES :

C’est un pansement qui se fait au moyen de la chaleur humide. L’application d’une


chaleur modérée entraine une dilatation des vaisseaux sous-cutanés ou
vasodilatation. Cette vasodilatation provoque une augmentation de la circulation
sanguine et du débat sanguin renforçant ainsi les défenses supplémentaires de
l’organisme contre l’infection.

Au stade inflammatoire, l’application de la chaleur va également entrainer une


diapédèse (sortie des cellules sanguines hors des capillaires) et une phagocytose
locale.

Il existe deux types de pansement humide chaud :


Le pansement humide chaud non alcoolisé ;
Le pansement humide chaud alcoolisé (en cas de plaie).

II. INDICATIONS

2.1. ACTION ANTI-INFECTIEUSE :

- les lymphangites ;

- les infections locales non collectées.

.../...

-352-

2.2. ACTION ANTI-INFLAMMATOIRE :

- les hématomes en vue d’une réabsorption ;

- les infiltrations des tissus par un sérum passé en dehors de la veine en vue de

Deminuer la congestion.

2.3. ACTION SEDATIVE :

- les douleurs musculaires et péri-articulaires.


II. MATERIEL :

Les matériels de propreté et matériel de protection (voir cours sur les


généralités sur les pansements)
Le matériel suivant doit être réuni et préparé.

Compresses stériles ou à défaut un coupon de linge propre ou 1 plumasseau


Source de chaleur
Cuvette d’eau
.../...

-353-

Allumette
Coton cardé
Plateau stérile
2 pinces stériles (de préférence dans une boite).
Bande de gaze
Alcool à 90°
Haricot.

PREPARATION DU MALADE :

Voir cours sur l’introduction à technique.


EXECUTION DU SOIN :

PANSEMENT HUMIDE CHAUD NON ALCOOLISE :

Se laver les mains, les essuyer et les passer à l’alcool ;


Tremper les compresses dans les solutions contenues dans la cuvette posée
sur la source de chaleur. Et laisser bouillir quelques minutes ou placer
quelques compresses dans la cuvette puis verser l’eau chaude dessus ;
Prendre les bords latéraux des compresses avec les 2 pinces ;
Essorer en tordant les compresses par des rotations dans des directions
opposées afin d’en extraire l’eau ;
.../...

-354-

Placer les directement sur la région à panser jusqu’à ce que le malade puisse le
supporter ; la température des compresses imbibés doit être supportable par
le patient ;
Recouvrir les compresses de coton cardé stérile ;
Réinstaller le malade ;
Le pansement doit entre renouvelé toutes les heures ;
Noter le soin ;
Laver et ranger le matériel ;
Maintenir le pansement par un bandage de corps.

PANSEMENT HUMIDE CHAUD ALCOOLISE :


Le principe est le même que pour le pansement humide chaud non alcoolisé sauf
qu’il faut :

Tremper les compresses stériles dans une solution d’eau bouillante


légèrement diluée à 20/1000 d’alcool à 90°.

Pour la durée, le pansement humide chaud alcoolisé doit entre renouveler toutes
les 3 ou 4 heures.

.../...

-355-

PANSEMENT DE PLAIE ASEPTIQUE

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

DEFINIR LE PANSEMENT D’UNE PLAIE ASEPTIQUE EN SE REFFERANT AU


COURS ;
CITER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR EFFECTUER LE PANSEMENT D’UNE
PLAIE ASEPTIQUE ;
EXPLIQUER LE ROLE DU PROFESSIONNEL DE SANTE A CHAQUE ETAPE DE
L’EXECUTON D’UN PANSEMENT D’UNE PLAIE ASEPTIQUE ;
DECRIRE EN RESPECTANT LA CHIRONOLOGIE LES DIFFERENTES ETAPES DU
SOIN.

PLAN :

DEFINITION D’UN PANSEMENT ASEPTIQUE

MATERIEL

ROLE DU PROFESSIONNEL SOIGNANT.

.../...

-356-

DEFINITION D’UN PANSEMENT ASEPTIQUE :

Le pansement d’une plaie aseptique est un ensemble d’actes manipulations dont


l’objectif est d’assurer le traitement d’une plaie post opératoire.

MATERIEL :

MATERIEL DE PROPRETE :

- brosse
- eau

- savon

- serviette propre

MATERIEL D’ASEPSIE :

- alcool à 70°

- Bétadine

- alcool à 90°

- éther

.../...

-357-

- gants stériles

- champs stériles

- eau de javel

- sérum physiologique.

MATERIEL DE PROTECTION :

- alèze
2.4. MATERIEL ACCESSOIRE COMPLEMENTAIRE :

- chariot

- plateaux réniformes

MATERIEL SPECIFIQUE :

- compresses stériles

- boite à instruments stériles

- plateaux rectangulaires

.../...

-358-

MATERIEL DE CONTENSION

- bandes de gaze

- ou sparadrap

ROLE DU PROFESSIONNEL SOIGNANT

DANS LA PREPARTION DU SOIN (AVANT LE SOIN)

PREPARATION DU MALADE :

PREPARATION PSYCHOLOGIQUE : faire la préparation psychologique du


malade afin d’obtenir la collaboration du malade.
PREPARATION PHYSIQUE : installer le malade dans une position confortable,
protéger la literie avec l’alèze.

PREPARATION DU MATERIEL :

Réunir le matériel propre, complet et adéquat pour la technique.

DANS L’EXECUTION DU SOIN (PENDANT LE SOIN)

Se laver les mains, se passer les mains à l’alcool


« Travailler à bout de pince »

.../...

-359-

Se placer dans une position telle qu’on n’aura ni à survoler le matériel stérile,
ni à faire des déplacements inutiles pendant le soin ; A l’aide de pince à
servir ;
Déposer sur le plateau stérile les instruments stériles et une certaine quantité
de compresses stériles ;
Recouvrir les instruments avec un autre plateau stérile de même dimension ou
de compresses stériles si l’on doit se déplacer avec le matériel ;
Demander à l’aide de placer l’alèze pour protéger la literie ;
Se passer les mains à l’alcool à 70° et avec une pince à disséquer avec griffe ou
une pince de Kocher ou de péan enlever le pansement précédent et le jeter
dans le plateau réniforme ;
S’il y a des compresses qui adhèrent à la plaie les imbiber avec du sérum
physiologique avant de les enlever. Déposer la pince dans la cuvette contenant
une solution de chlore à 0,5% préalablement préparé ;
Se passer les mains avec de l’alcool à 90% et porter des gants stériles ;
A l’aide d’une pince à disséquer sans griffe et d’une pince de Kocher ou péan
plier la compresse en quatre et l’imbiber de sérum physiologique, nettoyer le
pourtour de la plaie, utiliser des tampons de compresses autant de fois que
nécessaire ;
Nettoyer ensuite la plaie avec une compresse imbibée d’un antiseptique
moussant (Bétadine moussante ou savon liquide) en changeant de tampon
autant de fois que nécessaire ;
Rincer ensuite la plaie avec une compresse imbibée de sérum physiologique ;
Faire des attouchements répétés avec des compresses imbibées de Bétadine
dermique ;
Recouvrir la plaie de compresse stériles en les appliquant une à une ;
Faire la contention de la plaie à l’aide d’une bande de gaze ou de sparadrap.

.../...

-360-

DANS L’ACHEVEMENT DU SOIN :

CONCERNANT LE MALADE :

Réfection du lit.
Réinstaller confortablement le malade ;
Le remercier de la collaboration.

CONCERNANT LE MATERIEL :
Rassembler le matériel déjà utilisé ;
Décontaminer, nettoyer, stériliser et ranger le matériel ;
Jeter ou incinérer les objets souillés.

3.3.3. CONCERNANT LE PROFESSIONNEL SOIGNANT :

Se laver les mains, se passer les mains à l’alcool ;


Noter le soin sur la feuille de température.

REMARQUE :

Toute plaie opératoire doit être considérée comme aseptique donc toutes les
précautions se résument en un seul mot : ASEPSIE.
Le pansement peut s’effectuer au lit du malade : dans ce cas, il se fera après le
nettoyage de la chambre, les fenêtres fermées.

.../...

-361-

PANSEMENT DE PLAIE SEPTIQUE :

OBJECTIFS SPECIFIQUES

DEFINIR LA PLAIE SEPTIQUE SELON LE COURS ;


CITER EN LE CLASSIFIANT LE MATERIEL NECESSAIRE AU PANSEMENT D’UNE
PLAIE SEPTIQUE ;

DECRIRE LES DEFFERENTES PHASES DE LA TECHNIQUE DE PANSEMENT


D’UNE PLAIE SEPTIQUE.

PLAN :

GENERALITES

MATERIEL

TECHNIQUE.

.../..

-362-

I. GENERALITES :

Toute plaie accidentelle doit être considérée comme sceptique ou infectée,


c’est-à-dire contenant des micro-organismes vivants ; pour limiter l’infection, le
pansement d’une plaie accidentelle doit être immédiat. De ce premier pansement
dépend souvent l’évolution de la blessure.

MATERIEL

2.1. DE PROPRET

2.2. D’ASPSIE
2.3. MATERIEL DE PANSEMENT (C/f : GENERALITES SUR LES PANSEMENTS)

2.4. ANTISEPTIQUES LOCAUX (C/f : LUTTE CONTRE L’INFECTION)

2.5. POMMADES CICATRISANTES

2.6. MATERIEL CONTENSION (C/f : GENERALITES)

2.7. MATERIEL DE PROTECTION

2.8. MATERIEL ACCESSOIRE

TECHNIQUE

PREPARATION PHYSIQUE DU MALADE :

Informer le malade du soin, le rassurer pour obtenir sa collaboration, le


prévenir de l’heure du pansement qui doit se faire en dehors des heures de
repos ;

.../...

-663-

Protéger la literie et installer le malade dans une position appropriée.

