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Matricule : 21I04553
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Matricule : 21I04553
Je soussignée, DOMEJI TCHAMDA Gilbert Le Roy, matricule 21I04553, atteste que le travail
qui est décrit dans ce mémoire est bel et bien le fruit de mes travaux de recherche, qui a été réalisé
sous l’encadrement de Dr. BOGNING Sakaros et M. EKOTO, au Laboratoire de Génie Civil de
l’Institut Universitaire de Douala en coordination avec le laboratoire géotechnique de Razel Fayat.
Il n’a encore fait l’objet d’aucune présentation pour l’acquisition d’un quelconque diplôme
académique que ce soit.
Lu et approuvé par :
L’impétrant :
Henri Amiel
NGONGANG Charlemagne
ET
TCHAMDA Rodrigue
Nous ne saurions commencer ce travail sans remercier le Seigneur DIEU TOUT PUISSANT par qui
toute chose s’accomplit. Loin d’être une œuvre personnelle, ce projet de fin d’études est le fruit de
plusieurs contributions. Nous profitons de ces quelques lignes pour exprimer notre gratitude à tous
ceux qui ont contribué, de près ou de loin à la réalisation de ce projet. Plus particulièrement à :
Dr. BIKOUN Joseph, pour sa gratitude d’avoir permis d’utiliser le laboratoire de l’école ;
Mme. MIAMI Bilkis, Encadreur professionnel et Ingénieur/chercheur polytechnique au
laboratoire E3 de polytechnique axe parcours de recherche G.C.Mat, pour l’attribution de ce
thème de mémoire et sa disponibilité et conseils en matière d’encadrement ;
M. NOUWOUMBI William, Encadreur professionnel travaillant Razel Fayat, pour sa
simplicité, son temps et son engagement dans l’accompagnement de la réalisation des essais
en laboratoire ;
Pr. Ruben M. MOUANGUE, Directeur de l’ENSPD pour la tutelle dans le cadre de notre
formation ;
Pr. ETAME, Directeur de l’IUT de Douala pour les efforts qu’il investit au bon
fonctionnement de notre institut ;
Pr. MENGATA Ghislain, Directeur adjoint pour ses conseils ;
Le but de notre recherche est d’évaluer les caractéristiques mécaniques d’un bitume modifié avec du
PET (Polyéthylène Téréphtalate) en vue de l’amélioration des caractéristiques mécaniques du béton
bitumineux ordinaire. Pour se faire, des matériaux (sable, gravier, bitume et bouteilles de plastique)
ont été prélevés et caractérisés dans les laboratoires de l’Institut Universitaire de Technologie de
Douala et Razel Fayat. La caractérisation des granulats a montré que nos granulats sont de bonne
qualité à l’exception de la pauvreté en éléments fins de notre sable carrière. La caractérisation des
bitumes pur 35/50 et bitumes modifiés avec du PET à raison de 5%, 6% et 7% a présentée de
meilleurs résultats à 7% de PET. Par la suite, nous avons réalisé plusieurs formulations F0 (0% de
PET et 5,5% de bitume), F1 (5% de PET correspondant à 0,275% dans le mélange et 5,225% de
bitume), F2 (6% de PET correspondant à 0,330% dans le mélange et 5,170% de bitume) et F3 (7%
de PET correspondant à 0,385% dans le mélange et 5,115% de bitume). Les pourcentages des
granulats ont été calculés à 48% de sable carrière 0/4, 10% de gravier 4/6, 21% de gravier 6/10 et
21% de gravier 10/14 pour le mélange des différentes formulations. Ainsi des mélanges en
laboratoire (Razel) ont été effectués suivants ces formulations et les normes ; et des essais Marshall
et Duriez ont été effectués. Les résultats de ces essais ont montrés que l’utilisation des bouteilles
plastiques (PET) sous forme de liant dans le bitume, améliore le comportement du béton
bitumineux. Cette amélioration se traduit par :
En plus de l’amélioration des caractéristiques des enrobés bitumineux qui se répercutera sur la
durabilité des structures bitumineuses, l’environnement sera ainsi préservé de la pollution des
bouteilles d’eau.
Mots clés : Bitume, béton bitumineux, granulats, liant, liant PET, essai Marshall, essai Duriez.
The aim of our research is to evaluate the mechanical properties of a PET-modified bitumen with a
view to improving the mechanical properties of ordinary asphalt concrete. To this end, materials
(sand, gravel, bitumen and plastic bottles) were sampled and characterized in the laboratories of the
Douala University Institute of Technology and Razel Fayat. Aggregate characterization showed that
our aggregates are of good quality, with the exception of the poverty of fine elements in our quarry
sand. Characterization of pure bitumen 35/50 and bitumen modified with PET at 5%, 6% and 7%
showed better results at 7% PET. Subsequently, we carried out several formulations F0 (0% PET
and 5.5% bitumen), F1 (5% PET corresponding to 0.275% in the mix and 5.225% bitumen), F2 (6%
PET corresponding to 0.330% in the mix and 5.170% bitumen) and F3 (7% PET corresponding to
0.385% in the mix and 5.115% bitumen). Aggregate percentages were calculated at 48% quarry
sand 0/4, 10% gravel 4/6, 21% gravel 6/10 and 21% gravel 10/14 for the different mix designs.
Laboratory mixes (Razel) were made according to these formulations and standards, and Marshall
and Duriez tests were carried out. The results of these tests showed that the use of plastic bottles
(PET) as a binder in bitumen improves the behavior of asphalt concrete. This improvement
translates into :
In addition to improving the characteristics of asphalt mixes, which will have an impact on the
durability of bituminous structures, the environment will be protected from water-bottle pollution.
Keywords : Bitumen, asphalt concrete, aggregates, binder, PET binder, Marshall test, Duriez test.
2.2.1.2. Masse volumique, porosité, coefficient d’absorption et teneur en eau (NF P 18-
554) 41
2.3. Formulation du béton bitumineux semi-grenu (BBSG 0/14) modifié et test sur les
éprouvettes ............................................................................................................................ 53
ANNEXES ..................................................................................................................................... C
BB : Béton Bitumineux ;
Cm : Centimètre ;
CA : Coefficient d’aplatissement ;
C : Compacité ;
CA : Couche d’Assise ;
CB : Couche de Base ;
CF : Couche de Fondation ;
CR : Couche de roulement ;
°C : degré Celcius ;
ES : Equivalence de Sable ;
etc : etcétéra ;
EN : European Norm ;
g ou grs : grammes ;
Hz : Hertz ;
h : heure ;
kg : kilogramme ;
kN : Kilo Newton ;
l : litre ;
Mh : Masse humide ;
Md : Masse sèche ;
m3 : mètre cube ;
mm : millimètre ;
min : minute ;
PE : Polyéthylène ;
PP : Polypropylène ;
PS : Polystyrène ;
% : Pourcent ;
𝛚 : Teneur en eau ;
TL : Teneur en Liant ;
tr : tour ;
La couche de roulement est l'une des parties importantes des routes, car elle permet le passage des
véhicules et assure le rôle de protection de la route contre les facteurs externes, et elle est
d'épaisseur spécifique en utilisant des matériaux de haute qualité adaptés à la nature du climat de la
région.
Des ingénieurs et chercheurs ([1], [2], [3], [4], [5]) mènent des recherches pour développer des
technologies utilisant des matériaux locaux dans le domaine de la construction d'infrastructures, afin
de fournir une surface lisse et de réduire les frottements causés par les roues et la capacité de
transporter des charges, tout en assurant des économies de coûts et une durabilité et en tenant
compte des facteurs externes (chaleur, vent, etc.).
GUERBOUZ et MERABTI (2020) [1], affirment que les chaussées en enrobé bitumineux sont les
types les plus utilisées en Algérie, grâce à sa résistance, sa durabilité et sa particularité en tant qu’un
pays producteur du pétrole, donc les produits hydrocarbonés reviennent à prix raisonnable pour
réaliser les routes.
Mais cela n’est pas le cas dans tous les pays d’Afrique et particulièrement au Cameroun où les
couches de roulement sont non résistantes et se dégrade rapidement ; les routes et caniveaux sont
obstrue par les déchets plastiques et autres ; les coûts de constructions routières restent exorbitants
(à cause du coût élevé du bitume) à nos jours. Nous sommes donc tentés à chercher des voies et
moyens pour réduire le coût de construction, augmenter la durabilité des routes au Cameroun.
C’est dans cette logique que DI BENEDETTO et CORTE [2], depuis 2004, travaillent sur les
matériaux routiers bitumineux (mélanges et formulations).
Par la suite en 2020, AYAD et BADJEBBAR [3], affirment que les mélanges bitumineux modifiés
avec du PEHD en poudre ont des performances mécaniques supérieures à l’ordinaire quelle que soit
la méthode modifiée adoptée.
