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La fiscalité du Crédit-Bail Im
Par Hassan ABOUNAIM
Hassan ABOUNAIM
Consultant-Fondé de pouvoirs
Masnaoui Mazars Conseil
Du fait que le crédit-bail immobilier est d’une naissance récente, le dispositif fscal dans
son état actuel ne comporte pas un régime spécifque à ce mode de fnancement de
l’économie. Toutefois, le crédit-bail immobilier reste soumis aux règles générales
prévues par les lois fscales ainsi que les dispositions doctrinales d’origine administrative
en cette matière.
Il en résulte un plus grand attrait pour le fnancement par crédit-bail immobilier, dès
lors que le coût de fnancement de la TVA supporté en amont par les sociétés de leasing
est nettement réduit.
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Droit fscal
compte de la durée du contrat de leasing généralement de 10 ans. Il s’agit de l’application
d’un amortissement uniquement sur le coût des constructions, accéléré par rapport à la
cadence normale prévue pour les biens immeubles exploités directement par les contribuables
soumis à l’impôt sur les sociétés.
La valeur du terrain incluse dans le prix d’acquisition initial ne fait pas l’objet
d’amortissement fnancier. Néanmoins, la redevance de leasing facturée au preneur comprend
" implicitement " un amortissement fnancier indirect du terrain.
A la levée de l’option, ou en cas de résiliation anticipée suivie de cession, la plus-value qui est
dégagée le cas échéant, par la société de leasing sur le bien immobilier, est soumise à l’impôt
sur les sociétés moyennant l’application des abattements prévus par l’article 19 de la loi n°24-
86 relative à l’IS ; à savoir, les taux suivants en fonction de la durée de détention du bien en
question à l’actif :
Il en est de même dans la situation de construction par la société de leasing des biens
immeubles pour elle-même et destinés à être donnés en leasing à un preneur. En effet, la
société de leasing est en droit de procéder à la livraison à soi-même du bien concerné en le
soumettant à une TVA récupérable dans les mêmes conditions visées ci-dessus ; il existe ainsi
deux stades de traitement de la TVA :
§ lors de la livraison à soi-même, il ressort une TVA calculée sur le coût de revient de
l’immeuble qui est reversée au trésor après imputation de la TVA supportée en amont sur
les intrants ;
§ la TVA facturée résultant de la livraison à soi-même ( TVA- actif ) est inscrite dans les
comptes de TVA récupérable et fait l’objet de déduction sur la TVA facturée sur les
redevances.
Par ailleurs, la société de leasing est dorénavant en mesure d’acquérir les biens donnés en
crédit-bail immobilier en exonération de TVA (en vertu des dispositions de l’article 8-7° de la
loi n°30-85 relative à la TVA) auprès des fournisseurs assujettis à cette taxe (en l’occurrence
les promoteurs immobiliers). Ceci implique l’allégement du fnancement des biens e n
question et sa répercussion sur le montant des redevances.
Ainsi, compte tenu de ces coûts " exogènes " et ne se rattachant pas directement au
fnancement effectué par la société de leasing, ces coûts sont répercutés à l’identique sur le
preneur. Celui-ci supporte donc sans majoration la taxe d’édilité dès la première année ; par
contre, il ne supporte la taxe urbaine qu’à compter de la sixième année de l’exploitation du
bien en question.
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Droit fscal
NB :
Il est rappelé que les taxe urbaine et d’édilité sont calculées comme suit :
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§ Taxe urbaine = Valeur locative 13,5%
La valeur locative est déterminée par application des taux d’intérêt qui suivent à la valeur
brute de l’immobilisation :
- Terrain : 3% ; construction : 4%.
§ Taxe d’édilité = valeur locative ( ci-dessus ) * 10%.
Par ailleurs, il est rappelé que la société de leasing n’est pas soumise à la patente au titre
des biens donnés en crédit-bail ; ceux-ci étant imposables entre les mains du locataire (en
tant qu’exploitant direct des biens en question).
2.1. L’impôt sur les sociétés (ou l’impôt général sur le revenu)
Le preneur paie dans le cadre du crédit-bail des redevances facturées par la société de leasing.
Selon les dispositions fscales en vigueur, ces redevances constituent des charges déductibles
de la base imposable.
Du fait que la valeur résiduelle payée à la levée de l’option d’achat, est censée correspondre à
la valeur du terrain non amortissable, les redevances déduites comme cité ci-dessus ne
devraient faire l’objet d’aucun retraitement fscal. Elles sont réputées ne pas comprendre
l’amortissement fnancier du terrain en question.
NB :
En pratique, l’administration fscale admet de fxer la valeur résiduelle à un
pourcentage compris entre 10 et 15% de la valeur totale du bien immobilier concerné.
En effet, en l’état actuel de la législation fscale, aucun retraitement n’est prévu contrairement
à la réglementation française refondue en 1996, qui stipule un régime de retraitement de
l’amortissement fnancier du terrain censé être compris dans les redevances déduites par le
preneur.
Du fait de la déduction fscale des redevances comme exposé ci-dessus, le preneur bénéfcie
d’une façon accélérée d’économies d’impôt. Néanmoins, à la levée de l’option, le bien
immeuble est inscrit à l’actif du preneur pour une valeur résiduelle insignifante. Cette
situation pourrait impliquer le dégagement de plus-values importantes en cas de cession
éventuelle des biens concernés.