PREPARATION DU MATERIEL :

Ressembler tout le matériel nécessaire à la technique et le disposer sur le


chariot ;
Faire un lavage simple des mains ;
Disposer quelques compresses stériles sur un plateau préalablement stérilisé.
MANIERE DE PROCEDER :

faire le bandage en laissant en place les compresses qui adhèrent la plaie ;


Prélever dans la boite à instruments une pince à péan, 2 pinces à disséquer,
une paire de ciseaux un stylet ;
Se passer les mains à l’alcool et porter des gants ;
Enlever les compresses restantes en les imbibant au besoin avec du sérum
physiologique, de l’eau oxygénée ou du mercryl ;
Examiner la plaie ainsi découverte pour juger de son état : Tissus sphacélés,
bourgeons charnus, sécrétions abondantes, lymphangite, érythème ou eczéma
etc.
Changer les pinces ayant servi à enlever les compresses souillées ;
A l’aide d’une pince de Kocher et d’une pince à disséquer plier la compresse en
4 (quart) pour en faire un tampon ;
Verser l’antiseptique sur le tampon par-dessus le haricot ;
Nettoyer le pourtour de la plaie en changeant de tampons autant que
nécessaire ;
.../...

-364-

S’il y des traces de sparadrap, décapé avec de l’éther ;


Nettoyer la plaie en allant du centre vers la périphérie en changeant de
tampon chaque fois que cela est nécessaire ;
Rincer avec le sérum physiologique et appliquer les produits thérapeutiques ;
Pommade cicatrisante si la plaie n’est pas suppurée ;
Crème antibiotique ou bien des compresses imbibées de Dakin en cas de
suppuration.
Appliquer un pansement américain ou un plumasseau en cas d’écoulement ou
à défaut utiliser des compresses stériles ;
Maintenir l’ensemble par un bandage ou du sparadrap ;
Nettoyer, conditionner et stériliser le matériel de soin.

N.B. Le renouvellement du pansement se fait en principes toutes les 24 heures.

.../...

-365-

PREPARATION DU CHAMP OPERATOIRE

OBJECTIFS SPECIFIQUES
EXPLIQUER L’IMPORTANCE DE LA PREPARATION DE LA PEAU EN VUE D’UNE
INTERVENTION CHIRURGICALE ;
CITER TOUS LES ELEMENTS DU MATERIEL NECESSAIRE A LA PREPARATION
D’UN CHAMP OPERATOIRE ;
DECRIRE LES ETAPES A SUIVRE POUR PREPARER UN CHAMP OPERATOIRE SUR
UNE REGION DONNEE DU CORPS EN SUIVANT L’ORDRE CHIRONOLOGIQUE
ENSEIGNE ;

PLAN :

DEFINITION - GENERALITES
MATERIEL
TECHNIQUE
EXEMPLES DE CHAMPS OP2RATOIRES ET LEUR DELIMITATION ;

.../...

-366-

DEFINITION – GENERALITES :

Le champ opératoire au niveau de la peau et des muqueuses est la région


opératoire et sa périphérie.

La peau est recouverte de germes de surface et le plus incriminé est le


staphylocoque. Ces germes sont surtout localisés au niveau des plis, des espaces
commissuraux, de la profondeur de certaines régions, des poils, des surfaces
glandulaires, des couches épidermiques en état d’excoriation.

Le but donc de la préparation de la peau avant une intervention chirurgicale est


la réduction des micro-organismes présents sur la peau et conséquemment la
réduction des risques d’infection locale ou généralisée.

Avant d’entreprendre la préparation de la peau il est important de vérifier


l’intégrité du tégument et en cas d’anomalie avertir le chirurgien. En effet,
l’intervention peut être différée si la lésion est très importante même située à
distance de la région opératoire.

La préparation du champ se fait en général la veille (après un bain si possible) et


au moment de l’intervention.

MATERIEL :

Bassine d’eau claire


Savon liquide, cétalvon ou savon en morceau
.../...

-367-

Cuvette d’eau supplémentaire


Ether
Alcool à 95°
Mercurochrome ou alcool iodé
Plateau stérile dans lequel, mettre de gros tampons de coton hydrophile
stérile et des compresses moyennes stériles
Bandage de corps ou des bandes
Epingles de sureté
Nécessaire pour la protection du lit
Haricot

TECHNIQUE :

3.1. VEILLE DE L’INTERVENTION :

a. Préparation du matériel

b. Préparation du malade : psychologique et physique

c. Réalisation de la technique.

- savonner la région délimitée pour le champ opératoire en insistant sur les


replis

Les plis de flexion, les angles, l’ombilic ;

Rincer et éponger avec un tampon ;


Jeter le tampon dans le haricot ;
.../...

-368-

Se passer les mains à l’alcool,


Saisir le rasoir et raser toute la région délimitée en essuyant de temps en
temps la lame avec une compresse ;
Enlever les poils collés à la peau avec une compresse (éviter les coupures
superficielles, causes de douleur au moment de la désinfection et portes
ouvertes à l’infection secondaire).
Rincer à l’eau claire avec un tampon stérile (il ne doit pas rester de savon sur
la peau sinon il y a neutralisation possible de l’action antiseptique par le
savon) ;
Eponger soigneusement après rinçage ;
Dégraisser la peau avec de l’éther à l’aide d’une compresse (éviter de faire
couler l’éther sur les muqueuses, les organes génitaux, les régions sensibles) ;
Insister sur les réglions mammaires, inguinales, ombilicales ;
Suivant l’habitude du chirurgien, passer un antiseptique coloré ou non à l’aide
de compresse sur toute la région ;
Recouvrir d’un pansement protection (compresse-coton) ;
Maintenir d’un bandage ;
Nettoyer et ranger le matériel.

N.B. : Si l’intervention doit comporter une greffe, la région « donneuse » pour une
greffe osseuse (tibia, crête iliaque etc...) ou pour un greffet cutané (peau), sera
préparée de la même façon.

.../...

-369-

3.2. AU MOMENT DE L’INTERVENTION :

- le pansement provisoire est retiré par l’infirmière ;


- un antiseptique est appliquée au niveau de la région à l’aide d’un tampon
stérile

- l’application doit entre large et se fait en allant du centre vers la périphérie ;

- pour terminer, le tampon est appliqué quelques minutes au niveau de l’ombilic

Pour en assurer une bonne désinfection ;

Des champs stériles recouvriront la peau et borderont la plaie opératoire.

EXEMPLES DE CHAMPS OPERATOIRES ET LEUR DELIMITATION


(Voir Fig. 6)

.../...

-370-
.../...

-371-
.../...

-372-
.../...

-373-

TECHNIQUES DE PRINCIPAUX BANDAGES


OBJECTIFS SPECIFIQUES

DECRIRE LES DIFFERENTS PARTIES D’UNE BANDE


EXPLIQUER LES PRECAUTIONS A PRENDRE POUR L’EXECUTION D’UN BANDAGE
CITER EN LES EXPLIQUANT DU MOINS 4 PRINCIPAUX TYPES DE BANGAGE
EXECUTER LA TECHNIQUE DES PRINCIPAUX TYPES DE BANGAGE
CONFORMEMENT AU COURS ENSEIGNE

PLAN :

I. GENERALITES
II. DESCRIPTION D’UNE BANDE
III. MATERIEL
IV. PRINCIPAUX RELATIFS A LA TECHNIQUE DES BANDAGES
V. PRINCIPAUX TYPES DE BANDAGE
VI. TECHNIQUE DES PRINCIPAUX BANDAGES
VII. CONCLUSION.

.../...

-374-

I. GENERALITES :
Les bandages sont des techniques par lesquelles on arrange d’une manière
méthodique sur une partie du corps une ou plusieurs bandes (ou étoffe). Soit
seules, soit pour maintenir un pansement. Le bandage doit favoriser la circulation
sanguine et non la restreindre. Il doit protéger la plaie contre les chocs et souillures,
exercer une compression (hémostase) ou immobiliser cette partie dans une position
voulue (contention de 2 parties fracturées et / ou déplacées). La technique
d’application du bandage varie en fonction de 2 critères :

- La nature du mal auquel on doit porter remède ;


- La disposition anatomique et le fonctionnement physiologique de la région à
laquelle il est destiné.

II. DESCRIPTION D’UNE BANDE :

Une bande est une pièce textile qui se présente sous forme de rouleau appelé
« globe » et comporte :

- 2 extrémités ou « chefs » (une extrémité initiale et une extrémité terminale) ;


- 2 bords (1 bord supérieur et 1 bord inférieur) ;
- 2 faces (interne et externe).

Les dimensions d’une bande sont variables : longueur de 0,50 à 3 mètres largeur
5 à 20 cm.

III. MATERIEL

Des tissus divers sont utilisés dans la confection des bandes, les plus couramment
rencontrés sont :

.../...

-375-

3.1. BANDES DE GAZE : elles sont légères et poreuses, peu élastiques, mais très
souples et s’adaptent facilement aux formes du corps.
3.2. BANDAGES CREPE (VELPEAU) :

Ce sont des bandes très élastiques, assurant une parfaite compression.

3.3. BANDES DE TOILE :

Elles sont rigides, très solides, utilisées pour la contention d’attelles ou


d’appareils.

3.4. BANDAGES EN TARLATANE :

Ce sont des bandes en étoffe qui deviennent très souples quand elles sont
mouillées permettant de réaliser un bon bandage. En séchant la tarlatane se durcit
et constitue un moyen de contention très solide.

IV. PRINCIPES RELATIFS A LA TECHNIQUE DES BANDAGES :

- Un bandage ne doit être appliqué que sur une région propre ; si on doit le
placer sur une plaie ouverte, celle-ci sera au préalable recouverte d’un
pansement stérile ;
- La pression exercée sur les tissus peut affecter la circulation sanguine. Un
bandage doit être appliqué de la partie distale du corps vers la partie
proximale, afin de favoriser la circulation en direction du cœur ;
- Les proéminences osseuses du corps doivent être cousinées avant d’appliquer
un bandage (toute friction peut provoquer une abrasion) ;
- Avant d’appliquer un bandage, le membre est maintenu en position
anatomique normale avec une légère flexion des articulations (pour éviter
toute fatigue musculaire).

.../...

-376-

V. PRINCIPAUX TYPES DE BANDAGE :

Il existe cinq méthodes fondamentales pour enrouler les bandages.


5.1. BANDAGE CIRCULAIRE :

Il est utilisé pour recouvrir une partie cylindrique du corps ou pour fixer les
parties initiales et terminales de la bande. Le bandage est enroulé autour de la
région du corps de telle sorte que chaque tour recouvre le tour précédent en entier.

5.2. BANDAGE SPIRAL :

Il est utilisé pour recouvrir une partie du corps de circonférence uniforme ; ce


bandage remonte légèrement à chaque tour, se disposant ainsi en spirale autour du
membre. Chaque tour est parallèle au précédent qu’il recouvre aux 2/3 de sa
largeur. On utilisera un bandage spiral sur un bras, une jambe ou un doigt.

