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Département de Department of
Génie Civil Civil Engineering
Pr. MADJADOUMBAYE
Encadreur :
R EMERCIEMENTS
Les membres du groupe 31 pour l’abnégation et les efforts fournis par chacun pour la
réalisation de cet exposé.
La famille, les amis et les proches de tous les membres du groupe 4 ayant eu un
apport dans l’élaboration de ce travail.
D EDICACE
A
Tous les étudiants de la promotion 2023 du Génie Civil et Urbanisme de
L’ENSPY
T ABLE DE MATIERES
I Boues de vidanges.......................................................................................................................13
I.1 Definition..............................................................................................................................13
I.2 Origine..................................................................................................................................13
I.3 Importance de la gestion des boues.....................................................................................14
II COMPOSITION DES BOUES DE VIDANGES......................................................................15
II.1 CARACTERISTIQUES PHYSICO CHIMIQUES............................................................................15
II.1.1 Nutriments....................................................................................................................15
II.1.2 Azote.............................................................................................................................16
II.1.3 Phosphore.....................................................................................................................16
II.1.4 PH.................................................................................................................................17
II.1.5 Matières sèches............................................................................................................17
II.1.6 Demande Biochimique en Oxygène et Demande Chimique en Oxygène......................18
II.1.7 Huiles et graisses..........................................................................................................19
II.1.8 Sables et gravillons.......................................................................................................19
II.1.9 Déchets solides.............................................................................................................20
II.2 CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES.......................................................................................21
II.2.1 Germes pathogènes contenus dans les boues de vidange...........................................21
CONCLUSION…………………………………………………………………………
………………….38
BV : boues de vidange
MS : matières sèches
MV : matières volatiles
IB : indice de boue
PH : potentiel d’hydrogène
LISTE DE FIGURES
Figure 1 Déchets solides des boues de vidanges...................................................................20
Figure 6 Un dégrilleur............................................................................................................33
LISTE DE TABLEAUX
Tableau 1 liste non – exhaustive des germes pathogènes que l’on peut trouver dans les fèces
et symptômes.............................................................................................................................21
R ESUME
A BSTRACT
10
I NTRODUCTION
L
e monde actuel est en pleine urbanisation. Entre 2016 et 2045, on estime que le
nombre de citadins devrait augmenter de 50 %, passant de 4 à 6 milliards de
personnes. Une grande partie de cette croissance est enregistrée dans les pays à
faible revenu. Ainsi on observe la naissance de nombreux problèmes d’assainissement des
déchets liquides (eaux usées et excrétas) et solides (les ordures ménagères et non ménagères).
De nombreuses villes sont dépourvues de réseaux d’égouts et, même lorsque ceux-ci existent,
les réseaux sont souvent limités aux quartiers des affaires et aux zones à haut revenu. Ce
mode d’assainissement pousse les promoteurs et les ménages à réagir à cette situation en se
dotant de leurs propres installations sanitaires à savoir les fosses septiques, les latrines
traditionnelles et les toilettes publiques. Cependant, les boues s’accumulent dans les fosses,
11
12
I Boues de vidanges
I.1 Definition
L’OMS désigne les boues de vidange comme « des produits issus du curage des fosses
septiques ou des fosses recevant toutes les eaux provenant de l’assainissement individuel. Ces
boues sont composées de matières décantables et flottées stockées dans l’ouvrage » (Franceys,
Pickford, et Reed 1995). La concentration en matières sèches dans ces boues est « très
variable et est fonction du taux de remplissage en boues de la fosse vidangée et plus
particulièrement des eaux usées surnageant » (Ministère français de l’environnement, 2005).
Au Cameroun, les boues de vidange sont définies comme les matières issues des ouvrages de
l’assainissement autonome individuel et public. Cependant la gestion de ces boues demeure
toujours un défi majeur pour le pays.
Selon TSAMA et al. (2010) et Zurbrugg (2013), les boues de vidange sont des mélanges
constitués d’excréments humains, d’urine et d’eaux usées qui proviennent des dispositifs
d’évacuation autonome et semi-collectif comme les latrines, les toilettes publiques, les
fosses septiques et les puisards .
I.2 Origine
C’est la technologie la plus utilisée par les populations du Cameroun . Elle consiste en une
excavation dans le sol, non maçonnée ou partiellement maçonnée, qui reçoit les excrétas, les
urines, les matériaux de nettoyage anal (papier, feuilles, eau, etc.) et même l’eau de douche et
de pluie dans la plupart de cas.