Mais, KEMASSI Nassima (2019) [4], déclare que le problème de bitume modifié, c’est la
mauvaise dispersion des additifs dans la matrice de bitume, les recommandations menés par
différents chercheurs spécifie 5 % comme la teneur en polymère maximal pour éviter
l’hétérogénéité de bitume, mais le SBS étudié par KEMASSI, à 7.5% de polymère, est capable de
former des bitumes homogènes, stables et stockables.
Comme ces prédécesseurs, nous pensons que l’utilisation des polymères dans la formulation des
bétons bitumineux peut être bénéfique pour le Cameroun dans le secteur économique et
environnemental ; mais il reste à vérifier la résistance et la durabilité du matériau bitumineux
modifié avec du matériau local (PET) que nous trouvons facilement sous forme de bouteilles
plastiques sur nos routes et caniveaux.
Pour aller à la suite de ces derniers, notre recherche vient étudier l'amélioration du comportement
mécanique du béton bitumineux en ajoutant un pourcentage de résidus de déchets plastiques
recyclés (PET) sous forme de liant. Pour cela nous devons formuler un béton bitumineux modifié
économique, durable, valorisant les déchets plastiques et ayant de bonnes caractéristiques
mécaniques que l’ordinaire. Nos échantillons seront testés au laboratoire de l’entreprise RAZEL
FAYAT situé à Logbadjeck.
Pour atteindre nos objectifs, notre mémoire sera constitué de trois (03) chapitres dont le premier est
la revue de littérature ; le second chapitre porte sur la méthodologie et les matériels utilisés ; le
troisième présentera sur les résultats et analyses.
Il est question pour nous dans ce chapitre de présenter la synthèse des travaux menés sur
l’évaluation des caractéristiques mécaniques d’un bitume modifié avec du PET en vue de
l’amélioration des caractéristiques mécaniques du béton bitumineux ordinaire.
1.1.1. Définitions
« Le mot route vient du mot latin « via rupta » qui signifie « voie frayée » c’est donc une voie de
communication terrestre permettant de relier un point à une autre, un village à un autre, etc. Nous
allons également définir la route moderne comme étant « un espace correctement aménagé pour
recevoir un ou plusieurs courants de circulation construite dans le respect des règles de l’art » [5]
D’une façon générale, la route est un ensemble composé des parties suivantes : [6]
Assiette : Surface du terrain occupée par la chaussée et ses parties accessoires indispensables
que sont : les accotements, les talus, les fossés et l’encombrement total des ouvrages ;
L’emprise peut donc comprendre au-delà des talus, des chemins de service destinés à l’entretien et à
l’exploitation, ou des chemins latéraux pour établir les communications et desservir les propriétés
riveraines que les talus empêcheraient d’accéder à la route.
Route en déblai : la plate-forme s’étend jusqu’à la crête du fossé côté route. S’il n’y a
pas de fossé, elle s’étend jusqu’au pied du talus de déblai.
Chaussée : c’est la partie de la route affectée à la circulation des véhicules. La route peut
comporter une chaussée unique ou des chaussées séparées. Dans ce dernier cas, les deux
chaussées sont séparées par un terre-plein central ou séparateur ;
Voie de circulation : subdivision de la chaussée ayant une largeur suffisante pour permettre
la circulation d’une file de véhicules. On parlera aussi de chaussées à 2 voies, à 3 voies, à 4
voies, ou encore à 2 fois 2 voies, deux fois trois voies lorsqu’il s’agit d’une route à
chaussées séparées ;
Saignée : coupure creusée en travers d’un accotement surélevé, qui évacue les eaux de
ruissellement (5 ou 10 cm) provenant de la surface imperméable de la chaussée ;
Fil d’eau : c’est l’intersection de la surface de chaussée avec la face verticale de la bordure
surélevée ;
La banquette : peut être remplacé par une glissière de sécurité, sorte de rail vertical le long
duquel un véhicule en détresse peut glisser, ou par barrière de sécurité qui est un ouvrage
beaucoup plus important qui peut résister à des chocs provenant même des poids lourds. Il
peut y avoir également des parapets constitués par des murets bas en maçonneries (exemple :
route pont du Nkam-Bandjoun à Kekem) ;
Les talus :
Bombement : forme en toit donnée au profil en travers d’une chaussée en alignement droit ;
Buse, dalot : construction de section circulaire (buse) ou rectangulaire (dalot) construite sous
la chaussée et permettant le passage de l’eau de drainage ou de ruisseau d’un côté à l’autre
de la route ;
Pont : construction permettant à la route de passer au-dessus d’un cours d’eau, d’une voie
ferrée, etc…
Fossés : parties des ouvrages hydrauliques destinés à assurer la circulation des eaux de
ruissellement le long ou de part et d’autre des routes.
L'objectif des différentes couches étant de permettre au sol support de résister aux contraintes liées à
la circulation, en fonction de sa portance et des charges auquel on va le soumettre.
Chaque couche doit pouvoir supporter les charges des couches supérieures et être suffisamment
compactée pour permettre un effet d’enclume lors du compactage.
Une couche de forme posée sur le terrassement (sol support), sert à limiter les déformations
de la chaussée ;
Une couche d’assise (CA), constituée d’une couche de fondation (CF) et d’une couche de
base (CB) ;
La couche de roulement doit en outre offrir des garanties de confort (chaussée unie) et de sécurité
(adhérence).
CR : béton ;
Structure souple ;
Cette structure est utilisée pour les routes à trafic moyen ou faible.
CR : bitume fin sur une épaisseur de 2 cm pour certains enrobés haut de gamme ;
CR : bitume ;
Structure mixte ;
CR : bitume ;
CB : bitume ;
Structure inverse.
CR : bitume ;
CB : bitume ;
Dans le cadre de notre étude, nous nous penchons sur les chaussées en béton bitumineux ; et seule la
couche de roulement (constituée de béton bitumineux) retiendra notre attention.
De façon générale, les carrières sont les zones d’exploitation à ciel ouvert des minerais du sol par
applications de diverses techniques et technologies. Ils consistent à exploiter en enlevant les terrains
de couverture et extraire ensuite le minerai. Dans ce type d’exploitation appelé aussi découverte,
tous les terrains (stériles) qui recouvrent la substance à exploiter sont enlevés permettant ainsi un
accès facile à celle-ci, on doit distinguer deux opérations dans ce type d’exploitation :
Le décapage ou découverture ;
L’extraction du minerai.
On procède ensuite au décapage de la surface exploitable, au forage des trous selon les méthodes de
l’angle fort (pour avoir une bonne banquette, le gradin doit avoir une hauteur de 15 m pour un
meilleur foisonnement soit 30% de gros blocs et 70% de petits blocs) ensuite à l’opération
d’extraction.
On définit donc pour l’extraction plusieurs techniques parmi lesquelles l’abattage par tirs à
l’explosif utilisée par cette carrière (car la roche est massive et dure). Le rôle de cet explosif est
prépondérant et donc il est impératif de bien choisir le type d’explosif à utiliser compte tenu des
caractéristiques physico-mécaniques de la roche, de sa résistance à l’eau et de la nature de
l’explosif, on détermine alors la consommation spécifique de l’explosif. C’est de ce paramètre que
dépendent tous les autres paramètres de forage et de tir à savoir le diamètre du trou, la ligne de
moindre résistance, la maille de forage et la charge par trou. La destination principale de l’opération
d’abattage est la modification de l’état naturel de la roche par sa fragmentation avec l’utilisation des
explosifs suivie par des organes d’attaque pour le débitage secondaire.
L’abattage dans notre cas se fait par trou de grand diamètre et de grande profondeur avec des
explosifs nitratés. Le processus d’abattage est le suivant :
Raccordements ;
Mise en sécurité des lieux et pose de sismographe sur les premiers habitants ;
Tir ;
Une fois le tir effectué on peut passer à la phase transport des éléments pour acheminer au poste de
transformation. Les éléments plus volumineux dont la pelle chargeuse est incapable de récupérer
sont fragmentés davantage par un engin à marteau piqueur, ceci dans le but de faciliter la
manutention.
1.2.2. Transformation
Le poste de transformation est constitué d’un broyeur mécanique, de cribleurs (reposant sur un
massif en béton armé ou précontraint) et d’une chaine de transport par tapis roulants (trémies).
Une fois les gros blocs (ballast) acheminé au poste de transformation, ils sont introduits dans le
broyeur à cône qui concassera en éléments plus petits. Ces éléments seront par la suite acheminés au
premier cribleur contenant deux tamis dont un de diamètre 25 mm et l’autre de 15 mm. Les refus de
cette étape constituent le gravier 15/25 et les passants sont acheminés au second cribleur au moyen
de trémies. Ce cribleur est équipé lui aussi de deux tamis dont les refus produiront les graviers 5/15.
Ces deux variétés sont généralement employées dans les travaux de bétonnage.
Le processus est continu dans deux autres cribleurs dont l’un produit les gravillons 6/10 et l’autre au
moyen des passants du précédent, produit les gravillons 4/6. Ces derniers sont très utilisés dans la
formulation des enrobés utiles dans les travaux de bitumage. Les chutes issues de cette dernière
opération donneront lieu à du sable carrière pour des fins de remblayage, de crépissage et de
fabrication des agglos maçonnés.
