Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
LES SOINS INFIRMIERS EN LIEN AVEC LES INNOCUITES DE LA
CHIMIOTHERAPIE :
❖ La myélotoxicité :
La leucopénie : diminution des globules blancs et surtout de la lignée des
polynucléaires neutrophiles (inférieur à 500 / mm3) : risque infectieux majeur.
Surveillance de la température, frissons, céphalées.
Surveillance de l’état cutané: risque de septicémie.
Surveillance de l'état dentaire et buccale.
Education du patient : hygiène de vie
La thrombopénie : diminution du taux de plaquettes : risque majeur d’hémorragie si
plaquettes inférieur à 100 000 / mm3.
Surveiller les signes hémorragiques : hématurie, méléna, hématome, purpura,
céphalée, tension artérielle, pouls.
Faire des pansements compressifs au point d’injection
L'anémie : diminution du taux de globules rouges, d'hématocrite et d'hémoglobine (si
Hb inférieur à 10g / 100 ml) :
-Surveiller les signes d'anémie : asthénie, dyspnée, pâleur, vertiges
-Sur prescription médicale : transfusion
-Repas enrichis en fer : chocolat, épinards, lentilles, persil, viandes rouges, foie.
La baisse de l'immunité : diminution du taux des lymphocytes T.
-Surveillance de la température.
-Surveillance de l’état cutané : risque de septicémie.
❖ L'alopécie :
L'alopécie est la chute des poils et des cheveux.
Importance d’informer le patient de la réversibilité de l’alopécie.
Casque réfrigérant.
Utilisation de perruque, foulards.
❖ Les troubles digestifs :
o Les nausées : peuvent arriver par peur et angoisse du traitement.
-Antiémétique sur prescription médicale.
o Les vomissements :
-Risque de déshydratation : alimentation parentérale sur prescription médicale.
-Risque de perte de poids : feuille de surveillance à instaurer.
-Antiémétique sur prescription médicale.
-Soins de bouche.
o La perte d’appétit :
-Risque de perte de poids.
-Favoriser les aliments que le patient aime.
o L'altération du goût : goût métallique dans la bouche Bains de bouche.
o La dysphagie : difficulté à avaler
o Les ballonnements.
o Les brûlures d’estomac : Protecteur gastrique sur prescription médicale.
o La constipation ou la diarrhée.
❖ La douleur :
o Antalgique sur prescription médicale.
o Surveillance de la douleur : EVA, faciès, mimiques, attitude lors des soins.
2
❖ Les toxicités :
o Hépatique : douleur abdominale, diarrhée, ictère, prurit.
o Pulmonaire : insuffisance respiratoire.
o Neurologique : douleurs, perte des réflexes tendineux profonds, picotements des
extrémités.
o Rénale : douleurs abdominales, diurèse inférieure aux entrées.
o Vésicale : cystite, urines hémorragiques.
o Cardiaque : œdème, dyspnée, cyanose.
o Auditive : perte de l’audition, acouphènes, troubles de l’équilibre.
o Cutanéo-muqueux : signes de mélanodermie, photosensibilité (risque de brûlures).
o Surrénalienne : signes d’insuffisance surrénalienne (asthénie, amaigrissement,
hypotension, hypoglycémie).
o Pancréatique : hyperamylasémie, hyperglycémie, anorexie, troubles digestifs ou
neurologiques.
o Génitale : trouble du cycle menstruel, baisse de la fertilité, modification du sperme.
o Manifestations allergiques : urticaire, frissons, hyperthermie.
o Destruction du capital veineux.
3
LA MANIPULATION DE LA CHAMBRE A CATHETER
IMPLANTABLE
DEFINITION :
La chambre implantable : est un dispositif qui permet un accès
vasculaire de gros calibre :
Préserver l’abord veineux périphérique
Capital veineux presque inexistant
Confort du malade.