13
Puits d’infiltration
Le puits d'infiltration est un dispositif permettant l’évacuation, l’infiltration d'effluents ayant
subi un traitement complet ou des eaux pluviales à travers une couche superficielle
imperméable afin de rejoindre la couche sous-jacente perméable et à condition qu'il n'y ait pas
de risques sanitaires pour les points d'eau de consommation (même critères que pour les
latrines). Le puits d'infiltration doit être garni, jusqu'au niveau du tuyau d'amenée des eaux, de
matériaux calibrés d'une granulométrie de 40mm à 80mm.
La gestion de ces boues telle qu’elle est actuellement pratiquée se limite habituellement à la
vidange des installations assurée par les services municipaux ou des entreprises privées et ne
prévoit généralement pas de système d’élimination .
Les conséquences d’une telle situation peuvent être mineures dans les zones de faible densité
de population. En zone urbaine, en revanche, les atteintes à la qualité de l’environnement
14
Tous ces problèmes pourraient être évités grâce à un système adapté de gestion des boues de
vidange incluant un système adéquat de vidange des systèmes d’assainissement, garantissant
un risque minimum lors du maniement et du transport et prévoyant un système de traitement
des boues aboutissant à une élimination ou une réutilisation sans danger.
Les boues de vidanges sont formées d’écumes (graisse et matière flottante), des sédiments
et de l’eau soutirés de la fosse lors de la vidange.
Il s’agit ici des constituants communément utilisés pour la caractérisation des boues de
vidange.
II.1.1Nutriments
15
II.1.2 Azote
II.1.3 Phosphore
16
II.1.4 PH
II.1.5Matières sèches
Les (MS) des boues de vidange sont constituées de différentes matières organiques
(volatiles) et inorganiques (non-dégradables). Elles comprennent les matériaux flottants, les
matières décantables, colloïdales et solubles. Les paramètres habituellement mesurés sont les
matières sèches, leur fraction volatile ou minérale, les matières en suspension et les matières
dissoutes. Les (MS) sont déterminées par séchage à l’étuve pendant 24 heures à une
température de 103 à 105 °C. Les matières volatiles (MV) correspondent à la fraction qui se
consume à la température de 500 °C et sont également considérées comme représentant la
fraction organique. Les matières encore présentes après la combustion constituent la partie
non dégradable que l’on appelle aussi la « fraction minérale ». Le taux de MV par rapport aux
MS indique la quantité relative de matière organique dans les boues et est utilisé comme
indicateur de leur stabilité biochimique.
La matière sèche est un paramètre important car il est à la base du dimensionnement et
de la conception des procédés de traitement comme les lits de séchage plantés et non-plantés.
Les matières en suspension sont définies comme étant celles qui sont retenues par filtration,
alors que les matières solubles sont celles qui passent à travers le filtre. Leur quantité dépend
donc de la taille des pores du filtre utilisé. Pour l’analyse des eaux usées, on utilise
généralement des filtres de 0,45 μm, mais qui peuvent aller jusqu’à 2,0 μm. Les boues de
17
On appelle « matières décantables » les matières qui décantent dans un laps de temps
donné, comme par exemple les matières décantées dans un cône Imhoff après 30 à 60
minutes. C’est ce qui détermine l’indice de boue (IB) et est utilisé pour la conception des
bassins de décantation.
La DBO mesure l’oxygène dont ont besoin les microorganismes pour dégrader la matière
organique. La méthode d’analyse normalisée implique une incubation à 20 °C pendant 5
jours pour un résultat en DBO5 exprimée en mg de O2/L. Les eaux usées sont considérées
comme peu concentrées pour une DBO5 de 200, moyennement concentrées pour 350,
concentrées pour 500 et très concentrées au-dessus de 750 mg/L. les boues de vidange
sont plus concentrées en DBO5 que les eaux usées très concentrées. Les matières non-
carbonées peuvent aussi consommer de l’oxygène, comme par exemple pour l’oxydation
de l’azote ammoniacal en nitrate, ce qui est susceptible d’augmenter la valeur de DBO de
l’analyse.
Pour éviter cela, il est possible d’inhiber la nitrification par ajouts de substances
chimiques. La granulométrie des matières organiques a aussi un impact : les particules les
plus petites et les plus solubles ont une réaction plus rapide en DBO. D’autres facteurs
sont à prendre en compte pour la représentativité de l’analyse, comme la filtration de
l’échantillon, les dilutions et les méthodes de prélèvement. La DBO ne correspond qu’à
la partie organique biodégradable. La demande en oxygène nécessaire à l’oxydation
18
La mesure de la DCO se réalise au laboratoire sur la base d’une méthode sous chauffage à
reflux.