Granulats Naturels ;
Les granulats naturels d’origine minérale sont issus de roches meubles (alluvions) ou de roches
massives, n’ayant subi aucune transformation autre que mécanique (tels que concassage, broyage,
criblage, lavage). Ceux issus des gisements alluvionnaires, dits roulés, dont la forme a été acquise
par érosion. Ce sont surtout des dépôts alluvionnaires trouvés dans un lit de rivière ou en mer
éventuellement. Géologiquement parlant, les granulats naturels sont de nature :
LA = (m / M) x 100 où
MDE = (m / M) x 100 où
CA = Σ mi / M où
L’angularité : L’angularité est une qualité beaucoup plus fondamentale que la forme.
En effet, les éléments qui présentent des faces se coupant avec les angles vifs,
augmentent l’angle de frottement interne du matériau et diminuent sa maniabilité ce qui
a deux effets opposés : le compactage est plus difficile, mais si on réussit celui-ci, la
stabilité est plus élevée. [3]
La propreté (NF P 18-591) : Il s’agit de mesurer la propreté des granulats en matière
des éléments fins indésirable. Ce sont soit des fines plastiques naturelles (argile), soit des
fines issues du concassage ou du broyage des roches, auquel vont influer sur l’adhésivité
du bitume (une faible propreté diminue l’adhésivité du bitume). [3]
Masse volumique, Porosité, coefficient d’absorption et teneur en eau (NF P 18-554).
1.3.1. Historiques
Au début du XXe siècle, les constructions routières étaient faites à base de goudron de houille. Cette
technologie à durée 30 ans et les émulsions de bitumes ont vu le jour dans les années 1930. Les
recherches ont continué à être menées et dans les années 70, on parlait des bitumes polymères et 10
ans après les liants modifiés et les additifs ont vu le jour. C’est dans les années 90 qu’on parle de
bitumes spéciaux. [5]
Ils sont le résultat de l'élimination des huiles servant de solvant par évaporation ou distillation du
pétrole brut. Sachant que de tels processus pourraient se produire dans la nature, au niveau des
couches souterraines, les bitumes proviennent en conséquence de deux sources : naturelle ou
industrielle.
Origine naturelle : La production mondiale est très faible puisqu’elle ne dépasse pas 200
milles tonnes ;
Origine industrielle.
La séparation du bitume par solvant permet de séparer les bitumes en asphaltènes et en maltènes :
les asphaltènes représentent 10 à 30% des bitumes, ils constituent la partie insoluble des bitumes
dans les solvants de type n - alcanes et se présentent sous la forme d'un solide dur friable, brun-noir
qui contribue largement à la couleur noir du bitume. Les maltènes, partie soluble correspondent à
l’association des résines et des huiles; les résines ont un rôle essentiel vis-à-vis de la stabilité
colloïdale du bitume, les huiles représentent 40% à 60% du bitume. [5]
Ils sont obtenus par raffinage de bruts pétroliers et ne comportent aucun ajout. D'après leur mode de
fabrication, on peut obtenir des bitumes dont la consistance est variable.
Les conditions climatiques et le type de projet déterminent le choix du type approprié. On distingue
ainsi cinq principaux types de bitume allant du plus dur aux plus mous identifiés par les classes :
20/30 ; 35/50 ; 50/70 ; 70/100 et 180/220. [5]
Les cut-backs ;
Ce sont des bitumes fluidifiés obtenus par un mélange de bitume pur soit avec des fractions légères
de distillation du pétrole telles que le kérosène, soit avec des huiles légères provenant de la
distillation de la houille afin de réduire leur viscosité. À leur exposition aux conditions
Les cut-backs à prise rapide (RC) : Cut-backs composés d'un ciment bitumineux et d'un
diluant de haute volatilité comme l'huile de naphte ou de gazoline ;
Les cut-backs à prise moyenne (MC) : Cut-backs composés d'un ciment bitumineux et
d'un diluant de volatilité moyenne comme le kérosène ;
Les cut-backs à prise lente (SC) : Cut-backs composés d'un ciment bitumineux et
d'huiles de volatilité lente.
Ce sont des bitumes purs dont on a diminué la consistance par incorporation de produits provenant
de la distillation du pétrole pour au moins cinquante pour cent des ajouts, et de la distillation de
goudron de houille. [5]
Mélanges comportant au moins cinquante pour cent de bitume pur. On utilise comme additifs du
brai de houille ou du goudron de houille. [5]
Ce sont des bitumes composés avec ajout de substances ; le plus souvent macromoléculaires autres
que les fines minérales ou additifs d'adhésivité. [5]
Les émulsions de bitume sont des dispersions de fines particules de bitume dans l'eau au moyen
généralement d'un agent émulsif qui est un type de savon résineux qui stabilise le produit.
L'une des particularités des émulsions est qu'ils éliminent les dangers d'incendie et l'effet toxique ;
ce qui n'est pas le cas pour les cut-backs. [5]
Quant aux bitumes préparés industriellement, ils sont réalisés à base de trois sortes de pétrole : [5]
Les pétroles paraffiniques (Pennsylvanie, Galicie, Canada, Ohio) qui ne contiennent pas
de bitume à l'état naturel mais peuvent en donner par transformations se produisant en
cours de distillation ;
Définition ;
Principe de l’essai.
Mesurer la pénétration d’une aiguille de référence dans l’échantillon d’essai conditionné (Bitume).
Les conditions opératoires qui s’appliquent aux pénétrations inférieures ou égales à (500 x 0,1mm),
sont : Température 25 °C, Charge appliquée 100g, Durée d’application de la charge 5s. Pour les
pénétrations supérieures à cette limite, la température d’essai doit être de 15 °C, alors que la charge
appliquée et sa durée d’application restent inchangées. [5]
Définition ;
Principe de l’essai.
Deux disques horizontaux de bitume, moulés dans des anneaux de laiton à épaulement, sont
chauffés dans un bain liquide avec un taux d'élévation de la température contrôlé, alors que chacun
soutient une bille d'acier. La température de ramollissement notée doit correspondre à la moyenne
des températures auxquelles les deux disques se ramollissent suffisamment pour permettre à chaque
bille, enveloppée de liant bitumineux, de descendre d'une hauteur de 25mm. [5]
Les bitumes naturels : le bitume natif de Trinidad, le bitume natif des Bermudes ;
Le bitume existe à l’état naturel sous forme de résidu d’anciens gisements de pétrole dont les
éléments les plus légers ont été éliminés au cours du temps par une sorte de distillation naturelle, les
éléments légers étant très volatils à température ambiante. Extrait à ciel ouvert de gisements qui se
présentent comme de véritables lacs appelés fosses à bitume, le bitume peut aussi se présenter sous
forme de filons en sous-sol. Le plus connu de ces bitumes naturels est le bitume de Trinidad qui
relève du premier type de gisement. [5]
La production mondiale est très faible puisqu’elle ne dépasse pas 200 000 t.
Les bitumes naturels ne sont guère utilisés que comme ajouts pour certaines utilisations
particulières, compte tenu de leurs caractéristiques spécifiques (aptitude à être colorés, effet
stabilisateur pour les asphaltes coulés, etc.). [5]
Bitume de Trinidad épuré : il est extrait par raffinage, il contient une partie minérale, sa
masse volumique est voisine de 1,40 g/cm3, la pénétration à 25 °C est comprise entre 1
et 4 dixièmes de millimètre, et la température bille-anneau supérieure à 90 °C. (Le
bitume « soluble » a une pénétration standard de 3 à 12 dixièmes de millimètres et une
température bille-anneau comprise entre 68 et 78°C).
Figure 11 : Morceaux de bitume provenant d'un gisement naturel en bordure de la mer morte [5]
Les bruts à bitume sont des bruts lourds venant du Venezuela (Boscan, Bachaquero, Lagunillas et
Tia Juana) ou du Moyen-Orient (Safaniya (ou Arabe lourd) et Kuwait). Ces bitumes comprennent
les bitumes purs normalisés (norme NF EN 12591) et les bitumes spéciaux divisés en bitumes de
grade « dur » (NF EN 13924) et en bitumes à susceptibilité améliorée. [5]
Un bitume fluidifié ou cut-back est un bitume dont on a réduit la viscosité en lui ajoutant
un diluant assez volatil (du pétrole ou du kérosène par exemple) ;
Un bitume fluxé est un bitume dont la viscosité a été réduite par l'ajout d'une huile de
fluxage.