5.3. BANDAGE SPIRAL RENVERSE :

Il est utilisé si les parties cylindriques à recouvrir ont une circonférence dont le
diamètre s’agrandit graduellement comme la partie inférieure de la jambe. Pour
faire un bandage spiral renversé, le pouce de la main libre est placé sur le bord
supérieur du tour initial, le rouleau étant tenu fermement. On déroule la bande sur
environ 15m puis on met la main en pronation pour que le bandage se dirige vers le
bas parallèlement au bord inférieur du tour précédent, le recouvrant aux deux tiers.
On enroule alors la bande autour du membre et on fait un autre revers au même
endroit pour que les tours soient bien alignés et uniformes.

.../...

-377-

V.4. BANDAGE CROISE OU EN HUIT OU SPICA :


Il est t généralement utilisé au niveau des articulations, mais on peut aussi
l’appliquer sur toute la longueur du bras ou de la jambe. Il consiste en une
répétition de tours obliques que l’on fait alternativement en bas et en haut de
l’articulation, en forme de huit. Après les tours circulaires initiaux faits au centre de
l’articulation, le tour suivant est fait au-dessus de l’articulation l’autre en bas. On
fera ainsi des tours successivement en haut puis en bas chaque tour recouvrant le
précédent des deux tiers.

V.5. BANDAGE RECURRENT :

Il est utilisé pour recouvrir les parties distales du corps le bout des doigts par
exemple, ou les orteils. Après avoir fixé le bandage au moyen d’un tour circulaire, le
rouleau est tourné et ramené au-dessus des centres de l’extrémité à recouvrir. On
la fixe ensuite en bas puis on fait d’autres tours en alternant à droite et à gauche du
premier de sorte au chaque tour circulaire soit maintenu du haut en bas. Chaque
tour doit recouvrir le précédent des deux tiers et on terminera le bandage par
quelques tours circulaires.

VI. TECHNIQUE DES PRINCIPAUX BANDAGES :

VI.1. SPIRAL DU DOIGT :

.../...

-378-

6.1.1. INDICATIONS :

- faire une compression en cas d’hémorragie ;


- maintenir un pansement stérile ;

- immobilisation d’une facture.

6.1.2. MANIERE DE PROCEDER :

- faire face à la personne ;

- commencer le bandage en tenant d’une main le rouleau tourné vers le haut, et

De l’autre, la partie initiale, on applique le coté externe du rouleau sur la


peau ;

- Faire 2 circulaires autour du poignet ;


- Conduire la bande diagonale à l’extrémité du doigt (face dorsale) ;
- Descendre vers la racine du doigt par des tours de spiral ;
- Conduire la bande au niveau du poignet ;
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet.
-
VI.2. GANTELET

VI.2.1. INDICATION :
- Maintenir un pansement en cas de brulure ;

VI.2.2. MANIERE DE PROCEDER :


- Faire 2 circulaires autour du poignet ;
.../...

-379-

- Commencer toujours par le dernier doigt de la main qui se trouve à la droite


de l’opérateur ;
- Faire bandage spiral de chaque doigt ;
- Entre chaque doigt faire une circulaire autour du poignet ;
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet.

VI.2.3. INDICATION :

- Phlegmon ;

VI.2.4. MANIERE DE PROCEDER :

- Faire 2 circulaires autour du poignet ;


- Conduire la bande en diagonale à l’extrémité des doigts face dorsale ;
- Faire une circulaire ;
- Conduire la bande dans la paume de la main ;
- Décrire 3 jets récurrents : l’un central, le 2e et le 3e recouvrant respectivement
les 1/3 externes droits et gauches du 1er ;
- Faire une circulaire à la racine des doigts ;
- Décrire des « 8 » des chiffres autour du poignet et de l’extrémité des doigts ;
- Terminer par 2 circulaires autour du poignet.

VI.3. INDICATION :

- Maintenir un pansement au niveau de cette région ;


- Compression après une saignée.
.../...

-380-

VI.3.2. MAINIERE DE PROCEDER :


- Fléchir le bras ;
- Faire 2 circulaires au-dessus du coude ;
- Redescendre en diagonale au niveau des circulaires inférieures ;
- Faire plusieurs croisés qui s’éloignent en remontant ;
- Terminer par 2 circulaires au – dessus du coude.

N.B. : LE COUDE EST LAISSE LIBRE :

6.4. ETRIER OU CROISE DU COUP DE PIED :

6.4.1. INDICATION :

- pansement plaie face dorsale du pied ;

VI.4.2. MANIERE DE PROCEDER :

- faire 2 circulaires au – dessous de la malléole ;

- descendre en diagonale sur le dos du pied ;

- faire une circulaire complète à la racine des orteils ;

- revenir en diagonale sur le dos du pied ;

.../...

-381-
- passer dernière le tendon d’Achille ;

- effectuer plusieurs fois de chiffre « 8 » en remontant ;

- terminer par 2 circulaires au –dessus des malléoles.

6..5. BANDAGE DE BAUDENS OU DE L’ENTRORSE

6.5.1. INDICATION :

- immobilisation du pied en cas d’entorse.

6.5.2. MANIER DE PROCEDER :

Placer le chef initial derrière et en bas du talon, la conduire sur le bord interne (pour
le pied gauche), la conduire sur le bord interne (pour le pied droit) du pied jusqu’au
niveau des orteils, lancer ceux-ci en traversant la face dorsale, descendre sous la
plante du pied et revenir croiser le jet précédent en regagnant le bord externe (ou
interne) que l’on suit jusqu’à ce on ait rejoint de départ.

VI.6. MONOCLE OFIL GAUCHE

VI.6.1. INDICATION
- Pansement des jeux ;
.../...

-382-

VI.6.2. MANIERE DE PROCEDER :


- Faire une circulaire de la tête au-dessus de l’arcade sourcilière pour conduire
la bande de la région temporale droite sur l’angle interne de l’œil gauche ;
passer sous l’oreille gauche et au niveau de la nuque pour rejoindre le point de
départ ;
- Répéter 2 ou 3 fois ces tours obliques en gagnant à chaque fois 1 cm sur le jet
précédent.

ŒIL DROIT : même début que pour l’œil gauche, ensuite partir de la tempe gauche,
traverser la nuque, passer sous l’oreille droite et sur l’angle interne de l’œil droit,
rejoindre le point de départ.

VII. CONCLUSION :

Un bandage doit être sécuritaire, durable propre, thérapeutique ment efficace et


économique.

.../...

-383-
LAVEMENTS

OBJECTIFS SPECIFIQUES

- DEFINR LES LAVEMENTS EN GENERAL


- DETERMINER LE VOLUME DE LIQUIDE NECESSAIRE POUR LE LAVEMEENT
EVACUATEUR SIMPLE (LES) LE VOLUME DE LIQUIDE SELON L’AGE ;
- DETERMINER LE VOLUME DE LIQUIDE NECESSAIRE POUR LES AUTRES TYPES DE
LAVEMENTS ENSEIGNES ;
- DECRIRE LE MATERIEL UTILISE POUR LE LAVEMENT ;
- CITER LES PRINCIPAUX INDICATIONS D’UN L.E.S. ;
- ENUMERER LES PRINCIPAUX CONTRE INDICATIONS D’UN L.E.S. ;
- CITER LES ACCIDENTS ET INCIDENTS POUVANT SURVENIR AU COURS D’UN
L.E.S. ;
- CITER LES DIFFERENTS TYPES DE LAVEMENTS SPECIAUX, LEURS INDICATIONS
ET LE MATERIEL UTILISE.

PLAN :

I. DEFINITION / GENERALITES
II. LAVEMENT EVACUATEUR SIMPLE
III. LAVEMENTS SPECIAUX.
.../...

-384-
I. DEFINITION / GENERALITES :

Les lavements consistent en l’introduction d’une certaine quantité de liquide dans


le gros intestin par l’orifice anal dans un but évacuateur, thérapeutique ou
diagnostique, le lavement peut être :

 Soit de l’eau pure ou une solution destinée à stimuler le péristaltisme


intestinal (lavement salé hypertonique) ;
 Soit une solution médicamenteuse (chloral).

Il existe plusieurs types de lavement dont les principaux sont :

- Le lavement évacuateur simple ;


- Le lavement médicamenteux ;
- Le lavement alimentaire ;
- Le lavement anesthésique ;
- Le lavement baryté ;
- Le lavement thermique (frais-chaud).

Pour l’administration d’un lavement il faut tenir compte :

- Du volume du liquide ;
- De la température du liquide ;
- De la pression à donner lors de l’administration ;
- Du matériel de lavement.

.../...

-385-
II. VOLUME :

Il est variable selon l’âge et le but visé.

Chez l’adulte

1 à 2 litres pour 1 grand lavement, il est indiqué dans les intoxications, les
constipations, avant un lavement baryté :

- 500 cc pour le demi-lavement ;


- 125 cc pour un lavement en général à garder, il sera tiède et on lui ajoutera du
laudanum pour supprimer le péristaltisme.

Chez l’enfant

De moins de 2 ans 40 à 80 cc :

- De 2 à 5 ans 120 à 140 cc ;


- De 5 à 10 ans 200 cc ;
- A partir de 10 ans 250 cc.

S’il s’agit d’un lavement à garder, on peut administrer entre 10 et 100 cc d’eau
tiède plus de médicament prescrit.

1.2. TEMPERATURE :

- lavement frais : (30) 36° ;

- lavement chaud : 40 à 45°, c’une la méthode de TRIPER. Ce lavement


décongestionne les organes généto6urinaires (néphrite-salpingite, prostate). Il
permet également de lutter contre les hémorragies anales (hémorroïdes) on
prendra la précaution de vérifier la température avec un thermomètre à solution.

.../...

-386-
1.3. PRESSION :

Le lavement doit être administré à basse pression sinon, il peut provoquer un


péristaltisme trop violent faisant souffrir atrocement le malade et pouvant aboutir
à une perforation intestinale :

- Chez l’adulte, on réalise une bonne pression en surélevant le bloc à 50 cm au-


dessus du plan du lit ;
- Chez le grand enfant, il faut surélever le bock 10 à 25 cm ;
- Chez le nourrisson l’on utilise une poire.