Par ailleurs, la valeur résiduelle qui est facturée en fn de contrat à la levée de l’option
d’achat, est inscrite à l’actif du preneur et ne fait l’objet d’aucun amortissement puisque
correspondant à la valeur du terrain comprise dans l’immeuble.
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Pour les activités soumises au régime du bénéfce net réel ou le bénéfce net simplifé.
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Droit fscal
2.2. La taxe sur la valeur ajoutée
Les redevances facturées par la société de leasing sont majorées de la TVA au taux de 7%
puisque s’agissant d’une opération de crédit. Cette TVA est récupérable dans les conditions
de droit commun par les preneurs qui sont assujettis à cette taxe.
NB :
Il en est autrement dans le cas de rachat anticipé avant l’écoulement de la durée de cinq ans
susvisée.
2.3. L’impôt des patentes
Le preneur est assujetti à cet impôt à raison de l’exploitation de l’immeuble objet du leasing
même s’il n’en est pas le propriétaire.
En cours de contrat de leasing, le preneur est assujetti à cet impôt dès la première année
d’exploitation du bien. La valeur locative, retenue comme base de cet impôt, est calculée
d’après la valeur brute du bien en question ( et non pas d’après les redevances inscrites dans
les charges d’exploitation du preneur ).
Il est rappelé que la valeur locative pour les biens immeubles est déterminée par application
des taux d’intérêt qui suivent à la valeur brute du bien en question :
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Droit fscal
précisé par la réglementation dans son état actuel. L’essentiel de ces points qui nécessitent
l’intervention du législateur sont synthétisés comme suit :
u Extrait de l'article 11 de la loi de fnances promulguée par le dahir n° 1-91-321 du 30/12/1991 modif
l'article 23 de la loi de fnances du 31/12/1994
I. - En matière d'enregistrement :
1) Sont enregistrés au droit fxe de 300 dirhams :
§ les contrats de crédit-bail visés ci-dessus ;
§ la résiliation desdits contrats par consentement mutuel des parties.
3) Sont enregistrées gratis les acquisitions, par les sociétés de crédit-bail précitées, de
terrains nus ou comportant des constructions appelées à être démolies, destinés à la
construction d'immeubles à usage exclusivement professionnel et devant être mis à la
disposition de preneurs dans le cadre de contrats de crédit-bail immobilier.
a) le terrain doit être affecté à la construction de locaux professionnels ainsi que de leurs
dépendances, à l'exclusion des locaux à usage d'habitation ;
b) l'acte d'acquisition du terrain doit comporter l'engagement de la société de crédit-bail
de mettre l'immeuble construit à la disposition du preneur dans un délai maximum de
trois ans à compter de la date de l'acte ;
c) la société de crédit-bail doit, en garantie du paiement des droits calculés au taux visé
au 2° du présent paragraphe et, le cas échéant, des pénalités qui seraient exigibles, au
cas où l'engagement prévu au b) ci-dessus n'aurait pas été respecté, fournir un
cautionnement bancaire qui doit être déposé entre les mains du receveur de
l'enregistrement compétent ou consentir, au proft de l'Etat, dans l'acte d'acquisition ou
dans un acte y annexé, une hypothèque sur le terrain acquis ou sur tout autre
immeuble, de premier rang ou, à défaut, de second rang après celle consentie au proft
des banques et des établissements de crédit agréés.
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Droit fscal
ou de tout autre document en tenant lieu ou de tout document justifant la prise de possession
par le preneur.
En cas de non-remise au preneur de l'immeuble construit dans le délai de trois ans visé ci-
dessus, la société de crédit-bail est tenue de régler les droits exigibles liquidés au plein tarif
prévu par l'article 96 (§ 1er) du code de l'enregistrement, majorés d'une pénalité égale à 25%
du montant de ces droits et de la pénalité prévue à l'article 40 ter dudit code, calculée à
l'expiration du délai d'un mois courant à compter de la date de l'acte d'acquisition.
Par dérogation aux dispositions de l'article 49 du code de l'enregistrement précité, les droits
exigibles et les pénalités y afférentes ne sont prescrits qu'à l'expiration d'un délai de 15 ans qui
court à compter de la date de l'enregistrement de l'acte d'acquisition du terrain considéré.
u Article 23 de la loi de fnances pour l'année 1995 prévoyant des avantages fscaux en
faveur des opérations du crédit-bail immobilier à usage exclusivement professionnel
Article 23 : A compter du 1er janvier 1995, les dispositions de l'article 11, I-3) de la loi de
fnances pour l'année 1992 n° 38-91 promulguée par le dahir n° 1-91-321 du 23 joumada II
1412 (30 décembre 1991) sont complétées comme suit :
Article 11 :- ....................................................................
3) Sont enregistrées gratis les acquisitions par les sociétés de crédit-bail immobilier, de locaux
à usage exclusivement professionnel devant être mis à la disposition de preneurs dans le cadre
de contrats de crédit-bail immobilier, ou de terrains nus ou comportant des constructions
appelées à être démolies, destinés en totalité à la construction de tels locaux.
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Droit fscal
En cas de non remise au preneur de l'immeuble acquis ou construit dans les délais visés
respectivement aux a) et b) ci-dessus, la société........................la date de l'acte d'acquisition.
Par dérogation aux dispositions de l'article 49 ..............
à compter de la date de l'enregistrement de l'acte d'acquisition de l'immeuble considéré.
L'acte constitutif ........................................................
(La suite sans modifcation.)