Les bitumes sont classifiés selon un essai de qualification. Les bitumes purs et les bitumes routiers
durs sont classés à l'aide de l'essai de pénétrabilité à l'aiguille, les bitumes industriels durs et les
bitumes oxydés avec l'essai de point de ramollissement bille et anneau, les bitumes fluidifiés et les
bitumes fluxés selon leur pseudoviscosité mesurée au viscosimètre. [5]
Figure 12 : Quelques-uns des 14 169 fûts de bitume de Trinidad débarqués à Brisbane (Australie) par le navire
Larchbank, en 1938 [5]
Les quatre (4) premières catégories (durs, semi-durs, semi-mous et mous) servent pour les
répandages à chaud ou pour la fabrication des enrobés, des bétons et des mortiers bitumineux ainsi
que des émulsions et du goudron-bitume. [5]
Il est léger, ductile et souple. Du point de vue mécanique, il se comporte comme un matériau
plastique ou élastique.
Il est insoluble dans l'eau, mais l'on peut en obtenir des solutions dans de nombreux solvants
organiques. Il est pratiquement inerte vis-à-vis de la plupart des agents chimiques usuels. Ses
propriétés peu courantes et la complexité de sa composition ont d'abord conduit à introduire des
essais empiriques destinés à repérer les différentes variétés obtenues, mais l'importance et la
multiplicité des applications qui en sont faites ont ensuite amené producteurs et utilisateurs à
l'étudier plus complètement. [5]
Les moyens modernes d'investigation ont permis d'analyser l'influence de la composition sur les
propriétés physiques et de s'orienter ainsi vers des qualités répondant mieux aux besoins des
utilisateurs. L'étude des propriétés viscoélastiques a permis de comprendre la signification d'essais
empiriques utilisés jusqu'alors et de les relier à des notions fondamentales. Elle a également permis
le calcul du comportement mécanique des bitumes au même titre que celui des autres matériaux de
construction, tels que le béton ou les métaux. [5]
Figure 13 : Historique sur l’apparition des différents polymères. (Brydson, 1999 ; Gilbert, 2016) [7]
L’évolution du plastique corrélée à ses atouts majeurs, font de lui un matériau de substitution, au
détriment des métaux (Gilbert, 2017).Ainsi, l’accroissement du plastique, et ses multiples
applications, le placent au premier rang des parts de marché, devant les matériaux traditionnels
(Duval, 2009) .Sa consommation mondiale est passée de 1.500.000 tonnes en 1950 à 311.000.000
tonnes en 2014 (Cholake et al., 2017).Ses performances le rendent indispensable dans plusieurs
domaines tels que l’automobile, l’agriculture et l’emballage (voir figure). [7]
De nos jours, on compte plus de cinquante différentes familles de plastique dans l’industrie et
chaque famille peut avoir des douzaines de variations. On peut regrouper les matières plastiques en
trois catégories principales :
PEHD (Polyéthylène Haute Densité) utilisé dans des applications à parois épaisses rigides
notamment pour les bouteilles de lait, de détergent et de produits ménagers, flacons de
shampoing, certains sacs poubelles, bouteilles d’huile, barquettes et pots de yaourt, etc ;
PE (Polyéthylène) est le plastique le plus courant et le moins cher, il constitue un bon isolant
électrique. Grâce à ses propriétés, il peut être réutilisé facilement ;
PET (Polyéthylène téréphtalate) est utilisé essentiellement dans les emballages (bouteilles,
pots, barquettes) notamment pour la fabrication de bouteilles à usage unique car il est léger,
n’est pas coûteux et se recycle facilement. Il est, également, utilisé dans la fabrication de
pièces d’équipement et d’automobile. Il est employé en fibres textiles ;
PEBD (Polyéthylène Basse Densité) sert à la fabrication des films d’emballage, sacs
poubelles, films pour l’agriculture, etc ;
PP (Polypropylène) est un polymère très utilisé car il est facile à colorer et n’absorbe pas
l’eau. Il est utilisé dans la fabrication des fibres synthétiques et équipements automobiles,
pots et flacons etc ;
PVC (Polychlorure de Vinyle) est un plastique très instable qui se brise facilement,
toutefois, il constitue un bon isolant électrique, peu combustible et résistant à la chaleur. Il
sert à produire des barquettes, des boites alimentaires, les tuyaux de canalisation, etc ;
Polyuréthanes ;
Polyesters ;
Epoxydes ;
Phénoliques ;
Mélamine.
Le tableau suivant rapporte le nom, l’abréviation et la formule chimique des quelques plastiques
trouvée dans les déchets.
Tableau 2 : Nom, abréviation et formule chimique des principaux plastiques retrouvés dans les déchets (abbou, 2009)
[7]
La catégorie qui retiendra notre attention dans ce mémoire est le thermoplastique (plus
précisément le PET).
Le recyclage, encore appelé « valorisation des déchets » est l’utilisation des résidus et des déchets,
ainsi que l’introduction de matières déjà utilisées dans le cycle de consommation et de production
économique. Il s’agit également de la séparation d’un résidus ou d’un groupe de résidus spécifiques
de la masse totale des déchets solides municipaux, et la transformation de ces déchets en produits
utiles à la fabrication d’autres produits, lesquels peuvent ou non ressembler au produits d’origine.
Le principe du cycle selon lequel la matière est constamment réutilisée, n’est pas une découverte
récente. La nature l’applique déjà depuis des milliards d’années, et avec succès.
Les polymères sont des ajouts largement utilisés dans le domaine routier grâce à leur efficacité et
leur avantage qu'ils fournissent aux enrobés bitumineux.
Certains chercheurs ont déjà menés des tests et formulation des bitumes modifiés avec certains
pourcentages d’ajout de plastique. Vu que le champ de pourcentage est large (2 à 10%), et que nous
cherchons de plus en plus à optimiser nos résultats, il est question pour nous dans ce mémoire
d’apporter des améliorations de formulation de béton bitumineux au bitume modifié à travers
d’autres pourcentages d’ajout plastique PET.
Le béton bitumineux crée généralement la couche supérieure des chaussées appelée couche de
surface. La bonne résistance des bétons bitumineux dépend des granulats et du liant utilisés, ainsi
que du respect des proportions. Ces granulats et liants doivent respecter certaines normes : [5]
Gravillons ;
Sable ;
Filler ;
Le béton bitumineux mince (BBM) : possède une granulométrie de 0/10 ou 0/14. Ce béton
bitumineux est facilement compactable et est parfaitement imperméable. Principalement
utilisé pour les parkings ou les trottoirs, son épaisseur varie de 2.5 à 5 cm.
Le béton bitumineux très mince (BBTM) : c’est sans doute l’enrobé le plus intéressant en
termes de rapport qualité-prix. En effet, il dispose d’une très bonne durée de vie ainsi que
d’une facilité de mise en œuvre. Quelle que soit la granulométrie (0/10 ou 0/6), le BBTM
dispose d’une épaisseur comprise entre 1.5 et 3 cm.
Le béton bitumineux ultra mince (BBUM) : destiné à une couche de roulement, c’est-à-
dire en contact direct avec les pneumatiques des véhicules, il est tout indiqué pour un
parking par exemple. Son épaisseur varie de 1 à 1.5 cm.
Le béton bitumineux à modules élevés (BBME) : ce béton bitumineux fait partie des
enrobés structurants. Il possède une excellente rigidité, une durée de vie importante et une
bonne résistance à l’orniérage. Son épaisseur peut varier de 4 à 9 cm par couche.
Asphalte: roche calcaire imprégnée de bitume. Expression qui désigne le revêtement des
routes.
Une étude de formulation d’un enrobé bitumineux comporte deux phases principales ; à savoir la
composition granulométrique et le dosage en liant optimale à l’aide des résultats de l’essai Marshall.
On choisit une formule qui donne un mélange ayant la meilleure aptitude au compactage et qui
pourrait donner une meilleure stabilité au mélange hydrocarboné. [5]
Les fractions granulaires sont choisies parmi les suivantes : 0/3, 3/8, 8/15, les caractéristiques des
granulats sont représentés comme suit :
Tracer sur le même graphique les courbes granulométriques moyennes des classes
granulaires choisies pour la composition du mélange granulaire, le fuseau granulométrique
relatif au mélange minéral de l’enrobé étudié et la courbe médiane de ce fuseau ;
Les opérations 2 et 3 sont répétées pour l’obtention des proportions des autres classes granulaires.
A partir des courbes moyennes des classes granulaires, on calculera la courbe du mélange minéral le
pourcentage de passants à un tamis pour la courbe de mélange est la somme des pourcentages de
passants au même tamis des courbes des constituants pondérés par les proportions correspondantes.
[9]
La composition granulométrique du mélange devra être, selon le type d’enrobé, à l’intérieur des
fourchettes données dans le tableau précédent:
K : module de richesse qui caractérise l'épaisseur moyenne du film autour des granulats. Il varie de
2 à 2,6 pour les graves bitume (enrobés donnant le maximum de résistance à la déformation), et de
3,3 à 3,9 pour les bétons bitumineux (enrobés plus souples). [9]
α : coefficient correcteur destiné à tenir compte de la masse volumique des granulats (α = 2.65/ ρ).