1.4. INSTRUMENTS :

- la double d’ESMARCH : se compose d’un bock, d’une tubulure en caoutchouc,

(Tuyau) de 1, 5m de long, d’une canule à lavement, d’un robinet, (à défaut de

Robinet, on utilise une pince de péan ou de MOHR) ;

- A défaut de canule, on peut utiliser une sonde de Nélaton ;


- La poire : elle entièrement en caoutchouc ou terminée par une canule.

II. LAVEMENT EVACUATEUR SIMPLE :

2.1. DEFINITION :

C’est l’introduction par voie rectale d’une quantité variable de liquide. Ce liquide
par sa présence excite l’intestin, modifie la consistance des matières fécales et
provoque les selles.

.../...

-386-
2.2. INDICATIONS :

Il est indiqué :

- Dans les constipations chroniques opiniâtres ;


- Avant un examen radiologique portant sur le colon ;
- Avant certaines interventions chirurgicales portant sur le rectum, le colon,
l’estomac ;
- Avant un accouchement (le lavement est donné avant la rupture de la poche
des eaux) ;
- Avant une administration d’un lavement médicamenteux.

2.3. CONTRE-INDICATIONS :

Il est contre-indiqué dans :

- Les cas de péritonite ;


- Les cas d’appendicite ;
- Traumatisme abdominal ;
- Intervention récente sur le rectum.

2.4. INCIDENTS ET ACCIDENTS :

2.4.1. INCIDENTS :

Ils sont assez nombreux :

- Fuite de liquide avec inondation du lit ;


- Inefficacité du lavement ;
- Apparition de coliques.
.../...

-388-
2.4.2. ACCIDENTS :

Ils sont exceptionnels et en général évitable :

- Brulure occasionnée par un liquide trop chaud ;


- Perforation intestinale.

2.5. PREPARATION DU PATERIEL :

2.5.1. MATERIEL POUR UN LAVEMENT :

- eau pure

- eau + huile (1L d’eau + 30 gr d’huile) ;

- eau + savon (1/2 L d’eau + 20) 30 gr de savon liquide ;

- eau + glycérine ;

- huile pure d’olive ;

- eau bicarbonatée à 30% ;

- thermomètre à solution ;

- un bock à lavement gradué muni d’un tuyau de caoutchouc de 1,5 m de

Caoutchouc et d’un robinet ou une pince pour clamper le tuyau ;

- Une sonde rectale appelé sonde de Nélaton ou une canule lavement ;


- Un lubrifiant ;
- Une compresse – plateau ;
- Une poire en caoutchouc s’il s’agit d’un enfant.

.../...

-389-
MATERIEL DE PROTECTION :

- Alèze en toile ;
- Paravent

MATERIEL DE PROPRETE :

- Bassin
- Papier hygiénique ;
- Eau (cuvette ou robinet) ;
- Savon ;
- Brosse ;
- Serviette propre.

MATERIEL ACCESSOIRE :

- 1 plateau réniforme (haricot)

2.6. TECHNIQUE :

2.6.1. PREPARTION DU MALADE :

(a) PREPRATION PSYCHOLOGIQUE :

La préparation psychologique est nécessaire et importante /

.../...

-390-
(b) PREPARATION PHYSIQUE :

- placer l’alèze sous le siège du malade ;

- le faire uriner s’il en éprouve le besoin ;

- enlever les oreillers ;

- replier les les oreillers ;

- lui demander de se coucher sur le coté droit jambe allongée tandis que la
jambe droite est repliée (noter que le décubitus dorsal est parfois utilisé).

(c) MANIERE DE PROCEDER :

- s’assurer que portes et fenêtres sont fermées ;

- placer le paravent ;

- adapter le tuyau de caoutchouc et le robinet ;

- remplir le bock de la solution prescrite après avoir vérifié la température de

L’eau.

- Repérer le sens d’ouverture du robinet ;


- Fermer le robinet pour remplir le bock ;
- Purger l’air du tuyau ;
.../...

-391-
- Adapter la sonde rectale au robinet ;
- La lubrifier, avec de la vaseline ;
- L’introduire avec douceur sur une longueur de 7 – 8 cm en la dirigeant vers
l’ombilic ;
- Ouvrir le robinet ;
- Lever le bock à 50 cm au-dessus du plan du lit ;
- Surveiller les réactions du malade pendant que le liquide s’écoule ;
- Si le malade se plaint de douleur, fermer le robinet ou clamper le tuyau à
l’aide de la pince de péan ;
- Fermer le robinet avant que le liquide ne soit totalement terminé dans le bock
et avant de l’abaisser ;
- Retirer la sonde, la poser dans le haricot, laisser écouler le reste du liquide, la
désadapter du robinet ;
- Demander au malade de garder le lavement au moins 10 minutes ;
- L’infirmier devra contrôler par lui-même, l’efficacité du lavement ;
- Réinstaller le malade après avoir refait son lit ;
- Ouvrir portes et fenêtre ; enlever le paravent ;
- Noter le soin ;
- Le matériel utilisé sera lavé à l’eau savonneuse et stérilisée.

USAGE DE LA POIRE :

Chez l’enfant et le nourrisson, les lavements sont administrés à l’aide d’une poire. Il
faut choisir une poire appropriée au volume du lavement à administrer.

.../...

-392-
Pour remplir la poire, on appuie sur le fond avec les pouces pour chasser l’air,
plonger la canule dans la solution, lâché progressivement pour permettre un
remplissage complet. Installer l’enfant dans la même position que l’adulte.
Demande un aide si nécessaire.

Introduire la canule de la même façon que chez l’adulte et injecter lentement en


exerçant une légère pression sans lâcher la pression ; après le soin placer la poire
dans le « haricot ».

Pour empêcher à l’enfant de rejeter immédiatement le lavement lui pincer les deux
fesses pendant quelques minutes. Le lavement terminé recueillir les selles, noter le
soin, nettoyer et ranger le matériel.

IV. LAVEMENTS SPECIAUX :

III.1. LAVEMENT HUILEUX EVACUATEUR :

Il est indiqué dans les inflammations de la muqueuse intestinale et dans les


constipations chroniques, le lavement à une action mécanique émolliente et est
gardé pendant 4 à 8h, il se fait par de petit volume et utilise généralement de l’huile
d’olive. Il est administré soit tôt le matin ou tard le soir.

Après évacuation du lavement, il faut donner au malade un autre lavement au


bicarbonate de soude pour neutraliser l’acidité de l’huile.

D’autre par pour éviter les coliques violentes, le lavement huileux doit être
administré tiède.

.../...

-392-
MATERIEL :

- Huile, bain-marie ;
- Verre à pied ;
- Thermomètre à solution ;
- Une seringue ou la douche d’ESMARCH ;
- Une sonde rectale ;
- Matériel de protection du dit.

TECHNIQUE :

- Préparer psychologiquement le malade ;


- L’installer dans la position choisie ;
- Préparer le lavement dose : 120 gr pour adulte, 60g pour enfant, 10g pour le
nouveau –né ;
- Immerger le récipient avec l’huile dans le bain-marie à 45° ;
- Remplir la seringue ou le bock ;
- Introduire la canule ou la sonde ;
- Injecter lentement le lavement.

NB : L’huile après un séjour de plusieurs heures dans l’intestin prend l’aspect de


fausses membranes. Ne pas s’en alarmer.

.../...

-393-
LAVEMENTS MEDICAMENTEUX :

Ils sont donnés dans un but thérapeutique. Ils sont à garder et sont administrés à
basse pression, en petite quantité, ces lavements sont émollients,
antihelminthiques, antithermiques, anesthésiques, antalgiques, sédatifs,
antispasmodiques ; les lavements sont à base d’infusion, de décoction ou de
solution médicamenteuse.

Ils ont l’avantage de permettre :

- L’administration des médicaments désagréables au gout, l’irritants pour le


foie ;
- De contact direct des médicaments avec la muqueuse intestinale ;
- La meilleure absorption de ces médicaments par la muqueuse intestinale.

Ils sont toujours précédés de lavement évacuateur 1 à 2 heures avant.

Selon leur action, on peut classer les lavements médicamenteux en 2 catégories :

- Les lavements à action locale ;


- Les lavements à action générale.

INDICATIONS :

Impossibilité de la purge par voie buccale, constipation opiniâtre, dans les cas
d’empoissonnement, les maladies de la moelle, du cerveau.

..../...
-394-

III.2. LAVEMENT SEDATIFS, HYPNOTIQUES ET ANTICONVULSIES :

Ils sont indiqués dans les cas de règles douloureuses, de menaces d’avortement, de
cystite (inflammation de la vessie) d’accès pernicieux.

 Chloral hydraté (4) + lait ou huile (50)g)


 Laudanum (20 à 50 goutes) + amidon (100g)
- Valium par voie rectale – lavement au diénol

III.3. LAVEMENTS ANTITHERMIQUES :

III.4. LAVEMENTS ALIMENTAIRES :

Ce sont des lavements à garder et ils sont basés sur le pouvoir d’absorption
terminale du gros intestin, mais le colon n’ayant pas un pouvoir digestif on adjoint à
la formule les peptones que l’on injecte dans la substance directement assimilable
(soluté).

- Jaune d’œuf n° 1 ou n° 2 + lait (150) + peptones (10g) + laudanum (20


gouttes) ;
- Lait (50g) + jaune d’œuf n° 1 + laudanum (20 gouttes) + peptones (5g).

INDICATIONS :

Ils sont indiqués dans les cas de sténose de l’œsophage du cardia, du pylore, cas
d’ulcère gastrique, tumeur de l’estomac.

..../...
-395-

TECHNIQUE :

Faire un lavement évacuateur 1 à 2 heures avant de préparer la formule en


mélangeant le jaune d’œuf avec l’excipient choisi tiède puis ajouter les autres
composantes :

- Aspirer le mélange dans une seringue ou dans une poire introduire la sonde
lubrifiée sur 25 cm environ ou bien la canule (7cm) dans le rectum et injecter
très lentement (15 à 10 minutes). Une fois le lavement administré,
immobiliser le sujet pendant ½ heur au moins pour permettre une action
satisfaisante dans produits injectés.

ACHEVEMENT DU SOIN :

- Noter le soin sur la feuille de température ;


- Le matériel utilisé sera nettoyé à l’eau savonneuse et décontaminé avec de
l’eau de javel diluée puis stérilisée par désinfection poussée ;
- Ranger le matériel après le soin.