Il y a plusieurs parties :
la chambre : directement sous le plan cutané, en matière plastique ou
métallique (voire en résine),
le septum : membrane en silicone située dans la partie supérieure,
la plate-forme de fixation indépendante : dans la partie inférieure, pour
fixer la chambre avec des sutures non résorbables
le cathéter : c’est la partie de la chambre qui va dans le vaisseau, et
amarrer à la chambre par une bague de sécurité en acier ; Débit
maximum = 40 ml / min.
Il doit être radio-opaque,
le réservoir : lieu d’échange entre le sang et le produit.
4
Soins infirmiers pour la pose d'une chambre implantable
Soins en préopératoire :
5
Pose d’une perfusion
Matériel.
- Compresses stériles.
- Antiseptique (bétadine. Attention aux allergies à l’iode.
- Aiguille de Huber coudée.
- Robinet à 3 voies.
- Protège-robinet.
- Prolongateur stérile.
- 2 seringues.
- Une paire de gants stérile.
- Casaque ou blouse, masque, charlotte.
- Conteneur pou aiguilles souillées.
- Pansement occlusif stérile.
- Sparadrap.
Sérum physiologique en ampoules.
Déroulement du soin.
Installer confortablement le patient en décubitus dorsal, si possible, sans
oreillers, lui donner un masque ou lui demander de tourner la tête dans le
sens opposé au site.
Dégager le site d’injection et réaliser une première désinfection avec un
antiseptique puissant.
Ouvrir l’emballage stérile des gants – qui sert ici de champ stérile – et y
déposer l’aiguille de Huber, le robinet 3 voies, le prolongateur, les
seringues, le sparadrap, le pansement, le protège-robinet.
Enfiler un gant stérile et saisir une seringue déposée sur le champ. De la
main non gantée saisir l’aiguille rose, la décapuchonner et l’adapter sur la
seringue. Prendre ensuite l’ampoule de NaCl, et remplir la seringue
Désadapter l’aiguille et la jeter dans le conteneur.
Reposer la seringue sur le champ. Enfiler le deuxième gant stérile et
réaliser le montage du système « aiguille de Huber-prologateur-robinet à 3
voies » sur le champ stérile.
Le purger avec le sérum physiologique contenu dans la seringue et fermer
le robinet. Désinfecter à nouveau le site implantable avec une compresse «
bétadinée ».
Localiser la chambre par palpation et l’immobiliser entre 2 doigts (il ne
faudrait pas qu’elle se sauve et que vous perfusiez à côté – c’est peut-être
un cytotoxique que vous allez passer).
Saisir le système monté et enfoncer l’aiguille perpendiculaire à la peau, au
centre du septum, jusqu’à la butée métallique de la chambre (petit choc).
Ouvrir le robinet à 3 voies, aspirer pour vérifier l’existence du reflux
sanguin puis rincer au sérum phy. Fermer le robinet et déconnecter la
6
seringue. Maintenir l’aiguille avec un stéristrip. Protéger le site avec un
pansement occlusif.
Raccorder la perfusion au robinet à 3 voies.
Surveillance.
vérifier l’absence d’air dans le circuit afin d’éviter un risque de reflux
sanguin et de thromboses du cathéter.
S’assurer du bon écoulement de la perfusion : en cas d’interruption,
vérifier la position de l’aiguille et/ou l’absence de sang dans le cathéter.
Eviter au maximum les manipulations sur le système pour limiter le risque
infectieux (chez des personnes souvent immuno-déprimées).
Incidents.
obstruction du système.
infection du système : septicémie car perfusion sur un gros vaisseau. D’où
une surveillance de la température 2 fois par jour et une surveillance
locale pour prévenir des manifestations inflammatoires.
douleur : à prévenir par application d’Emla (en effet ces modes
d’administration sont prévus à l’avance, ce qui laisse le temps pour une
utilisation de l’Emla ).
nécrose cutanée : par traitement anticancéreux. Ce risque peut survenir en
cas d’extravasation sur une aiguille mal enfoncée ou fixée, avec un débit
non adapté, une occlusion, la présence d’un hématome/ d’une
inflammation entraînant une sortie de l’aiguille (post-opératoire immédiat
de la pose de la chambre).
thrombose : si le rinçage n‘est pas bien fait, un reflux peut se faire,
entraînant la formation d’un caillot dans le cathéter et qui sera réinjecté
lors de la prochaine perfusion (risque d’embolie pulmonaire
Matériel.