ρ = masse volumique réelle des granulats = γrél = MVRg =.100/(PG1/ γG1) + (PG2/ γG2) + …
1.5.4.5. La compacité
La compacité "C" est une conséquence directe de la formulation ;
( 𝜸𝒂𝒑𝒑 )
Compacité % = × 𝟏𝟎𝟎.
𝜸𝒓𝒆𝒍
Pour ce calcul, il faut connaître la densité apparente de l’éprouvette, la densité du bitume, la densité
de chacun des agrégats, les pourcentages en poids de chacun des constituants rapportés à 100 (liant
et filler compris). Soit :
γb : la densité du bitume ;
TL : la teneur en liant ;
γrel = MVR = 100 + TL/ (Pb / γb) + (PG1/ γG1) + (PG2/ γG2) + …
Vv =𝟏𝟎𝟎 − 𝑪
( 𝜸𝒂𝒑𝒑 )
La compacité C = × 𝟏𝟎𝟎
𝜸𝒓𝒆𝒍
L'essai Marshall est un essai destructif, effectué en laboratoire selon un mode opératoire bien précis.
L'essai permet de déterminer pour une température et une énergie de compactage données le
pourcentage de vides, la résistance mécanique « stabilité » et l’affaissement « fluage » dits Marshall
d'un mélange hydrocarboné à chaud.
Domaine d'application ;
L'essai s'applique aux mélanges hydrocarbonés à chaud fabriqués en laboratoire ou prélevés sur
chantier (grave bitume, béton bitumineux, et autres mélanges hydrocarbonés à chaud) [5].
Principe de l'essai.
L'essai consiste à compacter des éprouvettes d'enrobés par damage dans un moule Cylindrique de
101,6 mm de diamètre et 63,5 mm de hauteur à l'aide de chocs (cinquante coups par face) produits
par la chute d'une dame de poids normalisé tombant d'une hauteur bien définie selon un procédé
opératoire déterminé, puis à les soumettre à un essai de compression suivant une génératrice dans
des conditions bien définies. Sur les éprouvettes ainsi confectionnées, on détermine entre autre :
Cet essai est réalisé sur une éprouvette cylindrique d'enrobé bitumineux de poids et de section bien
déterminés. Celle-ci est soumise à une compression statique. [5]
Les unes à 18°C pendant une durée de sept jours dans l'air ;
Les autres à 18°C pendant une durée de sept jours dans l'eau.
La résistance des éprouvettes conservées à l'air pendant une durée de sept jours R ;
La résistance des éprouvettes conservées dans l'eau pendant une durée de sept jours r ;
Pourcentage des vides = ((hn - 150)/hn) x 100 ; Compacité C = 100 - % vides = (150X100)/hn.
L'essai PCG traduit la maniabilité de l'enrobe. En effet, plus la pente de la droite est forte, plus le
matériau est maniable.
Cette caractéristique découle des normes qui exigent un certain pourcentage de vides à n girations.
La maniabilité est un facteur important puisqu'elle traduit la facilite de mise en œuvre de l'enrobe
sur le chantier.
Si les valeurs du pourcentage des vides sont conformes et le coefficient de maniabilité favorable,
continuer les essais DURIEZ et la plaque d'orniérage, dans le cas contraire, modifier la formule
d'enrobé.
Une éprouvette cylindrique, maintenue à une température de conditionnement élevée, est placée
entre deux pistons de chargement parallèles et plans. L’éprouvette est soumise à une contrainte de
confinement ≪ σc ≫ à laquelle une contrainte axiale cyclique ≪ σa(t) ≫ vient se superposer.
Figure 25 : Représentation des contraintes exercées sur l’éprouvette dans le cas d'un essai de fluage dynamique
Le module (rapport de la contrainte à la déformation) est calculé pour chaque essai élémentaire
(température, fréquence).
D’après ces résultats, les conclusions suivantes ont été tirées : [5]
Les granulats de la présente étude de formulation ont montré une qualité acceptable pour une
utilisation dans la confection d'un Béton Bitumineux BB 0/14 ;
De ce fait, la recommandation faite par SIDIBE et HAMADI est de diminuer la teneur en liant afin
d’espérer à un fluage compris dans les valeurs acceptables (2 < Fluage < 4)
Ces résultats présentés ci-haut constituent nos éléments de comparaison que nous allons effectuer
par la suite avec notre formulation contenant du PET. Nous allons également appliquez notre
formulation avec un pourcentage de 0% de PET dans le but d’avoir deux résultats témoins de
comparaison et de mieux apprécier les résultats dans l’ensemble.
Les chercheurs sont tous le temps en concurrence pour trouver des matériaux performant,
écologique et a un coût économique abordable pour des projets conséquents.
L’utilisation des fibres remonte à plusieurs décennies, ce matériau procure des caractéristiques très
intéressantes avec une incorporation et une mise en place très facile. Cette partie illustre certaines
fibres et leurs caractéristiques ainsi que leurs domaines d’utilisation qui existent dans le domaine de
la construction.
Au début, les chercheurs ont pensé à ajouter des fibres dans le béton afin d’améliorer les
caractéristiques mécaniques telles que la résistance à la compression et à la traction.
Figure 28 : Propagation d’une fissure dans un matériau en état de service (Beddar, 2007) [5]
L’ajout de fibres est une option pour conférer au béton des caractéristiques élevées à plusieurs
niveaux (mécaniques, physiques et durabilité). Plusieurs types de fibres existent pour le
renforcement des bétons, quelques types sont présentés ci-dessous.
Fibre de verre ;
Fibre métallique ;
Plusieurs types de polymères sont utilisés comme agent modifiant des bitumes. On distingue :
Les polymères thermoplastiques sont subdivisés en deux familles : les élastomères et les
plastomères qui se distinguent, aux températures d’usage, par des comportements différents du point
de vue, (rigidité, déformabilité résilience).
Ce dernier type de fibre (polymère thermoplastique) constitue notre élément additif pour le
renforcement des caractéristiques mécaniques de notre béton bitumineux. Toutes fois, nous
utiliserons les bouteilles plastiques bleues (PET) comme additifs au bitume ordinaire.
La méthodologie repose sur deux principaux axes dont les travaux de terrains et ceux de laboratoire.
Les activités réalisées sur le terrain ont consisté en la collecte de la matière première (PET), le
prélèvement des échantillons et l’approvisionnement en matériaux granulaires et liant. Plus loin,
dans ce chapitre on présente la méthodologie de caractérisation et de mélange des matériaux utilisés
pour élaborer les formulations de béton bitumineux modifié.
L’échantillonnage a consisté à utiliser un équipement approprié. Dans notre cas, à l’aide de pelle
ronde, seau, sacs, des graviers ont été prélevés, emballé dans les sacs puis transporté au laboratoire
pour caractérisation. Le bitume pur dur a été acheté au sein de l’entreprise cité ci-haut et transporté
au laboratoire pour caractérisation. En ce qui concerne les bouteilles plastiques, elles ont été
collectées, broyées et emballées puis conduites à l’usine pour écrasement (à l’aide d’une broyeuse)
afin d’être facilement transportable et d’avoir une quantité suffisante pour les formulations.
L’analyse granulométrique a pour but la classification des granulats d’après les dimensions de leurs
grains, celles-ci étant exprimées en ouvertures de tamis à mailles carrées mesurées en millimètres.
Matériel utilisé ;
Plateau ;
Balance électronique ;
Récipient ;
Pelle de laboratoire ;
Eau ;
Etuve ;
Tamis.
Mode opératoire ;
L’analyse granulométrique que nous avons effectuée a été réalisée de la manière suivante :
Immersion des granulats dans l’eau pendant 18 h minimum dans le but de laver
l’échantillon ;
Superposition des tamis par ordre croissant des diamètres du bas vers le haut ;
Enlever chaque tamis puis peser le refus qu’il contient au fur et à mesure en faisant un
cumul sur le tamis suivant et noter les résultats sur la fiche d’essai.
On détermine :
Refus
Les refus cumulés en pourcentage : RC = × 100
poids total
2.2.1.2. Masse volumique, porosité, coefficient d’absorption et teneur en eau (NF P 18-554)
Masse volumique apparente ;
Matériels utilisés ;
Balance électronique.
Mode opératoire ;
Répéter l’essai pour trois prises au moins et faire la moyenne des résultats obtenus.
𝑀𝑆
La masse volumique apparente est donnée par la relation : 𝜌𝑎𝑝𝑝 =
𝑉𝑎𝑝𝑝
Matériels utilisés ;
Récipient ;
Balance électronique ;
Etuve ;
Mode opératoire ;
Vider le pycnomètre ;
Répéter l’essai une fois ou 2 afin d’avoir comme résultat la moyenne de toutes les
variantes.