.../...
-396-

PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX


POUR EXAMENS COURANTS
(N.F.S. - AZOTEMIE GLYCEMIE - G.S.R.H.)
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
- DEFINIR LE PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX ;
- CITER LES PRINCIPAUX LIEUX D’ELECTION ;
- ENUMERER 3 REGLES GENERALES NECESSAIRES A LA REALISATION D’UN PRELEVEMENT
SANGUIN POUR EXAMENS COURANTS ;
- CITER LE MATERIEL NECESSAIRE POUR LE PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR
EXAMENS COURANTS ;
- DECRIRE LA TECHNIQUE DE PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX ;
- DECRIRE LES CONDITION DE PRELEVEMENT DE SANG SPECIFIQUE A CHACUN DES
EXAMENS COURANTS :
- N.F.S. – G.S.R.H. – AZOTEMIE GLYCEMIE.
- INTERPRETER LES RESULTATS DE CHACUN DE CES EXAMENS COURANTS.

PLAN :

INTRODUCTION :

I. DEFINITION
II. LIEUX D’ELECTION ;
III. RGLES GENERALES A RESPECTER LORS D’UN PRLEVEMENT DE SANG EXAMENS
COURANTS ;
IV. MATERIEL
V. TECHNIQUE
VI. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR DOSAGE DE L’AZOTEMIE OU UREE SANGUINE ;
VII. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR SOSAGE DE LA GLYCEMIE ;
VIII. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR GROUPE SANGUIN FACTEUR RHESSUS.

.../...
-398-

INTRODUCTION :

Les prélèvement de sang pour examens courants sont des examens de laboratoire
qui aident à poser un diagnostic avec précision, à suivre l’évolution d’une maladie
ou à prévenir certains accidents pré-per-post opératoires, en période de gestation
et en salle d’accouchement.

Les plus courants sont :

- L’azotémie ou urée sanguine


- La glycémie
- La N.F .S . (numération formule sanguine)
- Le G.S.R.H. (groupe sanguin facteur rhésus)

Ces prélèvements intéressent le sang, veineux ou capillaire qui doit être recueilli
dans des conditions qui changent selon le type d’examen demandé ; le sang est
ensuite soumis à un examen physique et chimique (biologie, biochimie,
bactériologie).

I. DEFINITION :

Le prélèvement de sang veineux pour examens courants est une technique de soins
infirmiers qui consiste à faire une prise de sang dans un but diagnostic, (recherche
au niveau de laboratoire). Il peut s’agir de recherches biologique, cytologique,
sérologique, bactériologique ou chimique.
.../...

-399-

II. LIEUX D’ELECTION :

Ce prélèvement de sang peut être assuré selon différentes voies :

- Voie veineuse (pli du coude en général, fémoral quand la voie veineuse s’avère
difficile pas une délimitation ;
 Chez les nouveau-nés et les nourrissons :
- Veine temporale et crânienne

Il peut aussi s’agir de micro prélèvements qui n’utilise pas beaucoup de sang (sang
capillaire au niveau de la pulpe du doigt, du lobule de l’oreille et au niveau du
talon).

III. REGLES GENERALES A RESPECTER LORS D’UN PRELEVEMENT DE SANG


POUR EXAMENS COURANTS :

Des bonnes conditions de prélèvement et du respect rigoureux des règles générales


dépendent l’exactitude des résultats ; ainsi il faut :
- Respecter la quantité de sang requis surtout pour les examens nécessitant
l’adjonction d’anticoagulant ; la quantité d’anticoagulant étant fonction de la
quantité de sang à prélever ;
.../...

-400-

- Envoyer rapidement les prélèvements au laboratoire de référence ;


- Fournir pour chaque tube un bulletin d’analyse dument rempli et comportant
autant que possible des renseignements complémentaires en plus de la nature
de l’examen demandé de la date.
- Pour certaines analyses faire observer un jeune obligatoire avant la prise ;
- La spécificité de certains dosages sanguins impose des conditions de
prélèvements strictes :

- l’asepsie doit être de rigueur (hémoculture)


- le matériel doit faire l’objet d’un choix judicieux
- l’utilisation de veinules

- emploi de tubes ou verre pour certains tests (test hémostase) pour éviter
l’absorption de certaines substances (héparine) ou l’adhésion des plaquettes par
une matière plastique.

- dans certains cas on utilisera des tubes sous vide stériles respectant les
conditions de conservation et de péremption ;

- ces tubes en polyéthylène pour certains dosages (calcémie, magnés émie) dilué
à 10% soit par l’utilisation d’un mélange sulfocarbonique dans lesquels on plonge
les tubes pendant 12 à 24 heures suivi de séchage à l’étude avant emploi ;

- ces différents prélèvements peuvent être effectués sur tube avec


anticoagulant est déterminant pour la longévité de l’appareil ;
- pour un même appareil il n’est pas recommandé de changer souvent
d’anticoagulant ;

.../...

-401-

- une fois le prélèvement effectué sur tube avec anticoagulant, il faut bien
agiter pour éviter les reprises ;

- s’il s’agit d’un prélèvement pathologique nécessitant un envoi, il veillera à


l’emballage, bien protéger le prélèvement et veiller aux activités de transport ;

- faire joindre une fiche signalétique portant les renseignements concernant le


malade (état civil, antécédents médicaux chirurgicaux etc...) e l’examen demandé ;

- bien préciser l’adresse à laquelle doit être envoyée la réponse.

Ces renseignements complémentaires ont pour objet de fournir des précisions en


vue d’orienter la recherche.

EXEMPLE : renseignements cliniques : type de maladie suspectée

- renseignements thérapeutiques : médication, régime etc.


- Données ponctuelles : hyperthermie etc.

IL FAUT EVITER :

A. L’HEMOLYSE ET LA DISSOLUTION DE L’HEMOGIGLOBINE


DANS LE MILIEU POUVANT ETRE DUES A :

- L’utilisation de seringue, aiguille et tubes qui ne sont pas complètement secs


- Un transvasement sans délicatesse du sang ;
- Un mélange intempestif avec des gestes brusques du sang et de
l’anticoagulant ;
- La mise en place pendant longtemps d’un garrot serré.

.../...

-402-

B. LE REJET DE LABORATOIRE POUR SANG COAGULE PAR :

- Oubli d’adjonction d’anticoagulant


- Erreur dans l’utilisation des tubes (à noter que certains laboratoires
fournissent des tubes préparés pour chaque catégorie d’examen) ;
- Mélange insuffisant de l’anticoagulant.

C. LES CONFUSIONS DE TUBES DES DIFFERENTS MALADES


LORS DEL’ETIQUETAGE :

Elles peuvent être source d’aggravation des maladies (erreur de traitement ou


même d’accident mortel : G.S. R.H. (conséquences très graves)

IV. MATERIEL :

1) MATERIEL D’ASEPSIE :

- Alcool à 70°
- Alcool iodé
- Plateaux stériles
- Gants stériles
- Seringues et aiguilles
- Pince à servir.

2) Matériel propreté des mains : brosse, eau, savon, serviette, (BESS)

.../...

-403-

3) Matériel de protection.

- Alèze en toile
- Drap
- Matériel accessoire
- Garrot
- Tube ou flacon
- Bulletin d’analyse
- Etiquette
- Allumettes
- Stylo

V. TECHNIQUE :

Installer le malade confortablement (couché ou assis)

Préparation psychologique.

Technique proprement dite : comme pour une injection intraveineuse (voir cours)

- Après s’être assuré quel ‘aiguille est bien dans la veine, laisser le garrot en
place et ne pas le détacher tant qu’on n’aura pas fini de recueillir la quantité
de sang nécessaire pour les différentes analyses ;
- Une fois l’opération terminée retirer l’aiguille, faire l’hémostase et appliquer
un petit pansement ;
- Dans la répartition du sang dans les différents tubes, respecter la quantité et
éviter l’hémolyse ;
- Remuer les tubes contenant un anticoagulant (le sang dans ces tubes ne doit
pas coaguler) ;
- Remplir les bulletins et étiquettes et envoyer rapidement au laboratoire.

.../...

-404-

VI. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR DOSAGE DE


L’AZOTEMIE OU UREE SANGUINE :

L’urée, substance organique synthétisée dans le foie provient de la dégradation des


acides aminés (éléments constitutifs des protéines). Elles passent dans le sang et
sont présentes au niveau du plasma.

VI.1. PRELEVEMENT :

Selon la méthode de dosage utilisée par le laboratoire, l’examen se fera soit sur le
sérum.

VI.2. CONDITION DE PRELEVEMENT :

- Le malade doit être à jeu et non déshydraté ;


- En cas de dosage sur le plasma, éviter l’emploi d’anticoagulant susceptible de
dégager de l’azote Exemple : oxalate d’ammonium ; mais relever dans un tube
contenant de l’héparine de lithium et recueillir 5 ml de sang ;
- En cas de dosage sur le sérum, utiliser un tube sec sans anticoagulant.

VI.3. RESULTATS :
A TAUX NORMAUX :
- 0,15 à 0,45g/I chez l’adulte en moyenne 0,20 à 0,40 g/I
- 0,15 à 0,35 g/I chez l’enfant
- 0,10 à 0,25 g/I chez le jeune enfant et le nourrisson.

NB. : Les résultats sont fonction de la méthode utilisée par le laboratoire.

.../...

-405-

B. TAUX ANORMAUX :

- taux supérieur à 0,50g/l évoque une néphrite aigué, un obstacle sur les voies
urinaires, une insuffisance cardiaque globale.

- taux inférieur à 0,15 g/l peut évoquer une insuffisance hépatite grave.

VII. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR DOSAGE DE LA GLYCEMIE

La glycémie est la teneur en glucose du sang veineux ou capillaire de l’individu


normal au repos et à jeun. Il est d’une remarquable fixité chez l’homme sain,
variant peu autour de 1 g/l.

A jeun, il ne descend jamais au-dessous de 0,70 g/l en période d’absorption


digestive, il ne dépasse pas 1,30 g/l.

VII.1. CONDITION DE PRELEVEMENT :

S’il s’agit d’une glycémie à jeun :


- Le malade doit être à jeun depuis 12 heures (donner de l’eau en cas de
besoin) ;
- Le malade ne doit pas être sous perfusion de sérum glucosé ;
- Recueillir 5 ml de sang sur fluorure de sodium ou héparine de sodium.

N.B. : il y a aussi la glycémie post prandiale le prélèvement se fera deux heures


après un repas.

.../...