II.1.7Huiles et graisses
Les huiles et les graisses ont des origines multiples, comme le lard, les viandes, les
graines et les noix, le kérosène et les huiles lubrifiantes. Leur quantité dans les boues de
vidange est à prendre en compte : elles peuvent diminuer la solubilité et donc la
dégradation biologique, mais aussi augmenter l’épaisseur de la couche d’écume dans les
bassins de décantation, provoquer des problèmes de maintenance et générer un film à la
surface des eaux rejetées dans l’environnement.
La détermination des huiles et des graisses peut être réalisée par extraction avec des
solvants. La mesure s’exprime en huiles et graisses totales solubles dans le solvant utilisé.
19
II.1.9Déchets solides
Des déchets solides se retrouvent dans les dispositifs d’assainissement des ménages pour
plusieurs raisons, notamment en cas d’absence de filière fonctionnelle de collecte et de
gestion des ordures ménagères. Les produits d’hygiène menstruelle et les couches des
bébés sont aussi souvent jetés dans les dispositifs. Pour décourager leur introduction dans
les toilettes, des campagnes de sensibilisation peuvent être mises en œuvre. Les déchets
solides sont susceptibles de causer des problèmes au niveau de la vidange, de bloquer les
canalisations et les pompes, d’augmenter les volumes requis pour le stockage et le
traitement et de nuire à la qualité finale des produits issus du traitement.
La mise en place d’un dégrilleur permet de limiter les risques de blocage dans le procédé
de traitement. Certaines études ont permis d’observer que les déchets organiques
dégradables constituaient la grande partie des matières dégrillées des boues de vidange
pour représenter typiquement 48 % des déchets dégrillés totaux en masse de matière
sèche. Les autres matériaux sont les cailloux, les gravats, le sable et les fines particules
(29 %), le fer, le bois et les textiles (20 %), puis les plastiques (3 %). Les métaux sont
présents en faible concentration dans les boues de vidanges. Les principaux métaux
rencontre sont : le fer 200mg/l, l’aluminium (50 à 250 mg/l), zinc 35mg/l le
cuivre(10mg/l)
20
L’exposition à des boues de vidange non-traitées doit toujours être considérée comme un
risque pour la santé. Le niveau de réduction en germes pathogènes pour le traitement des
boues est à apprécier selon le mode de réutilisation ou de mise en dépôt envisagé et, pour
le traitement des effluents, selon le mode de réutilisation ou de rejet prévu.
Les germes pathogènes courants susceptibles d’être présents dans les fèces et leurs
conséquences sur la santé sont présentés dans le tableau suivant.
Tableau 1:Liste non-exhaustive des germes pathogènes que l’on peut trouver dans les fèces et les symptômes
associés
21
Tableau 1 liste non – exhaustive des germes pathogènes que l’on peut trouver dans les fèces
et symptômes
22
23
Les bactéries coliformes sont établies dans l’appareil intestinal et omniprésentes dans les
excréta. Leur présence dans l’environnement est donc utilisée comme indicateur de
contamination fécale. Escherichia coli (E. coli) est l’organisme cible habituellement
utilisé pour identifier la contamination fécale dans l’environnement. L’indicateur n’est pas
fiable à 100 % car il existe des biais, en particulier des bactéries du même genre
qu’Escherichia qui peuvent se développer dans l’environnement. Des méthodes de mesure
existent pour quantifier les coliformes totaux, les coliformes fécaux et E.coli. Ces
bactéries sont utilisées comme indicateurs de la pollution fécale dans l’environnement
mais ne sont pas liées à la contamination virale ou protozoaire. Elles ne fournissent donc
pas nécessairement une bonne indication de la réduction de l’ensemble des pathogènes à
travers les procédés de traitement des boues de vidange.
II.2.3 Helminthes
II.2.4 Virus
La quantification des virus totaux présents dans les boues de vidange peut être effectuée à
l’aide d’un microscope électronique. La méthode d’évaluation la plus simple consiste
cependant à mesurer leurs effets sur des hôtes. Le bactériophage est couramment utilisé
comme indicateur viral.