𝐌𝟑 −𝑴𝟏
La valeur de la masse volumique absolue sera donnée par : 𝛒𝐚𝐛𝐬 = (𝐌 Où :
𝟐 −𝑴𝟏 )−(𝐌𝟒 −𝐌𝟑 )
La porosité est le rapport du volume des vides d’un matériau et son volume total, elle représente
donc le degré de remplissage de son volume occupé par les vides. La porosité est exprimée en
𝝆𝒂𝒑𝒑
pourcentage (%) et définie par la relation : 𝑷(%) = (𝟏 − ) ∗ 100
𝝆𝒂𝒃𝒔
La compacité est le quotient du volume des grains solides et le volume total du matériau, elle est
exprimée en pourcentage (%) et donnée par la relation suivante : 𝐜 = 𝟏𝟎𝟎 − 𝑷
L’indice des vides est le rapport entre le volume occupé par les vides et le volume de la partie solide
𝑷
des grains, V étant le volume total occupé par les granulats : 𝒆 = (𝟏𝟎𝟎−𝑷)
Coefficient d’absorption ;
Matériels utilisés ;
Récipient ;
Balance électronique ;
Chiffon absorbant ;
Etuve ;
Pelle de laboratoire.
Mode opératoire ;
Peser l’échantillon après l’avoir épongé à l’aide d’un chiffon absorbant, soit Ma sa
masse.
𝑀𝑎 −𝑀𝑠
Le coefficient d’absorption d’eau est donné par la relation : 𝐴𝑏 = 100 𝑀𝑠
Teneur en eau.
Matériels utilisés ;
Etuve ;
Mode opératoire ;
Répéter les étapes précédentes pour 3 échantillons au moins et faire la moyenne des
résultats obtenus pour la teneur en eau.
𝑀ℎ −𝑀𝑑
La teneur en eau est donnée par la relation : 𝜔 = 100 .
𝑀𝑑
Le but de cet essai est la détermination de la propreté superficielle des granulats supérieurs à 2 mm.
Matériels utilisés ;
Tamis de 0,5 mm ;
Balance électronique ;
Mode opératoire ;
𝑀
La masse sèche Ms de l’échantillon soumis à l’essai de propreté est : 𝑀𝑠 = 𝑀 1𝑠 𝑀ℎ
1ℎ
Effectuer l’essai sur le matériau à la teneur en eau à laquelle il se trouve avant essai ;
Tamiser sous eau l’échantillon Mh sur le tamis 0,5 mm jusqu’à ce que l’eau qui s’écoule
soit claire ;
Le tamiser à nouveau sur le tamis de 0,5 mm pendant une minute et le peser, soit m’ sa
masse sèche.
m
La propreté superficielle est donné par : P = M 100
s
Il permet de mesurer la propreté de la quantité d’éléments fins contenus dans le matériau sans
aucune distinction de nature. L’équivalent de sable est le rapport conventionnel volumétrique entre
les grains fins et les autres, il permet donc de caractériser l’importance des fines par une valeur
numérique, plus l’équivalent de sable est élevé, moins le matériau contient des éléments fins
nuisibles. Il s’effectue sur les fractions inférieures à 5mm. Pour calculer l’équivalent de sable il
existe deux types d’essais : visuel ou au piston selon la norme NF P18-598 qui décrit de manière
détaillée le mode opératoire concernant cet essai.
Matériels utilisés ;
Tamis de 5 mm ;
Spatule et cuillère ;
Balance ;
Chronomètre ;
Réglet de 500 mm ;
Goupillon ;
Bacs ;
Eprouvettes ;
Piston taré ;
Mode opératoire ;
Cet essai permet de mesurer la résistance à la fragmentation par choc des éléments d’un échantillon
de granulats. L’essai consiste à mesurer la quantité d’éléments inférieurs à 1,6 mm produite en
soumettant le matériau aux chocs de boulets normalisés dans la machine Los Angeles.
Matériels utilisés ;
Tamis ;
Plateau ;
Balance électronique ;
Pelle et truelle ;
Charge de boulets ;
Moteur ;
Mode opératoire ;
Prélever l’échantillon (15 kg minimum pour les trois classes granulaires nécessaire) ;
Tamiser l’échantillon à sec sur chacun des tamis de la classe granulaire choisie en
commençant par le tamis le plus grand dans le but de séparer l’échantillon initial en 03
classes de 5000 g ;
Faire effectuer à la machine 500 rotations à une vitesse comprise entre 30 et 33 tr/min ;
Laver le refus au tamis de 1,6 mm, égoutter et sécher à l’étuve à 105°C jusqu’à masse
constante ;
𝑚
Le coefficient Los Angeles (LA) est par définition le rapport : 𝐿𝐴 = 5000 × 100
𝑜ù 𝑚 = 5000 − 𝑚′ est la masse sèche de la fraction du matériau passant après l’essai au tamis de
1,6 mm.
L’essai micro Deval permet de mesurer la résistance à l’usure des roches. Cette résistance à l’usure
pour certaines roches n’est pas la même à sec ou en présence d’eau.
Matériels utilisés ;
Tamis ;
Balance électronique ;
Pelle et truelle ;
Appareil Micro-Deval ;
Un moteur ;
Un compte tours.
Mode opératoire ;
Introduire dans le cylindre d’essai, disposé ouverture vers le haut, la charge abrasive
correspondante à la classe granulaire choisie, puis 500 g de matériau ;
Recueillir le granulat et la charge abrasive dans un bac en ayant soin d’éviter les pertes
de granulat ;
Tamiser le matériau dans le bac sur le tamis de 1,6 mm, la charge abrasive sera retenue
sur un tamis de 8 mm ;
Laver l’ensemble sous un jet d’eau et retirer la charge abrasive (à l’aide d’un aimant) ;
𝑚 𝑀−𝑚′
Le coefficient micro-Deval MDE ou MDS est par définition le rapport : 𝑀 × 100 = × 100
𝑀
𝑜ù 𝑚 = 𝑀 − 𝑚′ est la masse sèche de la fraction du matériau passant après l’essai au tamis de 1,6
mm.
Matériels utilisés ;
Gobelets ;
Pénétromètre ;
Thermomètre ;
Récipient à gobelet.
Mode opératoire ;
Verser l’échantillon dans le gobelet préchauffé. La hauteur de l’échantillon doit être > 10
mm à la profondeur à laquelle l’aiguille est susceptible de pénétrer ;
Placer ensuite le gobelet dans un bain d’eau à 25°C pendant 1h30 – 2h00 ;
Déplacer l’aiguille chargée (100 grs) pour qu’elle affleure la surface de la prise d’essai ;
A chaque mesure, replacer la prise d’essai et le récipient de transfert dans le bain d’eau.
Le coefficient de pénétrabilité est la moyenne arrondie à l’unité la plus proche des résultats de 3
mesures effectuées : P = (P1 + P2 + P3) / 3. Ainsi les résultats obtenus après essais sont les suivants :
Matériels utilisés ;
Anneaux ;
Support d’anneaux ;
Bain thermostatique ;
Guides ;
Thermomètre ;
Billes en acier.
Verser l’échantillon dans deux anneaux préchauffés et reposant sur une plaque enduite
d’un mélange de glycérine et de dextrine pour éviter l’adhérence du produit ;
Noter les deux températures à laquelle les billes traverse les anneaux et touche la plaque
du support.
La température de ramollissement est la moyenne des deux températures notées : T = (T1 + T2) / 2.
Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :
2.3. Formulation du béton bitumineux semi-grenu (BBSG 0/14) modifié et test sur les
éprouvettes
2.3.2. Méthodologie de préparation des éprouvettes et réalisation des essais Marshall et Duriez
La préparation des éprouvettes Marshall et Duriez et la réalisation de ceux-ci suivent les étapes
suivantes :
Mise à l’étuve des granulats mesurés ainsi que tous les matériels (moules lubrifiés, cuve de
mélange,…) à 150°C ;
Sortir la cuve de mélange et le placé sur une plaque chauffante à température constante de
150°C ;
Verser les quantités de 10/14, puis 6/10, ensuite 4/6 dans la cuve placé sur la plaque
chauffante ;
Mélanger les granulats se trouvant dans la cuve pendant quelques temps afin d’effectuer les
peser de bitume et plastiques nécessaire pour la formulation ;
Peser les quantités fluides de plastiques et de bitume nécessaire pour la formulation, pour
cela on procède comme suit :
Verser le reste de 0/4 dans la cuve du mélange et continuer à tourner les granulats dans
la cuve sans perte de matériaux ;
Faire de même pour la deuxième gamelle contenant le 0/4 étalé à la seule différence que
cette fois ci c’est le bitume liquide qui est pesé et ajouté dans la cuve sans perte de
matériaux.