-406-

7.2. RESULTATS :

a) TAUX NORMAUX :

- 0,70 à 1,20 g/l chez l’adulte

- 0,60 à 1,10 g /l chez le nourrisson de 0 à 2 mois

- 0,70 à 1,10 g/l chez les enfants plus âgés.

b) TAUX ANORMAUX :

- Si le taux est supérieur à 1,20 g : hyperglycémie qui peut être due à :

- un diabète

- la maladie de cushing

- la maladie de basedow

- traitement par les corticoïdes (au long cours).


- Si le taux est inférieur à 0, 60 = hypoglycémie peut être due à :

- une insuffisance surrénalienne (perturbation du métabolisme du sucre)

- une insuffisance hypophysaire

- un jeune prolongé.

.../...

-407-

PROLEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR NUMERATION FORMULE SANGUINE


(N.F.S.)

La numération formule sanguin est un examen cytologique qui étudie les éléments
figurés du sang au point de vue :

- Quantitative : numération
- Qualitatif formule sanguine, taux d’hémoglobine, valeur globulaire.

CONDITIONS DE PRELEVEMENT :

- Malade à jeun ;
- Recueillir 5ml de sang sur héparinate de lithium de soude ou sur mélange de
wintrobe (oxalate d’ammonium plus oxalate de potassium) selon les
habitudes du laboratoire.

RESULTATS :
- GLOBULES ROUGES OU HEMATIES : 4 millions 200,000 à 5millions
500,000/mm3 de sang.

- Augmentation en cas : infection cardio-pulmonaire, maladie splénique ;


- Diminution en cas : d’anémie (hémorragie – parasitose) 3 millions 800 à 1
million 600/mm 3 de sang.

.../...

-408-

- GLOBULES BLANCS OU LEUCOCYTES : 6 à 8000 millions :

- Augmentation ou leucocytose (dans les états infectieux, leucémies)


- En cas de diminution, on parle de leucopénie (typhoïde, paludisme etc.)
- PLYNUCEAIRE : 60 à 70% comprenant :

- Neutrophiles 65% ;
- Eosinophiles 1 à 2% ;
- Lymphocytes 20 à 25% ;
- Monocytes 7 à 10%.

- Plaquettes : 200 000 à 400 000/mm3.


- Hémoglobine (sang total) = 100 ml N = 12 à 16,7 g/100.
- Homme : 160 + 20 g/l ou 16 + 2g.
- Femme : 140 + 20 g/l ou 14 ° 2 g.
- Enfant supérieur à 10 ans : 129 g/l ou 12,9 g% ;
- Enfant inférieure à 1 an : 112 g/l ou 11,2 g/%.
- Hématocrite % 37 à 49 ;
- Valeur globulaire (rapport entre le taux d’hémoglobine et le nombre
d’érythrocytes circulant = 1).
VIII. PRELEVEMENT DE SANG VEINEUX POUR GROUPE SANGUIN
FACTEUR RHESUS :

La connaissance des groupes sanguins et du composant rhésus est due à un


biologiste allemand (LANDSTEINER).

.../...

-409-

L’étude approfondie des groupes sanguins a permis de mettre au point des


méthodes excellentes de transfusion. La détermination du groupe sanguin et
facteur rhésus permet d’éviter des accidents d’agglutination l’hémolyse des
hématies du donneur par le sang du receveur.

LE GROUPE SANGUIN EST CARATERISE PAR :

- Les agglutinogènes A et B qui sont des substances (antigènes) présentes à la


surface des globules rouges de certains individus :
- Les agglutinines correspondantes anti A et ou gamma et anti B Beta sont des
substances (anticorps) présentes dans certains sérums.

L’étude du groupe sanguin est donnée par la réaction immunologique antigène-


anticorps. Il existe 4 groupes sanguin = A, B, AB, 0.

Le facteur rhésus agglutinogène spécial situé à la surface des globules rouges est
indépendant des agglutinogènes A et B système A, B, 0.
85 % des sujets le possèdent c’est le RH positif (RH +) ; 15% des sujets ne le
possèdent pas c’est le RH négatif (RH-).

VIII.1. PRELEVEMENT :

De multiples précautions doivent être prises pour éviter toute erreur dans la
détermination du groupe sanguin.

.../...

-410-

Dans la mesure du possible le prélèvement de sang doit être effectué par les soins
du laboratoire qui pratique le groupage :

- Prélever 4 à 10 ml de sang veineux, recueilli dans un tube sec sans


anticoagulant ;
- Ou 1 à 5 ml de sang sur oxalate ou citrate ;
- Le tube doit être étiqueté aussitôt le prélèvement effectué ;
- Envoyer au laboratoire avec un bulletin comportant tous les renseignements
mentionnés sur l’étiquette (identité du malade, nom de jeune fille si femme
mariée, nom du demandeur et signature, service, etc.)

VIII.2. RESULTATS :

Le résultat indiquera le groupe sanguin et la présence ou non du facteur rhésus de


l’intéressé.
.../...

-411-

ETUDE DE LA CRASE SANGUINE


OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- DECRIRE LES DIFFERENTS TEMPS DE L’HEMOSTASE ;


- DEFINIR EN SE REFERANT AU COURS LE TEMPS DE SAIGNEMENT (TS) ET LE
TEMPS DE COAGULATION (TC) ;
- CITER LES INDICATIONS DU TS – TC ;
- CITER TOUT LE MATERIEL NECESSAIRE AU TEMPS DE SAIGNEMENT ET AU
TEMPS DE COAGULATION ;
- EFFECTUER CHRONOLOGIQUEMENT LA TECHNIQUE DU TEMPS DE
COAGULALTION ;
- INTERPRETER LES RESULTATS DU TS ET DU TC SELON LES NORMES ETABLIES ;
- DEFINIR LE SIGNE LACET ;
- CITER LES INDICATIONS ET LE MATERIEL NECESSAIRE AU SIGNE DU LACET ;
- EFFECTUER LA TECHNIQUE DU SIGNE DU LACET ;
- INTERPRETER LES RESULTATS DU SIGNE DU LACET.

PLAN :
I. DIFFERENTS TEMPS DE L’HEMOSTASE
II. TEMPS DE SAIGNEMENT OU EPREUVE DE DUKE
III. TEMPS DE COAGULATION
IV. VARIATIONS PATHOLOGIQUES
V. SIGNE DU LACET.

.../...

-411-

I. DIFFERENTS TEMPS DE L’HEMOSTASE :

L’hémostase est l’ensemble des processus de défense de l’organisme contre les


hémorragies. En effet, toute rupture de la paroi d’un vaisseau déclenche un certain
nombre de réactions de défense de l’organisme destinées à colmater la brèche
vasculaire par laquelle se fait l’hémorragie.

L’hémostase est finalement le résultat d’une série de phénomène tissulaire,


plaquettaires et plasmatiques indissociables et se conditionnant les uns, les autres.

L’arrêt de l’hémorragie fait intervenir 3 temps.

1.1. TEMPS VASCULAIRE :

Il est caractérisé par une vasoconstriction diminuant la lumière des vaisseaux et


entrainant ainsi une baisse du débit sanguin.

1.2. TEMPS PLAQUETAIRE :


Il est caractérisé par l’agglutination des plaquettes sanguines autour de la plaie,
formant ainsi un bouchon provisoire appelé thrombus blanc ou clou plaquettaire de
Hayem. Ce petit caillot est insuffisant pour obturer un gros vaisseau mais est
capable d’arrêter le saignement au niveau d’un capillaire.

Ces deux temps constituent l’hémostase primaire.

..../...

-413-

1.3. TEMPS PLASMATIQUE :

C’est la coagulation proprement dite qui se déroule en 3 étapes.

1.3.2. PREMIERE ETAPE : Thromboplastinoformation

Dès qu’il y a blessure, il se produit une libération de thromboplastine tissulaire et


plasmatique.

1.3.2. DEUXIEME ETAPE : Thrombinoformation

C’est la transformation de la prothrombine en thrombine sous l’action des


thromboplastines (tissulaires et plasmatique) actives/ les accélérateurs :

- Accélérine
- Converti ne
- Facteur Stuart = en présence de calcium ionisé.
1.3.3 TROISIEME ETAPE : la fibrinoformation

C’est la transformation du fibrinogène en fibrine sous l’action de la thrombine.

L’exploitation de l’hémostase comporte des méthodes analysant les facteurs


vasculaires et plaquettaires, parmi elle le temps de saignement et les signes de
lacet ; les autres recherchent un trouble éventuel de la coagulation, parmi elles le
temps de coagulation.

.../...

-414-

II. TEMPS DE SAIGNEMENT OU EPREUVE DE DUKE :

2.1. INDICATIONS :

- bilan pré opératoire

- bilan hépatique

- étude des maladies de sang.

2.3. LIEU DE L’INCISION :

L’incision superficielle du lobule de l’oreille fournissant une 1 ère goutte de sang d’un
cm de diamètre. L’incision doit être suffisante. Elle sera longue de 5 mn et profonde
de 0,5 à 1mn.

2.4. MATERIEL :

- matériel de propreté
- matériel d’asepsie

- matériel accessoire (bulletin de labo et autres)

- matériel spécifique

- 2 vaccinostyles

- papier buvard

.../...

-415-

- compresses

- chronomètre ou montre

- plateau stérile

- haricot

- coton

- thrombocyte (en cas hémorragie persistant).

2.5. TECHNIQUE :

a) Préparation psychologique

b) Réalisation de la technique.

- se laver les mains à l’eau et au savon, les essuyer ;


- stériliser le plateau, y déposer deux compresses stériles ;

- déposer 2 vaccinostyles stériles et quelques tampons de coton stériles sur

Les compresses ;

- Porter des gants stériles ;


- A l’aide d’un tampon de coton imbibé de sérum physiologique, nettoyer le
lobule de l’oreille (jamais avec alcool et éther : vasodilatation) ;

.../...

-416-

- D’une main, tendre la peau du lobule de l’oreille et de l’autre ;


- Faire une incision avec le vaccinostyle : l’incision doit être longue de 5mn et
profonde de 0,5 à 1mn ;
- Recevoir la 1ère goutte sur un coin du papier buvard (cette goutte ne compte
pas dans la lecture des résultats) ;
- Continuer ainsi, jusqu’à ne plus obtenir de tachez sur le papier ;
- Pendant l’épreuve, ne pas frotter, ni presser l’oreille de même ne pas porter le
papier à l’oreille.

2.6. RESULTATS :

On peut les donner de 2 manières :

- Soit le temps représentant l’intervalle entre le début et l’arrêt des gouttes


- Soit compter le nombre de taches de sang la première non comprise le
nombre de taches est le double du temps exprimé en mn.