24
Au regard de la littérature, les boues de vidange sont des produits d’une acidité proche
de laneutralité (à tendance alcaline) et fortement minéralisés. La conductivité moyenne est de
l’ordre de 3mS/cm et peut atteindre 15 mS/cm. Les BV sont des substances dont la matière
organique oxydable est importante. De manière générale, les valeurs de DCO et DBO5 tirés
de la littérature montrent un rapport DCO/DBO5 variant entre 2 et 10 avec d’avantage de
valeurs supérieures à 5 (Canler, 2010 ; Troesch, 2009 ; Lienard et al., 2008 ; Heinss et al.,
1998). Ceci montre que les boues de vidange sont des composés difficilement biodégradables.
En effet, la matière organique facilement biodégradable a déjà été dégradée dans les fosses
des ouvragesdont elles proviennent. Ce qui s’explique par le temps de séjour important du
produit en milieu anaérobie ou très faiblement aérobie et par une fraction particulaire
importante nécessitant des mécanismes d’hydrolyse avant leur traitement biologique. La
mesure de laDBO5 pour ce type de produit très hétérogène est susceptible de générer trop
d’erreurs, la mesure de la DCO est donc plus adaptée et largement suffisante (Canler, 2010).
La matièresolide représente 0,1% à 13% des boues de vidange. La fraction particulaire de la
matière solide contenue dans les boues représente souvent plus de 25% de celle-ci et environ
60% de cette fraction est constituée de matières organiques.
25
L’évaluation du taux d’accumulation ou production spécifique des boues dans les fosses
se fait en général par mesure successive, à partir d’une règle conçue à cet effet, de la hauteur
de boues accumulées au fil du temps (Norris, 2000 ; Brandes, 1977). Un modèle simplifié de
l’ADM1 (Anaerobic Digestion Model 1) a également été utilisé par Elmitwalli (2013) à cet
effet.La quantification des boues à partir des taux d’accumulation des boues est donnée par
l’équation
Cette méthode est simple et relativement facile à appliquer. Elle fournit une estimation rapide
des volumes de boues àévacuer à l’échelle d’une ville .
La méthode des volumes vidangés est principalement basée sur le volume moyen des boues
extraites des fosses des ouvrages d’ANC. La quantification des boues par cette méthode est
donnée par l’équation .
26
Le volume moyen vidangé mécaniquement peut être évalué soit à partir des dimensions des
ouvrages en tenant compte d’un volume de fond souvent non aspiré, soit à partir de
l’évaluation des boues déversées. Le volume moyen vidangé manuellement correspond en
général au volume de la fosse de l’ouvrage.
27
Les boues de vidange peuvent être extraites des fosses uniques ou septiques par des
techniques manuelles ou mécanisées, en utilisant de simples outils, des camions de
vidange,
Il est important de préciser quelles sont les propriétés des boues de vidange, pour bien
comprendre les défis que représentent leur collecte et leur transport. Ces propriétés sont
principalement liées à la teneur en eau des boues, à leur âge, a la présence d’éléments non
biodégradables et à leur teneur en matières organiques. Dans une latrine a fosse unique
par exemple, les boues les plus récentes, déposées sur la partie haute du volume stocké,
présentent des teneurs en eau et en matières organiques supérieures à celles des boues
accumulées au fond de la fosse et ont, par conséquent, une densité moindre. La fraction
supérieure est ainsi moins visqueuse et plus facile à extraire. L’absence d’eau et de
matière organique dans la couche plus profonde, plus ancienne, souvent qualifiée
d’épaisse rend l’extraction des boues plus complexe. En fonction des techniques
d’extraction, les boues épaisses doivent souvent être mélangées à de l’eau pour faciliter
leur pompage. Il en résulte que la période d’accumulation des boues constitue un
indicateur de la facilité avec laquelle les boues de vidange peuvent être extraites.
28
standards ou spécifiques, pour évacuer les boues vers les stations de transfert ou de
traitement. Parmi ces équipements, on peut distinguer ceux qui utilisent la
traction/propulsion humaine ou animale et ceux qui sont entrainés par des moteurs
thermiques. Les aspects à prendre en compte pour le transport des boues de vidange
incluent :
Le type de véhicule à utiliser, en tenant compte de son état technique, de sa
maintenance, des licences et des permis nécessaires, ainsi que des points de
stationnement quand il n’est pas en service ;
Le type d’équipement d’extraction des boues, y compris les tuyaux, les pompes, les
tarières et tous les autres outils de travail ;
Le matériel de nettoyage, qui comprend les pelles, les désinfectants, les matériaux
absorbants et les sacs poubelles ;
Les compétences de l’opérateur, notamment les formations et les certifications
potentiellement requises pour exercer son activité ;
Les procédures à suivre, y compris la règlementation de la circulation routière et les
activités au niveau du site de traitement ;
Les autres aspects tels que l’utilisation des stations de transfert, la santé et la sécurité
des travailleurs, ainsi que les technologies émergentes.