Tubes à prélèvements,
Seringue stérile ou Vacutainer et adaptateur pour robinet,
Compresses stériles,
Antiseptiques,
Seringue et sérum physiologique
Déroulement.
Arrêter la perfusion en cours (sauf prescription médicale) et désinfecter
avec des compresses stériles « bétadinées » le robinet à 3 voies.
Adapter la seringue ou le corps du Vacutainer muni de son adaptateur
sur le robinet.
Prélever 10 ml environ de sang dit « de purge » (soit jeté, soit pour RAI,
hémocultures).
7
Prélever le sang nécessaire pour les prélèvements (injecter le sang dans
les tubes en cas de prélèvements à la seringue).
Rincer le système avec du sérum physiologique et rebrancher la perfusion.
Acheminer les tubes de prélèvements au laboratoire après étiquetage.
Enlever la perfusion.
Matériel.
Seringues de 10 ml et de 20 ml.
Sérum physiologique.
Solution d’héparine.
{ Dilution : 1 ml d’héparine pour 9 ml de sérum physiologique} mais
respecter ce qui est mis en place dans votre service.
Compresses stériles.
Antiseptique.
Déroulement :
Doit avoir lieu après un rinçage en perfusion sur le système.
Adapter la seringue contenant environ 20 ml de sérum physiologique sur
le robinet à trois voies et rincer le système. Fermer le robinet.
Préparer 5 ml environ de solution héparinée, l’injectée en pression
positive – ce qui signifie que vous gardez le piston de la seringue enfoncé
en l’enlevant – à conserver jusqu’à fermeture du robinet.
Retirer l’aiguille en maintenant le site implantable (attention à l’effet «
rebond »).
Désinfecter le point de ponction et réaliser un pansement sec.
Conduite à tenir en cas d'extravasation :
Arrêter la perfusion mais ne pas dépiquer.
Prévenir le médecin.
Délimiter les contours du territoire extravasé par un crayon
dermographique indélébile.
Conserver le dispositif d'injection en place.
Aspirer 3 à 5 ml de sang pour retirer le maximum de produit
anticancéreux.
Injecter 5 à 10 ml de sérum physiologique afin de diluer le médicament.
Puis aspirer à l'aiguille courte le maximum de produit infiltré.
Retirer le dispositif d'injection.
8
SOINS INFIRMIERS POUR UNE MAMMECTOMIE :
9
Kinésithérapie : mobilisation du bras : mouvement de rotation, éviter la
contracture capsulaire.
Relation d'aide :
La relation d'aide est essentielle pour la patiente ayant subie une
mammectomie.
Aide au travail de deuil : sein est symbole de féminité, de réconfort, de
maternité, de sexualité.
Apporter une réponse adaptée aux besoins de la personne.
Education et conseils à la patiente :
Pour éviter toute atteinte du bras, avant-bras et main :
Port de manches longues si risque de griffure.
Port de soutien-gorge en coton.
Port de gants pour jardiner, vaisselle, cuisson.
Ne pas arracher les peaux autour des ongles mais les couper.
Ne pas utiliser de rasoir mécanique pour l'aisselle.
Eviter les coups de soleil.
Pour éviter toute compression :
Port de manches souples.
Montre, bracelets larges.
Ne pas dormir sur le bras du côté opéré pour ne pas bloquer la circulation.
Ne pas porter de charge lourde avec le bras du côté opérer.
Eviter du côté opéré : injection, prise de sang, prise de constantes.
Masser la cicatrice pour redonner de la souplesse.
10