Continuer le mélange jusqu’à tous les grains sont enrobés de façon homogène ;
Prélever dans la cuve le matériau homogène tout en évitant la ségrégation et faire les pesées
de 1,0 kg pour remplir les 8 moules Duriez nécessaire, vibrer par piquage le matériau dans le
moule à l’aide d’une règle métallique puis replacer les moules à l’étuve à 150°C ;
Prélever dans la cuve le matériau homogène tout en évitant la ségrégation et faire les pesées
de 1,2 kg pour remplir les 5 moules Marshall nécessaire, vibrer par piquage le matériau dans
le moule à l’aide d’une règle métallique puis replacer les moules à l’étuve à 150°C ;
Attendre que la température de l’étuve monte jusqu’à 150°C avant de passer au compactage
des matériaux dans chaque éprouvette ;
Prendre chaque éprouvette Duriez puis monter sur la machine à compression diamétrale puis
appliquer la charge jusqu’à elle atteint 60 kN puis on bloque la charge constante pendant 5
minutes, ensuite on décharge et on enlève l’éprouvette sur la machine à compression afin de
la laisser reposer à l’air pendant 24 h ;
Prendre chaque éprouvette Marshall puis monter la sur son dispositif de compactage (placer
le papier film sur chaque face du moule) puis compacter le matériau à raison de 50 coups par
Démouler le matériau contenu dans les moules Marshall et Duriez et nettoyer les moules au
pétrole ;
Prendre les mesures (hauteur et masse) à l’aide du pied à coulisse et la balance électrique.
Pour les éprouvettes Duriez, on prend une hauteur par éprouvette tandis que pour les
éprouvettes Marshall, on prend quatre hauteurs (en rotant le pied à coulisse sur les 4 angles)
par éprouvette ;
Choisir en fonction des résultats des moyennes obtenues, les éprouvettes de la pesée
hydrostatique, celles d’immersion à eau et celles d’exposition à l’air ;
Les deux valeurs des éprouvettes Duriez sensiblement supérieures à la moyenne sont
conduites à l’air dans une étuve régler à 18°C pendant 7 jours ;
Le reste de valeurs Marshall et Duriez sont conduites à l’eau. Les éprouvettes Marshall
sont placées dans un bain marré à 60°C pendant 30 min puis portées à l’écrasement
Marshall. Les éprouvettes Duriez sont initialement placées dans la cloche à vide pour
éliminer les bulles d’air pendant 2 h puis mises dans un bain d’eau dans une étuve où
règne la température de 18°C pendant 7 jours.
Pendant le temps de repos des éprouvettes à l’eau, paraffiner les éprouvettes destinées à la
pesée hydrostatique à l’aide de la paraffine afin d’éviter l’infiltration de l’eau dans le
matériau ;
Peser les éprouvettes paraffinées à l’air puis à l’eau et noter les valeurs qui s’affichent sur la
balance ;
Après 7 jours à l’air et à l’eau des éprouvettes Duriez, retirer progressivement les
éprouvettes Duriez puis passer directement au test Duriez.
Passer à la compression les éprouvettes conservées à l’air puis noter la charge maximale
(résistance à la compression ;
Peser les éprouvettes conserver à l’eau et réaliser son écrasement (compression) puis
noter la charge maximale (résistance à la compression.
Figure 33 : Pesée des granulats, mise à l'étuve des matériels et matériaux et chauffage du plastique
Figure 36 : Pesée des BBSG 0/14 nécessaire et remplissage des moules Marshall et Duriez
Figure 37 : Vibrage du matériau, mise à l'étuve des éprouvettes et compression des éprouvettes Duriez
Figure 40 : Mise des éprouvettes à l'air, à eau à température constante et paraffinage des éprouvettes
Ce chapitre est dédié uniquement aux résultats des différents essais effectués sur notre béton
bitumineux non modifié et modifié avec du PET ; et aux analyses qui en découleront. Toutefois, nos
résultats seront comparés comme convenu au préalable au béton bitumineux ordinaire et des
conclusions seront tirées.
Dans la littérature, il existe une multitude d’essais nécessaires pour caractériser le béton bitumineux
formulé ; mais avec le temps qui nous ait court et les problèmes économiques dont nous avons faits
face durant notre recherche, quelques essais de base ont été réalisé (essais de niveau 1) pour
caractériser notre BBSG 0/14 non modifié et modifié à base du PET. Les résultats sont les suivants :
Mh 2 377 g
Ms 2 325 g
100,00
80,00
Tamisât
60,00
Gravier
carrière
Razel de
40,00
logbadjeck
20,00
-
- 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00
Tamis
Observations ;
𝟏
𝑴𝒇 = ∑ 𝒓𝒆𝒇𝒖𝒔 𝒄𝒖𝒎𝒖𝒍é𝒔 𝒆𝒏 % 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒂𝒎𝒊𝒔 {𝟐, 𝟓 − 𝟓 − 𝟏𝟎 − 𝟐𝟎} =
𝟏𝟎𝟎
Interprétation.
Les granulats prélevés (provenant de la carrière Razel de Logbadjeck) ont une granulométrie allant
de 2 mm à 20 mm ; donc contient les 4/6, 6/10 et 10/14 nécessaire pour la formulation de notre
béton bitumineux. Il est donc question pour nous de trier nos échantillons et de ressortir les
différentes classes granulaires (4/6, 6/10 et 10/14) de granulats. Pour la classe granulaire 0/4
3.1.1.2. Résultats masse volumique, porosité, coefficient d’absorption et teneur en eau (NF P 18-
554)
Masse volumique apparente ;
1 1,640352802
2 1,627918822
Sable carrière 0/4
3 1,622634391
1,630
1 1,318001872
2 1,27220258
Gravier 4/6
3 1,267309493
1,286
1 1,288160321
2 1,285828949
Gravier 6/10
3 1,298418354
1,291
1 1,347066301
2 1,32546226
Gravier 10/14
3 1,319711545
1,331
Coefficient d’absorption ;
1 0,13
2 0,27
Sable carrière 0/4
3 0,50
0,30
1 0,315
0,42
m
La propreté superficielle est donné par : P = 100 = 𝟐, 𝟕𝟔%
Ms
Observations.
Nos granulats prélevés ne comportent que 2,76% d’impuretés ; donc est propre à 97,24%.
Toutefois, pour notre formulation, les classes granulaires doivent être lavées et séchées à l’étude
conformément à la norme NF P 18-553 pour avoir un granulat plus sain.
1 2
H1 12,7 12,5
H2 8,9 10,1
1
Mf = ∑ refus cumulés en % des tamis {0,16 − 0,315 − 0,63 − 1,25 − 2,5 − 5} = 2,43
100
Observations.
LA 33 33 29 < 35
Observations.
MDE 22 21 17 < 25
On observe que nos granulats ont une bonne résistance à l’usure en présence d’eau.
5% 6% 7%
P (mm) 35 34 33 32
[35 ; 50]
Classe [35 ; 50] [30 ; 45] [30 ; 45] [30 ; 45]
Observations
Nous observons que notre bitume est belle et bien classé bitume [35 ; 50] et que
l’augmentation des pourcentages de PET fondu augmente la pénétrabilité du bitume jusqu’à
changement de classe à une classe de bitume plus dur. Donc plus on augmente le plastique
(PET) fondu, la pénétrabilité du bitume augmente ce qui rend le bitume plus dur.
5% 6% 7%
Observations.
NB : Ces observations faites sur le mélange bitume + PET nous permettent de projeter les
résultats attendu sur le BBSG 0/14 à formuler. Ainsi, ces résultats de pénétrabilité et point de
ramollissement nous laisse croire que les résultats du BBSG 0/14 seront meilleurs au fur et à
mesure qu’on augmentera le pourcentage de plastique (PET).
Cette supposition sera confirmée ou infirmée à la fin de notre travail par des tests Marshall et
Duriez que l’on effectuera sur notre BBSG 0/14.
1 0,252565217
2 0,239664963
PET
3 0,245726528
0,246
1 1,37480916
PET 2 1,31
1,35
100,00
21%
80,00
21%
60,00
Tamisât
10%
10 / 14
40,00 6 / 10
4/6
Série4
20,00 48% Référence
95
5
- Partage 1
- 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
(20,00)
Tamis
La composition granulaire de notre béton bitumineux semi-grenu est présentée par le graphique en
anneau suivant :
Ensuite, à partir des courbes moyennes des classes granulaires, nous avons calculé la courbe du mélange
minéral, le pourcentage de passants à un tamis pour la courbe de mélange est la somme des
pourcentages de passants au même tamis des courbes des constituants pondérés par les proportions
correspondantes. Ainsi la courbe granulométrique du mélange est présentée comme suit :
100,00
80,00
Tamisât
60,00
Mélange
Min
40,00
Médiane
Max
20,00
-
- 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00
Tamis
Cherchons α ;
𝛂 = 𝟎, 𝟗𝟔𝟕𝟏𝟓𝟑𝟐𝟖𝟒𝟔𝟕𝟐
Cherchons ∑ ;
∑ = 5,99 kg/m2
Calcul de P
5
P = 0,97 × 3,9 × √5,99 = 𝟓, 𝟒𝟏% ; 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝟓, 𝟓𝟎%
Dans notre formulation, nous choisissons dans la plage de 2 à 10% de plastique, les pourcentages
suivants : 5% ; 6% et 7% : ceci dans le but de réduire la quantité de bitume (5,5%) à utiliser. Ainsi
nous avons les différentes formulations résumés dans le tableau suivant :
Désignations 0/4 (l) 4/6 (l) 6/10 (l) 10/14 (l) Bitume (l) PET (l) BB
Ainsi après les mélanges effectués conformément aux normes, des tests (Marshall et Duriez) ont été
réalisés sur des éprouvettes constituées et nous avons obtenu les résultats suivants :
Stabilité
9 8 7 10 11 11 12 11 14 12 13
(kN)
Moy. S
8 10,33 11,33 13 9,11 > 10
(kN)
Fluage
3,63 3,63 3,79 4,28 4,26 4,07 4,06 3,98 2,79 2,96 2,79
(1/10mm)
Moy. F
3,68 4,28 4,03 2,85 4,41 2à4
(1/10mm)
Q.M
2,48 2,20 1,85 2,34 2,58 2,21 1,97 2,26 5,02 4,05 4,66
(kN/mm)
3.3.2. Analyses
SIDIBE et HAMADI avec une teneur en liant de 5,96% de bitume ont obtenu une stabilité
Marshall de 9,11 kN (qui est inférieur aux spécifications mais acceptable pour certaines routes) et
un fluage de 4,41 qui n’est pas dans la plage recommandée ; ainsi ces derniers ont recommandés de
diminuer la quantité de bitume pour espérer un bon fluage.