Divers types de chariots sont utilisés, aussi bien pour le transport de matériel que pour
celui des boues de vidange. Typiquement, les chariots se composent d’un plateau monté
sur un essieu, doté d’une ou de plusieurs roues. Des récipients pouvant contenir jusqu’à
200 litres de boues sont transportés sur ces chariots qui sont tractés ou poussés. Les
chariots sont conçus pour être manœuvrables dans des espaces étroits et peuvent desservir
29
Les moyens de transport motorisés présentent des capacités de charge et des vitesses de
déplacement supérieures à celles des transports à propulsion humaine et peuvent donc
desservir des périmètres plus étendus. Si l’exploitation et la maintenance de ces
équipements sont généralement plus complexes, leur utilisation est très répandue dans les
pays à revenu faible. Lors du choix de ce type d’équipement, il est important de vérifier
que les connaissances et les compétences techniques requises pour les réparations sont
disponibles localement.
Les tricycles à moteur sont les plus petits équipements motorisés à faible couts utilisés par
les vidangeurs. Leurs petites dimensions leurs permettent de circuler dans les rues étroites
auxquelles les véhicules de plus grande capacité ne peuvent accéder. Des modèles de
30
Il existe de nombreuses technologies de traitement des boues de vidange, qui peuvent être
associées de différentes façons. Tous les procédés de traitement donnent lieu à des produits
qui pourront être soumis à un traitement complémentaire, stockés ou encore commercialisés
en vue de leur valorisation. L’utilisation des produits issus du traitement doit être prise en
compte dès la phase de conception globale de la filière de gestion des boues de vidange, car
un produit est intrinsèquement lié à un procédé de traitement donné. La synthèse des
possibilités de valorisation est présentée dans le tableau suivant.
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PROCÉDÉ DE TRAITEMENT OU DE
PRODUIT PRODUCTION
Compost.
Granulés (pellets).
Dans cette partie de notre travail il sera question de présenter le processus du traitement et
d’obtention de la boue sèche. Ainsi pour parvenir à notre objectif nous allons vous présenter
le traitement utilise par la station de traitement et de valorisation des boues de vidange de
Yaounde-Etoa ( Afanayo’o )
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La station de traitement et valorisation des boues de vidanges Yaoundé- Etoa est une station
de traitement situe à Afanayo’o dans l’arrondissement de MBANKOMO sur une superficie de
2.5 hectares , elle traite environ 265 m 3 de boues par jour. Son traitement est basé sur le
système de lits de séchage non plantés (système donc l’objectif est l’obtention des boues
sèches prêt à une utilisation futur) elle se fait en plusieurs étapes à savoir :
IV.1.1 Le prétraitement
C’est la première étape du traitement physique qui a pour rôle de réceptionner les eaux grises
collectées dans des différents ménages de la ville et de séparer le surnagent des boues
épaissies . Elle se fait en 2 parties à savoir :
33
Des Dégrilleurs
Les dégrilleurs sont les sortes de tamis situer à l’entrée des aires de dépotage qui permettent
de retirer les déchets ménagers et autres détritus de tailles importantes qui risquent de boucher
ou d’endommager les pompes, mais aussi de détériorer la qualité des produits issus du
traitement.
Figure 6 Un dégrilleur
34
Bassin Epaississeur
C’est un bassin de capacité assez considérable dépendant de chaque station elle pour rôle de
séparer la boue épaissie du surnageant.
La pompe de soutirage
C’est une pompe automatique donc le rôle est d’extraire la boue du bassin liquide du bassin
épaississeur et de l’envoyer vers les lits de séchage.
Cette partie est aussi importante que toute autre partie car elle a pour rôle non seulement de
permettre l’extraction des boues épaissies mais elle permet aussi une diminution assez
35
Donc le rôle est de drainer tout le surnageant issu du bassin de sédimentation et des lits de
séchage.
36
IV.2 Traitement
C’est la partie la plus importante de la station car c’est elle qui permet d’obtenir la boue
déshydratée .Dans cette station il existe deux traitement à savoir :
Il est constitué du lit de séchage qui est un dispositif de dimension définie selon la capacité de
réception de la station. Il est constitué de trois couches de matériaux : une couche de sable ;
une couche de gravier et un autre matériau appelle geomembrane. Son rôle est de déshydrater
la boue épaissie provenant du bassin épaississeur en séparant le percolât de la boue épaissie.