EX. 6 taches = 3 mn
RESULTAT NORMAL = 2 à 7 mn

RESULTAT PATHOLOGIQUE = au-delà de 7 mn, temps allongé.

S’observe dans les troubles plaquettaires – EX : thrombopénie ou purpura, les


atteintes hépatiques.

NB : au-delà de 10 mn, il est inutile de continuer, mais surtout effectuer une


compression prolongée avec un tampon imbibé de thrombose.

.../...

-417-

IV. TEMPS DE COAGULATION

III.1. DEFINITION :

Il consiste à mesurer la durée nécessaire à la coagulation du sanguin vitro c’est-à-


dire le temps de passage du sang de l’état liquide à l’état solide en dehors des
vaisseaux. On dispose de plusieurs méthodes pour mesurer le temps de
coagulation.

III.2. INDICATIONS :

- Bilan préopératoire
- Bilan hépatique (étude de la fonction de coagulation)
- Etude des maladies du sang
- Surveillance du traitement aux anticoagulants.

III.3. METHODE SUR LAMES :


III.3.1. MATERIEL :

- MATERIEL DE PROPRETE :

- Brosse
- Eau
- Savon
- Serviette
.../...

-418-

- MATERIEL D’ASEPSIE :

- Alcool à 70°
- Alcool à 90°
- Gants

- MATERIEL SPECIFIQUE :

- 1 tampon de coton imbibé d’eau


- 2 vaccinostyles
- 2 lames propres
- 1 plateau stérile
- 1 boite de péri
- 1 chronomètre
- 1 bulletin de laboratoire.

III.3.2. TECHNIQUE :
- Préparation du malade (préparation psychologique).
- Se laver les mains, les essuyer, porter des gants stériles ;
- Désinfecter la pulpe du doigt à l’alcool à 90° ;
- Laisser sécher et pratiquer une incision légèrement profonde avec le
vaccinostyle.

a. SUR UNE SEULE LAME : METHODE DE MILIAN :


- Recueillir une goutte de sang sur la lame et mettre aussitôt le chrono en
marche ;
.../...

-419-

- Placer la lame dans la boite de pétri avec un tampon de coton imbibé d’eau
pour éviter l’évaporation ;
- Toutes les 30 secondes, prendre la lame d’une main et l’incliner pour voir si la
goutte bouge. Continuer ainsi jusqu’à ce que la goutte ne bouge plus mémé si
la lame est verticale.

NB : Si on ne dispose pas de boite de pétri, opérer en déposant la lame sur la table


ou dans le plateau.

b. SUR DEUX LAMES NUMEEROTEES A ET B :

- Recueillir sur chaque lame une goutte de sang, mettre aussitôt le chrono en
marche ;
- Placer la lame B dans la boite de pétri ou dans le plateau ;
- Opérer avec la lame A comme précédemment vu dans la 1ère méthode ;
- Après coagulation de la goutte de sang sur la lame A. continuer le même
procédé avec la lame B jusqu’à coagulation de cette dernière lame,
chronomètre toujours en marche.

3.3.3 RESULTAT :

METHODE DE MILIAN :

Temps de coagulation = temps compris entre le recueil de la goutte et le moment où


la goutte ne se déforme plus.

.../...

-420-

METHODE SUR 2 LAMES A ET B :

Temps coagulation = temps compris entre le début, depuis le recueil des 2 gouttes
de sang, la vérification de la lame A et la coagulation de la lame B.

RESULTAT NORMAL : 6 à 10mn.

III.4. METHODE SUR TUBE APRES PONCTION VEINEUSE OU

METHODE DE LEE WHITE OU METHODE DE HAYE


Cette méthode utilisée 2 tubes à hémolyse numérotés A et B (plus faible)

III.4.1. MATERIEL :

- MATERIEL DE PROPRETE :

- Brosse
- Eau
- Savon
- Serviette
.../...

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- MATERIEL D’ASEPSIE :

- Alcool à 90°
- Alcool iodé
- Alcool à 70°
- Gants

- MATERIEL SPECIFIQUE :

- 1 seringue de 5 ccs surmontés d’une aiguille de gros calibre stérile


- 1 garrot
- 1 plateau
- 1 haricot
- 1 alèze
- 2 tubes à hémolyse bien lavés au sérum physiologique et bien séchés
- Fiche de labo-étiquettes + stylo
- Bain-marie
- Coton.

III.4.2. TECHNIQUE :

- Faire la préparation psychologique du malade ;


- Réunir le matériel ;
- Se laver les mains, les essuyer ;
- Préparer le matériel et installer le malade ;
- Placer l’alèze puis le garrot ;
.../...

-422-
- Porter les gants et faire rapidement la ponction veineuse : tout tâtonnement
entraine la libération de thromboplastines tissulaires ce qui entraine un
raccourcissement du temps de coagulation ;
- Recueillir environ 4 cc de sang et mettre aussitôt le chrono en marche ;
- Repartir le sang dans 2 tubes à hémolyse (2cc dans chaque tube) ;
- Boucher les 2 tubes avec du coton ;
- Placer les tubes verticalement dans un bain-marie afin d’éviter le
refroidissement brusque ;
- A partir de la 3e mn, incliner le tube A à 45° toutes les 30 secondes. Dès que le
sang a coagulé dans ce tube A. autrement dit lorsqu’il est possible d’incliner le
tube sans que le liquide ne s’écoule. On continue l’épreuve avec 2 e tube B
gardé jusque-là immobile est coagulant un peu mains vite que le tube A ;
continuer jusqu’à coagulation complète du tube B.

III.4.3. RESULTAT :

C’est le temps obtenu avec le dernier tube qui compte.


Temps de coagulation = temps depuis le début de l’épreuve jusqu’à la coagulation
du tube B.

RESULTAT NORMAL : 6 à 12 mn.

IV. VARIATIONS PATHOLOGIQUES :

IV.1. ANOMALIES VASCULAIRES :

LE PURPURA VASCULAIRE : désigne de petites hémorragies sous la peau et la


muqueuse : ce sont les pétéchies et les ecchymoses).

.../...

-423-

Elles se produisent spontanément en tant que phénomène isolé ou associé à une


maladie évidente. Elles résultent d’une rupture vasculaire qui a pour effet
l’infiltration du tissu cellulaire des muqueuses par le sang. Elles se rencontrent en
cas d’affection du sang.

IV.2. ANOMALIES PLAQUETTAIRES :

Caractérisées par l’apparition soudaine de pétéchies, de purpura de contusions


excessives ou de saignement de nez ou de gencives. La diminution du taux de
plaquettes sanguines est très courante, mais il existe aussi des cas d’anomalie de la
fonction plaquettaire qui donne un taux de plaquettes normal tandis que le profil
clinique est celui du thrombocytopénie.

Risque d’hémorragie grave ne cas d’hémophilie ou de thrombocytopénie.


LA THROMBOCYTOPENIE :

Elle vient soit d’une insuffisance de production de plaquettes par la moelle soit de
l’augmentation de la destruction périphérique. Se rencontre dans la leucémie, la
cirrhose les septicémies.

Le traitement est la transfusion de plaquettes.

- Désordre fonctionnel

Il existe des cas de désordre fonctionnel après ingestion d’aspirine. Même de


petites quantité d’aspirine empêchent l’agrégation normal des plaquettes ce qui
entraine un prolongement du temps de saignement.

.../...

-424-

PURPURA THROMBOCYTOPENIQUE CHRONIQUE IDIOPATIQUE :

C’est une affection de tous les âges, mais atteint surtout les enfants et les jeunes
femmes. Pour des raisons inconnues, on remarque une production d’anticorps
antiplaquettaires qui diminuent considérablement la durée de vie des plaquettes.
Les synthèses sont brusques avec présence de pétéchies, saignement des
muqueuses. Taux de plaquette 1 = inférieur 200 000/ mn3. La mort peut survenir
par hémorragie cérébrale.

TRAITEMENT : CORTICOTHERAPIE – OU BIEN SPLENECTOMIE :

IV.3. ANOMALIE DE LA COAGULATION :


L’HEMOPHILIE :

Maladie pouvant être très grave et se manifeste par la propagation d’hématomes et


l’apparition d’hémorragie vasculaire et articulaire après un choc même minime.

TRAITEMENT : administration de plasma frais.

Autrefois : concentrés de facteurs VIII et IX (utilisés comme mesure prophylactique


avant une intervention).

NB. Jamais d’injection intramusculaire aux malades hémophiles ;

.../...

-425-

HYPROPROTHROMBINEMIE :

La prothrombine est essentielle au processus de coagulation. Cette substance est


produite par le foie à partir de la vitamine K.

L’hypoprothrombinémie s’observe chez les hémophiles et entraine une hémorragie


prolongée : Hématurie, hémorragie gastro- intestinale, hémorragie postopératoire.
Dans les maladies hépatiques : altération dans la production du facteur VIII.

Hypocoagulabilité ou augmentation du temps de coagulation s’observe :

- Dans l’hémophile ;
- Lors du traitement anticoagulant.

Hyper Coagulabilité : diminution du temps de coagulation s’observe dans :


- Les pneumonies ;
- Le R.A.A. ;
- Les anomalies plaquettaires.

V. SIGNE DU LACET :

V.1. DEFINITION :

L signe du lacet est un test de fragilité capillaire ; il permet comme le TS d’explorer


le temps vasculaire.

.../...

-426-

V.2. INDICATIONS :

- Bilan préopératoire
- Etude des maladies du sang

V.3. MATERIEL :

- 1 garrot ou le brassard de l’appareil à tension

V.4. TECHNIQUE :

- Poser le garrot ou le brassard un peu au-dessus du coude :


- - interrompant la circulation veineuse
- Respectant la circulation artérielle (le pouls doit être perçu)
- Attendre 5 mn ;
- Rechercher l’apparition de pétéchies après l’enlèvement du garrot.

V.5. RESULTAT :

- Normalement, la peau de l’avant-bras, rose violée pendant la compression,


redevient rapidement normale ;
- L’apparition des pétéchies (plus de 10) signe la fragilité capillaire ; elle se voit
dans les thrombopénies etc.

.../...