C’est dans cette optique que nous avons effectué la formulation F0 (0% de PET avec 5,50% de
bitume < 5,96%) et nous avons obtenu une stabilité Marshall de 8 kN < 9,11 kN des résultats
témoin mais un fluage de 3,68 qui est dans la plage recommandée.
Le but étant de voir le comportement du plastique (PET) dans le béton bitumineux, les formulations
F1 ; F2 et F3 ont été réalisés et nous avons obtenus les résultats présentés dans le tableau ci-haut.
Ainsi nous pouvons dire que :
Résistance après
6,17 6,30 7,36 7,43 ≥ 6 Mpa
immersion (r)
Résistance sans
8,16 8,36 9,62 9,88
immersion (R)
Tenue à l’eau
0,76 0,75 0,77 0,75 ≥ 0,75
(r/R)
La résistance après immersion croit avec l’augmentation de pourcentage de PET : ce qui est
un bon résultat ;
La tenue à l’eau varie progressivement de façon discontinue tout en restant dans la plage des
spécifications.
Au vue de tout ceci, la formulation F3 (7% de PET) présente les meilleurs résultats.
( 𝛄𝐚𝐩𝐩 )
Vv = 𝟏𝟎𝟎 − 𝐂 et C =( ) × 𝟏𝟎𝟎
𝛄𝐫𝐞𝐥
Ainsi, pour chaque éprouvette de chaque essai, nous avons obtenu les compacités suivantes :
COMPACITES MOYENNES
Au vue de tout ceci, la formulation F3 (7% de PET) présente de meilleurs résultats. Toutefois les
compacités peuvent être améliorées si nous utilisons un sable riche en éléments fines.
Parvenu au terme de notre recherche, il était question pour nous d’évaluer les caractéristiques
mécaniques d’un bitume modifié avec du PET en vue de l’amélioration des caractéristiques
mécaniques du béton bitumineux ordinaire. Nous pouvons dire que notre objectifs a été atteint à
travers les résultats des essais Marshall et Duriez qui ont montrés que :
La résistance après immersion croit avec l’augmentation de pourcentage de PET : ce qui est
un bon résultat ;
La tenue à l’eau varie progressivement de façon discontinue tout en restant dans la plage des
spécifications ;
La compacité Marshall évolue de façon discontinue (croit et décroit) et reste hors de la plage
recommandée. Cet inconvénient peut s’expliquer par la pauvreté en éléments fines de notre
sable carrière 0/4 ;
Au vue de tous ces résultats, nous avons retenu la formulation 3 (7% de PET) comme modèle car
elle présente de meilleurs résultats comparés aux autres formulations.
Donc nous pouvons dire que l’utilisation des bouteilles plastiques (PET) dans le béton bitumineux
accroit la résistance, la compacité et la stabilité de ce dernier ; baisse le fluage, diminue le coût de
construction et favorise la valorisation des déchets plastiques (assainissement de l’environnement).
Réaliser un apport en filler ou en éléments fins dans notre sable carrière ou prélever un sable
carrière contenant au moins 12% d’éléments fins et refaire les tests Marshall et Duriez pour
avoir une bonne compacité ;
Perspectives :
Nous avons uniquement réalisé les tests de niveau 1 (Marshall et Duriez) dans notre travail. Mais
nous devrions :
Réaliser les tests de niveau 2 (Marshall, Duriez + orniérage), 3(Marshall, Duriez, orniérage
+ module complexe ou traction directe) et 4(Marshall, Duriez, orniérage, module complexe
ou traction directe + fatigue) pour observer globalement le comportement du plastique dans
le béton bitumineux ;
Réaliser une étude de prix pour confirmer la réduction du coût de construction dans
l’utilisation des déchets plastiques.
[1] GUERBOUZ Meriem et MERABTI Sabah (2022). Etude de formulation d’un béton
bitumineux semi-grenu et contrôle de compacité –par carottage – après mise en service. Cas
d’agrégats de Mansouria – Adrar. Etude de formulation d’un béton bitumineux semi-grenu et
contrôle de compacité –par carottage – après mise en service. 140 pages ;
[3] AYAD Elhadj et BADJEBBAR Abderrahim (2020). Etude de comportement d’un micro-
béton bitumineux renforcé par des déchets plastiques. mémoire finale11111 (1)_compressed. 66
pages ;
[4] KEMASSI Nassima (2019). Bitume Hautement Modifies par Polymère (HiMA): Influence des
polymères sur la viscosité des liants – Etude de cas : D0234. Bitume Hautement Modifies par
Polymère. 85 pages ;
[5] SIDIBE AISSATA et HAMADI HOUSSAM (2020). Amélioration du béton bitumineux par
des polymères issus du recyclage. mémoire M2 Sidebe Hamadi 2020.pdf_Génie civil.._Matériaux
en génie civil. 71 pages ;
[7] CHABANE JUBA (2020). Synthèse bibliographique sur le plastique. Chabane Juba. 51 pages ;
[8] AKUMBOM Vishiti. Cours d’assainissement. Non publié. « Gestion des déchets solides.
Techniques_de_Traitement_des_Déchets_Solides_025132 ». 117 pages ;
[9] Baba Mohammed Elamin (2021). Etude de la formulation d’un béton bitumineux semi-grenu
BBSG 0/14 pour couche de roulement : cas de granulats. Etude de formulation d’un béton
bitumineux semi-grenu BBSG 014 pour couche de roulement Cas de granulats d’Adrar. 89 pages ;
[10] NGHOTOUOM Francine (2023), « formulation d’un béton BCR et dimensionnement d’une
piste de station-service : cas de la station-service Neptune Oil Deido » Mémoire de Master en Génie
Civil, IUC de Douala ; 109 pages.
[12] P.Y. PENNARUN (2001), « Migration à partir de bouteilles en PET recyclé - Elaboration et
validation d’un modèle applicable aux barrières fonctionnelles », Thèse de Doctorat en chimie,
Université de Reims Champagne, U.F.R. Sciences Exactes et Naturelles, Ardenne ;
[14] SADOUN, Souhila (2011) Etude du renforcement du béton bitumineux recyclé par les
granulats plastiques. 162 pages ;
[17] Félix Doucet, ing. M. Sc. A. et Bruno Auger, tech. spéc. Détermination du module complexe
des enrobés. 1066736. 154 pages ;
Mh
Ms 1 523
Gravier 4/6 carrière Razel de logbadjeck
Passoires Tamis Refus partiel Refus cumulés Refus cumulés Tamisât
Module
(mm) (mm) (g) (g) (%) (%)
41 12,5 10,00 - - - 100,00
40 10 8,00 6,00 6 0,28 99,72
39 8 6,30 59,00 65 3,05 96,95
38 6,3 5,00 1 567,00 1 632 76,51 23,49
37 4,00 463,00 2 095 98,22 1,78
36 3,15 31,00 2 126 99,67 0,33
35 2,60 1,00 2 127 99,72 0,28
34 2,00 1,00 2 128 99,77 0,23
Mh 2 181
Ms 2 133
Gravier 6/10 carrière Razel de logbadjeck
Passoires Tamis Refus partiel Refus cumulés Refus cumulés Tamisât
Module
(mm) (mm) (g) (g) (%) (%)
42 16 12,50 - - - 100,00
41 12,5 10,00 51,00 51 2,04 97,96
40 10 8,00 1 165,00 1 216 48,64 51,36
39 8 6,30 1 126,00 2 342 93,68 6,32
38 6,3 5,00 165,00 2 486 99,44 0,56
37 4,00 6,00 2 492 99,68 0,32
36 3,15 4,00 2 496 99,84 0,16
Mh 2 556
Ms 2 500
Mh 2 382
Ms 2 330
Ecrasement Duriez.