Cette déshydratation se fait sur une période d’au moins 2 mois.
37
Figure 11 Lit de séchage a l’état initial Figure 12 Lit de séchage remplie de boue
épaissie
Ce traitement est moins intense que le précédent, mais ce fait suivant le même principe juste
qu’ici les lits de séchages sont plus petits et la pompe de soutirage est manuelle .
38
Une fois les traitements terminés, les boues déshydratées sont collectées et acheminées vers
la zone de stockage pour une utilisation ultérieure.
Ainsi nous pouvons résumer notre traitement des boues de vidanges par le schéma de
traitement suivant :
39
La valorisation des boues la plus courante est historiquement le conditionnement des sols et
l’engrais organique, car les excréta contiennent des nutriments essentiels aux plantes ainsi que
de la matière organique permettant la rétention de l’eau dans les sols. Il existe aussi des
filières de traitement qui amènent d’autres formes de valorisation. La digestion anaérobie des
boues de vidange, par exemple, produit du biogaz et des boues digérées pouvant être utilisées
comme amendement de sol. La valorisation des boues en tant que biocarburant est en cours de
développement, notamment à travers la pyrolyse, la gazéification, l’incinération et la
combustion. Le traitement par des mouches soldats noires est aussi testé pour la production de
protéines. Mais dans le cadre de notre travail il sera question pour nous de parler de la
valorisation des boues dans le domaine de la cimenterie.
Le ciment est un liant hydraulique, c’est-à-dire que mélangé avec de l’eau il forme une pate
parfaite , prise et durcie. Les ciments courants sont élaborés à partir d’un mélange d’environ
80% de calcaire et 20% d’argile, mélange qui est progressivement chauffe à une température
voisine de 1450 °C, puis brusquement refroidi. Au cours de ces opérations, s’enchainent
plusieurs réactions chimiques .il en résulte le clinker qui, mélange avec du gypse et
éventuellement avec d’autres produits puis finement broyé, donne du ciment.
Comme nous l’avons présenté plus haut le ciment est un liant hydraulique constitue de 80%
de calcaire, matière très rare dans la nature et très polluant lors de son traitement en
cimenterie. Dans l’optique de réduire la capacité polluante des cimenteries dans le monde,
certains chercheurs tel que Rodriguez on montre que la stabilisation des boues de vidange
avec certain produit chimique tel que la chaux vive ou éteinte peut être utilise comme solution
alternative très efficace pour remplacer le calcaire dans le processus de fabrication du ciment.
Le chercheur Rodriguez décrit une méthode d’obtention du calcaire a base des boues de
vidange
40
Dans cette méthode 20 à 30 % de chaux vive (CaO) est ajoutée dans des boues d’épuration.
Cela déclenche la dégradation de la matière organique et l’hydratation du CaO. La réaction
entre la chaux et les boues etant exothermique, elle favorise donc le séchage des boues (la
température passe de 20 à 100 °C). Le produit obtenu présente une texture pulvérulente avec
des particules de taille inférieure à 40 μm et peut être utilisé comme matière première dans la
fabrication du ciment à la place du calcaire. Cette méthode est très exothermique et demande
moins d’énergie d’après certains chercheurs et est très rentable.
Une autre méthode d’obtention du calcaire à base de la boue de vidange est décrite comme
suit
Une fois la boue déshydraté est obtenue à la fin du traitement celle-ci est transportée et
chauffée à très haute température (850 à 900) cette phase est appelé incinération jusqu’à
l’obtention de la cendre plus cette cendre est mélangée avec la chaux éteinte(CaOH2O) cette
réaction est très exothermique mais moins polluante après cette réaction le produit obtenu
présente pratiquement à 90% les mêmes propriétés que le calcaire et peut-être utilisé comme
adjuvent dans le processus de fabrication du ciment. Cette méthode est très polluante car lors
de l’incinération de la boue celle-ci dégage des produits polluants.
41
C ONCLUSION
42
B IBLIOGRAPHIE
Allievi L., Colombi A., Calcaterra E., Ferrari A. (1994). Inactivation of Faecal
Bacteria in Sewage Sludge by Alkaline Treatment. Bioresource Technology 49 (1), p.
25-30.
gret_la_filiere_de_gestion_des_boues_de_vidange_de_l_analyse_aux_actions_2012
Gbv_Chap_5
Gbv_Chap_10
43