-427-

GOUTTE EPAISSE ET FROTTIS SAGUIN

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- DEFINIR LES GOUTTE EPAISSE ET LE FROTTIS SANGUIN ;


- CITER TOUTES LES INDICATIONS DE LA GOUTTES EPAISSE ET DU FROTTIS
SAGUIN ;
- DECRIRE LA TECHNIQUE DE LA GOUTTE EPAISSE ET DU FROTTIS SANGUIN.

PLAN :
I. GENERALITES
II. GOUTTE EPAISSE
III. FROTTIS SANGUIN

.../...

-428-

I. GENERALITES :

La goutte épaisse et le frottis sanguin sont des examens de laboratoire qui ont un
but commun, qui est la recherche de parasites dans le sang au cours d’une maladie
donnée :

- Hématozoaires du paludisme
- Trypanosomes de la maladie du sommeil
- Microfilaires des filarioses
- Tréponèmes de la syphilis

Ils permettent également de faire l’étude des éléments figurés du sang. Les deux
sont d’une importance capitale dans le diagnostic hématologique d’où la nécessité
de les effectuer avec le maximum de soin et d’asepsie.
II. GOUTTE EPAISSE :

2.1. DEFINITION

C’est l’examen au microscope d’une goutte de sang sur lame pour la mise en
évidence de l’existence de parasites sans en spécifier l’espèce.

.../...

-429-

2.2. INDICATIONS :

- devant toute fièvre inexpliquée ;

- devant un syndrome palustre confirmé ou non ;

- dans une recherche de microfilaires ou de tréponèmes ;

- dans les enquêtes épidémiologiques.

2.3. CONDITIONS DE PRELEVEMENT :

- la goutte épaisse doit se faire avant tout traitement antipaludéen ;

- les lames doivent être soigneusement dégraissées ou décapées à l’éther.


PENDANT :

- Porter les gants ;


- Nettoyer la pulpe d’un doigt de la main avec un tampon de coton imbibé
d’alcool sans frotter ;
- Nettoyer ensuite avec un tampon de coton sec pour enlever toute trace
d’alcool ou d’éther ;
.../...

-430-

- Piquer d’un coup sec et rapide avec le vaccinostyle ; (la piqure doit permettre
un écoulement facile et immédiat du sang sans compression tissulaire).
- Essuyer la première goutte de sang avec un tampon de coton sec ;
- Recueillir la 2e goutte au milieu de la lame ;
- Déposer un tampon de coton imbibé d’alcool iodé sur le point de piqure ;
- Etaler la goutte en défibrinant avec la pointe du vaccinostyle par des
mouvements circulaires en allant du centre vers la périphérie tout en évitant
d’écraser les globules rouges ;
- Cesser l’opération avec que la goutte ne soit complètement séchée.

APRES :

Laisser sécher, étiqueter et recouvrir d’une compresse ou mettre dans la boite de


pétri.

Etablir le bulletin d’analyse et envoyer au laboratoire.


IV. FROITTIS SANGUIN

3.1. DEFINITION :

C’est l’étalement d’une goutte de sang sur une lame dans but d’identifier les
éléments figurés du sang ou les parasites spécifiques en cause.

.../...

-431-

3.2. INDICATIONS :

En des indications de la goutte épaisse, il y a :

- L’anémie
- La leucémie.

3.3 MATERIEL :

Identifier à celle de la goutte épaisse, la lame est décapée à l’éther, l’étalement se


fait à lit du malade.

3.4. TECHNIQUE :

Identifier à celle de la goutte épaisse ; mais ici la 2e goutte est déposée à l’extrémité
de la lame (à 1 cm de son bout) :

- Poser la lame sur un plan dur (table etc. ;), la maintenir par un doigt ;
- De la main droite, poser la 2e lame ou la lamelle sur la 1e lame où est déposée
la goutte de sang de manière à former un angle de 30° à 45° ;
- Immobiliser la goutte de sang jusqu’à ce qu’elle se répande par capillarité dans
l’angle aigu formé par les 2 lames ;
- Pousser alors la 2e lame (ou la lamelle) entrainant derrière elle la goutte de
sang vers l’autre extrémité ;
- L’étalement doit se faire d’un coup sec sans hésitation ;
- Secouer la première lame pour la faire sécher rapidement ;
- Etiqueter et recouvrir de compresse la lame ou la mettre dans la boite de
pétri ;
- L’envoyer au laboratoire.

3.5. QUALITES D’UN BON FROTTIS :

Le frottis doit être mince, uniforme, sans trou ni tache.

.../...

-432-

PRELEVEMENT DE GORGE

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- DEFINR LE PRELEVEMENT DE GORGE

- ENUMERER LES PRINCIPAUX INDICATION DU PRELEVEMENT DE GORGE

- CITER LES PRECAUTION A PRENDRE AVANT LE PRELEVEMENT DE GORGE


- DECRIRE EN RESPECTANT LA CHRONOLOGIE LA TECHNIQUE DU PRELEVEMENT
DE GORCE.

PLAN :

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. MATERIEL
IV. TECHNIQUE.

.../...

-433-

INTRODUCTION :

La gorge désigne la muqueuse du larynx, les amygdales limitées par les 2 piliers du
voile du palais, et les formations lymphoïdes lui est à peu près synonyme.

La surface des muqueuses de la gorge est colonisée par de nombreuses populations


bactériennes voisines de celles de la bouche et du nez.

La présence de formations lymphoïdes des amygdales et du pharynx (végétation)


constituant l’anneau de Waldeyer, augmente les moyens de défense locaux
antibactériens.

I. DEFINITION

Le prélèvement de gorge consiste à prélever les secrétions de la muqueuse


pharyngée en vue de leur examen bactériologique.
II. INDICATIONS :

II.1. DANS UN BUT DIAGNOSTIC :

- Les angines : en particulier scarlatine, diphtérie


- Les maladies infectieuses à porte d’entrée rhino-pharyngée : méningite
cérébro-spinale – R.A.A. – Néphrites aigués.

.../...

-443-

II.2. DANS UN BUT PROPHYLACTIQUE :

- Recherche de porteurs de germes, au cours d’une épidémie (porteurs sains –


convalescents) : diphtérie, scarlatine, méningite cérébro-spinale ;
- Détermination de la non-contagiosité d’un sujet ayant présenté l’une de ces
maladies infectieuses.

III. MATERIEL :

MATERIEL DE PROPRETE :

- Eau
- Savon
- Serviette
- Alcool
MATERIEL D’IDENTIFICATION :

- Bulletin d’analyse (fiche de laboratoire)


- Etiquette
- Stylo

MATERIEL DE PROTECTION :

- Alèze
- Draps de lit

..../....

-435-

MATERIEL SPECIFIQUE :

- Ecouvillons stériles dans des tubes stériles


- Abaisse longue de préférence en bois
- Plateaux réniforme et rectangulaire
- Lampe électrique
- Lampe électrique
- Gants stériles
- Pinces à servir
- Compresses stériles
- Alcool 70° et iodé
- Eau javellisée
- Lampe à alcool.

IV. TECHNIQUE

Deux prélèvements de gorge à huit jours d’intervalle sont nécessaires.


Prélèvements de gorge, à 8 jours d’intervalle, son nécessaires.

IV.1. PRECAUTIONS A PRENDRE :

L’examen sera fait :

- Avant tout usage d’antiseptique local ou d’antibiotiques etc. ;


- Le matin à jeun depuis quelques heures (ne pas manger et boire) ;

..../...

-436-

- Détersion mécanique des dents et la cavité buccale avec si possible une brosse
stérilisée et de l’au bouillie pure ;
- Si des prélèvements doivent être faits dans le nez et la gorge, commencer par
le nez ;
- La veille ou à temps prévenir s’il y a lieu (selon l’âge) le malade de ce que l’on
doit faire en même temps qu’on le renseigné sur ce qu’il y a lieu de ne pas
faire ;
- Se laver les mains et revêtir la tenue d’isolement ;
- Installer le malade en face d’une source de lumière.

IV.2 PRELEVEMENT :

Le plus souvent, on prélève seulement dans la gorge (sur les amygdales et derrière
la luette) :

- Prévoir une aide que l’on préparer ;


- Le malade est installé en position assise pour un jeune enfant, l’envelopper,
les bras le long du corps dans une alèze. Un aide maintient l’enfant assis sur
les genoux ;
- Faire ouvrir la bouche au malade et appuyer légèrement avec l’abaisse-langue
sur l’extrémité antérieure de la langue pour la déprimer ;
- Examiner rapidement le pharynx ; les amygdales repérer les lésions :
ulcérations, membranes etc. ;
- Se laver les mains et porter des gants stériles ;
- Demander à l’aide de stériliser le plateau ;
- Lui demander d’allumer la lame à l’alcool, d’ouvrir le tube et de passer
l’orifice du tube et le coton obturateur dans sa partie interne et refermer le
tube vidé de son contenu ;
.../...

-437-

- Durant cette opération avant qu’il ne flambe le coton obturateur, il glissera à


l’opérateur l’écouvillon entre les mains ;
- Faire le prélèvement en passant l’écouvillon sur les amygdales en évitant de
toucher les dents ;
- Si angine rouge (qui peut être due au méningocoque) ou si recherche de
méningocoque chez porteurs sains ou convalescents, il faut prélever dans le
faire osciller l’écouvillon à droite et à gauche ;
- Si angine pseudo membraneuse ou angine pultacée : prélever un fragment de
fausses membranes ou passer sous les fausses membranes. Ou bien toucher
l’endroit pultacé dans son épaisseur ;
N.B. : Pour que le prélèvement soit correct, il faut que l’amygdale saigne ;
- S’il s’agit d’une ulcération prélevé à ce niveau ;
- Si lésions inapparentes, prélever partout ;
- Disposer l’écouvillon dans le tube incliné au-dessus de la flamme par l’aide qui
le fermera ensuite ;
- Etiqueter le tube et remplir le bulletin en mettant le nom et prénom du
malade, la salle, le numéro du lit, nature du prélèvement (sur l’étiquette aussi
sur le bulletin, en plus, porter le diagnostic de présomption, envelopper le
tube dans un coton cardé afin d’éviter les destructions du germe par le froid ;
- Envoyer rapidement au laboratoire le tube étiqueté accompagné du bulletin ;
- L’abaisse-langue ayant servi est cassé (en bois), mis dans le plateau réniforme
contenant de l’eau javellisée et brulée pour éviter toute transmission de
microbes ;
- Remercier le malade ;
- Nettoyer et ranger le matériel ;
- Marquer le soin sur la feuille de température ou de soin.
FIN.
..../...
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